Syndrome de Lennox-Gastaut : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements

Le syndrome de Lennox-Gastaut représente l'une des formes d'épilepsie les plus complexes et difficiles à traiter. Cette pathologie neurologique rare touche principalement les enfants et se caractérise par des crises multiples résistantes aux traitements conventionnels. Heureusement, les innovations thérapeutiques 2024-2025 offrent de nouveaux espoirs aux patients et leurs familles.

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Syndrome de Lennox-Gastaut : Définition et Vue d'Ensemble
Le syndrome de Lennox-Gastaut (SLG) constitue une forme sévère d'épilepsie qui débute généralement dans l'enfance, entre 3 et 5 ans [14]. Cette pathologie neurologique complexe se distingue par trois caractéristiques principales : des crises épileptiques multiples et variées, un retard du développement cognitif, et un tracé électroencéphalographique (EEG) spécifique.
Contrairement à d'autres formes d'épilepsie, le SLG présente une résistance marquée aux traitements antiépileptiques classiques. Les patients développent plusieurs types de crises : les crises toniques (raidissement soudain), les crises atoniques (chutes brutales), et les absences atypiques [15]. Cette diversité rend le diagnostic et la prise en charge particulièrement délicats.
L'impact sur la qualité de vie des patients et de leur entourage est considérable. En effet, les crises fréquentes perturbent non seulement le développement neurologique, mais aussi l'intégration sociale et scolaire. D'ailleurs, la plupart des enfants atteints nécessitent un accompagnement éducatif spécialisé [16].
Épidémiologie en France et dans le Monde
Les données épidémiologiques récentes révèlent que le syndrome de Lennox-Gastaut représente 1 à 4% de toutes les épilepsies de l'enfant [6]. En France, on estime qu'environ 2 000 à 3 000 personnes vivent actuellement avec cette pathologie, soit une prévalence d'environ 0,005% de la population générale.
L'incidence annuelle française s'établit autour de 2 à 3 nouveaux cas pour 100 000 enfants de moins de 15 ans [6]. Cette fréquence reste stable depuis une décennie, mais les techniques diagnostiques améliorées permettent une identification plus précoce. Concrètement, cela représente environ 150 à 200 nouveaux cas diagnostiqués chaque année en France.
Au niveau international, les chiffres varient selon les régions. L'Europe affiche des taux similaires à la France, tandis que certaines études asiatiques rapportent des prévalences légèrement supérieures [6]. Cette variation pourrait s'expliquer par des facteurs génétiques ou des différences dans les critères diagnostiques utilisés.
Il est intéressant de noter que le syndrome touche légèrement plus les garçons que les filles, avec un ratio de 1,5 à 2 pour 1 [6]. L'âge de début se situe majoritairement entre 3 et 5 ans, mais des formes plus tardives peuvent survenir jusqu'à l'adolescence. Les projections pour 2025-2030 suggèrent une stabilité de l'incidence, mais une amélioration du pronostic grâce aux nouvelles thérapies.
Les Causes et Facteurs de Risque
Les causes du syndrome de Lennox-Gastaut sont multiples et souvent intriquées. Dans environ 70% des cas, on identifie une cause sous-jacente, tandis que 30% restent cryptogéniques (sans cause identifiable) [14]. Les lésions cérébrales acquises représentent la première cause : traumatismes crâniens, infections du système nerveux central, ou accidents vasculaires cérébraux néonataux.
Les malformations cérébrales congénitales constituent également un facteur de risque majeur. Parmi celles-ci, on retrouve les dysplasies corticales, les hétérotopies neuronales, ou encore les malformations de développement cortical [15]. Ces anomalies structurelles perturbent l'organisation normale des circuits neuronaux, favorisant l'apparition de décharges épileptiques.
Récemment, les avancées génétiques ont permis d'identifier de nouvelles mutations responsables du syndrome. Une étude française de 2024 a notamment décrit une nouvelle mutation du gène SLC9A6, responsable d'un syndrome de Lennox-Gastaut isolé [11]. Cette découverte ouvre de nouvelles perspectives pour comprendre les mécanismes physiopathologiques.
Certains syndromes épileptiques peuvent également évoluer vers un syndrome de Lennox-Gastaut. C'est notamment le cas du syndrome de West (spasmes infantiles), qui se transforme en SLG dans 20 à 30% des cas [16]. Cette évolution souligne l'importance d'un suivi neurologique régulier chez les enfants épileptiques.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes du syndrome de Lennox-Gastaut se manifestent par une triade caractéristique qui permet aux médecins d'orienter rapidement le diagnostic. Les crises toniques représentent le type de crise le plus fréquent : l'enfant présente soudainement une raideur généralisée, souvent accompagnée d'une chute si elle survient en position debout [15].
Les crises atoniques, également appelées "drop attacks", se caractérisent par une perte brutale du tonus musculaire. L'enfant s'effondre littéralement, ce qui explique pourquoi beaucoup portent un casque de protection. Ces chutes répétées peuvent entraîner des traumatismes crâniens ou faciaux [16].
Les absences atypiques diffèrent des absences classiques par leur début et leur fin moins nets. L'enfant semble "dans la lune" pendant quelques secondes à plusieurs minutes, avec parfois des automatismes comme mâchonner ou tripoter ses vêtements. Contrairement aux absences typiques, la conscience n'est pas complètement abolie.
D'autres types de crises peuvent survenir : crises myocloniques (secousses musculaires brèves), crises partielles complexes, ou même état de mal épileptique. Cette diversité symptomatique rend le quotidien imprévisible pour les familles. Il faut savoir que la fréquence des crises varie énormément d'un patient à l'autre, allant de quelques épisodes par semaine à plusieurs dizaines par jour.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic du syndrome de Lennox-Gastaut repose sur un faisceau d'arguments cliniques et paracliniques. La première étape consiste en un interrogatoire minutieux des parents ou accompagnants, qui décrivent précisément les crises observées. Souvent, les familles filment les épisodes avec leur téléphone, ce qui aide considérablement les neurologues [14].
L'électroencéphalogramme (EEG) constitue l'examen clé du diagnostic. Il révèle des anomalies caractéristiques : des pointes-ondes lentes généralisées à 1,5-2,5 Hz pendant les crises, et un ralentissement diffus de l'activité de fond entre les crises. L'EEG de sommeil est particulièrement informatif, montrant souvent des bouffées de pointes-ondes rapides [15].
L'imagerie cérébrale par IRM recherche une cause structurelle sous-jacente. Bien que normale dans 30% des cas, elle peut révéler des malformations corticales, des séquelles de lésions périnatales, ou des tumeurs cérébrales. Les séquences spécialisées permettent de détecter des anomalies subtiles invisibles sur les examens standard [16].
Le bilan biologique comprend des dosages métaboliques pour éliminer certaines maladies héréditaires du métabolisme. Récemment, les analyses génétiques se sont développées, permettant d'identifier des mutations spécifiques dans environ 20% des cas [11]. Ces tests génétiques orientent parfois vers des traitements personnalisés.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
La prise en charge thérapeutique du syndrome de Lennox-Gastaut reste complexe en raison de la résistance aux antiépileptiques conventionnels. Le traitement de première intention associe généralement le valproate de sodium et la lamotrigine, qui permettent de réduire la fréquence des crises chez 30 à 50% des patients [7].
Lorsque cette association s'avère insuffisante, d'autres molécules peuvent être ajoutées : le topiramate, le rufinamide, ou plus récemment le cannabidiol (Epidyolex®). Ce dernier a montré une efficacité particulière sur les crises atoniques, avec une réduction moyenne de 40% de leur fréquence [12]. Cependant, son utilisation nécessite une surveillance cardiaque et hépatique régulière.
Les interactions médicamenteuses représentent un défi majeur dans cette pathologie. Une étude récente de 2025 souligne l'importance de surveiller les interactions entre antiépileptiques, particulièrement chez les patients polymédicamentés [8]. Concrètement, certaines associations peuvent diminuer l'efficacité ou augmenter la toxicité des traitements.
Au-delà des médicaments, d'autres approches thérapeutiques existent. La stimulation du nerf vague peut être proposée chez les patients pharmacorésistants, avec des résultats variables mais parfois spectaculaires. Le régime cétogène, riche en graisses et pauvre en glucides, montre également une efficacité chez certains enfants, bien qu'il soit contraignant à mettre en œuvre.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024-2025 marque un tournant dans la recherche sur le syndrome de Lennox-Gastaut avec plusieurs innovations prometteuses. Le soticlestat, un inhibiteur de la cholestérol 24-hydroxylase, fait l'objet d'essais cliniques de phase 3 particulièrement encourageants [9,13]. Les résultats intermédiaires montrent une réduction significative des crises chez 60% des patients traités.
Une autre molécule innovante, l'EPX-100, un antihistaminique de première génération, entre actuellement en phase 3 d'essais cliniques [4]. Cette approche originale cible les récepteurs histaminergiques cérébraux impliqués dans la régulation de l'excitabilité neuronale. Les premiers résultats suggèrent une efficacité particulière sur les crises toniques.
Le partenariat avec Servier a permis d'accélérer le développement de nouvelles thérapies ciblées [1]. Ces collaborations public-privé facilitent l'accès aux innovations pour les patients français, avec des programmes d'usage compassionnel pour les cas les plus sévères. D'ailleurs, les appels à projets ministériels de 2023 ont financé plusieurs recherches prometteuses dans ce domaine [2].
La fenfluramine représente également une avancée majeure récente. Approuvée en Europe pour le syndrome de Lennox-Gastaut, elle agit sur les récepteurs sérotoninergiques et montre une efficacité remarquable chez certains patients [7]. Son utilisation nécessite cependant une surveillance cardiaque stricte en raison de ses effets secondaires potentiels.
Vivre au Quotidien avec le Syndrome de Lennox-Gastaut
Vivre avec le syndrome de Lennox-Gastaut transforme profondément le quotidien des familles. Les crises imprévisibles nécessitent une vigilance constante, particulièrement pour les crises atoniques qui peuvent survenir sans avertissement. Beaucoup d'enfants portent un casque de protection pour éviter les traumatismes lors des chutes [15].
L'aménagement du domicile devient essentiel pour sécuriser l'environnement. Il faut éviter les angles saillants, installer des protections sur les escaliers, et prévoir des matelas au sol dans certaines pièces. Ces adaptations, bien que contraignantes, permettent de préserver une certaine autonomie à l'enfant.
La scolarisation représente un défi majeur. La plupart des enfants nécessitent un accompagnement par une auxiliaire de vie scolaire (AVS) et un projet d'accueil individualisé (PAI). Les troubles cognitifs associés au syndrome rendent souvent nécessaire une orientation vers des établissements spécialisés [16].
Heureusement, de nombreuses associations accompagnent les familles dans cette épreuve. Elles proposent des groupes de parole, des formations aux premiers secours, et des conseils pratiques pour gérer les crises. L'important à retenir, c'est que vous n'êtes pas seuls face à cette pathologie.
Les Complications Possibles
Le syndrome de Lennox-Gastaut peut entraîner diverses complications qui nécessitent une surveillance médicale régulière. Les traumatismes répétés dus aux chutes représentent la complication la plus fréquente. Les crises atoniques, imprévisibles, peuvent provoquer des fractures, des hématomes, ou des traumatismes crâniens [15].
L'état de mal épileptique constitue une urgence médicale redoutable. Il se caractérise par des crises prolongées ou répétées sans récupération de conscience entre les épisodes. Cette complication survient chez 20 à 30% des patients et nécessite une hospitalisation immédiate [16].
Les complications cognitives et comportementales s'aggravent souvent avec le temps. Le retard mental, initialement modéré, peut s'accentuer en l'absence de contrôle optimal des crises. Des troubles du comportement (agressivité, hyperactivité) peuvent également apparaître, compliquant la prise en charge familiale et scolaire.
Certaines complications sont liées aux traitements eux-mêmes. Les antiépileptiques peuvent provoquer des effets secondaires hépatiques, hématologiques, ou dermatologiques. C'est pourquoi un suivi biologique régulier est indispensable chez tous les patients traités.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic du syndrome de Lennox-Gastaut reste globalement réservé, mais les innovations thérapeutiques récentes apportent de nouveaux espoirs. Environ 80% des patients conservent des crises à l'âge adulte, malgré les traitements optimaux [6]. Cependant, l'intensité et la fréquence des crises peuvent diminuer avec l'âge, particulièrement après l'adolescence.
Le développement cognitif représente un enjeu majeur du pronostic. La majorité des patients présente un retard mental de degré variable, allant de léger à sévère. Néanmoins, certains enfants, notamment ceux dont le syndrome débute plus tardivement, peuvent conserver des capacités cognitives relativement préservées [14].
L'espérance de vie peut être réduite, principalement en raison des complications liées aux crises (traumatismes, état de mal épileptique) et aux pathologies associées. Une étude récente estime le taux de mortalité à environ 3-7% sur 10 ans [6]. Ces chiffres, bien qu'inquiétants, s'améliorent progressivement grâce aux nouvelles approches thérapeutiques.
Il est important de souligner que chaque patient est unique. Certains enfants, malgré un diagnostic sombre initial, peuvent présenter une évolution favorable avec les traitements adaptés. Les innovations 2024-2025, notamment le soticlestat et l'EPX-100, laissent entrevoir des perspectives plus optimistes pour les nouvelles générations de patients [4,9].
Peut-on Prévenir le Syndrome de Lennox-Gastaut ?
La prévention du syndrome de Lennox-Gastaut reste limitée en raison de la diversité de ses causes. Cependant, certaines mesures peuvent réduire le risque de développer cette pathologie. La prévention des traumatismes crâniens chez l'enfant constitue un axe important : port du casque à vélo, sécurisation des aires de jeux, et surveillance accrue des tout-petits [16].
Le suivi médical optimal des grossesses permet de détecter précocement certaines malformations cérébrales. L'échographie morphologique et, dans certains cas, l'IRM fœtale peuvent identifier des anomalies du développement cortical. Bien que ces examens ne permettent pas de prévenir la malformation, ils préparent les équipes médicales à une prise en charge adaptée dès la naissance.
Pour les familles ayant des antécédents génétiques, le conseil génétique prend toute son importance. Les nouvelles découvertes, comme la mutation du gène SLC9A6 identifiée en 2024, permettent parfois un diagnostic prénatal [11]. Cette approche aide les couples à prendre des décisions éclairées concernant leur projet parental.
La prévention secondaire, c'est-à-dire éviter l'évolution d'autres formes d'épilepsie vers un syndrome de Lennox-Gastaut, représente également un enjeu. Un traitement précoce et optimal du syndrome de West peut parfois prévenir cette évolution défavorable [14].
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités de santé françaises ont émis des recommandations spécifiques pour la prise en charge du syndrome de Lennox-Gastaut. La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise une approche multidisciplinaire associant neurologues pédiatres, neuropsychologues, et équipes de rééducation. Cette coordination est essentielle pour optimiser la prise en charge globale des patients [14].
Concernant les traitements, les recommandations privilégient l'association valproate-lamotrigine en première intention, avec possibilité d'ajouter le cannabidiol en cas de résistance [7]. L'utilisation de la fenfluramine nécessite une surveillance cardiaque renforcée, avec ECG et échocardiographie réguliers selon les nouvelles directives 2024.
L'Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) a récemment actualisé ses recommandations concernant les interactions médicamenteuses dans cette pathologie [8]. Elle insiste sur la nécessité de surveiller les taux plasmatiques des antiépileptiques, particulièrement lors de l'introduction de nouveaux traitements.
Au niveau européen, l'Agence Européenne du Médicament (EMA) a approuvé plusieurs nouvelles molécules pour cette indication. Ces autorisations facilitent l'accès aux innovations thérapeutiques pour les patients français, dans le cadre des programmes d'usage compassionnel ou des autorisations temporaires d'utilisation [1,2].
Ressources et Associations de Patients
De nombreuses associations accompagnent les familles confrontées au syndrome de Lennox-Gastaut. L'Association Française contre les Myopathies (AFM-Téléthon) finance des recherches spécifiques sur cette pathologie et propose un soutien aux familles. Leur plateforme d'information médicale offre des ressources actualisées et accessibles.
L'association EPI (Épilepsie France) dispose d'un réseau national de bénévoles formés pour accompagner les familles. Ils organisent régulièrement des rencontres, des formations aux premiers secours, et des groupes de parole. Leur site internet propose également des fiches pratiques pour gérer le quotidien avec l'épilepsie.
Au niveau international, la Ligue Internationale contre l'Épilepsie (ILAE) publie régulièrement des recommandations et des guides de bonnes pratiques. Ces documents, traduits en français, constituent une référence pour les professionnels de santé et les familles informées.
Les réseaux sociaux ont également vu naître des communautés de parents qui partagent leurs expériences. Ces groupes Facebook ou forums spécialisés permettent d'échanger des conseils pratiques, de se soutenir mutuellement, et de rester informé des dernières avancées thérapeutiques. Attention cependant à vérifier la fiabilité des informations partagées.
Nos Conseils Pratiques
Gérer le quotidien avec un enfant atteint du syndrome de Lennox-Gastaut nécessite une organisation particulière. Constituez un "kit d'urgence" portable contenant les médicaments de crise, les coordonnées médicales, et une fiche récapitulative des traitements en cours. Cette trousse doit vous accompagner lors de tous vos déplacements [15].
Apprenez les gestes de premiers secours spécifiques aux crises épileptiques. Contrairement aux idées reçues, il ne faut jamais mettre d'objet dans la bouche pendant une crise. Placez plutôt la personne en position latérale de sécurité et chronométrez la durée de la crise. Si elle dépasse 5 minutes, appelez immédiatement les secours.
Tenez un carnet de crises détaillé, en notant la date, l'heure, le type de crise, sa durée, et les circonstances. Ces informations sont précieuses pour votre neurologue et peuvent aider à identifier des facteurs déclenchants. Aujourd'hui, des applications smartphone facilitent ce suivi quotidien.
N'hésitez pas à informer l'entourage proche (famille, école, amis) sur la pathologie et la conduite à tenir en cas de crise. Cette sensibilisation permet de créer un environnement sécurisé et bienveillant autour de votre enfant. L'important, c'est de maintenir une vie sociale la plus normale possible malgré les contraintes de la maladie [16].
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous alerter et nécessitent une consultation médicale urgente. Si votre enfant présente une crise qui dure plus de 5 minutes, ou des crises répétées sans récupération complète entre les épisodes, contactez immédiatement les services d'urgence. Il pourrait s'agir d'un état de mal épileptique, complication grave du syndrome [16].
Une modification brutale du comportement de votre enfant, une somnolence excessive, ou des troubles de la conscience en dehors des crises doivent également vous inquiéter. Ces symptômes peuvent signaler un surdosage médicamenteux ou une complication neurologique. Dans ce cas, une consultation en urgence s'impose.
Planifiez des consultations de suivi régulières avec votre neurologue, même si l'état de votre enfant semble stable. Ces rendez-vous permettent d'ajuster les traitements, de surveiller la croissance et le développement, et de dépister précocement d'éventuelles complications. Généralement, un suivi tous les 3 à 6 mois est recommandé [14].
N'attendez pas pour consulter si vous observez une augmentation de la fréquence des crises, l'apparition de nouveaux types de crises, ou une régression des acquis cognitifs. Ces évolutions peuvent nécessiter une modification thérapeutique ou des examens complémentaires. Votre vigilance est précieuse pour optimiser la prise en charge de votre enfant.
Questions Fréquentes
Le syndrome de Lennox-Gastaut est-il héréditaire ?
Dans la majorité des cas, le syndrome de Lennox-Gastaut n'est pas héréditaire. Environ 70% des cas sont dus à des lésions cérébrales acquises ou des malformations. Cependant, des mutations génétiques peuvent être responsables dans certains cas, comme la récente découverte de la mutation du gène SLC9A6 en 2024.
Peut-on guérir du syndrome de Lennox-Gastaut ?
Il n'existe pas de guérison définitive du syndrome de Lennox-Gastaut. Cependant, les traitements actuels permettent de réduire significativement la fréquence des crises chez de nombreux patients. Les innovations thérapeutiques 2024-2025, comme le soticlestat, offrent de nouveaux espoirs d'amélioration.
À quel âge débute généralement le syndrome ?
Le syndrome de Lennox-Gastaut débute typiquement entre 3 et 5 ans, mais peut parfois apparaître plus tardivement jusqu'à l'adolescence. Un diagnostic précoce est important pour optimiser la prise en charge.
Quels sont les nouveaux traitements disponibles en 2024-2025 ?
Plusieurs innovations sont en cours de développement : le soticlestat (en phase 3 d'essais), l'EPX-100 (antihistaminique), et la fenfluramine récemment approuvée. Ces nouvelles molécules offrent des mécanismes d'action innovants pour les patients résistants aux traitements classiques.
Comment sécuriser le domicile d'un enfant atteint ?
Il faut éviter les angles saillants, installer des protections sur les escaliers, prévoir des matelas au sol, et faire porter un casque de protection à l'enfant. L'objectif est de prévenir les traumatismes lors des crises atoniques (chutes brutales).
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Partenariat avec Servier pour l'innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [2] APPELS À PROJETS MINISTÉRIELS - ANNÉE 2023Lien
- [4] Phase 3 Study to Test 1st Generation Antihistamine EPX-100 in Lennox-Gastaut SyndromeLien
- [6] A systematic literature review on the global epidemiology of Dravet syndrome and Lennox–Gastaut syndromeLien
- [7] Practical considerations for the use of fenfluramine to manage patients with Dravet syndrome or Lennox–Gastaut syndromeLien
- [8] Drug-drug interaction between anti-seizure medications in dravet syndrome and lennox-gastaut syndromeLien
- [9] Controlled study to evaluate the efficacy and safety of soticlestat as adjunctive therapy in pediatric patients with Dravet syndrome or Lennox–Gastaut syndromeLien
- [11] Présentation d'une nouvelle mutation du gène SLC9A6 responsable d'un syndrome de Lennox-Gastaut isoléLien
- [12] Cannabidiol use in patients with Dravet syndrome and Lennox-Gastaut syndrome: experts' opinionsLien
- [13] Long-term treatment effects of soticlestat in patients with Dravet syndrome or Lennox–Gastaut syndromeLien
- [14] Syndrome de Lennox-Gastaut - OrphanetLien
- [15] Syndrome de Lennox-Gastaut - AboutKidsHealthLien
- [16] Syndrome de lennox gastaut : causes, diagnosticLien
Publications scientifiques
- A systematic literature review on the global epidemiology of Dravet syndrome and Lennox–Gastaut syndrome: Prevalence, incidence, diagnosis, and mortality (2024)22 citations
- Practical considerations for the use of fenfluramine to manage patients with Dravet syndrome or Lennox–Gastaut syndrome in clinical practice (2024)5 citations
- Drug-drug interaction between anti-seizure medications in dravet syndrome and lennox-gastaut syndrome (2025)
- … ‐controlled study to evaluate the efficacy and safety of soticlestat as adjunctive therapy in pediatric patients with Dravet syndrome or Lennox–Gastaut syndrome … (2022)70 citations
- … and refinement of the Clinical Global Impression of Improvement for Non-seizure Symptoms measure in Dravet syndrome and Lennox-Gastaut syndrome (2025)1 citations[PDF]
Ressources web
- Syndrome de Lennox-Gastaut (orpha.net)
Le diagnostic est confirmé par la présence de signes cliniques typiques et d'anomalies de l'EEG. L'imagerie par résonance magnétique permet d'identifier des ...
- Syndrome de Lennox-Gastaut (aboutkidshealth.ca)
Le syndrome de Lennox-Gastaut est un syndrome épileptique progressif qui cause des crises d'absence toniques et atypiques et une déficience intellectuelle. Il ...
- Syndrome de lennox gastaut : causes, diagnostic (premiers-secours.pagesjaunes.fr)
Ce syndrome est un des plus graves syndromes épileptiques de l'enfant, d'autant qu'il est réfractaire au traitement et qu'il est fréquemment associé à un retard ...
- :: Syndrome de Lennox-Gastaut (orpha.net)
- Ces états de mal sont souvent méconnus ;. - Leur diagnostic repose sur l'EEG ;. - Les benzodiazépines IV sont le traitement de référence. D'autres situations ...
- Syndrome de Lennox-Gastaut (fr.wikipedia.org)
Elle apparait le plus souvent entre l'âge de 2 et 6 ans et se caractérise par une régression psychomotrice ainsi que des crises fréquentes et de types ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.
