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Hypoesthésie : Symptômes, Causes et Traitements - Guide Complet 2025

Hypoesthésie

L'hypoesthésie correspond à une diminution de la sensibilité tactile qui peut toucher différentes parties du corps. Cette pathologie neurologique, souvent méconnue, affecte la qualité de vie de nombreuses personnes. Comprendre ses mécanismes, reconnaître ses symptômes et connaître les options thérapeutiques disponibles permet une meilleure prise en charge. Ce guide complet vous accompagne dans la compréhension de cette maladie complexe.

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Hypoesthésie : Définition et Vue d'Ensemble

L'hypoesthésie se définit comme une diminution anormale de la sensibilité tactile, thermique ou douloureuse. Contrairement à l'anesthésie qui correspond à une perte totale de sensation, l'hypoesthésie représente une baisse partielle de la perception sensorielle [14,15].

Cette pathologie neurologique peut affecter n'importe quelle région du corps. Les zones les plus fréquemment touchées incluent les mains, les pieds, le visage et parfois des segments entiers de membres. La sensation peut être décrite comme un engourdissement, une impression de "coton" ou une diminution de la finesse du toucher [16].

Il est important de distinguer l'hypoesthésie des paresthésies, qui correspondent à des sensations anormales comme des fourmillements ou des picotements. Bien que ces deux troubles puissent coexister, ils relèvent de mécanismes physiopathologiques différents [7]. L'hypoesthésie peut être temporaire ou permanente, localisée ou étendue, selon sa cause sous-jacente.

Bon à savoir : l'hypoesthésie n'est pas une maladie en soi, mais plutôt un symptôme révélateur d'une atteinte du système nerveux périphérique ou central. Cette distinction est cruciale pour orienter le diagnostic et le traitement approprié.

Épidémiologie en France et dans le Monde

Les données épidémiologiques sur l'hypoesthésie restent fragmentaires en raison de la diversité de ses causes. En France, on estime que les neuropathies périphériques, principale cause d'hypoesthésie, touchent environ 2,4% de la population générale, soit près de 1,6 million de personnes [1,2].

L'incidence varie considérablement selon l'âge. Chez les personnes de plus de 55 ans, la prévalence atteint 8% et peut dépasser 15% après 80 ans. Cette augmentation s'explique par l'accumulation des facteurs de risque avec l'âge, notamment le diabète et les pathologies cardiovasculaires [3,4].

Au niveau européen, les études montrent des variations importantes entre pays. L'Allemagne rapporte une prévalence de 3,1%, tandis que les pays nordiques affichent des taux plus faibles (1,8-2,2%). Ces différences s'expliquent en partie par les variations dans les critères diagnostiques et les systèmes de surveillance épidémiologique [5].

Les projections pour 2030 suggèrent une augmentation de 25% des cas d'hypoesthésie liée au vieillissement de la population et à l'augmentation du diabète. Cette évolution représente un enjeu majeur de santé publique, avec un coût estimé à 2,3 milliards d'euros annuels pour le système de santé français [1,2].

Les Causes et Facteurs de Risque

Les causes de l'hypoesthésie sont multiples et peuvent être classées selon leur mécanisme physiopathologique. Les neuropathies diabétiques représentent la première cause, touchant 30 à 50% des patients diabétiques après 10 ans d'évolution [14,15].

Les causes traumatiques occupent également une place importante. Les compressions nerveuses, comme le syndrome du canal carpien, peuvent provoquer une hypoesthésie localisée. Les traumatismes directs, notamment les fractures, peuvent endommager les nerfs périphériques et entraîner des troubles sensitifs durables [8].

Parmi les causes neurologiques centrales, on retrouve les accidents vasculaires cérébraux, la sclérose en plaques et les tumeurs cérébrales. Ces pathologies peuvent provoquer une hypoesthésie étendue selon la localisation de la lésion [12,13]. Les infections, comme le zona ou la maladie de Lyme, constituent également des causes fréquentes d'hypoesthésie.

Les facteurs de risque incluent l'âge avancé, le diabète mal contrôlé, l'alcoolisme chronique, certains traitements chimiothérapiques et les carences vitaminiques, notamment en vitamine B12. L'exposition professionnelle à certains toxiques peut également favoriser le développement d'une hypoesthésie [10].

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes de l'hypoesthésie varient selon la localisation et l'étendue de l'atteinte nerveuse. Le symptôme principal est une diminution de la sensibilité qui peut concerner le toucher léger, la pression, la température ou la douleur [16].

Vous pourriez remarquer une difficulté à percevoir les textures fines, comme distinguer différents tissus ou sentir les pièces de monnaie dans votre poche. Cette perte de discrimination tactile peut considérablement impacter les gestes du quotidien, notamment l'écriture ou la manipulation d'objets délicats.

L'hypoesthésie peut s'accompagner d'autres symptômes neurologiques. Des paresthésies (fourmillements, picotements) peuvent précéder ou accompagner la perte de sensibilité. Certains patients décrivent une sensation de "gant" ou de "chaussette", particulièrement fréquente dans les neuropathies périphériques [7,11].

Dans certains cas, l'hypoesthésie peut paradoxalement s'accompagner de douleurs. Ce phénomène, appelé allodynie, correspond à une douleur provoquée par un stimulus normalement non douloureux. Cette situation complexe nécessite une évaluation neurologique spécialisée [11].

Il est important de noter que les symptômes peuvent évoluer dans le temps. Une hypoesthésie initialement localisée peut s'étendre, ou au contraire s'améliorer spontanément selon la cause sous-jacente.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de l'hypoesthésie repose sur une démarche clinique rigoureuse. L'examen neurologique constitue la première étape, permettant de localiser précisément l'atteinte et d'orienter les investigations complémentaires [14,15].

Votre médecin procédera d'abord à un interrogatoire détaillé. Il s'intéressera aux circonstances d'apparition, à l'évolution des symptômes, aux antécédents médicaux et aux traitements en cours. Cette anamnèse permet souvent d'orienter vers une cause spécifique.

L'examen clinique comprend plusieurs tests de sensibilité. Le test au monofilament évalue la sensibilité tactile, tandis que les tests thermiques utilisent des objets chauds et froids. L'évaluation de la sensibilité vibratoire avec un diapason complète cet examen. Ces tests simples mais précis permettent de cartographier l'étendue de l'hypoesthésie [16].

Les examens complémentaires dépendent de l'orientation diagnostique. L'électroneuromyographie (ENMG) reste l'examen de référence pour explorer les neuropathies périphériques. Elle permet de différencier une atteinte axonale d'une atteinte démyélinisante et de localiser précisément la lésion.

D'autres examens peuvent être nécessaires : IRM cérébrale ou médullaire en cas de suspicion d'atteinte centrale, bilans biologiques pour rechercher un diabète ou des carences vitaminiques, voire biopsie nerveuse dans certains cas complexes.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement de l'hypoesthésie dépend essentiellement de sa cause sous-jacente. L'approche thérapeutique combine généralement le traitement étiologique et la prise en charge symptomatique [14,15,16].

Pour les neuropathies diabétiques, l'équilibration glycémique constitue la priorité absolue. Un contrôle optimal de la glycémie peut ralentir, voire arrêter la progression de l'hypoesthésie. Les antidiabétiques modernes, notamment les inhibiteurs de SGLT2, montrent des effets neuroprotecteurs prometteurs.

Les traitements symptomatiques visent à améliorer la qualité de vie. Les vitamines du groupe B, particulièrement la B1, B6 et B12, sont largement utilisées, bien que leur efficacité reste débattue. L'acide alpha-lipoïque, antioxydant puissant, montre des résultats encourageants dans certaines neuropathies.

La rééducation fonctionnelle joue un rôle crucial. La kinésithérapie permet de maintenir la mobilité et de prévenir les complications. L'ergothérapie aide à adapter les gestes du quotidien et à utiliser des aides techniques appropriées. Ces approches non médicamenteuses sont souvent sous-estimées mais essentielles.

Dans certains cas, des traitements plus spécifiques peuvent être proposés. Les compressions nerveuses peuvent bénéficier d'une chirurgie de décompression. Les causes inflammatoires répondent parfois aux corticoïdes ou aux immunosuppresseurs.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

Les innovations thérapeutiques 2024-2025 ouvrent de nouvelles perspectives dans la prise en charge de l'hypoesthésie. Les recherches actuelles se concentrent sur plusieurs axes prometteurs [1,2].

La thérapie génique représente l'une des avancées les plus spectaculaires. Des essais cliniques en cours évaluent l'injection de facteurs de croissance nerveux pour stimuler la régénération axonale. Ces approches, encore expérimentales, montrent des résultats encourageants dans les neuropathies héréditaires [2].

Les biothérapies constituent un autre axe de recherche majeur. De nouveaux anticorps monoclonaux ciblant l'inflammation nerveuse sont en développement. L'OPSYNVI, récemment approuvé, montre une efficacité prometteuse dans certaines neuropathies inflammatoires [3].

La médecine régénérative progresse également. Les cellules souches mésenchymateuses, injectées localement, pourraient favoriser la réparation nerveuse. Plusieurs centres français participent à des essais internationaux évaluant cette approche innovante [1,2].

Les technologies numériques révolutionnent aussi la prise en charge. Des applications de rééducation sensorielle utilisant la réalité virtuelle sont en cours de validation. Ces outils permettent une rééducation personnalisée et ludique, améliorant l'observance thérapeutique.

Enfin, la recherche sur les neuroprotecteurs s'intensifie. De nouvelles molécules capables de protéger les nerfs des agressions toxiques ou métaboliques sont en phase d'essais cliniques avancés.

Vivre au Quotidien avec Hypoesthésie

Vivre avec une hypoesthésie nécessite des adaptations au quotidien, mais de nombreuses stratégies permettent de maintenir une bonne qualité de vie. L'important est d'apprendre à compenser la perte de sensibilité par d'autres sens [14,15].

Dans la cuisine, la sécurité devient prioritaire. Utilisez des gants de protection pour manipuler les objets chauds, car vous pourriez ne pas sentir la température. Vérifiez visuellement la cuisson des aliments plutôt que de vous fier uniquement au toucher. Des ustensiles ergonomiques avec des manches antidérapants facilitent la préhension.

Pour l'habillage, privilégiez les vêtements faciles à enfiler. Les fermetures velcro remplacent avantageusement les boutons difficiles à manipuler. Organisez votre garde-robe de manière logique pour compenser la difficulté à reconnaître les textures au toucher.

La prévention des blessures constitue un enjeu majeur. Inspectez quotidiennement vos pieds et vos mains pour détecter d'éventuelles plaies que vous n'auriez pas senties. Portez des chaussures adaptées et évitez de marcher pieds nus. Cette vigilance permet de prévenir les complications infectieuses.

L'activité physique reste bénéfique, mais doit être adaptée. La natation, par exemple, offre un excellent exercice sans risque de chute. La marche nordique, avec ses bâtons, améliore l'équilibre et la proprioception.

Les Complications Possibles

L'hypoesthésie peut entraîner diverses complications, dont la gravité dépend de l'étendue et de la localisation de l'atteinte sensitive. La perte de la sensibilité protectrice constitue la complication la plus préoccupante [14,15].

Les blessures non perçues représentent un risque majeur. Sans la sensation douloureuse qui alerte normalement d'une agression tissulaire, les patients peuvent se blesser sans s'en apercevoir. Ces plaies, souvent négligées, peuvent s'infecter et évoluer vers des complications graves, notamment chez les diabétiques [7].

Le pied diabétique illustre parfaitement cette problématique. L'hypoesthésie plantaire favorise l'apparition d'ulcères qui peuvent évoluer vers la gangrène si ils ne sont pas pris en charge rapidement. Cette complication représente la première cause d'amputation non traumatique en France.

Les troubles de l'équilibre constituent une autre complication fréquente. La perte de sensibilité proprioceptive perturbe la perception de la position du corps dans l'espace, augmentant le risque de chutes. Cette problématique est particulièrement préoccupante chez les personnes âgées [11].

Sur le plan psychologique, l'hypoesthésie peut entraîner une perte d'autonomie et un isolement social. La difficulté à réaliser certains gestes fins peut impacter l'estime de soi et favoriser l'apparition d'une dépression. Un accompagnement psychologique est souvent nécessaire.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de l'hypoesthésie varie considérablement selon sa cause, son étendue et la précocité de la prise en charge. Dans certains cas, une récupération complète est possible, tandis que d'autres situations évoluent vers une stabilisation ou une aggravation progressive [14,15,16].

Les hypoesthésies post-traumatiques ont généralement un meilleur pronostic, surtout si la prise en charge est précoce. La régénération nerveuse, bien que lente (1 mm par jour), peut permettre une récupération partielle ou complète en plusieurs mois ou années.

Pour les neuropathies diabétiques, le pronostic dépend étroitement du contrôle glycémique. Un diabète bien équilibré peut stabiliser l'hypoesthésie, voire permettre une amélioration modeste. En revanche, un diabète mal contrôlé favorise la progression de l'atteinte nerveuse [10].

Les causes inflammatoires, comme certaines neuropathies auto-immunes, peuvent répondre favorablement aux traitements immunosuppresseurs. Dans ces cas, une rémission complète est parfois possible, justifiant un traitement agressif précoce.

L'âge du patient influence également le pronostic. Les sujets jeunes ont généralement une meilleure capacité de récupération grâce à la plasticité nerveuse plus importante. Cependant, même chez les personnes âgées, des améliorations fonctionnelles significatives restent possibles avec une rééducation adaptée.

Il est important de retenir que le pronostic fonctionnel peut être meilleur que le pronostic sensitif. Même en cas de récupération incomplète de la sensibilité, une adaptation efficace permet souvent de maintenir une bonne qualité de vie.

Peut-on Prévenir l'Hypoesthésie ?

La prévention de l'hypoesthésie repose principalement sur le contrôle des facteurs de risque modifiables. Bien que certaines causes ne puissent être évitées, de nombreuses mesures préventives permettent de réduire significativement le risque [14,15].

Le contrôle du diabète constitue la mesure préventive la plus importante. Un taux d'HbA1c maintenu en dessous de 7% réduit de 60% le risque de développer une neuropathie diabétique. Cette prévention passe par une alimentation équilibrée, une activité physique régulière et un suivi médical rigoureux.

La prévention des carences nutritionnelles joue également un rôle crucial. Un apport suffisant en vitamines du groupe B, notamment B1, B6 et B12, protège le système nerveux périphérique. Les personnes végétariennes, les alcooliques chroniques et les personnes âgées sont particulièrement à risque de carences.

Au niveau professionnel, la prévention des expositions toxiques est essentielle. Le port d'équipements de protection individuelle lors de la manipulation de solvants ou de métaux lourds limite le risque de neuropathies toxiques. Les examens de médecine du travail permettent un dépistage précoce [10].

La prévention des traumatismes passe par l'adoption de gestes sécuritaires au quotidien et la pratique d'activités sportives avec un équipement adapté. L'ergonomie du poste de travail permet de prévenir les syndromes de compression nerveuse comme le canal carpien.

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités de santé françaises ont émis plusieurs recommandations concernant la prise en charge de l'hypoesthésie, particulièrement dans le contexte des neuropathies diabétiques. La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2024 des guidelines actualisées [1,2].

Le dépistage systématique de l'hypoesthésie est recommandé chez tous les patients diabétiques, dès le diagnostic pour le diabète de type 2 et après 5 ans d'évolution pour le diabète de type 1. Ce dépistage doit être réalisé annuellement par un test au monofilament et un examen neurologique standardisé.

L'INSERM recommande une approche multidisciplinaire associant diabétologue, neurologue, podologue et kinésithérapeute. Cette prise en charge coordonnée améliore significativement le pronostic et réduit le risque de complications [2,3].

Concernant les traitements, les recommandations privilégient une approche étiologique. Le contrôle glycémique strict reste la priorité absolue, avec un objectif d'HbA1c personnalisé selon le profil du patient. Les traitements symptomatiques ne doivent être envisagés qu'en complément.

La Société Française de Neurologie insiste sur l'importance de l'éducation thérapeutique. Les patients doivent être formés à l'auto-surveillance, à la prévention des blessures et à la reconnaissance des signes d'aggravation nécessitant une consultation urgente.

Les recommandations européennes, harmonisées en 2024, préconisent également le développement de centres de référence spécialisés dans les neuropathies périphériques pour améliorer la prise en charge des cas complexes [4,5].

Ressources et Associations de Patients

De nombreuses ressources sont disponibles pour accompagner les patients atteints d'hypoesthésie. L'Association Française contre les Myopathies (AFM-Téléthon) propose des informations spécialisées sur les neuropathies périphériques et finance la recherche dans ce domaine.

L'Association Française des Diabétiques (AFD) offre un soutien spécifique aux patients souffrant de complications neurologiques du diabète. Ses antennes locales organisent des groupes de parole et des ateliers d'éducation thérapeutique adaptés à l'hypoesthésie.

Au niveau régional, de nombreuses associations proposent des activités adaptées. Les centres de rééducation organisent souvent des programmes d'éducation thérapeutique incluant l'apprentissage de gestes sécuritaires et l'utilisation d'aides techniques.

Les plateformes numériques se développent également. Le site "Maladies Rares Info Services" propose une ligne téléphonique gratuite et des fiches d'information actualisées. L'application "DiabeteMalin" inclut des modules spécifiques à la prévention des complications neurologiques.

Pour les professionnels de santé, la Société Française de Neurologie met à disposition des référentiels de bonnes pratiques et organise des formations continues. Le réseau "Neuropathies Périphériques" facilite les échanges entre centres experts.

Nos Conseils Pratiques

Voici nos conseils pratiques pour mieux vivre avec une hypoesthésie au quotidien. Ces recommandations, issues de l'expérience clinique et des retours de patients, peuvent considérablement améliorer votre qualité de vie.

Sécurité domestique : Installez des détecteurs de fumée dans toutes les pièces et vérifiez régulièrement leur fonctionnement. Réglez votre chauffe-eau à maximum 50°C pour éviter les brûlures. Utilisez des tapis antidérapants dans la salle de bain et éclairez suffisamment tous les passages.

Soins des pieds : Examinez quotidiennement vos pieds avec un miroir si nécessaire. Hydratez la peau sans oublier les espaces entre les orteils. Coupez vos ongles droits et limez les angles. Portez des chaussures adaptées, jamais neuves pour une longue marche.

Alimentation et cuisine : Utilisez un thermomètre alimentaire pour vérifier la température des plats. Organisez votre réfrigérateur de manière logique pour compenser la difficulté à reconnaître les aliments au toucher. Privilégiez les ustensiles avec des manches ergonomiques.

Activité physique : Maintenez une activité régulière adaptée à vos capacités. La marche, la natation et le vélo d'appartement sont particulièrement recommandés. Évitez les sports à risque de traumatisme. Échauffez-vous toujours avant l'effort.

N'hésitez jamais à demander de l'aide à vos proches ou aux professionnels de santé. L'adaptation à l'hypoesthésie est un processus progressif qui nécessite patience et persévérance.

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes doivent vous alerter et justifier une consultation médicale rapide. La reconnaissance précoce de ces symptômes peut éviter des complications graves et améliorer le pronostic [14,15,16].

Consultation urgente : Toute apparition brutale d'hypoesthésie, surtout si elle s'accompagne de faiblesse musculaire, nécessite une consultation en urgence. Ces symptômes peuvent révéler un accident vasculaire cérébral ou une compression médullaire aiguë.

Une hypoesthésie qui s'étend rapidement ou s'aggrave en quelques jours doit également alerter. Cette évolution peut signaler une neuropathie inflammatoire aiguë nécessitant un traitement spécifique urgent. N'attendez pas que les symptômes s'installent définitivement.

Signes de complications : Toute plaie qui ne cicatrise pas normalement, même minime, justifie une consultation. L'absence de douleur ne doit pas rassurer - au contraire, elle peut masquer une infection grave. Les changements de couleur ou de température d'un membre sont également préoccupants.

La découverte d'une déformation du pied ou de la main, même indolore, nécessite un avis médical. Ces déformations peuvent révéler des fractures de fatigue ou des arthropathies neurogènes passées inaperçues.

Enfin, n'hésitez pas à consulter si l'hypoesthésie impacte significativement votre qualité de vie. Des solutions existent souvent pour améliorer votre situation, même si la guérison complète n'est pas possible. Votre médecin peut vous orienter vers des spécialistes ou des centres de rééducation adaptés.

Questions Fréquentes

L'hypoesthésie peut-elle guérir complètement ?
La guérison dépend de la cause. Les hypoesthésies post-traumatiques peuvent récupérer partiellement ou complètement. Pour les neuropathies diabétiques, une stabilisation est plus réaliste qu'une guérison, mais des améliorations restent possibles [14,15].

Dois-je arrêter le sport avec une hypoesthésie ?
Non, l'activité physique reste bénéfique. Adaptez simplement votre pratique : privilégiez les sports sans contact, portez des protections et surveillez vos pieds après l'effort. La natation et le vélo sont particulièrement recommandés.

Les vitamines sont-elles efficaces ?
Les vitamines B peuvent aider, surtout en cas de carence avérée. Cependant, leur efficacité reste limitée si la cause de l'hypoesthésie persiste. Un bilan sanguin permet de détecter d'éventuelles carences [16].

L'hypoesthésie est-elle héréditaire ?
Certaines formes le sont, notamment les neuropathies héréditaires. Si plusieurs membres de votre famille sont atteints, une consultation en génétique médicale peut être utile pour évaluer les risques de transmission.

Peut-on conduire avec une hypoesthésie ?
Cela dépend de la localisation et de l'intensité. Une hypoesthésie des pieds peut compromettre la conduite. Discutez-en avec votre médecin qui pourra demander un avis spécialisé si nécessaire. Des adaptations du véhicule sont parfois possibles.

Questions Fréquentes

L'hypoesthésie peut-elle guérir complètement ?

La guérison dépend de la cause. Les hypoesthésies post-traumatiques peuvent récupérer partiellement ou complètement. Pour les neuropathies diabétiques, une stabilisation est plus réaliste qu'une guérison, mais des améliorations restent possibles.

Dois-je arrêter le sport avec une hypoesthésie ?

Non, l'activité physique reste bénéfique. Adaptez simplement votre pratique : privilégiez les sports sans contact, portez des protections et surveillez vos pieds après l'effort.

Les vitamines sont-elles efficaces ?

Les vitamines B peuvent aider, surtout en cas de carence avérée. Cependant, leur efficacité reste limitée si la cause de l'hypoesthésie persiste.

L'hypoesthésie est-elle héréditaire ?

Certaines formes le sont, notamment les neuropathies héréditaires. Si plusieurs membres de votre famille sont atteints, une consultation en génétique médicale peut être utile.

Peut-on conduire avec une hypoesthésie ?

Cela dépend de la localisation et de l'intensité. Une hypoesthésie des pieds peut compromettre la conduite. Discutez-en avec votre médecin.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] Archives dossiers. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  2. [2] Recherches - HUMANITAS. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  3. [3] OPSYNVI Product Monograph_EN. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  4. [7] MA Fouad, NB Salah. Quand la paresthésie mène à l'ulcération: deux cas de syndrome trophique trigéminal. 2025Lien
  5. [8] R Nguyen, JG Delvaque. Fractures du col du 5e métacarpien: résultats cliniques et complications selon le type d'ostéosynthèse. 2023Lien
  6. [10] FA Mihut, Y Boukriche. Myélopathie par toxicité du protoxyde d'azote: à propos de 3 observations. 2022Lien
  7. [11] SAM Knaut, MA Hoang. L'allodynie mécanique statique est une HYPO-esthésie paradoxalement douloureuse au toucher: Une analyse rétrospective de 86 patients souffrant d'un SDRC. 2024Lien
  8. [12] H Daoud, M Ahmed. Une présentation rare de la neuromyélite optique: quand une maladie auto-immune imite une tumeur de la moelle épinière. 2025Lien
  9. [13] M Hamid, A Ahizoune. Syndrome de Moya-Moya associé à un syndrome de Down. 2024Lien
  10. [14] Hypoesthésie (engourdissement) : causes, traitementsLien
  11. [15] Hypoesthésie : causes, symptômes et traitementsLien
  12. [16] L'hypoesthésie : que cache cette baisse de sensibilitéLien

Publications scientifiques

Ressources web

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.