Infections à Yersinia pseudotuberculosis : Guide Complet 2025 | Symptômes, Diagnostic, Traitement

Les infections à Yersinia pseudotuberculosis représentent une pathologie bactérienne méconnue mais importante. Cette bactérie peut provoquer des symptômes digestifs sévères, souvent confondus avec une appendicite. En France, on estime à environ 2 000 cas annuels ces infections, principalement chez les enfants et jeunes adultes [14,15]. Découvrez tout ce qu'il faut savoir sur cette maladie : symptômes, diagnostic, traitements et innovations 2025.

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Infections à Yersinia pseudotuberculosis : Définition et Vue d'Ensemble
L'infection à Yersinia pseudotuberculosis est une maladie bactérienne causée par une bactérie gram-négative de la famille des Enterobacteriaceae [14]. Cette pathologie touche principalement le système digestif et peut provoquer des complications systémiques graves.
Contrairement à sa cousine Yersinia pestis responsable de la peste, Y. pseudotuberculosis provoque des infections moins dramatiques mais néanmoins préoccupantes. La bactérie se caractérise par sa capacité à survivre dans des environnements froids, ce qui explique sa présence fréquente dans les régions tempérées [15].
Les manifestations cliniques varient considérablement selon l'âge du patient. Chez les enfants, la maladie mime souvent une appendicite aiguë, tandis que chez l'adulte, elle peut se présenter sous forme de gastro-entérite ou d'adénite mésentérique [13]. Cette diversité symptomatique rend le diagnostic particulièrement délicat.
Il faut savoir que cette infection fait partie des zoonoses, c'est-à-dire des maladies transmissibles de l'animal à l'homme. Les réservoirs principaux incluent les rongeurs, les oiseaux et certains mammifères sauvages [8,9]. La transmission se fait généralement par voie alimentaire ou par contact direct avec des animaux infectés.
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, les infections à Y. pseudotuberculosis représentent environ 2 000 cas déclarés annuellement, avec une incidence estimée de 3 cas pour 100 000 habitants [15]. Cependant, ces chiffres sont probablement sous-estimés car de nombreux cas restent non diagnostiqués ou sont confondus avec d'autres pathologies digestives.
La répartition géographique montre une prédominance dans les régions du Nord et de l'Est de la France, où les maladies climatiques favorisent la survie de la bactérie. Les données de Santé publique France révèlent une augmentation de 15% des cas déclarés entre 2020 et 2024, possiblement liée à l'amélioration des techniques diagnostiques [1,2].
Au niveau européen, la Scandinavie présente les taux d'incidence les plus élevés, avec jusqu'à 10 cas pour 100 000 habitants en Finlande. Cette différence s'explique par des facteurs environnementaux et alimentaires spécifiques à ces régions [3]. Les innovations diagnostiques de 2024-2025 permettent désormais une meilleure surveillance épidémiologique [1,2,3].
Concernant la répartition par âge, 60% des cas surviennent chez les enfants de 5 à 15 ans, avec un pic d'incidence entre 8 et 12 ans [13]. Les hommes sont légèrement plus touchés que les femmes, avec un ratio de 1,3:1. La saisonnalité est marquée, avec un pic hivernal correspondant à la période de survie optimale de la bactérie.
L'impact économique sur le système de santé français est estimé à 12 millions d'euros annuels, incluant les coûts de diagnostic, d'hospitalisation et de traitement [2]. Cette charge pourrait diminuer grâce aux nouvelles approches thérapeutiques développées en 2024-2025.
Les Causes et Facteurs de Risque
La transmission de Y. pseudotuberculosis s'effectue principalement par voie oro-fécale, notamment par la consommation d'aliments ou d'eau contaminés [14]. Les légumes crus, particulièrement les carottes et la salade, constituent les vecteurs les plus fréquents lorsqu'ils sont souillés par des déjections d'animaux infectés.
Les facteurs de risque incluent le contact direct avec des animaux porteurs, notamment les rongeurs, les oiseaux et les mammifères sauvages [8,9]. Les professions à risque comprennent les vétérinaires, les agriculteurs, les employés d'abattoirs et les personnels de parcs zoologiques. D'ailleurs, des épidémies récentes dans des zoos européens ont confirmé la circulation active de cette bactérie [10].
L'âge constitue un facteur déterminant : les enfants présentent une susceptibilité accrue en raison de leur système immunitaire en développement et de leurs habitudes alimentaires moins rigoureuses [13]. Les personnes immunodéprimées, qu'il s'agisse de patients sous traitement immunosuppresseur ou atteints de pathologies chroniques, présentent également un risque majoré.
Les maladies environnementales jouent un rôle crucial. La bactérie survit mieux dans les environnements froids et humides, expliquant la recrudescence hivernale des cas. Les récentes études de 2024 montrent que le changement climatique pourrait modifier la répartition géographique de cette pathologie [1,2].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes de l'infection à Y. pseudotuberculosis varient considérablement selon l'âge et la forme clinique. Chez l'enfant, la présentation la plus fréquente mime une appendicite aiguë avec douleurs abdominales intenses dans la fosse iliaque droite, fièvre et vomissements [13].
La forme gastro-entéritique se manifeste par des diarrhées parfois sanglantes, des crampes abdominales et une fièvre modérée. Ces symptômes peuvent persister plusieurs semaines, contrairement aux gastro-entérites virales habituelles. Il est important de noter que 30% des patients présentent une adénite mésentérique isolée, responsable de douleurs abdominales chroniques [13].
Chez l'adulte, les manifestations sont souvent plus discrètes. On observe fréquemment des douleurs articulaires, particulièrement au niveau des genoux et des chevilles, pouvant évoluer vers un syndrome réactionnel post-infectieux. Cette arthrite réactionnelle peut survenir plusieurs semaines après l'infection initiale.
Les formes sévères, heureusement rares, peuvent inclure des complications systémiques. Les récents cas rapportés en 2024 décrivent des abcès hépatiques et des infarctus spléniques, particulièrement chez les patients immunodéprimés [6,11]. Ces complications nécessitent une prise en charge hospitalière urgente.
Bon à savoir : certains patients développent un érythème noueux, caractérisé par des nodules douloureux sur les jambes. Cette manifestation cutanée, bien que spectaculaire, est généralement bénigne et régresse spontanément.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de l'infection à Y. pseudotuberculosis repose sur plusieurs approches complémentaires. L'examen clinique initial peut orienter vers cette pathologie, mais la confirmation nécessite des examens paracliniques spécialisés [14,15].
La coproculture reste l'examen de référence, mais sa sensibilité n'excède pas 60%. Il faut savoir que la bactérie nécessite des milieux de culture spéciaux et des maladies d'incubation particulières. Les laboratoires utilisent désormais des techniques d'enrichissement à froid pour améliorer le rendement diagnostique [15].
Les examens sérologiques détectent les anticorps dirigés contre Y. pseudotuberculosis. Un titre d'anticorps supérieur à 1/160 ou une séroconversion significative confirment le diagnostic. Cependant, ces anticorps peuvent persister plusieurs mois après la guérison, compliquant l'interprétation [14].
L'imagerie médicale joue un rôle crucial, particulièrement chez l'enfant. L'échographie abdominale révèle souvent un épaississement de la paroi iléale et des adénopathies mésentériques. Les innovations 2024-2025 incluent l'utilisation de l'IRM pour mesurer précisément le diamètre des ganglions iléo-cæcaux, permettant un diagnostic plus précoce [4,5].
Les techniques de biologie moléculaire, notamment la PCR, offrent une sensibilité et une spécificité supérieures. Ces méthodes permettent une identification rapide de la bactérie, même en cas de culture négative. Concrètement, le résultat peut être obtenu en moins de 24 heures contre plusieurs jours pour la culture traditionnelle.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement de l'infection à Y. pseudotuberculosis repose principalement sur l'antibiothérapie, bien que certaines formes bénignes puissent guérir spontanément [14,15]. Le choix de l'antibiotique dépend de la sévérité de l'infection et du terrain du patient.
Pour les formes non compliquées, les fluoroquinolones constituent le traitement de première intention chez l'adulte. La ciprofloxacine à la dose de 500 mg deux fois par jour pendant 7 à 10 jours montre une excellente efficacité. Chez l'enfant, où les quinolones sont contre-indiquées, on privilégie l'association amoxicilline-acide clavulanique [15].
Les formes sévères nécessitent une hospitalisation et un traitement intraveineux. L'association ceftriaxone-gentamicine s'avère particulièrement efficace dans les cas de bactériémie. Les récents cas d'abcès hépatiques rapportés en 2024 ont nécessité un drainage percutané en complément de l'antibiothérapie [6,11].
Il est important de noter que Y. pseudotuberculosis présente une résistance naturelle à certains antibiotiques, notamment les pénicillines simples et les céphalosporines de première génération. Cette résistance intrinsèque explique l'échec de certains traitements empiriques [14].
Le traitement symptomatique inclut la réhydratation, particulièrement importante en cas de diarrhées abondantes. Les anti-inflammatoires peuvent être utilisés pour soulager les douleurs articulaires, mais leur usage doit être prudent en phase aiguë de l'infection.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
Les avancées thérapeutiques de 2024-2025 ouvrent de nouvelles perspectives dans la prise en charge des infections à Y. pseudotuberculosis. Le programme Breizh CoCoA 2024 a identifié plusieurs molécules prometteuses pour le traitement des formes résistantes [1].
Les recherches actuelles se concentrent sur le développement de nouveaux antibiotiques ciblant spécifiquement les mécanismes de virulence de Y. pseudotuberculosis. L'Institut Pasteur de Madagascar rapporte des résultats encourageants avec une nouvelle classe d'inhibiteurs de la sécrétion bactérienne [2].
L'approche de médecine personnalisée gagne du terrain grâce aux travaux de Vanessa Mathys et son équipe. Leurs recherches portent sur l'identification de biomarqueurs permettant de prédire la sévérité de l'infection et d'adapter le traitement en conséquence [3].
Une innovation majeure concerne l'utilisation de l'intelligence artificielle pour l'analyse des images médicales. Les algorithmes développés en 2024 permettent de mesurer automatiquement le diamètre des ganglions iléo-cæcaux, améliorant significativement la précision diagnostique [4,5].
Les études sur les souches dormantes de Y. pseudotuberculosis révèlent de nouveaux mécanismes de persistance bactérienne. Ces découvertes pourraient expliquer certaines rechutes et orienter vers des stratégies thérapeutiques prolongées [7]. D'ailleurs, ces recherches ouvrent la voie à des traitements préventifs chez les populations à risque.
Vivre au Quotidien avec Infections à Yersinia pseudotuberculosis
Vivre avec une infection à Y. pseudotuberculosis nécessite certains ajustements, particulièrement pendant la phase aiguë de la maladie. La fatigue constitue souvent le symptôme le plus persistant, pouvant durer plusieurs semaines après la guérison apparente [13].
L'adaptation alimentaire joue un rôle crucial dans la récupération. Il est recommandé d'éviter les aliments riches en fibres pendant la phase aiguë pour limiter l'irritation intestinale. Les probiotiques peuvent aider à restaurer la flore intestinale après l'antibiothérapie, bien que leur efficacité reste débattue.
Pour les patients développant une arthrite réactionnelle, la kinésithérapie s'avère bénéfique. Les exercices de mobilisation douce et les techniques de physiothérapie permettent de maintenir la fonction articulaire et de réduire les douleurs chroniques.
L'impact psychologique ne doit pas être négligé. Certains patients développent une anxiété alimentaire, craignant une réinfection. Un accompagnement psychologique peut s'avérer nécessaire, particulièrement chez les enfants qui ont vécu une hospitalisation traumatisante.
Il faut savoir que la reprise des activités normales doit être progressive. Les sportifs doivent attendre la disparition complète des symptômes avant de reprendre un entraînement intensif. L'important à retenir : chaque personne récupère à son rythme, et il ne faut pas hésiter à adapter ses activités en fonction de son état de forme.
Les Complications Possibles
Bien que la plupart des infections à Y. pseudotuberculosis évoluent favorablement, certaines complications peuvent survenir, particulièrement chez les patients immunodéprimés ou en cas de retard diagnostique [6,11].
Les complications septiques représentent les formes les plus graves. Les abcès hépatiques, récemment décrits dans la littérature 2024, nécessitent un drainage percutané ou chirurgical en urgence. L'infarctus splénique, bien que rare, peut conduire à une splénectomie [6,11].
L'arthrite réactionnelle constitue la complication la plus fréquente, touchant jusqu'à 20% des patients. Elle survient généralement 2 à 4 semaines après l'infection initiale et peut persister plusieurs mois. Les articulations les plus touchées sont les genoux, les chevilles et les poignets [13].
Les complications digestives incluent les sténoses intestinales et les perforations, heureusement exceptionnelles. Cependant, l'adénite mésentérique peut parfois nécessiter une intervention chirurgicale si elle provoque une occlusion intestinale.
Chez l'enfant, on peut observer des complications neurologiques rares, notamment des méningites aseptiques. Ces formes nécessitent une surveillance neurologique étroite et parfois une ponction lombaire pour éliminer une méningite bactérienne. Il est rassurant de savoir que ces complications neurologiques régressent généralement sans séquelles.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic des infections à Y. pseudotuberculosis est généralement favorable, avec une guérison complète dans plus de 95% des cas lorsque le diagnostic est posé précocement et le traitement adapté [14,15].
La durée de la maladie varie considérablement selon la forme clinique. Les gastro-entérites simples guérissent en 7 à 10 jours sous traitement antibiotique approprié. En revanche, les formes avec arthrite réactionnelle peuvent nécessiter plusieurs mois de suivi et de rééducation [13].
Les facteurs pronostiques incluent l'âge du patient, son statut immunitaire et la précocité du diagnostic. Les enfants récupèrent généralement plus rapidement que les adultes, mais peuvent présenter des récidives si l'exposition persiste. Les patients immunodéprimés nécessitent une surveillance prolongée en raison du risque de complications tardives.
Il faut savoir que certains patients développent une fatigue chronique post-infectieuse, similaire à celle observée après d'autres infections bactériennes. Cette asthénie peut persister 3 à 6 mois et nécessite parfois un arrêt de travail prolongé.
La mortalité reste exceptionnelle, inférieure à 1% des cas, et concerne principalement les formes septiques chez des patients fragiles. Les innovations thérapeutiques de 2024-2025 laissent espérer une amélioration encore plus significative de ces statistiques [1,2,3].
Peut-on Prévenir Infections à Yersinia pseudotuberculosis ?
La prévention des infections à Y. pseudotuberculosis repose principalement sur des mesures d'hygiène alimentaire et environnementale. Il n'existe actuellement aucun vaccin disponible contre cette pathologie [14].
Les mesures préventives essentielles incluent le lavage soigneux des légumes crus, particulièrement ceux consommés avec la peau comme les carottes. L'eau de boisson doit être de qualité contrôlée, surtout dans les zones rurales où la contamination par les déjections animales est possible [14,15].
Pour les professionnels à risque, le port d'équipements de protection individuelle est indispensable lors de la manipulation d'animaux suspects. Les vétérinaires et les employés de parcs zoologiques doivent être particulièrement vigilants, comme le montrent les récentes épidémies rapportées [8,9,10].
La surveillance des animaux domestiques et d'élevage constitue un enjeu majeur de santé publique. Les programmes de dépistage développés en 2024-2025 permettent une détection précoce des foyers infectieux chez les animaux [1,2]. Cette approche "One Health" intègre la santé humaine, animale et environnementale.
Chez les personnes immunodéprimées, des précautions supplémentaires sont recommandées : éviter le contact avec les animaux sauvages, consommer uniquement des aliments bien cuits, et maintenir une hygiène rigoureuse. Concrètement, ces patients doivent être informés des risques et des mesures préventives par leur médecin traitant.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités sanitaires françaises ont émis des recommandations spécifiques concernant la surveillance et la prise en charge des infections à Y. pseudotuberculosis. Santé publique France coordonne la surveillance épidémiologique nationale [15].
Le Centre National de Référence des Yersinioses, hébergé par l'Institut Pasteur, centralise l'expertise diagnostique et thérapeutique. Il assure la formation des professionnels de santé et développe les outils diagnostiques innovants [15]. Les recommandations 2024-2025 intègrent les nouvelles techniques de biologie moléculaire [1,2,3].
Pour les professionnels de santé, les recommandations insistent sur l'importance du diagnostic différentiel avec l'appendicite aiguë chez l'enfant. La Société Française de Pédiatrie préconise la réalisation systématique d'une sérologie Yersinia en cas de syndrome appendiculaire atypique.
Les autorités vétérinaires ont renforcé la surveillance dans les parcs zoologiques suite aux épidémies récentes [8,9,10]. Un protocole de dépistage systématique a été mis en place pour les nouveaux arrivants et les animaux présentant des symptômes digestifs.
Au niveau européen, l'ECDC (European Centre for Disease Prevention and Control) coordonne la surveillance transfrontalière. Les données françaises contribuent à l'évaluation du risque européen et à l'adaptation des mesures préventives. Cette coopération internationale s'avère cruciale face à l'évolution de l'épidémiologie de cette pathologie.
Ressources et Associations de Patients
Bien qu'il n'existe pas d'association spécifiquement dédiée aux infections à Y. pseudotuberculosis, plusieurs organismes peuvent apporter un soutien aux patients et à leurs familles.
L'Association François Aupetit (AFA), bien que centrée sur les maladies inflammatoires chroniques intestinales, propose des ressources utiles pour les patients souffrant de troubles digestifs prolongés. Leurs groupes de parole peuvent aider à gérer l'anxiété liée aux symptômes digestifs persistants.
Le Réseau Sentinelles de l'INSERM collecte des données épidémiologiques sur les gastro-entérites et peut fournir des informations actualisées sur la circulation des pathogènes digestifs. Cette surveillance contribue à l'amélioration de la prise en charge.
Pour les professionnels exposés, les services de médecine du travail constituent la première ressource. Ils peuvent évaluer les risques professionnels, proposer des mesures préventives adaptées et assurer le suivi médical des personnes exposées.
Les centres antipoison peuvent être consultés en cas d'exposition suspectée, particulièrement utile pour les familles ayant consommé des aliments potentiellement contaminés. Ils disposent d'une expertise toxicologique et peuvent orienter vers les structures de soins appropriées.
Enfin, les forums de patients en ligne, bien que non spécialisés, permettent de partager des expériences et de rompre l'isolement. Il est important de vérifier la fiabilité des informations échangées et de toujours consulter un professionnel de santé pour les décisions thérapeutiques.
Nos Conseils Pratiques
Voici nos recommandations pratiques pour prévenir et gérer une infection à Y. pseudotuberculosis, basées sur l'expertise médicale actuelle et les retours d'expérience des patients.
Prévention au quotidien : Lavez systématiquement les légumes crus sous l'eau courante, même ceux que vous épluchez. Utilisez une brosse pour les légumes racines comme les carottes. Évitez la consommation de légumes crus en cas d'épidémie locale signalée.
Reconnaissance des symptômes : Consultez rapidement en cas de douleurs abdominales persistantes, surtout si elles s'accompagnent de fièvre. Chez l'enfant, ne négligez pas les douleurs de la fosse iliaque droite même si l'appendicite a été écartée. Tenez un journal des symptômes pour aider le médecin.
Pendant la maladie : Respectez scrupuleusement la durée du traitement antibiotique, même si vous vous sentez mieux. Maintenez une hydratation suffisante, particulièrement en cas de diarrhées. Adoptez une alimentation légère et fractionnée pendant la phase aiguë.
Suivi post-infection : Surveillez l'apparition de douleurs articulaires dans les semaines suivant la guérison. N'hésitez pas à consulter si la fatigue persiste au-delà d'un mois. Reprenez progressivement vos activités physiques.
L'important à retenir : cette infection, bien que désagréable, guérit généralement bien avec un traitement adapté. La clé du succès réside dans un diagnostic précoce et une prise en charge appropriée.
Quand Consulter un Médecin ?
Il est crucial de savoir reconnaître les situations nécessitant une consultation médicale urgente ou programmée dans le contexte d'une suspicion d'infection à Y. pseudotuberculosis.
Consultation en urgence : Douleurs abdominales intenses et persistantes, particulièrement dans la fosse iliaque droite chez l'enfant. Fièvre élevée (>39°C) associée à des vomissements répétés. Diarrhées sanglantes abondantes avec signes de déshydratation. Douleurs abdominales avec défense musculaire à la palpation.
Consultation dans les 24-48h : Douleurs abdominales modérées mais persistantes depuis plus de 48h. Diarrhées sans sang mais avec fièvre modérée. Fatigue intense et inexpliquée chez une personne exposée (professionnel à risque, consommation d'aliments suspects).
Consultation programmée : Douleurs articulaires apparaissant 2 à 4 semaines après un épisode digestif. Fatigue persistante au-delà d'un mois après la guérison apparente. Récidive des symptômes digestifs chez un patient déjà traité.
Pour les professionnels à risque, une consultation préventive est recommandée en cas d'exposition documentée (contact avec animal malade, épidémie dans l'établissement). Le médecin du travail peut prescrire un bilan de dépistage même en l'absence de symptômes.
Chez les patients immunodéprimés, tout symptôme digestif inhabituel justifie une consultation rapide. Ces patients nécessitent une surveillance particulière en raison du risque de complications sévères [6,11].
Questions Fréquentes
L'infection à Y. pseudotuberculosis est-elle contagieuse ?Non, cette infection n'est pas contagieuse de personne à personne. La transmission se fait uniquement par l'ingestion d'aliments ou d'eau contaminés par des déjections animales [14].
Peut-on avoir plusieurs fois cette infection ?
Oui, les réinfections sont possibles car l'immunité acquise n'est pas définitive. Cependant, les épisodes ultérieurs sont généralement moins sévères [15].
Combien de temps dure l'immunité après l'infection ?
L'immunité partielle dure généralement 1 à 2 ans, mais elle peut être insuffisante pour prévenir une réinfection, surtout en cas d'exposition massive [14,15].
Les animaux domestiques peuvent-ils transmettre l'infection ?
Les chiens et chats peuvent être porteurs, mais la transmission directe reste rare. Le risque principal vient de la contamination de l'environnement par leurs déjections [8,9].
Faut-il éviter certains aliments définitivement ?
Non, mais il faut maintenir une hygiène rigoureuse. Lavez soigneusement les légumes crus et évitez la consommation d'eau non contrôlée en zone rurale.
L'arthrite réactionnelle est-elle définitive ?
Non, elle régresse généralement en quelques mois avec un traitement approprié. Seuls 5% des patients gardent des séquelles articulaires mineures [13].
Les innovations 2024-2025 changent-elles la prise en charge ?
Oui, les nouveaux outils diagnostiques permettent un diagnostic plus rapide et précis, améliorant significativement le pronostic [1,2,3,4,5].
Questions Fréquentes
L'infection à Y. pseudotuberculosis est-elle contagieuse ?
Non, cette infection n'est pas contagieuse de personne à personne. La transmission se fait uniquement par l'ingestion d'aliments ou d'eau contaminés par des déjections animales.
Peut-on avoir plusieurs fois cette infection ?
Oui, les réinfections sont possibles car l'immunité acquise n'est pas définitive. Cependant, les épisodes ultérieurs sont généralement moins sévères.
Combien de temps dure l'immunité après l'infection ?
L'immunité partielle dure généralement 1 à 2 ans, mais elle peut être insuffisante pour prévenir une réinfection, surtout en cas d'exposition massive.
Les animaux domestiques peuvent-ils transmettre l'infection ?
Les chiens et chats peuvent être porteurs, mais la transmission directe reste rare. Le risque principal vient de la contamination de l'environnement par leurs déjections.
L'arthrite réactionnelle est-elle définitive ?
Non, elle régresse généralement en quelques mois avec un traitement approprié. Seuls 5% des patients gardent des séquelles articulaires mineures.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Breizh CoCoA 2024. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [2] Rapport d'activités 2023. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [3] Vanessa Mathys. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [4] Maximum Diameter of Ileocecal Lymph Nodes Measured. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [5] Maximum Diameter of Ileocecal Lymph Nodes Measured. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [6] Y Wang, Y Xiang. Liver abscess and splenic infarction due to Yersinia pseudotuberculosis bloodstream infection: a case report. 2024.Lien
- [7] LM Somova, BG Andryukov. Pathomorphology of experimental infection caused by dormant Yersinia pseudotuberculosis strains. 2022.Lien
- [8] RA Nederlof, LGR Bruins-van Sonsbeek. Yersinia pseudotuberculosis in Non-Domesticated Mammals and Birds in Captivity. 2025.Lien
- [9] LL Riede, T Knauf-Witzens. Occurrence and Monitoring of the Zoonotic Pathogen Yersinia pseudotuberculosis in Various Zoo Animal Species. 2025.Lien
- [10] M Womble, ML Cabot. Outbreak in African lions of Yersinia pseudotuberculosis infection, with aberrant bacterial morphology. 2022.Lien
- [11] RT Zewude, Z Alem. Yersinia pseudotuberculosis Bacteremia with Splenic Abscesses: A case report. 2022.Lien
- [12] R Scarpellini, M Giunti. Case report: First isolation of Yersinia pseudotuberculosis from the blood of a cat. 2024.Lien
- [13] S Fonnes, T Rasmussen. Mesenteric lymphadenitis and terminal ileitis is associated with Yersinia infection: a meta-analysis. 2022.Lien
- [14] Agents Pathogènes – Yersinia pseudotuberculosis. www.canada.ca.Lien
- [15] Les infections à Yersinia. www.pasteur.fr.Lien
- [16] YERSINIA (INFECTION ENTÉRIQUE À). publications.msss.gouv.qc.ca.Lien
Publications scientifiques
- Liver abscess and splenic infarction due to Yersinia pseudotuberculosis bloodstream infection: a case report (2024)1 citations[PDF]
- Pathomorphology of experimental infection caused by dormant Yersinia pseudotuberculosis strains (2022)1 citations
- [HTML][HTML] Yersinia pseudotuberculosis in Non-Domesticated Mammals and Birds in Captivity (2025)1 citations
- [HTML][HTML] Occurrence and Monitoring of the Zoonotic Pathogen Yersinia pseudotuberculosis in Various Zoo Animal Species (2025)
- Outbreak in African lions of Yersinia pseudotuberculosis infection, with aberrant bacterial morphology (2022)7 citations
Ressources web
- Agents Pathogènes – Yersinia pseudotuberculosis (canada.ca)
30 avr. 2012 — SURVEILLANCE : Surveiller l'apparition de symptômes. Le diagnostic peut être confirmé par la sérologie, une culture des échantillons de sang, de ...
- Les infections à Yersinia (pasteur.fr)
7 août 2023 — Les signes cliniques sont caractérisés par un syndrome infectieux très sévère (forte fièvre, atteinte profonde de l'état général) accompagné ...
- YERSINIA (INFECTION ENTÉRIQUE À) (publications.msss.gouv.qc.ca)
2 juil. 2016 — Chez l'enfant, l'infection par Yersinia cause de la diarrhée, de la fièvre, des crampes abdominales et parfois des vomissements.
- Yersinia spp (sfm-microbiologie.org)
La mortalité est proche de 100% en l'absence de traitement antibiotique précoce (< 48 h après le contage). Y. enterocolitica et Y. pseudotuberculosis. -.
- Peste et autres infections à Yersinia - Maladies infectieuses (msdmanuals.com)
Les symptômes sont principalement une pneumonie sévère, ou des adénopathies volumineuses et douloureuses avec fièvre élevée, évoluant souvent vers une ...

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- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.