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Infections à Astroviridae : Symptômes, Diagnostic et Traitements 2025

Infections à Astroviridae

Les infections à Astroviridae représentent une cause méconnue mais importante de gastro-entérites, particulièrement chez les personnes immunodéprimées. Ces virus, longtemps sous-diagnostiqués, touchent principalement le système digestif et peuvent provoquer des diarrhées persistantes. Bien que généralement bénignes chez les personnes en bonne santé, ces infections nécessitent une attention particulière dans certaines populations à risque.

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Infections à Astroviridae : Définition et Vue d'Ensemble

Les infections à Astroviridae sont causées par une famille de virus à ARN qui affectent principalement le tractus gastro-intestinal. Ces pathogènes tirent leur nom de leur apparence caractéristique en forme d'étoile observée au microscope électronique [9].

Contrairement aux rotavirus plus connus, les astrovirus restent souvent méconnus du grand public. Pourtant, ils constituent une cause significative de gastro-entérites, particulièrement chez les enfants de moins de 5 ans et les adultes immunocompromis [2]. La famille Astroviridae comprend plusieurs genres, dont les mamastrovirus qui infectent les mammifères et les avastrovirus qui touchent les oiseaux [3,4].

Ces virus présentent une particularité intéressante : ils peuvent persister dans l'environnement pendant plusieurs semaines, ce qui facilite leur transmission. D'ailleurs, leur résistance aux désinfectants classiques complique parfois le contrôle des épidémies en milieu hospitalier [11].

Il faut savoir que les astrovirus humains se divisent en plusieurs sérotypes, chacun ayant ses propres caractéristiques épidémiologiques. Cette diversité explique pourquoi certaines personnes peuvent développer plusieurs épisodes d'infection au cours de leur vie.

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, les infections à Astroviridae représentent environ 2 à 9% des gastro-entérites virales selon les données de Santé Publique France [9]. Cette prévalence varie considérablement selon les saisons, avec un pic observé pendant les mois d'hiver, similaire aux autres virus entériques.

Les études récentes montrent une incidence annuelle d'environ 15 000 à 25 000 cas diagnostiqués en France, mais ce chiffre sous-estime probablement la réalité. En effet, beaucoup d'infections restent non diagnostiquées car les symptômes sont souvent attribués à d'autres causes [2]. Les régions les plus touchées correspondent généralement aux zones à forte densité de population.

Au niveau mondial, la situation varie énormément. Les pays en développement rapportent des taux d'infection plus élevés, particulièrement chez les enfants malnutris. Mais attention, ces données peuvent être biaisées par les différences de surveillance épidémiologique [8].

Une tendance préoccupante émerge depuis 2020 : l'augmentation des infections chez les patients transplantés. Les centres de transplantation français signalent une hausse de 40% des cas d'entérites à astrovirus chez les receveurs d'organes [2]. Cette évolution pourrait s'expliquer par l'amélioration des techniques diagnostiques et une meilleure reconnaissance de ces pathogènes.

Concernant la répartition par âge, les données françaises révèlent deux pics d'incidence : chez les enfants de 6 mois à 2 ans et chez les adultes de plus de 65 ans. Les projections pour 2025-2030 suggèrent une stabilisation de l'incidence globale, mais avec une augmentation probable chez les personnes âgées en raison du vieillissement de la population.

Les Causes et Facteurs de Risque

Les astrovirus se transmettent principalement par voie féco-orale, c'est-à-dire par ingestion d'eau ou d'aliments contaminés. Cette transmission peut également se faire par contact direct avec une personne infectée ou par l'intermédiaire de surfaces contaminées [9].

Plusieurs facteurs augmentent significativement le risque d'infection. L'immunodépression constitue le facteur de risque le plus important. Les patients transplantés, ceux sous chimiothérapie ou atteints du VIH présentent un risque multiplié par 10 à 15 [2]. D'ailleurs, chez ces patients, l'infection peut devenir chronique et résistante aux traitements habituels.

L'âge représente également un facteur déterminant. Les très jeunes enfants, dont le système immunitaire n'est pas encore mature, sont particulièrement vulnérables. À l'inverse, les personnes âgées voient leur risque augmenter en raison de l'immunosénescence [11].

Les maladies de vie collective favorisent la propagation du virus. Crèches, maisons de retraite, hôpitaux et centres d'hébergement constituent des environnements à haut risque. La promiscuité et le partage d'espaces communs facilitent la transmission interhumaine.

Certaines pathologies chroniques prédisposent aux infections sévères. Les maladies inflammatoires de l'intestin, la mucoviscidose ou les déficits immunitaires primitifs augmentent la susceptibilité et la gravité des infections à astrovirus.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes des infections à Astroviridae débutent généralement 1 à 4 jours après la contamination. La diarrhée aqueuse constitue le symptôme principal, souvent accompagnée de crampes abdominales modérées [9,11].

Contrairement aux gastro-entérites bactériennes, la fièvre reste généralement modérée, rarement au-dessus de 38,5°C. Les nausées et vomissements sont fréquents mais moins intenses que lors d'infections à norovirus. Vous pourriez également ressentir une fatigue inhabituelle et une perte d'appétit.

Chez les patients immunodéprimés, le tableau clinique peut être plus sévère et prolongé. La diarrhée peut persister plusieurs semaines, entraînant une déshydratation importante et des déséquilibres électrolytiques [2]. Ces patients développent parfois des complications comme une malabsorption chronique.

Il est important de noter que certains patients, particulièrement les adultes en bonne santé, peuvent présenter des formes asymptomatiques ou très discrètes. Cette particularité explique pourquoi ces infections passent souvent inaperçues et contribuent à la sous-estimation de leur prévalence.

Les symptômes durent habituellement 2 à 4 jours chez les personnes immunocompétentes. Cependant, l'excrétion virale peut se prolonger jusqu'à 2 semaines après la guérison clinique, maintenant le risque de transmission.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic des infections à Astroviridae repose principalement sur la détection moléculaire du virus dans les selles. La RT-PCR (transcription inverse suivie d'amplification en chaîne par polymérase) constitue la méthode de référence [7,8].

Votre médecin commencera par un interrogatoire détaillé pour identifier les facteurs de risque et les circonstances de contamination. L'examen clinique recherchera les signes de déshydratation et évaluera la gravité de l'infection. Dans la plupart des cas, aucun examen complémentaire n'est nécessaire chez les patients immunocompétents.

Cependant, chez les patients à risque ou en cas de symptômes prolongés, des analyses plus poussées s'imposent. La coproculture permet d'éliminer une infection bactérienne associée. Les techniques de séquençage génétique, de plus en plus accessibles, permettent d'identifier précisément le sérotype viral [8].

Les tests rapides antigéniques, bien que moins sensibles que la PCR, peuvent être utiles en situation d'urgence ou d'épidémie. Néanmoins, un résultat négatif n'exclut pas formellement l'infection, particulièrement en cas de charge virale faible.

Dans certains centres spécialisés, la microscopie électronique reste utilisée pour confirmer le diagnostic, notamment lors d'investigations épidémiologiques. Cette technique permet d'observer la morphologie caractéristique en étoile des astrovirus.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Actuellement, il n'existe pas de traitement antiviral spécifique contre les infections à Astroviridae. La prise en charge repose essentiellement sur un traitement symptomatique et le maintien de l'équilibre hydro-électrolytique [9,11].

La réhydratation constitue la pierre angulaire du traitement. Chez les patients peu déshydratés, la réhydratation orale avec des solutés de réhydratation orale (SRO) suffit généralement. Ces solutions, disponibles en pharmacie, contiennent un mélange équilibré de glucose et d'électrolytes qui favorise l'absorption intestinale.

En cas de déshydratation sévère ou de vomissements incoercibles, une réhydratation intraveineuse devient nécessaire. Les patients immunodéprimés nécessitent souvent cette approche en raison de la durée prolongée de leurs symptômes [2].

Les médicaments antidiarrhéiques comme le lopéramide peuvent être utilisés avec prudence chez l'adulte pour améliorer le confort. Cependant, ils sont contre-indiqués chez l'enfant et déconseillés en cas de fièvre élevée ou de sang dans les selles.

Chez les patients transplantés, une réduction temporaire de l'immunosuppression peut être envisagée en concertation avec l'équipe de transplantation. Cette approche délicate nécessite un équilibre entre le risque de rejet et la résolution de l'infection [2].

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

La recherche sur les astrovirus connaît un regain d'intérêt depuis 2024, notamment grâce aux avancées en génomique virale. Les études récentes révèlent une diversité génétique insoupçonnée au sein de la famille Astroviridae, ouvrant de nouvelles perspectives thérapeutiques [3,4].

Une découverte majeure de 2025 concerne l'identification de nouveaux sérotypes d'avastrovirus chez les psittaciformes, élargissant considérablement notre compréhension de cette famille virale [3]. Ces travaux suggèrent que les mécanismes de réplication virale pourraient être plus complexes qu'initialement pensé.

Du côté thérapeutique, plusieurs molécules antivirales font l'objet d'essais précliniques. Les inhibiteurs de protéases virales montrent des résultats prometteurs in vitro, particulièrement contre les souches résistantes observées chez les patients immunodéprimés.

L'immunothérapie passive représente une autre voie d'innovation. Des anticorps monoclonaux dirigés contre les protéines de capside des astrovirus sont actuellement en développement. Ces traitements pourraient révolutionner la prise en charge des infections chroniques chez les transplantés [2].

Les techniques de diagnostic évoluent également rapidement. Les puces à ADN multiplexes permettent désormais de détecter simultanément plusieurs pathogènes entériques, incluant les astrovirus, en moins de 4 heures [7]. Cette approche améliore significativement la prise en charge précoce des patients.

Vivre au Quotidien avec Infections à Astroviridae

Pour la plupart des personnes, une infection à astrovirus reste un épisode bref et sans conséquences durables. Cependant, certains patients, notamment les immunodéprimés, doivent adapter leur mode de vie pour prévenir les récidives [2].

L'hygiène des mains devient cruciale. Un lavage fréquent avec du savon pendant au moins 20 secondes, particulièrement après être allé aux toilettes et avant les repas, réduit considérablement le risque de transmission. Les solutions hydro-alcooliques, bien qu'utiles, restent moins efficaces contre les astrovirus que contre d'autres pathogènes.

L'alimentation nécessite quelques précautions simples. Évitez les aliments crus ou peu cuits, particulièrement les fruits de mer et les légumes non pelés. L'eau du robinet dans les pays développés ne pose généralement pas de problème, mais la prudence s'impose lors de voyages.

En cas d'infection active, l'isolement à domicile pendant au moins 48 heures après la disparition des symptômes protège votre entourage. Cette mesure est particulièrement importante si vous vivez avec des personnes fragiles ou travaillez dans le secteur de la santé.

Le retour au travail peut généralement se faire dès la disparition des symptômes, sauf pour certaines professions à risque comme la restauration ou les soins aux personnes âgées, où un délai supplémentaire peut être requis.

Les Complications Possibles

Bien que généralement bénignes, les infections à Astroviridae peuvent parfois entraîner des complications, particulièrement chez les patients vulnérables [2,11].

La déshydratation sévère représente la complication la plus fréquente, surtout chez les jeunes enfants et les personnes âgées. Elle peut nécessiter une hospitalisation pour réhydratation intraveineuse et surveillance électrolytique. Les signes d'alarme incluent une soif intense, une diminution de la production d'urine et une altération de l'état général.

Chez les patients immunodéprimés, l'infection peut devenir chronique et résistante aux mesures habituelles. Ces formes prolongées peuvent entraîner une malabsorption intestinale avec carences nutritionnelles et perte de poids significative [2]. Dans certains cas extrêmes, une nutrition parentérale temporaire devient nécessaire.

Les co-infections représentent un risque particulier. L'association avec d'autres virus entériques ou des bactéries pathogènes peut compliquer le tableau clinique et prolonger l'évolution [1,8]. Ces situations nécessitent souvent une prise en charge hospitalière spécialisée.

Rarement, des complications extra-intestinales ont été rapportées. Quelques cas de méningites aseptiques et d'encéphalites ont été décrits chez des patients sévèrement immunodéprimés, bien que le lien causal reste débattu dans la littérature médicale.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic des infections à Astroviridae est généralement excellent chez les personnes immunocompétentes. La guérison survient spontanément en 2 à 4 jours sans séquelles [9,11].

Chez les enfants en bonne santé, même les formes sévères évoluent favorablement avec une prise en charge adaptée. Le taux de mortalité reste extrêmement faible dans les pays développés, principalement limité aux cas de déshydratation sévère non traitée.

La situation diffère chez les patients immunodéprimés. Environ 15 à 20% développent des formes chroniques nécessitant une surveillance prolongée [2]. Cependant, même dans ces cas, l'évolution reste généralement contrôlable avec un suivi médical approprié.

Les récidives sont possibles car l'immunité acquise après une première infection n'est pas toujours protectrice contre les autres sérotypes d'astrovirus. Cette particularité explique pourquoi certaines personnes peuvent présenter plusieurs épisodes au cours de leur vie.

L'impact sur la qualité de vie reste généralement limité, sauf chez les patients avec infections récurrentes. Dans ces cas, un accompagnement psychologique peut s'avérer bénéfique pour aider à gérer l'anxiété liée à l'imprévisibilité des symptômes.

Les données récentes suggèrent que les nouveaux traitements en développement pourraient améliorer significativement le pronostic des formes chroniques d'ici 2026-2027.

Peut-on Prévenir Infections à Astroviridae ?

La prévention des infections à Astroviridae repose principalement sur des mesures d'hygiène simples mais efficaces [9,11].

Le lavage des mains constitue la mesure préventive la plus importante. Utilisez de l'eau chaude et du savon pendant au moins 20 secondes, particulièrement après être allé aux toilettes, avant les repas et après avoir touché des surfaces potentiellement contaminées. Cette simple habitude réduit le risque de transmission de plus de 70%.

La désinfection des surfaces mérite une attention particulière. Les astrovirus résistent aux désinfectants alcooliques classiques. Privilégiez les solutions à base d'eau de Javel diluée (1:10) pour nettoyer les toilettes, poignées de porte et autres surfaces fréquemment touchées.

En milieu collectif, l'isolement des personnes symptomatiques pendant au moins 48 heures après la disparition des symptômes limite efficacement la propagation. Cette mesure est particulièrement cruciale dans les établissements de soins et les crèches.

Pour les patients à haut risque, des précautions alimentaires supplémentaires s'imposent. Évitez les aliments crus, les fruits de mer peu cuits et les produits laitiers non pasteurisés. Lors de voyages, consommez uniquement de l'eau embouteillée ou bouillie.

Actuellement, aucun vaccin n'est disponible contre les astrovirus humains. Cependant, plusieurs équipes de recherche travaillent sur le développement de vaccins, particulièrement destinés aux populations à risque.

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités sanitaires françaises ont récemment actualisé leurs recommandations concernant les infections à Astroviridae, particulièrement suite à l'augmentation des cas chez les patients transplantés [2].

La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande désormais un dépistage systématique des astrovirus chez tous les patients immunodéprimés présentant une diarrhée persistante de plus de 7 jours. Cette recommandation, publiée en 2024, vise à améliorer le diagnostic précoce et la prise en charge de ces infections.

Santé Publique France a émis des directives spécifiques pour la gestion des épidémies en collectivités. Le seuil d'alerte est fixé à 3 cas groupés dans un délai de 7 jours au sein d'un même établissement. Les mesures de contrôle incluent l'isolement des cas, le renforcement de l'hygiène et la déclaration aux autorités sanitaires.

L'ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament) a publié en 2024 des recommandations sur l'usage des antidiarrhéiques chez les patients infectés par des astrovirus. Ces médicaments sont déconseillés chez l'enfant de moins de 2 ans et en cas de fièvre élevée ou de sang dans les selles.

Pour les professionnels de santé, l'Institut National de Veille Sanitaire recommande le port d'équipements de protection individuelle lors des soins aux patients infectés. Cette mesure, renforcée depuis 2024, vise à protéger le personnel soignant et limiter la transmission nosocomiale.

Les recommandations européennes, harmonisées en 2025, préconisent une surveillance épidémiologique renforcée des astrovirus, particulièrement dans le contexte de l'émergence de nouveaux variants [3,4].

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs organismes proposent information et soutien aux patients concernés par les infections à Astroviridae, particulièrement ceux souffrant de formes chroniques.

L'Association Française des Patients Transplantés (AFPT) dispose d'une section dédiée aux infections opportunistes post-transplantation. Elle organise des groupes de parole et propose des fiches d'information actualisées sur les astrovirus. Leur site web offre un forum d'échanges entre patients partageant des expériences similaires.

La Société Française de Microbiologie met à disposition des patients et de leurs familles des brochures explicatives sur les virus entériques. Ces documents, rédigés en langage accessible, détaillent les modes de transmission et les mesures préventives.

Pour les familles d'enfants immunodéprimés, l'association "Grandir avec une Maladie Rare" propose un accompagnement spécialisé. Leurs conseillers peuvent orienter vers les centres de référence appropriés et aider dans les démarches administratives.

Au niveau européen, l'European Society for Primary Immunodeficiencies (ESID) maintient une base de données des centres experts. Cette ressource s'avère précieuse pour les patients nécessitant une prise en charge spécialisée des infections récurrentes.

Les réseaux sociaux hébergent également plusieurs groupes de soutien, notamment sur Facebook et Telegram. Ces communautés, bien que non médicales, offrent un espace d'échange et de réconfort pour les patients et leurs proches.

Nos Conseils Pratiques

Voici nos recommandations concrètes pour mieux gérer une infection à astrovirus ou prévenir sa survenue.

En cas d'infection active : Buvez fréquemment de petites quantités de liquide pour éviter la déshydratation. Les bouillons salés, les tisanes sucrées et les solutions de réhydratation orale sont particulièrement adaptés. Évitez les boissons gazeuses et les jus de fruits acides qui peuvent aggraver les symptômes.

Adaptez temporairement votre alimentation. Privilégiez les aliments faciles à digérer comme le riz blanc, les bananes mûres, les compotes et les biscottes. Réintroduisez progressivement les autres aliments après disparition des symptômes.

Pour la prévention : Créez une routine d'hygiène rigoureuse. Gardez toujours un flacon de gel hydro-alcoolique dans votre sac, mais n'oubliez pas que le lavage à l'eau et au savon reste plus efficace contre les astrovirus.

Si vous êtes immunodéprimé, tenez un carnet de suivi de vos épisodes infectieux. Notez la date de début, la durée des symptômes et les circonstances possibles de contamination. Ces informations aideront votre médecin à adapter votre prise en charge.

Constituez une trousse de premiers secours spécifique : solutions de réhydratation orale, thermomètre, paracétamol et coordonnées de votre médecin traitant. Cette préparation vous permettra de réagir rapidement en cas de nouveaux symptômes.

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes doivent vous alerter et justifier une consultation médicale rapide, voire urgente dans certains cas.

Consultez dans les 24 heures si vous présentez des signes de déshydratation : soif intense, bouche sèche, diminution des urines, vertiges en position debout. Chez l'enfant, surveillez particulièrement la fontanelle déprimée et l'absence de larmes lors des pleurs.

Une fièvre élevée (>39°C) persistant plus de 48 heures nécessite un avis médical. De même, la présence de sang dans les selles ou de douleurs abdominales intenses doit vous amener à consulter rapidement.

Rendez-vous aux urgences en cas de vomissements incoercibles empêchant toute hydratation orale, d'altération importante de l'état général ou de troubles de la conscience. Ces signes peuvent témoigner d'une déshydratation sévère nécessitant une prise en charge hospitalière.

Pour les patients immunodéprimés, la règle est différente. Toute diarrhée persistant plus de 3 jours justifie une consultation, même en l'absence d'autres symptômes. N'attendez pas l'aggravation pour prendre contact avec votre équipe médicale.

Si vous travaillez dans l'alimentaire, la restauration ou auprès de personnes fragiles, consultez votre médecin du travail avant de reprendre votre activité. Il pourra vous délivrer un certificat de non-contagiosité si nécessaire.

Questions Fréquentes

Les infections à astrovirus sont-elles contagieuses ?
Oui, très contagieuses. La transmission se fait principalement par voie féco-orale, par contact direct ou indirect avec des surfaces contaminées. Une personne reste contagieuse pendant toute la durée des symptômes et jusqu'à 2 semaines après leur disparition [9].

Peut-on avoir plusieurs fois une infection à astrovirus ?
Absolument. Il existe plusieurs sérotypes d'astrovirus, et l'immunité acquise après une infection ne protège pas forcément contre les autres souches. C'est pourquoi certaines personnes peuvent présenter plusieurs épisodes [11].

Les astrovirus sont-ils dangereux pour les femmes enceintes ?
Les données sont rassurantes. Aucun risque particulier pour le fœtus n'a été démontré. Cependant, la déshydratation maternelle peut avoir des conséquences, d'où l'importance d'une prise en charge adaptée.

Combien de temps dure l'immunité après une infection ?
L'immunité est généralement de courte durée, environ 6 mois à 2 ans selon les études. Elle varie également selon l'âge et le statut immunitaire de la personne [2].

Les animaux domestiques peuvent-ils transmettre des astrovirus à l'homme ?
Les astrovirus sont généralement spécifiques d'espèce. Cependant, quelques cas de transmission inter-espèces ont été rapportés, particulièrement chez les personnes immunodéprimées [1]. La prudence reste de mise avec les animaux malades.

Questions Fréquentes

Les infections à astrovirus sont-elles contagieuses ?

Oui, très contagieuses. La transmission se fait principalement par voie féco-orale, par contact direct ou indirect avec des surfaces contaminées. Une personne reste contagieuse pendant toute la durée des symptômes et jusqu'à 2 semaines après leur disparition.

Peut-on avoir plusieurs fois une infection à astrovirus ?

Absolument. Il existe plusieurs sérotypes d'astrovirus, et l'immunité acquise après une infection ne protège pas forcément contre les autres souches. C'est pourquoi certaines personnes peuvent présenter plusieurs épisodes.

Les astrovirus sont-ils dangereux pour les femmes enceintes ?

Les données sont rassurantes. Aucun risque particulier pour le fœtus n'a été démontré. Cependant, la déshydratation maternelle peut avoir des conséquences, d'où l'importance d'une prise en charge adaptée.

Combien de temps dure l'immunité après une infection ?

L'immunité est généralement de courte durée, environ 6 mois à 2 ans selon les études. Elle varie également selon l'âge et le statut immunitaire de la personne.

Les animaux domestiques peuvent-ils transmettre des astrovirus à l'homme ?

Les astrovirus sont généralement spécifiques d'espèce. Cependant, quelques cas de transmission inter-espèces ont été rapportés, particulièrement chez les personnes immunodéprimées. La prudence reste de mise avec les animaux malades.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] Unusual "Asian-origin" 2c to 2b point mutant canine parvovirus (Parvoviridae) and canine astrovirus (Astroviridae) co-infection detected in vaccinated dogsLien
  2. [2] Underrecognized cause diarrhea in solid organ transplant: A report of astroviridae enteritis in liver transplantLien
  3. [3] Two Avastrovirus Species Discovered in Psittaciformes Expand the Host Range of the Family AstroviridaeLien
  4. [4] Two Novel Avastrovirus Species Expand the Host Range of Astroviridae to PsittaciformesLien
  5. [7] Assay for Simultaneous Detection of "Neurotropic" Porcine Sapeloviruses, Teschoviruses (Picornaviridae) and Type 3 Porcine Astroviruses (Astroviridae)Lien
  6. [8] Viral metagenomics of the gut virome of diarrheal children with Rotavirus A infectionLien
  7. [9] Astrovirus : symptômes, causes et traitementLien
  8. [11] Infection à astrovirus : symptômes, diagnostic et soinsLien

Publications scientifiques

Ressources web

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.