Insulinome : Symptômes, Diagnostic et Traitements - Guide Complet 2025

L'insulinome est une tumeur neuroendocrine rare du pancréas qui sécrète de l'insuline de façon excessive, provoquant des hypoglycémies sévères. Cette pathologie touche environ 1 à 4 personnes par million d'habitants en France [13,14]. Bien que rare, l'insulinome nécessite un diagnostic précoce et une prise en charge spécialisée pour éviter les complications graves.

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Insulinome : Définition et Vue d'Ensemble
L'insulinome est une tumeur bénigne dans 90% des cas qui se développe dans les cellules bêta du pancréas [13,14]. Cette pathologie appartient à la famille des tumeurs neuroendocrines pancréatiques.
Concrètement, cette tumeur produit de l'insuline de manière anarchique et excessive. Résultat ? Votre organisme se retrouve avec trop d'insuline dans le sang, ce qui fait chuter dangereusement votre taux de sucre [15]. C'est comme si votre pancréas avait perdu son système de régulation naturel.
L'important à retenir : l'insulinome est généralement de petite taille, souvent moins de 2 centimètres de diamètre. Mais ne vous y trompez pas, cette petite tumeur peut causer des symptômes très invalidants [13]. Heureusement, dans la grande majorité des cas, elle reste localisée et ne métastase pas.
D'ailleurs, il faut distinguer l'insulinome sporadique (isolé) de celui associé à la néoplasie endocrinienne multiple de type 1 (NEM1). Cette dernière forme représente environ 10% des cas et nécessite une surveillance particulière [6].
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, l'incidence de l'insulinome est estimée entre 1 et 4 cas par million d'habitants par an [13,15]. Cela représente environ 270 nouveaux cas diagnostiqués chaque année dans notre pays.
Cette pathologie touche préférentiellement les adultes entre 40 et 60 ans, avec une légère prédominance féminine (60% des cas) [14]. Mais attention, l'insulinome peut survenir à tout âge, y compris chez les enfants et les personnes âgées.
Au niveau mondial, les données épidémiologiques restent similaires. Les pays européens rapportent des incidences comparables, oscillant entre 0,5 et 5 cas par million d'habitants [13]. Cette variabilité s'explique en partie par les différences de moyens diagnostiques disponibles.
Bon à savoir : depuis 2020, on observe une amélioration du diagnostic précoce grâce aux nouvelles techniques d'imagerie. Le délai moyen entre l'apparition des premiers symptômes et le diagnostic est passé de 2-3 ans à environ 18 mois [3,4]. C'est un progrès considérable pour les patients !
Les projections pour 2025-2030 suggèrent une stabilité de l'incidence, mais une meilleure détection des formes asymptomatiques grâce aux examens de routine plus fréquents [1].
Les Causes et Facteurs de Risque
La cause exacte de l'insulinome reste largement méconnue dans la plupart des cas. On parle alors d'insulinome sporadique, qui représente 90% des situations [13,14].
Cependant, certains facteurs de risque ont été identifiés. Le principal est la néoplasie endocrinienne multiple de type 1 (NEM1), une maladie génétique héréditaire. Les patients atteints de NEM1 ont un risque significativement plus élevé de développer un insulinome [6]. Dans ce contexte, la surveillance régulière est cruciale.
D'autres syndromes génétiques rares peuvent également prédisposer à cette pathologie. Mais rassurez-vous, ces formes héréditaires restent exceptionnelles. La grande majorité des insulinomes surviennent de façon totalement imprévisible chez des personnes sans antécédents particuliers.
Il est important de noter qu'aucun facteur environnemental ou de mode de vie n'a été clairement associé au développement de l'insulinome [15]. Contrairement à d'autres cancers, le tabac, l'alcool ou l'alimentation ne semblent pas jouer de rôle déterminant.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes de l'insulinome sont directement liés aux hypoglycémies qu'il provoque. Ces épisodes peuvent être particulièrement trompeurs car ils ressemblent à bien d'autres troubles [5,10].
Les signes d'alarme les plus fréquents incluent des malaises matinaux, des sueurs froides inexpliquées, des tremblements et une sensation de faim intense. Vous pourriez également ressentir des palpitations, de l'anxiété ou des troubles de la concentration [13,14]. Ces symptômes surviennent typiquement à jeun ou plusieurs heures après un repas.
Mais attention, certains patients développent des symptômes neurologiques plus inquiétants. Confusion, troubles de la parole, voire convulsions peuvent survenir lors d'hypoglycémies sévères [5]. Ces manifestations nécessitent une prise en charge urgente.
L'important à retenir : ces symptômes s'améliorent rapidement après la prise de sucre. C'est ce qu'on appelle la "triade de Whipple" : symptômes d'hypoglycémie, glycémie basse confirmée biologiquement, et amélioration après correction de l'hypoglycémie [13].
Chez la femme enceinte, les hypoglycémies peuvent être particulièrement sévères et répétées, comme le rapportent des cas récents [5]. Cette situation nécessite une surveillance obstétricale renforcée.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de l'insulinome repose sur une démarche rigoureuse en plusieurs étapes. Première étape cruciale : confirmer l'hypoglycémie organique par des tests biologiques spécifiques [6,10].
Le test de référence reste le test de jeûne prolongé de 72 heures. Pendant cette épreuve, réalisée en milieu hospitalier, on surveille étroitement votre glycémie, votre insulinémie et votre peptide C [13,14]. L'objectif ? Reproduire les maladies qui déclenchent vos symptômes.
Une fois l'hypoglycémie organique confirmée, place à l'imagerie. Le scanner abdominal avec injection constitue l'examen de première intention. Mais ces tumeurs étant souvent très petites, l'IRM pancréatique peut s'avérer plus performante [8,9].
Innovation majeure 2024 : la TEP/TDM au 68Ga-NODAGA-EXENDINE-4 révolutionne la détection des insulinomes, particulièrement chez les patients avec NEM1 [9]. Cette technique d'imagerie fonctionnelle permet de localiser des tumeurs invisibles aux examens conventionnels.
En cas d'échec des examens non invasifs, l'échoendoscopie pancréatique reste une option précieuse. Cet examen permet de visualiser des lésions de quelques millimètres seulement [13]. Parfois, une exploration chirurgicale peut même être nécessaire pour localiser la tumeur.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement de référence de l'insulinome reste la chirurgie. Dans 90% des cas, l'exérèse complète de la tumeur permet une guérison définitive [13,14].
Plusieurs techniques chirurgicales sont possibles selon la localisation et la taille de la tumeur. L'énucléation simple convient pour les petites tumeurs bénignes éloignées du canal pancréatique principal. Pour les tumeurs plus volumineuses ou proches des structures vitales, une résection pancréatique partielle peut être nécessaire [3,4].
Bonne nouvelle : la chirurgie mini-invasive se développe rapidement. La laparoscopie permet aujourd'hui de traiter de nombreux insulinomes avec moins de douleurs post-opératoires et une récupération plus rapide [3]. Cette approche nécessite toutefois une expertise chirurgicale spécialisée.
Pour les patients non opérables ou en cas d'insulinome malin, des traitements médicaux existent. Le diazoxide reste le médicament de première ligne pour contrôler les hypoglycémies [13,14]. Les analogues de la somatostatine peuvent également être utiles dans certaines situations.
En cas d'insulinome métastatique, les options thérapeutiques incluent la chimiothérapie, les thérapies ciblées et parfois la radiothérapie interne vectorisée [7]. Ces traitements complexes nécessitent une prise en charge dans des centres spécialisés.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024 marque un tournant dans la prise en charge de l'insulinome avec plusieurs innovations prometteuses. La plus notable concerne le développement du RZ358 par Rezolute, qui vient d'obtenir l'autorisation FDA pour débuter une étude de phase 3 [2].
Ce nouveau médicament cible spécifiquement l'hyperinsulinisme tumoral et pourrait révolutionner le traitement des patients non opérables. Les premiers résultats suggèrent une efficacité remarquable sur le contrôle des hypoglycémies, avec moins d'effets secondaires que les traitements actuels [2].
Parallèlement, les techniques d'imagerie continuent de progresser. La TEP/TDM au 68Ga-NODAGA-EXENDINE-4 devient progressivement accessible dans les centres spécialisés français [9]. Cette innovation permet de détecter des insulinomes de moins de 5 mm, invisibles aux examens conventionnels.
En matière de chirurgie, 2024 voit l'émergence de la chirurgie robotique pour les résections pancréatiques complexes. Cette approche combine les avantages de la mini-invasion avec une précision chirurgicale accrue [3,4]. Les premiers retours d'expérience sont très encourageants.
Côté recherche fondamentale, de nouvelles voies thérapeutiques sont explorées. L'immunothérapie et les thérapies géniques font l'objet d'études précliniques prometteuses, particulièrement pour les formes malignes [3,4]. Ces approches pourraient voir le jour dans les prochaines années.
Vivre au Quotidien avec Insulinome
Vivre avec un insulinome non encore traité nécessite des adaptations importantes dans votre quotidien. L'objectif principal ? Prévenir les hypoglycémies sévères qui peuvent survenir à tout moment [13,14].
Côté alimentation, il est recommandé de fractionner vos repas en 5 à 6 prises par jour. Privilégiez les glucides complexes qui libèrent le sucre progressivement, et évitez les sucres rapides qui peuvent paradoxalement aggraver les hypoglycémies réactionnelles [15]. Ayez toujours sur vous des collations d'urgence.
La surveillance de votre glycémie devient un réflexe quotidien. Un lecteur de glycémie portable vous permettra de détecter précocement les baisses de sucre. Certains patients bénéficient même de capteurs de glucose en continu, particulièrement utiles la nuit [13].
Au niveau professionnel, informez votre employeur de votre pathologie si elle impacte votre travail. Certains métiers à risque (conduite, travail en hauteur) peuvent nécessiter des aménagements temporaires. N'hésitez pas à solliciter la médecine du travail [14].
L'entourage joue un rôle crucial. Vos proches doivent savoir reconnaître les signes d'hypoglycémie sévère et connaître les gestes d'urgence. Former votre famille à l'utilisation du glucagon injectable peut s'avérer salvateur [15].
Les Complications Possibles
Bien que généralement bénin, l'insulinome peut entraîner des complications graves s'il n'est pas traité rapidement. Les hypoglycémies sévères représentent le risque principal et immédiat [5,13].
Ces hypoglycémies peuvent provoquer des convulsions, un coma hypoglycémique, voire des séquelles neurologiques définitives. Le cerveau, particulièrement sensible au manque de glucose, peut subir des dommages irréversibles lors d'épisodes prolongés [14]. C'est pourquoi un diagnostic précoce est crucial.
Chez la femme enceinte, les complications peuvent être particulièrement sévères. Les hypoglycémies répétées peuvent compromettre le développement fœtal et nécessitent une surveillance obstétricale renforcée [5]. Heureusement, ces situations restent exceptionnelles.
Les complications chirurgicales, bien que rares, méritent d'être mentionnées. Selon la localisation de la tumeur, l'intervention peut parfois léser le canal pancréatique principal, entraînant une fistule pancréatique post-opératoire [3,4]. Ces complications sont généralement temporaires mais prolongent la convalescence.
Dans les rares cas d'insulinome malin (moins de 10%), les métastases hépatiques constituent la complication la plus redoutable [7]. Ces formes agressives nécessitent des traitements complexes et un suivi oncologique spécialisé.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de l'insulinome est généralement excellent, avec un taux de guérison de plus de 95% après chirurgie complète [13,14]. Cette statistique rassurante s'explique par le caractère bénin de la tumeur dans 90% des cas.
Après une exérèse chirurgicale réussie, la récidive est exceptionnelle pour les formes sporadiques. Les patients retrouvent une glycémie normale et peuvent reprendre une vie tout à fait normale [3,4]. Le suivi post-opératoire se limite généralement à quelques contrôles la première année.
Pour les patients atteints de NEM1, le pronostic reste favorable mais nécessite une surveillance à vie. Ces patients peuvent développer d'autres tumeurs endocrines, d'où l'importance d'un suivi spécialisé régulier [6]. Des protocoles de dépistage spécifiques ont été développés pour cette population.
Les formes malignes, heureusement rares, ont un pronostic plus réservé. Cependant, même en cas de métastases, l'évolution est souvent lente et les nouveaux traitements permettent de contrôler la maladie pendant de nombreuses années [7]. Les innovations thérapeutiques 2024-2025 apportent de nouveaux espoirs [2,3].
L'important à retenir : plus le diagnostic est précoce, meilleur est le pronostic. C'est pourquoi il ne faut jamais négliger des hypoglycémies répétées inexpliquées [15].
Peut-on Prévenir Insulinome ?
Malheureusement, il n'existe actuellement aucun moyen de prévenir l'apparition d'un insulinome sporadique. Cette tumeur survient de façon imprévisible, sans facteur de risque modifiable identifié [13,15].
Cependant, pour les patients porteurs d'une néoplasie endocrinienne multiple de type 1 (NEM1), une surveillance préventive est possible et recommandée. Ces patients bénéficient d'un dépistage régulier par dosages biologiques et imagerie [6]. Cette approche permet de détecter précocement d'éventuelles tumeurs.
Le conseil génétique joue un rôle important dans les familles avec NEM1. Les apparentés peuvent bénéficier d'un test génétique pour déterminer s'ils sont porteurs de la mutation. En cas de positivité, une surveillance préventive sera mise en place dès l'adolescence [6].
Pour la population générale, la "prévention" consiste surtout à ne pas ignorer les symptômes évocateurs. Des hypoglycémies répétées, surtout matinales, doivent amener à consulter rapidement [14]. Plus le diagnostic est précoce, plus le traitement sera simple et efficace.
Bon à savoir : maintenir une bonne hygiène de vie générale (alimentation équilibrée, activité physique régulière) contribue à votre bien-être global, même si cela n'influence pas directement le risque d'insulinome [15].
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités sanitaires françaises ont établi des recommandations précises pour la prise en charge de l'insulinome. La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise une approche multidisciplinaire impliquant endocrinologues, chirurgiens et radiologues spécialisés [1].
Le parcours de soins recommandé débute par une consultation en endocrinologie pour confirmer le diagnostic d'hypoglycémie organique. Le test de jeûne de 72 heures reste l'examen de référence, à réaliser impérativement en milieu hospitalier [13,14]. Cette procédure nécessite une surveillance médicale continue.
Concernant l'imagerie, les recommandations 2024 intègrent les nouvelles techniques comme la TEP/TDM au 68Ga-EXENDINE-4 pour les cas difficiles [9]. Cette innovation est progressivement accessible dans les centres de référence français, améliorant significativement le taux de détection.
La HAS insiste sur l'importance de la prise en charge dans des centres experts. Ces structures disposent de l'expertise nécessaire tant pour le diagnostic que pour le traitement chirurgical [1]. La liste de ces centres est disponible sur le site de l'Institut National du Cancer.
Pour les patients avec NEM1, des protocoles de surveillance spécifiques ont été établis. Ces recommandations prévoient un dépistage annuel par dosages biologiques et imagerie, permettant une détection précoce des tumeurs [6]. Cette approche préventive a démontré son efficacité pour améliorer le pronostic.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations françaises accompagnent les patients atteints d'insulinome et de tumeurs neuroendocrines. L'Association des Patients porteurs de Tumeurs Endocrines (APTE) constitue la référence nationale pour l'information et le soutien [15].
Cette association propose des groupes de parole, des journées d'information médicale et un accompagnement personnalisé. Leur site internet regorge de ressources pratiques : guides alimentaires, conseils pour gérer les hypoglycémies, témoignages de patients [15]. Un forum permet également d'échanger avec d'autres personnes concernées.
Pour les patients atteints de NEM1, l'Association Française des Néoplasies Endocriniennes Multiples (AFNEM) offre un soutien spécialisé. Cette association organise des rencontres annuelles et finance des projets de recherche [6]. Elle propose également un accompagnement pour le conseil génétique familial.
Au niveau européen, l'European Neuroendocrine Tumor Society (ENETS) publie régulièrement des recommandations actualisées. Leurs guidelines constituent une référence internationale pour les professionnels de santé [13,14]. Ces documents sont traduits en français et accessibles aux patients motivés.
N'oubliez pas les ressources locales : de nombreux hôpitaux proposent des consultations d'éducation thérapeutique. Ces séances vous aideront à mieux comprendre votre pathologie et à acquérir les bons réflexes au quotidien [15].
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec un insulinome nécessite quelques adaptations pratiques que nous souhaitons partager avec vous. Premier conseil essentiel : constituez-vous une trousse d'urgence que vous emporterez partout [13,14].
Cette trousse doit contenir : un lecteur de glycémie avec bandelettes, des comprimés de glucose à action rapide, une collation riche en glucides complexes, et si prescrit, un kit de glucagon injectable [15]. Vérifiez régulièrement les dates de péremption et renouvelez le matériel si nécessaire.
Côté alimentation, adoptez la règle des "3-3" : 3 repas principaux et 3 collations par jour, espacés de 3 heures maximum. Privilégiez les aliments à index glycémique bas qui libèrent le sucre progressivement : légumineuses, céréales complètes, légumes verts [14]. Évitez les sucres rapides qui peuvent paradoxalement aggraver vos symptômes.
Pour la surveillance, notez vos glycémies dans un carnet ou une application mobile. Ces données seront précieuses pour votre médecin et vous aideront à identifier vos facteurs déclenchants personnels [13]. Certains patients remarquent des patterns liés au stress, à l'activité physique ou aux horaires de repas.
Enfin, informez votre entourage professionnel et personnel de votre pathologie. Expliquez-leur les signes d'hypoglycémie et les gestes d'urgence. Cette transparence peut vous sauver la vie en cas de malaise sévère [15]. N'ayez pas honte de votre maladie : elle est rare mais parfaitement gérable avec les bonnes connaissances.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains symptômes doivent vous amener à consulter rapidement, car ils peuvent révéler un insulinome. Les hypoglycémies répétées, surtout matinales ou à distance des repas, constituent le signal d'alarme principal [5,10].
Consultez en urgence si vous présentez : des malaises avec sueurs froides inexpliquées, des tremblements associés à une sensation de faim intense, des troubles de la concentration ou de la parole, des palpitations sans cause apparente [13,14]. Ces symptômes, s'ils se répètent, nécessitent un bilan médical approfondi.
Attention aux signes neurologiques graves : confusion, convulsions, perte de connaissance lors d'un épisode hypoglycémique imposent un appel au 15 immédiat [5]. Ces manifestations peuvent témoigner d'une hypoglycémie sévère mettant en jeu le pronostic vital.
Pour les patients déjà diagnostiqués, certaines situations nécessitent une consultation rapide : aggravation de la fréquence ou de l'intensité des hypoglycémies, apparition de nouveaux symptômes, inefficacité croissante du traitement habituel [14]. N'attendez pas que la situation se dégrade.
Si vous avez des antécédents familiaux de NEM1 ou de tumeurs endocrines, parlez-en à votre médecin même en l'absence de symptômes. Un dépistage préventif pourrait être justifié [6]. Cette démarche proactive peut permettre une détection très précoce.
Questions Fréquentes
L'insulinome est-il héréditaire ?Dans 90% des cas, l'insulinome est sporadique et non héréditaire [13]. Seules les formes associées à la NEM1 (10% des cas) ont une composante génétique [6].
Peut-on guérir complètement d'un insulinome ?
Oui, la chirurgie permet une guérison définitive dans plus de 95% des cas [14]. Après l'intervention, les patients retrouvent une glycémie normale et peuvent reprendre une vie normale.
Combien de temps dure l'hospitalisation pour l'opération ?
La durée varie selon la technique chirurgicale : 3-5 jours pour une énucléation simple, 7-10 jours pour une résection pancréatique [3,4]. La chirurgie mini-invasive réduit généralement la durée de séjour.
Les hypoglycémies peuvent-elles laisser des séquelles ?
Les hypoglycémies répétées et sévères peuvent effectivement causer des lésions cérébrales [5]. C'est pourquoi un diagnostic et un traitement précoces sont essentiels.
Existe-t-il des restrictions alimentaires particulières ?
Il faut surtout fractionner les repas et éviter les sucres rapides [15]. Aucun aliment n'est formellement interdit, mais une alimentation équilibrée aide à stabiliser la glycémie.
Le stress peut-il déclencher des hypoglycémies ?
Le stress peut effectivement aggraver les symptômes chez certains patients [10]. La gestion du stress fait partie intégrante de la prise en charge globale.
Questions Fréquentes
L'insulinome est-il héréditaire ?
Dans 90% des cas, l'insulinome est sporadique et non héréditaire. Seules les formes associées à la NEM1 (10% des cas) ont une composante génétique.
Peut-on guérir complètement d'un insulinome ?
Oui, la chirurgie permet une guérison définitive dans plus de 95% des cas. Après l'intervention, les patients retrouvent une glycémie normale.
Combien de temps dure l'hospitalisation ?
La durée varie selon la technique : 3-5 jours pour une énucléation simple, 7-10 jours pour une résection pancréatique.
Les hypoglycémies peuvent-elles laisser des séquelles ?
Les hypoglycémies répétées et sévères peuvent causer des lésions cérébrales. D'où l'importance d'un diagnostic précoce.
Existe-t-il des restrictions alimentaires ?
Il faut fractionner les repas et éviter les sucres rapides. Aucun aliment n'est interdit, mais une alimentation équilibrée aide.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] MOUNJARO (tirzépatide) - Diabète de type 2. HAS. 2024-2025.Lien
- [2] Rezolute Announces FDA Clearance of IND Application for Phase 3 Study of RZ358Lien
- [3] Metastatic insulinoma—outcomes in the current era. 2024-2025.Lien
- [4] Clinical characteristics and treatment outcomes of patients. 2024-2025.Lien
- [5] Des hypoglycémies sévères répétées comme un signe d'alarme révélateur d'un insulinome chez la femme enceinte. 2024.Lien
- [6] Critères biologiques de l'insulinome chez les patients avec une néoplasie endocrinienne multiple de type 1 (NEM1). 2024.Lien
- [7] Insulinome malin chez un patient en hypoglycémie. 2022.Lien
- [8] Tomodensitométrie contrastée dans la prise en charge des insulinomes canins. 2024.Lien
- [9] TEP/TDM 68Ga-NODAGA-EXENDINE-4 dans la détection des insulinomes sécrétants en cas de NEM1. 2024.Lien
- [10] Hypoglycémies non diabétiques: profil étiologique. 2023.Lien
- [13] Insulinome - Troubles endocriniens et métaboliques. MSD Manuals Professional.Lien
- [14] Insulinome - Troubles hormonaux et métaboliques. MSD Manuals.Lien
- [15] Insulinome. Orphanet.Lien
Publications scientifiques
- Des hypoglycémies sévères répétées comme un signe d'alarme révélateur d'un insulinome chez la femme enceinte (2024)
- Critères biologiques de l'insulinome chez les patients avec une néoplasie endocrinienne multiple de type 1 (NEM1) (2024)
- Insulinome malin chez un patient en hypoglycémie (2022)[PDF]
- Tomodensitométrie contrastée dans la prise en charge des insulinomes canins: revue de la littérature et perspectives cliniques (2024)
- TEP/TDM 68Ga-NODAGA-EXENDINE-4 dans la détection des insulinomes sécrétants en cas de néoplasie endocrinienne multiple de type 1 (NEM1) (2024)
Ressources web
- Insulinome - Troubles endocriniens et métaboliques (msdmanuals.com)
Le diagnostic repose sur le jeûne de 48 à 72 heures avec la mesure de la glycémie et de l'insulinémie, suivie d'une écho-endoscopie. Le traitement est ...
- Insulinome - Troubles hormonaux et métaboliques (msdmanuals.com)
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.