Syndrome d'activation macrophagique : Guide Complet 2025 | Symptômes, Traitements

Le syndrome d'activation macrophagique représente une pathologie inflammatoire grave qui touche environ 1 à 2 personnes sur 100 000 en France [6,14]. Cette maladie complexe survient lorsque certaines cellules immunitaires, les macrophages, s'activent de manière excessive et incontrôlée. Bien que rare, cette pathologie nécessite une prise en charge urgente car elle peut rapidement mettre la vie en danger.

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Syndrome d'activation macrophagique : Définition et Vue d'Ensemble
Le syndrome d'activation macrophagique (SAM) est une pathologie inflammatoire systémique caractérisée par une activation excessive et incontrôlée des macrophages [14,15]. Ces cellules immunitaires, normalement chargées de nous protéger, deviennent hyperactives et libèrent massivement des substances inflammatoires appelées cytokines.
Concrètement, imaginez votre système immunitaire comme une armée bien organisée. Dans le SAM, certains soldats - les macrophages - perdent le contrôle et attaquent sans discernement, causant plus de dégâts que de protection. Cette réaction en chaîne provoque une inflammation généralisée qui peut toucher tous les organes [6,14].
Cette pathologie appartient à la famille des syndromes d'hyperactivation immunitaire. Elle peut survenir de manière isolée ou compliquer d'autres maladies comme la maladie de Still, le lupus ou certaines infections [9,10]. D'ailleurs, les médecins la considèrent souvent comme une urgence médicale nécessitant une hospitalisation immédiate.
Bon à savoir : le SAM partage de nombreuses similitudes avec l'histiocytose langerhansienne familiale (HLH), au point que certains experts les considèrent comme deux facettes d'un même spectre pathologique [7,14].
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, le syndrome d'activation macrophagique touche environ 1 à 2 personnes sur 100 000 habitants chaque année, selon les données les plus récentes [1,14]. Cette incidence reste probablement sous-estimée car la pathologie est souvent méconnue et peut être confondue avec d'autres maladies inflammatoires.
Les données épidémiologiques montrent une prédominance féminine avec un ratio de 2:1, particulièrement marqué chez les jeunes adultes entre 20 et 40 ans [6,10]. Cependant, la maladie peut survenir à tout âge, y compris chez l'enfant où elle représente une complication redoutable de certaines pathologies pédiatriques [16].
Au niveau européen, l'incidence varie de 0,5 à 3 cas pour 100 000 habitants selon les pays, avec des variations importantes liées aux critères diagnostiques utilisés [1]. Les pays nordiques rapportent des taux légèrement plus élevés, possiblement en raison d'une meilleure reconnaissance de la pathologie.
L'évolution temporelle sur les dix dernières années montre une augmentation apparente des cas diagnostiqués, probablement liée à une amélioration des connaissances médicales plutôt qu'à une réelle augmentation de l'incidence [2,5]. Cette tendance s'accompagne d'un diagnostic plus précoce et d'une meilleure prise en charge.
En termes d'impact économique, chaque épisode de SAM génère en moyenne 15 000 à 25 000 euros de coûts hospitaliers directs, sans compter les coûts indirects liés à l'arrêt de travail et aux séquelles potentielles [1].
Les Causes et Facteurs de Risque
Le syndrome d'activation macrophagique peut avoir de multiples origines, ce qui complique parfois son diagnostic [8,12]. Les infections représentent la cause la plus fréquente, notamment les infections virales comme l'Epstein-Barr virus, le cytomégalovirus ou plus récemment la COVID-19 [8,14].
Les maladies auto-immunes constituent le deuxième groupe de causes principales. La maladie de Still arrive en tête, avec 10 à 20% des patients qui développent un SAM au cours de leur évolution [6,10]. Le lupus érythémateux systémique peut également se compliquer de cette pathologie, particulièrement chez les jeunes femmes [9].
Certains médicaments peuvent déclencher un SAM, notamment dans le cadre d'un syndrome DRESS (Drug Reaction with Eosinophilia and Systemic Symptoms) [13]. Les antibiotiques, anticonvulsivants et anti-inflammatoires sont les plus souvent impliqués.
Plus récemment, les thérapies innovantes comme les CAR-T cells ont révélé de nouveaux mécanismes de déclenchement du SAM [7]. Ces traitements révolutionnaires contre le cancer peuvent provoquer un syndrome de relargage cytokinique évoluant vers un SAM.
Enfin, dans environ 20% des cas, aucune cause n'est identifiée et on parle alors de SAM idiopathique [12,15]. Ces formes posent des défis diagnostiques et thérapeutiques particuliers.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes du syndrome d'activation macrophagique apparaissent généralement de manière brutale et s'aggravent rapidement [14,16]. La fièvre élevée constitue le signe le plus constant, souvent supérieure à 39°C et résistante aux antipyrétiques classiques.
Vous pourriez également ressentir une fatigue extrême qui ne s'améliore pas avec le repos, accompagnée de douleurs musculaires et articulaires diffuses. Ces symptômes peuvent être si intenses qu'ils vous empêchent de réaliser vos activités quotidiennes habituelles [6,14].
Au niveau cutané, des éruptions peuvent apparaître, allant de simples rougeurs à des lésions plus complexes. Certains patients développent également des ganglions gonflés, particulièrement au niveau du cou et des aisselles [15,16].
Les signes digestifs ne sont pas rares : nausées, vomissements, douleurs abdominales et parfois diarrhée. L'augmentation du volume du foie et de la rate peut provoquer une sensation de pesanteur dans l'abdomen [14].
Mais attention, les symptômes les plus préoccupants concernent l'atteinte neurologique : confusion, maux de tête intenses, voire convulsions dans les formes sévères [16]. Ces signes nécessitent une consultation médicale urgente car ils témoignent d'une atteinte du système nerveux central.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic du syndrome d'activation macrophagique repose sur un faisceau d'arguments cliniques et biologiques [14,15]. Votre médecin commencera par un examen clinique complet, recherchant les signes caractéristiques que nous avons décrits précédemment.
Les analyses sanguines constituent l'étape cruciale du diagnostic. Elles révèlent typiquement une chute importante des globules blancs, des globules rouges et des plaquettes - ce qu'on appelle une pancytopénie [14,16]. Parallèlement, certains marqueurs inflammatoires explosent littéralement : la ferritine peut atteindre des taux 10 à 100 fois supérieurs à la normale.
D'autres examens spécialisés complètent le bilan. Le myélogramme (ponction de moelle osseuse) peut montrer la présence de macrophages ayant « mangé » d'autres cellules sanguines - un phénomène appelé hémophagocytose [15]. Cet examen, bien qu'impressionnant, reste indolore grâce à l'anesthésie locale.
L'imagerie médicale aide à évaluer l'atteinte des organes. Scanner et IRM peuvent révéler une augmentation de taille du foie, de la rate ou des ganglions [14]. Ces examens permettent aussi d'éliminer d'autres pathologies qui pourraient ressembler au SAM.
Concrètement, le diagnostic peut prendre plusieurs jours car il faut attendre les résultats de tous ces examens. Mais rassurez-vous, votre équipe médicale ne vous laissera pas sans traitement en attendant : elle commencera souvent un traitement de soutien dès les premiers signes [16].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement du syndrome d'activation macrophagique a considérablement évolué ces dernières années [5,11]. La corticothérapie reste souvent le traitement de première ligne, avec des doses importantes de prednisolone ou méthylprednisolone pour contrôler rapidement l'inflammation [14,15].
Cependant, les corticoïdes seuls ne suffisent pas toujours. C'est pourquoi les médecins utilisent de plus en plus des immunosuppresseurs comme le méthotrexate ou la ciclosporine en association [6,15]. Ces médicaments agissent en bloquant différentes voies de l'activation immunitaire.
Une innovation majeure concerne l'utilisation du ruxolitinib, un inhibiteur des JAK kinases, qui montre des résultats prometteurs même en première ligne de traitement [11]. Ce médicament cible spécifiquement les voies de signalisation impliquées dans l'activation des macrophages.
Dans les formes réfractaires, l'étoposide peut être proposé, malgré ses effets secondaires potentiels [14]. Ce médicament de chimiothérapie permet de « calmer » les macrophages hyperactifs, mais nécessite une surveillance étroite.
Parallèlement au traitement spécifique, une prise en charge symptomatique est essentielle : transfusions sanguines si nécessaire, antibiotiques en cas d'infection associée, et soutien nutritionnel [15,16]. L'important est d'adapter le traitement à chaque situation particulière.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024-2025 marque un tournant dans le traitement du syndrome d'activation macrophagique avec l'arrivée de nouvelles thérapies ciblées [2,3,4]. L'emapalumab, un anticorps monoclonal dirigé contre l'interféron-gamma, vient de recevoir une évaluation prioritaire par les autorités réglementaires [4].
Les résultats de l'étude de phase 3 sur l'emapalumab sont particulièrement encourageants [3]. Cette thérapie innovante a montré une efficacité remarquable chez les enfants et adultes atteints de SAM dans le contexte de la maladie de Still, avec des taux de réponse supérieurs à 70% [3,4].
Mais ce n'est pas tout. Les thérapies cellulaires font également leur apparition dans l'arsenal thérapeutique [2,5]. Des équipes de recherche travaillent sur des macrophages modifiés génétiquement pour remplacer les cellules défaillantes, une approche révolutionnaire qui pourrait changer la donne.
La recherche française n'est pas en reste avec de nouveaux protocoles de traitement combinant plusieurs approches [5]. Ces stratégies multi-cibles visent à bloquer simultanément plusieurs voies d'activation des macrophages, augmentant ainsi les chances de succès thérapeutique.
D'ailleurs, l'intelligence artificielle commence à faire son entrée dans le diagnostic précoce du SAM [2]. Des algorithmes analysent les données biologiques pour identifier plus rapidement les patients à risque, permettant une prise en charge plus précoce et donc plus efficace.
Vivre au Quotidien avec Syndrome d'activation macrophagique
Vivre avec un syndrome d'activation macrophagique nécessite des adaptations importantes dans votre quotidien [6,14]. La fatigue chronique représente souvent le défi principal, vous obligeant à repenser votre rythme de vie et vos priorités.
Il est essentiel d'apprendre à économiser votre énergie. Planifiez vos activités aux moments où vous vous sentez le mieux, généralement le matin. N'hésitez pas à déléguer certaines tâches et à accepter l'aide de vos proches [16].
Le suivi médical régulier devient une priorité absolue. Vos analyses sanguines doivent être surveillées étroitement, parfois toutes les semaines au début du traitement [14,15]. Gardez toujours sur vous une liste de vos médicaments et les coordonnées de votre équipe médicale.
Côté professionnel, vous devrez peut-être envisager un aménagement de poste ou des horaires adaptés. Beaucoup de patients bénéficient d'un mi-temps thérapeutique pendant la phase de stabilisation [6]. N'hésitez pas à vous rapprocher de la médecine du travail pour étudier les possibilités.
Enfin, rejoindre un groupe de soutien peut s'avérer précieux. Échanger avec d'autres personnes qui vivent la même situation vous aidera à mieux gérer les aspects psychologiques de la maladie et à découvrir des astuces pratiques pour le quotidien.
Les Complications Possibles
Le syndrome d'activation macrophagique peut entraîner des complications graves qui nécessitent une surveillance attentive [14,16]. L'atteinte neurologique représente l'une des complications les plus redoutées, pouvant aller de simples troubles de la concentration jusqu'aux convulsions et au coma [16].
Les complications hématologiques sont fréquentes et potentiellement dangereuses. La chute des plaquettes peut provoquer des saignements spontanés, tandis que la diminution des globules blancs augmente le risque d'infections graves [14,15]. Ces situations nécessitent parfois des transfusions sanguines d'urgence.
L'atteinte hépatique constitue également une préoccupation majeure [6,14]. L'augmentation importante des enzymes hépatiques peut évoluer vers une insuffisance hépatique aiguë dans les formes les plus sévères. Heureusement, cette complication reste réversible avec un traitement adapté.
Certains patients développent une coagulation intravasculaire disséminée (CIVD), une complication grave où le sang coagule de manière anarchique dans tout l'organisme [15]. Cette situation d'urgence nécessite une prise en charge en réanimation.
Enfin, les complications liées aux traitements eux-mêmes ne doivent pas être négligées. Les corticoïdes à forte dose peuvent provoquer des infections opportunistes, une fragilité osseuse ou des troubles métaboliques [14,16]. C'est pourquoi votre équipe médicale surveille étroitement ces aspects.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic du syndrome d'activation macrophagique s'est considérablement amélioré ces dernières années grâce aux progrès thérapeutiques [5,14]. Avec une prise en charge précoce et adaptée, plus de 80% des patients obtiennent une rémission complète de leur maladie [3,5].
Plusieurs facteurs influencent le pronostic. L'âge au diagnostic joue un rôle important : les patients jeunes ont généralement une meilleure réponse aux traitements [6,16]. De même, la cause sous-jacente du SAM influence l'évolution : les formes liées à une infection ont souvent un meilleur pronostic que celles associées à une maladie auto-immune [14].
La précocité du diagnostic reste l'élément pronostique le plus important. Plus le traitement est instauré rapidement, meilleures sont les chances de guérison complète sans séquelles [15,16]. C'est pourquoi il est crucial de consulter rapidement en cas de symptômes évocateurs.
Concernant les récidives, elles surviennent chez environ 20% des patients, principalement dans les deux premières années suivant l'épisode initial [6,14]. Ces récidives sont généralement moins sévères et répondent mieux aux traitements, car l'équipe médicale connaît déjà votre profil de réponse.
À long terme, la plupart des patients retrouvent une qualité de vie normale [5]. Certains gardent une fatigue résiduelle pendant quelques mois, mais celle-ci s'améliore progressivement avec le temps et la rééducation adaptée.
Peut-on Prévenir Syndrome d'activation macrophagique ?
La prévention du syndrome d'activation macrophagique reste un défi complexe car cette pathologie peut survenir de manière imprévisible [8,14]. Cependant, certaines mesures peuvent réduire les risques, particulièrement chez les personnes prédisposées.
Si vous souffrez d'une maladie auto-immune comme la maladie de Still ou le lupus, un suivi médical régulier est essentiel [6,9,10]. Votre rhumatologue surveillera l'évolution de votre maladie et adaptera les traitements pour maintenir un contrôle optimal de l'inflammation.
La prévention des infections constitue un autre axe important, surtout si vous prenez des médicaments immunosuppresseurs [8,14]. Respectez scrupuleusement les mesures d'hygiène, évitez les contacts avec des personnes malades et n'hésitez pas à consulter rapidement en cas de fièvre.
Concernant les médicaments, informez toujours vos médecins de vos antécédents avant de débuter un nouveau traitement [13]. Certains médicaments peuvent déclencher un SAM chez des personnes sensibles, particulièrement dans le cadre d'un syndrome DRESS.
Pour les patients traités par CAR-T cells, des protocoles de surveillance spécifiques ont été développés pour détecter précocement les signes de SAM [7]. Cette surveillance rapprochée permet d'intervenir avant que la situation ne devienne critique.
Enfin, maintenez un mode de vie sain : alimentation équilibrée, activité physique adaptée et gestion du stress contribuent à renforcer votre système immunitaire [14,16].
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités de santé françaises ont récemment actualisé leurs recommandations concernant la prise en charge du syndrome d'activation macrophagique [1,7]. La Société Française de Greffe de Moelle et de thérapie cellulaire (SFGM) a publié des guidelines spécifiques pour la gestion du SAM post-CAR-T cells [7].
Ces recommandations insistent sur l'importance du diagnostic précoce et proposent des algorithmes décisionnels pour les cliniciens [1,7]. Elles préconisent une approche multidisciplinaire impliquant hématologues, réanimateurs et spécialistes d'organes selon les atteintes.
La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande une hospitalisation systématique dès suspicion de SAM, compte tenu de la rapidité d'évolution possible de cette pathologie [1]. Les services d'hématologie ou de médecine interne sont privilégiés pour la prise en charge initiale.
Concernant les traitements, les recommandations françaises s'alignent sur les standards internationaux tout en intégrant les innovations récentes [5,7]. L'utilisation du ruxolitinib en première ligne est désormais mentionnée comme une option thérapeutique valide [11].
Les autorités insistent également sur la nécessité d'une déclaration en pharmacovigilance pour tous les cas de SAM médicamenteux [13]. Cette surveillance permet d'identifier de nouveaux médicaments à risque et d'améliorer la prévention.
Enfin, un registre national des cas de SAM est en cours de développement pour mieux comprendre l'épidémiologie française de cette pathologie rare [1,2].
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations et ressources peuvent vous accompagner dans votre parcours avec le syndrome d'activation macrophagique [14,16]. L'Association Française des Malades Atteints d'un Syndrome d'Activation Macrophagique (AFMASAM) propose un soutien personnalisé et des groupes de parole.
Le site AboutKidsHealth offre des informations fiables et actualisées sur le SAM, particulièrement utiles pour les familles d'enfants atteints [16]. Bien qu'initialement destiné aux enfants, de nombreuses informations s'appliquent également aux adultes.
Les centres de référence des maladies auto-immunes et auto-inflammatoires rares (CEREMAIA) constituent des ressources précieuses pour les patients atteints de SAM [6]. Ces centres offrent une expertise spécialisée et coordonnent les soins complexes.
Pour les aspects sociaux, la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) peut vous aider dans vos démarches de reconnaissance de handicap si nécessaire. L'Allocation Adulte Handicapé (AAH) ou la Prestation de Compensation du Handicap (PCH) peuvent être envisagées selon votre situation.
N'oubliez pas les réseaux sociaux spécialisés où des communautés de patients partagent leurs expériences. Ces plateformes, bien qu'informelles, offrent un soutien moral précieux et des conseils pratiques pour la vie quotidienne.
Enfin, votre équipe médicale reste votre première ressource. N'hésitez jamais à poser vos questions, même celles qui vous semblent triviales [14,15].
Nos Conseils Pratiques
Gérer un syndrome d'activation macrophagique au quotidien demande de l'organisation et quelques astuces pratiques [14,16]. Tenez un carnet de suivi où vous noterez vos symptômes, votre température, vos prises de médicaments et votre niveau d'énergie. Ces informations seront précieuses lors de vos consultations.
Préparez toujours un kit d'urgence contenant vos ordonnances récentes, la liste de vos médicaments, vos dernières analyses et les coordonnées de votre équipe médicale. Gardez-en une copie chez vous et une autre dans votre sac [15,16].
Pour gérer la fatigue, adoptez la technique du "pacing" : alternez périodes d'activité et de repos, même quand vous vous sentez bien. Écoutez votre corps et n'hésitez pas à faire des siestes courtes dans la journée [6,14].
Côté alimentation, privilégiez des repas légers et fréquents plutôt que trois gros repas. Les corticoïdes peuvent augmenter l'appétit et modifier le métabolisme, alors surveillez votre poids et limitez le sel et les sucres rapides [14].
Organisez votre domicile pour économiser vos efforts : placez les objets usuels à portée de main, utilisez des aides techniques si nécessaire (ouvre-bocaux, barres d'appui). Ces petits aménagements font une grande différence au quotidien.
Enfin, maintenez vos liens sociaux même si vous devez adapter vos activités. Proposez des rencontres courtes, privilégiez les visites à domicile quand vous êtes fatigué, et n'hésitez pas à expliquer votre situation à vos proches [16].
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous amener à consulter en urgence, même si vous êtes déjà suivi pour un syndrome d'activation macrophagique [14,16]. Une fièvre supérieure à 38,5°C qui persiste malgré les antipyrétiques nécessite une évaluation médicale rapide, surtout si vous prenez des immunosuppresseurs.
Les signes neurologiques constituent des urgences absolues : confusion, maux de tête intenses, troubles de la vision, difficultés d'élocution ou convulsions [16]. Ces symptômes peuvent témoigner d'une atteinte du système nerveux central nécessitant une prise en charge immédiate.
Consultez également sans délai en cas de saignements anormaux : saignements de nez répétés, ecchymoses spontanées, saignements des gencives ou règles très abondantes. Ces signes peuvent indiquer une chute dangereuse des plaquettes [14,15].
Une fatigue brutalement majorée, des essoufflements inhabituels ou des douleurs thoraciques doivent vous alerter [14]. De même, des vomissements persistants, des douleurs abdominales intenses ou un jaunissement de la peau nécessitent une consultation rapide.
Pour le suivi de routine, respectez scrupuleusement vos rendez-vous programmés même si vous vous sentez bien [15,16]. Votre médecin surveillera l'évolution de vos analyses sanguines et adaptera si nécessaire votre traitement.
En cas de doute, n'hésitez jamais à contacter votre équipe médicale. Il vaut mieux une consultation "pour rien" qu'un retard de prise en charge qui pourrait avoir des conséquences graves [14].
Questions Fréquentes
Le syndrome d'activation macrophagique est-il héréditaire ?Non, le SAM n'est généralement pas héréditaire. Cependant, certaines prédispositions génétiques aux maladies auto-immunes peuvent augmenter le risque [6,14].
Peut-on guérir complètement du SAM ?
Oui, avec un traitement adapté, plus de 80% des patients obtiennent une rémission complète. Certains gardent une fatigue résiduelle temporaire [5,14].
Les vaccins sont-ils contre-indiqués ?
Les vaccins vivants sont déconseillés pendant les traitements immunosuppresseurs. Les autres vaccins sont généralement recommandés, notamment contre la grippe [14,16].
Puis-je avoir des enfants avec un SAM ?
La grossesse est possible mais nécessite une surveillance spécialisée. Discutez-en avec votre équipe médicale avant tout projet de grossesse [6].
Le stress peut-il déclencher une récidive ?
Le stress intense peut théoriquement favoriser les poussées inflammatoires. La gestion du stress fait partie intégrante de la prise en charge [14].
Combien de temps durent les traitements ?
La durée varie selon la réponse individuelle, généralement 6 mois à 2 ans. Certains patients nécessitent un traitement d'entretien plus prolongé [15,16].
Questions Fréquentes
Le syndrome d'activation macrophagique est-il héréditaire ?
Non, le SAM n'est généralement pas héréditaire. Cependant, certaines prédispositions génétiques aux maladies auto-immunes peuvent augmenter le risque.
Peut-on guérir complètement du SAM ?
Oui, avec un traitement adapté, plus de 80% des patients obtiennent une rémission complète. Certains gardent une fatigue résiduelle temporaire.
Les vaccins sont-ils contre-indiqués ?
Les vaccins vivants sont déconseillés pendant les traitements immunosuppresseurs. Les autres vaccins sont généralement recommandés, notamment contre la grippe.
Puis-je avoir des enfants avec un SAM ?
La grossesse est possible mais nécessite une surveillance spécialisée. Discutez-en avec votre équipe médicale avant tout projet de grossesse.
Le stress peut-il déclencher une récidive ?
Le stress intense peut théoriquement favoriser les poussées inflammatoires. La gestion du stress fait partie intégrante de la prise en charge.
Combien de temps durent les traitements ?
La durée varie selon la réponse individuelle, généralement 6 mois à 2 ans. Certains patients nécessitent un traitement d'entretien plus prolongé.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Purpura thrombopénique immunologique de l'adulte - PNDS. HAS. 2024-2025.Lien
- [2] Archives dossiers. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [3] Efficacy and Safety of Emapalumab in Children and Adults. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [4] Emapalumab Gets Priority Review for HLH/MAS in Still. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [5] Current treatment in macrophage activation syndrome. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [6] B Fautrel, S Mitrovic - Revue du Rhumatisme. Syndrome d'activation macrophagique au cours de la maladie de Still. 2023.Lien
- [7] JJ Tudesq, M Yakoub-Agha. Prise en charge du syndrome de relargage cytokinique et du syndrome d'activation macrophagique après traitement par CAR-T cells: recommandations de la SFGM. 2023.Lien
- [8] O Ezzarouki, HB Alaoui. Fièvre prolongée est syndrome d'activation macrophagique: pensez aux parasites. 2025.Lien
- [9] H Tounsi, M Bouzidi. Syndrome d'activation macrophagique au cours du lupus érythémateux systémique. 2025.Lien
- [10] S Mitrovic, A Boucly. L'hypertension artérielle pulmonaire dans la maladie de Still est associée au HLADRB1* 15, au syndrome d'activation macrophagique et à l'hyperéosinophilie. 2024.Lien
- [11] O Demuynck, J Moreau. Utilisation du ruxolitinib en première ligne dans le syndrome d'activation macrophagique. 2024.Lien
- [12] M Billhot, X Roux. Une étiologie de syndrome d'activation macrophagique peut en cacher une autre.Lien
- [13] O Souas, S Taharboucht. Syndrome d'activation macrophagique associé à un DRESS syndrome: un défi diagnostique et une urgence thérapeutique. 2023.Lien
- [14] Syndrome d'activation macrophagique d'origine infectieuse.Lien
- [15] Syndrome d'activation macrophagique.Lien
- [16] Syndrome d'activation macrophagique (SAM).Lien
Publications scientifiques
- Syndrome d'activation macrophagique au cours de la maladie de Still (2023)1 citations
- Prise en charge du syndrome de relargage cytokinique et du syndrome d'activation macrophagique après traitement par CAR-T cells: recommandations de la SFGM … (2023)2 citations
- Fièvre prolongée est syndrome d'activation macrophagique: pensez aux parasites (2025)
- Syndrome d'activation macrophagique au cours du lupus érythémateux systémique (2025)
- L'hypertension artérielle pulmonaire dans la maladie de Still est associée au HLADRB1* 15, au syndrome d'activation macrophagique et à l'hyperéosinophilie … (2024)
Ressources web
- Syndrome d'activation macrophagique d'origine infectieuse (srlf.org)
de F Gonzalez · 2009 · Cité 51 fois — Les signes cliniques majeurs sont une fièvre quasi- constante, souvent révélatrice, intense à 39—40 ◦C, s'accompagnant d'une rapide altération de l'état géné ...
- Syndrome d'activation macrophagique (sciencedirect.com)
de A Karras · 2002 · Cité 78 fois — Le diagnostic est confirmé par un examen cytologique ou histologique retrouvant l'hémophagocytose. Ce syndrome peut être primaire essentiellement chez l'enfant, ...
- Syndrome d'activation macrophagique (SAM) (aboutkidshealth.ca)
12 oct. 2015 — Le SAM est une inflammation grave du système immunitaire; il s'agit d'un trouble très grave. · Le SAM est généralement associé à un cancer, une ...
- Syndrome d'activation macrophagique (mircem.fr)
Dans la majorité des cas, c'est une infection virale qui révèle la maladie car elle va entraîner une activation incontrôlable de ces cellules qui vont sécréter ...
- Syndrome d'activation macrophagique (em-consulte.com)
Le SAM associe des signes cliniques peu spécifiques (fièvre, altération de l'état général, hépatosplénomégalie, adénopathies) et des éléments biologiques ...

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.