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Infections à Rotavirus : Symptômes, Traitement et Prévention - Guide Complet 2025

Infections à rotavirus

Les infections à rotavirus représentent la première cause de gastro-entérite sévère chez l'enfant dans le monde. En France, ces virus touchent chaque année près de 300 000 enfants de moins de 5 ans [1,2]. Bien que généralement bénignes, ces infections peuvent parfois nécessiter une hospitalisation. Découvrez tout ce qu'il faut savoir sur cette pathologie fréquente mais souvent méconnue.

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Infections à rotavirus : Définition et Vue d'Ensemble

Le rotavirus est un virus appartenant à la famille des Reoviridae qui provoque des gastro-entérites aiguës, principalement chez les nourrissons et jeunes enfants. Son nom vient de sa forme caractéristique en roue ("rota" signifie roue en latin) visible au microscope électronique.

Ces virus se caractérisent par leur résistance exceptionnelle dans l'environnement. Ils peuvent survivre plusieurs semaines sur les surfaces et résistent aux désinfectants habituels [15,16]. Cette particularité explique en partie leur forte contagiosité.

Il existe plusieurs sérotypes de rotavirus, classés selon leurs protéines de surface. Les souches G1, G2, G3, G4 et G9 sont les plus fréquemment responsables d'infections humaines [1]. Chaque souche peut provoquer des symptômes d'intensité variable.

L'infection à rotavirus se transmet principalement par voie féco-orale, mais aussi par contact direct ou par l'intermédiaire d'objets contaminés. La période d'incubation varie généralement de 1 à 3 jours [2].

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, les gastro-entérites à rotavirus représentent un enjeu majeur de santé publique. Selon les données du Ministère de la Santé, environ 300 000 enfants de moins de 5 ans sont touchés chaque année, avec un pic d'incidence entre 6 mois et 2 ans [1,2].

L'incidence varie selon les saisons, avec une recrudescence marquée en hiver et au début du printemps. Les données épidémiologiques montrent que 95% des enfants ont été infectés au moins une fois avant l'âge de 5 ans [1]. Cette universalité de l'infection explique pourquoi on parle souvent de "maladie de l'enfance".

Au niveau hospitalier, les rotavirus sont responsables de 18 000 à 23 000 hospitalisations annuelles d'enfants en France [2]. Ces chiffres placent notre pays dans la moyenne européenne, avec des taux similaires à ceux observés en Allemagne ou en Italie.

Mais les disparités régionales existent. Les régions du Nord et de l'Est de la France enregistrent des taux d'hospitalisation légèrement supérieurs, probablement liés aux maladies climatiques et à la densité de population [1,2].

À l'échelle mondiale, l'Organisation Mondiale de la Santé estime que les rotavirus causent environ 200 000 décès annuels chez les enfants de moins de 5 ans, principalement dans les pays en développement [6]. Heureusement, en France, la mortalité reste exceptionnelle grâce à l'accès aux soins et à la prise en charge précoce de la déshydratation.

Les Causes et Facteurs de Risque

L'infection à rotavirus résulte de l'ingestion du virus, le plus souvent par contamination mains-bouche. Les facteurs de risque sont multiples et bien identifiés par les spécialistes.

L'âge constitue le principal facteur de risque. Les nourrissons de 6 mois à 2 ans sont particulièrement vulnérables car ils ont perdu les anticorps maternels protecteurs sans avoir encore développé leur propre immunité [15,16]. D'ailleurs, les nouveau-nés de moins de 3 mois sont généralement protégés par les anticorps transmis par leur mère.

La vie en collectivité augmente considérablement le risque de contamination. Crèches, garderies et écoles maternelles sont des lieux de transmission privilégiés [17]. La promiscuité et le partage d'objets facilitent la propagation du virus.

Certaines pathologies prédisposent aux formes sévères : immunodéficiences, malnutrition, ou maladies chroniques intestinales [11]. Ces enfants développent souvent des symptômes plus intenses et prolongés.

Les maladies socio-économiques jouent également un rôle. Un accès limité à l'eau potable, des maladies d'hygiène précaires ou un retard de prise en charge médicale constituent autant de facteurs aggravants [7].

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes de l'infection à rotavirus apparaissent généralement de façon brutale, après 1 à 3 jours d'incubation. La triade classique associe diarrhée, vomissements et fièvre [15,16].

La diarrhée constitue le symptôme le plus constant. Elle est typiquement aqueuse, abondante et peut atteindre 10 à 20 selles par jour chez le nourrisson. Contrairement aux gastro-entérites bactériennes, les selles ne contiennent généralement ni sang ni glaires.

Les vomissements précèdent souvent la diarrhée et peuvent être très intenses les premiers jours. Ils rendent difficile la réhydratation orale et constituent un facteur de risque de déshydratation rapide [2].

La fièvre, généralement modérée (38-39°C), accompagne fréquemment les autres symptômes. Elle peut parfois atteindre 40°C chez certains enfants, nécessitant une surveillance attentive.

D'autres signes peuvent s'associer : douleurs abdominales, irritabilité, perte d'appétit et fatigue. Chez le nourrisson, les pleurs incessants et le refus du biberon doivent alerter les parents [17].

L'évolution est généralement favorable en 3 à 7 jours, mais la déshydratation peut survenir rapidement, particulièrement chez les plus jeunes. Les signes d'alarme incluent : somnolence, pli cutané persistant, fontanelle déprimée et diminution des urines.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic d'infection à rotavirus repose principalement sur l'examen clinique, mais des tests spécifiques peuvent être nécessaires dans certaines situations [15,16].

L'interrogatoire médical recherche les circonstances d'apparition des symptômes, les contacts avec d'autres cas, et évalue le degré de déshydratation. Le médecin s'intéresse particulièrement à la fréquence des selles et vomissements, ainsi qu'aux apports hydriques.

L'examen physique évalue l'état général de l'enfant et recherche les signes de déshydratation : pli cutané, état des muqueuses, fontanelle chez le nourrisson. La pesée est essentielle pour quantifier la perte de poids [2].

Les tests de diagnostic rapide peuvent être utilisés en cas de doute ou dans un contexte épidémique. Ces tests immunochromatographiques détectent les antigènes viraux dans les selles en quelques minutes [7]. Leur sensibilité est excellente (>90%) mais ils ne sont pas systématiquement nécessaires.

La coproculture n'est généralement pas indiquée, sauf en cas de suspicion de surinfection bactérienne ou de forme atypique. Elle permet d'éliminer d'autres causes de gastro-entérite.

Dans les formes sévères avec déshydratation, un bilan biologique peut être réalisé : ionogramme sanguin, créatinine, et parfois gaz du sang pour évaluer l'équilibre acido-basique [16].

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Il n'existe pas de traitement antiviral spécifique contre les rotavirus. La prise en charge repose sur le traitement symptomatique et surtout la prévention ou la correction de la déshydratation [15,16].

La réhydratation orale constitue le pilier du traitement. Les solutés de réhydratation orale (SRO) contiennent un mélange équilibré de glucose et d'électrolytes qui favorise l'absorption intestinale d'eau. L'OMS recommande une composition précise : 75 mEq/L de sodium et 75 mmol/L de glucose [2].

En pratique, il faut donner de petites quantités fréquentes : 5 à 10 ml toutes les 5 minutes chez le nourrisson, en augmentant progressivement selon la tolérance. Cette approche permet souvent d'éviter l'hospitalisation [17].

Les probiotiques montrent des résultats prometteurs. Plusieurs études récentes suggèrent que certaines souches (Lactobacillus rhamnosus, Saccharomyces boulardii) peuvent réduire la durée et l'intensité des symptômes [12]. Cependant, leur utilisation n'est pas encore systématiquement recommandée.

En cas d'échec de la réhydratation orale ou de déshydratation sévère, la réhydratation intraveineuse devient nécessaire. Elle se fait généralement avec du sérum physiologique ou du Ringer lactate, adapté selon le bilan biologique.

Les médicaments antidiarrhéiques sont contre-indiqués chez l'enfant car ils peuvent aggraver l'infection en ralentissant l'élimination du virus [16]. De même, les antibiotiques n'ont aucune efficacité sur cette infection virale.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

La recherche sur les rotavirus connaît des avancées significatives en 2024-2025, avec plusieurs pistes thérapeutiques prometteuses en développement [3,4,5].

Les nouveaux vaccins représentent l'innovation la plus attendue. Des équipes internationales travaillent sur des vaccins de nouvelle génération, plus stables et efficaces contre un spectre élargi de souches [4]. Ces vaccins utilisent des technologies innovantes comme les particules pseudo-virales ou les vecteurs recombinants.

En parallèle, les recherches sur les antiviraux spécifiques progressent. Plusieurs molécules ciblant la réplication virale sont en phase d'essais précliniques [13]. L'objectif est de développer des traitements capables de réduire significativement la durée et l'intensité des symptômes.

L'approche par microbiote intestinal ouvre également de nouvelles perspectives. Des études récentes montrent que certaines bactéries intestinales peuvent renforcer la résistance aux infections à rotavirus [12]. Cette découverte pourrait conduire au développement de probiotiques spécifiquement sélectionnés.

Les stratégies de prévention innovantes font aussi l'objet de recherches intensives. Des revêtements antimicrobiens pour les surfaces, des désinfectants spécifiquement actifs contre les rotavirus, ou encore des méthodes de décontamination par UV sont à l'étude [5].

Enfin, l'intelligence artificielle commence à être utilisée pour prédire les épidémies et optimiser les stratégies de prévention [6]. Ces outils pourraient révolutionner la surveillance épidémiologique dans les années à venir.

Vivre au Quotidien avec les Infections à Rotavirus

Bien que l'infection à rotavirus soit généralement de courte durée, elle peut considérablement perturber la vie familiale pendant plusieurs jours [17].

L'organisation du domicile devient cruciale. Il faut prévoir un accès facile aux toilettes, disposer de changes en abondance, et organiser un espace de repos confortable pour l'enfant malade. Les parents doivent souvent s'organiser pour assurer une surveillance continue.

La gestion de l'alimentation nécessite des adaptations. Pendant la phase aiguë, il faut privilégier les petites quantités fréquentes de SRO. La réalimentation se fait progressivement avec des aliments faciles à digérer : riz, banane, compote de pommes [2].

L'isolement temporaire est recommandé pour éviter la contamination des autres membres de la famille. L'enfant malade ne doit pas fréquenter la crèche ou l'école tant que persistent les symptômes, plus 48 heures après leur disparition [17].

Les mesures d'hygiène doivent être renforcées : lavage fréquent des mains, désinfection des surfaces, lavage du linge à haute température. Ces précautions protègent l'entourage mais aussi l'enfant malade d'une réinfection.

Le soutien psychologique des parents est important. Voir son enfant souffrir de vomissements et diarrhées intenses peut être très angoissant. Il faut savoir que l'évolution est généralement favorable et que les complications graves restent rares en France.

Les Complications Possibles

Bien que l'infection à rotavirus soit généralement bénigne, certaines complications peuvent survenir, particulièrement chez les enfants les plus jeunes ou fragiles [15,16].

La déshydratation sévère constitue la complication la plus fréquente et la plus redoutable. Elle peut évoluer vers un choc hypovolémique si elle n'est pas rapidement corrigée. Les signes d'alarme incluent une somnolence marquée, des urines rares, et une perte de poids supérieure à 10% [2].

Les troubles électrolytiques accompagnent souvent la déshydratation sévère. L'hyponatrémie (manque de sodium) peut provoquer des convulsions, tandis que l'hypokaliémie (manque de potassium) peut entraîner une faiblesse musculaire importante [16].

Chez les enfants immunodéprimés, l'infection peut se prolonger plusieurs semaines et devenir chronique [11]. Ces formes particulières nécessitent une prise en charge spécialisée et parfois des traitements expérimentaux.

Les surinfections bactériennes sont possibles, particulièrement en cas d'infection prolongée. Elles se manifestent par une aggravation secondaire des symptômes et peuvent nécessiter un traitement antibiotique [7].

Exceptionnellement, des complications extra-intestinales ont été rapportées : convulsions fébriles, encéphalite, ou atteintes hépatiques. Ces complications restent très rares mais justifient une surveillance médicale attentive [15].

Il faut savoir que le taux de mortalité par rotavirus en France reste extrêmement faible grâce à l'accès aux soins et à la prise en charge précoce de la déshydratation.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de l'infection à rotavirus est généralement excellent, particulièrement dans les pays développés comme la France [1,2].

Dans la grande majorité des cas, l'évolution est spontanément favorable en 3 à 7 jours. Les symptômes s'amendent progressivement, d'abord les vomissements, puis la diarrhée, et enfin la fièvre. L'appétit revient généralement en dernier [15].

Chez l'enfant en bonne santé, les séquelles sont exceptionnelles. Certains enfants peuvent présenter une intolérance transitoire au lactose pendant quelques semaines, mais celle-ci disparaît spontanément avec la régénération de la muqueuse intestinale [16].

L'infection confère une immunité partielle contre les réinfections. Cependant, comme il existe plusieurs sérotypes de rotavirus, des épisodes répétés restent possibles, généralement moins sévères que le premier [2].

Le pronostic peut être plus réservé chez certains enfants à risque : prématurés, immunodéprimés, ou porteurs de pathologies chroniques. Ces enfants nécessitent une surveillance plus étroite et parfois une hospitalisation [11].

À long terme, aucune séquelle n'est attendue. Les enfants ayant eu une infection à rotavirus se développent normalement et ne présentent pas de risque accru d'autres pathologies digestives [15,16].

En France, le taux de mortalité est inférieur à 0,01%, témoignant de l'efficacité de notre système de soins. Cette mortalité concerne principalement des enfants avec des comorbidités importantes.

Peut-on Prévenir les Infections à Rotavirus ?

La prévention des infections à rotavirus repose sur plusieurs stratégies complémentaires, dont l'efficacité a été démontrée [8,17].

La vaccination constitue la mesure préventive la plus efficace. Deux vaccins sont disponibles en France : RotaTeq® et Rotarix®. Ils sont administrés par voie orale chez les nourrissons de 6 semaines à 6 mois [8]. L'efficacité vaccinale atteint 85-95% contre les formes sévères.

Cependant, la vaccination contre les rotavirus n'est pas obligatoire en France et n'est pas remboursée par l'Assurance Maladie. Cette situation fait débat parmi les professionnels de santé, certains plaidant pour son inclusion dans le calendrier vaccinal [8].

Les mesures d'hygiène restent fondamentales, même si elles ne peuvent pas prévenir complètement la transmission. Le lavage fréquent des mains avec du savon, particulièrement après les changes et avant les repas, réduit significativement le risque [17].

La désinfection des surfaces nécessite des produits spécifiques car les rotavirus résistent aux désinfectants habituels. L'eau de Javel diluée ou l'alcool à 70° sont efficaces. Il faut nettoyer régulièrement les jouets, poignées de porte, et surfaces de change [17].

En collectivité, l'éviction temporaire des enfants malades limite la propagation. L'enfant peut reprendre ses activités 48 heures après la disparition des symptômes [17].

L'allaitement maternel offre une protection partielle grâce aux anticorps transmis par la mère. Les enfants allaités développent généralement des formes moins sévères [2].

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités sanitaires françaises ont établi des recommandations précises concernant la prise en charge des infections à rotavirus [1,2].

Le Ministère de la Santé recommande une prise en charge précoce centrée sur la réhydratation orale. Les parents doivent être informés des signes d'alarme nécessitant une consultation médicale urgente : vomissements persistants, signes de déshydratation, ou altération de l'état général [1,2].

Concernant la vaccination, la Haute Autorité de Santé (HAS) a évalué les vaccins disponibles mais n'a pas recommandé leur inclusion dans le calendrier vaccinal obligatoire. Cette position est régulièrement réévaluée en fonction des nouvelles données épidémiologiques [8].

Les recommandations hospitalières préconisent l'isolement des patients infectés et l'application de précautions contact renforcées. Le personnel soignant doit porter des gants et surblouses, et respecter une hygiène des mains stricte [17].

En collectivité, les autorités recommandent l'éviction temporaire des enfants symptomatiques et la mise en place de mesures d'hygiène renforcées en cas d'épidémie. Les directeurs d'établissements doivent signaler les cas groupés aux autorités sanitaires [17].

Les médecins généralistes sont encouragés à privilégier la prise en charge ambulatoire quand c'est possible, en éduquant les parents sur les techniques de réhydratation orale. L'hospitalisation n'est recommandée qu'en cas d'échec du traitement oral ou de complications [2].

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs ressources sont disponibles pour accompagner les familles confrontées aux infections à rotavirus.

L'Association Française de Pédiatrie Ambulatoire (AFPA) propose des fiches d'information destinées aux parents, expliquant la conduite à tenir en cas de gastro-entérite. Ces documents sont régulièrement mis à jour selon les dernières recommandations.

Le site ameli.fr de l'Assurance Maladie contient une section dédiée aux gastro-entérites de l'enfant, avec des conseils pratiques sur la réhydratation et les signes d'alarme à surveiller.

Les centres de PMI (Protection Maternelle et Infantile) constituent une ressource de proximité précieuse. Les puéricultrices peuvent conseiller les parents sur les techniques de réhydratation et évaluer la nécessité d'une consultation médicale.

Plusieurs applications mobiles développées par des professionnels de santé permettent de suivre l'évolution des symptômes et de calculer les besoins en réhydratation selon le poids de l'enfant.

Les pharmaciens jouent un rôle important dans l'information et l'orientation des familles. Ils peuvent conseiller sur le choix des solutés de réhydratation et identifier les situations nécessitant une consultation médicale.

En cas d'urgence, le 15 (SAMU) reste le numéro à composer. Les médecins régulateurs sont formés à l'évaluation téléphonique des gastro-entérites et peuvent orienter vers la structure de soins la plus appropriée.

Nos Conseils Pratiques

Voici nos recommandations concrètes pour gérer au mieux une infection à rotavirus à domicile.

Pour la réhydratation : Utilisez exclusivement des solutés de réhydratation orale du commerce. Évitez les boissons sucrées, sodas ou jus de fruits qui peuvent aggraver la diarrhée. Donnez de petites quantités très fréquemment, même si l'enfant vomit [2].

Pour l'alimentation : Ne forcez pas l'enfant à manger pendant la phase aiguë. Privilégiez la réhydratation. Lors de la reprise alimentaire, commencez par des aliments faciles à digérer : riz, banane, compote sans sucre ajouté [17].

Pour l'hygiène : Lavez-vous les mains systématiquement après chaque contact avec l'enfant malade. Désinfectez les surfaces avec de l'eau de Javel diluée. Lavez le linge souillé à 60°C minimum [17].

Pour le confort : Changez fréquemment les couches pour éviter l'irritation. Appliquez une crème protectrice sur les fesses. Maintenez une température ambiante confortable et aérez régulièrement la chambre.

Pour la surveillance : Pesez l'enfant quotidiennement si possible. Notez la fréquence des selles et vomissements. Surveillez l'état d'hydratation : fontanelle, pli cutané, urines.

Quand s'inquiéter : Consultez rapidement si l'enfant refuse de boire, présente des signes de déshydratation, ou si son état général se dégrade malgré le traitement [15,16].

Quand Consulter un Médecin ?

Certaines situations nécessitent une consultation médicale rapide, voire urgente [15,16].

Consultation dans les 24 heures : Si l'enfant a moins de 6 mois, présente une fièvre élevée (>39°C), ou si les vomissements empêchent toute réhydratation orale. De même, si vous observez du sang dans les selles ou si l'enfant semble très abattu [2].

Consultation urgente : En cas de signes de déshydratation sévère (somnolence, pli cutané persistant, fontanelle creusée), de convulsions, ou si l'enfant refuse complètement de boire depuis plus de 6 heures [16].

Appel au 15 : Si l'enfant présente des troubles de la conscience, des difficultés respiratoires, ou si vous constatez une dégradation rapide de son état général. N'hésitez pas en cas de doute majeur [15].

Situations particulières : Les enfants immunodéprimés, prématurés, ou porteurs de pathologies chroniques doivent être vus plus rapidement par un médecin, même pour des symptômes apparemment bénins [11].

Suivi médical : Une consultation de contrôle peut être utile si les symptômes persistent au-delà de 7 jours, si l'enfant ne reprend pas de poids, ou si vous avez des inquiétudes sur son état général.

Rappelez-vous qu'il vaut mieux consulter par excès de prudence, particulièrement chez les jeunes enfants où l'évolution peut être rapide [17].

Questions Fréquentes

Mon enfant peut-il attraper plusieurs fois le rotavirus ?
Oui, c'est possible car il existe plusieurs souches différentes. Cependant, les infections suivantes sont généralement moins sévères que la première [2].

Combien de temps mon enfant reste-t-il contagieux ?
L'enfant peut excréter le virus dans ses selles pendant 7 à 10 jours après le début des symptômes, parfois plus chez les immunodéprimés [15].

Puis-je donner des probiotiques à mon enfant ?
Certains probiotiques peuvent être bénéfiques, mais demandez conseil à votre médecin ou pharmacien pour choisir la souche et le dosage appropriés [12].

Faut-il arrêter l'allaitement pendant l'infection ?
Non, au contraire ! L'allaitement maternel doit être poursuivi car il aide à la réhydratation et apporte des anticorps protecteurs [2].

Les adultes peuvent-ils attraper le rotavirus ?
Oui, mais les infections sont généralement moins sévères chez l'adulte. Les personnes âgées ou immunodéprimées peuvent développer des formes plus graves [16].

Quand mon enfant peut-il retourner à la crèche ?
48 heures après la disparition complète des symptômes, selon les recommandations officielles [17].

Le rotavirus peut-il laisser des séquelles ?
Chez l'enfant en bonne santé, les séquelles sont exceptionnelles. Une intolérance temporaire au lactose peut parfois persister quelques semaines [15,16].

Questions Fréquentes

Mon enfant peut-il attraper plusieurs fois le rotavirus ?

Oui, c'est possible car il existe plusieurs souches différentes. Cependant, les infections suivantes sont généralement moins sévères que la première.

Combien de temps mon enfant reste-t-il contagieux ?

L'enfant peut excréter le virus dans ses selles pendant 7 à 10 jours après le début des symptômes, parfois plus chez les immunodéprimés.

Puis-je donner des probiotiques à mon enfant ?

Certains probiotiques peuvent être bénéfiques, mais demandez conseil à votre médecin ou pharmacien pour choisir la souche et le dosage appropriés.

Faut-il arrêter l'allaitement pendant l'infection ?

Non, au contraire ! L'allaitement maternel doit être poursuivi car il aide à la réhydratation et apporte des anticorps protecteurs.

Quand mon enfant peut-il retourner à la crèche ?

48 heures après la disparition complète des symptômes, selon les recommandations officielles.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] Gastroentérites aigües à rotavirus - Ministère de la Santé. sante.gouv.fr. 2024-2025.Lien
  2. [2] Gastroentérites aigües à rotavirus - Ministère de la Santé. sante.gouv.fr. 2024-2025.Lien
  3. [3] Séances 2024. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  4. [4] Diverse processes in rotavirus vaccine development - PMC. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  5. [5] Insights into recent advancements in human and animal rotavirus research. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  6. [6] Chapter 13: Rotavirus | Manual for the Surveillance. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  7. [7] Shams S, Tafaroji J. Prevalence of enteric adenovirus and co-infection with rotavirus in children under 15 years of age with gastroenteritis in Qom, Iran. 2022.Lien
  8. [8] MARTINOT A. La recommandation vaccinale contre les infections à rotavirus.Lien
  9. [11] Miura H, Taniguchi K. Nosocomial infection with rotavirus vaccine strain in paediatric patients with immunodeficiency. 2022.Lien
  10. [12] Yang H, Fan X. The protective role of prebiotics and probiotics on diarrhea and gut damage in the rotavirus-infected piglets. 2024.Lien
  11. [13] Jiang L, Tang A. Advances in the development of antivirals for rotavirus infection. 2023.Lien
  12. [15] Infection à rotavirus - Problèmes de santé infantiles. MSD Manuals.Lien
  13. [16] Gastro-entérite à Rotavirus - Troubles gastro-intestinaux. MSD Manuals.Lien
  14. [17] ROTAVIRUS (INFECTION À). MSSS Québec.Lien

Publications scientifiques

Ressources web

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.