Hypertension Rénovasculaire : Guide Complet 2025 - Symptômes, Diagnostic, Traitements

L'hypertension rénovasculaire représente une forme particulière d'hypertension artérielle causée par un rétrécissement des artères rénales. Cette pathologie, souvent méconnue, touche environ 5% des patients hypertendus en France [1,2]. Contrairement à l'hypertension essentielle, elle résulte d'une cause identifiable et peut parfois être guérie par un traitement spécifique. Découvrez tout ce qu'il faut savoir sur cette maladie cardiovasculaire complexe.

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Hypertension rénovasculaire : Définition et Vue d'Ensemble
L'hypertension rénovasculaire est une forme d'hypertension artérielle secondaire provoquée par une diminution de l'apport sanguin aux reins. Cette réduction du flux sanguin rénal active le système rénine-angiotensine-aldostérone, entraînant une élévation de la pression artérielle [3,4].
Mais qu'est-ce qui distingue cette pathologie de l'hypertension classique ? D'abord, son origine : elle résulte toujours d'une sténose des artères rénales, c'est-à-dire d'un rétrécissement de ces vaisseaux sanguins essentiels. Ensuite, son potentiel de guérison : contrairement à l'hypertension essentielle qui nécessite un traitement à vie, l'hypertension rénovasculaire peut parfois être corrigée définitivement [5].
Les reins jouent un rôle crucial dans la régulation de la pression artérielle. Quand ils ne reçoivent pas suffisamment de sang, ils "pensent" que la pression générale est trop basse et déclenchent des mécanismes pour l'augmenter. C'est un peu comme si vos reins tiraient la sonnette d'alarme alors qu'il n'y a pas vraiment de problème ailleurs dans votre organisme [6,7].
Cette pathologie peut toucher un seul rein (forme unilatérale) ou les deux reins (forme bilatérale). La forme bilatérale est généralement plus sévère et plus difficile à traiter, car elle compromet davantage la fonction rénale globale [8].
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, l'hypertension rénovasculaire représente 5 à 10% de tous les cas d'hypertension artérielle, soit environ 150 000 à 300 000 personnes concernées [1,2]. Cette prévalence varie selon l'âge : elle atteint jusqu'à 15% chez les patients de plus de 65 ans présentant une hypertension résistante [9].
Les données épidémiologiques récentes montrent une évolution préoccupante. D'ailleurs, l'incidence annuelle a augmenté de 12% entre 2019 et 2024, principalement en raison du vieillissement de la population et de l'amélioration des techniques diagnostiques [10,11]. Cette tendance s'observe également dans d'autres pays européens, avec des taux similaires en Allemagne (8%) et en Italie (7%) [12].
Concrètement, qui est le plus touché ? Les hommes de plus de 50 ans représentent 60% des cas, particulièrement ceux présentant des facteurs de risque cardiovasculaire [13]. Chez les femmes, la pathologie survient souvent plus jeune, entre 30 et 50 ans, et est fréquemment liée à la dysplasie fibromusculaire [9,14].
L'impact économique sur le système de santé français est considérable : environ 180 millions d'euros par an, incluant les coûts de diagnostic, de traitement et de prise en charge des complications [15]. Ces chiffres soulignent l'importance d'un diagnostic précoce et d'une prise en charge optimisée.
Les Causes et Facteurs de Risque
Deux grandes catégories de causes expliquent l'hypertension rénovasculaire. La première, et la plus fréquente chez l'adulte, est l'athérosclérose des artères rénales. Cette maladie représente 80 à 90% des cas après 50 ans [6,7]. Elle résulte de l'accumulation de plaques d'athérome dans les artères, exactement comme ce qui se passe dans les artères coronaires.
La seconde cause principale est la dysplasie fibromusculaire, une maladie qui touche préférentiellement les femmes jeunes. Cette pathologie provoque un épaississement anormal de la paroi artérielle, créant un aspect caractéristique "en collier de perles" visible à l'imagerie [9,14]. Contrairement à l'athérosclérose, elle n'est pas liée aux facteurs de risque cardiovasculaire classiques.
D'autres causes, plus rares, méritent d'être mentionnées. La maladie de Takayasu, une artérite inflammatoire, peut également provoquer une sténose des artères rénales, particulièrement chez les femmes jeunes d'origine asiatique [7,10]. Les traumatismes, les tumeurs comprimant les artères rénales, ou encore certaines malformations congénitales complètent ce tableau étiologique [16].
Quels sont les facteurs de risque à surveiller ? Pour l'athérosclérose rénale, ils sont identiques à ceux des autres maladies cardiovasculaires : tabagisme, diabète, hypercholestérolémie, âge avancé et antécédents familiaux [8]. En revanche, la dysplasie fibromusculaire semble avoir une composante génétique, sans lien avec le mode de vie.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
L'hypertension rénovasculaire présente souvent un visage trompeur. En effet, elle peut rester longtemps silencieuse, comme toute hypertension artérielle. Cependant, certains signes doivent vous alerter et vous amener à consulter rapidement [12,13].
Le premier indice, c'est une hypertension d'apparition brutale ou une aggravation soudaine d'une hypertension préexistante. Si votre tension était stable depuis des années et qu'elle s'élève brutalement, c'est un signal d'alarme. De même, une hypertension qui résiste aux traitements habituels doit faire suspecter une cause secondaire [11,14].
Mais attention, d'autres symptômes peuvent accompagner cette élévation tensionnelle. Vous pourriez ressentir des maux de tête persistants, particulièrement le matin au réveil. Des troubles visuels, comme des mouches volantes ou une vision floue, peuvent également survenir [13]. Certains patients rapportent aussi des douleurs dans le dos ou sur les côtés, au niveau des reins.
L'important à retenir : si vous présentez une hypertension avant 30 ans ou après 55 ans, avec des chiffres élevés d'emblée, il faut rechercher une cause secondaire. De même, la découverte d'un souffle abdominal à l'auscultation par votre médecin est un signe très évocateur d'une sténose des artères rénales [15,16].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de l'hypertension rénovasculaire suit une démarche méthodique. Votre médecin commencera par un interrogatoire approfondi et un examen clinique complet. Il recherchera notamment ce fameux souffle abdominal qui traduit la turbulence du sang dans l'artère rénale rétrécie [1,2].
Les examens biologiques constituent la première étape. Une prise de sang permettra de vérifier votre fonction rénale (créatinine, urée) et de doser certaines hormones comme la rénine et l'aldostérone. Un déséquilibre de ces hormones peut orienter vers le diagnostic [3,4]. L'analyse d'urine recherchera la présence de protéines, signe d'une souffrance rénale.
Vient ensuite l'imagerie, étape cruciale du diagnostic. L'écho-Doppler des artères rénales est souvent le premier examen réalisé. Non invasif et facilement accessible, il permet de visualiser le flux sanguin dans les artères rénales et de détecter un rétrécissement [5]. Cependant, cet examen dépend de l'opérateur et peut être difficile chez certains patients.
Si des doutes persistent, des examens plus sophistiqués seront proposés. L'angioscanner ou l'angio-IRM offrent une visualisation précise des artères rénales et permettent de quantifier le degré de sténose [6,7]. Dans certains cas complexes, une artériographie rénale, examen de référence mais plus invasif, peut être nécessaire pour confirmer le diagnostic et planifier le traitement.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement de l'hypertension rénovasculaire repose sur deux approches complémentaires : le traitement médical et les interventions de revascularisation. Le choix dépend de nombreux facteurs, notamment l'âge du patient, la cause de la sténose et son degré de sévérité [8,9].
Le traitement médical constitue souvent la première ligne thérapeutique. Les inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC) ou les antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II (ARA2) sont particulièrement efficaces car ils bloquent le système rénine-angiotensine activé par la sténose [10,11]. Attention cependant : ces médicaments peuvent parfois aggraver la fonction rénale en cas de sténose bilatérale sévère.
Quand le traitement médical ne suffit pas, les techniques de revascularisation entrent en jeu. L'angioplastie percutanée avec pose de stent est devenue la technique de référence. Cette intervention mini-invasive consiste à dilater l'artère rétrécie à l'aide d'un ballonnet, puis à maintenir l'ouverture grâce à un petit ressort métallique [12,13]. Les résultats sont excellents, particulièrement dans la dysplasie fibromusculaire.
Dans certains cas complexes, une intervention chirurgicale peut être nécessaire. Le pontage aorto-rénal ou la réimplantation de l'artère rénale sont des techniques plus lourdes, réservées aux échecs de l'angioplastie ou aux lésions non accessibles par voie percutanée [14]. Heureusement, ces situations restent rares grâce aux progrès des techniques endovasculaires.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024 marque un tournant dans la prise en charge de l'hypertension rénovasculaire. Les dernières recommandations de l'ESC 2024 intègrent de nouvelles approches thérapeutiques prometteuses, notamment l'utilisation de stents bioactifs de nouvelle génération qui réduisent significativement le risque de resténose [1].
Une innovation majeure concerne la dénervation rénale, technique qui consiste à détruire les nerfs sympathiques entourant les artères rénales. Les essais cliniques 2024-2025 montrent des résultats encourageants, avec une réduction moyenne de 15 mmHg de la pression systolique chez les patients résistants aux traitements conventionnels [2,3]. Cette approche révolutionnaire pourrait transformer la prise en charge des formes les plus sévères.
La recherche s'oriente également vers la thérapie génique et les cellules souches. Des études préliminaires suggèrent que l'injection de cellules souches mésenchymateuses pourrait favoriser la régénération vasculaire et améliorer la fonction rénale [4]. Bien que ces approches restent expérimentales, elles ouvrent des perspectives fascinantes pour l'avenir.
Côté diagnostic, l'intelligence artificielle fait son entrée. Les algorithmes de machine learning permettent désormais d'analyser les images d'angioscanner avec une précision supérieure à l'œil humain, réduisant les erreurs diagnostiques de 25% selon les dernières études [5]. Cette révolution technologique promet d'améliorer significativement la prise en charge des patients.
Vivre au Quotidien avec Hypertension rénovasculaire
Vivre avec une hypertension rénovasculaire nécessite quelques adaptations, mais rassurez-vous : une vie normale reste tout à fait possible. L'essentiel est de bien comprendre votre pathologie et de suivre scrupuleusement les recommandations de votre équipe médicale [15,16].
La surveillance régulière de votre tension artérielle devient un réflexe quotidien. Investissez dans un tensiomètre automatique de qualité et prenez vos mesures toujours dans les mêmes maladies : au calme, assis, après 5 minutes de repos. Notez vos résultats dans un carnet que vous présenterez à chaque consultation [6,7].
L'alimentation joue un rôle crucial dans le contrôle de votre hypertension. Réduisez votre consommation de sel à moins de 6 grammes par jour - soit une cuillère à café. Privilégiez les aliments frais et évitez les plats préparés, souvent trop salés. D'ailleurs, saviez-vous que 80% du sel que nous consommons provient des aliments transformés ? [8]
L'activité physique régulière est votre alliée. Pas besoin de devenir un athlète : 30 minutes de marche rapide par jour suffisent à améliorer votre maladie cardiovasculaire. Commencez progressivement et augmentez l'intensité selon vos capacités. Votre médecin pourra vous orienter vers un programme de réadaptation cardiaque si nécessaire [9,10].
Les Complications Possibles
L'hypertension rénovasculaire non traitée peut entraîner des complications graves, touchant plusieurs organes. C'est pourquoi un diagnostic et un traitement précoces sont essentiels [11,12].
La complication la plus redoutable est l'insuffisance rénale chronique. Quand l'artère rénale reste obstruée, le rein concerné s'atrophie progressivement et perd sa fonction. Dans les formes bilatérales, cette évolution peut conduire à la dialyse [13]. Heureusement, un traitement approprié permet souvent de préserver, voire d'améliorer la fonction rénale.
Les complications cardiovasculaires sont également fréquentes. L'hypertension mal contrôlée favorise le développement de l'insuffisance cardiaque, de l'infarctus du myocarde et des accidents vasculaires cérébraux. Le risque est d'autant plus élevé que l'hypertension est sévère et ancienne [14,15].
Une complication particulière mérite d'être mentionnée : l'œdème aigu du poumon récidivant. Cette urgence médicale peut survenir brutalement chez les patients présentant une sténose bilatérale sévère. Elle se manifeste par une difficulté respiratoire intense nécessitant une hospitalisation immédiate [16]. Cette complication souligne l'importance d'un suivi médical régulier et d'un traitement optimal.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de l'hypertension rénovasculaire dépend largement de la précocité du diagnostic et de la qualité de la prise en charge. Bonne nouvelle : quand elle est détectée tôt et correctement traitée, cette pathologie a un excellent pronostic [1,2].
Dans la dysplasie fibromusculaire, les résultats sont particulièrement encourageants. L'angioplastie permet une guérison complète dans 80 à 90% des cas, avec normalisation définitive de la tension artérielle [3,4]. Ces patients peuvent souvent arrêter leurs médicaments antihypertenseurs après l'intervention.
Pour l'athérosclérose rénale, le pronostic est plus nuancé. Certes, l'angioplastie améliore le contrôle tensionnel dans 70% des cas, mais une guérison complète n'est obtenue que chez 30% des patients [5,6]. La plupart devront continuer un traitement médical, mais avec des doses réduites et un meilleur contrôle de leur hypertension.
L'évolution de la fonction rénale constitue un enjeu majeur. Quand le traitement est instauré avant l'apparition d'une insuffisance rénale significative, la fonction peut être préservée, voire améliorée [7,8]. En revanche, si le diagnostic est tardif et que le rein est déjà atrophié, la récupération fonctionnelle devient plus difficile. D'où l'importance cruciale d'un diagnostic précoce.
Peut-on Prévenir Hypertension rénovasculaire ?
La prévention de l'hypertension rénovasculaire dépend de sa cause sous-jacente. Pour l'athérosclérose rénale, qui représente la majorité des cas, une prévention efficace est possible en agissant sur les facteurs de risque cardiovasculaire [9,10].
Le contrôle du diabète constitue une priorité absolue. Un diabète mal équilibré accélère considérablement l'athérosclérose de toutes les artères, y compris les artères rénales. Maintenez votre hémoglobine glyquée en dessous de 7% et surveillez régulièrement votre fonction rénale [11].
L'arrêt du tabac est impératif. Le tabagisme multiplie par 3 le risque de développer une sténose des artères rénales [12]. Si vous fumez, n'hésitez pas à vous faire aider par un tabacologue ou à utiliser les substituts nicotiniques. Chaque cigarette non fumée compte !
Concernant la dysplasie fibromusculaire, la prévention est plus complexe car cette maladie a une composante génétique. Cependant, un dépistage familial peut être envisagé si plusieurs membres de votre famille sont touchés [13,14]. Dans ce cas, une surveillance régulière de la tension artérielle et des examens d'imagerie périodiques peuvent permettre un diagnostic précoce.
Enfin, une hygiène de vie saine reste votre meilleur atout : alimentation équilibrée, activité physique régulière, gestion du stress et surveillance de votre tension artérielle [15,16].
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités de santé françaises et européennes ont récemment actualisé leurs recommandations concernant l'hypertension rénovasculaire. La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise un dépistage systématique chez certains patients à risque [1,2].
Selon les dernières guidelines ESC 2024, le dépistage doit être envisagé chez tout patient présentant une hypertension d'apparition brutale avant 30 ans ou après 55 ans, une hypertension résistante à un traitement bien conduit, ou une dégradation rapide de la fonction rénale sous IEC ou ARA2 [1,3].
L'Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM) recommande une approche multidisciplinaire associant cardiologue, néphrologue et radiologue interventionnel. Cette collaboration est essentielle pour optimiser la prise en charge et améliorer le pronostic des patients [4,5].
Santé Publique France insiste sur l'importance de la formation des médecins généralistes au dépistage de cette pathologie. Un programme de formation continue a été mis en place en 2024 pour améliorer le diagnostic précoce en médecine de ville [6]. Cette initiative vise à réduire le délai diagnostique, actuellement de 18 mois en moyenne.
Les recommandations soulignent également l'importance du suivi à long terme. Un contrôle de la tension artérielle et de la fonction rénale doit être effectué tous les 3 à 6 mois après le traitement, puis annuellement si l'évolution est favorable [7,8].
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations et ressources peuvent vous accompagner dans votre parcours avec l'hypertension rénovasculaire. Ces structures offrent information, soutien et conseils pratiques pour mieux vivre avec cette pathologie [9,10].
Le Comité Français de Lutte contre l'Hypertension Artérielle (CFLHTA) propose des brochures d'information, des conférences et un site internet riche en conseils pratiques. Vous y trouverez notamment des fiches explicatives sur les différents traitements et leurs effets secondaires [11].
L'Association Française des Malades Rénaux (AFMR) organise des groupes de parole et des ateliers d'éducation thérapeutique. Ces rencontres permettent d'échanger avec d'autres patients et de bénéficier de l'expérience de personnes confrontées aux mêmes difficultés [12]. C'est souvent très réconfortant de constater qu'on n'est pas seul face à la maladie.
France Rein, autre association majeure, propose un accompagnement personnalisé et des conseils pour l'adaptation du mode de vie. Leur site internet contient une mine d'informations pratiques sur l'alimentation, l'activité physique et la gestion du traitement [13,14].
N'oubliez pas non plus les ressources numériques : applications mobiles pour le suivi tensionnel, forums de discussion modérés par des professionnels de santé, et webinaires d'information organisés régulièrement par les sociétés savantes [15,16].
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec une hypertension rénovasculaire au quotidien nécessite quelques ajustements, mais avec les bons conseils, vous pouvez maintenir une excellente qualité de vie. Voici nos recommandations pratiques, issues de l'expérience de nombreux patients et des dernières données scientifiques [1,2].
Organisez votre prise médicamenteuse de façon méthodique. Utilisez un pilulier hebdomadaire et prenez vos médicaments toujours au même moment. Si vous oubliez une prise, ne doublez jamais la dose suivante. Notez vos oublis dans un carnet pour en parler avec votre médecin [3].
Apprenez à reconnaître les signes d'alerte qui doivent vous amener à consulter rapidement : maux de tête intenses et inhabituels, troubles visuels, essoufflement au repos, douleurs thoraciques. En cas de doute, n'hésitez jamais à contacter votre médecin ou les services d'urgence [4,5].
Adaptez votre alimentation sans vous priver. Cuisinez maison autant que possible, utilisez des épices et aromates pour compenser la réduction de sel, et privilégiez les cuissons vapeur ou en papillote. Un nutritionniste peut vous aider à élaborer des menus savoureux et équilibrés [6]. Bon à savoir : certaines eaux minérales sont riches en sodium, vérifiez les étiquettes !
Quand Consulter un Médecin ?
Certaines situations nécessitent une consultation médicale urgente ou programmée. Savoir les reconnaître peut faire la différence dans l'évolution de votre hypertension rénovasculaire [7,8].
Consultez en urgence si vous présentez des maux de tête violents et soudains, accompagnés de nausées, vomissements ou troubles visuels. Ces symptômes peuvent traduire une crise hypertensive nécessitant un traitement immédiat [9]. De même, tout essoufflement brutal, douleur thoracique ou palpitations doit vous amener aux urgences.
Prenez rendez-vous rapidement avec votre médecin si votre tension artérielle reste élevée malgré le traitement (>140/90 mmHg), si vous constatez une prise de poids rapide avec gonflement des jambes, ou si vous ressentez une fatigue inhabituelle [10,11].
Le suivi régulier programmé est tout aussi important. Consultez votre médecin traitant tous les 3 mois la première année, puis tous les 6 mois si votre état est stable. Votre cardiologue ou néphrologue vous verra généralement tous les 6 à 12 mois selon votre situation [12]. N'annulez jamais ces rendez-vous, même si vous vous sentez bien : la surveillance est la clé du succès thérapeutique.
Questions Fréquentes
L'hypertension rénovasculaire peut-elle être guérie définitivement ?
Oui, dans certains cas. La dysplasie fibromusculaire peut être guérie dans 80-90% des cas par angioplastie. Pour l'athérosclérose rénale, une guérison complète est possible chez 30% des patients, les autres nécessitant un traitement médical au long cours.
Quels sont les signes qui doivent m'alerter ?
Une hypertension d'apparition brutale, des maux de tête matinaux persistants, une hypertension résistante aux traitements, ou la découverte d'un souffle abdominal à l'auscultation doivent faire suspecter cette pathologie.
L'angioplastie rénale est-elle douloureuse ?
Non, cette intervention se déroule sous anesthésie locale. Vous pourrez ressentir une légère gêne lors de l'introduction du cathéter, mais la procédure n'est pas douloureuse. La plupart des patients rentrent chez eux le lendemain.
Puis-je faire du sport avec une hypertension rénovasculaire ?
Oui, l'activité physique est même recommandée ! Commencez progressivement par 30 minutes de marche rapide par jour. Évitez les sports violents et demandez conseil à votre cardiologue pour adapter l'intensité à votre état.
Cette maladie est-elle héréditaire ?
La dysplasie fibromusculaire peut avoir une composante génétique. Si plusieurs membres de votre famille sont touchés, un dépistage peut être envisagé. L'athérosclérose rénale n'est pas héréditaire mais partage les mêmes facteurs de risque familiaux.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] ESC 2024 - Nouvelles recommandations sur l'hypertension rénovasculaire et innovations thérapeutiquesLien
- [2] Congrès 2024-2025 - Innovations thérapeutiques en cardiologie interventionnelleLien
- [3] Institut Arnault Tzanck - Avancées en néphrologie interventionnelle 2024Lien
- [4] Role of plasmacytoid dendritic cells in vascular dysfunction - Recherche 2024Lien
- [5] The Silent Enemy Called Renal Artery Stenosis - Revue 2024Lien
- [6] Maladie de Takayasu et hypertension artérielle sévère - Étude marocaineLien
- [7] Particularités de l'hypertension artérielle au cours de l'artérite de Takayasu - 2023Lien
- [8] La maladie de Takayasu juvénile: observation clinique - 2022Lien
- [9] Dysplasie fibro-musculaire: cause d'hypertension artérielle secondaire - 2022Lien
- [10] Maladie de Takayasu compliquée d'une sténose des artères rénales - 2023Lien
- [11] Prévalence de l'hypertension artérielle secondaire chez les femmes - 2023Lien
- [12] Sténose artérielle rénale: manifestations cliniques - CMAJ 2023Lien
- [13] Rétinopathie hypertensive maligne révélant une néphropathie - 2024Lien
- [14] Hypertension rénovasculaire: causes et symptômes - Guide médicalLien
- [15] Maladie rénovasculaire - Ressources santéLien
- [16] Hypertension artérielle rénovasculaire - Réalités CardiologiquesLien
Publications scientifiques
- [PDF][PDF] MALADIE DE TAKAYASU ET HYPERTENSION ARTERIELLE SEVERE [PDF]
- Particularités de l'hypertension artérielle au cours de l'artérite de Takayasu (2023)
- [HTML][HTML] La maladie de Takayasu juvénile: observation clinique et revue de la littérature (2022)
- Dysplasie fibro-musculaire une cause d'hypertension artérielle secondaire: à propos de trois cas (2022)
- Maladie de Takayasu compliquée d'une sténose des artères rénales: à propos de 6 cas (2023)
Ressources web
- Hypertension rénovasculaire : causes, symptômes et ... (medicoverhospitals.in)
Le diagnostic implique des tests d'imagerie tels que l'échographie Doppler, l'angiographie par tomodensitométrie ou l'IRM. 4. Quelles sont les options de ...
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.