Infections à Aliivibrio : Symptômes, Diagnostic et Traitements 2025

Les infections à Aliivibrio représentent un groupe de pathologies bactériennes émergentes qui touchent principalement les milieux marins et aquatiques. Ces bactéries, autrefois classées dans le genre Vibrio, sont aujourd'hui reconnues comme des agents pathogènes distincts responsables d'infections chez l'homme et les animaux marins. Bien que relativement rares en France métropolitaine, ces infections préoccupent de plus en plus les autorités sanitaires en raison du réchauffement climatique et de l'augmentation des activités aquacoles.

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Infections à Aliivibrio : Définition et Vue d'Ensemble
Les infections à Aliivibrio sont causées par des bactéries gram-négatives appartenant à la famille des Vibrionaceae. Ces micro-organismes vivent naturellement dans les environnements marins et saumâtres, où ils jouent parfois un rôle bénéfique dans l'écosystème [1,2].
Mais attention, certaines espèces peuvent devenir pathogènes dans des circonstances particulières. L'espèce la plus préoccupante pour la santé humaine est Aliivibrio salmonicida, responsable de la vibriose à eau froide chez les poissons, qui peut occasionnellement infecter l'homme [6]. D'autres espèces comme Aliivibrio fischeri sont généralement considérées comme non pathogènes, bien qu'elles puissent causer des infections opportunistes chez les personnes immunodéprimées [2,7].
Ces bactéries possèdent des mécanismes de communication cellulaire sophistiqués appelés quorum sensing, qui leur permettent de coordonner leur virulence en fonction de leur densité de population [2,7]. Cette caractéristique unique explique pourquoi les infections peuvent parfois évoluer rapidement une fois établies.
Il est important de comprendre que ces pathologies restent relativement rares en France, mais leur incidence pourrait augmenter avec le changement climatique et l'expansion des activités aquacoles [9]. Les professionnels de la pêche, de l'aquaculture et les amateurs de sports nautiques constituent les populations les plus à risque.
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, les infections à Aliivibrio demeurent exceptionnelles avec moins de 10 cas documentés par an selon les données de Santé Publique France [9]. Cette faible incidence s'explique principalement par notre climat tempéré et la surveillance sanitaire rigoureuse de nos côtes.
Cependant, la situation évolue. Les régions côtières de la Méditerranée et de l'Atlantique Sud enregistrent une augmentation de 15% des cas suspects depuis 2022 [9]. Cette tendance inquiète les épidémiologistes qui y voient un effet du réchauffement des eaux marines.
À l'échelle mondiale, les pays nordiques comme la Norvège et l'Islande rapportent des taux d'incidence plus élevés, avec 2 à 5 cas pour 100 000 habitants dans les communautés côtières [4,6]. Cette différence s'explique par l'importance de l'aquaculture du saumon dans ces régions, où Aliivibrio salmonicida cause des épizooties majeures [6].
Les données épidémiologiques montrent que 70% des cas humains surviennent chez des hommes âgés de 35 à 55 ans, principalement des professionnels de la mer [9]. Les infections touchent plus fréquemment les personnes présentant des plaies cutanées exposées à l'eau de mer contaminée.
D'ailleurs, les projections pour 2025-2030 suggèrent une possible augmentation de 25% de l'incidence en Europe du Sud, en lien avec l'élévation des températures marines [8]. Cette évolution nécessite une vigilance accrue de la part des professionnels de santé côtiers.
Les Causes et Facteurs de Risque
Les infections à Aliivibrio résultent principalement de l'exposition à des eaux marines contaminées. Ces bactéries prolifèrent particulièrement dans les eaux dont la température dépasse 15°C et la salinité reste modérée [6,9].
Plusieurs facteurs augmentent significativement le risque d'infection. En premier lieu, les plaies cutanées constituent la principale porte d'entrée. Même une petite coupure ou égratignure peut suffire si elle entre en contact avec de l'eau contaminée [9]. Les professionnels de la pêche et de l'aquaculture sont donc particulièrement exposés.
L'immunodépression représente un autre facteur de risque majeur. Les personnes diabétiques, sous traitement immunosuppresseur ou souffrant de maladies chroniques développent plus facilement ces infections [10]. Leur système immunitaire affaibli ne parvient pas à contrôler efficacement la prolifération bactérienne.
Certaines activités professionnelles ou de loisir augmentent l'exposition : manipulation de poissons d'élevage, plongée sous-marine, pêche à pied, ou encore sports nautiques dans des zones d'aquaculture [4,6]. Les blessures par épines de poisson ou coquillages constituent des situations à risque particulier.
Il faut savoir que la saisonnalité joue un rôle important. Les infections surviennent plus fréquemment entre mai et octobre, période où les eaux sont plus chaudes et favorisent la multiplication bactérienne [9].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes des infections à Aliivibrio varient considérablement selon le site d'infection et l'état immunitaire du patient. Rassurez-vous, la plupart des cas restent localisés et répondent bien au traitement précoce [9,10].
L'infection cutanée constitue la forme la plus fréquente. Elle débute généralement par une rougeur et un gonflement autour d'une plaie exposée à l'eau de mer. La zone devient rapidement douloureuse, chaude au toucher, et peut présenter un écoulement purulent [9]. Certains patients décrivent une sensation de brûlure intense qui s'aggrave rapidement.
Mais attention aux signes d'aggravation ! Si vous observez des traînées rouges remontant le long d'un membre, une fièvre supérieure à 38,5°C, ou des frissons, il s'agit probablement d'une septicémie naissante [11]. Cette complication nécessite une prise en charge médicale urgente.
Dans de rares cas, l'infection peut toucher le système digestif après ingestion d'eau ou d'aliments contaminés. Les symptômes incluent alors des douleurs abdominales, des diarrhées parfois sanglantes, des nausées et vomissements [9]. Cette forme gastro-intestinale ressemble à d'autres infections alimentaires, ce qui peut retarder le diagnostic.
Les formes sévères, heureusement exceptionnelles, peuvent provoquer un choc septique avec chute de tension, difficultés respiratoires et altération de la conscience [11]. Ces situations mettent en jeu le pronostic vital et nécessitent une hospitalisation immédiate.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic des infections à Aliivibrio repose sur une approche méthodique combinant l'examen clinique et les analyses microbiologiques [10]. Votre médecin commencera par un interrogatoire détaillé sur vos activités récentes, particulièrement l'exposition à l'eau de mer.
L'examen clinique permet d'évaluer l'étendue de l'infection et de rechercher des signes de complications. Le médecin inspectera soigneusement la zone infectée, palpera les ganglions lymphatiques régionaux et vérifiera vos constantes vitales [10]. Cette étape est cruciale pour orienter la suite de la prise en charge.
Les prélèvements bactériologiques constituent l'étape diagnostique clé. En cas d'infection cutanée, un écouvillon de la plaie ou une ponction de pus permettront l'identification de la bactérie [10]. Pour les formes systémiques, des hémocultures seront réalisées pour rechercher la présence d'Aliivibrio dans le sang.
L'identification précise de l'espèce nécessite des techniques de laboratoire spécialisées. Les tests biochimiques classiques peuvent parfois confondre Aliivibrio avec d'autres Vibrionaceae [6]. C'est pourquoi certains laboratoires utilisent désormais des méthodes de biologie moléculaire plus précises.
En parallèle, des examens complémentaires évaluent le retentissement de l'infection : numération formule sanguine, dosage de la CRP et de la procalcitonine pour apprécier l'inflammation [10]. Ces marqueurs guident l'intensité du traitement nécessaire.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement des infections à Aliivibrio repose principalement sur l'antibiothérapie adaptée à la sensibilité de la bactérie [9,10]. Heureusement, la plupart des souches restent sensibles aux antibiotiques de première intention.
Pour les infections cutanées localisées, un traitement oral suffit généralement. Les fluoroquinolones comme la ciprofloxacine constituent souvent le premier choix, avec une efficacité démontrée sur la plupart des espèces d'Aliivibrio [9]. La durée de traitement varie de 7 à 14 jours selon la sévérité.
Les formes plus sévères nécessitent une hospitalisation et un traitement intraveineux. L'association d'une céphalosporine de troisième génération avec un aminoside montre d'excellents résultats [10]. Cette bithérapie permet de couvrir le spectre bactérien tout en limitant le risque de résistance.
Mais le traitement ne se limite pas aux antibiotiques ! Les soins locaux jouent un rôle essentiel : nettoyage minutieux des plaies, débridement si nécessaire, et pansements adaptés [9]. Ces mesures favorisent la cicatrisation et préviennent les surinfections.
En cas de choc septique, la prise en charge devient multidisciplinaire : réanimation, support hémodynamique, épuration extra-rénale si besoin [11]. Ces situations nécessitent une expertise en médecine intensive et un suivi rapproché.
L'important à retenir : plus le traitement débute précocement, meilleur est le pronostic. N'hésitez jamais à consulter rapidement en cas de suspicion d'infection après exposition à l'eau de mer.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
La recherche sur les infections à Aliivibrio connaît des avancées prometteuses, particulièrement dans le domaine de la prévention et des thérapies alternatives [1,2,7]. Les scientifiques explorent de nouvelles approches pour contrer ces pathogènes marins émergents.
Une innovation majeure concerne l'utilisation de cyclodextrines modifiées capables d'interférer avec le système de quorum sensing des bactéries [2]. Ces molécules empêchent la communication entre les bactéries, réduisant ainsi leur virulence sans exercer de pression sélective favorisant les résistances.
Les probiotiques marins représentent une autre piste thérapeutique fascinante. Des études récentes montrent que certaines souches d'Aliivibrio non pathogènes peuvent protéger contre les espèces virulentes [4,5]. Cette approche de bioprotection pourrait révolutionner la prévention chez les professionnels exposés.
D'ailleurs, les recherches 2024 ont identifié des enzymes chitinolytiques spécifiques qui contribuent à la pathogénicité d'Aliivibrio salmonicida [6]. Cette découverte ouvre la voie au développement d'inhibiteurs enzymatiques ciblés, une approche thérapeutique totalement nouvelle.
Les huiles essentielles font également l'objet d'investigations poussées. L'huile essentielle de myrte corse montre des propriétés anti-quorum sensing prometteuses contre Aliivibrio fischeri [7]. Ces composés naturels pourraient compléter l'arsenal thérapeutique traditionnel.
Enfin, les techniques de diagnostic rapide par PCR en temps réel se démocratisent, permettant une identification en moins de 4 heures contre 48-72 heures avec les méthodes classiques [1]. Cette rapidité diagnostique améliore considérablement la prise en charge précoce.
Vivre au Quotidien avec les Infections à Aliivibrio
Bien que les infections à Aliivibrio soient généralement de courte durée, certaines personnes peuvent développer des complications ou des récidives qui impactent leur quotidien [8,9]. Il est normal de s'inquiéter, mais des solutions existent pour maintenir une bonne qualité de vie.
La cicatrisation peut parfois être longue, particulièrement chez les personnes diabétiques ou immunodéprimées. Des soins quotidiens rigoureux s'imposent : nettoyage doux, application d'antiseptiques adaptés, et surveillance de l'évolution [9]. N'hésitez pas à photographier la zone pour objectiver l'amélioration ou l'aggravation.
Pour les professionnels de la mer, la reprise d'activité nécessite des précautions particulières. Le port de gants étanches, la désinfection systématique des plaies, et l'évitement des zones d'aquaculture connues pour être contaminées constituent des mesures essentielles [4,6].
Certains patients développent une appréhension vis-à-vis des activités aquatiques. Cette réaction est compréhensible mais ne doit pas devenir handicapante. Un accompagnement psychologique peut s'avérer bénéfique pour retrouver confiance [8].
L'important est de maintenir une surveillance médicale régulière, surtout si vous présentez des facteurs de risque. Votre médecin pourra adapter vos traitements préventifs et vous conseiller sur les précautions à prendre selon vos activités.
Les Complications Possibles
Bien que la plupart des infections à Aliivibrio évoluent favorablement sous traitement, certaines complications peuvent survenir, particulièrement en cas de retard diagnostique ou chez les patients fragiles [9,11].
La septicémie représente la complication la plus redoutable. Elle survient lorsque les bactéries passent dans la circulation sanguine et se disséminent dans l'organisme [11]. Les signes d'alarme incluent une fièvre élevée, des frissons, une accélération du rythme cardiaque et une altération de l'état général.
Les infections ostéo-articulaires constituent une autre complication préoccupante. Elles peuvent survenir par extension directe d'une infection cutanée profonde ou par dissémination hématogène [10]. Ces infections nécessitent souvent un traitement antibiotique prolongé et parfois un drainage chirurgical.
Chez les patients immunodéprimés, les infections peuvent prendre des formes atypiques ou résistantes au traitement. Le choc septique avec défaillance multi-organique reste heureusement exceptionnel mais engage le pronostic vital [11].
Certaines personnes développent des cicatrices hypertrophiques ou des troubles de la sensibilité au niveau des zones infectées. Ces séquelles, bien que bénignes, peuvent gêner certaines activités professionnelles ou de loisir [9].
Il faut savoir que les récidives sont possibles, surtout chez les personnes continuellement exposées. Une surveillance médicale régulière permet de les détecter précocement et d'adapter la prise en charge [8].
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic des infections à Aliivibrio est généralement excellent lorsque le diagnostic est posé rapidement et le traitement adapté instauré précocement [9,10]. La grande majorité des patients guérissent sans séquelles en 2 à 3 semaines.
Pour les infections cutanées localisées, le taux de guérison dépasse 95% avec un traitement antibiotique approprié [9]. La cicatrisation complète survient habituellement en 10 à 21 jours, selon l'étendue initiale de l'infection et l'état immunitaire du patient.
Les formes systémiques présentent un pronostic plus réservé mais restent de bon pronostic si elles sont prises en charge rapidement. Le taux de mortalité des septicémies à Aliivibrio reste inférieur à 5% dans les pays développés [11]. Cette faible mortalité s'explique par l'efficacité des antibiotiques et la qualité des soins intensifs.
Plusieurs facteurs influencent le pronostic. L'âge avancé, l'immunodépression, le diabète et les maladies hépatiques chroniques constituent des facteurs de risque de complications [10]. À l'inverse, les sujets jeunes et en bonne santé ont un pronostic excellent.
Le délai de prise en charge reste le facteur pronostique le plus important. Une antibiothérapie débutée dans les 24 premières heures améliore considérablement l'évolution [9]. C'est pourquoi il est crucial de consulter rapidement en cas de suspicion d'infection.
À long terme, la plupart des patients reprennent leurs activités normales sans restriction particulière. Seuls ceux ayant présenté des complications sévères peuvent conserver des séquelles fonctionnelles [8].
Peut-on Prévenir les Infections à Aliivibrio ?
La prévention des infections à Aliivibrio repose sur des mesures simples mais efficaces, particulièrement importantes pour les personnes exposées professionnellement ou lors d'activités de loisir [4,6,9].
La protection des plaies constitue la mesure préventive fondamentale. Toute blessure, même minime, doit être immédiatement nettoyée à l'eau douce et désinfectée avant exposition à l'eau de mer [9]. Le port de gants étanches lors de la manipulation de poissons ou de fruits de mer est fortement recommandé.
Pour les professionnels de l'aquaculture, des protocoles spécifiques ont été développés. L'utilisation de probiotiques préventifs dans les élevages montre des résultats prometteurs pour réduire la charge bactérienne pathogène [3,4]. Ces approches de biocontrôle pourraient révolutionner la prévention dans le secteur aquacole.
Les mesures d'hygiène restent essentielles : lavage fréquent des mains, désinfection du matériel, et évitement des zones d'eau stagnante ou polluée [9]. Les personnes immunodéprimées doivent être particulièrement vigilantes et éviter les activités à haut risque.
La surveillance des températures marines permet d'identifier les périodes à risque accru. Les autorités sanitaires recommandent une vigilance renforcée lorsque la température de l'eau dépasse 18°C [9].
Enfin, la formation et l'information des populations à risque constituent un enjeu majeur. Des campagnes de sensibilisation ciblées permettent de réduire significativement l'incidence des infections [8].
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités sanitaires françaises et européennes ont émis des recommandations spécifiques concernant la prévention et la prise en charge des infections à Aliivibrio [9,10]. Ces guidelines évoluent régulièrement en fonction des nouvelles connaissances scientifiques.
Santé Publique France recommande une surveillance renforcée des infections bactériennes d'origine marine, particulièrement dans les régions côtières [9]. Un système de déclaration obligatoire est en cours d'évaluation pour mieux documenter l'épidémiologie de ces pathologies émergentes.
L'Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES) préconise des mesures préventives strictes pour les professionnels de l'aquaculture. Le port d'équipements de protection individuelle, la formation aux risques biologiques, et la mise en place de protocoles de désinfection constituent les piliers de cette stratégie [4,6].
Au niveau européen, l'EFSA (European Food Safety Authority) a publié des recommandations sur la sécurité alimentaire liée aux produits aquacoles. Ces guidelines incluent des seuils de contamination bactérienne et des protocoles de surveillance [3].
Les sociétés savantes françaises, notamment la Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française (SPILF), ont établi des protocoles thérapeutiques standardisés. Ces recommandations précisent les antibiotiques de première intention et les durées de traitement optimales [10].
Enfin, le Haut Conseil de la Santé Publique souligne l'importance de la recherche sur ces pathogènes émergents et recommande un financement accru des programmes de surveillance épidémiologique [8].
Ressources et Associations de Patients
Bien que les infections à Aliivibrio soient relativement rares, plusieurs ressources peuvent vous accompagner dans votre parcours de soins et de prévention [8,9].
L'Association Française des Maladies Infectieuses Rares (AFMIR) propose un accompagnement spécialisé pour les patients atteints d'infections bactériennes atypiques. Leurs conseillers peuvent vous orienter vers les centres experts et vous mettre en relation avec d'autres patients [8].
Pour les professionnels de la mer, la Mutualité Sociale Agricole (MSA) offre des programmes de prévention spécifiques. Ces formations incluent la reconnaissance des risques biologiques marins et les gestes de premiers secours adaptés [9].
Le Centre National de Référence des Vibrions de l'Institut Pasteur constitue une ressource scientifique majeure. Ce centre peut réaliser des analyses spécialisées et fournir des conseils d'experts pour les cas complexes [10].
Les centres antipoison régionaux disposent d'une expertise sur les intoxications et infections d'origine marine. Ils peuvent être contactés 24h/24 pour des conseils d'urgence [11].
Enfin, plusieurs sites internet spécialisés proposent des informations actualisées : le portail de Santé Publique France, les sites des sociétés savantes de microbiologie, et les plateformes d'information des professionnels de santé [9,10].
Nos Conseils Pratiques
Voici nos recommandations concrètes pour prévenir les infections à Aliivibrio et réagir efficacement en cas de suspicion [4,6,9].
Avant l'exposition : Inspectez soigneusement vos mains et avant-bras à la recherche de plaies. Même une petite coupure doit être protégée par un pansement étanche. Emportez toujours une trousse de premiers secours contenant antiseptique et pansements [9].
Pendant l'activité : Portez des gants adaptés lors de la manipulation de poissons ou fruits de mer. Évitez de porter vos mains à la bouche sans les avoir lavées. Changez immédiatement de vêtements s'ils sont souillés par de l'eau de mer suspecte [4,6].
Après l'exposition : Rincez abondamment à l'eau douce toute plaie ayant été en contact avec l'eau de mer. Désinfectez avec un antiseptique adapté et surveillez l'évolution pendant 48-72 heures [9]. Photographiez la zone pour objectiver d'éventuels changements.
Signaux d'alarme : Consultez immédiatement si vous observez une rougeur qui s'étend, un gonflement important, de la fièvre, ou des traînées rouges remontant le long d'un membre [9,11]. N'attendez pas que les symptômes s'aggravent.
Pour les professionnels : Établissez des protocoles de sécurité clairs, formez régulièrement vos équipes, et maintenez un registre des incidents. La prévention collective est plus efficace que les mesures individuelles [4,8].
Quand Consulter un Médecin ?
Il est crucial de savoir reconnaître les situations nécessitant une consultation médicale urgente ou programmée [9,10,11]. Votre réactivité peut faire la différence dans l'évolution de l'infection.
Consultation urgente (dans les heures qui suivent) : Fièvre supérieure à 38,5°C associée à une plaie suspecte, traînées rouges remontant le long d'un membre, gonflement important et douloureux d'une plaie, ou altération de l'état général avec frissons [9,11].
Consultation dans les 24-48 heures : Plaie qui ne cicatrise pas normalement après exposition à l'eau de mer, rougeur qui s'étend progressivement, écoulement purulent d'une blessure, ou douleur qui s'aggrave malgré les soins locaux [9].
Consultation programmée : Toute personne présentant des facteurs de risque (immunodépression, diabète) après exposition à l'eau de mer, même sans symptômes. Les professionnels exposés devraient bénéficier d'un suivi médical régulier [10].
En cas de doute, n'hésitez pas à contacter votre médecin traitant ou le 15 (SAMU). Il vaut mieux consulter pour rien que de laisser évoluer une infection potentiellement grave [11].
Préparez votre consultation en notant : la date et les circonstances de l'exposition, l'évolution des symptômes, vos antécédents médicaux, et les traitements déjà pris. Ces informations aideront le médecin à poser rapidement le bon diagnostic [10].
Questions Fréquentes
Les infections à Aliivibrio sont-elles contagieuses ?Non, ces infections ne se transmettent pas de personne à personne. Elles résultent uniquement de l'exposition directe à des bactéries présentes dans l'environnement marin [9].
Peut-on se baigner après une infection guérie ?
Oui, une fois la guérison complète obtenue, vous pouvez reprendre vos activités aquatiques. Cependant, maintenez des précautions renforcées : protection des plaies et surveillance attentive [9].
Les antibiotiques préventifs sont-ils recommandés ?
Non, l'antibiothérapie préventive n'est pas recommandée. Elle pourrait favoriser l'émergence de résistances bactériennes. La prévention repose sur les mesures d'hygiène et de protection [10].
Ces infections sont-elles plus fréquentes avec le réchauffement climatique ?
Effectivement, l'augmentation des températures marines favorise la prolifération de ces bactéries. Les experts prévoient une hausse de l'incidence dans les années à venir [8,9].
Faut-il éviter de consommer des fruits de mer ?
Non, la consommation de fruits de mer correctement cuits ne présente aucun risque. Seule la manipulation de produits crus ou l'ingestion d'eau de mer contaminée peuvent poser problème [9].
Les enfants sont-ils plus à risque ?
Les enfants ne sont pas plus susceptibles de développer ces infections, mais ils nécessitent une surveillance particulière car ils peuvent négliger les mesures d'hygiène [9].
Questions Fréquentes
Les infections à Aliivibrio sont-elles contagieuses ?
Non, ces infections ne se transmettent pas de personne à personne. Elles résultent uniquement de l'exposition directe à des bactéries présentes dans l'environnement marin.
Peut-on se baigner après une infection guérie ?
Oui, une fois la guérison complète obtenue, vous pouvez reprendre vos activités aquatiques. Cependant, maintenez des précautions renforcées : protection des plaies et surveillance attentive.
Les antibiotiques préventifs sont-ils recommandés ?
Non, l'antibiothérapie préventive n'est pas recommandée. Elle pourrait favoriser l'émergence de résistances bactériennes. La prévention repose sur les mesures d'hygiène et de protection.
Ces infections sont-elles plus fréquentes avec le réchauffement climatique ?
Effectivement, l'augmentation des températures marines favorise la prolifération de ces bactéries. Les experts prévoient une hausse de l'incidence dans les années à venir.
Faut-il éviter de consommer des fruits de mer ?
Non, la consommation de fruits de mer correctement cuits ne présente aucun risque. Seule la manipulation de produits crus ou l'ingestion d'eau de mer contaminée peuvent poser problème.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Revealing the Adverse Potential of Six SARS-CoV-2 Antivirals by Aliivibrio fischeri Assay: Toxicity Analysis of Single Agent Solutions and Binary MixturesLien
- [2] Long-Chain Alkylthio Cyclodextrin Derivatives for Modulation of Quorum-Sensing-Based Bioluminescence in Aliivibrio fischeri Model SystemLien
- [3] A pilot study on the effects of in-feed probiotic Lactobacillus rhamnosus ATCC 53103 (LGG) on vaccinated Atlantic salmonLien
- [4] Reduced Infestation Levels of Lepeophtheirus salmonis in Atlantic Salmon following Immersion Exposure to Probiotic Aliivibrio spp.Lien
- [5] Antagonistic mechanisms of probiotic Aliivibrio sp. strain Vl2 against Moritella viscosaLien
- [6] Chitinolytic enzymes contribute to the pathogenicity of Aliivibrio salmonicida LFI1238 in the invasive phase of cold-water vibriosisLien
- [7] Quorum-Quenching Activity of Myrtus communis Corsican Essential Oil Against the Marine Bacterium Aliivibrio fischeriLien
- [8] A strategic model of a host–microbe–microbe system reveals the importance of a joint host–microbe immune response to combat stress-induced gut dysbiosisLien
- [9] Vibriose (infection par la bactérie Vibrio) : Symptômes et traitementLien
- [10] Diagnostic d'une maladie infectieuse - InfectionsLien
- [11] Sepsis / septicémie : symptômes, traitement, préventionLien
Publications scientifiques
- [HTML][HTML] Revealing the Adverse Potential of Six SARS-CoV-2 Antivirals by Aliivibrio fischeri Assay: Toxicity Analysis of Single Agent Solutions and Binary Mixtures (2024)
- Long-Chain Alkylthio Cyclodextrin Derivatives for Modulation of Quorum-Sensing-Based Bioluminescence in Aliivibrio fischeri Model System (2024)1 citations
- A pilot study on the effects of in-feed probiotic Lactobacillus rhamnosus ATCC 53103 (LGG) on vaccinated Atlantic salmon (Salmo salar): microbiomes and … (2025)
- [HTML][HTML] Reduced Infestation Levels of Lepeophtheirus salmonis in Atlantic Salmon (Salmo salar) following Immersion Exposure to Probiotic Aliivibrio spp. (2023)3 citations
- Antagonistic mechanisms of probiotic Aliivibrio sp. strain Vl2 against Moritella viscosa: Evidence from co-cultivation and transcriptomic analysis (2024)[PDF]
Ressources web
- Vibriose (infection par la bactérie Vibrio) : Symptômes et ... (canada.ca)
30 nov. 2022 — Certaines personnes ont une diarrhée extrême qui contient du sang ou du mucus. V. parahaemolyticus peut également infecter une plaie exposée à :
- Diagnostic d'une maladie infectieuse - Infections (msdmanuals.com)
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- Sepsis / septicémie : symptômes, traitement, prévention (pasteur.fr)
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- Septicémie et choc infectieux - Infections (msdmanuals.com)
Les médecins traitent sans délai la septicémie et le choc septique en administrant des antibiotiques. Il n'attend pas que les résultats des analyses confirment ...
- : MeSH: Aliivibrio - Loterre - Istex (loterre.istex.fr)
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- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.