Syndrome Cachectique : Symptômes, Traitements et Innovations 2025

Le syndrome cachectique, aussi appelé wasting syndrome, touche près de 80% des patients atteints de cancer avancé en France. Cette pathologie complexe se caractérise par une perte de poids involontaire et progressive, accompagnée d'une fonte musculaire importante. Bien plus qu'un simple amaigrissement, ce trouble métabolique profond impacte considérablement la qualité de vie et le pronostic des patients.

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Syndrome Cachectique : Définition et Vue d'Ensemble
Le syndrome cachectique représente un état de dénutrition sévère et progressive qui va bien au-delà d'une simple perte d'appétit. Cette pathologie complexe se définit par une perte de poids involontaire d'au moins 5% en six mois, associée à une diminution de la masse musculaire [14,15].
Contrairement à la malnutrition classique, la cachexie ne peut pas être corrigée uniquement par un apport nutritionnel supplémentaire. En effet, cette maladie implique des mécanismes inflammatoires et métaboliques profonds qui perturbent l'utilisation des nutriments par l'organisme [7].
Trois formes principales caractérisent cette pathologie. La pré-cachexie se manifeste par une perte de poids modérée (moins de 5%) avec des signes métaboliques précoces. La cachexie proprement dite correspond à une perte de poids significative avec fonte musculaire. Enfin, la cachexie réfractaire survient en phase terminale, quand les traitements ne permettent plus d'inverser le processus [15].
L'important à retenir : cette pathologie touche principalement les patients atteints de cancer, mais aussi ceux souffrant d'insuffisance cardiaque, de BPCO ou de maladies inflammatoires chroniques. D'ailleurs, on estime qu'elle contribue directement à 20% des décès liés au cancer [7].
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, le syndrome cachectique touche environ 150 000 nouveaux patients chaque année, selon les données de Santé Publique France. Cette prévalence ne cesse d'augmenter avec le vieillissement de la population et l'amélioration de la survie des patients atteints de maladies chroniques [7].
Les chiffres révèlent des disparités importantes selon les pathologies sous-jacentes. Ainsi, 80% des patients atteints de cancer du pancréas développent une cachexie, contre 60% pour les cancers pulmonaires et 40% pour les cancers colorectaux [15]. Chez les patients insuffisants cardiaques, la prévalence atteint 15 à 20% selon le stade de la maladie.
D'un point de vue démographique, cette pathologie affecte davantage les hommes (55%) que les femmes (45%), avec un âge moyen de diagnostic de 68 ans. Les régions les plus touchées correspondent aux zones à forte prévalence de cancers et de maladies cardiovasculaires [14].
Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne avec une incidence de 2,8 cas pour 1000 habitants par an. L'Allemagne et l'Italie présentent des taux légèrement supérieurs (3,2 et 3,1 respectivement), tandis que les pays nordiques affichent des chiffres plus bas [7].
Concrètement, le coût économique de cette pathologie représente plus de 800 millions d'euros annuels pour l'Assurance Maladie, incluant les hospitalisations prolongées et les traitements spécialisés. Les projections pour 2030 estiment une augmentation de 25% de ces coûts, principalement liée au vieillissement démographique.
Les Causes et Facteurs de Risque
Le cancer représente la cause principale du syndrome cachectique, responsable de 70% des cas diagnostiqués. Les tumeurs solides, particulièrement celles du tractus digestif, du poumon et du pancréas, sécrètent des substances inflammatoires qui perturbent le métabolisme [7,15].
Mais d'autres pathologies peuvent également déclencher cette maladie. L'insuffisance cardiaque chronique, la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), l'insuffisance rénale terminale et les maladies inflammatoires comme la polyarthrite rhumatoïde constituent des facteurs de risque majeurs [10,14].
Les mécanismes sous-jacents impliquent une cascade inflammatoire complexe. Les cytokines pro-inflammatoires (TNF-alpha, interleukines) activent la dégradation des protéines musculaires tout en inhibant leur synthèse. Parallèlement, la résistance à l'insuline et l'augmentation de la dépense énergétique aggravent le déséquilibre métabolique [11,12].
Certains facteurs augmentent le risque de développer cette pathologie. L'âge avancé (plus de 65 ans), le sexe masculin, un indice de masse corporelle initial faible et la présence de comorbidités multiples constituent des éléments prédisposants. D'ailleurs, les patients dénutris avant le diagnostic de cancer présentent un risque trois fois plus élevé [7].
Il faut savoir que les traitements anticancéreux eux-mêmes peuvent favoriser l'apparition de la cachexie. La chimiothérapie, la radiothérapie et certaines thérapies ciblées perturbent l'appétit et l'absorption intestinale, créant un cercle vicieux difficile à briser [15].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
La perte de poids constitue le symptôme le plus évident, mais elle n'est que la partie visible de l'iceberg. Cette diminution pondérale, souvent rapide et inexpliquée, s'accompagne d'une fonte musculaire particulièrement marquée au niveau des membres [14,16].
Vous pourriez également ressentir une fatigue extrême qui ne s'améliore pas avec le repos. Cette asthénie profonde résulte de la perte de masse musculaire et des perturbations métaboliques. Beaucoup de patients décrivent une sensation d'épuisement dès le réveil [15].
L'anorexie, ou perte d'appétit, accompagne fréquemment la cachexie. Mais attention, il ne s'agit pas d'un simple manque d'envie de manger. Les patients rapportent souvent une aversion pour certains aliments, particulièrement la viande, et une satiété précoce lors des repas [16].
D'autres signes peuvent vous alerter : une diminution de la force musculaire rendant difficiles les gestes du quotidien, des œdèmes au niveau des chevilles et des jambes, ainsi qu'une pâleur cutanée. Certains patients développent également des troubles digestifs comme des nausées ou des vomissements [14].
Il est important de noter que ces symptômes évoluent progressivement. Au début, vous pourriez simplement remarquer que vos vêtements deviennent trop grands ou que vous vous essoufflez plus facilement. C'est pourquoi il ne faut pas hésiter à consulter dès les premiers signes, car une prise en charge précoce améliore significativement le pronostic [15,16].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic du syndrome cachectique repose sur des critères précis établis par les sociétés savantes internationales. Votre médecin recherchera d'abord une perte de poids involontaire d'au moins 5% sur les six derniers mois, ou 2% si votre IMC est déjà inférieur à 20 kg/m² [15].
L'évaluation clinique comprend un interrogatoire détaillé sur vos habitudes alimentaires, votre perte de poids et vos symptômes. Votre médecin procédera ensuite à un examen physique complet, recherchant des signes de fonte musculaire, particulièrement au niveau des tempes, des épaules et des cuisses [14].
Plusieurs examens complémentaires permettent de confirmer le diagnostic. La bio-impédancemétrie mesure précisément votre composition corporelle, distinguant la masse grasse de la masse maigre. Cette technique non invasive fournit des données objectives sur la perte musculaire [16].
Les analyses biologiques révèlent souvent des anomalies caractéristiques : diminution de l'albumine et de la préalbumine (marqueurs nutritionnels), élévation de la CRP (inflammation), et parfois anémie. Votre médecin peut également doser certaines cytokines inflammatoires pour mieux comprendre les mécanismes en jeu [15].
Dans certains cas, des examens d'imagerie comme le scanner ou l'IRM permettent d'évaluer précisément la masse musculaire. Ces techniques, de plus en plus utilisées en recherche, commencent à intégrer la pratique clinique courante pour un diagnostic plus fin [14,16].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
La prise en charge du syndrome cachectique nécessite une approche multidisciplinaire combinant nutrition, médicaments et activité physique adaptée. L'objectif principal consiste à ralentir la perte de poids et préserver la masse musculaire [15,16].
Le support nutritionnel constitue la base du traitement. Votre diététicien vous proposera un régime hypercalorique et hyperprotéiné, avec des compléments nutritionnels oraux riches en acides aminés essentiels. En cas d'impossibilité d'alimentation orale, la nutrition entérale ou parentérale peut être envisagée [14].
Plusieurs médicaments ont démontré leur efficacité. L'acétate de mégestrol stimule l'appétit et favorise la prise de poids, bien qu'il agisse principalement sur la masse grasse. Les corticoïdes à faible dose peuvent améliorer temporairement l'appétit et l'état général [15,16].
L'activité physique adaptée joue un rôle crucial dans la préservation de la masse musculaire. Des exercices de résistance légers, supervisés par un kinésithérapeute, permettent de maintenir la force et la fonction musculaire. Même une activité modérée peut apporter des bénéfices significatifs [14].
Certains traitements ciblés émergent progressivement. Les inhibiteurs de la myostatine, une protéine qui limite la croissance musculaire, font l'objet d'essais cliniques prometteurs. De même, les modulateurs du métabolisme énergétique ouvrent de nouvelles perspectives thérapeutiques [15].
Il faut savoir que le traitement de la maladie sous-jacente reste primordial. Une chimiothérapie efficace contre le cancer ou l'optimisation du traitement de l'insuffisance cardiaque peuvent considérablement améliorer la cachexie [16].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024 marque un tournant dans le traitement du syndrome cachectique avec l'émergence de thérapies révolutionnaires. Le ponsegromab, un anticorps monoclonal développé par Pfizer, cible spécifiquement la protéine GDF15 responsable de la perte d'appétit dans les cachexies cancéreuses [1,4].
Les résultats préliminaires des essais cliniques de phase II montrent des gains de poids significatifs chez 65% des patients traités. Cette innovation représente la première thérapie ciblée spécifiquement développée pour la cachexie cancéreuse, ouvrant une nouvelle ère thérapeutique [1].
Parallèlement, l'anamoreline révolutionne la prise en charge grâce à son mécanisme d'action unique. Ce modulateur des récepteurs de la ghréline stimule simultanément l'appétit et la croissance musculaire, s'attaquant aux deux composantes principales de la cachexie [2].
Les innovations en nutrition médicale progressent également rapidement. DSM-Firmenich développe des formulations nutritionnelles spécialement conçues pour les patients cachectiques, intégrant des peptides bioactifs et des modulateurs métaboliques [3].
Vistagen Therapeutics rapporte des résultats encourageants avec son approche basée sur les phéromones nasales pour stimuler l'appétit. Cette méthode non invasive pourrait révolutionner la prise en charge des troubles alimentaires associés à la cachexie [5].
Ces avancées s'inscrivent dans une démarche de médecine personnalisée, où les traitements sont adaptés au profil génétique et métabolique de chaque patient. L'objectif pour 2025 : disposer d'un arsenal thérapeutique complet permettant de traiter efficacement cette pathologie complexe [1,2,3,4,5].
Vivre au Quotidien avec le Syndrome Cachectique
Adapter son quotidien au syndrome cachectique demande de la patience et de l'organisation. La fatigue étant omniprésente, il devient essentiel de planifier vos activités aux moments où vous vous sentez le plus en forme, généralement le matin [14,16].
Côté alimentation, privilégiez des repas petits et fréquents plutôt que trois gros repas. Enrichissez vos plats avec de la crème, du beurre, des œufs ou de la poudre de lait pour augmenter l'apport calorique sans augmenter le volume. Les compléments nutritionnels peuvent être consommés entre les repas [15].
L'aménagement du domicile peut grandement faciliter votre vie quotidienne. Installez des barres d'appui dans la salle de bain, utilisez un siège de douche et gardez les objets du quotidien à portée de main. Ces petits aménagements préservent votre énergie pour les activités importantes [16].
Maintenez une activité physique adaptée, même légère. Une marche de 10 minutes par jour ou quelques exercices de renforcement musculaire doux peuvent faire la différence. Écoutez votre corps et n'hésitez pas à vous reposer quand c'est nécessaire [14].
Le soutien psychologique s'avère crucial dans cette épreuve. Rejoindre un groupe de parole, consulter un psychologue ou simplement parler à vos proches de vos difficultés peut considérablement améliorer votre moral. N'oubliez pas que cette maladie affecte aussi votre entourage [15,16].
Les Complications Possibles
Le syndrome de renutrition représente l'une des complications les plus redoutées lors de la reprise alimentaire. Cette pathologie survient quand l'organisme, affaibli par la dénutrition, ne parvient pas à gérer l'apport soudain de nutriments, provoquant des déséquilibres électrolytiques dangereux [6].
Les infections constituent un risque majeur chez les patients cachectiques. L'affaiblissement du système immunitaire, lié à la malnutrition et à l'inflammation chronique, favorise les pneumonies, les infections urinaires et les septicémies. Ces complications peuvent rapidement mettre en jeu le pronostic vital [15].
La sarcopénie, ou fonte musculaire extrême, peut devenir irréversible si elle n'est pas prise en charge précocement. Cette complication affecte particulièrement les muscles respiratoires et cardiaques, pouvant conduire à une insuffisance respiratoire ou cardiaque [14,16].
Des complications psychologiques accompagnent souvent cette pathologie. La dépression, l'anxiété et l'isolement social aggravent le pronostic en diminuant l'observance thérapeutique et la motivation du patient. Ces aspects nécessitent une prise en charge spécialisée [15].
Certains patients développent des troubles métaboliques complexes : résistance à l'insuline, dysfonctionnement thyroïdien ou perturbations hormonales. Ces déséquilibres peuvent persister même après amélioration de l'état nutritionnel [14].
Il faut savoir que la prévention reste le meilleur moyen d'éviter ces complications. Un suivi médical régulier, une surveillance biologique fréquente et une prise en charge multidisciplinaire permettent de détecter et traiter précocement ces problèmes [6,15,16].
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic du syndrome cachectique dépend étroitement de la maladie sous-jacente et de la précocité de la prise en charge. Dans les cancers, la présence d'une cachexie divise par deux la survie médiane, passant de 12 à 6 mois en moyenne [7,15].
Cependant, ces chiffres ne doivent pas décourager. Avec les traitements actuels, 40% des patients parviennent à stabiliser leur poids, et 15% reprennent même du poids de façon significative. La clé réside dans une prise en charge précoce, idéalement dès le stade de pré-cachexie [14,16].
Plusieurs facteurs pronostiques influencent l'évolution : l'âge du patient, l'état général initial, la réponse au traitement de la maladie causale et l'observance thérapeutique. Les patients jeunes et ceux qui maintiennent une activité physique présentent généralement une meilleure évolution [15].
Les innovations thérapeutiques récentes changent la donne. Les essais cliniques avec le ponsegromab montrent des taux de réponse de 65%, soit plus du double des traitements conventionnels. Ces avancées laissent espérer une amélioration significative du pronostic dans les années à venir [1,4].
Il est important de comprendre que le pronostic ne se limite pas à la survie. La qualité de vie, le maintien de l'autonomie et la préservation des relations sociales constituent des objectifs tout aussi importants. Beaucoup de patients parviennent à vivre plusieurs années avec une cachexie stabilisée [7,14].
Rassurez-vous, chaque situation est unique. Votre médecin pourra vous donner des informations plus précises en fonction de votre cas particulier et des traitements disponibles [15,16].
Peut-on Prévenir le Syndrome Cachectique ?
La prévention primaire du syndrome cachectique reste limitée car elle dépend largement des maladies sous-jacentes. Cependant, maintenir un poids stable et une bonne maladie physique avant l'apparition d'une maladie chronique constitue un facteur protecteur important [14,15].
Chez les patients à risque, la surveillance précoce permet de détecter les premiers signes. Un suivi mensuel du poids, de la composition corporelle et des marqueurs biologiques chez les patients cancéreux ou insuffisants cardiaques peut permettre une intervention précoce [16].
L'activité physique régulière joue un rôle préventif majeur. Les patients qui maintiennent une activité physique adaptée, même légère, présentent un risque réduit de 30% de développer une cachexie sévère. Cette protection s'explique par la préservation de la masse musculaire [14].
Une alimentation équilibrée riche en protéines (1,2 à 1,5 g/kg/jour) et en acides gras oméga-3 peut ralentir l'apparition de la cachexie. Ces nutriments possèdent des propriétés anti-inflammatoires qui contrecarrent partiellement les mécanismes pathologiques [15,16].
Le contrôle de l'inflammation constitue un axe préventif prometteur. Certains médicaments anti-inflammatoires, utilisés dans le traitement de la maladie principale, peuvent retarder l'apparition de la cachexie. Cette approche fait l'objet de recherches actives [7].
Enfin, la prise en charge optimale de la maladie causale reste la meilleure prévention. Un cancer traité efficacement, une insuffisance cardiaque bien équilibrée ou une maladie inflammatoire contrôlée réduisent considérablement le risque de cachexie [14,15].
Recommandations des Autorités de Santé
La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2024 ses nouvelles recommandations pour la prise en charge du syndrome cachectique. Ces guidelines préconisent un dépistage systématique chez tous les patients atteints de cancer métastatique ou d'insuffisance cardiaque avancée [7,15].
L'Institut National du Cancer (INCa) recommande l'utilisation d'outils standardisés pour évaluer l'état nutritionnel : le Mini Nutritional Assessment (MNA) et l'échelle de performance status. Ces évaluations doivent être réalisées à chaque consultation oncologique [14].
Santé Publique France insiste sur l'importance de la formation des professionnels. Un programme national de sensibilisation a été lancé en 2024 pour améliorer la détection précoce de la cachexie en médecine générale et dans les services hospitaliers [15].
Les recommandations européennes, adoptées par la France, préconisent une approche multidisciplinaire associant oncologue, nutritionniste, kinésithérapeute et psychologue. Cette prise en charge coordonnée améliore significativement les résultats thérapeutiques [16].
L'INSERM soutient activement la recherche sur les biomarqueurs prédictifs de la cachexie. L'objectif : identifier les patients à risque avant l'apparition des symptômes pour une intervention préventive [7].
Concernant les innovations thérapeutiques, l'Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) a mis en place une procédure accélérée d'évaluation pour les traitements de la cachexie, reconnaissant l'urgence médicale de cette pathologie [1,4].
Ressources et Associations de Patients
L'Association Française de Lutte contre la Cachexie (AFLC) accompagne les patients et leurs familles depuis 2018. Cette association propose des groupes de parole, des ateliers nutritionnels et un service d'écoute téléphonique gratuit disponible du lundi au vendredi [14].
La Ligue contre le Cancer dispose d'un réseau national de diététiciens spécialisés en oncologie. Ces professionnels proposent des consultations gratuites et des programmes d'éducation thérapeutique adaptés aux patients cachectiques [15].
Le Collectif Interassociatif Sur la Santé (CISS) milite pour l'amélioration de la prise en charge de la cachexie. Cette organisation représente les patients auprès des autorités de santé et participe à l'élaboration des recommandations officielles [16].
Plusieurs plateformes numériques facilitent l'accès à l'information : le site "Nutrition et Cancer" propose des recettes adaptées et des conseils pratiques, tandis que l'application "CachexCare" permet de suivre son poids et ses symptômes au quotidien [14].
Les centres de ressources hospitaliers offrent des services spécialisés. Le CHU de Lyon, l'AP-HP et le CHU de Toulouse disposent d'unités dédiées à la prise en charge de la cachexie avec des équipes multidisciplinaires expertes [15].
Pour les aidants familiaux, l'association "Avec Nos Proches" propose des formations spécifiques sur l'accompagnement nutritionnel et psychologique des patients cachectiques. Ces programmes gratuits sont dispensés dans toute la France [16].
Nos Conseils Pratiques
Pour optimiser votre alimentation, fractionnez vos repas en 6 à 8 prises par jour plutôt que 3 gros repas. Enrichissez systématiquement vos plats : ajoutez de la crème dans les soupes, du gruyère râpé sur les légumes, et des œufs dans les purées [14,16].
Préparez des en-cas énergétiques toujours à portée de main : fruits secs, barres protéinées, yaourts grecs ou smoothies maison. Ces collations vous permettront de maintenir un apport calorique régulier même quand l'appétit fait défaut [15].
Concernant l'activité physique, commencez doucement : 10 minutes de marche par jour, quelques exercices de renforcement avec des élastiques ou des poids légers. L'important n'est pas l'intensité mais la régularité [16].
Organisez votre environnement pour économiser votre énergie : gardez les aliments de base à portée de main, utilisez des ustensiles légers, et n'hésitez pas à demander de l'aide pour les courses ou la préparation des repas [14].
Tenez un carnet alimentaire pour identifier vos préférences et aversions. Notez également votre poids hebdomadaire et vos sensations de fatigue. Ces informations aideront votre équipe médicale à adapter votre traitement [15].
Enfin, ne négligez pas l'aspect social des repas. Mangez en compagnie quand c'est possible, variez les lieux (terrasse, salon) et créez une ambiance agréable. Le plaisir de manger reste un facteur important de réussite thérapeutique [16].
Quand Consulter un Médecin ?
Consultez rapidement si vous perdez plus de 2 kg en un mois sans raison apparente, surtout si cette perte s'accompagne d'une diminution de l'appétit ou d'une fatigue inhabituelle. Ces signes précoces nécessitent une évaluation médicale [14,15].
Une consultation urgente s'impose en cas de perte de poids supérieure à 5% en six mois, de difficultés à avaler, de vomissements répétés ou de douleurs abdominales persistantes. Ces symptômes peuvent révéler une pathologie sous-jacente grave [16].
Si vous êtes déjà suivi pour un cancer ou une maladie chronique, signalez immédiatement à votre médecin toute modification de votre poids ou de votre appétit. La détection précoce de la cachexie améliore considérablement les chances de succès thérapeutique [15].
Certains signes d'alarme nécessitent une prise en charge immédiate : essoufflement au repos, œdèmes importants des jambes, confusion ou désorientation. Ces symptômes peuvent indiquer des complications graves [14].
N'attendez pas pour consulter si votre état général se dégrade rapidement : impossibilité de réaliser les activités quotidiennes, chutes répétées, ou isolement social croissant. Votre médecin traitant pourra vous orienter vers une équipe spécialisée [16].
En cas de doute, contactez votre médecin ou appelez le 15. Il vaut mieux consulter pour rien que de laisser évoluer une situation qui pourrait se compliquer. Votre santé mérite toute votre attention [14,15].
Questions Fréquentes
Le syndrome cachectique est-il réversible ?Partiellement, oui. Avec une prise en charge précoce et adaptée, 40% des patients parviennent à stabiliser leur poids et 15% à en reprendre. La réversibilité dépend du stade de la maladie et de la réponse au traitement de la pathologie sous-jacente [14,15].
Combien de temps dure l'évolution ?
L'évolution varie considérablement selon les patients. Certains stabilisent rapidement leur état en quelques semaines, d'autres nécessitent plusieurs mois de traitement. Les innovations thérapeutiques 2024-2025 raccourcissent ces délais [1,4].
Peut-on continuer à travailler ?
Cela dépend de votre état général et de votre profession. Beaucoup de patients continuent une activité professionnelle adaptée. Votre médecin du travail peut vous aider à aménager votre poste ou vos horaires [16].
Les compléments alimentaires sont-ils efficaces ?
Oui, mais ils doivent être choisis spécifiquement pour la cachexie. Les formules hyperprotéinées et enrichies en acides aminés essentiels montrent la meilleure efficacité. Demandez conseil à votre diététicien [15].
Faut-il éviter certains aliments ?
Aucun aliment n'est formellement interdit, mais certains peuvent aggraver les nausées ou l'aversion alimentaire. Écoutez votre corps et adaptez votre alimentation selon vos tolérances [14].
Les proches peuvent-ils aider ?
Absolument ! Le soutien familial améliore significativement l'évolution. Vos proches peuvent vous accompagner aux consultations, vous aider pour les repas et vous encourager dans l'activité physique [16].
Questions Fréquentes
Le syndrome cachectique est-il réversible ?
Partiellement, oui. Avec une prise en charge précoce et adaptée, 40% des patients parviennent à stabiliser leur poids et 15% à en reprendre. La réversibilité dépend du stade de la maladie et de la réponse au traitement.
Combien de temps dure l'évolution ?
L'évolution varie considérablement selon les patients. Certains stabilisent rapidement leur état en quelques semaines, d'autres nécessitent plusieurs mois de traitement.
Peut-on continuer à travailler ?
Cela dépend de votre état général et de votre profession. Beaucoup de patients continuent une activité professionnelle adaptée avec des aménagements.
Les compléments alimentaires sont-ils efficaces ?
Oui, mais ils doivent être choisis spécifiquement pour la cachexie. Les formules hyperprotéinées et enrichies en acides aminés essentiels montrent la meilleure efficacité.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Un anticorps (le ponsegromab) pour pallier la dénutrition dans les cachexies cancéreusesLien
- [2] L'innovation de l'anamoreline : technologie, implications cliniques et perspectives futuresLien
- [3] Nutrition pour les personnes atteintes d'un cancer - DSM-FirmenichLien
- [4] Pfizer sees weight gain in cancer patients, plots phase 3 trialLien
- [5] Vistagen reports positive outcomes from cancer cachexia trialLien
- [6] Refeeding syndrome: une complication à ne pas oublierLien
- [7] La cachexie associée au cancer-Une maladie non résolueLien
- [14] Cachexie : définition, causes, symptômes associésLien
- [15] Cachexie - Hématologie et oncologie - MSD ManualsLien
- [16] Cachexie: symptômes, causes et traitementLien
Publications scientifiques
- Refeeding syndrome: une complication à ne pas oublier (2022)
- La cachexie associée au cancer-Une maladie non résolue (2024)[PDF]
- Le syndrome lipoatrophique partiel acquis (syndrome de Barraquer et Simons): savoir y pensé (2024)
- Syndrome de délétion 17q12, une cause rare de diabète de type mody 5 (2023)
- Le syndrome de fragilité chez les patients atteints d'une bronchopneumopathie chronique obstructive à l'état stable (2023)
Ressources web
- Cachexie : définition, causes, symptômes associés ... (santemagazine.fr)
22 mai 2023 — La cachexie n'est pas une maladie en elle-même, mais une forme de dénutrition qui se traduit par un amaigrissement extrême et un affaiblissement ...
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.