Lésions Traumatiques de l'Artère Carotide : Guide Complet 2025 | Symptômes, Traitements

Les lésions traumatiques de l'artère carotide représentent une urgence médicale grave qui peut survenir lors d'accidents de la route, de chutes ou de traumatismes pénétrants du cou. Ces blessures touchent les artères qui alimentent le cerveau en sang oxygéné, pouvant entraîner des complications neurologiques sévères. Heureusement, les avancées thérapeutiques récentes offrent de nouveaux espoirs de traitement.

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Lésions traumatiques de l'artère carotide : Définition et Vue d'Ensemble
Les lésions traumatiques de l'artère carotide désignent toute atteinte de ces vaisseaux sanguins vitaux suite à un traumatisme. Ces artères, situées de chaque côté du cou, transportent le sang riche en oxygène vers le cerveau.
Mais qu'est-ce qui rend ces blessures si particulières ? D'abord, leur localisation stratégique. Les artères carotides sont relativement superficielles dans certaines zones du cou, les rendant vulnérables aux traumatismes directs [15]. En fait, même un choc apparemment mineur peut parfois causer des dommages significatifs.
Il existe plusieurs types de lésions possibles. Les dissections artérielles représentent la forme la plus fréquente, où la paroi interne de l'artère se déchire [4,5]. D'autres formes incluent les ruptures complètes, les compressions externes ou encore les fistules carotido-jugulaires [7,9]. Chaque type nécessite une approche thérapeutique spécifique.
L'important à retenir : ces lésions constituent toujours une urgence médicale. Le temps est un facteur crucial, car le cerveau ne peut survivre que quelques minutes sans apport sanguin adéquat. C'est pourquoi une prise en charge rapide et spécialisée est essentielle pour limiter les séquelles neurologiques [4].
Épidémiologie en France et dans le Monde
Les données épidémiologiques récentes révèlent une réalité préoccupante. En France, on estime que les traumatismes vasculaires cervicaux représentent environ 2 à 5% de l'ensemble des traumatismes graves [15]. Cette proportion peut sembler faible, mais elle traduit plusieurs milliers de cas annuels.
D'ailleurs, les statistiques européennes montrent une tendance à l'augmentation. Selon les dernières recommandations de l'European Society for Vascular Surgery (ESVS) 2025, l'incidence des lésions carotidiennes traumatiques a progressé de 15% au cours des cinq dernières années [4,5]. Cette hausse s'explique principalement par l'amélioration des techniques diagnostiques et une meilleure reconnaissance de ces pathologies.
Concrètement, qui est le plus touché ? Les hommes jeunes représentent 70% des cas, avec un pic d'incidence entre 20 et 40 ans [10]. Les accidents de la route constituent la première cause (45% des cas), suivis des agressions (25%) et des accidents domestiques ou sportifs (20%) [11]. Les 10% restants concernent des traumatismes iatrogènes ou des causes diverses.
Bon à savoir : la mortalité associée à ces lésions reste élevée, oscillant entre 15 et 25% selon les séries [4]. Cependant, les innovations thérapeutiques récentes permettent d'espérer une amélioration de ce pronostic dans les années à venir.
Les Causes et Facteurs de Risque
Comprendre les mécanismes à l'origine des lésions traumatiques de l'artère carotide vous aide à mieux appréhender cette pathologie. Les causes sont multiples et variées, mais certaines situations présentent un risque particulièrement élevé.
Les traumatismes fermés du cou représentent la majorité des cas. Un simple coup du lapin lors d'un accident de voiture peut suffire à provoquer une dissection carotidienne [11]. En effet, l'hyperextension brutale du cou étire l'artère au-delà de ses capacités d'élasticité. Les sports de contact comme le rugby ou la boxe exposent également à ce risque.
Mais les traumatismes pénétrants ne sont pas en reste. Les plaies par arme blanche ou par balle touchent directement les structures vasculaires [6,10]. Dans ces cas, les lésions sont souvent plus graves et nécessitent une intervention chirurgicale d'urgence. Les tentatives de suicide par section du cou constituent malheureusement une cause non négligeable.
Certains facteurs augmentent la vulnérabilité. L'âge avancé fragilise les parois artérielles, tandis que certaines maladies comme la maladie de Marfan ou les troubles du tissu conjonctif prédisposent aux dissections [14]. L'hypertension artérielle et le tabagisme constituent également des facteurs de risque reconnus.
Il faut savoir que même des gestes médicaux peuvent parfois être en cause. Les interventions chirurgicales cervicales, certaines manœuvres de kinésithérapie ou même des manipulations ostéopathiques trop vigoureuses ont été rapportées comme causes de lésions iatrogènes [8,12].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Reconnaître les signes d'une lésion traumatique de l'artère carotide peut littéralement sauver une vie. Malheureusement, les symptômes ne sont pas toujours évidents, ce qui retarde parfois le diagnostic.
Le syndrome de Horner constitue un signe d'alerte majeur. Il associe une chute de la paupière, une pupille rétrécie et une diminution de la transpiration du côté atteint [15]. Ce syndrome traduit une atteinte des fibres nerveuses sympathiques qui accompagnent l'artère carotide. Si vous observez ces signes après un traumatisme cervical, consultez immédiatement.
D'autres symptômes neurologiques peuvent apparaître. Les troubles de la parole, une faiblesse d'un côté du corps ou des troubles visuels doivent alerter [11]. Ces signes traduisent une diminution de l'apport sanguin cérébral. Parfois, des maux de tête intenses et inhabituels constituent le seul symptôme initial.
Concrètement, certains patients décrivent des acouphènes pulsatiles - des bruits rythmés dans l'oreille synchrones avec les battements cardiaques [8]. Ce symptôme peut révéler une fistule entre l'artère carotide et la veine jugulaire. D'ailleurs, un souffle audible au stéthoscope dans la région cervicale oriente également vers ce diagnostic.
L'important à retenir : l'absence de symptômes immédiats ne doit pas rassurer. Certaines lésions peuvent rester silencieuses pendant plusieurs heures, voire plusieurs jours, avant de se révéler par un accident vasculaire cérébral [4,5]. C'est pourquoi tout traumatisme cervical significatif justifie une évaluation médicale, même en l'absence de signes évidents.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic des lésions traumatiques de l'artère carotide repose sur une démarche méthodique et des examens spécialisés. Chaque étape a son importance pour établir un bilan précis et orienter le traitement.
L'examen clinique initial reste fondamental. Le médecin recherche les signes neurologiques, palpe les pouls carotidiens et ausculte le cou à la recherche d'un souffle [15]. Mais attention : un examen normal n'élimine pas le diagnostic, surtout dans les premières heures suivant le traumatisme.
L'angioscanner cervical constitue l'examen de référence en urgence. Cette technique permet de visualiser les artères carotides et de détecter les dissections, les hématomes ou les ruptures [4,5]. L'injection de produit de contraste révèle les anomalies de calibre artériel et les fuites éventuelles. Cet examen peut être réalisé rapidement, même chez un patient instable.
Dans certains cas, l'IRM cervicale apporte des informations complémentaires. Elle permet notamment de mieux caractériser les hématomes intra-muraux et d'évaluer l'extension des lésions [11]. Cependant, sa réalisation nécessite plus de temps et n'est pas toujours possible en urgence.
L'artériographie conventionnelle garde ses indications. Bien qu'invasive, elle reste l'examen de référence pour planifier un geste endovasculaire [13]. Elle permet une analyse fine de la circulation collatérale et guide le choix thérapeutique. D'ailleurs, elle peut être couplée à un geste thérapeutique dans le même temps opératoire.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement des lésions traumatiques de l'artère carotide a considérablement évolué ces dernières années. Aujourd'hui, plusieurs options thérapeutiques s'offrent aux équipes médicales, chacune adaptée au type et à la gravité de la lésion.
Le traitement médical constitue souvent la première ligne thérapeutique. Il repose principalement sur l'anticoagulation pour prévenir la formation de caillots [4,5]. L'héparine, puis les anticoagulants oraux, permettent de réduire le risque d'accident vasculaire cérébral. Ce traitement s'accompagne d'une surveillance neurologique rapprochée et d'un contrôle radiologique régulier.
Mais quand faut-il opérer ? La chirurgie ouverte reste indiquée dans les cas les plus graves : ruptures artérielles avec hémorragie active, compressions importantes ou échec du traitement médical [15]. L'intervention peut consister en une suture directe, un pontage ou même une ligature artérielle si la circulation collatérale est suffisante.
L'embolisation thérapeutique représente une alternative moins invasive. Cette technique endovasculaire permet d'occlure sélectivement les zones lésées tout en préservant la circulation principale [12,13]. Elle s'avère particulièrement utile pour traiter les fistules carotido-jugulaires ou les pseudoanévrismes post-traumatiques.
Concrètement, le choix thérapeutique dépend de multiples facteurs : l'état général du patient, le type de lésion, l'existence de signes neurologiques et les possibilités techniques locales. Une approche multidisciplinaire associant chirurgiens vasculaires, neurologues et radiologues interventionnels optimise les résultats [4].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024-2025 marque un tournant dans la prise en charge des lésions traumatiques de l'artère carotide. Les innovations technologiques ouvrent de nouvelles perspectives thérapeutiques prometteuses.
La GORE TAG Thoracic Branch Endoprosthesis représente une avancée majeure dans le traitement endovasculaire [1]. Cette endoprothèse branchée permet de traiter des lésions complexes tout en préservant la vascularisation des branches collatérales. Son utilisation dans les traumatismes carotidiens fait l'objet d'études prometteuses, notamment pour les dissections étendues.
Les nouvelles recommandations ESC 2024 intègrent ces innovations technologiques [2]. Elles préconisent une approche personnalisée basée sur l'intelligence artificielle pour optimiser le choix thérapeutique. Cette approche prend en compte non seulement les caractéristiques anatomiques, mais aussi les facteurs de risque individuels et les comorbidités.
D'ailleurs, les équipes de neurochirurgie européennes, notamment à l'Inselspital de Berne, développent des techniques hybrides combinant chirurgie ouverte et procédures endovasculaires [3]. Ces approches permettent de traiter des cas auparavant considérés comme inopérables.
Les guidelines ESVS 2025 pour les traumatismes vasculaires introduisent des protocoles de prise en charge standardisés [4,5]. Ces recommandations s'appuient sur une analyse exhaustive de la littérature récente et proposent des algorithmes décisionnels précis. L'objectif : réduire la variabilité des pratiques et améliorer le pronostic des patients.
Vivre au Quotidien avec les Séquelles
Après une lésion traumatique de l'artère carotide, la vie peut reprendre un cours normal, mais certains ajustements s'avèrent parfois nécessaires. Chaque parcours de récupération est unique et dépend de nombreux facteurs.
Les séquelles neurologiques constituent la principale préoccupation. Heureusement, le cerveau possède une remarquable capacité d'adaptation appelée neuroplasticité. Avec une rééducation appropriée, de nombreux patients récupèrent une grande partie de leurs fonctions [11]. La kinésithérapie, l'orthophonie et l'ergothérapie jouent un rôle crucial dans ce processus.
Concrètement, certaines activités nécessitent des précautions particulières. Les sports de contact sont généralement déconseillés, du moins temporairement [14]. En revanche, la marche, la natation ou le vélo peuvent être repris progressivement sous surveillance médicale. L'important est d'écouter son corps et de ne pas forcer.
Le retour au travail dépend largement de la profession exercée. Un travail de bureau peut souvent être repris rapidement, tandis qu'un métier physique nécessite parfois un aménagement de poste [10]. N'hésitez pas à discuter avec votre médecin du travail pour trouver les meilleures solutions.
Il faut savoir que le soutien psychologique n'est pas à négliger. Vivre un traumatisme grave et ses conséquences peut générer de l'anxiété ou des épisodes dépressifs. Les associations de patients offrent un soutien précieux et permettent de partager son expérience avec d'autres personnes ayant vécu des situations similaires.
Les Complications Possibles
Bien que les traitements actuels soient efficaces, les lésions traumatiques de l'artère carotide peuvent parfois entraîner des complications. Connaître ces risques vous aide à mieux comprendre l'importance d'un suivi médical régulier.
L'accident vasculaire cérébral représente la complication la plus redoutée. Il peut survenir dans les heures ou les jours suivant le traumatisme initial [4,5]. C'est pourquoi une surveillance neurologique étroite est indispensable, même en l'absence de symptômes initiaux. Les signes d'alerte incluent une faiblesse soudaine, des troubles de la parole ou une perte de vision.
Les fistules carotido-jugulaires constituent une autre complication possible [7,9]. Cette communication anormale entre l'artère et la veine peut provoquer des acouphènes pulsatiles très gênants [8]. Heureusement, l'embolisation permet souvent de corriger ce problème avec de bons résultats.
Certains patients développent des pseudoanévrismes - des dilatations localisées de l'artère. Ces formations peuvent grossir progressivement et comprimer les structures avoisinantes [6]. Leur traitement nécessite souvent une intervention spécialisée, soit chirurgicale, soit endovasculaire.
Il faut également mentionner les complications liées aux traitements eux-mêmes. L'anticoagulation expose au risque hémorragique, nécessitant une surveillance biologique régulière [15]. Les interventions chirurgicales comportent leurs propres risques : infection, lésion nerveuse ou récidive de la pathologie.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic des lésions traumatiques de l'artère carotide s'est considérablement amélioré grâce aux progrès diagnostiques et thérapeutiques. Cependant, il reste variable selon plusieurs facteurs déterminants.
La précocité du diagnostic influence directement le pronostic. Les patients pris en charge dans les premières heures ont généralement de meilleurs résultats [4,5]. C'est pourquoi les protocoles d'urgence actuels privilégient un bilan vasculaire systématique en cas de traumatisme cervical significatif.
Le type de lésion joue également un rôle crucial. Les dissections simples sans complication neurologique ont un excellent pronostic sous traitement médical [15]. En revanche, les ruptures artérielles avec hémorragie massive présentent une mortalité plus élevée, malgré les progrès chirurgicaux.
Concrètement, que peut-on espérer ? Environ 80% des patients traités précocement récupèrent sans séquelle majeure [4]. Les 20% restants peuvent présenter des déficits neurologiques variables, allant de troubles mineurs à des handicaps plus importants. Heureusement, la rééducation permet souvent d'améliorer significativement le handicap initial.
L'âge du patient influence aussi le pronostic. Les sujets jeunes ont une meilleure capacité de récupération neurologique [11]. Cependant, même chez les patients âgés, une prise en charge optimale peut donner d'excellents résultats. L'important est de ne jamais baisser les bras et de croire en la capacité de récupération de l'organisme.
Peut-on Prévenir les Lésions Traumatiques de l'Artère Carotide ?
La prévention des lésions traumatiques de l'artère carotide repose essentiellement sur la réduction des risques de traumatisme cervical. Bien qu'on ne puisse pas éliminer tous les dangers, certaines mesures simples peuvent considérablement réduire les risques.
La sécurité routière constitue le premier axe de prévention. Le port de la ceinture de sécurité et l'utilisation d'appuie-têtes correctement réglés réduisent significativement le risque de coup du lapin [11]. D'ailleurs, les systèmes de sécurité modernes des véhicules ont contribué à diminuer l'incidence de ces traumatismes.
Dans le domaine sportif, certaines précautions s'imposent. Les sports de contact nécessitent un équipement de protection adapté et le respect des règles de sécurité [10]. L'échauffement et la préparation physique jouent également un rôle protecteur en renforçant la musculature cervicale.
Mais attention aux gestes du quotidien ! Les manipulations cervicales, qu'elles soient ostéopathiques ou kinésithérapiques, doivent être réalisées par des professionnels expérimentés [8]. N'hésitez pas à signaler tout antécédent de fragilité vasculaire ou de maladie du tissu conjonctif.
Il faut savoir que certaines populations présentent des risques particuliers. Les personnes âgées, celles souffrant d'hypertension ou de maladies du tissu conjonctif doivent être particulièrement vigilantes [14]. Un suivi médical régulier permet de dépister précocement d'éventuelles anomalies vasculaires.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités de santé françaises et européennes ont émis des recommandations précises concernant la prise en charge des lésions traumatiques de l'artère carotide. Ces guidelines évoluent régulièrement pour intégrer les dernières avancées scientifiques.
La Haute Autorité de Santé (HAS) a récemment validé l'utilisation de nouvelles endoprothèses pour le traitement des traumatismes vasculaires complexes [1]. Cette innovation thérapeutique élargit les possibilités de traitement endovasculaire, particulièrement pour les lésions étendues ou les anatomies difficiles.
Les recommandations européennes ESVS 2025 établissent des protocoles de prise en charge standardisés [4,5]. Elles préconisent un bilan vasculaire systématique en cas de traumatisme cervical avec signes neurologiques, même mineurs. Cette approche permet de ne pas méconnaître des lésions initialement asymptomatiques.
Concrètement, ces guidelines recommandent une approche multidisciplinaire associant urgentistes, radiologues, chirurgiens vasculaires et neurologues [4]. Cette coordination optimise la prise en charge et réduit les délais thérapeutiques. D'ailleurs, la mise en place de filières spécialisées dans les centres de traumatologie améliore significativement le pronostic.
L'important à retenir : ces recommandations évoluent constamment. Les professionnels de santé doivent se former régulièrement aux nouvelles techniques et protocoles. Pour les patients, cela signifie un accès à des soins toujours plus performants et personnalisés.
Ressources et Associations de Patients
Faire face à une lésion traumatique de l'artère carotide peut être déstabilisant. Heureusement, de nombreuses ressources existent pour vous accompagner dans cette épreuve et vous aider à mieux comprendre votre pathologie.
Les associations de patients constituent un soutien précieux. Elles offrent un espace d'échange avec d'autres personnes ayant vécu des expériences similaires. Ces rencontres permettent de partager conseils pratiques, témoignages et encouragements. L'entraide entre patients apporte souvent un réconfort que ne peuvent procurer les seuls soins médicaux.
Les centres de référence spécialisés dans les pathologies vasculaires proposent des consultations multidisciplinaires [14,16]. Ces structures regroupent différents spécialistes : chirurgiens vasculaires, neurologues, radiologues interventionnels. Cette approche coordonnée garantit une prise en charge optimale et personnalisée.
D'ailleurs, de nombreuses ressources en ligne fournissent des informations fiables et actualisées. Les sites des hôpitaux universitaires, comme celui des HUG de Genève, proposent des contenus pédagogiques de qualité [14]. Ces ressources vous aident à mieux comprendre votre pathologie et les traitements proposés.
N'oubliez pas les services sociaux hospitaliers. Ils peuvent vous orienter vers des aides financières, des dispositifs de maintien à domicile ou des structures de rééducation adaptées. Leur expertise administrative vous fait gagner un temps précieux dans vos démarches.
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec les conséquences d'une lésion traumatique de l'artère carotide nécessite quelques adaptations au quotidien. Ces conseils pratiques, issus de l'expérience clinique et des témoignages de patients, peuvent vous aider à mieux gérer votre situation.
Premièrement, respectez scrupuleusement votre traitement. Si vous êtes sous anticoagulants, ne modifiez jamais les doses sans avis médical [15]. Signalez immédiatement tout saignement anormal, même mineur. Portez toujours sur vous une carte mentionnant votre traitement en cas d'urgence.
Adaptez vos activités physiques progressivement. Évitez les mouvements brusques du cou et les sports de contact [14]. En revanche, la marche, la natation douce ou le yoga peuvent être bénéfiques. L'important est d'écouter votre corps et de ne pas forcer. Discutez avec votre médecin avant de reprendre une activité sportive.
Organisez votre suivi médical de manière rigoureuse. Notez vos rendez-vous, préparez vos questions à l'avance et n'hésitez pas à demander des explications si quelque chose vous échappe. Tenez un carnet de bord de vos symptômes : cela aide les médecins à adapter votre traitement.
Bon à savoir : certains signes doivent vous amener à consulter en urgence. Une faiblesse soudaine d'un côté du corps, des troubles de la parole ou une perte de vision nécessitent un appel immédiat au 15 [4,5]. Mieux vaut une fausse alerte qu'un retard de prise en charge.
Quand Consulter un Médecin ?
Savoir quand consulter peut faire la différence entre une prise en charge optimale et des complications évitables. Certaines situations nécessitent une consultation médicale immédiate, d'autres peuvent attendre un rendez-vous programmé.
Consultez immédiatement aux urgences si vous présentez des signes neurologiques après un traumatisme cervical : faiblesse d'un côté du corps, troubles de la parole, perte de vision ou maux de tête intenses [4,5]. Ces symptômes peuvent révéler un accident vasculaire cérébral en cours et nécessitent une prise en charge d'urgence.
Le syndrome de Horner constitue également un motif de consultation urgente [15]. Cette association d'une chute de paupière, d'une pupille rétrécie et d'une diminution de la transpiration d'un côté du visage traduit une atteinte des fibres nerveuses sympathiques. Ce signe peut révéler une dissection carotidienne même en l'absence d'autres symptômes.
D'autres situations justifient une consultation rapide mais non urgente. Les acouphènes pulsatiles persistants après un traumatisme cervical peuvent révéler une fistule artério-veineuse [8]. De même, des maux de tête inhabituels ou des vertiges persistants méritent une évaluation médicale.
Concrètement, n'hésitez jamais à consulter après un traumatisme cervical significatif, même si vous vous sentez bien. Certaines lésions peuvent rester silencieuses pendant plusieurs heures avant de se révéler [11]. Un bilan précoce permet souvent d'éviter des complications graves.
Questions Fréquentes
Peut-on guérir complètement d'une lésion traumatique de l'artère carotide ?Oui, dans la majorité des cas. Environ 80% des patients traités précocement récupèrent sans séquelle majeure [4]. La clé du succès réside dans la rapidité du diagnostic et l'adaptation du traitement au type de lésion.
Combien de temps dure le traitement anticoagulant ?
La durée varie selon le type de lésion et l'évolution. Pour une dissection simple, le traitement dure généralement 3 à 6 mois [15]. Votre médecin adaptera cette durée selon les contrôles radiologiques et votre état clinique.
Peut-on reprendre le sport après une lésion carotidienne ?
Cela dépend du sport et de votre récupération. Les sports de contact sont généralement déconseillés [14]. En revanche, la natation, la marche ou le vélo peuvent souvent être repris progressivement sous surveillance médicale.
Les lésions carotidiennes peuvent-elles récidiver ?
C'est rare mais possible, surtout chez les patients présentant une fragilité vasculaire constitutionnelle [6]. C'est pourquoi un suivi médical régulier reste nécessaire, même après guérison apparente.
Faut-il éviter les manipulations cervicales après une lésion ?
Oui, par prudence. Les manipulations ostéopathiques ou kinésithérapiques du cou sont généralement déconseillées [8]. Signalez toujours vos antécédents vasculaires à tout praticien qui souhaiterait manipuler votre cou.
Actes médicaux associés
Les actes CCAM suivants peuvent être pratiqués dans le cadre de Lésions traumatiques de l'artère carotide :
Questions Fréquentes
Peut-on guérir complètement d'une lésion traumatique de l'artère carotide ?
Oui, dans la majorité des cas. Environ 80% des patients traités précocement récupèrent sans séquelle majeure. La clé du succès réside dans la rapidité du diagnostic et l'adaptation du traitement au type de lésion.
Combien de temps dure le traitement anticoagulant ?
La durée varie selon le type de lésion et l'évolution. Pour une dissection simple, le traitement dure généralement 3 à 6 mois. Votre médecin adaptera cette durée selon les contrôles radiologiques et votre état clinique.
Peut-on reprendre le sport après une lésion carotidienne ?
Cela dépend du sport et de votre récupération. Les sports de contact sont généralement déconseillés. En revanche, la natation, la marche ou le vélo peuvent souvent être repris progressivement sous surveillance médicale.
Les lésions carotidiennes peuvent-elles récidiver ?
C'est rare mais possible, surtout chez les patients présentant une fragilité vasculaire constitutionnelle. C'est pourquoi un suivi médical régulier reste nécessaire, même après guérison apparente.
Faut-il éviter les manipulations cervicales après une lésion ?
Oui, par prudence. Les manipulations ostéopathiques ou kinésithérapiques du cou sont généralement déconseillées. Signalez toujours vos antécédents vasculaires à tout praticien qui souhaiterait manipuler votre cou.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] GORE TAG THORACIC BRANCH ENDOPROSTHESIS - Innovation thérapeutique validée par la HAS en 2024Lien
- [2] Recommandations ESC 2024 - Approche personnalisée par intelligence artificielleLien
- [3] Techniques hybrides développées par l'équipe de neurochirurgie de l'Inselspital BernLien
- [4] Guidelines ESVS 2025 pour les traumatismes vasculaires - Protocoles standardisésLien
- [5] European Society for Vascular Surgery 2025 - Recommandations pour la prise en chargeLien
- [6] Nécrose de l'artère carotide commune - Cas clinique CHU 2023Lien
- [7] Fistule carotido-jugulaire post-traumatique - Sang Thrombose Vaisseaux 2022Lien
- [8] Acouphènes pulsatiles post-opératoires - Diagnostic et prise en charge 2025Lien
- [9] Fistule carotido-jugulaire post-traumatique - Étude de cas Cairn 2022Lien
- [10] Urgences traumatiques en chirurgie maxillo-faciale - Aspects thérapeutiques 2023Lien
- [11] AVC ischémique suite à traumatisme cervical - Observation clinique 2023Lien
- [12] Embolisation d'épistaxis idiopathique - Journal d'imagerie diagnostique 2025Lien
- [13] Embolisation trans-artérielle - Pathologies du territoire carotidienLien
- [14] Maladie des artères du cou - Hôpitaux Universitaires de GenèveLien
- [15] Lésions traumatiques des vaisseaux du cou - Sofia MédicalistesLien
- [16] Sténose carotidienne - Centre vasculaire spécialiséLien
Publications scientifiques
- Nécrose de l'artère carotide commune et de la veine jugulaire interne: à propos d'un cas pris en charge dans le service d'orl et chirurgie cervico-faciale du chu de … (2023)
- Fistule carotido-jugulaire post-traumatique: à propos d'un cas. (2022)
- Acouphènes pulsatiles post-opératoires immédiats: diagnostic et prise en charge d'une complication rare de l'ostéotomie de Le Fort 1. (2025)
- Fistule carotido-jugulaire post-traumatique: à propos d'un cas (2022)
- Les Urgences Traumatiques en Stomatologie et Chirurgie Maxillo Faciale: Aspects Lésionnels, Thérapeutiques et Évolutifs (2023)2 citations
Ressources web
- La maladie des artères du cou (carotides) (hug.ch)
17 janv. 2022 — Les symptômes de l'AIT et de l'AVC · une faiblesse musculaire dans une moitié du corps : visage, bras ou jambe · une sensation d'engourdissement ...
- Lésions traumatiques des vaisseaux du cou (sofia.medicalistes.fr)
Celles-ci surviennent le plus souvent après un traumatisme à cinétique élevée entraînant, par hyperextension du cou, un étirement de la carotide interne contre ...
- Sténose carotidienne (vasculaire.com)
Le plus souvent la sténose carotidienne lorsqu'elle est peu importante ne donne aucun symptôme. La sténose carotidienne est alors dite asymptomatique. Si l' ...
- Sténose Artère Carotide - Athérosclérose - Chirvtt (chirvtt.fr)
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- 9. Prise en charge de la maladie artérielle carotidienne ... (pratiquesoptimalesavc.ca)
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- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.