Infections à Listeria : Symptômes, Traitements et Prévention - Guide Complet 2025

Les infections à Listeria, ou listériose, représentent une pathologie infectieuse grave causée par la bactérie Listeria monocytogenes. Cette maladie d'origine alimentaire touche particulièrement les personnes fragiles : femmes enceintes, nouveau-nés, personnes âgées et immunodéprimées. En France, environ 300 à 400 cas sont recensés chaque année selon Santé Publique France [1]. Bien que rare, cette infection peut avoir des conséquences dramatiques si elle n'est pas prise en charge rapidement.

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Infections à Listeria : Définition et Vue d'Ensemble
La listériose est une maladie infectieuse causée par Listeria monocytogenes, une bactérie particulièrement résistante qui peut survivre dans des environnements hostiles [8]. Cette pathologie se transmet principalement par l'alimentation, notamment par la consommation d'aliments contaminés.
Contrairement à d'autres infections alimentaires, Listeria monocytogenes présente une capacité unique à franchir les barrières biologiques de l'organisme. Elle peut traverser la barrière hémato-encéphalique et la barrière placentaire, expliquant sa gravité particulière chez certaines populations [7]. Cette bactérie utilise des mécanismes de virulence sophistiqués, notamment la production de listeriolysine O, une toxine qui lui permet de survivre à l'intérieur des cellules de l'hôte [7].
L'infection peut se présenter sous deux formes principales : la forme invasive, potentiellement mortelle, et la forme gastro-intestinale, généralement plus bénigne. La forme invasive représente la majorité des cas déclarés en France et nécessite une hospitalisation immédiate [1].
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, la listériose demeure une maladie à déclaration obligatoire depuis 1998. Selon les données de Santé Publique France, l'incidence annuelle se situe entre 0,3 et 0,4 cas pour 100 000 habitants, soit environ 300 à 400 cas déclarés chaque année [1]. Cette incidence reste relativement stable depuis une décennie, malgré l'amélioration des mesures de prévention.
L'analyse épidémiologique révèle des disparités importantes selon l'âge et le statut immunitaire. Les personnes de plus de 65 ans représentent près de 60% des cas, tandis que les femmes enceintes et les nouveau-nés constituent environ 20% des infections déclarées [1]. Le taux de mortalité reste préoccupant, oscillant entre 20 et 30% selon les populations touchées.
Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne des pays développés. L'Allemagne et l'Espagne rapportent des incidences similaires, tandis que les pays nordiques affichent des taux légèrement inférieurs [12]. Les épidémies récentes, comme celle liée aux champignons enoki importés de Corée entre 2016 et 2020, illustrent la dimension internationale de cette problématique [12].
Les projections pour 2025-2030 suggèrent une stabilisation de l'incidence, mais les experts s'inquiètent de l'émergence de souches résistantes et de l'impact du changement climatique sur la survie de la bactérie dans l'environnement [5]. L'amélioration des techniques de diagnostic, notamment le séquençage métagénomique, pourrait révéler des cas jusqu'alors non détectés [6].
Les Causes et Facteurs de Risque
La contamination par Listeria monocytogenes survient quasi exclusivement par voie alimentaire. Cette bactérie colonise naturellement l'environnement : sol, eau, végétation, et peut contaminer une large gamme d'aliments [9]. Sa capacité à se multiplier à basse température, même à 4°C, en fait un pathogène particulièrement redoutable dans la chaîne alimentaire.
Les aliments les plus fréquemment impliqués incluent les charcuteries, les fromages au lait cru, les poissons fumés, et certains légumes prêts à consommer [13]. Les épidémies récentes ont également mis en évidence le risque lié aux fruits exotiques, comme les melons cantaloupe ou les champignons enoki [12,13]. D'ailleurs, ces contaminations croisées expliquent pourquoi la bactérie peut persister dans les environnements de production alimentaire.
Certaines populations présentent un risque accru d'infection sévère. Les femmes enceintes ont un risque 10 fois supérieur à la population générale, en raison des modifications immunitaires liées à la grossesse [14]. Les personnes immunodéprimées, notamment celles recevant des traitements comme le daratumumab, montrent également une susceptibilité particulière [4].
L'âge constitue un facteur déterminant : les nouveau-nés et les personnes âgées de plus de 65 ans développent plus fréquemment des formes invasives. Concrètement, le système immunitaire affaibli ne parvient pas à contenir efficacement la prolifération bactérienne [15].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les manifestations cliniques de la listériose varient considérablement selon la forme de l'infection et le terrain du patient. La forme gastro-intestinale, plus bénigne, se manifeste par des symptômes digestifs classiques : diarrhée, nausées, vomissements et douleurs abdominales [14]. Ces symptômes apparaissent généralement 24 à 48 heures après l'ingestion d'aliments contaminés.
Mais c'est la forme invasive qui préoccupe le plus les médecins. Elle se caractérise par une septicémie avec fièvre élevée, frissons et altération de l'état général [15]. Chez certains patients, l'infection peut évoluer vers une méningoencéphalite, avec maux de tête intenses, raideur de nuque et troubles de la conscience [4]. Ces formes neurologiques nécessitent une prise en charge en urgence absolue.
Chez la femme enceinte, les symptômes peuvent être trompeurs. Souvent, seuls des signes pseudo-grippaux sont présents : fièvre modérée, courbatures et fatigue [14]. Cependant, l'infection peut avoir des conséquences dramatiques sur le fœtus : avortement spontané, accouchement prématuré ou infection néonatale sévère.
Il est important de noter que certains patients immunodéprimés peuvent présenter des formes atypiques, rendant le diagnostic plus difficile. L'important à retenir : toute fièvre inexpliquée chez une personne à risque doit faire évoquer une listériose [15].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de listériose repose avant tout sur l'isolement de la bactérie dans des prélèvements biologiques. Les hémocultures constituent l'examen de référence pour les formes invasives, avec un délai de positivité généralement compris entre 24 et 48 heures [15]. En cas de suspicion de méningoencéphalite, une ponction lombaire s'avère indispensable pour analyser le liquide céphalorachidien.
Les innovations diagnostiques récentes transforment la prise en charge. Le séquençage métagénomique de nouvelle génération permet désormais d'identifier Listeria monocytogenes directement dans les échantillons cliniques, sans attendre la croissance bactérienne [6]. Cette technique révolutionnaire réduit considérablement les délais diagnostiques, particulièrement crucial dans les formes neurologiques.
L'identification de la souche par typage moléculaire aide les épidémiologistes à retracer la source de contamination et à détecter d'éventuelles épidémies [12]. Ces analyses génétiques permettent également d'adapter le traitement antibiotique en fonction du profil de résistance de la bactérie.
Chez la femme enceinte, le diagnostic peut s'avérer plus délicat. Les prélèvements vaginaux et placentaires complètent parfois les examens sanguins standard. Bon à savoir : un résultat négatif n'exclut pas formellement l'infection, d'où l'importance du contexte clinique et épidémiologique [14].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement de la listériose repose sur une antibiothérapie précoce et adaptée. L'ampicilline demeure l'antibiotique de première intention, souvent associée à la gentamicine pour optimiser l'efficacité bactéricide [15]. Cette association synergique permet de réduire la mortalité et les séquelles neurologiques.
Pour les patients allergiques aux bêta-lactamines, le cotrimoxazole représente une alternative efficace. Les fluoroquinolones et la vancomycine peuvent également être utilisées dans certaines situations particulières [15]. La durée du traitement varie selon la forme clinique : 10 à 14 jours pour les septicémies simples, 21 jours minimum pour les méningoencéphalites.
La prise en charge des formes neurologiques nécessite souvent une hospitalisation en réanimation. Les corticoïdes peuvent être associés pour réduire l'inflammation méningée, bien que leur bénéfice reste débattu [4]. Le monitoring neurologique rapproché permet de détecter précocement d'éventuelles complications.
Chez la femme enceinte, l'ampicilline reste le traitement de choix, car elle traverse efficacement la barrière placentaire sans toxicité fœtale [14]. Un traitement précoce peut prévenir la transmission materno-fœtale et ses conséquences dramatiques. Concrètement, chaque heure compte dans ces situations d'urgence.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
Les avancées récentes dans la compréhension des mécanismes de virulence de Listeria monocytogenes ouvrent de nouvelles perspectives thérapeutiques. La listeriolysine O, toxine clé de la pathogénicité bactérienne, devient une cible thérapeutique prometteuse [7]. Des inhibiteurs spécifiques de cette toxine sont actuellement en développement préclinique.
L'industrie du diagnostic connaît également des innovations majeures. bioMérieux, leader français du secteur, développe des tests rapides de détection basés sur la biologie moléculaire [2]. Ces nouveaux outils permettront un diagnostic en moins de 2 heures, révolutionnant la prise en charge d'urgence.
La recherche sur le microbiote intestinal révèle des pistes inattendues. Des études récentes montrent qu'Akkermansia muciniphila, une bactérie probiotique, pourrait réduire la susceptibilité aux infections à Listeria [10]. Cette découverte ouvre la voie à des stratégies préventives basées sur la modulation du microbiome.
L'Académie Vétérinaire de France organise en 2025 des séances spécialisées sur les zoonoses émergentes, incluant la listériose [3]. Ces travaux interdisciplinaires visent à mieux comprendre la circulation de la bactérie entre l'animal et l'homme, pour développer des stratégies de prévention plus efficaces.
Les approches de médecine personnalisée émergent également. L'analyse du profil génétique des patients pourrait permettre d'identifier ceux à risque de formes sévères et d'adapter la prophylaxie en conséquence [5].
Vivre au Quotidien avec Infections à Listeria
Heureusement, la plupart des patients guérissent complètement de la listériose avec un traitement approprié. Cependant, certaines formes neurologiques peuvent laisser des séquelles : troubles de la mémoire, difficultés de concentration ou déficits moteurs légers [4]. Ces complications nécessitent parfois une rééducation prolongée.
Pour les survivants de méningoencéphalite, le retour à une vie normale peut prendre plusieurs mois. La fatigue chronique représente souvent le symptôme le plus invalidant, impactant la vie professionnelle et sociale. Un suivi neurologique régulier s'avère indispensable pour détecter d'éventuelles complications tardives.
Les femmes ayant vécu une listériose pendant la grossesse peuvent développer une anxiété importante lors de grossesses ultérieures. Un accompagnement psychologique et une surveillance médicale renforcée les aident à surmonter ces appréhensions légitimes [14].
L'adaptation alimentaire devient cruciale pour les personnes à risque. Éviter les aliments à risque ne signifie pas renoncer au plaisir de manger, mais adopter des habitudes plus sûres. Bon à savoir : la cuisson à 65°C pendant quelques minutes élimine totalement la bactérie.
Les Complications Possibles
La listériose peut entraîner des complications graves, particulièrement chez les populations vulnérables. La septicémie représente la complication la plus fréquente, pouvant évoluer vers un choc septique nécessitant une prise en charge en réanimation [15]. Le pronostic dépend largement de la précocité du traitement et du terrain du patient.
Les complications neurologiques constituent la hantise des médecins. La méningoencéphalite survient dans 10 à 15% des cas invasifs, avec un risque de séquelles définitives [4]. Troubles cognitifs, déficits moteurs, épilepsie post-infectieuse peuvent persister malgré un traitement optimal. Ces complications expliquent pourquoi la listériose reste une urgence médicale absolue.
Chez la femme enceinte, les conséquences peuvent être dramatiques pour le fœtus. L'infection peut provoquer un avortement spontané, un accouchement prématuré ou une infection néonatale sévère [14]. La listériose néonatale présente deux formes : précoce (dans les premiers jours de vie) et tardive (jusqu'à plusieurs semaines après la naissance).
Certaines complications plus rares incluent l'endocardite, l'arthrite septique ou les abcès viscéraux. Ces localisations atypiques compliquent le diagnostic et nécessitent des traitements prolongés [15]. D'ailleurs, c'est pourquoi le suivi médical doit être maintenu plusieurs semaines après la guérison apparente.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de la listériose dépend essentiellement de trois facteurs : la précocité du diagnostic, l'adéquation du traitement et le terrain du patient. Globalement, le taux de mortalité oscille entre 20 et 30%, mais ces chiffres masquent d'importantes disparités [1]. Chez les sujets jeunes et immunocompétents, la mortalité est inférieure à 5%, tandis qu'elle peut dépasser 40% chez les personnes très âgées ou immunodéprimées.
Les formes gastro-intestinales ont un excellent pronostic, avec une guérison complète en quelques jours sous traitement symptomatique. En revanche, les formes invasives nécessitent une prise en charge spécialisée et présentent un risque vital réel [15]. La rapidité d'instauration de l'antibiothérapie constitue le facteur pronostique le plus déterminant.
Chez la femme enceinte, un traitement précoce permet généralement d'éviter la transmission materno-fœtale. Cependant, si l'infection survient au troisième trimestre, le risque d'accouchement prématuré reste élevé [14]. Le pronostic néonatal dépend largement de l'âge gestationnel et de la précocité de la prise en charge.
Les séquelles neurologiques concernent environ 10 à 20% des survivants de méningoencéphalite. Ces complications peuvent être définitives, mais des améliorations sont possibles avec une rééducation adaptée [4]. L'important à retenir : un diagnostic et un traitement précoces améliorent considérablement le pronostic.
Peut-on Prévenir Infections à Listeria ?
La prévention de la listériose repose principalement sur des mesures d'hygiène alimentaire rigoureuses. Contrairement à d'autres pathogènes, Listeria monocytogenes résiste au froid et peut se multiplier dans le réfrigérateur [9]. Cette particularité impose des précautions spécifiques dans la conservation et la préparation des aliments.
Les personnes à risque doivent éviter certains aliments : charcuteries artisanales, fromages au lait cru, poissons fumés, graines germées crues [14]. Mais attention, cela ne signifie pas renoncer au plaisir culinaire ! La cuisson à 65°C pendant quelques minutes élimine totalement la bactérie. Concrètement, réchauffer les charcuteries avant consommation suffit à les rendre sûres.
L'hygiène domestique joue un rôle crucial. Nettoyer régulièrement le réfrigérateur, séparer les aliments crus et cuits, respecter les dates de péremption constituent des gestes simples mais efficaces [16]. Le lavage soigneux des légumes, même ceux destinés à être épluchés, élimine une grande partie des contaminations de surface.
Pour les professionnels de l'agroalimentaire, la mise en place de systèmes HACCP (Hazard Analysis Critical Control Points) permet de maîtriser les risques tout au long de la chaîne de production [1]. Ces approches préventives ont contribué à stabiliser l'incidence de la maladie en France ces dernières années.
Recommandations des Autorités de Santé
Le Ministère de la Santé français a publié en 2024 des recommandations actualisées concernant la prévention et la prise en charge de la listériose [1]. Ces guidelines intègrent les dernières données épidémiologiques et les innovations diagnostiques récentes. L'accent est mis sur l'identification précoce des populations à risque et l'optimisation des circuits de prise en charge.
Santé Publique France maintient un système de surveillance épidémiologique renforcé, avec déclaration obligatoire de tous les cas confirmés [1]. Ce dispositif permet de détecter rapidement les épidémies et d'identifier les sources de contamination. Les investigations épidémiologiques s'appuient désormais sur le typage moléculaire des souches pour retracer les chaînes de transmission.
La Haute Autorité de Santé recommande un dépistage systématique chez les femmes enceintes présentant des symptômes évocateurs, même minimes [14]. Cette approche proactive vise à réduire les complications materno-fœtales par un traitement précoce. Les sages-femmes et gynécologues sont sensibilisés à cette problématique lors de leur formation continue.
Au niveau européen, l'Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) coordonne les efforts de prévention. Les échanges d'informations entre pays permettent de détecter les épidémies transfrontalières et d'harmoniser les mesures de contrôle [12]. Cette coopération internationale s'avère cruciale face à la mondialisation des échanges alimentaires.
Ressources et Associations de Patients
Bien que la listériose soit une maladie relativement rare, plusieurs ressources peuvent accompagner les patients et leurs familles. L'Institut Pasteur propose des fiches d'information détaillées sur la pathologie, régulièrement mises à jour selon les dernières connaissances scientifiques [14]. Ces documents constituent une source fiable pour comprendre la maladie et ses implications.
Les centres de référence des maladies infectieuses dans les CHU offrent une expertise spécialisée pour les cas complexes. Ces structures multidisciplinaires associent infectiologues, neurologues et réanimateurs pour optimiser la prise en charge. Elles participent également à la recherche clinique et à la formation des professionnels de santé.
Pour les femmes enceintes, les réseaux de périnatalité proposent un accompagnement spécialisé. Ces structures coordonnent le suivi médical et offrent un soutien psychologique adapté aux situations d'urgence infectieuse [14]. L'objectif est de rassurer les patientes tout en maintenant une surveillance médicale optimale.
Les associations de patients immunodéprimés peuvent également apporter un soutien précieux. Bien qu'elles ne soient pas spécifiquement dédiées à la listériose, elles sensibilisent leurs membres aux risques infectieux et aux mesures préventives. Ces réseaux d'entraide constituent souvent un complément utile à la prise en charge médicale.
Nos Conseils Pratiques
Adopter des habitudes alimentaires sûres ne nécessite pas de bouleverser votre mode de vie. Quelques gestes simples suffisent à réduire considérablement les risques. Premièrement, respectez scrupuleusement la chaîne du froid : transportez rapidement vos courses réfrigérées et vérifiez régulièrement la température de votre réfrigérateur (entre 0 et 4°C).
Lors de la préparation des repas, séparez systématiquement les aliments crus et cuits. Utilisez des planches à découper différentes pour la viande et les légumes. Lavez-vous les mains fréquemment, surtout après manipulation d'aliments crus [16]. Ces précautions élémentaires préviennent les contaminations croisées.
Pour les personnes à risque, quelques adaptations spécifiques s'imposent. Réchauffez les charcuteries et plats préparés avant consommation, même s'ils sortent du réfrigérateur. Évitez les fromages à pâte molle au lait cru, préférez ceux au lait pasteurisé. Consommez rapidement les aliments entamés et respectez les dates limites de consommation [14].
En cas de symptômes évocateurs (fièvre, maux de tête, troubles digestifs), consultez rapidement votre médecin. Mentionnez vos facteurs de risque éventuels et vos habitudes alimentaires récentes. Cette information aide le praticien à orienter son diagnostic et à prescrire les examens appropriés [15].
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous alerter et motiver une consultation médicale rapide. Toute fièvre persistante chez une personne à risque (femme enceinte, personne âgée, immunodéprimée) justifie un avis médical, même en l'absence d'autres symptômes [14]. Cette vigilance particulière permet un diagnostic précoce et améliore significativement le pronostic.
Les symptômes neurologiques constituent une urgence absolue : maux de tête intenses, raideur de nuque, troubles de la conscience, convulsions [4]. Ces manifestations peuvent évoquer une méningoencéphalite et nécessitent une hospitalisation immédiate. N'hésitez pas à appeler le 15 (SAMU) en cas de doute.
Chez la femme enceinte, des symptômes apparemment bénins peuvent masquer une infection grave. Fièvre, frissons, douleurs lombaires ou contractions utérines anormales doivent motiver une consultation en urgence [14]. Le risque de transmission materno-fœtale impose une prise en charge spécialisée sans délai.
Pour les autres patients, consultez si les symptômes digestifs persistent au-delà de 48 heures ou s'aggravent. Diarrhée sanglante, vomissements incoercibles, déshydratation nécessitent une évaluation médicale [15]. Bon à savoir : il vaut mieux consulter pour rien que passer à côté d'une infection grave.
Questions Fréquentes
La listériose est-elle contagieuse entre humains ?Non, la listériose ne se transmet pas d'une personne à l'autre. La contamination se fait exclusivement par l'alimentation, sauf transmission materno-fœtale pendant la grossesse [14].
Peut-on attraper la listériose plusieurs fois ?
Oui, il n'existe pas d'immunité durable après une première infection. Les personnes à risque doivent maintenir les précautions alimentaires tout au long de leur vie [15].
Les animaux domestiques peuvent-ils transmettre la listériose ?
Théoriquement oui, mais c'est extrêmement rare. La transmission se fait principalement par l'alimentation contaminée [9].
Combien de temps la bactérie survit-elle dans les aliments ?
Listeria monocytogenes peut survivre plusieurs semaines dans le réfrigérateur et se multiplier même à basse température. C'est pourquoi le respect des dates de péremption est crucial [9].
Existe-t-il un vaccin contre la listériose ?
Non, il n'existe actuellement aucun vaccin disponible pour l'homme. La prévention repose uniquement sur les mesures d'hygiène alimentaire [1].
Les probiotiques peuvent-ils prévenir la listériose ?
Des recherches récentes suggèrent qu'un microbiote intestinal équilibré pourrait réduire le risque d'infection, mais aucune recommandation officielle n'existe encore [10].
Questions Fréquentes
La listériose est-elle contagieuse entre humains ?
Non, la listériose ne se transmet pas d'une personne à l'autre. La contamination se fait exclusivement par l'alimentation, sauf transmission materno-fœtale pendant la grossesse.
Peut-on attraper la listériose plusieurs fois ?
Oui, il n'existe pas d'immunité durable après une première infection. Les personnes à risque doivent maintenir les précautions alimentaires tout au long de leur vie.
Les animaux domestiques peuvent-ils transmettre la listériose ?
Théoriquement oui, mais c'est extrêmement rare. La transmission se fait principalement par l'alimentation contaminée.
Combien de temps la bactérie survit-elle dans les aliments ?
Listeria monocytogenes peut survivre plusieurs semaines dans le réfrigérateur et se multiplier même à basse température. C'est pourquoi le respect des dates de péremption est crucial.
Existe-t-il un vaccin contre la listériose ?
Non, il n'existe actuellement aucun vaccin disponible pour l'homme. La prévention repose uniquement sur les mesures d'hygiène alimentaire.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Listériose - Ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des FamillesLien
- [2] bioMérieux - Rapport Annuel 2024Lien
- [3] Séances AVF 2025 - Académie Vétérinaire de FranceLien
- [4] Listeria Monocytogenes Meningoencephalitis in a Patient Who Received DaratumumabLien
- [5] Listeria infections: The unexpected risks in everyday foodsLien
- [6] Application of metagenomic next-generation sequencing for the diagnosis of intracranial infection of Listeria monocytogenesLien
- [7] The relationship between Listeria infections and host immune responses: Listeriolysin O as a potential targetLien
- [8] Listeria monocytogenes—How This Pathogen Uses Its Virulence Mechanisms to Infect the HostsLien
- [9] Listeria monocytogenes an Emerging Pathogen: a Comprehensive Overview on Listeriosis, Virulence Determinants, Detection, and Anti-Listerial InterventionsLien
- [10] Akkermansia muciniphila reduces susceptibility to Listeria monocytogenes infection in mice fed a high-fat dietLien
- [11] The major role of Listeria monocytogenes folic acid metabolism during infection is the generation of N-formylmethionineLien
- [12] Multinational outbreak of Listeria monocytogenes infections linked to enoki mushrooms imported from the Republic of Korea 2016–2020Lien
- [13] Multistate Outbreak of Listeria monocytogenes Infections Linked to Ice CreamLien
- [14] Listériose : symptômes, traitement, prévention - Institut PasteurLien
- [15] Listériose - Infections - Manuels MSD pour le grand publicLien
- [16] Listeria et listériose : Symptômes et traitements - ELSANLien
Publications scientifiques
- Application of metagenomic next-generation sequencing for the diagnosis of intracranial infection of Listeria monocytogenes (2022)9 citations[PDF]
- [HTML][HTML] The relationship between Listeria infections and host immune responses: Listeriolysin O as a potential target (2024)14 citations
- [HTML][HTML] Listeria monocytogenes—How This Pathogen Uses Its Virulence Mechanisms to Infect the Hosts (2022)58 citations
- Listeria monocytogenes an Emerging Pathogen: a Comprehensive Overview on Listeriosis, Virulence Determinants, Detection, and Anti-Listerial Interventions (2023)37 citations
- Akkermansia muciniphila reduces susceptibility to Listeria monocytogenes infection in mice fed a high-fat diet (2023)19 citations
Ressources web
- Listériose : symptômes, traitement, prévention (pasteur.fr)
Comment diagnostiquer l'infection ? ... Le diagnostic est porté devant la détection de la bactérie dans un prélèvement de sang (hémoculture), de liquide cérébro- ...
- Listériose - Infections - Manuels MSD pour le grand public (msdmanuals.com)
Les symptômes sont fièvre, frissons, douleurs musculaires plus nausées, vomissements et diarrhée. La listériose peut provoquer une perte de grossesse ou un ...
- Listeria et listériose : Symptômes et traitements (elsan.care)
Ces symptômes peuvent notamment inclure une fièvre intense, des maux de tête, une raideur du cou, des troubles gastro-intestinaux, des douleurs musculaires, une ...
- Listériose - Ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et ... (sante.gouv.fr)
9 août 2024 — Le diagnostic de l'infection à Listeria repose sur des analyses microbiologiques. La maladie est confirmée après l'isolement de Listeria ...
- LISTERIOSE (eurofins-biomnis.com)
L'infection à Lm est asymptomatique et transitoire dans la plupart des cas. Quand elle se manifeste à l'occasion d'une baisse de l'immunité, les symptômes ...

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.