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Néphrose : Symptômes, Diagnostic et Traitements - Guide Complet 2025

Néphrose

La néphrose représente un groupe de maladies rénales caractérisées par une altération de la filtration glomérulaire. Cette pathologie touche environ 16 cas pour 100 000 habitants en France selon les dernières données de Santé publique France [1]. Comprendre cette maladie complexe est essentiel pour un diagnostic précoce et une prise en charge optimale.

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Néphrose : Définition et Vue d'Ensemble

La néphrose désigne un ensemble de pathologies rénales caractérisées par une atteinte des glomérules, ces petites structures qui filtrent le sang dans les reins. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, il ne s'agit pas d'une maladie unique mais plutôt d'un syndrome regroupant plusieurs troubles [13].

Le terme "néphrose" vient du grec "nephros" (rein) et du suffixe "-ose" (maladie). Cette pathologie se manifeste principalement par une protéinurie massive, c'est-à-dire la présence anormale de protéines dans les urines. En fait, c'est souvent le premier signe qui alerte les médecins [14].

Mais attention, la néphrose ne doit pas être confondue avec la néphrite. D'ailleurs, cette distinction est cruciale : la néphrose affecte principalement la fonction de filtration sans inflammation majeure, tandis que la néphrite implique une réaction inflammatoire importante des tissus rénaux [13].

Concrètement, vos reins fonctionnent comme des filtres ultra-sophistiqués. Quand la néphrose survient, ces filtres deviennent "poreux" et laissent passer des éléments qui devraient normalement rester dans le sang. C'est un peu comme si votre passoire à thé laissait passer les feuilles : le système ne fonctionne plus correctement.

Épidémiologie en France et dans le Monde

Les données épidémiologiques récentes révèlent une réalité préoccupante concernant la néphrose en France. Selon les statistiques de l'Assurance Maladie, cette pathologie touche environ 16 cas pour 100 000 habitants, avec une incidence annuelle de 3 à 5 nouveaux cas pour 100 000 personnes [1].

L'évolution temporelle montre une augmentation progressive de 15% sur les cinq dernières années. Cette hausse s'explique en partie par l'amélioration des techniques diagnostiques et le vieillissement de la population française. D'ailleurs, l'âge moyen au diagnostic est passé de 45 ans en 2019 à 48 ans en 2024 [1].

Concernant la répartition par sexe, les hommes sont légèrement plus touchés que les femmes, avec un ratio de 1,3:1. Cependant, cette différence varie selon le type spécifique de néphrose. Les formes idiopathiques touchent davantage les enfants et les jeunes adultes, tandis que les formes secondaires prédominent après 50 ans [13,14].

Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne haute. L'Allemagne et les Pays-Bas présentent des taux similaires, tandis que les pays méditerranéens affichent des prévalences légèrement inférieures. Cette variation géographique suggère l'influence de facteurs environnementaux et génétiques [2].

L'impact économique sur le système de santé français est considérable. Le coût annuel moyen par patient atteint 12 000 euros, incluant les hospitalisations, les traitements et le suivi spécialisé. Multiplié par le nombre de patients, cela représente un enjeu financier majeur pour l'Assurance Maladie [1].

Les Causes et Facteurs de Risque

Comprendre les causes de la néphrose nécessite de distinguer les formes primaires des formes secondaires. Les néphropathies primaires, aussi appelées idiopathiques, représentent environ 60% des cas et n'ont pas de cause identifiable [13].

Parmi les causes secondaires, le diabète arrive en tête. La néphropathie diabétique concerne près de 40% des diabétiques de type 1 et 20% des diabétiques de type 2 après 20 ans d'évolution. C'est d'ailleurs la première cause de maladie rénale chronique en France [1].

Les maladies auto-immunes constituent un autre groupe important. Le lupus érythémateux systémique peut provoquer une néphrite lupique dans 50 à 60% des cas. De même, certaines vascularites peuvent affecter les vaisseaux rénaux et déclencher une néphrose [14].

Mais il existe aussi des causes moins connues. Certains médicaments, notamment les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) utilisés au long cours, peuvent endommager les glomérules. Les infections, particulièrement les hépatites B et C, représentent également un facteur de risque non négligeable [13].

Les facteurs environnementaux jouent un rôle croissant. L'exposition à certains métaux lourds, pesticides ou solvants industriels peut favoriser le développement de néphropathies. Une étude récente de l'INSERM a d'ailleurs mis en évidence une corrélation entre l'exposition aux particules fines et l'incidence des maladies rénales [11].

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes de la néphrose peuvent être trompeurs car ils apparaissent souvent de manière progressive. Le signe le plus caractéristique reste l'œdème, qui débute généralement au niveau des paupières le matin, puis s'étend aux chevilles et aux jambes [13].

Vous pourriez remarquer que vos urines deviennent mousseuses. Cette mousse persistante traduit la présence de protéines en excès. Certains patients décrivent leurs urines comme "savonneuses" ou "écumeuses". C'est un signe d'alarme qu'il ne faut jamais ignorer [14].

La fatigue constitue un autre symptôme fréquent mais non spécifique. Elle résulte de la perte de protéines essentielles et de l'accumulation de toxines que les reins n'arrivent plus à éliminer correctement. D'ailleurs, cette fatigue s'accompagne souvent d'une perte d'appétit et d'une sensation de malaise général [13].

Certains patients développent une hypertension artérielle. Cela peut sembler paradoxal, mais l'accumulation de liquide et les modifications hormonales liées à la maladie rénale peuvent faire grimper la tension. Il est donc important de surveiller régulièrement votre pression artérielle [1].

Bon à savoir : les symptômes peuvent varier considérablement d'une personne à l'autre. Certains patients présentent des signes très discrets pendant des mois, tandis que d'autres développent rapidement un tableau clinique complet. L'important est de consulter dès l'apparition de symptômes persistants [14].

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de la néphrose suit un protocole bien établi qui commence par un interrogatoire médical approfondi. Votre médecin recherchera vos antécédents familiaux, vos traitements en cours et d'éventuelles expositions à des toxiques [1].

L'examen clinique permet d'évaluer l'importance des œdèmes et de rechercher des signes d'autres pathologies associées. Le médecin vérifiera votre tension artérielle, auscultera votre cœur et palpera votre abdomen pour détecter une éventuelle ascite [13].

Les analyses d'urine constituent l'étape diagnostique cruciale. La protéinurie des 24 heures permet de quantifier précisément la perte de protéines. Un taux supérieur à 3,5 grammes par jour chez l'adulte confirme le diagnostic de syndrome néphrotique [14]. Parallèlement, la recherche de sang dans les urines (hématurie) oriente vers certaines formes spécifiques.

Le bilan sanguin évalue la fonction rénale grâce au dosage de la créatinine et au calcul du débit de filtration glomérulaire. Les protéines sanguines, notamment l'albumine, sont généralement diminuées. D'autres examens recherchent des causes secondaires : glycémie, sérologies virales, marqueurs auto-immuns [1].

Dans certains cas, une biopsie rénale s'avère nécessaire. Cet examen, réalisé sous anesthésie locale, permet d'analyser le tissu rénal au microscope et de déterminer le type exact de néphropathie. Rassurez-vous, c'est un geste bien maîtrisé avec un risque de complications très faible [13,14].

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement de la néphrose repose sur une approche personnalisée qui tient compte du type de pathologie, de sa sévérité et de votre état général. Les corticoïdes constituent souvent le traitement de première ligne, particulièrement efficaces dans les formes à lésions glomérulaires minimes [13].

La prednisolone, administrée à doses élevées (1 mg/kg/jour), permet d'obtenir une rémission chez 80% des enfants et 60% des adultes. Cependant, ce traitement n'est pas sans effets secondaires : prise de poids, fragilité osseuse, risque infectieux accru. Votre médecin adaptera donc les doses et la durée selon votre réponse [14].

En cas de résistance ou de rechute, d'autres immunosuppresseurs entrent en jeu. Le cyclophosphamide, le tacrolimus ou le mycophénolate mofétil peuvent être proposés. Ces médicaments nécessitent une surveillance biologique régulière car ils peuvent affecter vos défenses immunitaires [13].

Le traitement symptomatique vise à contrôler les œdèmes et l'hypertension. Les diurétiques de l'anse, comme le furosémide, aident à éliminer l'excès de liquide. Les inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC) ou les antagonistes des récepteurs de l'angiotensine (ARA2) protègent la fonction rénale tout en contrôlant la tension [1].

L'approche nutritionnelle joue un rôle important. Une restriction modérée en sel (moins de 6g/jour) limite la rétention hydrique. L'apport protéique doit être adapté : ni trop faible pour éviter la dénutrition, ni trop élevé pour ne pas surcharger les reins. Un suivi diététique spécialisé est souvent bénéfique [14].

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024 marque un tournant dans la prise en charge de la néphrose avec l'émergence de nouvelles approches thérapeutiques prometteuses. Les dernières avancées en néphrologie ouvrent des perspectives inédites pour les patients [2].

La FDA a récemment confirmé que la protéinurie peut servir de critère d'évaluation primaire dans les essais cliniques, facilitant ainsi le développement de nouveaux traitements. Cette décision accélère considérablement les processus d'approbation des médicaments innovants [3].

L'essai clinique ACTION3 de phase 3 évalue actuellement l'efficacité d'une nouvelle molécule dans le traitement des néphropathies progressives. Les résultats préliminaires montrent une réduction significative de la protéinurie chez 70% des patients traités, avec un profil de tolérance favorable [4].

Les thérapies ciblées représentent l'avenir du traitement. Des anticorps monoclonaux spécifiques aux récepteurs glomérulaires sont en cours de développement. Ces traitements de précision permettraient d'agir directement sur les mécanismes pathologiques sans les effets secondaires des immunosuppresseurs classiques [2].

La médecine régénérative ouvre également des voies d'espoir. Des équipes de recherche travaillent sur la transplantation de cellules souches pour réparer les glomérules endommagés. Bien que ces approches restent expérimentales, les premiers résultats chez l'animal sont encourageants [2].

En France, plusieurs centres hospitaliers universitaires participent à des protocoles de recherche internationaux. L'hôpital Necker à Paris et les CHU de Lyon et Marseille sont particulièrement actifs dans ce domaine, offrant aux patients l'accès aux traitements les plus innovants [6].

Vivre au Quotidien avec Néphrose

Vivre avec une néphrose implique d'adapter son mode de vie sans pour autant renoncer à ses projets. La gestion des œdèmes constitue souvent le défi quotidien le plus visible. Porter des vêtements amples et confortables, surélever les jambes en position assise, et éviter la station debout prolongée peuvent considérablement améliorer votre confort [13].

L'alimentation joue un rôle central dans la gestion de votre pathologie. Réduire votre consommation de sel ne signifie pas manger fade : les herbes aromatiques, les épices et le citron peuvent rehausser vos plats. Privilégiez les aliments frais et évitez les plats préparés, souvent riches en sodium caché [14].

L'activité physique reste possible et même recommandée, mais elle doit être adaptée. La marche, la natation ou le vélo d'appartement sont excellents pour maintenir votre forme cardiovasculaire sans surcharger vos reins. Écoutez votre corps et n'hésitez pas à réduire l'intensité les jours de fatigue [1].

La surveillance médicale régulière devient une habitude. Vos rendez-vous de suivi permettent d'ajuster les traitements et de détecter précocement toute complication. Tenez un carnet de suivi avec vos symptômes, votre poids et votre tension artérielle : ces informations aident votre médecin à optimiser votre prise en charge [13].

Psychologiquement, accepter la maladie chronique demande du temps. Il est normal de traverser des phases de découragement ou d'anxiété. N'hésitez pas à en parler à votre équipe soignante ou à rejoindre des groupes de patients. Le soutien des proches et des professionnels est précieux pour maintenir votre moral [14].

Les Complications Possibles

La néphrose peut entraîner diverses complications qu'il est important de connaître pour mieux les prévenir. L'insuffisance rénale chronique représente la complication la plus redoutée, survenant chez 20 à 30% des patients selon l'évolution de leur pathologie [1].

Les complications cardiovasculaires sont fréquentes et préoccupantes. L'hyperlipidémie, quasi-constante dans le syndrome néphrotique, augmente significativement le risque d'infarctus du myocarde et d'accident vasculaire cérébral. C'est pourquoi votre médecin surveille régulièrement votre bilan lipidique [13].

Les infections constituent un risque majeur, particulièrement chez les patients sous immunosuppresseurs. La péritonite spontanée, bien que rare, peut survenir en cas d'ascite importante. Les infections respiratoires et urinaires sont également plus fréquentes. Il est donc crucial de maintenir une hygiène rigoureuse et de consulter rapidement en cas de fièvre [14].

Les complications thromboemboliques touchent 10 à 40% des patients selon les séries. La perte d'anticoagulants naturels dans les urines et l'augmentation de certains facteurs de coagulation favorisent la formation de caillots. Des phlébites ou embolies pulmonaires peuvent survenir, nécessitant parfois un traitement anticoagulant préventif [13].

Chez l'enfant, les complications spécifiques incluent les troubles de la croissance et les déformations osseuses liées aux corticoïdes prolongés. Un suivi pédiatrique spécialisé permet de prévenir et traiter ces complications développementales [6].

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de la néphrose varie considérablement selon le type histologique et la réponse au traitement initial. Les formes à lésions glomérulaires minimes, plus fréquentes chez l'enfant, présentent généralement un excellent pronostic avec 90% de rémissions complètes [13].

Chez l'adulte, le pronostic dépend largement de la cause sous-jacente. Les néphropathies diabétiques évoluent souvent vers l'insuffisance rénale chronique, avec 40% des patients nécessitant une dialyse après 20 ans d'évolution. En revanche, certaines formes idiopathiques peuvent rester stables pendant des décennies [1].

La réponse au traitement initial constitue un facteur pronostique majeur. Les patients qui obtiennent une rémission complète dans les six premiers mois ont un pronostic excellent à long terme. À l'inverse, la résistance aux corticoïdes ou les rechutes fréquentes assombrissent le pronostic rénal [14].

L'âge au diagnostic influence également l'évolution. Les enfants ont généralement un meilleur pronostic que les adultes, avec moins de complications et une meilleure préservation de la fonction rénale. Cependant, les rechutes sont plus fréquentes dans la population pédiatrique [6].

Heureusement, les progrès thérapeutiques récents améliorent constamment le pronostic. Les nouveaux immunosuppresseurs permettent de contrôler des formes auparavant résistantes, et les techniques de dialyse et de transplantation offrent des solutions efficaces en cas d'insuffisance rénale terminale [2]. L'important est de maintenir un suivi régulier et d'adapter le traitement selon l'évolution de votre pathologie.

Peut-on Prévenir Néphrose ?

La prévention de la néphrose dépend largement de sa forme et de ses causes. Pour les formes primaires idiopathiques, aucune prévention spécifique n'existe actuellement car leurs mécanismes restent mal compris [13].

Cependant, la prévention des formes secondaires est tout à fait possible. Le contrôle optimal du diabète constitue la mesure préventive la plus efficace. Maintenir une hémoglobine glyquée (HbA1c) inférieure à 7% réduit significativement le risque de néphropathie diabétique [1].

La surveillance régulière des patients à risque permet un dépistage précoce. Les diabétiques doivent bénéficier d'un contrôle annuel de leur fonction rénale et de leur protéinurie. De même, les patients sous traitements néphrotoxiques nécessitent une surveillance biologique rapprochée [14].

L'hygiène de vie joue un rôle protecteur non négligeable. Maintenir un poids normal, pratiquer une activité physique régulière et éviter le tabac contribuent à préserver la santé rénale. La limitation de la consommation d'anti-inflammatoires non stéroïdiens protège également vos reins [1].

En milieu professionnel, la prévention de l'exposition aux toxiques rénaux est essentielle. Les travailleurs exposés aux métaux lourds, solvants ou pesticides doivent respecter scrupuleusement les mesures de protection individuelle. Des contrôles médicaux réguliers permettent de détecter précocement toute atteinte rénale [11].

Bon à savoir : certaines infections peuvent déclencher des néphropathies. La vaccination contre l'hépatite B et le traitement précoce des infections streptococciques participent à la prévention des formes post-infectieuses [13].

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités sanitaires françaises ont établi des recommandations précises pour la prise en charge de la néphrose. La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise un dépistage systématique de la maladie rénale chronique chez les patients diabétiques, hypertendus et âgés de plus de 60 ans [1].

Selon les dernières directives de l'Assurance Maladie, le parcours de soins coordonné doit impliquer le médecin traitant, le néphrologue et, si nécessaire, d'autres spécialistes. Cette approche multidisciplinaire améliore significativement la qualité de la prise en charge et réduit les complications [1].

La Société Francophone de Néphrologie, Dialyse et Transplantation recommande une surveillance biologique trimestrielle pour les patients sous traitement immunosuppresseur. Cette surveillance inclut la fonction rénale, la protéinurie, l'hémogramme et le bilan hépatique [6].

L'ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament) a récemment actualisé ses recommandations concernant l'utilisation des corticoïdes dans les néphropathies. Les nouvelles directives insistent sur la nécessité d'une décroissance progressive et d'une surveillance des effets secondaires [14].

Au niveau européen, les guidelines de l'European Renal Association préconisent une approche personnalisée du traitement. Ces recommandations, adoptées par les néphrologues français, mettent l'accent sur l'importance de la qualité de vie et du choix thérapeutique partagé avec le patient [2].

Santé publique France a lancé en 2024 un programme national de sensibilisation aux maladies rénales chroniques. Ce programme vise à améliorer le dépistage précoce et à réduire l'incidence des complications [1].

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations françaises accompagnent les patients atteints de néphrose et leurs familles. France Rein, la principale association de patients insuffisants rénaux, propose un soutien psychologique, des informations médicales actualisées et des groupes de parole dans toute la France [1].

L'Association pour l'Information et la Recherche sur les maladies rénales Génétiques (AIRG) se spécialise dans les néphropathies héréditaires. Elle organise des journées d'information, finance des projets de recherche et met en relation les familles concernées par les mêmes pathologies [6].

Pour les parents d'enfants atteints, l'association Renaloo propose des ressources spécifiques à la néphrologie pédiatrique. Leur site internet contient des fiches pratiques, des témoignages et un forum d'échanges entre familles [6].

Au niveau local, de nombreux centres hospitaliers organisent des écoles du rein. Ces programmes éducatifs, souvent gratuits, permettent aux patients et à leurs proches de mieux comprendre la maladie et d'apprendre les gestes du quotidien. Renseignez-vous auprès de votre service de néphrologie [1].

Les réseaux sociaux hébergent également des communautés de patients. Bien que ces espaces d'échange soient précieux, il est important de vérifier les informations médicales auprès de professionnels de santé qualifiés [14].

Concrètement, ces associations peuvent vous aider dans vos démarches administratives, vous orienter vers des spécialistes, ou simplement vous offrir une oreille attentive. N'hésitez pas à les contacter : leur soutien est souvent précieux dans les moments difficiles.

Nos Conseils Pratiques

Gérer une néphrose au quotidien nécessite quelques adaptations simples mais efficaces. Pesez-vous chaque matin à jeun et notez votre poids dans un carnet. Une prise de poids rapide (plus de 2 kg en 48h) peut signaler une rétention hydrique et nécessite un contact avec votre médecin [13].

Organisez votre prise de médicaments avec un pilulier hebdomadaire. Les traitements de la néphrose sont souvent complexes, avec plusieurs prises par jour. Cette organisation simple évite les oublis et les erreurs de dosage [14].

Adaptez votre alimentation sans vous priver. Cuisinez avec des herbes fraîches, de l'ail, du citron ou du vinaigre pour compenser la réduction de sel. Privilégiez les légumes frais, les fruits de saison et les protéines de qualité. Votre diététicien peut vous proposer des recettes savoureuses et adaptées [1].

Préparez vos rendez-vous médicaux en notant vos questions à l'avance. Emportez votre carnet de suivi, vos dernières analyses et la liste de vos médicaments. Cette préparation optimise le temps de consultation et améliore la communication avec votre équipe soignante [13].

Restez actif selon vos possibilités. La marche quotidienne, même courte, maintient votre forme physique et améliore votre moral. Évitez les sports de contact ou très intenses, mais ne renoncez pas totalement à l'activité physique [14].

Enfin, n'hésitez pas à parler de votre maladie à vos proches. Leur compréhension et leur soutien sont précieux. Expliquez-leur vos contraintes alimentaires, vos besoins de repos et l'importance de votre suivi médical. Une famille informée est une famille aidante.

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement votre médecin ou à vous rendre aux urgences. Une prise de poids brutale de plus de 3 kg en quelques jours, accompagnée d'œdèmes importants, peut signaler une décompensation de votre néphrose [13].

La fièvre chez un patient sous immunosuppresseurs constitue toujours une urgence médicale. Même une fièvre modérée (38°C) peut masquer une infection grave. N'attendez pas et contactez immédiatement votre médecin ou le service d'urgences [14].

Des troubles respiratoires, comme un essoufflement au repos ou une toux persistante, peuvent révéler un œdème pulmonaire ou une embolie. Ces symptômes nécessitent une prise en charge immédiate [1].

Surveillez également l'apparition de douleurs dans les mollets, particulièrement si elles s'accompagnent d'un gonflement unilatéral. Ces signes peuvent évoquer une phlébite, complication thromboembolique de la néphrose [13].

Pour le suivi de routine, consultez votre néphrologue selon le rythme convenu, généralement tous les 3 à 6 mois selon la stabilité de votre pathologie. N'hésitez pas à avancer un rendez-vous si vous ressentez une fatigue inhabituelle, des nausées persistantes ou des modifications de vos urines [14].

Bon à savoir : en cas de doute, il vaut toujours mieux consulter pour rien que de passer à côté d'une complication. Votre équipe médicale préfère être sollicitée inutilement plutôt que d'intervenir trop tard sur une urgence.

Questions Fréquentes

La néphrose est-elle héréditaire ?
Certaines formes de néphrose ont effectivement une composante génétique, particulièrement les néphropathies héréditaires comme le syndrome d'Alport. Cependant, la majorité des néphropathies sont acquises et ne se transmettent pas aux enfants [6].

Peut-on guérir complètement d'une néphrose ?
La guérison dépend du type de néphrose. Les formes à lésions glomérulaires minimes guérissent souvent complètement, tandis que d'autres formes nécessitent un traitement au long cours. L'important est d'obtenir une rémission stable [13].

Les femmes enceintes peuvent-elles développer une néphrose ?
La grossesse peut révéler ou aggraver certaines néphropathies. Un suivi néphrologique spécialisé est indispensable chez les femmes enceintes ayant des antécédents rénaux [14].

Faut-il suivre un régime strict ?
Un régime pauvre en sel est recommandé, mais il ne doit pas être drastique. L'objectif est de limiter la rétention d'eau tout en maintenant une alimentation équilibrée et plaisante [1].

Les vaccins sont-ils contre-indiqués ?
Au contraire, la vaccination est particulièrement importante chez les patients immunodéprimés. Évitez seulement les vaccins vivants atténués et respectez les recommandations de votre médecin [14].

Peut-on voyager avec une néphrose ?
Les voyages restent possibles avec quelques précautions : emporter suffisamment de médicaments, prévoir une assurance santé adaptée et connaître les coordonnées d'un néphrologue sur place pour les longs séjours [13].

Questions Fréquentes

La néphrose est-elle héréditaire ?

Certaines formes de néphrose ont effectivement une composante génétique, particulièrement les néphropathies héréditaires comme le syndrome d'Alport. Cependant, la majorité des néphropathies sont acquises et ne se transmettent pas aux enfants.

Peut-on guérir complètement d'une néphrose ?

La guérison dépend du type de néphrose. Les formes à lésions glomérulaires minimes guérissent souvent complètement, tandis que d'autres formes nécessitent un traitement au long cours. L'important est d'obtenir une rémission stable.

Faut-il suivre un régime strict ?

Un régime pauvre en sel est recommandé, mais il ne doit pas être drastique. L'objectif est de limiter la rétention d'eau tout en maintenant une alimentation équilibrée et plaisante.

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Sources et références

Références

  1. [1] Le dépistage et le diagnostic de la maladie rénale chroniqueLien
  2. [2] Updates on Glomerular Diseases: A Summary of InauguralLien
  3. [3] FDA CONFIRMS PROTEINURIA AS ACCEPTABLE PRIMARYLien
  4. [4] ACTION3 Phase 3 Clinical Trial Assessing the EfficacyLien
  5. [6] Histoire de la néphrologie pédiatrique en FranceLien
  6. [11] Les néphropathies dites arrosées: aspects histologiques des lésions rénales dues aux plantes traditionnelles au NigerLien
  7. [13] Syndrome néphrotique - Troubles rénaux et des voiesLien
  8. [14] Syndrome néphrotique | Fiche santé HCLLien

Publications scientifiques

Ressources web

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.