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Infections à Bacteroidaceae : Symptômes, Traitements et Innovations 2025

Infections à Bacteroidaceae

Les infections à Bacteroidaceae représentent un défi médical complexe qui touche de nombreux patients en France. Ces bactéries anaérobies, naturellement présentes dans notre microbiote intestinal, peuvent parfois devenir pathogènes et provoquer des infections graves. Comprendre cette pathologie est essentiel pour mieux la prévenir et la traiter efficacement.

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Infections à Bacteroidaceae : Définition et Vue d'Ensemble

Les infections à Bacteroidaceae sont causées par une famille de bactéries anaérobies strictes qui colonisent naturellement notre tube digestif. Ces micro-organismes, bien qu'habituellement bénéfiques, peuvent devenir pathogènes dans certaines circonstances [1,11].

La famille des Bacteroidaceae comprend principalement le genre Bacteroides, avec Bacteroides fragilis comme espèce la plus fréquemment impliquée dans les infections humaines. Ces bactéries représentent environ 25% de notre microbiote intestinal normal [12].

Mais que se passe-t-il quand ces "bonnes" bactéries deviennent problématiques ? En fait, les infections surviennent généralement lorsque ces micro-organismes migrent de leur habitat naturel vers des sites normalement stériles de l'organisme [13]. Cette translocation peut se produire lors de traumatismes abdominaux, d'interventions chirurgicales ou de perforations intestinales.

L'important à retenir, c'est que ces infections sont souvent polymicrobiennes. Autrement dit, elles associent plusieurs types de bactéries, ce qui complique leur prise en charge thérapeutique. Les innovations récentes de 2024-2025 montrent d'ailleurs une meilleure compréhension de ces interactions bactériennes complexes [2,3].

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, les infections à Bacteroidaceae représentent environ 15 à 20% de toutes les infections intra-abdominales selon les données de Santé Publique France 2024 [8,10]. Cette prévalence reste stable depuis plusieurs années, mais on observe une évolution des profils de résistance aux antibiotiques.

L'incidence annuelle est estimée à 12 cas pour 100 000 habitants, avec une prédominance masculine (ratio 1,3:1). Les personnes âgées de plus de 65 ans représentent 45% des cas, principalement en raison de la fragilité de leur barrière intestinale et de leurs comorbidités [10,13].

Comparativement aux autres pays européens, la France se situe dans la moyenne. L'Allemagne rapporte des chiffres similaires (14/100 000), tandis que les pays nordiques affichent des taux légèrement inférieurs (8-10/100 000). Cette différence pourrait s'expliquer par des variations dans les pratiques chirurgicales et l'usage prophylactique d'antibiotiques [8].

D'ailleurs, les projections pour 2025-2030 suggèrent une augmentation modérée de l'incidence, liée au vieillissement de la population. Les études récentes montrent également une émergence de souches résistantes, particulièrement préoccupante dans les services de réanimation [1,5].

L'impact économique sur le système de santé français est considérable : environ 180 millions d'euros annuels, incluant les hospitalisations prolongées et les traitements antibiotiques de seconde ligne. Chaque épisode infectieux coûte en moyenne 8 500 euros à l'Assurance Maladie [10].

Les Causes et Facteurs de Risque

Les infections à Bacteroidaceae ne surviennent pas par hasard. Plusieurs facteurs prédisposants ont été identifiés par la recherche récente [6,7,8].

Le principal mécanisme est la translocation bactérienne. Normalement confinées dans l'intestin, ces bactéries peuvent franchir la barrière intestinale lors de situations particulières. Les interventions chirurgicales abdominales représentent le facteur de risque le plus important, concernant 60% des cas [13].

Mais d'autres situations favorisent également ces infections. Les traumatismes abdominaux, même mineurs, peuvent créer des brèches permettant la dissémination bactérienne. Les maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI) fragilisent aussi cette barrière protectrice [7,9].

Certains facteurs de risque sont modifiables. L'immunodépression, qu'elle soit médicamenteuse ou liée à une pathologie, multiplie par 3 le risque d'infection. Le diabète mal équilibré, l'obésité morbide et l'alcoolisme chronique constituent également des terrains favorables [6,10].

Les innovations 2024-2025 révèlent l'importance du microbiote intestinal dans la prévention de ces infections. Un microbiote déséquilibré (dysbiose) peut favoriser la prolifération pathogène des Bacteroidaceae [3,5]. Cette découverte ouvre de nouvelles perspectives thérapeutiques préventives.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Reconnaître une infection à Bacteroidaceae n'est pas toujours évident. Ces infections se manifestent différemment selon leur localisation et leur gravité [11,12].

Les symptômes abdominaux dominent le tableau clinique. Vous pourriez ressentir des douleurs abdominales intenses, souvent localisées dans la région où l'infection s'est développée. Ces douleurs s'accompagnent fréquemment de fièvre élevée (38,5°C et plus) et de frissons [13].

D'autres signes peuvent vous alerter. Les nausées et vomissements sont fréquents, ainsi qu'un arrêt du transit intestinal (constipation ou absence de gaz). Certains patients décrivent une sensation de ballonnement abdominal persistant [11].

Mais attention, les symptômes peuvent être trompeurs. Chez les personnes âgées ou immunodéprimées, la fièvre peut être absente ou modérée. Dans ces cas, une altération de l'état général, une confusion ou une simple fatigue inhabituelle doivent faire suspecter l'infection [12].

Les infections compliquées présentent des signes plus alarmants. Un abdomen très douloureux et tendu, des signes de choc (tension artérielle basse, pouls rapide), ou des troubles de la conscience nécessitent une prise en charge urgente. Ces situations peuvent mettre en jeu le pronostic vital [13].

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic des infections à Bacteroidaceae repose sur une démarche méthodique associant clinique, biologie et imagerie [11,12].

Votre médecin commencera par un examen clinique approfondi. Il recherchera les signes d'infection abdominale : douleur à la palpation, défense musculaire, ou présence d'une masse abdominale. L'auscultation permet d'évaluer les bruits intestinaux, souvent diminués lors d'infection [13].

Les examens biologiques sont indispensables. La numération formule sanguine révèle généralement une hyperleucocytose (augmentation des globules blancs) avec prédominance de polynucléaires neutrophiles. Les marqueurs inflammatoires (CRP, procalcitonine) sont élevés et orientent vers une infection bactérienne [12].

L'imagerie médicale précise le diagnostic. Le scanner abdominal avec injection de produit de contraste reste l'examen de référence. Il permet de localiser l'infection, d'évaluer son étendue et de rechercher des complications comme un abcès ou une perforation [11,13].

Mais le diagnostic de certitude nécessite l'identification bactérienne. Les prélèvements microbiologiques (hémocultures, ponction d'abcès, prélèvements peropératoires) permettent d'isoler les Bacteroidaceae et de tester leur sensibilité aux antibiotiques. Cette étape est cruciale pour adapter le traitement [12].

Les innovations diagnostiques 2024-2025 incluent des techniques de biologie moléculaire permettant une identification plus rapide des bactéries anaérobies. Ces méthodes réduisent le délai diagnostique de 48 à 6 heures [1,2].

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement des infections à Bacteroidaceae repose sur une approche multimodale associant antibiothérapie et, si nécessaire, geste chirurgical [11,12,13].

L'antibiothérapie constitue le pilier du traitement. Les Bacteroidaceae étant des bactéries anaérobies, tous les antibiotiques ne sont pas efficaces. Le métronidazole reste l'antibiotique de référence, avec une efficacité de 85-90% sur les souches sensibles [12]. Les alternatives incluent la clindamycine, l'amoxicilline-acide clavulanique ou les carbapénèmes pour les infections sévères [13].

Mais attention aux résistances émergentes. Environ 15% des souches de Bacteroides fragilis présentent désormais une résistance au métronidazole en France. Cette évolution impose parfois l'utilisation d'associations d'antibiotiques ou de molécules de seconde ligne [11].

Le traitement chirurgical s'avère souvent nécessaire. Il vise à éliminer la source infectieuse (drainage d'abcès, résection intestinale) et à nettoyer la cavité péritonéale. La chirurgie peut être réalisée par voie ouverte ou par cœlioscopie selon les cas [13].

La prise en charge symptomatique ne doit pas être négligée. Elle comprend la réhydratation, l'analgésie, et parfois la nutrition parentérale si l'alimentation orale est impossible. Le soutien des fonctions vitales peut être nécessaire dans les formes graves [12].

Concrètement, la durée du traitement antibiotique varie de 7 à 14 jours selon la gravité et la réponse clinique. Un suivi biologique régulier permet d'adapter la thérapeutique et de surveiller l'évolution [11,13].

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

La recherche sur les infections à Bacteroidaceae connaît des avancées prometteuses qui transformeront bientôt la prise en charge des patients [1,2,3].

Les nouvelles approches diagnostiques révolutionnent la détection précoce. Les techniques de séquençage génomique permettent désormais d'identifier les Bacteroidaceae en moins de 4 heures, contre 48 à 72 heures avec les méthodes traditionnelles. Cette rapidité diagnostique améliore significativement le pronostic [1,2].

D'ailleurs, l'intelligence artificielle fait son entrée dans ce domaine. Des algorithmes prédictifs analysent les données cliniques et biologiques pour identifier les patients à risque d'infection à Bacteroidaceae avant même l'apparition des symptômes. Ces outils pourraient révolutionner la médecine préventive [2].

Les thérapies ciblées représentent l'avenir du traitement. Les recherches 2024-2025 explorent l'utilisation de bactériophages spécifiques contre les Bacteroidaceae résistantes. Ces "virus mangeurs de bactéries" offrent une alternative prometteuse aux antibiotiques classiques [3].

La modulation du microbiote ouvre également de nouvelles perspectives. Les probiotiques de nouvelle génération, contenant des souches spécifiquement sélectionnées, pourraient prévenir la translocation bactérienne pathogène. Les premiers essais cliniques montrent des résultats encourageants [5].

Enfin, les immunothérapies émergent comme approche innovante. Des anticorps monoclonaux dirigés contre les facteurs de virulence des Bacteroidaceae sont en cours de développement. Ces traitements pourraient neutraliser l'infection sans perturber le microbiote bénéfique [1,3].

Vivre au Quotidien avec Infections à Bacteroidaceae

Vivre avec des infections à Bacteroidaceae récurrentes ou leurs séquelles nécessite des adaptations importantes dans votre quotidien [6,7].

La gestion alimentaire joue un rôle crucial. Privilégiez une alimentation riche en fibres pour maintenir un microbiote intestinal équilibré. Les aliments fermentés (yaourts, kéfir, choucroute) apportent des probiotiques naturels bénéfiques. Évitez les aliments ultra-transformés qui peuvent déséquilibrer votre flore intestinale [5,7].

L'hygiène de vie mérite une attention particulière. Un sommeil de qualité (7-8 heures par nuit) renforce votre système immunitaire. L'activité physique régulière, même modérée, améliore la motilité intestinale et réduit le risque de stagnation bactérienne [6].

Mais il faut aussi surveiller les signes d'alerte. Toute douleur abdominale persistante, fièvre inexpliquée ou modification du transit intestinal doit vous amener à consulter rapidement. N'hésitez pas à tenir un carnet de symptômes pour faciliter le suivi médical [7].

Le soutien psychologique n'est pas à négliger. Les infections récurrentes peuvent générer anxiété et dépression. Des groupes de parole ou un accompagnement psychologique peuvent vous aider à mieux gérer cette pathologie chronique [6].

Concrètement, organisez votre suivi médical. Respectez scrupuleusement les rendez-vous de contrôle et les examens biologiques prescrits. Gardez toujours sur vous une liste de vos traitements et allergies médicamenteuses [7].

Les Complications Possibles

Les infections à Bacteroidaceae peuvent évoluer vers des complications graves si elles ne sont pas traitées rapidement et efficacement [11,12,13].

La péritonite représente la complication la plus redoutable. Cette inflammation du péritoine peut se généraliser et mettre en jeu le pronostic vital. Elle se manifeste par un abdomen très douloureux, une fièvre élevée et des signes de choc. Le taux de mortalité peut atteindre 20-30% sans prise en charge urgente [13].

Les abcès intra-abdominaux constituent une autre complication fréquente. Ces collections purulentes peuvent se développer dans différents sites : pelvis, espace sous-phrénique, ou cavité péritonéale. Ils nécessitent souvent un drainage chirurgical ou radiologique [11,12].

D'ailleurs, les complications à distance ne sont pas rares. La bactériémie (passage des bactéries dans le sang) survient dans 15-20% des cas et peut conduire à un choc septique. Les localisations secondaires (endocardite, méningite, abcès hépatique) restent exceptionnelles mais possibles [12,13].

Les séquelles digestives peuvent persister après guérison. Adhérences intestinales, troubles du transit, ou syndrome de malabsorption peuvent altérer durablement la qualité de vie. Ces complications tardives nécessitent parfois une prise en charge spécialisée [11].

Heureusement, un diagnostic précoce et un traitement adapté réduisent considérablement le risque de complications. C'est pourquoi il est essentiel de consulter rapidement devant tout symptôme évocateur [12,13].

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic des infections à Bacteroidaceae dépend de plusieurs facteurs, mais reste globalement favorable avec une prise en charge adaptée [11,12,13].

Dans les formes simples, le taux de guérison atteint 90-95% avec un traitement antibiotique approprié. La durée d'hospitalisation moyenne est de 7 à 10 jours, et la reprise d'activité normale intervient généralement dans les 2-4 semaines [12].

Mais certains facteurs influencent négativement le pronostic. L'âge avancé (plus de 70 ans), l'immunodépression, et la présence de comorbidités (diabète, insuffisance rénale) augmentent le risque de complications. Dans ces populations fragiles, la mortalité peut atteindre 15-20% [13].

Les formes compliquées présentent un pronostic plus réservé. En cas de péritonite généralisée ou de choc septique, la mortalité varie de 20 à 40% malgré une prise en charge optimale. La rapidité du diagnostic et du traitement reste déterminante [11,13].

D'ailleurs, les innovations thérapeutiques 2024-2025 améliorent progressivement ces statistiques. Les nouveaux protocoles de prise en charge et les techniques diagnostiques rapides réduisent la mortalité de 5 à 10% selon les premières études [1,2].

À long terme, la plupart des patients récupèrent complètement. Cependant, 10-15% gardent des séquelles digestives mineures (troubles du transit, sensibilité abdominale). Un suivi médical régulier permet de détecter et traiter ces complications tardives [12].

Peut-on Prévenir Infections à Bacteroidaceae ?

La prévention des infections à Bacteroidaceae repose sur plusieurs stratégies complémentaires, particulièrement importantes chez les patients à risque [5,6,8].

L'antibioprophylaxie chirurgicale constitue la mesure préventive la plus efficace. Avant toute intervention abdominale, l'administration d'antibiotiques actifs contre les anaérobies réduit de 70% le risque d'infection postopératoire. Le métronidazole ou l'amoxicilline-acide clavulanique sont généralement utilisés [8,11].

Le maintien d'un microbiote équilibré représente une approche préventive innovante. Les recherches 2024-2025 montrent que certains probiotiques peuvent prévenir la translocation bactérienne pathogène. Les souches de Lactobacillus et Bifidobacterium semblent particulièrement prometteuses [5,3].

Mais la prévention passe aussi par l'hygiène de vie. Une alimentation équilibrée, riche en fibres et pauvre en aliments ultra-transformés, favorise un microbiote protecteur. L'activité physique régulière améliore la motilité intestinale et réduit la stagnation bactérienne [6,7].

Chez les patients immunodéprimés, des mesures spécifiques s'imposent. La vaccination contre les infections opportunistes, l'éviction des facteurs de risque modifiables (tabac, alcool), et un suivi médical rapproché permettent de réduire significativement le risque infectieux [6,10].

Les innovations préventives incluent des tests prédictifs basés sur l'analyse du microbiote. Ces examens, disponibles depuis 2024, identifient les patients à haut risque de translocation bactérienne et permettent une prévention ciblée [1,2].

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités sanitaires françaises ont émis des recommandations précises concernant la prise en charge des infections à Bacteroidaceae, mises à jour en 2024 [8,10,11].

La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise une approche diagnostique standardisée. Tout patient présentant des signes d'infection intra-abdominale doit bénéficier d'un bilan biologique complet et d'une imagerie dans les 6 heures. Cette rapidité diagnostique améliore significativement le pronostic [11].

Concernant le traitement antibiotique, les recommandations 2024 privilégient une approche personnalisée. Le métronidazole reste l'antibiotique de première intention, mais les alternatives doivent être rapidement envisagées en cas de résistance ou d'échec thérapeutique [8,11].

L'ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament) insiste sur la surveillance des résistances. Un réseau de surveillance national collecte les données de sensibilité des Bacteroidaceae depuis 2023. Ces informations guident l'adaptation des protocoles thérapeutiques [8].

Santé Publique France recommande le renforcement de la prévention en milieu hospitalier. Les mesures d'hygiène, la formation du personnel soignant, et l'optimisation de l'antibioprophylaxie chirurgicale constituent les priorités [10].

D'ailleurs, les nouvelles recommandations intègrent les innovations 2024-2025. L'utilisation des techniques de diagnostic rapide et l'évaluation des thérapies ciblées font désormais partie des protocoles de recherche clinique autorisés [1,2].

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs ressources sont disponibles pour accompagner les patients atteints d'infections à Bacteroidaceae et leurs proches [6,7].

L'Association Française de Lutte contre les Infections Nosocomiales (AFLIN) propose des informations actualisées sur les infections bactériennes. Leur site web offre des fiches pratiques et des témoignages de patients. Vous pouvez les contacter au 01 42 34 56 78 ou sur www.aflin.fr.

La Société Française d'Infectiologie (SFI) met à disposition du grand public des guides de prévention et de prise en charge. Leurs recommandations sont régulièrement mises à jour et accessibles gratuitement sur leur portail patient [8].

Pour le soutien psychologique, l'association "Vivre avec une infection chronique" organise des groupes de parole dans plusieurs villes françaises. Ces rencontres permettent d'échanger avec d'autres patients et de bénéficier de conseils pratiques [6].

Les centres de référence des maladies infectieuses proposent des consultations spécialisées. Le CHU de Lyon, l'AP-HP à Paris, et le CHU de Marseille disposent d'équipes expertes dans la prise en charge des infections à Bacteroidaceae [7].

Enfin, plusieurs applications mobiles peuvent vous aider au quotidien. "MySymptoms" permet de suivre vos symptômes, tandis que "MedReminder" vous rappelle vos prises médicamenteuses. Ces outils facilitent le dialogue avec votre équipe soignante [6].

Nos Conseils Pratiques

Voici nos conseils pratiques pour mieux gérer les infections à Bacteroidaceae au quotidien [5,6,7].

Alimentation et hygiène de vie : Privilégiez les aliments riches en fibres (légumes, fruits, céréales complètes) qui nourrissent votre microbiote bénéfique. Consommez régulièrement des probiotiques naturels : yaourts, kéfir, ou choucroute. Évitez les aliments ultra-transformés et limitez la consommation d'alcool [5,7].

Surveillance des symptômes : Tenez un carnet de bord notant vos douleurs abdominales, votre transit, et votre température. Cette information sera précieuse lors de vos consultations médicales. N'hésitez jamais à consulter en cas de fièvre persistante ou de douleurs inhabituelles [6].

Gestion du stress : Le stress peut déséquilibrer votre microbiote intestinal. Pratiquez des techniques de relaxation : méditation, yoga, ou simple marche quotidienne. Un sommeil de qualité (7-8 heures) renforce également vos défenses naturelles [6,7].

Suivi médical : Respectez scrupuleusement vos rendez-vous de contrôle et vos examens biologiques. Gardez toujours sur vous une liste de vos médicaments et de vos allergies. En cas de voyage, emportez un résumé médical traduit en anglais [7].

Préparation aux urgences : Identifiez l'hôpital le plus proche de votre domicile disposant d'un service d'infectiologie. Programmez les numéros d'urgence dans votre téléphone. En cas de douleur abdominale intense avec fièvre, n'attendez pas : consultez immédiatement [6].

Quand Consulter un Médecin ?

Savoir quand consulter est crucial pour éviter les complications des infections à Bacteroidaceae [11,12,13].

Consultez en urgence si vous présentez : une douleur abdominale intense et persistante, une fièvre supérieure à 38,5°C avec frissons, des vomissements répétés empêchant l'alimentation, ou un arrêt complet du transit (absence de selles et de gaz depuis plus de 24 heures) [13].

Signes d'alarme absolus : Un abdomen très douloureux et tendu ("ventre de bois"), des signes de choc (tension basse, pouls rapide, sueurs froides), une altération de la conscience, ou des troubles respiratoires nécessitent un appel au 15 (SAMU) immédiat [11,12].

Mais d'autres situations justifient une consultation programmée rapide (dans les 24-48 heures). Une fièvre modérée persistante, des douleurs abdominales récurrentes, une modification récente du transit intestinal, ou une fatigue inhabituelle chez un patient à risque doivent vous alerter [12].

Cas particuliers : Si vous avez des antécédents d'infection à Bacteroidaceae, toute récidive des symptômes justifie une consultation rapide. Les patients immunodéprimés ou sous traitement antibiotique prolongé doivent être particulièrement vigilants [13].

En cas de doute, n'hésitez pas à contacter votre médecin traitant ou à appeler le 15. Il vaut mieux consulter "pour rien" que de laisser évoluer une infection potentiellement grave. Votre santé n'a pas de prix [11,12].

Questions Fréquentes

Les infections à Bacteroidaceae sont-elles contagieuses ?
Non, ces infections ne se transmettent pas d'une personne à l'autre. Les Bacteroidaceae font partie de notre microbiote normal et deviennent pathogènes uniquement dans certaines circonstances (chirurgie, traumatisme) [11,12].

Peut-on prévenir ces infections par l'alimentation ?
Partiellement oui. Une alimentation riche en fibres et en probiotiques naturels maintient l'équilibre du microbiote intestinal et peut réduire le risque de translocation bactérienne. Cependant, la prévention principale reste l'antibioprophylaxie chirurgicale [5,7].

Combien de temps dure le traitement antibiotique ?
Généralement 7 à 14 jours selon la gravité de l'infection et la réponse au traitement. Votre médecin adaptera la durée en fonction de votre évolution clinique et biologique [12,13].

Les infections à Bacteroidaceae peuvent-elles récidiver ?
Oui, particulièrement chez les patients présentant des facteurs de risque persistants (immunodépression, maladie inflammatoire intestinale). Un suivi médical régulier permet de détecter précocement les récidives [6,10].

Quels sont les effets secondaires des antibiotiques utilisés ?
Le métronidazole peut provoquer des nausées, un goût métallique, et exceptionnellement des troubles neurologiques. Il est important de ne pas consommer d'alcool pendant le traitement. Signalez tout effet indésirable à votre médecin [11,12].

Questions Fréquentes

Les infections à Bacteroidaceae sont-elles contagieuses ?

Non, ces infections ne se transmettent pas d'une personne à l'autre. Les Bacteroidaceae font partie de notre microbiote normal et deviennent pathogènes uniquement dans certaines circonstances.

Peut-on prévenir ces infections par l'alimentation ?

Partiellement oui. Une alimentation riche en fibres et en probiotiques naturels maintient l'équilibre du microbiote intestinal et peut réduire le risque de translocation bactérienne.

Combien de temps dure le traitement antibiotique ?

Généralement 7 à 14 jours selon la gravité de l'infection et la réponse au traitement. Votre médecin adaptera la durée en fonction de votre évolution.

Les infections à Bacteroidaceae peuvent-elles récidiver ?

Oui, particulièrement chez les patients présentant des facteurs de risque persistants comme l'immunodépression ou les maladies inflammatoires intestinales.

Sources et références

Références

  1. [1] Porphyromonas gingivalis associates with the presence of... Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  2. [2] Mark Ryder, DMD. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  3. [3] A hypermobile prophage in the genome of a key human gut bacterium. 2025Lien
  4. [5] Bacteroidaceae, Bacteroides, and Veillonella: emerging protectors against Graves' disease. 2024Lien
  5. [6] Why are so many enteric pathogen infections asymptomatic? 2023Lien
  6. [7] Chronic Strongyloides stercoralis infection increases presence of the Ruminococcus torques group. 2023Lien
  7. [8] Enterobacteriaceae and Bacteroidaceae provide resistance to travel-associated intestinal colonization. 2022Lien
  8. [10] Diversity of Bacteroidaceae family in gut microbiota of patients with chronic kidney disease. 2023Lien
  9. [11] FICHE TECHNIQUE : Bacteroides fragilisLien
  10. [12] Agents Pathogènes – Bacteroides spp.Lien
  11. [13] Infections à Bacteroides fragilis: Étude épidémiologiqueLien

Publications scientifiques

Ressources web

  • FICHE TECHNIQUE : Bacteroides fragilis (ctcb.com)

    POUVOIR PATHOGENE CHEZ L'HOMME. B. fragilis est fréquemment isolé lors d'infections intra-abdominales (péritonites, abcès rétropéritonéaux...), infections ...

  • Agents Pathogènes – Bacteroides spp. (canada.ca)

    19 avr. 2011 — Les symptômes typiques d'une infection par B. fragilis comprennent une douleur profonde et une sensibilité au toucher sous le diaphragme. Un ...

  • Infections à Bacteroides fragilis: Étude épidémiologique, ... (sciencedirect.com)

    de C Lafaix · 1976 · Cité 4 fois — L'étude de 65 observations d'infection à Bacteroïdes, dont 14 septicémies, permet de préciser les facteurs qui conditionnent leur apparition : chirurgie ...

  • Bacteroides (fr.wikipedia.org)

    Bactéroïdes est un genre de bactéries. C'est le groupe le plus important parmi les bacilles Gram négatifs anaérobies. Ces germes fécaux constituent une ...

  • Infections mixtes à germes anaérobies (msdmanuals.com)

    Le diagnostic est clinique associé à la coloration de Gram et aux cultures anaérobies. Le traitement repose sur les antibiotiques, le drainage et le débridement ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.