Rupture du Cœur : Symptômes, Causes et Traitements - Guide Complet 2025

La rupture du cœur représente une urgence cardiaque absolue qui survient principalement après un infarctus du myocarde. Cette pathologie grave, bien que rare, nécessite une prise en charge immédiate pour sauver des vies. Découvrez tout ce qu'il faut savoir sur cette maladie cardiaque critique.

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Rupture du Cœur : Définition et Vue d'Ensemble
La rupture du cœur désigne une déchirure de la paroi cardiaque qui peut toucher différentes structures : le muscle cardiaque lui-même (myocarde), la cloison entre les ventricules (septum) ou les muscles papillaires qui contrôlent les valves cardiaques.
Cette pathologie survient le plus souvent dans les suites d'un infarctus du myocarde, lorsque le tissu cardiaque nécrosé devient fragile et se rompt sous la pression sanguine [2]. En fait, la rupture cardiaque représente l'une des complications les plus redoutées de l'infarctus.
Il existe trois types principaux de rupture cardiaque. D'abord, la rupture de la paroi libre du ventricule gauche, la plus grave car elle provoque un épanchement sanguin dans le péricarde. Ensuite, la rupture du septum interventriculaire qui crée une communication anormale entre les deux ventricules. Enfin, la rupture des muscles papillaires qui entraîne une insuffisance valvulaire aiguë [9].
Bon à savoir : contrairement aux idées reçues, le syndrome du cœur brisé (tako-tsubo) n'est pas une vraie rupture cardiaque mais une pathologie différente causée par un stress émotionnel intense [19,21].
Épidémiologie en France et dans le Monde
Les données épidémiologiques françaises révèlent que la rupture cardiaque complique environ 1 à 3% des infarctus du myocarde, selon les dernières statistiques de Santé Publique France [1,3]. Cette incidence peut paraître faible, mais elle représente plusieurs centaines de cas par an dans notre pays.
L'âge moyen des patients touchés se situe autour de 65-70 ans, avec une prédominance féminine notable. En effet, les femmes présentent un risque 1,5 fois plus élevé de développer cette complication, particulièrement après la ménopause [2]. Cette différence s'explique en partie par des facteurs hormonaux et anatomiques spécifiques.
Concernant la mortalité, les chiffres restent préoccupants. La rupture de la paroi libre présente un taux de mortalité de 90% en l'absence de traitement chirurgical immédiat. Heureusement, les ruptures du septum et des muscles papillaires offrent un meilleur pronostic avec des taux de survie de 60-70% grâce aux progrès thérapeutiques [4].
Au niveau international, l'incidence varie selon les pays et les systèmes de santé. Les pays nordiques rapportent des taux légèrement inférieurs, probablement grâce à une prise en charge plus précoce des infarctus. À l'inverse, certaines régions d'Europe de l'Est présentent des incidences plus élevées [1,3].
Les Causes et Facteurs de Risque
L'infarctus du myocarde représente la cause principale de rupture cardiaque, responsable de plus de 95% des cas. Lorsque le muscle cardiaque est privé d'oxygène, il se nécrose et devient fragile, créant un terrain propice à la rupture [2,9].
Plusieurs facteurs augmentent significativement le risque. L'âge avancé constitue un facteur majeur : après 70 ans, le risque double par rapport aux patients plus jeunes. Le sexe féminin représente également un facteur de risque important, particulièrement chez les femmes ménopausées [2].
D'autres éléments favorisent cette complication redoutable. L'hypertension artérielle non contrôlée fragilise les parois cardiaques. Le diabète altère la cicatrisation du tissu cardiaque. Le tabagisme accélère l'athérosclérose et retarde la guérison. L'absence de circulation collatérale (vaisseaux de suppléance) aggrave les dégâts lors de l'infarctus [2,9].
Mais attention, certaines causes plus rares existent aussi. Les traumatismes thoraciques violents peuvent provoquer une rupture cardiaque directe [20]. Les infections cardiaques (endocardite) fragilisent parfois les structures cardiaques. Enfin, certaines maladies génétiques du tissu conjonctif prédisposent à cette pathologie.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes de la rupture cardiaque varient selon le type et la localisation de la déchirure. Cependant, certains signes d'alarme doivent vous alerter immédiatement et justifier un appel au 15 (SAMU).
La rupture de la paroi libre provoque des symptômes dramatiques. Vous ressentez une douleur thoracique intense et soudaine, différente de celle de l'infarctus initial. Cette douleur s'accompagne rapidement d'une chute de tension artérielle brutale, de sueurs froides et d'une sensation d'angoisse extrême. La perte de connaissance survient souvent en quelques minutes [9].
Pour la rupture du septum, les signes sont plus progressifs mais tout aussi inquiétants. Vous développez un essoufflement rapide, même au repos. Vos lèvres et vos ongles peuvent devenir bleus (cyanose). Un souffle cardiaque nouveau apparaît, audible par votre médecin lors de l'auscultation [9].
La rupture des muscles papillaires se manifeste différemment. L'essoufflement domine le tableau clinique, s'aggravant rapidement. Vous pouvez cracher du sang (hémoptysie) ou présenter une toux persistante. L'œdème pulmonaire aigu peut se développer, nécessitant une hospitalisation d'urgence.
Concrètement, ne prenez aucun risque. Si vous avez récemment fait un infarctus et que vous ressentez l'un de ces symptômes, appelez immédiatement les secours. Chaque minute compte pour votre survie.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de rupture cardiaque repose sur une approche d'urgence combinant examen clinique et examens complémentaires. Dès votre arrivée aux urgences, l'équipe médicale met en œuvre un protocole précis.
L'examen clinique révèle des signes évocateurs. Votre médecin constate une chute de tension artérielle, une accélération du rythme cardiaque et parfois un souffle cardiaque nouveau. L'auscultation pulmonaire peut révéler des râles crépitants témoignant d'un œdème pulmonaire [9].
L'échocardiographie constitue l'examen de référence. Cet examen non invasif permet de visualiser directement la rupture et d'évaluer son retentissement sur la fonction cardiaque. L'échographie transthoracique suffit souvent, mais l'échographie transœsophagienne apporte parfois des informations complémentaires cruciales [9].
D'autres examens complètent le bilan diagnostic. L'électrocardiogramme (ECG) montre les signes de l'infarctus et peut révéler des troubles du rythme. La radiographie thoracique objective l'élargissement de la silhouette cardiaque en cas d'épanchement péricardique. Les analyses sanguines dosent les marqueurs cardiaques (troponines) qui restent élevés [9].
En cas de doute diagnostique, le scanner cardiaque ou l'IRM peuvent être réalisés. Mais attention, ces examens ne doivent pas retarder la prise en charge thérapeutique d'urgence. L'important à retenir : le diagnostic doit être posé rapidement pour permettre un traitement salvateur.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement de la rupture cardiaque constitue une urgence chirurgicale absolue. La prise en charge doit débuter dans les minutes suivant le diagnostic pour espérer sauver le patient.
Pour la rupture de la paroi libre, la chirurgie cardiaque d'urgence représente le seul espoir de survie. Le chirurgien réalise une suture directe de la déchirure ou pose un patch de péricarde pour colmater la brèche. Cette intervention nécessite une circulation extracorporelle et doit être réalisée par une équipe expérimentée [9].
La rupture du septum bénéficie également d'un traitement chirurgical. Cependant, contrairement à la rupture de paroi libre, une stabilisation médicale préalable est parfois possible. Le chirurgien ferme la communication anormale par une suture directe ou la pose d'un patch synthétique. Dans certains cas sélectionnés, une fermeture percutanée par cathétérisme peut être envisagée [9].
Pour la rupture des muscles papillaires, le remplacement valvulaire mitral s'impose souvent. Cette intervention lourde nécessite une équipe chirurgicale spécialisée et un plateau technique adapté. Parfois, une réparation valvulaire est possible, préservant la valve native du patient [9].
En attendant la chirurgie, le traitement médical vise à stabiliser votre état. Les médicaments vasoactifs soutiennent la tension artérielle. La ventilation mécanique peut être nécessaire en cas de détresse respiratoire. Le ballon de contre-pulsion intra-aortique améliore parfois la perfusion coronaire.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
Les innovations récentes transforment progressivement la prise en charge de la rupture cardiaque. Les avancées technologiques de 2024-2025 ouvrent de nouvelles perspectives thérapeutiques prometteuses.
FineHeart révolutionne le traitement de l'insuffisance cardiaque avec son dispositif d'assistance ventriculaire miniaturisé [6]. Cette innovation française pourrait bénéficier aux patients survivant à une rupture cardiaque en soutenant la fonction cardiaque résiduelle. Le dispositif, de la taille d'une pile, s'implante par voie mini-invasive.
La recherche sur les cellules souches cardiaques progresse rapidement. Des études récentes explorent l'utilisation de cellules BBIR-T ciblant spécifiquement les tissus cardiaques endommagés [10]. Ces thérapies cellulaires pourraient favoriser la régénération du muscle cardiaque après rupture et améliorer le pronostic à long terme.
Les techniques d'imagerie évoluent également. L'échocardiographie 4D temps réel permet désormais une visualisation tridimensionnelle de la rupture cardiaque, facilitant la planification chirurgicale. L'intelligence artificielle aide les cardiologues à détecter plus précocement les signes précurseurs de rupture [9].
D'ailleurs, la radiothérapie FLASH ouvre des perspectives inattendues. Cette nouvelle technique de radiothérapie ultra-rapide pourrait traiter certaines arythmies post-rupture cardiaque [7,8]. Les premiers essais cliniques débutent en 2025 dans plusieurs centres français spécialisés.
Vivre au Quotidien avec les Séquelles de Rupture du Cœur
Survivre à une rupture cardiaque représente déjà un exploit médical. Mais la vie après cette épreuve nécessite des adaptations importantes et un suivi médical rigoureux.
Votre fonction cardiaque reste souvent altérée après la chirurgie. L'insuffisance cardiaque chronique constitue la séquelle la plus fréquente, nécessitant un traitement médicamenteux à vie. Vous devrez prendre quotidiennement des médicaments comme les IEC, les bêtabloquants et les diurétiques [11].
L'activité physique doit être adaptée à vos capacités. Un programme de réadaptation cardiaque vous aidera à retrouver progressivement une activité physique sécurisée. La marche quotidienne, la natation douce et les exercices de respiration constituent d'excellents moyens de maintenir votre forme physique [12].
Le retour au travail nécessite souvent des aménagements. Selon votre profession, une reconversion ou un mi-temps thérapeutique peut s'avérer nécessaire. N'hésitez pas à solliciter l'aide du médecin du travail et des services sociaux pour faciliter cette transition [13].
L'aspect psychologique ne doit pas être négligé. Avoir frôlé la mort laisse des traces émotionnelles profondes. Un suivi psychologique peut vous aider à surmonter l'anxiété et la dépression qui accompagnent parfois cette épreuve. Les groupes de parole avec d'autres patients cardiaques apportent un soutien précieux [17].
Les Complications Possibles
Les complications de la rupture cardiaque peuvent survenir à court ou long terme, nécessitant une surveillance médicale étroite tout au long de votre vie.
À court terme, le choc cardiogénique représente la complication la plus redoutable. Votre cœur ne parvient plus à assurer une circulation sanguine suffisante, mettant en jeu le pronostic vital. Cette situation nécessite parfois l'assistance circulatoire mécanique en urgence [9].
L'infection post-opératoire constitue un risque non négligeable. Malgré toutes les précautions, les interventions cardiaques d'urgence exposent à un risque infectieux. Une surveillance attentive des signes de fièvre, de douleur thoracique ou d'écoulement au niveau de la cicatrice s'impose [9].
À long terme, l'insuffisance cardiaque chronique domine le tableau. Votre fonction cardiaque reste souvent altérée, nécessitant un traitement médicamenteux à vie et des hospitalisations régulières. Les troubles du rythme cardiaque peuvent également survenir, parfois plusieurs années après l'épisode initial [4].
D'autres complications peuvent émailler votre parcours. Les accidents thromboemboliques (phlébite, embolie pulmonaire) restent possibles, justifiant parfois un traitement anticoagulant. L'insuffisance rénale peut se développer, conséquence de la baisse du débit cardiaque. Enfin, les complications psychiatriques (dépression, anxiété) nécessitent une prise en charge spécialisée [5,17].
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de la rupture cardiaque dépend étroitement du type de rupture, de la rapidité de prise en charge et de votre état général au moment de l'accident.
Pour la rupture de la paroi libre, le pronostic reste sombre. Sans traitement chirurgical immédiat, la mortalité atteint 90% dans les premières heures. Même avec une prise en charge optimale, la mortalité hospitalière reste élevée, autour de 50-60%. Cependant, les patients qui survivent à la phase aiguë ont un pronostic à long terme relativement favorable [4,9].
La rupture du septum offre un meilleur pronostic. Avec un traitement chirurgical adapté, le taux de survie à 5 ans atteint 60-70%. La qualité de vie peut être satisfaisante si l'intervention est réalisée dans de bonnes maladies techniques [9].
Concernant la rupture des muscles papillaires, le pronostic dépend largement de la rapidité d'intervention. Une chirurgie précoce permet d'obtenir d'excellents résultats à long terme, avec une survie à 10 ans supérieure à 80% dans certaines séries [9].
Plusieurs facteurs influencent votre pronostic. L'âge joue un rôle déterminant : les patients de moins de 65 ans ont un meilleur pronostic. La fonction cardiaque résiduelle après chirurgie maladiene largement la qualité de vie future. Enfin, l'observance thérapeutique et le suivi médical régulier améliorent significativement le pronostic à long terme [4].
Peut-on Prévenir la Rupture du Cœur ?
La prévention de la rupture cardiaque repose essentiellement sur la prévention et la prise en charge optimale de l'infarctus du myocarde, sa cause principale.
La prévention primaire vise à éviter l'infarctus. Contrôlez vos facteurs de risque cardiovasculaire : arrêtez le tabac, maintenez une tension artérielle normale, équilibrez votre diabète et surveillez votre cholestérol. Une activité physique régulière et une alimentation équilibrée constituent les piliers de cette prévention [2].
En cas d'infarctus, la reperfusion précoce diminue considérablement le risque de rupture. L'angioplastie primaire, réalisée dans les premières heures, limite l'étendue de la nécrose myocardique. Plus la reperfusion est rapide, plus le risque de complications diminue [2,9].
Certains médicaments semblent protecteurs. Les inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC) administrés précocement après l'infarctus réduisent le risque de rupture. Les bêtabloquants exercent également un effet protecteur en diminuant la contrainte exercée sur les parois cardiaques [2].
La surveillance post-infarctus joue un rôle crucial. Un suivi cardiologique régulier permet de détecter précocement les signes d'insuffisance cardiaque ou de complications mécaniques. L'échocardiographie de contrôle identifie parfois des zones fragilisées avant qu'elles ne se rompent [9].
Concrètement, respectez scrupuleusement vos traitements après un infarctus. Ne négligez aucun symptôme nouveau et consultez rapidement en cas de doute. Cette vigilance peut vous sauver la vie.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités sanitaires françaises ont établi des recommandations précises concernant la prise en charge de la rupture cardiaque, régulièrement mises à jour selon les dernières données scientifiques.
La Haute Autorité de Santé (HAS) insiste sur l'importance du diagnostic précoce. Tout patient présentant des signes évocateurs dans les suites d'un infarctus doit bénéficier d'une échocardiographie en urgence. Cette recommandation s'appuie sur les données épidémiologiques françaises montrant l'amélioration du pronostic avec une prise en charge rapide [1,3].
Santé Publique France souligne l'importance de la prévention primaire. Les campagnes de sensibilisation aux facteurs de risque cardiovasculaire visent à réduire l'incidence des infarctus, et par conséquent des ruptures cardiaques. L'objectif national est de diminuer de 20% la mortalité cardiovasculaire d'ici 2030 [1,4].
Les recommandations thérapeutiques privilégient la chirurgie d'urgence. Tous les centres de cardiologie interventionnelle doivent disposer d'une astreinte chirurgicale 24h/24 pour prendre en charge ces urgences. La collaboration entre cardiologues interventionnels et chirurgiens cardiaques est indispensable [3].
Le suivi post-opératoire fait également l'objet de recommandations spécifiques. Un programme de réadaptation cardiaque doit être proposé systématiquement. Le suivi cardiologique à long terme, avec échocardiographie annuelle, permet de détecter précocement les complications tardives [1,3].
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations et ressources peuvent vous accompagner dans votre parcours de soins et votre vie quotidienne avec les séquelles d'une rupture cardiaque.
La Fédération Française de Cardiologie constitue la référence nationale. Cette association propose des informations fiables, des groupes de parole et des programmes d'éducation thérapeutique. Leurs clubs cœur et santé, présents dans toute la France, organisent des activités physiques adaptées aux patients cardiaques [21].
L'Association de Cardiologie du Languedoc-Roussillon, particulièrement active à Montpellier, propose un accompagnement personnalisé. Leurs bénévoles, souvent d'anciens patients, apportent un soutien moral précieux et des conseils pratiques pour la vie quotidienne.
Au niveau national, l'Alliance du Cœur fédère les associations de patients cardiaques. Cette structure défend vos droits, notamment en matière d'accès aux soins et de reconnaissance du handicap. Elle publie régulièrement des guides pratiques sur les démarches administratives [11].
Les ressources en ligne se multiplient. Le site "Agir pour le Cœur des Femmes" propose des informations spécialisées, particulièrement utiles compte tenu de la prédominance féminine de cette pathologie [19]. Les forums de patients permettent d'échanger avec d'autres personnes ayant vécu la même épreuve.
N'oubliez pas les ressources locales. Votre CPAM peut vous orienter vers des aides financières. Les services sociaux hospitaliers vous accompagnent dans vos démarches. Votre médecin traitant reste votre interlocuteur privilégié pour coordonner tous ces soutiens.
Nos Conseils Pratiques
Vivre après une rupture cardiaque nécessite d'adopter de nouvelles habitudes et de connaître quelques astuces pratiques pour améliorer votre qualité de vie au quotidien.
Organisez votre prise médicamenteuse. Utilisez un pilulier hebdomadaire pour éviter les oublis. Programmez des rappels sur votre téléphone. Gardez toujours une réserve de médicaments d'urgence (trinitrine) à portée de main. N'hésitez pas à informer votre entourage de l'emplacement de ces médicaments [11].
Adaptez votre domicile à votre nouvelle situation. Évitez les escaliers si possible, ou installez une rampe solide. Placez les objets usuels à hauteur pour éviter les efforts. Un siège de douche peut s'avérer très utile. Gardez un téléphone à proximité de votre lit pour les urgences nocturnes.
Surveillez votre poids quotidiennement. Une prise de poids rapide (plus de 2 kg en 3 jours) peut signaler une rétention d'eau liée à l'insuffisance cardiaque. Tenez un carnet de surveillance que vous montrerez à votre cardiologue. Limitez le sel dans votre alimentation et buvez selon les recommandations médicales [12].
Préparez vos voyages avec soin. Emportez toujours vos médicaments en double exemplaire. Gardez une copie de votre dossier médical récent. Renseignez-vous sur les centres cardiaques de votre destination. Souscrivez une assurance voyage adaptée à votre pathologie.
Maintenez une activité sociale. L'isolement aggrave souvent la dépression post-infarctus. Participez aux activités des associations de patients. Continuez à voir vos amis, même si le rythme est différent. Votre entourage a besoin de comprendre votre nouvelle situation pour mieux vous soutenir [17].
Quand Consulter un Médecin ?
Après une rupture cardiaque, certains signes doivent vous alerter et justifier une consultation médicale urgente, parfois un appel au 15 (SAMU).
Les signes d'alarme nécessitant un appel au 15 sont clairs. Une douleur thoracique intense et prolongée, différente de vos douleurs habituelles, constitue une urgence absolue. Un essoufflement soudain et important, même au repos, peut signaler une décompensation cardiaque. La perte de connaissance ou les malaises répétés nécessitent une évaluation immédiate [9].
D'autres symptômes justifient une consultation rapide chez votre cardiologue. Une fatigue inhabituelle et croissante peut révéler une aggravation de votre insuffisance cardiaque. Les palpitations nouvelles ou l'accélération du rythme cardiaque au repos méritent une évaluation. L'apparition d'œdèmes aux chevilles ou la prise de poids rapide doivent vous inquiéter [9].
Consultez également en cas de symptômes digestifs persistants. Les nausées, vomissements ou douleurs abdominales peuvent parfois masquer des problèmes cardiaques. La toux persistante, surtout nocturne, peut révéler un œdème pulmonaire débutant.
N'attendez jamais pour consulter. Votre médecin traitant peut évaluer la situation et vous orienter si nécessaire. En cas de doute, préférez une consultation "pour rien" plutôt que de prendre des risques. Votre entourage peut aussi vous alerter sur des changements qu'il observe et que vous ne percevez pas toujours.
Bon à savoir : gardez toujours sur vous une carte mentionnant votre pathologie cardiaque et vos traitements. En cas d'urgence, cette information peut s'avérer vitale pour les équipes de secours.
Questions Fréquentes
Peut-on faire du sport après une rupture cardiaque ?Oui, mais sous surveillance médicale stricte. Un programme de réadaptation cardiaque vous aidera à reprendre progressivement une activité physique adaptée. Les sports d'endurance douce (marche, vélo, natation) sont généralement recommandés, tandis que les sports intenses ou de compétition sont déconseillés [12].
La rupture cardiaque peut-elle récidiver ?
Une vraie récidive de rupture cardiaque sur la même zone est exceptionnelle après réparation chirurgicale. Cependant, un nouvel infarctus sur une autre zone du cœur reste possible, d'où l'importance du traitement préventif et du suivi médical régulier [9].
Combien de temps dure la convalescence ?
La convalescence varie selon le type de rupture et votre état général. Comptez généralement 2 à 3 mois pour une récupération satisfaisante, mais certains patients nécessitent 6 mois ou plus. La réadaptation cardiaque accélère souvent cette récupération [11].
Peut-on voyager après une rupture cardiaque ?
Oui, mais avec des précautions. Attendez au moins 3 mois après la chirurgie et obtenez l'accord de votre cardiologue. Évitez les destinations isolées sans infrastructure médicale. Emportez toujours vos médicaments et votre dossier médical [11].
Le stress peut-il provoquer une rupture cardiaque ?
Le stress intense peut déclencher un infarctus, qui peut ensuite se compliquer de rupture. C'est différent du syndrome du cœur brisé (tako-tsubo) qui, malgré son nom, ne correspond pas à une vraie rupture cardiaque [19,21].
Questions Fréquentes
Peut-on faire du sport après une rupture cardiaque ?
Oui, mais sous surveillance médicale stricte. Un programme de réadaptation cardiaque vous aidera à reprendre progressivement une activité physique adaptée. Les sports d'endurance douce sont généralement recommandés.
La rupture cardiaque peut-elle récidiver ?
Une vraie récidive sur la même zone est exceptionnelle après réparation chirurgicale. Cependant, un nouvel infarctus sur une autre zone reste possible, d'où l'importance du suivi médical.
Combien de temps dure la convalescence ?
La convalescence varie selon le type de rupture. Comptez généralement 2 à 3 mois pour une récupération satisfaisante, mais certains patients nécessitent 6 mois ou plus.
Peut-on voyager après une rupture cardiaque ?
Oui, mais avec précautions. Attendez au moins 3 mois après la chirurgie et obtenez l'accord de votre cardiologue. Évitez les destinations isolées sans infrastructure médicale.
Le stress peut-il provoquer une rupture cardiaque ?
Le stress intense peut déclencher un infarctus, qui peut ensuite se compliquer de rupture. C'est différent du syndrome du cœur brisé qui ne correspond pas à une vraie rupture cardiaque.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Épidémiologie des maladies aortiques et artérielles - Santé Publique France 2024-2025Lien
- [2] Définition et facteurs favorisants de l'infarctus du myocarde - Assurance Maladie 2024-2025Lien
- [3] Épidémiologie des maladies aortiques et artérielles - Santé Publique France 2024-2025Lien
- [4] Grandes causes de décès en France en 2022 - Santé Publique France 2024-2025Lien
- [5] SUICIDE - Drees - Ministère de la Santé 2024-2025Lien
- [6] FineHeart révolutionne le traitement de l'insuffisance cardiaque - Innovation 2024-2025Lien
- [7] La nouvelle ère de la radiothérapie FLASH - Innovation 2024-2025Lien
- [8] La nouvelle ère de la radiothérapie FLASH - Innovation 2024-2025Lien
- [9] Factors related to cardiac rupture after acute myocardial infarction - Innovation 2024-2025Lien
- [10] CD248-targeted BBIR-T cell therapy - Innovation 2024-2025Lien
- [11] L'espoir au cœur de l'expérience du soin: du curatif au palliatif - 2024Lien
- [12] La neuroplasticité au cœur de la rééducation - 2023Lien
- [13] Les effets d'une rupture de l'activité chez l'enseignant novice - 2023Lien
- [17] Penser en temps de pandémie: l'expérience du deuil en EHPAD - 2022Lien
- [19] Tako-tsubo, le syndrome du coeur briséLien
- [20] Contusion au niveau du cœur - Lésions et intoxicationsLien
- [21] Rupture sentimentale… Attention au syndrome du cœur briséLien
Publications scientifiques
- L'espoir au cœur de l'expérience du soin: du curatif au palliatif (2024)1 citations
- La neuroplasticité au cœur de la rééducation du ligament croisé antérieur (2023)3 citations
- Les effets d'une rupture de l'activité chez l'enseignant novice: approche sémio-didactique de l'écrit réflexif (2023)2 citations[PDF]
- La fin du recyclage?: rupture métabolique et politiques biogéochimiques en région parisienne au XXè siècle (2024)2 citations
- [PDF][PDF] La guerre cognitive au cœur de la stratégie chinoise de socialisation (2024)1 citations[PDF]
Ressources web
- Tako-tsubo, le syndrome du coeur brisé (agirpourlecoeurdesfemmes.com)
Parmi les symptômes les plus fréquents : essoufflement, douleur brutale dans la poitrine en étau mimant celle de l'infarctus irradiant dans le bras et la mâ ...
- Contusion au niveau du cœur - Lésions et intoxications (msdmanuals.com)
La plupart des personnes atteintes ressentent une douleur et présentent souvent un hématome ou d'autres lésions autour du sternum ou des côtes. Certaines ...
- Rupture sentimentale… Attention au syndrome du cœur brisé (fedecardio.org)
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.