Sclérose de l'hippocampe : Symptômes, Diagnostic et Traitements 2025

La sclérose de l'hippocampe représente une pathologie neurologique complexe qui touche une structure cérébrale essentielle à la mémoire. Cette maladie, souvent associée à l'épilepsie temporale, affecte des milliers de personnes en France. Comprendre ses mécanismes, reconnaître ses symptômes et connaître les options thérapeutiques disponibles devient crucial pour les patients et leurs proches.

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Sclérose de l'hippocampe : Définition et Vue d'Ensemble
La sclérose de l'hippocampe correspond à une atrophie progressive de cette structure cérébrale située dans le lobe temporal. L'hippocampe joue un rôle fondamental dans la formation des souvenirs et l'apprentissage [8]. Cette pathologie se caractérise par une perte neuronale importante et une gliose réactive.
Concrètement, imaginez l'hippocampe comme le disque dur de votre cerveau. Quand il se sclérose, c'est comme si certains secteurs de ce disque dur devenaient défaillants. Les informations stockées peuvent devenir inaccessibles, et l'enregistrement de nouvelles données devient problématique [1].
Cette maladie s'accompagne fréquemment d'épilepsie temporale mésiale, une forme particulière d'épilepsie qui débute souvent dans l'enfance ou l'adolescence [16]. D'ailleurs, la sclérose hippocampique constitue la cause la plus fréquente d'épilepsie pharmaco-résistante chez l'adulte [7].
Il faut savoir que cette pathologie peut également survenir dans le contexte de maladies neurodégénératives comme la maladie d'Alzheimer. Mais attention, toutes les scléroses hippocampiques ne sont pas liées à l'épilepsie [15].
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, l'épilepsie temporale mésiale avec sclérose hippocampique touche environ 15 000 à 20 000 personnes, selon les données récentes de Santé Publique France. Cette pathologie représente 60 à 70% des épilepsies temporales pharmaco-résistantes [7].
L'incidence annuelle s'établit autour de 2 à 3 nouveaux cas pour 100 000 habitants. Mais ces chiffres varient considérablement selon les régions françaises, avec une prévalence plus élevée dans le Sud-Est [12]. Les femmes sont légèrement plus touchées que les hommes, avec un ratio de 1,2:1.
Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne haute. L'Allemagne et l'Italie rapportent des prévalences similaires, tandis que les pays nordiques affichent des taux légèrement inférieurs [6]. Cette différence pourrait s'expliquer par des facteurs génétiques et environnementaux encore mal compris.
L'âge de début varie énormément. Environ 40% des cas débutent avant 20 ans, souvent après un épisode de convulsions fébriles dans l'enfance. Les 60% restants se manifestent à l'âge adulte, parfois après 50 ans [16]. Cette bimodalité complique le diagnostic précoce.
Concernant l'impact économique, le coût annuel par patient atteint 15 000 à 25 000 euros en France, incluant les hospitalisations, les examens et les traitements [12]. Ces chiffres placent cette pathologie parmi les maladies neurologiques les plus coûteuses pour notre système de santé.
Les Causes et Facteurs de Risque
Les convulsions fébriles prolongées dans l'enfance constituent le principal facteur de risque identifié. Environ 30% des patients avec sclérose hippocampique rapportent des antécédents de convulsions fébriles avant l'âge de 5 ans [16]. Ces épisodes, s'ils durent plus de 30 minutes, peuvent endommager les neurones hippocampiques.
Les traumatismes crâniens sévères représentent un autre facteur déclenchant important. L'impact peut provoquer des lésions directes ou indirectes de l'hippocampe, particulièrement lors d'accidents de la route ou de chutes importantes [8]. Le délai entre le traumatisme et l'apparition des symptômes varie de quelques mois à plusieurs années.
Certaines infections du système nerveux central, comme l'encéphalite herpétique, peuvent également causer cette pathologie. Le virus de l'herpès simplex a une affinité particulière pour les structures temporales, expliquant cette localisation préférentielle [13].
Il existe aussi une composante génétique non négligeable. Plusieurs gènes de susceptibilité ont été identifiés, notamment ceux impliqués dans le développement neuronal et la réponse inflammatoire [2]. Cependant, la transmission héréditaire reste rare, touchant moins de 5% des cas.
D'autres facteurs comme l'hypoxie néonatale, certaines malformations cérébrales ou l'exposition à des toxiques peuvent également jouer un rôle. Mais dans 20 à 30% des cas, aucune cause précise n'est retrouvée [7].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les crises d'épilepsie constituent le symptôme le plus fréquent et le plus caractéristique. Ces crises temporales se manifestent souvent par une sensation étrange, appelée aura, suivie d'une altération de la conscience [16]. Vous pourriez ressentir une impression de déjà-vu intense, des sensations gustatives bizarres ou une peur inexpliquée.
Les troubles de la mémoire apparaissent progressivement et touchent principalement la mémoire épisodique. Il devient difficile de retenir de nouvelles informations ou de se rappeler des événements récents [1]. Paradoxalement, les souvenirs anciens restent souvent préservés, du moins au début de la maladie.
Certains patients développent des troubles du comportement et de l'humeur. L'irritabilité, l'anxiété et parfois des épisodes dépressifs peuvent survenir [14]. Ces symptômes psychiatriques sont souvent négligés, alors qu'ils impactent considérablement la qualité de vie.
Les troubles du langage, bien que moins fréquents, peuvent également apparaître. Ils se manifestent par des difficultés à trouver ses mots ou à comprendre certaines nuances du langage [8]. Ces symptômes sont plus marqués quand la sclérose touche l'hippocampe dominant (généralement le gauche).
Il faut savoir que l'évolution est généralement progressive. Les symptômes s'aggravent lentement sur plusieurs années, avec parfois des périodes de stabilisation [7]. Cette progression insidieuse explique pourquoi le diagnostic est souvent tardif.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de sclérose hippocampique repose sur un faisceau d'arguments cliniques, électrophysiologiques et radiologiques. La première étape consiste en un interrogatoire minutieux, recherchant les antécédents de convulsions fébriles, de traumatismes ou d'infections [12].
L'électroencéphalogramme (EEG) constitue un examen clé. Il peut montrer des anomalies temporales, parfois discrètes en période intercritique. L'enregistrement prolongé, sur 24 heures ou plus, augmente les chances de détecter des anomalies [7]. Certains centres spécialisés proposent même des enregistrements vidéo-EEG pour corréler les symptômes aux anomalies électriques.
L'IRM cérébrale représente l'examen de référence pour visualiser la sclérose. Les séquences spécialisées, comme la FLAIR ou les séquences T2, permettent de détecter l'atrophie hippocampique et l'hypersignal caractéristique [10]. Les techniques de volumétrie automatisée améliorent encore la précision diagnostique [11].
Des tests neuropsychologiques spécialisés évaluent précisément les troubles mnésiques. Ces examens, réalisés par des neuropsychologues, permettent de quantifier les déficits et de suivre leur évolution [8]. Ils sont particulièrement utiles pour évaluer l'indication chirurgicale.
Dans certains cas complexes, des examens complémentaires comme la tomographie par émission de positons (TEP) ou la spectroscopie par résonance magnétique peuvent être nécessaires. Ces techniques permettent d'évaluer le métabolisme cérébral et d'affiner le diagnostic [9].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement de première ligne repose sur les médicaments antiépileptiques. La carbamazépine, la lamotrigine et le lévétiracétam constituent les molécules de référence pour l'épilepsie temporale [7]. Cependant, environ 30% des patients restent pharmaco-résistants malgré des associations thérapeutiques optimales.
La chirurgie de l'épilepsie représente une option thérapeutique majeure pour les formes résistantes. L'amygdalo-hippocampectomie sélective permet de retirer la zone épileptogène tout en préservant les fonctions cognitives [12]. Cette intervention offre un contrôle complet des crises chez 70 à 80% des patients opérés.
Mais attention, la chirurgie n'est pas anodine. Elle nécessite un bilan préopératoire exhaustif incluant des tests de mémoire spécialisés et parfois un test de Wada pour évaluer la dominance hémisphérique [8]. Le délai moyen entre le diagnostic et la chirurgie reste malheureusement trop long en France, souvent supérieur à 10 ans [12].
Pour les patients non opérables, d'autres options existent. La stimulation du nerf vague ou la stimulation cérébrale profonde peuvent réduire la fréquence des crises [5]. Ces techniques, moins invasives que la chirurgie, offrent une alternative intéressante.
La prise en charge des troubles cognitifs fait appel à la rééducation neuropsychologique. Des programmes spécialisés permettent de développer des stratégies compensatoires et d'améliorer la qualité de vie [1]. Cette approche multidisciplinaire est essentielle pour optimiser les résultats.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024 marque un tournant dans la recherche sur la sclérose hippocampique. L'Institut du Cerveau a annoncé plusieurs projets innovants dans le cadre de son programme d'accélération Neural [2]. Ces recherches portent notamment sur la neuroprotection et la régénération neuronale.
La stimulation hippocampique à basse fréquence représente une approche révolutionnaire. Des études récentes montrent que cette technique peut réduire significativement la fréquence des crises tout en préservant les fonctions mnésiques [5]. Les premiers essais cliniques français débuteront en 2025.
L'ouverture contrôlée de la barrière hémato-encéphalique par ultrasons focalisés ouvre de nouvelles perspectives thérapeutiques. Cette technique permet de délivrer des médicaments directement dans l'hippocampe, augmentant leur efficacité tout en réduisant les effets secondaires [9]. Les résultats précliniques sont très encourageants.
Les thérapies géniques font également l'objet de recherches intensives. Plusieurs équipes travaillent sur des vecteurs viraux capables de protéger les neurones hippocampiques ou de stimuler leur régénération [2]. Ces approches, encore expérimentales, pourraient révolutionner la prise en charge dans les prochaines années.
Enfin, l'intelligence artificielle transforme le diagnostic et le suivi. Des algorithmes de deep learning permettent désormais de détecter automatiquement l'atrophie hippocampique sur les IRM, améliorant la précocité et la précision diagnostique [11]. Ces outils seront progressivement déployés dans les centres spécialisés français.
Vivre au Quotidien avec Sclérose de l'hippocampe
Adapter son mode de vie devient essentiel quand on vit avec cette pathologie. Les troubles de mémoire nécessitent la mise en place de stratégies compensatoires efficaces. Utiliser un agenda détaillé, des rappels sur smartphone ou des aide-mémoires visuels peut considérablement améliorer l'autonomie [1].
La gestion des crises d'épilepsie impacte de nombreux aspects de la vie quotidienne. Il faut adapter son environnement professionnel, éviter certaines activités à risque et informer son entourage des gestes de premiers secours [16]. Heureusement, avec un traitement adapté, beaucoup de patients retrouvent une vie quasi normale.
L'activité physique régulière présente de nombreux bénéfices. Elle améliore l'humeur, réduit le stress et pourrait même avoir un effet neuroprotecteur [3]. La natation, la marche ou le yoga sont particulièrement recommandés, en évitant les sports de contact ou à risque de chute.
Le soutien psychologique s'avère souvent nécessaire. Accepter le diagnostic, gérer l'anxiété liée aux crises et maintenir une bonne estime de soi représentent des défis importants [14]. De nombreuses associations proposent des groupes de parole et un accompagnement personnalisé.
Côté professionnel, des aménagements peuvent être nécessaires. La reconnaissance en tant que travailleur handicapé permet d'obtenir des adaptations de poste et un soutien spécialisé. L'important est de ne pas s'isoler et de maintenir une activité sociale enrichissante.
Les Complications Possibles
Les troubles cognitifs progressifs constituent la complication la plus redoutée. Au-delà des troubles mnésiques, certains patients développent des difficultés attentionnelles et exécutives qui impactent leur autonomie [1]. Ces déficits peuvent s'aggraver avec le temps, particulièrement en l'absence de traitement adapté.
Le status epilepticus représente une urgence médicale absolue. Cette complication, heureusement rare, correspond à des crises prolongées ou répétées sans récupération de conscience [16]. Elle nécessite une prise en charge hospitalière immédiate et peut laisser des séquelles neurologiques définitives.
Les troubles psychiatriques secondaires touchent environ 40% des patients. Dépression, anxiété généralisée et parfois troubles psychotiques peuvent apparaître [14]. Ces complications sont souvent sous-diagnostiquées alors qu'elles répondent bien aux traitements spécialisés.
Certains patients développent une épilepsie généralisée secondaire. Les crises, initialement localisées au lobe temporal, peuvent s'étendre à l'ensemble du cerveau [7]. Cette évolution, bien que rare, complique considérablement la prise en charge thérapeutique.
Les complications chirurgicales, quand une intervention est nécessaire, incluent les troubles mnésiques postopératoires et les déficits du langage. Cependant, ces risques restent faibles dans les centres expérimentés, avec moins de 5% de complications majeures [12].
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de la sclérose hippocampique varie considérablement selon plusieurs facteurs. L'âge de début, la sévérité de l'atrophie et la réponse au traitement initial influencent grandement l'évolution [7]. Les formes débutant dans l'enfance ont généralement un pronostic plus réservé que celles apparaissant à l'âge adulte.
Avec un traitement médical optimal, environ 70% des patients obtiennent un contrôle satisfaisant de leurs crises. Cependant, les troubles cognitifs peuvent persister ou s'aggraver malgré l'arrêt des crises [1]. Cette dissociation entre contrôle épileptique et fonction cognitive constitue un défi thérapeutique majeur.
La chirurgie de l'épilepsie offre les meilleurs résultats à long terme. Chez les patients opérés, 80% sont libres de crises à 10 ans, et beaucoup peuvent arrêter ou réduire leurs médicaments [12]. Mais il faut savoir que l'amélioration cognitive n'est pas systématique après chirurgie.
L'espérance de vie n'est généralement pas affectée, sauf en cas de complications graves comme le status epilepticus. La qualité de vie peut être excellente avec une prise en charge adaptée [16]. De nombreux patients mènent une vie professionnelle et familiale épanouie.
Les innovations thérapeutiques récentes laissent espérer une amélioration du pronostic. Les nouvelles techniques de stimulation et les approches neuroprotectrices pourraient révolutionner la prise en charge dans les années à venir [2,5].
Peut-on Prévenir Sclérose de l'hippocampe ?
La prévention primaire reste limitée car les causes exactes ne sont pas toujours identifiables. Cependant, certaines mesures peuvent réduire les risques. La prise en charge rapide des convulsions fébriles chez l'enfant constitue une priorité absolue [16]. Tout épisode de plus de 5 minutes nécessite une intervention médicale urgente.
La prévention des traumatismes crâniens passe par des mesures simples mais efficaces. Porter un casque lors d'activités à risque, respecter les règles de sécurité routière et sécuriser l'environnement domestique peuvent éviter de nombreux accidents [8]. Ces gestes de prévention sont particulièrement importants chez les enfants.
Le traitement précoce des infections du système nerveux central peut également prévenir certaines formes de sclérose hippocampique. L'encéphalite herpétique, par exemple, doit être traitée en urgence par des antiviraux spécifiques [13]. Chaque heure compte dans ces situations.
Chez les patients déjà atteints, la prévention secondaire vise à limiter l'aggravation. Un traitement antiépileptique bien conduit, un suivi neurologique régulier et l'évitement des facteurs déclenchants permettent de stabiliser la maladie [7]. L'observance thérapeutique est cruciale.
Les recherches actuelles explorent des pistes de neuroprotection. Certains médicaments pourraient protéger les neurones hippocampiques contre les agressions [2]. Ces approches préventives, encore expérimentales, représentent un espoir pour l'avenir.
Recommandations des Autorités de Santé
La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2024 des recommandations actualisées sur la prise en charge de l'épilepsie temporale avec sclérose hippocampique. Ces guidelines insistent sur l'importance d'un diagnostic précoce et d'une orientation rapide vers des centres spécialisés [4].
L'INSERM souligne dans ses dernières publications l'importance de la recherche translationnelle dans ce domaine. L'institut recommande le développement de biomarqueurs précoces et l'amélioration des techniques d'imagerie pour un diagnostic plus précis [1]. Ces avancées pourraient révolutionner la prise en charge.
Santé Publique France insiste sur la nécessité d'améliorer l'accès aux soins spécialisés. Les délais de prise en charge restent trop longs dans certaines régions, particulièrement pour l'évaluation préchirurgicale [12]. Un maillage territorial plus équitable est indispensable.
Les sociétés savantes françaises recommandent une approche multidisciplinaire associant neurologues, neurochirurgiens, neuropsychologues et psychiatres. Cette prise en charge globale améliore significativement les résultats thérapeutiques [8]. La coordination entre les différents intervenants est essentielle.
Concernant la recherche, les autorités encouragent la participation aux essais cliniques internationaux. La France doit maintenir sa position de leader dans la recherche sur l'épilepsie et les maladies neurodégénératives [2,6]. L'innovation thérapeutique passe par cette collaboration internationale.
Ressources et Associations de Patients
L'Association Française contre les Myopathies (AFM-Téléthon) finance de nombreux projets de recherche sur les maladies neurologiques, incluant la sclérose hippocampique. Leur site internet propose des informations actualisées et des contacts avec des familles concernées.
La Ligue Française contre l'Épilepsie (LFCE) constitue la référence nationale pour l'information et le soutien aux patients épileptiques. Elle organise des conférences, propose des groupes de parole et milite pour l'amélioration de la prise en charge. Leurs antennes régionales offrent un accompagnement de proximité.
L'association Épilepsie France développe des programmes d'éducation thérapeutique spécialement adaptés aux patients avec épilepsie temporale. Ces formations permettent de mieux comprendre la maladie et d'optimiser la gestion quotidienne des symptômes.
Au niveau européen, l'International Bureau for Epilepsy (IBE) coordonne les actions de sensibilisation et de recherche. Cette organisation facilite les échanges entre patients de différents pays et promeut les bonnes pratiques thérapeutiques.
De nombreuses plateformes en ligne proposent des forums d'échanges entre patients. Ces espaces permettent de partager expériences et conseils pratiques. Attention cependant à vérifier la fiabilité des informations médicales partagées.
Nos Conseils Pratiques
Tenez un carnet de crises détaillé notant la date, l'heure, les circonstances et la durée de chaque épisode. Ces informations sont précieuses pour votre neurologue et permettent d'adapter le traitement. N'hésitez pas à noter aussi votre humeur et votre niveau de fatigue.
Organisez votre environnement pour compenser les troubles de mémoire. Utilisez des codes couleur, placez des objets importants toujours au même endroit et programmez des rappels sur votre téléphone. Ces petites astuces peuvent grandement améliorer votre autonomie [1].
Informez votre entourage professionnel et familial sur votre pathologie. Expliquez les gestes de premiers secours en cas de crise et les signes avant-coureurs à surveiller. Cette transparence crée un environnement sécurisant et bienveillant.
Maintenez une hygiène de vie régulière. Un sommeil suffisant, une alimentation équilibrée et la gestion du stress réduisent la fréquence des crises [16]. Évitez l'alcool et les excitants qui peuvent déclencher des épisodes.
N'hésitez pas à demander un second avis médical, particulièrement si votre épilepsie reste mal contrôlée. Les centres de référence disposent d'expertises spécialisées et d'accès aux innovations thérapeutiques les plus récentes [2,5]. Votre santé mérite cette démarche proactive.
Quand Consulter un Médecin ?
Consultez en urgence si vous présentez des crises prolongées de plus de 5 minutes ou des crises répétées sans récupération complète entre les épisodes. Ces situations peuvent évoluer vers un status epilepticus, urgence médicale absolue [16]. N'attendez pas, appelez le 15 immédiatement.
Une aggravation brutale des troubles de mémoire ou l'apparition de nouveaux symptômes neurologiques justifient une consultation rapide. Ces signes peuvent témoigner d'une progression de la maladie ou de l'apparition de complications [1]. Votre neurologue doit en être informé sans délai.
Les troubles psychiatriques comme une dépression sévère, des idées suicidaires ou des troubles du comportement nécessitent une prise en charge spécialisée urgente. Ces complications sont fréquentes mais souvent sous-estimées [14]. N'hésitez pas à en parler à votre médecin.
Prenez rendez-vous avec votre neurologue si vos crises deviennent plus fréquentes malgré un traitement bien suivi. Cela peut indiquer la nécessité d'ajuster la thérapeutique ou d'envisager d'autres options comme la chirurgie [7,12]. L'épilepsie pharmaco-résistante nécessite une réévaluation spécialisée.
Enfin, consultez régulièrement même en l'absence de symptômes nouveaux. Un suivi neurologique tous les 6 à 12 mois permet d'optimiser le traitement et de détecter précocement d'éventuelles complications. Cette surveillance est essentielle pour maintenir une qualité de vie optimale.
Questions Fréquentes
La sclérose hippocampique est-elle héréditaire ?Dans la grande majorité des cas, non. Moins de 5% des patients ont des antécédents familiaux. La maladie résulte généralement de facteurs acquis comme les convulsions fébriles ou les traumatismes [2,16].
Peut-on guérir complètement de cette pathologie ?
La chirurgie offre une guérison chez 70 à 80% des patients opérés, avec un arrêt complet des crises. Cependant, les troubles cognitifs peuvent persister [12]. Le terme "guérison" doit donc être nuancé.
Les troubles de mémoire sont-ils réversibles ?
Partiellement. Certains patients récupèrent des capacités mnésiques après traitement, mais une récupération complète est rare. La rééducation neuropsychologique peut aider à développer des stratégies compensatoires [1,8].
Peut-on conduire avec cette maladie ?
Cela dépend du contrôle des crises. En France, il faut être libre de crises depuis au moins 6 mois pour conduire un véhicule léger. Votre neurologue peut vous délivrer un certificat médical si votre état le permet [16].
Quels sont les nouveaux traitements disponibles ?
La stimulation hippocampique à basse fréquence et l'ouverture contrôlée de la barrière hémato-encéphalique représentent les innovations les plus prometteuses. Ces techniques sont encore en cours d'évaluation [5,9].
Questions Fréquentes
La sclérose hippocampique est-elle héréditaire ?
Dans la grande majorité des cas, non. Moins de 5% des patients ont des antécédents familiaux. La maladie résulte généralement de facteurs acquis comme les convulsions fébriles ou les traumatismes.
Peut-on guérir complètement de cette pathologie ?
La chirurgie offre une guérison chez 70 à 80% des patients opérés, avec un arrêt complet des crises. Cependant, les troubles cognitifs peuvent persister.
Les troubles de mémoire sont-ils réversibles ?
Partiellement. Certains patients récupèrent des capacités mnésiques après traitement, mais une récupération complète est rare. La rééducation neuropsychologique peut aider.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Atrophie de l'hippocampe : un marqueur prédictif de la maladie d'AlzheimerLien
- [2] L'Institut du Cerveau annonce les lauréats de la seconde édition NeuralLien
- [5] Long-term hippocampal low-frequency stimulationLien
- [7] Facteurs pronostiques d'un bon contrôle des crises dans l'épilepsie temporale mésiale avec sclérose de l'hippocampeLien
- [8] Anatomie fonctionnelle de l'hippocampe: applications à l'épilepsieLien
- [16] Epilepsie du lobe mésio-temporal avec sclérose de l'hippocampeLien
Publications scientifiques
- Facteurs pronostiques d'un bon contrôle des crises dans l'épilepsie temporale mésiale avec sclérose de l'hippocampe (2022)
- Anatomie fonctionnelle de l'hippocampe: applications à l'épilepsie (2023)
- Ouverture de la barrière hémato-encéphalique par ultrasons pulsés de basse intensité chez un modèle animal d'épilepsie mésiotemporale associée à une sclérose … (2022)
- Apport de l'irm encéphalique dans la sclérose mésiotemporale (2023)
- [PDF][PDF] Segmentation DL et évaluation 3D de l'atrophie de l'hippocampe dans l'épilepsie du lobe temporal mésial [PDF]
Ressources web
- Atrophie de l'hippocampe chez la personne âgée (cettefamille.com)
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.