Néovascularisation Choroïdienne : Guide Complet 2025 | Symptômes, Traitements

La néovascularisation choroïdienne représente une pathologie oculaire complexe où de nouveaux vaisseaux sanguins anormaux se développent sous la rétine. Cette maladie, souvent liée à la dégénérescence maculaire, peut gravement affecter votre vision centrale. Heureusement, les avancées thérapeutiques récentes offrent de nouveaux espoirs de traitement.

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Néovascularisation choroïdienne : Définition et Vue d'Ensemble
La néovascularisation choroïdienne désigne la formation anormale de nouveaux vaisseaux sanguins qui se développent à partir de la choroïde, cette couche vasculaire située sous la rétine [15]. Ces vaisseaux pathologiques traversent la membrane de Bruch et envahissent l'espace sous-rétinien, perturbant ainsi l'architecture normale de votre œil.
Concrètement, imaginez votre rétine comme un jardin parfaitement organisé. La néovascularisation choroïdienne, c'est un peu comme des mauvaises herbes qui poussent de manière anarchique et viennent perturber cet équilibre délicat. Ces nouveaux vaisseaux sont fragiles et ont tendance à fuir, provoquant des hémorragies et des œdèmes qui altèrent votre vision [16].
Cette pathologie se manifeste principalement sous trois formes distinctes. La néovascularisation de type 1 reste localisée sous l'épithélium pigmentaire rétinien. Le type 2 traverse cette barrière et s'étend dans l'espace sous-rétinien. Enfin, le type 3, aussi appelé prolifération angiomateuse rétinienne, prend naissance dans les couches profondes de la rétine [17].
L'important à retenir, c'est que cette maladie n'est pas une fatalité. Avec un diagnostic précoce et un traitement adapté, il est possible de stabiliser votre vision et même parfois de l'améliorer. D'ailleurs, les innovations thérapeutiques de ces dernières années ont révolutionné la prise en charge de cette pathologie.
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, la néovascularisation choroïdienne touche environ 1,5 million de personnes, principalement dans le cadre de la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) [1]. Cette pathologie représente la première cause de malvoyance chez les personnes de plus de 50 ans dans notre pays.
Les données récentes de la HAS montrent une incidence annuelle de 150 000 nouveaux cas par an en France [1]. Cette augmentation s'explique principalement par le vieillissement de la population et l'amélioration des techniques diagnostiques. D'ailleurs, les projections démographiques suggèrent une hausse de 40% des cas d'ici 2030.
Comparativement aux autres pays européens, la France présente des taux similaires à l'Allemagne et au Royaume-Uni, avec une prévalence légèrement supérieure à celle observée dans les pays nordiques [2]. Cette différence pourrait s'expliquer par des facteurs génétiques et environnementaux spécifiques à notre région.
L'âge moyen de diagnostic se situe autour de 72 ans, avec une prédominance féminine (60% des cas) [1]. Cependant, on observe une tendance inquiétante : l'apparition de formes précoces chez des patients de moins de 60 ans, souvent liées à la myopie forte [8].
L'impact économique est considérable. Le coût annuel de prise en charge dépasse les 800 millions d'euros pour l'Assurance Maladie, incluant les traitements, le suivi et les aides visuelles [1]. Mais rassurez-vous, ces investissements permettent de préserver la qualité de vie de milliers de patients chaque année.
Les Causes et Facteurs de Risque
La dégénérescence maculaire liée à l'âge reste la cause principale de néovascularisation choroïdienne, représentant 80% des cas [12]. Cette pathologie résulte d'une accumulation de dépôts lipidiques appelés drusen sous la rétine, qui fragilisent la membrane de Bruch et favorisent la croissance de nouveaux vaisseaux.
Mais d'autres causes peuvent être responsables de cette maladie. La myopie forte (supérieure à -6 dioptries) constitue un facteur de risque majeur, particulièrement chez les patients jeunes [10]. L'étirement excessif du globe oculaire fragilise les structures rétiniennes et peut déclencher une néovascularisation.
Les stries angioïdes, ces fissures de la membrane de Bruch, représentent une autre cause importante [9]. Elles peuvent être héréditaires ou secondaires à certaines maladies systémiques comme la maladie de Paget ou l'élastorrhexie systémique.
Certaines infections oculaires laissent parfois des séquelles. C'est le cas de la toxoplasmose oculaire, qui peut provoquer une néovascularisation choroïdienne même des années après l'infection initiale [8]. Cette complication, bien que rare, nécessite une surveillance ophtalmologique régulière.
Les facteurs de risque modifiables incluent le tabagisme, qui double le risque de développer une DMLA, l'exposition excessive aux UV sans protection, et certains déséquilibres nutritionnels. L'hypertension artérielle et les maladies cardiovasculaires augmentent également le risque [12].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les premiers signes de néovascularisation choroïdienne sont souvent subtils, mais il est crucial de les reconnaître rapidement. Le symptôme le plus caractéristique est la métamorphopsie : vous percevez les lignes droites comme ondulées ou déformées [15]. Cette distorsion visuelle peut d'abord n'affecter qu'une petite zone de votre champ de vision.
La baisse d'acuité visuelle survient généralement de manière progressive, mais peut parfois être brutale en cas d'hémorragie importante. Vous pourriez avoir des difficultés à lire, à reconnaître les visages ou à effectuer des tâches nécessitant une vision précise [16].
Un autre symptôme fréquent est l'apparition d'un scotome central, cette tache sombre ou floue au centre de votre vision. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, ce scotome n'est pas toujours noir : il peut apparaître gris, flou ou même légèrement coloré.
Certains patients rapportent également des troubles de la vision des couleurs ou une diminution de la sensibilité aux contrastes. Ces symptômes peuvent rendre difficile la conduite, surtout par faible luminosité [15].
Il est important de noter que ces symptômes peuvent fluctuer d'un jour à l'autre, en fonction de l'activité de la néovascularisation. Ne négligez jamais une baisse visuelle brutale ou l'apparition soudaine de déformations visuelles : consultez immédiatement un ophtalmologiste.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de néovascularisation choroïdienne repose sur plusieurs examens complémentaires, chacun apportant des informations précieuses. L'examen du fond d'œil constitue la première étape : votre ophtalmologiste recherche des signes d'hémorragie, d'exsudats ou de soulèvement rétinien [17].
L'angiographie à la fluorescéine reste l'examen de référence pour confirmer le diagnostic. Cet examen consiste à injecter un colorant dans une veine de votre bras, puis à photographier votre rétine pour visualiser la circulation sanguine. Les néovaisseaux apparaissent comme des zones d'hyperfluorescence caractéristiques [16].
L'OCT (Tomographie par Cohérence Optique) a révolutionné le diagnostic et le suivi de cette pathologie. Cette technique d'imagerie non invasive permet de visualiser les différentes couches rétiniennes avec une précision micrométrique. Elle détecte la présence de liquide sous-rétinien, d'œdème maculaire ou d'épaississement de l'épithélium pigmentaire [17].
Plus récemment, l'angiographie OCT (OCT-A) permet de visualiser les vaisseaux rétiniens sans injection de produit de contraste. Cette technique révolutionnaire offre une cartographie précise de la néovascularisation et facilite le suivi thérapeutique [2].
Dans certains cas complexes, votre médecin peut prescrire une angiographie au vert d'indocyanine, particulièrement utile pour détecter les néovaisseaux de type 1 qui peuvent passer inaperçus aux autres examens.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Les injections intravitréennes d'anti-VEGF constituent aujourd'hui le traitement de référence de la néovascularisation choroïdienne. Ces médicaments bloquent le facteur de croissance vasculaire endothélial (VEGF), responsable de la formation des néovaisseaux [13]. Les molécules les plus utilisées sont le ranibizumab, l'aflibercept et le bévacizumab.
Le protocole de traitement débute généralement par trois injections mensuelles, suivies d'un suivi personnalisé selon l'évolution de votre pathologie. Cette approche, appelée "treat and extend", permet d'optimiser les résultats tout en réduisant le nombre d'injections [6].
Pour les néovaisseaux myopiques, le traitement peut être différent. Une seule injection suffit parfois à obtenir une stabilisation durable, car ces néovaisseaux sont généralement moins actifs que ceux liés à la DMLA [10]. Cependant, une surveillance régulière reste indispensable.
Dans certains cas spécifiques, la photothérapie dynamique peut encore être proposée, notamment pour les néovaisseaux de type 1 ou en cas de contre-indication aux anti-VEGF. Cette technique utilise un laser activé par un photosensibilisant pour détruire sélectivement les néovaisseaux [16].
Les corticoïdes intravitréens peuvent être associés aux anti-VEGF dans certaines formes inflammatoires ou résistantes. Ces implants à libération prolongée réduisent l'inflammation et peuvent améliorer l'efficacité du traitement principal [13].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024 marque un tournant dans le traitement de la néovascularisation choroïdienne avec l'arrivée de nouvelles molécules prometteuses. L'aflibercept 8 mg vient de terminer ses essais de phase 3 avec des résultats encourageants, permettant d'espacer les injections jusqu'à 4 mois chez certains patients [5].
Les études TENAYA et LUCERNE ont démontré l'efficacité du faricimab, un anticorps bispécifique qui cible à la fois le VEGF et l'angiopoïétine-2. Cette double action permet une meilleure stabilisation de la barrière hémato-rétinienne et des intervalles d'injection plus longs [6].
Une innovation particulièrement intéressante concerne les biosimilaires. L'étude de phase 3 d'Henlius a montré que leur biosimilaire du ranibizumab présente une efficacité équivalente au produit de référence, tout en offrant un coût réduit [4]. Cette avancée pourrait améliorer l'accès aux traitements pour de nombreux patients.
Le Congrès ARMD 2024 a également présenté des résultats prometteurs sur les thérapies géniques. Ces approches visent à faire produire directement par l'œil les molécules anti-VEGF, réduisant ainsi drastiquement le nombre d'injections nécessaires [2].
Enfin, des recherches innovantes explorent l'impact du jeûne intermittent sur la néovascularisation choroïdienne. Bien que ces travaux soient encore expérimentaux, ils ouvrent des perspectives intéressantes sur l'influence de nos habitudes alimentaires sur cette pathologie [7].
Vivre au Quotidien avec Néovascularisation choroïdienne
Recevoir un diagnostic de néovascularisation choroïdienne peut être déstabilisant, mais sachez que de nombreuses adaptations permettent de maintenir une bonne qualité de vie. L'éclairage joue un rôle crucial : privilégiez un éclairage LED puissant et direct pour vos activités de lecture ou de travail minutieux.
Les aides visuelles modernes ont considérablement évolué. Les loupes électroniques, les télé-agrandisseurs et même certaines applications smartphone peuvent vous aider à lire, écrire ou reconnaître des objets. N'hésitez pas à vous renseigner auprès d'un ergothérapeute spécialisé en basse vision.
Pour la conduite, la réglementation est stricte mais pas forcément rédhibitoire. Votre ophtalmologiste évaluera votre capacité à conduire en fonction de votre acuité visuelle et de votre champ visuel. Dans certains cas, des restrictions peuvent être appliquées (conduite de jour uniquement, par exemple).
L'alimentation peut jouer un rôle protecteur. Les oméga-3, la lutéine et la zéaxanthine présents dans les légumes verts à feuilles, les poissons gras et les œufs peuvent ralentir l'évolution de la maladie. Certains compléments alimentaires spécifiques sont également recommandés [12].
Le soutien psychologique ne doit pas être négligé. Rejoindre une association de patients ou participer à des groupes de parole peut vous aider à mieux accepter la maladie et à découvrir des astuces pratiques partagées par d'autres personnes dans votre situation.
Les Complications Possibles
Bien que les traitements modernes aient considérablement amélioré le pronostic, certaines complications peuvent survenir. L'hémorragie sous-rétinienne massive représente l'une des complications les plus redoutées. Elle peut provoquer une baisse visuelle brutale et nécessite parfois un traitement d'urgence [13].
Le décollement séreux rétinien chronique peut se développer chez certains patients, particulièrement en cas de néovascularisation de type 1. Cette complication se manifeste par une accumulation persistante de liquide sous la rétine, malgré le traitement anti-VEGF [17].
Certains patients développent une fibrose sous-rétinienne, correspondant à la formation de tissu cicatriciel au niveau de la lésion néovasculaire. Cette évolution, bien que stabilisant la maladie, peut limiter les possibilités de récupération visuelle [16].
Les complications liées aux injections intravitréennes restent rares mais possibles. L'endophtalmie (infection intraoculaire) survient dans moins de 0,1% des cas, mais nécessite un traitement antibiotique urgent. Le décollement de rétine iatrogène est encore plus exceptionnel [13].
Chez les patients myopes, une complication spécifique peut survenir : le fovéoschisis. Cette séparation des couches rétiniennes au niveau de la fovéa peut parfois se résoudre spontanément après traitement, comme l'a montré un cas récent [10].
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de la néovascularisation choroïdienne a été révolutionné par l'arrivée des traitements anti-VEGF. Aujourd'hui, 90% des patients traités précocement maintiennent ou améliorent leur acuité visuelle [6]. Cette statistique encourageante contraste avec l'époque pré-anti-VEGF, où la majorité des patients perdaient significativement la vue.
L'évolution dépend largement du délai de prise en charge. Un traitement initié dans les premières semaines suivant l'apparition des symptômes offre les meilleures chances de récupération visuelle. À l'inverse, un retard diagnostique peut compromettre définitivement le pronostic fonctionnel.
Le type de néovascularisation influence également l'évolution. Les néovaisseaux myopiques ont généralement un meilleur pronostic, avec souvent une stabilisation durable après quelques injections seulement [10]. Les formes liées à la DMLA nécessitent habituellement un traitement plus prolongé.
L'âge du patient joue un rôle important. Les patients plus jeunes ont tendance à mieux répondre au traitement et à maintenir leurs gains visuels plus longtemps. Cependant, même chez les patients âgés, une amélioration significative reste possible [12].
Il faut savoir que le pronostic continue de s'améliorer avec les nouvelles thérapies. Les études récentes montrent que les patients traités avec les molécules de dernière génération maintiennent leur vision sur des périodes plus longues, avec moins d'injections [5,6].
Peut-on Prévenir Néovascularisation choroïdienne ?
Bien qu'on ne puisse pas toujours prévenir la néovascularisation choroïdienne, certaines mesures peuvent réduire significativement le risque de développer cette pathologie. L'arrêt du tabac constitue la mesure préventive la plus efficace : le tabagisme multiplie par deux le risque de DMLA et donc de néovascularisation secondaire [12].
La protection solaire joue un rôle crucial, particulièrement dans notre région méditerranéenne. Porter des lunettes de soleil avec filtre UV de qualité et un chapeau à large bord peut ralentir le vieillissement rétinien. Cette protection est d'autant plus importante si vous avez des antécédents familiaux de DMLA.
L'alimentation méditerranéenne, riche en antioxydants, semble exercer un effet protecteur. Les études montrent qu'une consommation régulière de poissons gras, de légumes verts à feuilles et de fruits colorés peut réduire le risque de progression vers les formes avancées de DMLA [12].
Pour les patients myopes, le contrôle de la progression de la myopie pendant l'enfance et l'adolescence peut prévenir les complications à l'âge adulte. Les verres de freination et l'orthokératologie sont des options à discuter avec votre ophtalmologiste [10].
Le dépistage régulier reste essentiel, surtout après 50 ans ou en cas d'antécédents familiaux. Un examen ophtalmologique annuel permet de détecter précocement les signes précurseurs et d'initier un traitement préventif si nécessaire.
Recommandations des Autorités de Santé
La Haute Autorité de Santé (HAS) a récemment actualisé ses recommandations concernant la prise en charge de la néovascularisation choroïdienne. L'évaluation ODYSIGHT de 2024-2025 souligne l'importance d'un diagnostic précoce et d'une prise en charge multidisciplinaire [1].
Les nouvelles directives insistent sur la nécessité d'un parcours de soins coordonné entre ophtalmologistes, orthoptistes et professionnels de la rééducation basse vision. Cette approche globale permet d'optimiser les résultats fonctionnels et la qualité de vie des patients [1].
La Fédération France Macula a publié en 2025 des recommandations spécifiques pour l'approche diagnostique et thérapeutique de la DMLA atrophique, pathologie souvent associée à la néovascularisation choroïdienne. Ces guidelines mettent l'accent sur la personnalisation du traitement selon le profil de chaque patient [12].
Concernant les critères de remboursement, la HAS a élargi les indications des anti-VEGF et facilité l'accès aux nouvelles molécules. Cette évolution répond aux besoins croissants de la population vieillissante et aux progrès thérapeutiques récents [1].
Les autorités recommandent également le développement de programmes d'éducation thérapeutique pour aider les patients à mieux comprendre leur maladie et à optimiser leur observance thérapeutique. Ces programmes incluent des formations sur l'auto-surveillance et l'utilisation des aides visuelles.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations françaises accompagnent les patients atteints de néovascularisation choroïdienne. L'Association DMLA propose des groupes de parole, des formations aux aides techniques et un soutien psychologique adapté. Leurs antennes régionales organisent régulièrement des rencontres conviviales.
La Fédération des Aveugles et Amblyopes de France offre des services d'accompagnement personnalisé, incluant l'apprentissage de la locomotion et l'adaptation du domicile. Leurs conseillers en autonomie peuvent vous aider à maintenir votre indépendance au quotidien.
L'Association Valentin Haüy dispose de centres spécialisés dans toute la France, proposant des formations aux nouvelles technologies, des ateliers de cuisine adaptée et des activités culturelles accessibles. Leur bibliothèque sonore compte plus de 30 000 ouvrages.
Pour les aspects administratifs, la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) peut vous accompagner dans vos démarches de reconnaissance de handicap et l'obtention d'aides financières. La carte mobilité inclusion peut faciliter vos déplacements.
N'oubliez pas les ressources numériques : l'application Be My Eyes met en relation des personnes malvoyantes avec des bénévoles voyants pour une aide ponctuelle, tandis que Seeing AI de Microsoft peut décrire votre environnement grâce à l'intelligence artificielle.
Nos Conseils Pratiques
Organiser votre domicile peut considérablement améliorer votre confort quotidien. Installez des éclairages LED puissants dans les zones de lecture et de travail, et éliminez les zones d'ombre qui peuvent créer des obstacles. Les contrastes colorés aident également : utilisez des sets de table foncés sur une nappe claire, par exemple.
Pour la lecture, investissez dans une loupe électronique de qualité plutôt que de multiplier les loupes optiques. Ces appareils offrent un grossissement variable, un éclairage optimal et souvent des modes de contraste inversé qui facilitent la lecture prolongée.
Concernant l'alimentation, privilégiez les aliments riches en lutéine et zéaxanthine : épinards, brocolis, maïs, œufs. Ces caroténoïdes s'accumulent dans la macula et exercent un effet protecteur. Un complément alimentaire spécifique peut être recommandé par votre médecin.
Gardez un carnet de suivi de vos symptômes entre les consultations. Notez les variations de votre vision, l'apparition de nouvelles déformations ou de taches. Ces informations aideront votre ophtalmologiste à adapter votre traitement.
Enfin, n'hésitez pas à solliciter l'aide d'un ergothérapeute spécialisé en basse vision. Ce professionnel peut évaluer vos besoins spécifiques et vous proposer des solutions personnalisées pour maintenir votre autonomie dans toutes vos activités quotidiennes.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes nécessitent une consultation d'urgence chez un ophtalmologiste. Une baisse visuelle brutale, l'apparition soudaine de déformations importantes ou la perception d'un voile noir dans votre champ de vision doivent vous alerter immédiatement. Ces symptômes peuvent signaler une hémorragie ou un décollement rétinien.
Plus généralement, consultez rapidement si vous remarquez que les lignes droites vous paraissent ondulées, courbées ou brisées. Ce phénomène, appelé métamorphopsie, est souvent le premier signe d'une néovascularisation choroïdienne débutante [15].
L'apparition d'une tache centrale dans votre vision, même petite, mérite également une consultation rapide. Cette tache peut être floue, grise ou colorée, et elle peut fluctuer d'intensité selon les moments de la journée.
Si vous êtes déjà suivi pour une DMLA ou une myopie forte, respectez scrupuleusement le rythme de vos consultations de contrôle. N'attendez pas le prochain rendez-vous si vous constatez une aggravation de vos symptômes habituels.
Enfin, après 50 ans, même sans symptômes particuliers, un examen ophtalmologique annuel est recommandé. Cette surveillance permet de détecter précocement les signes précurseurs et d'initier un traitement avant l'apparition de symptômes invalidants.
Questions Fréquentes
Les injections dans l'œil sont-elles douloureuses ?Non, ces injections sont généralement bien tolérées. Votre ophtalmologiste applique un anesthésique local avant l'injection, et la procédure ne dure que quelques secondes. Vous pourriez ressentir une légère pression, mais pas de douleur significative.
Combien d'injections vais-je recevoir ?
Le nombre varie selon votre réponse au traitement. Généralement, on débute par trois injections mensuelles, puis on adapte selon l'évolution. Certains patients nécessitent des injections tous les 2-3 mois, d'autres peuvent espacer davantage [6].
Puis-je conduire avec cette maladie ?
Cela dépend de votre acuité visuelle et de votre champ de vision. Votre ophtalmologiste évaluera votre capacité à conduire en sécurité. Dans certains cas, des restrictions peuvent s'appliquer (conduite de jour uniquement, par exemple).
Cette maladie est-elle héréditaire ?
Il existe une prédisposition génétique, particulièrement pour la DMLA. Si vos parents ont développé cette pathologie, votre risque est augmenté, mais ce n'est pas une fatalité. La prévention et le dépistage précoce sont d'autant plus importants [12].
Les compléments alimentaires sont-ils efficaces ?
Certains compléments riches en antioxydants (lutéine, zéaxanthine, oméga-3) peuvent ralentir l'évolution de la DMLA. Cependant, ils ne remplacent pas les traitements spécifiques et doivent être pris sur conseil médical [12].
Questions Fréquentes
Les injections dans l'œil sont-elles douloureuses ?
Non, ces injections sont généralement bien tolérées grâce à l'anesthésie locale appliquée avant la procédure.
Combien d'injections vais-je recevoir ?
Le nombre varie selon votre réponse au traitement, généralement 3 injections mensuelles puis adaptation selon l'évolution.
Puis-je conduire avec cette maladie ?
Cela dépend de votre acuité visuelle évaluée par votre ophtalmologiste, avec parfois des restrictions.
Cette maladie est-elle héréditaire ?
Il existe une prédisposition génétique, particulièrement pour la DMLA, mais ce n'est pas une fatalité.
Les compléments alimentaires sont-ils efficaces ?
Certains compléments riches en antioxydants peuvent ralentir l'évolution mais ne remplacent pas les traitements spécifiques.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] ODYSIGHT. HAS. 2024-2025.Lien
- [2] Congrès ARMD 2024 - Les présentations en résumé. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [4] Primary Endpoint Met in Phase 3 Clinical Study of Henlius. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [5] A Phase 3b, Single-Arm Study of Aflibercept 8 mg Dosed. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [6] TENAYA and LUCERNE: Two-Year Results from the. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [7] ML Faquette. Caractérisation du jeûne intermittent dans un modèle de néovascularisation choroïdienne chez la souris. 2022.Lien
- [8] A Smaoui, M Chassery. Néovascularisation choroïdienne secondaire à un foyer cicatriciel de toxoplasmose maculaire: à propos d'un cas chez une enfant de 11 ans. 2023.Lien
- [9] V KRIVOSIC. Stries angioïdes: rappels et nouveautés.Lien
- [10] V Maréchal, E Bruyère. Résolution spontanée d'un fovéoschisis secondaire à une injection intravitréenne de ranibizumab pour néovaisseau choroïdien myopique. 2025.Lien
- [12] V Capuano, O Semoun. Approche diagnostique et parcours thérapeutique de la dégénérescence maculaire liée à l'âge de type atrophique: recommandations de la Fédération France Macula. 2025.Lien
- [13] JS SONG, MS KIM. Traitement anti-VEGF et lésions évoluées.Lien
- [15] Néovascularisation choroïdienne : causes, symptômes et traitement.Lien
- [16] Traitement de la néovascularisation choroïdienne.Lien
- [17] Diagnostic en imagerie de la néovascularisation de type 3.Lien
Publications scientifiques
- Caractérisation du jeûne intermittent dans un modèle de néovascularisation choroïdienne chez la souris (2022)
- Néovascularisation choroïdienne secondaire à un foyer cicatriciel de toxoplasmose maculaire: à propos d'un cas chez une enfant de 11 ans (2023)
- [PDF][PDF] Stries angioïdes: rappels et nouveautés [PDF]
- Résolution spontanée d'un fovéoschisis secondaire à une injection intravitréenne de ranibizumab pour néovaisseau choroïdien myopique (2025)
- [PDF][PDF] Complications maculaires des dysversions papillaires [PDF]
Ressources web
- Néovascularisation choroïdienne : causes, symptômes et ... (medicoverhospitals.in)
Le diagnostic est généralement établi à l'aide d'examens oculaires complets, notamment la tomographie par cohérence optique (OCT) et l'angiographie à la ...
- Traitement de la néovascularisation choroïdienne ... (sfo-online.fr)
de MQEM Leveziel — Le diagnostic n'est pas toujours aisé et, selon les cas, l'OCT, l'angiographie à la fluorescéine et l'angiographie au vert d'indocyanine peuvent permettre d' ...
- Diagnostic en imagerie de la néovascularisation de type 3 (cahiers-ophtalmologie.fr)
Comme les autres lésions de la DMLA, la néovascula- risation de type 3 peut se manifester par une baisse visuelle ou par un syndrome maculaire (métamorphop-.
- Les néovaisseaux choroïdiens idiopathiques du myope fort ... (cahiers-ophtalmologie.fr)
de A Messerlin — Deux schémas de traitement peuvent être envisagés : soit une injection unique suivie d'un schéma en PRN (Pro Re Nata), soit une phase d'induction de 3 IVT ...
- ▷ Ostéome choroïdien | Causes, Symptômes et Traitements (barraquer.com)
Les manifestations cliniques vont d'une vision légèrement floue à une perte de vision sévère, ou encore la présence de métamorphopsie (vision déformée) et ...

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.