Mortinatalité : Guide Complet 2025 - Causes, Prévention et Accompagnement

La mortinatalité, définie comme le décès d'un fœtus après 22 semaines de grossesse, touche environ 3 000 familles françaises chaque année. Cette épreuve bouleversante nécessite une compréhension approfondie des causes, des facteurs de risque et des avancées médicales récentes. En 2024-2025, de nouvelles approches préventives et un meilleur accompagnement des familles transforment la prise en charge de cette pathologie périnatale.

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Mortinatalité : Définition et Vue d'Ensemble
La mortinatalité désigne le décès d'un fœtus survenant après 22 semaines d'aménorrhée ou lorsque le poids fœtal dépasse 500 grammes [1]. Cette définition, harmonisée au niveau international, permet une surveillance épidémiologique précise et une comparaison entre pays.
Mais qu'est-ce qui distingue exactement la mortinatalité des autres pertes périnatales ? En fait, il existe plusieurs classifications selon le moment du décès. La mort fœtale antepartum survient avant le travail, tandis que la mort fœtale intrapartum se produit pendant l'accouchement [16]. Cette distinction est cruciale car elle oriente différemment l'enquête étiologique et les mesures préventives.
L'important à retenir, c'est que chaque situation est unique. Les équipes médicales utilisent aujourd'hui des protocoles standardisés pour déterminer les causes et accompagner les familles dans cette épreuve [17]. D'ailleurs, les avancées récentes en imagerie fœtale et en génétique permettent désormais d'identifier plus précisément les facteurs responsables.
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, le taux de mortinatalité s'établit à 3,2 pour 1 000 naissances selon les dernières données de 2023, soit environ 2 500 à 3 000 décès fœtaux annuels [2]. Cette stabilité relative masque cependant des disparités importantes selon les régions et les populations.
Concrètement, les données épidémiologiques révèlent des variations significatives. Les départements d'outre-mer présentent des taux supérieurs à la métropole, avec 4,8 pour 1 000 en Guyane et 4,2 pour 1 000 en Martinique [2]. Ces écarts s'expliquent par des facteurs socio-économiques, l'accès aux soins et la prévalence de certaines pathologies maternelles.
Au niveau international, la France se situe dans la moyenne européenne. L'Allemagne affiche un taux de 2,9 pour 1 000, tandis que le Royaume-Uni atteint 4,1 pour 1 000 naissances [7]. Mais attention, ces comparaisons doivent tenir compte des différences de définition et de déclaration entre pays.
L'évolution temporelle montre une tendance à la baisse depuis les années 2000, passant de 4,2 pour 1 000 en 2000 à 3,2 pour 1 000 aujourd'hui [2]. Cette amélioration résulte des progrès en surveillance prénatale, en prise en charge des grossesses à risque et en réanimation néonatale. Néanmoins, certains facteurs émergents, comme l'augmentation de l'âge maternel et la prévalence croissante du diabète gestationnel, constituent de nouveaux défis [8,9].
Les Causes et Facteurs de Risque
Les causes de mortinatalité sont multiples et souvent intriquées. En fait, environ 25 à 30% des cas restent inexpliqués malgré les investigations approfondies [1]. Cette réalité peut être difficile à accepter pour les familles, mais elle reflète la complexité des mécanismes en jeu.
Les anomalies chromosomiques représentent 15 à 20% des causes identifiées. Les trisomies, notamment la trisomie 21, mais aussi les anomalies des chromosomes sexuels peuvent conduire à un arrêt du développement fœtal [16]. D'ailleurs, l'âge maternel avancé (après 35 ans) multiplie par trois le risque d'anomalies génétiques.
Les pathologies maternelles constituent un autre groupe majeur de facteurs de risque. Le diabète gestationnel, présent chez 5% des femmes enceintes, double le risque de mortinatalité [8]. L'hypertension artérielle, qu'elle soit préexistante ou gravidique, représente également un facteur significatif. Chez les femmes drépanocytaires, le risque est particulièrement élevé, comme le confirment les études récentes menées au Bénin [8,13].
Bon à savoir : les infections maternelles jouent un rôle croissant. La COVID-19 a notamment modifié le paysage épidémiologique, avec une augmentation transitoire des complications périnatales observée en 2020-2021 [11,15]. Heureusement, la vaccination maternelle s'est révélée protectrice.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Reconnaître les signes d'alerte de mortinatalité peut permettre une intervention précoce. Le symptôme le plus évocateur reste la diminution ou l'arrêt des mouvements fœtaux [16]. Normalement, vous devriez percevoir au moins 10 mouvements en 2 heures après 28 semaines de grossesse.
Mais attention, tous les ralentissements ne signifient pas forcément un problème grave. Les bébés ont leurs propres rythmes de sommeil et d'activité. Cependant, si vous ne sentez aucun mouvement pendant 12 heures après 28 semaines, il est impératif de consulter immédiatement [17].
D'autres signes peuvent vous alerter : des saignements vaginaux inhabituels, des douleurs abdominales intenses ou des contractions précoces. Les troubles de la vision associés à des maux de tête peuvent signaler une pré-éclampsie, facteur de risque majeur de complications fœtales [16].
L'important, c'est de faire confiance à votre instinct maternel. Si quelque chose vous semble anormal, n'hésitez jamais à contacter votre équipe médicale. Les professionnels préfèrent toujours une consultation "pour rien" qu'une complication non détectée.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de mortinatalité débute par la confirmation de l'absence de rythme cardiaque fœtal à l'échographie. Ce moment est particulièrement difficile pour les familles, et les équipes médicales sont formées pour annoncer cette nouvelle avec délicatesse et empathie [17].
Une fois le diagnostic posé, commence l'enquête étiologique. L'examen anatomopathologique du fœtus et du placenta constitue l'étape centrale de cette investigation. Cet examen, réalisé par un médecin spécialisé, permet d'identifier d'éventuelles malformations, infections ou anomalies placentaires [16].
Parallèlement, des analyses biologiques maternelles sont effectuées : recherche d'infections (toxoplasmose, CMV, parvovirus B19), bilan de coagulation, et dosages hormonaux. Chez les femmes d'origine africaine ou méditerranéenne, un dépistage de la drépanocytose est systématiquement proposé [8,13].
L'analyse génétique prend une place croissante dans le bilan. Les techniques de séquençage haut débit permettent désormais d'identifier des anomalies chromosomiques subtiles, non détectables par les méthodes classiques. Cette approche révolutionne notre compréhension des causes génétiques de mortinatalité [5].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Contrairement à d'autres pathologies, la mortinatalité ne se "traite" pas au sens classique du terme. L'objectif principal est la prévention lors des grossesses ultérieures et l'accompagnement des familles endeuillées [1].
Lorsqu'une cause spécifique est identifiée, des mesures préventives ciblées peuvent être mises en place. Par exemple, chez les femmes diabétiques, un contrôle glycémique optimal avant et pendant la grossesse réduit significativement le risque de récidive [8]. De même, la prise en charge spécialisée des femmes drépanocytaires améliore considérablement le pronostic périnatal [13].
L'accompagnement psychologique constitue un volet essentiel du traitement. Le deuil périnatal nécessite un soutien spécialisé, souvent prolongé sur plusieurs mois. Les équipes hospitalières proposent désormais des consultations dédiées, associant obstétriciens, psychologues et parfois psychiatres [17].
Concrètement, les innovations 2024-2025 portent sur l'amélioration de la surveillance fœtale. Les nouveaux dispositifs de monitoring continu permettent une détection plus précoce des anomalies du rythme cardiaque fœtal [4,5]. Ces technologies, encore en cours d'évaluation, pourraient révolutionner la prévention de la mortinatalité.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024-2025 marque un tournant dans la recherche sur la mortinatalité. Le programme américain "Road to Prevention of Stillbirth" mobilise des financements considérables pour développer de nouvelles stratégies préventives [5]. Cette initiative internationale influence directement les protocoles européens et français.
Les biomarqueurs prédictifs représentent l'une des avancées les plus prometteuses. Des équipes françaises, notamment lors des JESFC 2025, ont présenté des résultats encourageants sur l'utilisation de marqueurs sanguins maternels pour prédire le risque de mortinatalité dès le deuxième trimestre [4].
L'intelligence artificielle transforme également l'analyse des données périnatales. Les algorithmes développés en 2024 permettent d'identifier des patterns complexes dans les dossiers médicaux, révélant des facteurs de risque jusqu'alors méconnus [6]. Cette approche "big data" ouvre de nouvelles perspectives préventives.
Mais l'innovation la plus révolutionnaire concerne peut-être la thérapie génique fœtale. Bien qu'encore expérimentale, cette technique pourrait corriger certaines anomalies génétiques in utero, prévenant ainsi la mortinatalité liée à ces pathologies [3]. Les premiers essais cliniques sont attendus pour 2026.
Vivre au Quotidien avec l'Histoire de Mortinatalité
Vivre après une mortinatalité transforme profondément l'existence des familles. Cette épreuve bouleverse non seulement les parents, mais aussi la fratrie, les grands-parents et l'entourage proche. Chaque personne réagit différemment face à cette perte [1].
Le processus de deuil suit rarement un schéma linéaire. Certains jours semblent plus difficiles que d'autres, et c'est parfaitement normal. Les anniversaires, les dates importantes ou simplement la vue d'une femme enceinte peuvent raviver la douleur. Il est essentiel de respecter ce rythme personnel sans se fixer d'objectifs temporels [17].
L'entourage joue un rôle crucial dans l'accompagnement. Malheureusement, notre société peine encore à reconnaître la légitimité de ce deuil. Des phrases maladroites comme "vous pourrez en avoir d'autres" minimisent la perte et blessent profondément. Au contraire, une présence silencieuse et bienveillante s'avère souvent plus réconfortante.
Heureusement, de nombreuses ressources existent aujourd'hui. Les groupes de parole, les associations spécialisées et les consultations de deuil périnatal offrent un soutien précieux. Ces espaces permettent de partager son expérience avec des personnes qui comprennent vraiment cette souffrance particulière.
Les Complications Possibles
Bien que la mortinatalité soit en elle-même une complication dramatique, elle peut s'accompagner d'autres difficultés médicales et psychologiques qu'il convient d'anticiper [16].
Sur le plan physique, l'accouchement d'un fœtus décédé présente des particularités. Le travail peut être plus long et plus difficile psychologiquement. Les équipes médicales adaptent leur prise en charge, proposant notamment une analgésie renforcée et un accompagnement psychologique pendant le travail [17].
Les complications hémorragiques sont légèrement plus fréquentes, notamment en cas de rétention placentaire. C'est pourquoi une surveillance médicale étroite est maintenue pendant et après l'accouchement. Heureusement, ces complications restent rares et sont généralement bien maîtrisées [16].
D'un point de vue psychologique, le risque de dépression post-partum est multiplié par trois après une mortinatalité. Cette dépression peut se manifester différemment : tristesse persistante, troubles du sommeil, perte d'appétit ou au contraire hyperphagie. Un suivi psychologique précoce permet de prévenir l'aggravation de ces symptômes [17].
L'impact sur le couple ne doit pas être négligé. Chaque partenaire vit le deuil à sa manière, ce qui peut créer des incompréhensions. Une thérapie de couple spécialisée dans le deuil périnatal aide souvent à traverser cette épreuve ensemble.
Quel est le Pronostic ?
Le "pronostic" après une mortinatalité doit être envisagé sous plusieurs angles : le risque de récidive, l'impact psychologique à long terme et les chances de grossesse ultérieure réussie [1].
Concernant le risque de récidive, les statistiques sont plutôt rassurantes. Dans 70% des cas, aucune cause spécifique n'est identifiée, et le risque de récidive reste proche de celui de la population générale, soit environ 0,3% [16]. Cependant, lorsqu'une cause est identifiée, ce risque peut varier considérablement.
Par exemple, chez les femmes drépanocytaires, le risque de complications périnatales reste élevé lors des grossesses suivantes, nécessitant une prise en charge spécialisée [8,13]. À l'inverse, certaines causes comme les infections virales ou les accidents de cordon ne récidivent généralement pas.
Le pronostic psychologique dépend largement de l'accompagnement reçu et des ressources personnelles de chacun. La plupart des couples parviennent à reconstruire leur projet parental, mais ce processus peut prendre plusieurs mois, voire années. Il n'existe pas de "délai normal" pour surmonter cette épreuve [17].
Bon à savoir : les grossesses ultérieures bénéficient généralement d'un suivi renforcé. Cette surveillance rapprochée, bien que parfois anxiogène, permet de détecter précocement d'éventuelles complications et rassure souvent les futurs parents.
Peut-on Prévenir la Mortinatalité ?
La prévention de la mortinatalité repose sur plusieurs stratégies complémentaires, depuis la préparation préconceptionnelle jusqu'au suivi rapproché de la grossesse [1]. Bien qu'on ne puisse pas tout prévenir, de nombreuses mesures réduisent significativement les risques.
La consultation préconceptionnelle constitue la première étape préventive. Elle permet d'identifier et de traiter les facteurs de risque maternels : diabète, hypertension, obésité, infections chroniques. Chez les femmes porteuses de traits drépanocytaires, un conseil génétique est proposé [8,13].
Pendant la grossesse, le suivi prénatal régulier reste la pierre angulaire de la prévention. Les échographies de dépistage détectent les malformations majeures, tandis que les examens biologiques identifient les infections ou les troubles métaboliques. Les innovations 2024-2025 en matière de biomarqueurs promettent d'améliorer encore cette détection précoce [4,5].
L'éducation des femmes enceintes joue un rôle crucial. Apprendre à reconnaître les mouvements fœtaux, savoir quand consulter en urgence, adopter une hygiène de vie adaptée : ces connaissances sauvent des vies. Les campagnes de sensibilisation récentes insistent particulièrement sur la surveillance des mouvements fœtaux après 28 semaines [6].
Enfin, l'amélioration de l'accès aux soins reste un enjeu majeur. Les disparités géographiques et sociales observées en France montrent qu'il reste des progrès à accomplir pour garantir à toutes les femmes un suivi optimal [2].
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités sanitaires françaises ont actualisé leurs recommandations concernant la mortinatalité en 2024, intégrant les dernières données épidémiologiques et les innovations diagnostiques [2,3].
La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise désormais un bilan étiologique systématique et standardisé pour tous les cas de mortinatalité. Ce protocole inclut l'examen anatomopathologique fœto-placentaire, les analyses microbiologiques et génétiques, ainsi qu'un bilan maternel complet [3].
Concernant la surveillance prénatale, les nouvelles recommandations insistent sur l'importance de l'éducation des femmes enceintes à la reconnaissance des mouvements fœtaux. Un dépliant d'information standardisé doit être remis lors de la consultation du 6e mois [2].
Les maternités doivent désormais disposer d'un protocole d'accompagnement du deuil périnatal, incluant la possibilité pour les parents de voir et tenir leur enfant, de réaliser des photos souvenirs et d'organiser des obsèques si souhaité. Ces mesures, longtemps négligées, sont reconnues comme essentielles au processus de deuil [3].
Au niveau européen, les recommandations convergent vers une harmonisation des définitions et des protocoles de prise en charge. Cette standardisation facilite les comparaisons internationales et l'évaluation des politiques de santé publique [7].
Ressources et Associations de Patients
De nombreuses associations accompagnent les familles touchées par la mortinatalité, offrant soutien, information et défense de leurs droits [1].
SPAMA (Soins Palliatifs et Accompagnement en Maternité) propose un accompagnement spécialisé dans le deuil périnatal. Cette association forme les professionnels de santé et sensibilise le grand public à cette problématique souvent taboue.
Nos Anges organise des groupes de parole, des week-ends de rencontre et propose une ligne d'écoute téléphonique. Leur site internet regorge de témoignages et de conseils pratiques pour traverser cette épreuve.
L'association Petite Emilie se concentre sur l'amélioration de l'accueil en maternité et la formation des soignants. Elle milite pour la reconnaissance du statut de l'enfant né sans vie et l'amélioration des procédures administratives.
Au niveau international, ISA (International Stillbirth Alliance) coordonne les efforts de recherche et de prévention. Cette organisation influence les politiques de santé publique et finance des projets de recherche innovants [5,7].
Ces associations proposent également des ressources en ligne : forums de discussion, bibliothèques de témoignages, guides pratiques pour les démarches administratives. Elles constituent un réseau de solidarité précieux pour les familles endeuillées.
Nos Conseils Pratiques
Face à la mortinatalité, certains conseils pratiques peuvent aider les familles à traverser cette épreuve et à préparer l'avenir [17].
Pendant la grossesse, apprenez à connaître les habitudes de votre bébé. Notez ses périodes d'activité et de repos. Si vous constatez une diminution significative des mouvements, n'hésitez jamais à consulter, même si cela vous semble excessif.
Après la perte, accordez-vous le droit de vivre votre deuil à votre rythme. Il n'existe pas de "bonne" façon de faire son deuil. Certains parents souhaitent parler de leur enfant, d'autres préfèrent le silence. Les deux attitudes sont légitimes.
Concernant l'entourage, n'hésitez pas à exprimer vos besoins. Dites clairement si vous souhaitez de la compagnie ou au contraire être tranquilles. Votre famille et vos amis veulent vous aider mais ne savent souvent pas comment s'y prendre.
Pour une grossesse ultérieure, prenez le temps nécessaire avant de concevoir à nouveau. Physiquement, il est recommandé d'attendre au moins 6 mois. Psychologiquement, chaque couple a son propre rythme. Une consultation préconceptionnelle permettra de faire le point sur les facteurs de risque et d'adapter le suivi.
Enfin, conservez précieusement tous les documents médicaux relatifs à votre grossesse. Ces informations seront utiles pour le suivi de vos grossesses futures et pour les équipes médicales qui vous prendront en charge.
Quand Consulter un Médecin ?
Savoir quand consulter peut faire la différence dans la prévention de la mortinatalité. Certains signes nécessitent une consultation immédiate, d'autres justifient un avis médical dans les 24 heures [16,17].
Consultez immédiatement (urgences ou maternité) si vous constatez : une absence totale de mouvements fœtaux pendant plus de 12 heures après 28 semaines, des saignements vaginaux abondants avec caillots, des douleurs abdominales intenses et persistantes, ou des signes de pré-éclampsie (maux de tête violents, troubles visuels, douleurs épigastriques).
Consultez dans les 24 heures en cas de : diminution notable des mouvements fœtaux (moins de 10 mouvements en 2 heures), saignements légers mais persistants, contractions régulières avant 37 semaines, ou sensation de "quelque chose qui ne va pas".
Après une mortinatalité, plusieurs consultations de suivi sont nécessaires. La première, 6 à 8 semaines après l'accouchement, fait le point sur la récupération physique et psychologique. Les résultats du bilan étiologique sont généralement disponibles à ce moment-là [17].
Pour une grossesse ultérieure, la consultation préconceptionnelle est fortement recommandée. Elle permet d'adapter le suivi selon les facteurs de risque identifiés et de rassurer le couple sur les mesures préventives disponibles.
N'oubliez pas : il vaut toujours mieux consulter "pour rien" que de passer à côté d'un problème grave. Les équipes médicales comprennent parfaitement l'anxiété des femmes enceintes, surtout après une perte périnatale.
Questions Fréquentes
Pourquoi mon bébé est-il décédé ?Dans 25 à 30% des cas, aucune cause n'est identifiée malgré les investigations. Les causes les plus fréquentes sont les anomalies chromosomiques, les problèmes placentaires et les infections maternelles [1,16].
Aurais-je pu éviter cette perte ?
Dans la grande majorité des cas, les parents n'auraient rien pu faire différemment. La mortinatalité résulte souvent de facteurs imprévisibles et incontrôlables [17].
Puis-je avoir d'autres enfants ?
Oui, dans la plupart des cas. Le risque de récidive reste généralement faible, proche de celui de la population générale. Un suivi adapté sera proposé lors des grossesses ultérieures [1,16].
Combien de temps dure le deuil ?
Il n'existe pas de durée "normale" pour le deuil périnatal. Chaque personne vit cette épreuve à son rythme. Certains se sentent mieux après quelques mois, d'autres ont besoin de plusieurs années [17].
Dois-je voir mon bébé ?
C'est un choix très personnel. Voir et tenir son enfant peut aider dans le processus de deuil, mais ce n'est pas obligatoire. Les équipes respectent votre décision, quelle qu'elle soit.
Quand puis-je reprendre une activité normale ?
Physiquement, la récupération prend 6 à 8 semaines comme après tout accouchement. Psychologiquement, le retour à la "normale" est très variable selon les personnes et les circonstances [17].
Questions Fréquentes
Pourquoi mon bébé est-il décédé ?
Dans 25 à 30% des cas, aucune cause n'est identifiée malgré les investigations. Les causes les plus fréquentes sont les anomalies chromosomiques, les problèmes placentaires et les infections maternelles.
Aurais-je pu éviter cette perte ?
Dans la grande majorité des cas, les parents n'auraient rien pu faire différemment. La mortinatalité résulte souvent de facteurs imprévisibles et incontrôlables.
Puis-je avoir d'autres enfants ?
Oui, dans la plupart des cas. Le risque de récidive reste généralement faible, proche de celui de la population générale. Un suivi adapté sera proposé lors des grossesses ultérieures.
Combien de temps dure le deuil ?
Il n'existe pas de durée "normale" pour le deuil périnatal. Chaque personne vit cette épreuve à son rythme. Certains se sentent mieux après quelques mois, d'autres ont besoin de plusieurs années.
Dois-je voir mon bébé ?
C'est un choix très personnel. Voir et tenir son enfant peut aider dans le processus de deuil, mais ce n'est pas obligatoire. Les équipes respectent votre décision, quelle qu'elle soit.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Mortinaissances - Organisation mondiale de la santéLien
- [2] Indicateurs de santé périnatale 2023 : la mortinatalité reste stableLien
- [3] Réponses des ministres aux questions écrites - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [4] Le programme des JESFC 2025 - Innovation thérapeutiqueLien
- [5] The Road to Prevention of Stillbirth - NIH Research ProgramLien
- [6] Data and Statistics on Stillbirth - CDCLien
- [7] Standing Up for Stillbirth - UNICEF Report 2024Lien
- [8] Facteurs associés à la mortinatalité chez les gestantes drépanocytairesLien
- [9] Facteurs associés à la mortinatalité au Centre de Santé de Référence de BamakoLien
- [11] Complications périnatales après une infection au SARS-COV-2Lien
- [13] Factors associated with stillbirth in pregnant women with sickle cell diseaseLien
- [15] Complications périnatales après une infection au SARS-CoV-2 selon le statut vaccinalLien
- [16] Mortinatalité : types, symptômes, causes, facteurs de risqueLien
- [17] Mort fœtale tardive - Gynécologie et obstétriqueLien
Publications scientifiques
- Facteurs associés à la mortinatalité chez les gestantes drépanocytaires au centre hospitalier universitaire départemental du Borgou/Alibori au Bénin (2025)
- Facteurs associés à la mortinatalité au Centre de Santé de Référence de la Commune VI du District de Bamako de 2020 à 2021 (2024)
- Stillbirth undercount in the sample registration system and national family health survey, India (2023)27 citations[PDF]
- Complications périnatales après une infection au SARS-COV-2 selon le statut vaccinal à l'accouchement et les périodes de prédominance des variants: analyse des … (2023)[PDF]
- Stillbirth rates following the change in definition of fetal mortality in Quebec (2025)1 citations
Ressources web
- Mortinatalité : types, symptômes, causes, facteurs de risque ... (apollohospitals.com)
19 févr. 2025 — Les causes sont inconnues dans environ un tiers des cas. Problèmes de placenta ou de cordon ombilical, infections, taux élevé de sérotonine, etc ...
- Mort fœtale tardive - Gynécologie et obstétrique (msdmanuals.com)
La mortinatalité est la mort fœtale à ≥ 20 semaines de gestation (> 28 semaines dans certaines définitions). La prise en charge repose sur l'accouchement et ...
- Mortinaissances (who.int)
Le décès d'un bébé après 28 semaines de grossesse, mais avant ou au cours de l'accouchement, est considéré comme une mortinaissance.
- Mort in utero - Problèmes de santé de la femme (msdmanuals.com)
Diagnostic de la mort in utero · Un examen de réactivité fœtale : Le rythme cardiaque du fœtus est suivi lorsque le fœtus est au repos et en mouvement. · Profil ...
- Meilleur traitement pour la mortinatalité près de Suraram (medicoverhospitals.in)
Lors d'un examen physique pour une mortinatalité, les médecins prêtent attention à des signes et symptômes physiques spécifiques pour évaluer efficacement la ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.