Maladie de l'amaigrissement du porcelet : Guide Complet 2025 | Symptômes, Traitements

La maladie de l'amaigrissement du porcelet (MAP) représente l'une des pathologies les plus préoccupantes en élevage porcin moderne. Cette maladie multisystémique, causée principalement par le circovirus porcin de type 2 (PCV-2), affecte les porcelets en période de sevrage et peut avoir des conséquences dramatiques sur leur développement. Comprendre cette pathologie complexe est essentiel pour tous les acteurs de la filière porcine.

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Maladie de l'amaigrissement du porcelet : Définition et Vue d'Ensemble
La maladie de l'amaigrissement du porcelet (MAP), également connue sous le nom de syndrome de dépérissement multisystémique post-sevrage, constitue une pathologie virale complexe qui touche principalement les jeunes porcs [12]. Cette maladie émergente a été identifiée pour la première fois dans les années 1990 et continue de préoccuper les vétérinaires du monde entier.
Le circovirus porcin de type 2 (PCV-2) représente l'agent pathogène principal de cette maladie, bien que d'autres facteurs puissent intervenir dans son développement [13]. Ce virus particulièrement résistant peut survivre longtemps dans l'environnement, ce qui complique considérablement les mesures de prévention.
Mais ce qui rend cette pathologie si préoccupante, c'est sa capacité à affecter plusieurs systèmes organiques simultanément. Les porcelets atteints présentent généralement un retard de croissance marqué, des troubles respiratoires et une immunodépression sévère qui les rend vulnérables à d'autres infections [1].
D'ailleurs, les récentes recherches de 2024 ont permis d'identifier de nouveaux variants du virus, notamment le PCV-3, dont le premier cas français a été documenté par Contrant et Bernard [4]. Cette découverte ouvre de nouvelles perspectives dans la compréhension de la maladie.
Épidémiologie en France et dans le Monde
L'épidémiologie de la maladie de l'amaigrissement du porcelet révèle des données particulièrement préoccupantes pour la filière porcine française. Selon les dernières données de l'ANSES, la prévalence de cette pathologie atteint désormais 15 à 25% des élevages porcins français, avec des variations régionales significatives [13].
En Bretagne, première région porcine française, l'incidence annuelle s'élève à environ 8% des porcelets sevrés, tandis que dans les Pays de la Loire, ce taux oscille autour de 6% [12]. Ces chiffres, bien qu'inquiétants, restent inférieurs à ceux observés dans certains pays européens comme l'Allemagne où la prévalence peut atteindre 30%.
L'évolution temporelle montre une tendance préoccupante : depuis 2019, on observe une augmentation de 12% de l'incidence de la MAP en France [13]. Cette progression s'explique en partie par l'intensification des échanges commerciaux et l'évolution des pratiques d'élevage.
Concrètement, cela représente environ 180 000 porcelets affectés annuellement en France, générant des pertes économiques estimées à 45 millions d'euros pour la filière [8]. Les projections pour 2025 suggèrent une stabilisation de ces chiffres grâce aux nouvelles stratégies vaccinales.
Au niveau mondial, l'Asie reste la région la plus touchée, avec des taux de prévalence pouvant dépasser 40% dans certaines zones d'élevage intensif. L'impact économique global de cette pathologie est estimé à plus de 2 milliards d'euros annuellement [2].
Les Causes et Facteurs de Risque
Les causes de la maladie de l'amaigrissement du porcelet sont multifactorielles, mais le circovirus porcin de type 2 demeure l'agent pathogène principal [12]. Ce virus ADN particulièrement petit (seulement 1,7 kb) possède une remarquable capacité de mutation qui lui permet d'échapper partiellement aux défenses immunitaires.
Plusieurs facteurs de risque favorisent l'émergence de cette pathologie. Le stress du sevrage constitue un élément déclencheur majeur, fragilisant le système immunitaire des porcelets au moment le plus critique de leur développement [13]. D'ailleurs, les élevages pratiquant un sevrage précoce (avant 21 jours) présentent un risque accru de 40%.
Les maladies d'élevage jouent également un rôle déterminant. La surpopulation, une ventilation insuffisante et des variations de température importantes créent un environnement propice à la circulation virale [1]. Les récentes études de 2024 montrent que les élevages respectant les nouvelles normes de bien-être animal présentent une incidence réduite de 25% [5].
Mais il faut aussi considérer les facteurs génétiques. Certaines lignées porcines semblent plus sensibles à l'infection, particulièrement celles sélectionnées pour une croissance rapide [8]. Cette susceptibilité génétique explique en partie pourquoi certains élevages sont récidivistes malgré des mesures sanitaires strictes.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Reconnaître les symptômes de la maladie de l'amaigrissement du porcelet nécessite une observation attentive des animaux, car les signes cliniques peuvent être subtils au début. Le retard de croissance constitue généralement le premier indicateur visible, avec des porcelets qui ne prennent pas de poids malgré un appétit conservé [12].
L'aspect physique des animaux atteints est caractéristique : ils présentent une maigreur progressive avec une perte de masse musculaire notable, particulièrement visible au niveau des flancs et de l'arrière-train. Leur pelage devient terne et hirsute, perdant son aspect brillant habituel [13].
Les troubles respiratoires accompagnent fréquemment cette pathologie. Vous pourrez observer une dyspnée (difficulté respiratoire) légère à modérée, parfois associée à une toux sèche intermittente [1]. Ces symptômes respiratoires résultent de l'atteinte pulmonaire causée par le virus.
D'un point de vue comportemental, les porcelets malades montrent souvent une apathie marquée et une tendance à s'isoler du groupe. Ils passent plus de temps couchés et manifestent moins d'intérêt pour l'exploration de leur environnement.
Il est important de noter que certains porcelets peuvent présenter des symptômes digestifs, notamment des diarrhées intermittentes et une pâleur des muqueuses témoignant d'une possible anémie [2]. Ces signes, bien que moins spécifiques, doivent alerter l'éleveur.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de la maladie de l'amaigrissement du porcelet suit un protocole rigoureux établi par les autorités vétérinaires françaises. La première étape consiste en un examen clinique approfondi réalisé par un vétérinaire spécialisé en pathologie porcine [13].
L'observation des symptômes doit être complétée par des analyses de laboratoire spécifiques. La détection du circovirus PCV-2 s'effectue principalement par PCR (réaction en chaîne par polymérase) sur des échantillons de sang ou de tissus [12]. Cette technique, d'une sensibilité de 95%, permet une identification rapide et fiable du virus.
Mais le diagnostic ne s'arrête pas là. Il faut également rechercher la présence d'autres agents pathogènes susceptibles de compliquer le tableau clinique. Les analyses incluent systématiquement la détection du parvovirus porcin et du virus du syndrome reproducteur et respiratoire porcin (SRRP) [2].
Les nouvelles techniques diagnostiques de 2024 intègrent désormais la recherche du PCV-3, récemment identifié en France [4]. Cette innovation permet une approche diagnostique plus complète et une meilleure compréhension de la pathologie.
L'histopathologie reste un outil diagnostic complémentaire précieux. L'examen microscopique des tissus révèle des lésions caractéristiques, notamment une déplétion lymphoïde et des inclusions virales spécifiques [1]. Ces analyses post-mortem apportent des informations cruciales pour confirmer le diagnostic.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement de la maladie de l'amaigrissement du porcelet repose principalement sur une approche préventive, car il n'existe pas de traitement curatif spécifique contre le circovirus [12]. Cependant, plusieurs stratégies thérapeutiques permettent de limiter l'impact de cette pathologie.
La vaccination constitue l'outil de prévention le plus efficace actuellement disponible. Les vaccins commerciaux contre le PCV-2 montrent une efficacité de 80 à 90% dans la réduction de l'incidence de la maladie [13]. Ces vaccins s'administrent généralement aux truies gestantes ou directement aux porcelets selon le protocole choisi.
En cas d'infection déclarée, le traitement symptomatique vise à soutenir les fonctions vitales des animaux atteints. L'administration d'antibiotiques peut s'avérer nécessaire pour prévenir les infections bactériennes secondaires, particulièrement fréquentes chez ces animaux immunodéprimés [1].
Les mesures de soutien nutritionnel jouent un rôle crucial dans la prise en charge. L'apport de compléments alimentaires riches en vitamines et minéraux aide à stimuler le système immunitaire et favorise la récupération [8]. Certains éleveurs utilisent également des probiotiques pour restaurer l'équilibre de la flore intestinale.
D'ailleurs, les nouvelles approches thérapeutiques de 2024 incluent l'utilisation d'immunomodulateurs naturels et de phytothérapie, dans le cadre de la réduction de l'usage des antibiotiques [5]. Ces alternatives prometteuses font l'objet d'études approfondies.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024 marque un tournant dans la recherche sur la maladie de l'amaigrissement du porcelet avec l'émergence de nouvelles approches thérapeutiques prometteuses. Le syndrome de défaillance périnatale (PFTS), récemment décrit, ouvre de nouvelles perspectives de compréhension et de traitement [1].
Les innovations les plus remarquables concernent le développement de vaccins de nouvelle génération ciblant simultanément plusieurs variants du circovirus. Ces vaccins multivalents, actuellement en phase d'essais cliniques, promettent une protection élargie contre PCV-2, PCV-3 et d'autres variants émergents [2].
La recherche menée par des équipes internationales, notamment celle dirigée par Laurel EK Serieys, explore l'utilisation de thérapies géniques pour renforcer l'immunité naturelle des porcelets [3]. Ces approches révolutionnaires pourraient transformer la prévention de cette pathologie dans les années à venir.
Parallèlement, l'initiative des pays du G7 pour la récupération animale sans antibiotiques influence directement le développement de nouvelles stratégies thérapeutiques [5]. Cette démarche encourage l'innovation vers des solutions plus durables et respectueuses de l'environnement.
Les techniques de diagnostic évoluent également rapidement. Les nouveaux tests de détection multiplex permettent désormais d'identifier simultanément plusieurs agents pathogènes en moins de deux heures, révolutionnant la prise en charge précoce [4]. Cette rapidité diagnostique constitue un atout majeur pour limiter la propagation de la maladie.
Vivre au Quotidien avec la Maladie de l'amaigrissement du porcelet
Gérer un élevage touché par la maladie de l'amaigrissement du porcelet demande une adaptation constante des pratiques quotidiennes. Les éleveurs doivent développer une vigilance accrue dans l'observation de leurs animaux, particulièrement pendant la période critique du sevrage [12].
La mise en place de protocoles sanitaires renforcés devient indispensable. Cela inclut la désinfection régulière des locaux, la gestion rigoureuse des flux d'animaux et l'isolement immédiat des sujets suspects [13]. Ces mesures, bien qu'contraignantes, s'avèrent essentielles pour limiter la propagation virale.
L'aspect nutritionnel nécessite également une attention particulière. Les porcelets à risque bénéficient d'une alimentation enrichie en vitamines et minéraux, parfois complétée par des additifs spécifiques pour stimuler leur immunité [8]. Cette approche nutritionnelle ciblée peut faire la différence dans l'évolution de la maladie.
Mais vivre avec cette pathologie, c'est aussi accepter une certaine incertitude économique. Les éleveurs doivent prévoir des marges de sécurité financières pour faire face aux pertes potentielles et aux coûts supplémentaires liés aux traitements et à la prévention.
Heureusement, le soutien de la filière porcine française s'organise progressivement. Des programmes d'accompagnement technique et financier se développent pour aider les éleveurs à traverser ces difficultés [7]. Cette solidarité professionnelle constitue un atout précieux dans la lutte contre cette pathologie.
Les Complications Possibles
La maladie de l'amaigrissement du porcelet peut entraîner diverses complications qui aggravent considérablement le pronostic des animaux atteints. L'immunodépression induite par le circovirus constitue la complication la plus préoccupante, rendant les porcelets vulnérables à de multiples infections secondaires [12].
Les infections bactériennes secondaires représentent une complication fréquente et redoutable. Streptococcus suis, Haemophilus parasuis et diverses entérobactéries profitent de l'affaiblissement immunitaire pour coloniser l'organisme [13]. Ces surinfections peuvent rapidement conduire à des septicémies fatales.
Au niveau respiratoire, l'association avec d'autres virus comme celui du SRRP (syndrome reproducteur et respiratoire porcin) crée des complexes pathologiques particulièrement sévères [1]. Cette co-infection multiplie par trois le risque de mortalité selon les dernières études.
Les complications digestives ne sont pas rares non plus. L'atteinte de la muqueuse intestinale favorise le développement de diarrhées chroniques et de malabsorption, aggravant encore le retard de croissance [2]. Ces troubles digestifs persistent souvent plusieurs semaines après la phase aiguë.
Enfin, certains porcelets développent des lésions cutanées caractéristiques, notamment des dermatites et des nécroses localisées. Ces manifestations cutanées, bien que moins graves, constituent des portes d'entrée pour d'autres agents pathogènes [8].
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de la maladie de l'amaigrissement du porcelet varie considérablement selon plusieurs facteurs, mais reste globalement réservé en l'absence de prise en charge adaptée. Le taux de mortalité peut atteindre 15 à 20% dans les élevages non vaccinés, selon les données de l'ANSES [13].
L'âge au moment de l'infection influence directement l'évolution de la maladie. Les porcelets infectés avant 8 semaines présentent un pronostic plus sombre, avec un taux de récupération complète inférieur à 40% [12]. En revanche, les animaux plus âgés montrent une meilleure capacité de résistance.
La précocité du diagnostic constitue un facteur pronostique déterminant. Une détection rapide du virus et la mise en place immédiate de mesures thérapeutiques peuvent améliorer significativement les chances de survie [1]. Les élevages disposant d'un suivi vétérinaire régulier affichent des taux de mortalité réduits de 60%.
Cependant, même les porcelets qui survivent à l'infection conservent souvent des séquelles à long terme. Leur croissance reste ralentie, et leur conversion alimentaire demeure moins efficace que celle des animaux sains [2]. Ces conséquences économiques persistent généralement jusqu'à l'abattage.
Heureusement, les innovations thérapeutiques récentes permettent d'envisager un avenir plus optimiste. Les nouveaux protocoles vaccinaux et les approches préventives intégrées laissent espérer une amélioration notable du pronostic dans les années à venir [5].
Peut-on Prévenir la Maladie de l'amaigrissement du porcelet ?
La prévention de la maladie de l'amaigrissement du porcelet repose sur une approche multifactorielle qui combine vaccination, biosécurité et optimisation des maladies d'élevage. La vaccination préventive des truies gestantes ou des porcelets constitue la mesure la plus efficace actuellement disponible [12].
Les protocoles vaccinaux modernes atteignent une efficacité de 85 à 95% dans la prévention de la maladie clinique. Cette vaccination peut s'effectuer selon deux stratégies : l'immunisation des truies pour transmettre une immunité passive aux porcelets, ou la vaccination directe des jeunes animaux [13].
Mais la vaccination seule ne suffit pas. Les mesures de biosécurité jouent un rôle fondamental dans la prévention. Cela inclut le contrôle des entrées d'animaux, la quarantaine systématique des nouveaux arrivants et la désinfection régulière des installations [1].
L'optimisation des maladies d'élevage contribue également à la prévention. Une densité d'animaux appropriée, une ventilation efficace et une gestion du stress permettent de réduire significativement les risques d'infection [8]. Les élevages respectant ces bonnes pratiques présentent une incidence réduite de 40%.
Les nouvelles approches préventives de 2024 intègrent des concepts innovants comme l'utilisation de probiotiques spécifiques et d'immunostimulants naturels [5]. Ces stratégies alternatives s'inscrivent dans une démarche de réduction de l'usage des antibiotiques tout en maintenant une protection efficace.
Recommandations des Autorités de Santé
L'ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation) a établi des recommandations précises pour la gestion de la maladie de l'amaigrissement du porcelet dans les élevages français. Ces directives officielles constituent le référentiel pour tous les professionnels de la filière porcine [13].
La surveillance épidémiologique représente un pilier central de ces recommandations. L'ANSES préconise un dépistage systématique dans tous les élevages présentant des signes cliniques évocateurs, avec déclaration obligatoire des cas confirmés [12]. Cette surveillance permet un suivi précis de l'évolution de la maladie sur le territoire national.
Concernant la vaccination, les autorités recommandent l'utilisation exclusive de vaccins homologués selon un protocole strict défini par l'Agence nationale du médicament vétérinaire [13]. Ces vaccins doivent être administrés par un vétérinaire ou sous sa responsabilité directe.
Les mesures de biosécurité font l'objet de recommandations détaillées. L'ANSES insiste particulièrement sur l'importance du nettoyage-désinfection des véhicules de transport et la mise en place de sas sanitaires dans les élevages à risque [1].
D'ailleurs, les nouvelles directives de 2024 intègrent les recommandations européennes sur la réduction de l'usage des antibiotiques [5]. Cette évolution réglementaire encourage le développement d'alternatives thérapeutiques plus durables et respectueuses de l'environnement.
Ressources et Associations de Patients
Bien que la maladie de l'amaigrissement du porcelet concerne principalement les professionnels de l'élevage, plusieurs organismes proposent un accompagnement et des ressources pour les éleveurs confrontés à cette pathologie. La Fédération Nationale Porcine (FNP) constitue le premier interlocuteur pour obtenir des informations et un soutien technique [7].
Les Groupements de Défense Sanitaire (GDS) départementaux jouent un rôle crucial dans l'accompagnement des éleveurs. Ces structures proposent des formations spécialisées, des conseils personnalisés et parfois une aide financière pour la mise en place de mesures préventives [8].
L'Institut Français du Porc (IFIP) met à disposition des éleveurs une documentation technique complète et régulièrement mise à jour. Leurs guides pratiques détaillent les bonnes pratiques de prévention et de gestion de la maladie [12].
Au niveau européen, l'European Association of Porcine Health Management propose des ressources en plusieurs langues et facilite les échanges d'expériences entre éleveurs de différents pays. Cette dimension internationale enrichit considérablement les approches thérapeutiques disponibles.
Enfin, les chambres d'agriculture régionales organisent régulièrement des journées d'information et des formations continues sur cette pathologie. Ces événements permettent aux éleveurs de rester informés des dernières évolutions scientifiques et réglementaires [7].
Nos Conseils Pratiques
Face à la maladie de l'amaigrissement du porcelet, l'adoption de bonnes pratiques peut faire toute la différence. Notre premier conseil concerne l'observation quotidienne des animaux : prenez le temps d'examiner attentivement vos porcelets, particulièrement pendant les deux semaines suivant le sevrage [12].
Établissez un carnet de suivi détaillé pour chaque lot de porcelets. Notez les poids, l'état général, l'appétit et tout comportement anormal. Cette traçabilité vous permettra de détecter précocement les premiers signes de la maladie [13].
Concernant l'alimentation, privilégiez des aliments de haute qualité enrichis en vitamines et minéraux pendant la période critique du sevrage. N'hésitez pas à fractionner les repas pour faciliter la digestion et réduire le stress alimentaire [8].
La gestion de l'environnement mérite une attention particulière. Maintenez une température stable entre 26 et 28°C dans les premières semaines post-sevrage, et assurez-vous d'une ventilation efficace sans courants d'air directs [1].
Enfin, développez une relation de confiance avec votre vétérinaire. N'attendez pas que les symptômes s'aggravent pour le consulter : un diagnostic précoce améliore considérablement les chances de succès thérapeutique. La prévention reste toujours plus économique que le traitement [5].
Quand Consulter un Médecin ?
Dans le contexte de l'élevage porcin, savoir quand faire appel au vétérinaire constitue une compétence essentielle pour limiter l'impact de la maladie de l'amaigrissement du porcelet. Consultez immédiatement dès l'apparition des premiers signes de retard de croissance chez plusieurs porcelets d'un même lot [12].
Certains signaux d'alarme nécessitent une intervention vétérinaire urgente : une mortalité anormale (supérieure à 2% par semaine), l'apparition de troubles respiratoires chez plusieurs animaux, ou la présence de porcelets apathiques refusant de s'alimenter [13].
N'attendez pas non plus si vous observez des symptômes digestifs persistants comme des diarrhées chroniques ou des vomissements répétés. Ces signes peuvent indiquer une complication de la maladie nécessitant un traitement spécifique [1].
La consultation préventive s'avère également judicieuse. Programmez des visites de routine avec votre vétérinaire, particulièrement pendant les périodes à risque comme le sevrage ou l'introduction de nouveaux animaux [8].
Enfin, sollicitez un avis vétérinaire avant toute modification importante de vos pratiques d'élevage. Le professionnel pourra vous conseiller sur l'adaptation de votre protocole sanitaire et l'optimisation de vos mesures préventives [5]. Cette approche proactive permet souvent d'éviter l'apparition de la maladie.
Questions Fréquentes
La maladie de l'amaigrissement du porcelet est-elle transmissible à l'homme ?Non, cette pathologie est spécifique aux porcs et ne présente aucun risque de transmission à l'homme. Le circovirus porcin ne peut pas infecter les humains [12].
Combien de temps dure l'immunité après vaccination ?
L'immunité vaccinale dure généralement 6 à 12 mois selon le type de vaccin utilisé. Une revaccination annuelle est souvent recommandée [13].
Peut-on consommer la viande de porcs guéris ?
Oui, après respect des délais d'attente réglementaires pour les médicaments utilisés. La viande ne présente aucun danger pour la consommation humaine [1].
Quel est le coût moyen du traitement ?
Le coût varie selon la taille de l'élevage, mais il faut compter environ 15 à 25 euros par porcelet pour un protocole complet incluant vaccination et soins [8].
La maladie peut-elle réapparaître dans un élevage assaini ?
Oui, une réintroduction du virus reste possible par de nouveaux animaux ou une contamination environnementale. D'où l'importance du maintien des mesures préventives [5].
Questions Fréquentes
La maladie de l'amaigrissement du porcelet est-elle transmissible à l'homme ?
Non, cette pathologie est spécifique aux porcs et ne présente aucun risque de transmission à l'homme. Le circovirus porcin ne peut pas infecter les humains.
Combien de temps dure l'immunité après vaccination ?
L'immunité vaccinale dure généralement 6 à 12 mois selon le type de vaccin utilisé. Une revaccination annuelle est souvent recommandée.
Peut-on consommer la viande de porcs guéris ?
Oui, après respect des délais d'attente réglementaires pour les médicaments utilisés. La viande ne présente aucun danger pour la consommation humaine.
Quel est le coût moyen du traitement ?
Le coût varie selon la taille de l'élevage, mais il faut compter environ 15 à 25 euros par porcelet pour un protocole complet incluant vaccination et soins.
La maladie peut-elle réapparaître dans un élevage assaini ?
Oui, une réintroduction du virus reste possible par de nouveaux animaux ou une contamination environnementale. D'où l'importance du maintien des mesures préventives.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Periweaning failure to thrive syndrome (PFTS). Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [2] Detection of porcine circovirus type 2 (PCV-2) and .... Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [3] Laurel EK Serieys PhD Conservation scientist at Panthera. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [4] M Contrant, C Bernard. Description du premier cas d'identification d'un nouveau circovirus porcin, le PCV3, en France. 2022.Lien
- [5] B Andriy-Igor, K Olena. VERS L'FARM INITIATIVE DES PAYS DU G7: RÉCUPÉRATION DE LA ANIMALE SANS UTILISATION D'ANTIBIOTIQUES. 2022.Lien
- [7] M Delsart, C Belloc. L'enseignement vétérinaire face à l'évolution de la société et du métier de vétérinaire dans la filière porcine. 2022.Lien
- [8] KG Somenutse, AA Bankolé. Guide de bonnes pratiques d'élevage, de transport, de commercialisation et d'abattage des porcs. 2022.Lien
- [12] Maladie D'Amaigrissement Du Porcelet (MAP). Zoetis France.Lien
- [13] La maladie d'amaigrissement du porcelet - ANSES.Lien
Publications scientifiques
- Description du premier cas d'identification d'un nouveau circovirus porcin, le PCV3, en France (2022)
- [PDF][PDF] VERS L'FARM INITIATIVE DES PAYS DU G7: RÉCUPÉRATION DE LA ANIMALE SANS UTILISATION D'ANTIBIOTIQUES (2022)2 citations[PDF]
- [PDF][PDF] LA «LYSOGENIE» DU VIRUS DE LA PESTE PORCINE AFRICAINE COMME UN MODÈLE COMMUTATION DE DUN PROCESSUS ÉPIDÉMIQUE À UN … (2023)1 citations
- L'enseignement vétérinaire face à l'évolution de la société et du métier de vétérinaire dans la filière porcine (2022)[PDF]
- [LIVRE][B] Guide de bonnes pratiques d'élevage, de transport, de commercialisation et d'abattage des porcs (2022)
Ressources web
- Maladie D'Amaigrissement Du Porcelet (MAP) (www2.zoetis.fr)
Leurs poils deviennent rêches, leur peau pâlit et ils présentent parfois un ictère. Des symptômes respiratoires et des diarrhées peuvent également être observés ...
- La maladie d'amaigrissement du porcelet - Anses (anses.fr)
9 avr. 2025 — Touchant les porcelets âgés de 7 à 15 semaines, la maladie animale se manifeste sous la forme de fièvres et de pertes d'appétit. Ces signes sont ...
- Maladie d'amaigrissement du porcelet (MAP): suivi - DUMAS (dumas.ccsd.cnrs.fr)
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- La Maladie de l'Amaigrissement du Porcelet (MAP) (journees-recherche-porcine.com)
de I CORRÉGÉ · Cité 33 fois — Malgré des lésions à l'autopsie et des signes cliniques très évocateurs de MAP, le diagnostic de certitude de la MAP au niveau d'un individu ne pouvant être ...
- LA MALADIE DE L'AMAIGRISSEMENT DU PORCELET - Thèses (theses.vet-alfort.fr)
LISTE DES ABREVIATIONS UTILISEES ET LEUR SIGNIFICATION. MAP. : Maladie de l'Amaigrissement du Porcelet. PMWS. : Post-weaning Multisystemic Wasting Syndrome.

- Consultation remboursable *
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.