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Dystrophie Musculaire Facio-Scapulo-Humérale : Guide Complet 2025 | Symptômes, Traitements

Dystrophie musculaire facio-scapulo-humérale

La dystrophie musculaire facio-scapulo-humérale (FSHD) est une maladie génétique progressive qui affecte principalement les muscles du visage, des épaules et des bras. Cette pathologie neuromusculaire, bien que rare, touche environ 1 personne sur 8 000 en France selon les dernières données épidémiologiques. Découvrez tout ce qu'il faut savoir sur cette maladie : symptômes, diagnostic, traitements actuels et innovations thérapeutiques prometteuses pour 2025.

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Dystrophie Musculaire Facio-Scapulo-Humérale : Définition et Vue d'Ensemble

La dystrophie musculaire facio-scapulo-humérale (FSHD) est une maladie génétique héréditaire qui provoque une faiblesse progressive des muscles. Son nom décrit parfaitement les zones touchées : "facio" pour le visage, "scapulo" pour les omoplates et "humérale" pour les bras [5].

Cette pathologie appartient à la famille des dystrophies musculaires, des maladies caractérisées par une dégénérescence progressive des fibres musculaires. Mais contrairement à d'autres formes de dystrophies, la FSHD présente un pattern de faiblesse très spécifique qui aide au diagnostic [7].

Il existe deux types principaux de FSHD. Le type 1 (FSHD1) représente 95% des cas et est causé par une délétion sur le chromosome 4. Le type 2 (FSHD2), plus rare, implique des mutations du gène SMCHD1 [6]. D'ailleurs, les recherches récentes montrent que ces deux formes partagent un mécanisme commun : l'expression anormale du gène DUX4 dans les muscles [6].

L'important à retenir, c'est que cette maladie évolue généralement lentement. Beaucoup de patients conservent une qualité de vie satisfaisante pendant de nombreuses années avec un accompagnement adapté.

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, la dystrophie musculaire facio-scapulo-humérale touche environ 1 personne sur 8 000, soit près de 8 000 patients selon les estimations de l'AFM-Téléthon [8]. Cette prévalence fait de la FSHD la troisième dystrophie musculaire la plus fréquente après les dystrophies de Duchenne et de Becker.

Au niveau mondial, les chiffres sont similaires avec une prévalence estimée entre 1/8 000 et 1/20 000 selon les populations étudiées [7]. Mais il faut savoir que ces données sont probablement sous-estimées. En effet, de nombreux cas restent non diagnostiqués en raison de formes légères ou atypiques [5].

La maladie affecte autant les hommes que les femmes, contrairement à certaines autres dystrophies musculaires. L'âge de début des symptômes varie considérablement : 20% des patients développent des signes avant 20 ans, tandis que d'autres ne présentent de symptômes qu'après 50 ans [8].

Concrètement, on observe des variations géographiques intéressantes. Certaines régions, comme les Pays-Bas, présentent une prévalence plus élevée en raison d'effets fondateurs dans certaines populations [7]. En France, aucune variation régionale significative n'a été documentée à ce jour.

Les Causes et Facteurs de Risque

La dystrophie musculaire facio-scapulo-humérale est une maladie purement génétique. Dans 95% des cas (FSHD1), elle résulte d'une délétion sur le chromosome 4, plus précisément dans la région 4q35 [6]. Cette délétion entraîne une réduction du nombre de répétitions D4Z4, ce qui perturbe la régulation du gène DUX4.

Pour la FSHD2, plus rare, les mutations touchent principalement le gène SMCHD1, mais aussi parfois les gènes DNMT3B ou LRIF1 [6]. Ces mutations ont pour point commun de conduire à l'expression anormale du gène DUX4 dans les muscles, où il ne devrait normalement pas s'exprimer.

La transmission est autosomique dominante dans la plupart des cas. Cela signifie qu'un parent atteint a 50% de risque de transmettre la maladie à chacun de ses enfants [8]. Cependant, environ 10 à 30% des cas sont sporadiques, c'est-à-dire qu'ils surviennent sans antécédent familial par mutation de novo.

Il n'existe pas de facteurs de risque environnementaux connus pour développer cette pathologie. Néanmoins, certains éléments peuvent influencer l'expression de la maladie : le stress, les infections, ou encore certains médicaments peuvent parfois déclencher ou aggraver les symptômes chez des personnes génétiquement prédisposées [5].

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les premiers signes de la dystrophie musculaire facio-scapulo-humérale apparaissent souvent de manière subtile. La faiblesse des muscles du visage est fréquemment le premier symptôme : difficulté à fermer complètement les yeux, sourire asymétrique, ou problèmes pour siffler ou gonfler les joues [7].

Au niveau des épaules, vous pourriez remarquer un décollement des omoplates (scapula alata) qui devient visible quand vous levez les bras. Cette faiblesse des muscles fixateurs de l'omoplate est très caractéristique de la FSHD [8]. Les bras peuvent également être touchés, avec une faiblesse particulière des muscles biceps et triceps.

Mais attention, la maladie ne se limite pas toujours à ces trois zones. Avec le temps, d'autres muscles peuvent être affectés : les muscles du tronc, causant parfois une lordose (cambrure excessive du dos), ou encore les muscles des jambes, entraînant des difficultés à la marche [5].

L'évolution est très variable d'une personne à l'autre. Certains patients restent peu symptomatiques toute leur vie, tandis que d'autres développent un handicap plus important. Heureusement, l'intelligence et les fonctions cognitives ne sont jamais affectées par cette pathologie [7].

Il est important de noter que la douleur musculaire peut parfois accompagner la faiblesse, bien qu'elle ne soit pas systématique. Certains patients rapportent également une fatigue musculaire plus importante à l'effort.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de la dystrophie musculaire facio-scapulo-humérale repose d'abord sur l'examen clinique. Votre médecin recherchera les signes caractéristiques : faiblesse faciale, décollement des omoplates, et pattern spécifique de faiblesse musculaire [7].

Les examens complémentaires viennent ensuite confirmer le diagnostic. L'électromyogramme (EMG) peut montrer des signes de souffrance musculaire, mais il n'est pas spécifique. Les dosages sanguins, notamment les CPK (créatine phosphokinases), sont souvent normaux ou peu élevés, contrairement à d'autres dystrophies [5].

Le diagnostic de certitude repose sur les tests génétiques. Pour la FSHD1, on recherche la délétion dans la région 4q35 par Southern blot ou techniques plus récentes. Pour la FSHD2, on analyse les gènes SMCHD1, DNMT3B et LRIF1 [6]. Ces analyses sont désormais disponibles dans plusieurs laboratoires français spécialisés.

Depuis 2022, de nouvelles approches diagnostiques se développent. L'analyse épigénétique permet notamment de mieux caractériser la FSHD2 et d'identifier des formes atypiques [6]. Cette évolution vers un "diagnostic moléculaire étendu" améliore significativement la prise en charge des patients.

Le délai diagnostic reste malheureusement souvent long, parfois plusieurs années. C'est pourquoi il est essentiel de consulter dans un centre de référence des maladies neuromusculaires si vous présentez des symptômes évocateurs.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Actuellement, il n'existe pas de traitement curatif pour la dystrophie musculaire facio-scapulo-humérale. Cependant, une prise en charge multidisciplinaire permet d'améliorer significativement la qualité de vie des patients [8].

La kinésithérapie occupe une place centrale dans le traitement. Des exercices adaptés permettent de maintenir la force musculaire, d'améliorer l'amplitude articulaire et de prévenir les rétractions. Mais attention : les exercices doivent être modérés car un surentraînement peut aggraver la faiblesse musculaire [7].

L'ergothérapie aide à adapter l'environnement quotidien. Des aides techniques simples peuvent considérablement faciliter la vie : barres d'appui, rehausseurs de toilettes, ou encore adaptations du poste de travail. L'orthèse de fixation scapulaire peut parfois améliorer la fonction des bras [8].

Pour certains symptômes spécifiques, des traitements médicamenteux peuvent être proposés. Les douleurs musculaires répondent parfois aux anti-inflammatoires ou aux antalgiques classiques. En cas de troubles du sommeil liés à la faiblesse des muscles respiratoires, une ventilation nocturne peut être nécessaire [5].

L'accompagnement psychologique ne doit pas être négligé. Vivre avec une maladie chronique progressive peut générer de l'anxiété ou des épisodes dépressifs. Un soutien adapté aide les patients et leurs familles à mieux gérer cette épreuve.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024-2025 marque un tournant dans la recherche sur la dystrophie musculaire facio-scapulo-humérale. Plusieurs approches thérapeutiques innovantes sont en cours de développement, offrant de nouveaux espoirs aux patients [1].

Scholar Rock, une entreprise de biotechnologie, a fait de la FSHD l'une de ses priorités stratégiques pour 2025 [3]. Leur approche se concentre sur l'inhibition de la myostatine, une protéine qui limite la croissance musculaire. Les premiers résultats des essais cliniques sont attendus avec impatience par la communauté médicale [4].

Parallèlement, de nouvelles thérapies géniques sont à l'étude. L'objectif est de réduire l'expression du gène DUX4, responsable de la dégénérescence musculaire dans la FSHD [2]. Ces approches utilisent des oligonucléotides antisens ou des techniques d'édition génique comme CRISPR.

Le partenariat avec Servier, annoncé en 2024, ouvre également de nouvelles perspectives [1]. Cette collaboration vise à développer des molécules capables de moduler l'inflammation musculaire et de protéger les fibres musculaires de la dégénérescence.

Bon à savoir : plusieurs essais cliniques sont actuellement en cours en Europe, notamment pour tester des inhibiteurs de DUX4 [2]. Ces études représentent les premiers traitements spécifiquement dirigés contre les mécanismes de la maladie, et non plus seulement contre ses symptômes.

Vivre au Quotidien avec la Dystrophie Musculaire Facio-Scapulo-Humérale

Vivre avec une dystrophie musculaire facio-scapulo-humérale demande des adaptations, mais beaucoup de patients mènent une vie épanouie. L'important est d'apprendre à gérer sa fatigue et d'adapter ses activités à ses capacités [8].

Au niveau professionnel, la plupart des patients peuvent continuer à travailler, surtout dans des métiers intellectuels ou peu physiques. Des aménagements du poste de travail sont souvent possibles : siège ergonomique, clavier adapté, ou encore télétravail partiel. N'hésitez pas à vous rapprocher de la médecine du travail pour étudier ces possibilités.

Pour les activités physiques, la règle d'or est la modération. La natation est souvent recommandée car elle permet de maintenir la forme sans surcharger les muscles. La marche reste également bénéfique, mais il faut éviter les sports intensifs qui pourraient aggraver la faiblesse musculaire [7].

L'adaptation du domicile peut grandement faciliter le quotidien. Des modifications simples comme l'installation de rampes, l'élévation des prises électriques, ou l'aménagement de la salle de bain peuvent faire une grande différence. Les ergothérapeutes sont des alliés précieux pour ces adaptations [8].

Côté vie sociale, il est important de maintenir ses relations et ses loisirs. Beaucoup de patients trouvent un soutien précieux dans les associations de patients, qui organisent régulièrement des rencontres et des activités adaptées.

Les Complications Possibles

Bien que l'évolution de la dystrophie musculaire facio-scapulo-humérale soit généralement lente, certaines complications peuvent survenir et nécessitent une surveillance régulière [7].

Les troubles respiratoires représentent la complication la plus sérieuse. Ils surviennent quand la faiblesse s'étend aux muscles respiratoires, particulièrement le diaphragme. Heureusement, cela ne concerne qu'une minorité de patients, généralement dans les formes les plus sévères [5]. Des tests respiratoires réguliers permettent de dépister précocement ces troubles.

Les problèmes cardiaques sont rares dans la FSHD, contrairement à d'autres dystrophies musculaires. Néanmoins, un suivi cardiologique peut être recommandé, surtout en cas d'antécédents familiaux ou de symptômes évocateurs [8].

Au niveau orthopédique, la faiblesse musculaire peut entraîner des déformations. La lordose (cambrure excessive du dos) est la plus fréquente, liée à la faiblesse des muscles abdominaux. Des contractures articulaires peuvent également se développer, d'où l'importance de la kinésithérapie préventive [7].

Certains patients développent une rétinopathie, c'est-à-dire des anomalies de la rétine. Bien qu'elle soit généralement asymptomatique, un suivi ophtalmologique annuel est recommandé pour la dépister [5]. Cette complication semble plus fréquente dans les formes précoces et sévères de la maladie.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de la dystrophie musculaire facio-scapulo-humérale est très variable d'un patient à l'autre. Cette variabilité est l'une des caractéristiques les plus marquantes de cette pathologie [8].

Dans la majorité des cas, l'évolution est lente et compatible avec une espérance de vie normale. Beaucoup de patients conservent leur autonomie pendant des décennies. Environ 20% des personnes porteuses de la mutation génétique restent même asymptomatiques toute leur vie [7].

Plusieurs facteurs influencent le pronostic. L'âge de début des symptômes est déterminant : plus ils apparaissent tôt, plus l'évolution risque d'être sévère. La taille de la délétion génétique joue également un rôle : les délétions plus importantes sont généralement associées à des formes plus précoces et plus sévères [5].

Concrètement, on peut distinguer trois profils évolutifs. Les formes légères (50% des cas) restent limitées au visage et aux épaules avec un handicap minimal. Les formes modérées (30%) s'étendent progressivement aux membres inférieurs mais préservent la marche. Les formes sévères (20%) peuvent conduire à l'utilisation d'un fauteuil roulant, généralement après plusieurs décennies d'évolution [8].

L'important à retenir, c'est que même dans les formes les plus sévères, l'intelligence et les fonctions cognitives restent intactes. De plus, les progrès thérapeutiques actuels laissent espérer une amélioration du pronostic dans les années à venir.

Peut-on Prévenir la Dystrophie Musculaire Facio-Scapulo-Humérale ?

La dystrophie musculaire facio-scapulo-humérale étant une maladie génétique, il n'existe pas de prévention primaire à proprement parler. Cependant, plusieurs approches permettent de limiter les risques et d'optimiser la prise en charge [8].

Le conseil génétique joue un rôle essentiel pour les familles concernées. Si vous avez un parent atteint de FSHD, vous avez 50% de risque d'avoir hérité de la mutation. Un test génétique peut déterminer votre statut, même en l'absence de symptômes [5]. Cette information est précieuse pour planifier sa vie et bénéficier d'un suivi préventif.

Pour les couples à risque souhaitant avoir des enfants, plusieurs options existent. Le diagnostic prénatal permet de détecter la mutation chez le fœtus. Le diagnostic préimplantatoire (DPI) est également possible dans certains centres spécialisés, permettant de sélectionner des embryons non porteurs de la mutation [7].

Même si vous êtes porteur de la mutation, certaines mesures peuvent retarder l'apparition des symptômes ou limiter leur progression. Maintenir une activité physique adaptée, éviter le surmenage musculaire, et adopter une hygiène de vie saine sont autant d'éléments bénéfiques [8].

Il est également important d'éviter certains facteurs déclenchants connus : infections sévères, stress intense, ou certains médicaments comme les corticoïdes au long cours. Votre médecin vous guidera sur ces précautions spécifiques à votre situation.

Recommandations des Autorités de Santé

En France, la prise en charge de la dystrophie musculaire facio-scapulo-humérale s'appuie sur les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS) et des centres de référence des maladies neuromusculaires [8].

La HAS recommande un diagnostic précoce dans les centres spécialisés pour optimiser la prise en charge. Ces centres, répartis sur tout le territoire français, disposent de l'expertise nécessaire pour le diagnostic, le suivi et la coordination des soins [7]. Ils travaillent en réseau avec les centres de compétences locaux pour assurer un suivi de proximité.

Concernant le suivi, les recommandations préconisent une évaluation annuelle multidisciplinaire. Cette évaluation doit inclure un bilan neurologique, respiratoire, cardiaque et orthopédique. Un suivi ophtalmologique est également recommandé en raison du risque de rétinopathie [5].

Pour la prise en charge thérapeutique, l'accent est mis sur l'approche multidisciplinaire. La kinésithérapie doit être adaptée et éviter le surmenage musculaire. L'ergothérapie et l'appareillage sont recommandés selon les besoins individuels [8].

Depuis 2022, les nouvelles techniques de diagnostic génétique sont intégrées dans les recommandations. L'analyse épigénétique pour la FSHD2 est désormais prise en charge dans le cadre du diagnostic différentiel [6]. Cette évolution améliore significativement la précision diagnostique et permet une meilleure caractérisation des patients.

Ressources et Associations de Patients

L'AFM-Téléthon est la principale association française dédiée aux maladies neuromusculaires, incluant la dystrophie musculaire facio-scapulo-humérale. Elle propose un accompagnement complet : information, soutien aux familles, financement de la recherche et services d'aide à la vie quotidienne [8].

Au niveau international, la FSHD Society est une référence mondiale pour cette pathologie spécifique. Elle coordonne les efforts de recherche, organise des conférences scientifiques et maintient un registre international des patients. Leur site web propose des ressources actualisées en plusieurs langues.

Les centres de référence des maladies neuromusculaires constituent également des ressources essentielles. Ils sont répartis dans toute la France : Paris (Pitié-Salpêtrière, Myologie), Lyon, Marseille, Lille, Strasbourg, et bien d'autres. Ces centres proposent consultations spécialisées, bilans complets et coordination des soins [7].

Pour l'aide au quotidien, plusieurs services existent. Les Maisons Départementales des Personnes Handicapées (MDPH) peuvent attribuer des aides financières et techniques. Les services d'aide à domicile spécialisés dans le handicap proposent un accompagnement personnalisé.

N'oubliez pas les ressources numériques : forums de patients, groupes Facebook dédiés, et applications mobiles pour le suivi des symptômes. Ces outils modernes complètent utilement l'accompagnement traditionnel et permettent de rester connecté avec la communauté des patients.

Nos Conseils Pratiques

Vivre avec une dystrophie musculaire facio-scapulo-humérale nécessite quelques adaptations pratiques qui peuvent grandement améliorer votre quotidien. Voici nos conseils basés sur l'expérience des patients et des professionnels de santé.

Pour préserver votre énergie, planifiez vos activités aux moments où vous vous sentez le plus en forme. Beaucoup de patients rapportent être plus efficaces le matin. Alternez les tâches physiques et intellectuelles, et n'hésitez pas à faire des pauses régulières [8].

Côté exercice physique, la règle d'or est "peu mais régulièrement". Préférez 20 minutes de marche quotidienne à une séance intensive hebdomadaire. La natation reste l'activité idéale car elle sollicite les muscles sans les surcharger. Évitez absolument les sports de contact ou les exercices avec charges lourdes [7].

Pour l'aménagement de votre domicile, commencez par les modifications simples : barres d'appui dans la salle de bain, rehausseur de toilettes, siège de douche. Pour la cuisine, privilégiez les ustensiles légers et les ouvre-boîtes électriques. Un ergothérapeute peut vous conseiller sur ces adaptations [8].

Au niveau professionnel, n'attendez pas que les difficultés s'installent pour demander des aménagements. La plupart des employeurs sont compréhensifs quand la demande est bien expliquée. Télétravail partiel, horaires aménagés, matériel ergonomique : de nombreuses solutions existent.

Enfin, restez connecté avec d'autres patients. Les associations organisent régulièrement des rencontres, des ateliers pratiques, et des conférences d'information. Ces échanges sont précieux pour découvrir de nouvelles astuces et se sentir moins isolé.

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement, même si vous êtes déjà suivi pour votre dystrophie musculaire facio-scapulo-humérale. La surveillance régulière est essentielle pour adapter la prise en charge [7].

Consultez en urgence si vous ressentez des difficultés respiratoires nouvelles : essoufflement au repos, fatigue excessive, maux de tête matinaux, ou troubles du sommeil avec réveils fréquents. Ces symptômes peuvent signaler une atteinte des muscles respiratoires nécessitant une prise en charge spécialisée [5].

Une aggravation rapide de la faiblesse musculaire doit également alerter. Si vous constatez une perte de force importante en quelques semaines, ou l'apparition de nouveaux symptômes dans des zones jusqu'alors épargnées, n'hésitez pas à contacter votre neurologue [8].

Pour le suivi de routine, une consultation annuelle dans un centre spécialisé est recommandée. Cette visite permet de faire le point sur l'évolution, d'adapter les traitements, et de dépister d'éventuelles complications. Entre ces consultations, votre médecin traitant reste votre interlocuteur privilégié [7].

Si vous n'êtes pas encore diagnostiqué mais présentez des symptômes évocateurs (faiblesse faciale, décollement des omoplates, antécédents familiaux), demandez une consultation en neurologie. Plus le diagnostic est posé tôt, meilleure sera la prise en charge. N'attendez pas que les symptômes s'aggravent pour consulter [8].

Questions Fréquentes

La FSHD est-elle héréditaire ?
Oui, dans 95% des cas, la FSHD se transmet selon un mode autosomique dominant. Cela signifie qu'un parent atteint a 50% de risque de transmettre la maladie à chacun de ses enfants [8].

Peut-on avoir des enfants quand on a une FSHD ?
Absolument. Beaucoup de patients ont des enfants. Un conseil génétique permet d'évaluer les risques et de discuter des options disponibles, notamment le diagnostic prénatal [7].

La FSHD réduit-elle l'espérance de vie ?
Dans la majorité des cas, non. L'espérance de vie est normale, sauf dans les rares formes avec atteinte respiratoire sévère. C'est pourquoi le suivi régulier est important [5].

Peut-on travailler avec une FSHD ?
Oui, la plupart des patients continuent à travailler, surtout dans des métiers intellectuels. Des aménagements du poste de travail sont souvent possibles et efficaces [8].

Le sport est-il interdit ?
Non, mais il doit être adapté. La natation, la marche, le vélo sont recommandés. Évitez les sports intensifs ou de contact qui pourraient aggraver la faiblesse musculaire [7].

Existe-t-il des traitements ?
Il n'y a pas encore de traitement curatif, mais une prise en charge multidisciplinaire améliore significativement la qualité de vie. De nouveaux traitements sont en cours de développement [1,2,3].

Questions Fréquentes

La FSHD est-elle héréditaire ?

Oui, dans 95% des cas, la FSHD se transmet selon un mode autosomique dominant. Un parent atteint a 50% de risque de transmettre la maladie à chacun de ses enfants.

Peut-on avoir des enfants quand on a une FSHD ?

Absolument. Un conseil génétique permet d'évaluer les risques et de discuter des options disponibles, notamment le diagnostic prénatal.

La FSHD réduit-elle l'espérance de vie ?

Dans la majorité des cas, non. L'espérance de vie est normale, sauf dans les rares formes avec atteinte respiratoire sévère.

Peut-on travailler avec une FSHD ?

Oui, la plupart des patients continuent à travailler, surtout dans des métiers intellectuels. Des aménagements du poste de travail sont souvent possibles.

Le sport est-il interdit ?

Non, mais il doit être adapté. La natation, la marche, le vélo sont recommandés. Évitez les sports intensifs ou de contact.

Existe-t-il des traitements ?

Il n'y a pas encore de traitement curatif, mais une prise en charge multidisciplinaire améliore la qualité de vie. De nouveaux traitements sont en développement.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] Partenariat avec Servier pour développer des modulateurs d'inflammation musculaire dans la FSHDLien
  2. [2] Essais cliniques européens en cours pour tester des inhibiteurs de DUX4 dans la FSHDLien
  3. [3] Scholar Rock fait de la FSHD une priorité stratégique 2025 avec approche anti-myostatineLien
  4. [4] Résultats financiers 2024 de Scholar Rock et progrès dans les essais FSHDLien
  5. [5] Dystrophie musculaire facio-scapulo-humérale : aspects cliniques et diagnostiquesLien
  6. [6] Vers un diagnostic moléculaire étendu à la FSHD2 avec approches épigénétiquesLien
  7. [7] Manuel MSD : dystrophie musculaire facio-scapulo-huméraleLien
  8. [8] AFM-Téléthon : myopathie facio-scapulo-huméraleLien
  9. [9] Orphanet : dystrophie facio-scapulo-huméraleLien

Publications scientifiques

Ressources web

  • Dystrophie musculaire facio-scapulo-humérale (msdmanuals.com)

    Les symptômes de la dystrophie musculaire facio-scapulo-humérale débutent en général entre 7 et 20 ans. Les muscles du visage et des épaules sont toujours ...

  • Myopathie facio-scapulo-humérale (afm-telethon.fr)

    26 nov. 2024 — La dystrophie musculaire ou myopathie facio-scapulo-humérale (FSHD ou FSH) est une maladie musculaire d'origine génétique. Les mécanismes en ...

  • La dystrophie facio- scapulo-humérale (orpha.net)

    Réglementairement, compte tenu du fait qu'il n'existe pas de traitement, ce diagnostic pré-symptomatique ne s'adresse qu'aux adultes. A cause de ses ...

  • Dystrophie musculaire facio-scapulo-humérale - Pédiatrie (msdmanuals.com)

    La dystrophie facio-scapulo-humérale est caractérisée par une faiblesse des muscles faciaux et de la ceinture scapulaire. Les symptômes peuvent se développer ...

  • dystrophie musculaire (afm-telethon.fr)

    2 juin 2023 — La dystrophie musculaire ou myopathie facio-scapulo-humérale (FSHD ou FSH) est une maladie génétique d'évolution lente qui touche les muscles ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.