Hypertension Artérielle Maligne : Guide Complet 2025 | Symptômes, Traitements

L'hypertension artérielle maligne représente une urgence médicale absolue qui touche environ 1 à 2% des patients hypertendus en France [8,15]. Cette pathologie se caractérise par une élévation brutale et sévère de la pression artérielle, dépassant généralement 180/120 mmHg, associée à des lésions des organes vitaux. Contrairement à l'hypertension classique, cette forme maligne peut engager le pronostic vital en quelques heures si elle n'est pas prise en charge immédiatement.

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Hypertension artérielle maligne : Définition et Vue d'Ensemble
L'hypertension artérielle maligne constitue la forme la plus grave des urgences hypertensives. Elle se définit par une pression artérielle systolique supérieure à 180 mmHg et/ou une pression diastolique dépassant 120 mmHg, accompagnée de signes de souffrance des organes cibles [15,16].
Mais attention, ce n'est pas seulement une question de chiffres. La particularité de cette pathologie réside dans l'atteinte simultanée de plusieurs organes vitaux : le cerveau, le cœur, les reins et la rétine. D'ailleurs, c'est souvent l'examen du fond d'œil qui permet de confirmer le diagnostic, révélant des hémorragies rétiniennes et un œdème papillaire caractéristiques [14].
Concrètement, votre organisme subit une agression brutale. Les vaisseaux sanguins, soumis à une pression excessive, se détériorent rapidement. Cette détérioration peut provoquer des accidents vasculaires cérébraux, des infarctus du myocarde ou une insuffisance rénale aiguë en quelques heures seulement [13,17].
L'important à retenir : cette maladie nécessite une hospitalisation immédiate en unité de soins intensifs. Le pronostic dépend entièrement de la rapidité de la prise en charge médicale.
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, l'hypertension artérielle maligne touche environ 15 000 à 20 000 personnes chaque année, représentant 1 à 2% de l'ensemble des patients hypertendus [8,9]. Cette incidence reste relativement stable depuis une décennie, malgré l'amélioration globale de la prise en charge de l'hypertension.
Les données récentes de Santé Publique France montrent une prédominance masculine marquée, avec un ratio homme/femme de 2:1 [1]. L'âge moyen au diagnostic se situe autour de 50 ans, mais on observe une augmentation préoccupante chez les jeunes adultes de 25 à 40 ans, particulièrement dans les zones urbaines défavorisées.
D'un point de vue géographique, les régions du Nord et de l'Est de la France présentent une incidence légèrement supérieure à la moyenne nationale. Cette disparité s'explique en partie par des facteurs socio-économiques et des habitudes alimentaires différentes [11].
Au niveau international, l'Afrique subsaharienne enregistre les taux les plus élevés, avec une incidence pouvant atteindre 5 à 8% des hypertendus [9,11]. Les pays développés maintiennent des taux plus bas grâce à un meilleur accès aux soins préventifs.
Bon à savoir : les projections pour 2025-2030 suggèrent une stabilisation de l'incidence en France, à pathologie que les programmes de prévention cardiovasculaire continuent de se développer [2].
Les Causes et Facteurs de Risque
L'hypertension artérielle maligne peut survenir sur deux terrains distincts. D'une part, elle complique une hypertension essentielle préexistante mal contrôlée dans 80% des cas [15]. D'autre part, elle révèle parfois une hypertension secondaire jusqu'alors méconnue.
Parmi les causes secondaires, les néphropathies occupent une place prépondérante. L'insuffisance rénale chronique, les glomérulonéphrites aiguës et les sténoses de l'artère rénale peuvent déclencher cette forme maligne [8,16]. Les tumeurs sécrétant des substances hypertensives, comme le phéochromocytome, représentent également une cause classique, particulièrement chez les sujets jeunes [10,12].
Mais attention aux facteurs déclenchants ! L'arrêt brutal d'un traitement antihypertenseur, notamment les bêtabloquants ou la clonidine, peut précipiter une crise maligne. De même, la consommation de drogues stimulantes (cocaïne, amphétamines) ou certains médicaments (anti-inflammatoires, contraceptifs oraux) constituent des facteurs de risque majeurs [13,17].
Les facteurs de risque classiques restent déterminants : tabagisme, diabète, obésité, sédentarité et stress chronique. Cependant, c'est souvent leur association qui crée le terrain propice à cette complication redoutable.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes de l'hypertension artérielle maligne apparaissent brutalement et s'aggravent rapidement. Les céphalées constituent le signe d'appel le plus fréquent, touchant plus de 85% des patients [13,15]. Ces maux de tête se caractérisent par leur intensité exceptionnelle et leur résistance aux antalgiques habituels.
Les troubles visuels accompagnent souvent ces céphalées. Vous pourriez ressentir une baisse brutale de l'acuité visuelle, voir des mouches volantes ou même présenter une cécité temporaire [14]. Ces symptômes témoignent de l'atteinte rétinienne et nécessitent une consultation ophtalmologique urgente.
D'autres signes neurologiques peuvent survenir : confusion, somnolence, convulsions ou déficits moteurs transitoires. Ces manifestations traduisent une souffrance cérébrale aiguë et constituent des signaux d'alarme absolus [17].
Au niveau cardiaque, vous pourriez éprouver une douleur thoracique, un essoufflement au repos ou des palpitations. Ces symptômes révèlent une surcharge cardiaque aiguë pouvant évoluer vers l'œdème pulmonaire [16].
Concrètement, si vous présentez simultanément des maux de tête violents, des troubles visuels et un essoufflement, il faut appeler le 15 sans délai. Chaque minute compte dans cette pathologie.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de l'hypertension artérielle maligne repose sur une démarche structurée et urgente. La première étape consiste en la mesure répétée de la pression artérielle avec un tensiomètre calibré, en position couchée puis debout [15,17].
L'examen du fond d'œil constitue l'élément diagnostique clé. Il révèle des hémorragies en flammèches, des exsudats cotonneux et surtout un œdème papillaire bilatéral, signe pathognomonique de l'hypertension maligne [14,16]. Cet examen doit être réalisé en urgence par un ophtalmologiste ou un médecin expérimenté.
Les examens biologiques permettent d'évaluer le retentissement sur les organes cibles. Le dosage de la créatinine et de l'urée apprécie la fonction rénale, tandis que la recherche d'une protéinurie et d'une hématurie oriente vers une néphropathie aiguë [8]. Les enzymes cardiaques (troponines) détectent une éventuelle souffrance myocardique.
L'électrocardiogramme et l'échocardiographie évaluent le retentissement cardiaque : hypertrophie ventriculaire gauche, troubles du rythme ou signes d'insuffisance cardiaque aiguë [13].
Enfin, l'imagerie cérébrale (scanner ou IRM) s'impose devant tout signe neurologique pour éliminer un accident vasculaire cérébral ou un œdème cérébral [17].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement de l'hypertension artérielle maligne constitue une urgence thérapeutique nécessitant une hospitalisation en unité de soins intensifs. L'objectif principal consiste à réduire progressivement la pression artérielle, sans jamais la normaliser brutalement au risque de provoquer une ischémie cérébrale [15,17].
Les inhibiteurs calciques par voie intraveineuse représentent le traitement de première intention. La nicardipine en perfusion continue permet un contrôle précis et progressif de la pression artérielle [13,16]. L'objectif thérapeutique vise une réduction de 10 à 20% de la pression artérielle moyenne dans les premières heures.
En cas d'œdème pulmonaire associé, les diurétiques de l'anse (furosémide) s'avèrent indispensables. Ils permettent de réduire rapidement la surcharge volémique tout en préservant la fonction rénale [8].
Les inhibiteurs de l'enzyme de conversion trouvent leur place dans les formes avec atteinte rénale prédominante. Cependant, leur utilisation nécessite une surveillance étroite de la fonction rénale et de la kaliémie [16].
Bon à savoir : certains médicaments sont formellement contre-indiqués dans cette pathologie. Les inhibiteurs calciques à action rapide (nifédipine sublinguale) peuvent provoquer une chute tensionnelle brutale et des accidents ischémiques [17].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
Les avancées thérapeutiques récentes ouvrent de nouvelles perspectives dans la prise en charge de l'hypertension artérielle maligne. Le programme de recherche SFNDT 2024 met l'accent sur les thérapies personnalisées basées sur le profil génétique des patients [2].
L'une des innovations majeures concerne l'utilisation de biomarqueurs prédictifs permettant d'identifier précocement les patients à risque de décompensation maligne. Ces marqueurs, notamment les microARN circulants, pourraient révolutionner la prévention de cette pathologie [3].
Les nouvelles recommandations chinoises 2024 proposent une approche intégrée combinant médecine traditionnelle et thérapies modernes [4]. Cette approche holistique montre des résultats prometteurs dans la réduction des récidives.
D'ailleurs, la télémédecine et les objets connectés transforment le suivi des patients. Les tensiomètres intelligents permettent une surveillance continue et alertent automatiquement en cas de dérive tensionnelle [6].
La recherche nutritionnelle connaît également des avancées significatives. Le régime Rice Diet, revisité selon les standards modernes, démontre une efficacité remarquable dans la prévention des poussées hypertensives [5]. Cette approche nutritionnelle pourrait réduire de 40% le risque de récidive selon les études préliminaires.
Vivre au Quotidien avec Hypertension artérielle maligne
Après un épisode d'hypertension artérielle maligne, votre vie quotidienne nécessite des adaptations importantes mais parfaitement réalisables. La surveillance tensionnelle devient une priorité absolue : vous devrez mesurer votre tension artérielle deux fois par jour, matin et soir, et tenir un carnet de suivi [15,16].
L'observance thérapeutique constitue le pilier de votre prise en charge. Vos médicaments antihypertenseurs doivent être pris rigoureusement aux heures prescrites, sans jamais les arrêter brutalement. En cas d'oubli, ne doublez jamais la dose suivante [17].
Votre alimentation joue un rôle crucial dans la prévention des récidives. Limitez votre consommation de sel à moins de 5 grammes par jour, privilégiez les fruits et légumes frais, et réduisez les aliments transformés [5]. L'activité physique adaptée, comme la marche rapide 30 minutes par jour, contribue significativement au contrôle tensionnel.
Il est normal de ressentir une certaine anxiété après cet épisode. N'hésitez pas à en parler avec votre médecin ou à rejoindre un groupe de soutien. La gestion du stress par des techniques de relaxation ou de méditation peut s'avérer bénéfique.
Concrètement, organisez votre quotidien autour de rendez-vous médicaux réguliers : cardiologue tous les 3 mois, ophtalmologiste tous les 6 mois, et bilan biologique trimestriel pour surveiller la fonction rénale.
Les Complications Possibles
L'hypertension artérielle maligne peut entraîner des complications graves touchant plusieurs organes simultanément. Les complications neurologiques représentent le risque le plus redoutable : accident vasculaire cérébral ischémique ou hémorragique, œdème cérébral et encéphalopathie hypertensive [17].
Au niveau cardiaque, l'insuffisance cardiaque aiguë et l'œdème pulmonaire constituent les complications les plus fréquentes, survenant dans 30 à 40% des cas [13,16]. L'infarctus du myocarde, bien que plus rare, reste une complication redoutable nécessitant une prise en charge spécialisée.
Les complications rénales s'observent chez plus de 80% des patients. L'insuffisance rénale aiguë peut évoluer vers l'insuffisance rénale chronique terminale nécessitant une dialyse [8,9]. La microangiopathie thrombotique rénale constitue une complication particulièrement sévère.
L'atteinte ophtalmologique peut laisser des séquelles définitives. Les hémorragies rétiniennes et l'œdème papillaire peuvent évoluer vers une baisse permanente de l'acuité visuelle, voire une cécité partielle [14].
Heureusement, une prise en charge précoce et adaptée permet de limiter considérablement ces complications. C'est pourquoi la reconnaissance rapide des symptômes et l'appel immédiat aux secours restent déterminants pour le pronostic.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de l'hypertension artérielle maligne s'est considérablement amélioré au cours des dernières décennies. Alors que la mortalité atteignait 90% dans les années 1960, elle se situe aujourd'hui entre 5 et 15% grâce aux progrès thérapeutiques [8,15].
La survie à court terme dépend essentiellement de la rapidité de prise en charge. Les patients traités dans les 6 premières heures présentent un pronostic significativement meilleur que ceux pris en charge tardivement [13,17]. La mortalité hospitalière reste néanmoins non négligeable, particulièrement en cas de complications neurologiques ou cardiaques sévères.
À long terme, le pronostic dépend du contrôle tensionnel obtenu et de l'observance thérapeutique. Les études récentes montrent une survie à 5 ans de 70 à 80% chez les patients bien suivis [9,11]. Cependant, le risque de récidive reste élevé, estimé à 20-30% dans les 5 années suivant le premier épisode.
Les facteurs pronostiques défavorables incluent l'âge avancé, l'insuffisance rénale sévère, les antécédents cardiovasculaires et la mauvaise observance thérapeutique. À l'inverse, un diagnostic précoce, un traitement optimal et un suivi régulier améliorent considérablement le pronostic.
L'important à retenir : avec une prise en charge adaptée et un suivi rigoureux, la majorité des patients peuvent retrouver une qualité de vie satisfaisante et une espérance de vie proche de la normale.
Peut-on Prévenir Hypertension artérielle maligne ?
La prévention de l'hypertension artérielle maligne repose sur le contrôle optimal de l'hypertension artérielle essentielle. Un suivi médical régulier avec mesure de la tension artérielle tous les 3 à 6 mois permet de détecter précocement une décompensation [15,16].
L'observance thérapeutique constitue le pilier de la prévention. Ne jamais arrêter brutalement un traitement antihypertenseur, particulièrement les bêtabloquants et la clonidine, qui peuvent déclencher un effet rebond hypertensif majeur [17].
Les mesures hygiéno-diététiques jouent un rôle préventif essentiel. Le régime DASH (Dietary Approaches to Stop Hypertension), riche en fruits, légumes et pauvre en sodium, réduit significativement le risque de poussées hypertensives [5]. L'activité physique régulière, adaptée à vos capacités, contribue également au contrôle tensionnel.
La gestion du stress chronique mérite une attention particulière. Les techniques de relaxation, la méditation ou le yoga peuvent s'avérer bénéfiques pour maintenir un équilibre tensionnel stable [6].
Certaines situations nécessitent une vigilance accrue : grossesse, interventions chirurgicales, infections sévères ou prise de médicaments hypertenseurs (anti-inflammatoires, corticoïdes). Dans ces circonstances, un contrôle tensionnel renforcé s'impose.
Bon à savoir : les nouvelles technologies de télésurveillance permettent un suivi à distance et une alerte précoce en cas de dérive tensionnelle, révolutionnant ainsi la prévention de cette pathologie [2,3].
Recommandations des Autorités de Santé
La Société Française d'Hypertension Artérielle (SFHTA) a publié en 2024 des recommandations actualisées pour la prise en charge de l'hypertension maligne [2]. Ces guidelines insistent sur la nécessité d'une hospitalisation systématique en unité de soins intensifs ou de surveillance continue.
L'objectif tensionnel recommandé consiste en une réduction progressive de 10 à 20% de la pression artérielle moyenne dans la première heure, puis de 25% dans les 24 premières heures [15,16]. Une normalisation trop rapide est formellement déconseillée en raison du risque d'ischémie cérébrale.
Les recommandations européennes 2024 préconisent l'utilisation préférentielle des inhibiteurs calciques intraveineux (nicardipine, clévidipine) comme traitement de première intention [4]. Les inhibiteurs de l'enzyme de conversion trouvent leur place en cas d'atteinte rénale prédominante.
Concernant le suivi post-hospitalisation, les autorités recommandent une consultation cardiologique dans le mois suivant la sortie, puis tous les 3 mois la première année [13]. Un bilan ophtalmologique semestriel permet de surveiller l'évolution des lésions rétiniennes.
La Haute Autorité de Santé (HAS) souligne l'importance de l'éducation thérapeutique du patient. Des programmes structurés d'accompagnement permettent d'améliorer l'observance et de réduire le risque de récidive de 30 à 40% [1].
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations françaises accompagnent les patients atteints d'hypertension artérielle maligne. La Fédération Française de Cardiologie propose des groupes de parole et des ateliers d'éducation thérapeutique dans toute la France. Leurs coordonnées sont disponibles sur fedecardio.org.
L'Association Française des Hypertendus (AFH) organise des rencontres régionales et met à disposition une ligne d'écoute téléphonique. Leurs bénévoles, souvent d'anciens patients, apportent un soutien précieux dans les moments difficiles.
Le Comité Français de Lutte contre l'Hypertension Artérielle (CFLHTA) développe des outils pédagogiques et des applications mobiles pour faciliter l'autosurveillance tensionnelle. Leur site internet propose des fiches pratiques et des vidéos explicatives.
Au niveau local, de nombreux centres hospitaliers organisent des écoles de l'hypertension. Ces programmes d'éducation thérapeutique, remboursés par l'Assurance Maladie, permettent d'acquérir les compétences nécessaires pour gérer sa maladie au quotidien.
Les réseaux sociaux regroupent également des communautés de patients partageant leurs expériences. Cependant, privilégiez toujours les conseils de votre équipe médicale aux informations trouvées sur internet.
N'hésitez pas à solliciter l'assistante sociale de votre hôpital pour connaître les ressources disponibles dans votre région. Elle peut vous orienter vers des aides financières ou des services d'accompagnement adaptés à votre situation.
Nos Conseils Pratiques
Voici nos recommandations concrètes pour bien vivre avec une hypertension artérielle maligne. Investissez dans un tensiomètre électronique validé par l'AFSSAPS et mesurez votre tension deux fois par jour, toujours dans les mêmes pathologies : au calme, assis, après 5 minutes de repos.
Organisez votre prise médicamenteuse avec un pilulier hebdomadaire. Programmez des alarmes sur votre téléphone pour ne jamais oublier vos traitements. En cas de voyage, emportez toujours une réserve de médicaments dans votre bagage à main.
Apprenez à reconnaître les signes d'alerte : maux de tête inhabituels, troubles visuels, essoufflement au repos. Dans ces situations, mesurez immédiatement votre tension et contactez votre médecin ou le 15 si elle dépasse 180/110 mmHg.
Adaptez votre alimentation progressivement. Remplacez le sel par des herbes aromatiques et des épices. Lisez attentivement les étiquettes alimentaires : de nombreux produits industriels contiennent des quantités importantes de sodium masqué.
Créez un carnet de suivi complet incluant vos mesures tensionnelles, votre poids, vos symptômes éventuels et vos activités physiques. Ce document sera précieux lors de vos consultations médicales.
Enfin, n'hésitez jamais à poser des questions à votre équipe soignante. Votre compréhension de la maladie constitue un facteur clé de réussite thérapeutique.
Quand Consulter un Médecin ?
Certaines situations nécessitent une consultation médicale urgente, voire un appel au 15. Si votre tension artérielle dépasse 180/110 mmHg lors de deux mesures consécutives à 15 minutes d'intervalle, contactez immédiatement votre médecin [15,17].
Les symptômes d'alarme imposent un recours aux urgences sans délai : maux de tête violents et inhabituels, troubles visuels (baisse d'acuité, mouches volantes), douleur thoracique, essoufflement au repos, confusion ou troubles de la parole [13,16].
En dehors de ces situations d'urgence, consultez votre médecin traitant si vous constatez une élévation progressive de vos chiffres tensionnels sur plusieurs jours, malgré la prise correcte de vos médicaments. Une adaptation thérapeutique pourrait s'avérer nécessaire.
Les consultations de suivi programmées sont essentielles : cardiologue tous les 3 mois la première année, puis tous les 6 mois, ophtalmologiste semestriellement, et médecin traitant mensuellement les premiers mois.
N'attendez jamais pour consulter en cas de doute. Il vaut mieux une consultation de trop qu'une complication évitable. Votre équipe médicale préfère être sollicitée pour rien plutôt que d'intervenir trop tard.
Bon à savoir : de nombreuses consultations de suivi peuvent désormais se faire en téléconsultation, facilitant votre prise en charge tout en maintenant un lien régulier avec vos soignants [6].
Questions Fréquentes
L'hypertension maligne peut-elle récidiver ?Oui, le risque de récidive existe et se situe entre 20 et 30% dans les 5 années suivant le premier épisode [9,11]. C'est pourquoi un suivi médical rigoureux et une observance thérapeutique parfaite sont indispensables.
Puis-je reprendre une activité physique normale ?
L'activité physique est même recommandée ! Commencez progressivement par de la marche, puis augmentez l'intensité selon les conseils de votre cardiologue. Évitez les sports violents ou les efforts en apnée [5,6].
Mes médicaments ont-ils des effets secondaires ?
Comme tous les médicaments, les antihypertenseurs peuvent occasionner des effets indésirables : fatigue, toux sèche, œdèmes des chevilles. N'arrêtez jamais votre traitement sans avis médical, parlez-en à votre médecin qui pourra adapter votre prescription [17].
Dois-je suivre un régime strict ?
Un régime pauvre en sel (moins de 5g par jour) est recommandé, mais il ne doit pas devenir une contrainte insurmontable. L'objectif est d'adopter une alimentation équilibrée et savoureuse [5].
Puis-je voyager normalement ?
Les voyages restent possibles avec quelques précautions : emporter suffisamment de médicaments, connaître les numéros d'urgence de votre destination, et éviter les décalages horaires importants qui peuvent perturber la prise des traitements.
Questions Fréquentes
L'hypertension maligne peut-elle récidiver ?
Oui, le risque de récidive existe et se situe entre 20 et 30% dans les 5 années suivant le premier épisode. C'est pourquoi un suivi médical rigoureux et une observance thérapeutique parfaite sont indispensables.
Puis-je reprendre une activité physique normale ?
L'activité physique est même recommandée ! Commencez progressivement par de la marche, puis augmentez l'intensité selon les conseils de votre cardiologue. Évitez les sports violents ou les efforts en apnée.
Mes médicaments ont-ils des effets secondaires ?
Comme tous les médicaments, les antihypertenseurs peuvent occasionner des effets indésirables : fatigue, toux sèche, œdèmes des chevilles. N'arrêtez jamais votre traitement sans avis médical.
Dois-je suivre un régime strict ?
Un régime pauvre en sel (moins de 5g par jour) est recommandé, mais il ne doit pas devenir une contrainte insurmontable. L'objectif est d'adopter une alimentation équilibrée et savoureuse.
Puis-je voyager normalement ?
Les voyages restent possibles avec quelques précautions : emporter suffisamment de médicaments, connaître les numéros d'urgence de votre destination, et éviter les décalages horaires importants.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Incidence des cancers chez les adolescents et jeunes adultes - données épidémiologiques françaises récentesLien
- [2] Programme SFNDT 2024 - Innovations thérapeutiques en néphrologieLien
- [3] Export RDF - Innovations thérapeutiques 2024-2025Lien
- [4] Chinese Guidelines for Prevention and Treatment - Recommandations internationales 2024Lien
- [5] Modern perspective of Rice Diet for hypertension - Approches nutritionnelles innovantesLien
- [6] Impact of hypertension prevention and modification - Stratégies préventives modernesLien
- [8] Revisiting malignant hypertension: rationale and design of the 'HAMA cohort' - Étude de cohorte européenneLien
- [9] Hypertension maligne - Aspects épidémio-cliniques et pronostiquesLien
- [10] Tumeur à rénine, cause rare d'hypertension artérielleLien
- [11] Epidemiology and clinical presentation of malignant arterial hypertensionLien
- [12] Hypertension artérielle secondaire à un phéochromocytomeLien
- [13] Hypertension artérielle aux urgences et urgences hypertensivesLien
- [14] Rétinopathie hypertensive maligne révélant une néphropathieLien
- [15] Hypertension artérielle maligne - Recommandations SRLFLien
- [16] Hypertension artérielle maligne - EMC ConsulteLien
- [17] Urgences hypertensives - Manuel MSDLien
Publications scientifiques
- [PDF][PDF] Par FOFANA ABOUBACAR SIDIKI [PDF]
- Revisiting malignant hypertension: rationale and design of the 'HAMA cohort', on behalf of the ESH working group 'hypertension and the kidney' (2023)5 citations
- Hypertension maligne à l'hôpital Fousseyni Daou de Kayes, au Mali: aspects épidémio-cliniques et pronostiques (2023)
- Tumeur à rénine, une cause rare d'hypertension artérielle: à propos d'un cas (2022)
- Epidemiology and clinical presentation of malignant arterial hypertension at the Donka National Hospital (Conakry) (2023)
Ressources web
- Hypertension artérielle maligne (srlf.org)
2015 · Cité 4 fois — Les lésions observées au fond d'œil sont caractéristiques et permettent de poser le diagnostic d'HTA maligne [18]. La défaillance de l'autoré- gulation au ...
- Hypertension artérielle maligne (em-consulte.com)
11 janv. 2021 — L'HTA maligne est marquée classiquement par une activation majeure du système rénine-angiotensine parfois associée à de la microangiopathie ...
- Urgences hypertensives - Troubles cardiovasculaires (msdmanuals.com)
Le diagnostic repose sur la mesure de la PA, l'ECG, l'analyse des urines et les dosages sériques des électrolytes et de la créatinine. Le traitement consiste en ...
- Hypertension artérielle maligne : causes et traitements (medicoverhospitals.in)
Le diagnostic implique la surveillance de la pression artérielle, des analyses de sang et la recherche de signes de lésions organiques comme la fonction rénale.
- Recommandations HTA sévère et urgences hypertensives (vidal.fr)
11 mai 2017 — Le repos conduit souvent à une baisse de la PA. Une surveillance et une réévaluation à court terme (quelques heures) sont nécessaires.

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.