Hyperémèse Gravidique : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements

L'hyperémèse gravidique représente la forme la plus sévère des nausées et vomissements de grossesse, touchant 0,3 à 2% des femmes enceintes en France [1]. Cette pathologie, bien plus grave que les simples nausées matinales, peut nécessiter une hospitalisation et compromettre la santé maternelle et fœtale. Heureusement, de nouvelles approches thérapeutiques émergent en 2024-2025 pour améliorer la prise en charge [2,3].

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Hyperémèse gravidique : Définition et Vue d'Ensemble
L'hyperémèse gravidique se définit comme une pathologie caractérisée par des vomissements persistants et sévères pendant la grossesse, entraînant une déshydratation, une perte de poids supérieure à 5% du poids corporel initial, et des troubles métaboliques [7]. Contrairement aux nausées classiques de grossesse qui touchent 70 à 80% des femmes enceintes, cette maladie représente une urgence obstétricale nécessitant une prise en charge médicale spécialisée [1].
Cette pathologie survient généralement entre la 4ème et la 20ème semaine de grossesse, avec un pic d'intensité vers la 9ème semaine [8]. Les vomissements incoercibles peuvent survenir plus de 5 fois par jour, empêchant toute alimentation normale et provoquant une altération significative de l'état général [9].
Mais attention, il ne faut pas confondre hyperémèse gravidique et nausées matinales classiques. En effet, cette maladie se caractérise par son intensité exceptionnelle et ses conséquences métaboliques graves, nécessitant souvent une hospitalisation pour réhydratation intraveineuse [10]. L'important à retenir : cette pathologie peut avoir des répercussions durables sur la santé maternelle si elle n'est pas prise en charge rapidement.
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, l'hyperémèse gravidique touche environ 15 000 à 20 000 femmes chaque année, soit 0,3 à 2% des grossesses selon les données de Santé Publique France [1]. Cette prévalence varie considérablement selon les critères diagnostiques utilisés et les populations étudiées [7].
D'ailleurs, les données épidémiologiques révèlent des disparités géographiques intéressantes. Les pays asiatiques rapportent des taux plus élevés, atteignant jusqu'à 3% des grossesses, tandis que les pays nordiques affichent des prévalences plus faibles, autour de 0,5% [11]. Cette variation pourrait s'expliquer par des facteurs génétiques, nutritionnels ou environnementaux encore mal compris.
Concrètement, l'incidence hospitalière en France a augmenté de 15% entre 2018 et 2023, passant de 8 500 à près de 10 000 hospitalisations annuelles [3]. Cette hausse s'explique en partie par une meilleure reconnaissance de la pathologie et des critères diagnostiques plus précis établis par le Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français [7,12].
L'âge maternel influence significativement le risque : les femmes de moins de 25 ans présentent un risque 1,5 fois plus élevé que celles de 30-35 ans [8]. Parallèlement, les grossesses multiples multiplient le risque par 3 à 5, expliquant en partie l'augmentation observée avec le développement de l'assistance médicale à la procréation [13].
Les Causes et Facteurs de Risque
Les mécanismes exacts de l'hyperémèse gravidique restent partiellement méconnus, mais plusieurs facteurs ont été identifiés. L'hormone bêta-hCG joue un rôle central : ses taux élevés, particulièrement dans les grossesses multiples ou molaires, corrèlent avec la sévérité des symptômes [7,14].
Les facteurs hormonaux ne sont pas les seuls en cause. En effet, des prédispositions génétiques ont été mises en évidence, avec un risque multiplié par 3 chez les femmes dont la mère ou la sœur a présenté cette pathologie [8]. Cette composante héréditaire suggère l'implication de variants génétiques spécifiques, actuellement étudiés dans plusieurs cohortes internationales.
D'un point de vue psychosocial, le stress et l'anxiété peuvent aggraver les symptômes, créant un cercle vicieux difficile à briser [11]. Les femmes présentant des antécédents de troubles anxieux ou dépressifs ont un risque 2 fois plus élevé de développer une hyperémèse sévère [9].
Parmi les autres facteurs de risque identifiés, on retrouve les infections à Helicobacter pylori, présentes chez 60% des patientes contre 30% dans la population générale [10]. Cette bactérie pourrait aggraver l'inflammation gastrique et amplifier les nausées. L'hyperthyroïdie transitoire, observée chez 15 à 25% des patientes, constitue également un facteur aggravant [15].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes de l'hyperémèse gravidique dépassent largement les simples nausées matinales. Les vomissements incoercibles surviennent plusieurs fois par jour, souvent déclenchés par les odeurs, les mouvements ou même la simple vue de nourriture [1]. Ces épisodes peuvent persister jour et nuit, empêchant tout repos réparateur.
La déshydratation constitue le signe d'alarme principal. Vous pourriez remarquer une sécheresse de la bouche, une diminution de la production d'urine, des vertiges en position debout, ou une fatigue extrême [7]. La perte de poids rapide, souvent supérieure à 3-5 kg en quelques semaines, témoigne de l'impossibilité de s'alimenter correctement.
Mais attention aux signes de gravité qui nécessitent une consultation urgente. Les troubles neurologiques comme les maux de tête intenses, la confusion ou les troubles visuels peuvent indiquer une complication grave [9]. De même, la présence de sang dans les vomissements ou des douleurs abdominales sévères doivent alerter immédiatement.
L'impact psychologique ne doit pas être négligé. Cette pathologie peut provoquer une détresse émotionnelle importante, avec des sentiments de culpabilité, d'anxiété ou même de dépression [11]. Il est normal de se sentir dépassée par cette situation, et il ne faut pas hésiter à en parler à votre équipe médicale.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic d'hyperémèse gravidique repose sur des critères cliniques précis établis par le Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français [7,12]. Votre médecin recherchera d'abord les signes de déshydratation et évaluera la perte de poids depuis le début de la grossesse.
Les examens biologiques sont essentiels pour confirmer le diagnostic et évaluer le retentissement. Un bilan sanguin complet recherchera des signes de déshydratation (augmentation de l'hématocrite), des troubles électrolytiques (baisse du sodium, du potassium), et une acidose métabolique [9]. La présence de corps cétoniques dans les urines témoigne du jeûne prolongé et de la dégradation des graisses.
L'échographie obstétricale permet d'éliminer certaines causes comme une grossesse molaire ou multiple, tout en vérifiant la vitalité fœtale [10]. Cet examen rassurant montre généralement un développement fœtal normal malgré la sévérité des symptômes maternels.
D'autres examens peuvent être nécessaires selon le contexte. La recherche d'Helicobacter pylori par test respiratoire ou sérologie guide parfois le traitement [15]. Un bilan thyroïdien détecte l'hyperthyroïdie transitoire fréquemment associée. En cas de symptômes neurologiques, une IRM cérébrale peut être discutée pour éliminer une complication rare mais grave [16].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
La prise en charge de l'hyperémèse gravidique suit une approche graduée, débutant par des mesures conservatrices avant d'envisager les traitements médicamenteux [7]. L'hospitalisation devient nécessaire en cas de déshydratation sévère ou d'échec du traitement ambulatoire.
La réhydratation intraveineuse constitue le pilier du traitement aigu. Elle corrige la déshydratation et les troubles électrolytiques tout en permettant l'administration de vitamines, notamment la thiamine (vitamine B1) pour prévenir l'encéphalopathie de Wernicke [9,10]. Cette complication neurologique grave, bien que rare, justifie la supplémentation systématique.
Côté médicaments, plusieurs molécules ont prouvé leur efficacité. Les antihistaminiques comme la doxylamine représentent le traitement de première ligne, avec un profil de sécurité excellent pendant la grossesse [1]. En cas d'échec, les antagonistes des récepteurs 5-HT3 comme l'ondansétron montrent une efficacité supérieure, bien que leur utilisation nécessite une surveillance particulière [7].
Les corticoïdes sont réservés aux formes réfractaires, généralement après 10 semaines de grossesse pour éviter les risques tératogènes [12]. La prednisolone, à doses progressivement dégressives, peut apporter un soulagement significatif dans 70% des cas résistants aux autres traitements. Cependant, leur prescription nécessite une évaluation minutieuse du rapport bénéfice-risque.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024 marque un tournant dans la prise en charge de l'hyperémèse gravidique avec plusieurs innovations prometteuses. Le CHU de Montpellier a lancé une structure dédiée spécialement conçue pour améliorer la prise en charge des nausées et vomissements de grossesse [3]. Cette unité multidisciplinaire propose une approche personnalisée combinant soins médicaux, soutien psychologique et suivi nutritionnel.
Une avancée majeure concerne le développement du NGM120, un nouveau traitement actuellement testé dans un essai clinique international [5,6]. Cette molécule, ciblant spécifiquement les récepteurs impliqués dans les nausées gravidiques, pourrait révolutionner la prise en charge des formes sévères. Les premiers résultats, attendus fin 2025, montrent des signaux d'efficacité encourageants avec un profil de tolérance favorable.
Les nouvelles recommandations 2024 intègrent également des approches non médicamenteuses innovantes [2,4]. L'acupuncture, longtemps considérée comme alternative, bénéficie désormais d'un niveau de preuve scientifique suffisant pour être recommandée en complément du traitement conventionnel. Les techniques de stimulation électrique transcutanée (TENS) appliquées au poignet montrent également des résultats prometteurs.
L'intelligence artificielle fait son entrée dans le diagnostic précoce. Des algorithmes prédictifs, développés à partir de données cliniques et biologiques, permettent d'identifier les patientes à risque de forme sévère dès les premiers symptômes [4]. Cette approche personnalisée pourrait permettre une prise en charge préventive plus efficace.
Vivre au Quotidien avec Hyperémèse gravidique
Vivre avec une hyperémèse gravidique transforme complètement le quotidien et nécessite des adaptations importantes. L'alimentation devient un défi majeur : il faut privilégier les petites quantités, les aliments froids ou tièdes, et éviter les textures ou odeurs déclenchantes [1]. Beaucoup de femmes trouvent que les aliments salés sont mieux tolérés que les sucrés.
L'organisation du domicile mérite une attention particulière. Aérer régulièrement pour éviter les odeurs stagnantes, préparer des en-cas facilement accessibles près du lit, et avoir toujours une bouteille d'eau à portée de main deviennent des réflexes indispensables [8]. Certaines patientes installent un petit réfrigérateur dans leur chambre pour éviter les déplacements vers la cuisine.
Le soutien familial et professionnel s'avère crucial. Il ne faut pas hésiter à demander un arrêt de travail si nécessaire, car le stress et la fatigue aggravent souvent les symptômes [11]. L'entourage doit comprendre que cette pathologie n'est pas un simple « caprice » mais une maladie réelle nécessitant du repos et de la compréhension.
Les techniques de relaxation et de gestion du stress peuvent apporter un soulagement complémentaire. La sophrologie, la méditation ou même l'écoute de musique douce aident certaines femmes à mieux gérer les crises [9]. L'important est de trouver ce qui fonctionne pour vous, car chaque expérience est unique.
Les Complications Possibles
L'hyperémèse gravidique peut entraîner des complications maternelles et fœtales qu'il est important de connaître pour les prévenir. La déshydratation sévère représente la complication la plus fréquente, pouvant conduire à une insuffisance rénale aiguë si elle n'est pas corrigée rapidement [7,9].
Les troubles métaboliques constituent un risque majeur. L'acidose métabolique, résultant du jeûne prolongé, peut s'accompagner d'une hypokaliémie dangereuse pour le rythme cardiaque [10]. La carence en thiamine (vitamine B1) peut exceptionnellement provoquer une encéphalopathie de Wernicke, complication neurologique grave mais heureusement rare grâce à la supplémentation systématique [15].
Du côté fœtal, les conséquences sont généralement moins sévères que redouté. Contrairement aux idées reçues, la plupart des études montrent que le développement fœtal reste normal dans la majorité des cas [11]. Cependant, un retard de croissance intra-utérin peut survenir dans les formes très prolongées non traitées.
Les complications psychologiques ne doivent pas être négligées. Cette pathologie peut déclencher ou aggraver une dépression périnatale, avec un risque de syndrome de stress post-traumatique [8]. L'anxiété liée à l'alimentation peut persister après l'accouchement, nécessitant parfois un suivi psychologique spécialisé. Heureusement, un accompagnement adapté permet de prévenir la plupart de ces complications.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de l'hyperémèse gravidique est généralement favorable avec une prise en charge adaptée. Dans 90% des cas, les symptômes s'améliorent significativement avant la 20ème semaine de grossesse, permettant une poursuite normale de la gestation [7,12]. Cette amélioration coïncide souvent avec la stabilisation des taux hormonaux.
Concernant l'issue de la grossesse, les données sont rassurantes. Malgré la sévérité des symptômes maternels, le taux de complications obstétricales graves reste faible [9]. Le poids de naissance des nouveau-nés est généralement normal, sauf dans les cas de malnutrition maternelle prolongée non traitée.
Cependant, il faut savoir que cette pathologie a tendance à récidiver lors des grossesses suivantes. Le risque de récurrence atteint 15 à 20% selon les études, avec souvent une sévérité similaire ou moindre [11]. Cette information est importante pour la planification familiale et la préparation psychologique des couples.
À long terme, la plupart des femmes récupèrent complètement sans séquelles physiques durables [8]. Néanmoins, l'impact psychologique peut persister, avec parfois une appréhension des grossesses futures ou des troubles du comportement alimentaire. Un suivi psychologique peut être bénéfique pour accompagner cette récupération et préparer d'éventuelles grossesses ultérieures.
Peut-on Prévenir Hyperémèse gravidique ?
La prévention primaire de l'hyperémèse gravidique reste limitée car ses mécanismes exacts ne sont pas entièrement élucidés. Cependant, certaines mesures peuvent réduire le risque ou atténuer la sévérité des symptômes [1,7].
La supplémentation préconceptionnelle en acide folique et vitamines B pourrait avoir un effet protecteur selon certaines études [8]. Bien que cette supplémentation soit déjà recommandée pour prévenir les malformations fœtales, son bénéfice potentiel sur les nausées gravidiques constitue un argument supplémentaire pour débuter cette prise avant la conception.
Chez les femmes ayant des antécédents d'hyperémèse, une surveillance précoce et un traitement préventif peuvent être envisagés [12]. L'initiation d'un traitement antiémétique dès l'apparition des premiers symptômes, avant qu'ils ne deviennent sévères, peut parfois éviter l'escalade vers une forme grave.
Le traitement de l'infection à Helicobacter pylori avant la grossesse chez les femmes à risque fait l'objet de recherches prometteuses [10]. Cette approche préventive pourrait réduire l'inflammation gastrique et diminuer l'intensité des nausées. Cependant, cette stratégie nécessite encore des études complémentaires avant d'être généralisée.
Recommandations des Autorités de Santé
Les recommandations françaises pour la prise en charge de l'hyperémèse gravidique ont été actualisées en 2022 par le Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français [7,12]. Ces guidelines établissent des critères diagnostiques précis et une stratégie thérapeutique graduée, harmonisant les pratiques sur l'ensemble du territoire.
La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise une hospitalisation systématique en cas de perte de poids supérieure à 5% du poids initial, de déshydratation clinique ou de troubles électrolytiques [13]. Cette approche vise à prévenir les complications graves et à optimiser la prise en charge précoce.
Au niveau européen, les recommandations convergent vers une approche multidisciplinaire associant obstétriciens, nutritionnistes et psychologues [4]. L'European Board and College of Obstetrics and Gynaecology (EBCOG) insiste particulièrement sur l'importance du soutien psychologique, souvent négligé dans la prise en charge traditionnelle.
Les nouvelles directives 2024 intègrent les thérapies complémentaires validées scientifiquement [2]. L'acupuncture et la stimulation électrique transcutanée bénéficient désormais d'un niveau de recommandation officiel, marquant une évolution vers une approche plus intégrative de cette pathologie complexe.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations françaises accompagnent les femmes souffrant d'hyperémèse gravidique. L'association "Hyperémèse France" propose un soutien par téléphone, des groupes de parole et une documentation complète sur la pathologie [1]. Leur site internet regorge de témoignages et de conseils pratiques pour gérer le quotidien.
Le réseau "Périnatalité et Parentalité" offre un accompagnement psychologique spécialisé dans les troubles de la grossesse. Leurs professionnels, formés spécifiquement à cette problématique, proposent des consultations individuelles ou de couple pour surmonter les difficultés liées à cette pathologie [8].
Au niveau international, l'association américaine "Hyperemesis Education & Research Foundation" (HER) constitue une référence mondiale. Leur base de données scientifique et leurs outils d'information sont traduits en français et accessibles gratuitement [11].
Les réseaux sociaux jouent également un rôle important dans l'entraide. Des groupes Facebook dédiés permettent aux femmes de partager leur expérience, leurs astuces et de se soutenir mutuellement. Cependant, il convient de rester vigilant sur la qualité des informations échangées et de toujours valider les conseils avec son équipe médicale.
Nos Conseils Pratiques
Gérer une hyperémèse gravidique au quotidien nécessite des stratégies concrètes et adaptées. Côté alimentation, privilégiez les petites quantités fréquentes plutôt que trois repas copieux. Les aliments secs comme les biscottes ou crackers sont souvent mieux tolérés, surtout le matin au réveil [1].
L'hydratation mérite une attention particulière. Buvez par petites gorgées tout au long de la journée, en privilégiant les boissons fraîches ou glacées qui sont généralement mieux acceptées [7]. Les glaçons à sucer peuvent être une alternative quand même l'eau pose problème.
Pour l'aménagement du domicile, éliminez au maximum les sources d'odeurs : produits ménagers parfumés, bougies, cuisine épicée. Aérez régulièrement et n'hésitez pas à demander à votre entourage de cuisiner ailleurs si nécessaire [9]. Votre bien-être prime sur les convenances sociales.
Côté travail, n'hésitez pas à discuter d'aménagements avec votre employeur : télétravail, horaires adaptés, ou arrêt maladie si nécessaire [11]. Cette pathologie est reconnue et justifie pleinement ces adaptations. L'important est de ne pas culpabiliser et de prendre soin de vous en priorité.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement votre médecin ou sage-femme. Une perte de poids supérieure à 3 kg en une semaine, l'impossibilité de garder les liquides plus de 24 heures, ou des vomissements contenant du sang nécessitent une évaluation médicale urgente [1,7].
Les signes de déshydratation sévère constituent également des motifs de consultation immédiate : vertiges importants, diminution marquée des urines, sécheresse extrême de la bouche, ou faiblesse générale [9]. Ces symptômes peuvent indiquer un déséquilibre électrolytique dangereux.
N'attendez pas non plus si vous présentez des troubles neurologiques : maux de tête intenses, troubles visuels, confusion ou difficultés de concentration [10]. Bien que rares, ces signes peuvent témoigner de complications graves nécessitant une prise en charge hospitalière immédiate.
Enfin, l'impact psychologique justifie aussi une consultation. Si vous ressentez une détresse importante, des idées noires, ou une anxiété majeure liée à votre état, parlez-en sans attendre à votre équipe médicale [11]. Un soutien psychologique précoce peut éviter l'aggravation et améliorer significativement votre vécu de la grossesse.
Questions Fréquentes
L'hyperémèse gravidique est-elle dangereuse pour le bébé ?Dans la grande majorité des cas, cette pathologie n'affecte pas le développement fœtal. Les études montrent que les bébés naissent généralement avec un poids normal malgré les difficultés maternelles [7,9].
Combien de temps durent les symptômes ?
Les symptômes s'améliorent généralement entre 16 et 20 semaines de grossesse chez 90% des femmes. Cependant, certaines peuvent présenter des symptômes jusqu'à l'accouchement [12].
Peut-on prendre des médicaments pendant la grossesse ?
Oui, plusieurs médicaments sont sûrs et efficaces pendant la grossesse. Les antihistaminiques comme la doxylamine sont le traitement de première ligne, avec un excellent profil de sécurité [1,7].
Faut-il arrêter de travailler ?
Un arrêt de travail est souvent nécessaire, au moins temporairement. Cette pathologie est reconnue et justifie pleinement cet arrêt pour préserver votre santé et celle de votre bébé [11].
Y a-t-il des risques de récidive ?
Le risque de récurrence lors d'une grossesse suivante est de 15 à 20%. Cependant, une prise en charge précoce peut limiter la sévérité des symptômes [8,12].
Questions Fréquentes
L'hyperémèse gravidique est-elle dangereuse pour le bébé ?
Dans la grande majorité des cas, cette pathologie n'affecte pas le développement fœtal. Les études montrent que les bébés naissent généralement avec un poids normal malgré les difficultés maternelles.
Combien de temps durent les symptômes ?
Les symptômes s'améliorent généralement entre 16 et 20 semaines de grossesse chez 90% des femmes. Cependant, certaines peuvent présenter des symptômes jusqu'à l'accouchement.
Peut-on prendre des médicaments pendant la grossesse ?
Oui, plusieurs médicaments sont sûrs et efficaces pendant la grossesse. Les antihistaminiques comme la doxylamine sont le traitement de première ligne, avec un excellent profil de sécurité.
Faut-il arrêter de travailler ?
Un arrêt de travail est souvent nécessaire, au moins temporairement. Cette pathologie est reconnue et justifie pleinement cet arrêt pour préserver votre santé et celle de votre bébé.
Y a-t-il des risques de récidive ?
Le risque de récurrence lors d'une grossesse suivante est de 15 à 20%. Cependant, une prise en charge précoce peut limiter la sévérité des symptômes.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Nausées et vomissements pendant la grossesseLien
- [2] Hyperémèse gravidique : forme grave des vomissements - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [3] Le CHU de Montpellier lance une structure dédiée - Innovation 2024-2025Lien
- [4] Référentiels, recommandations & consensus - Innovation 2024-2025Lien
- [5] Research study testing NGM120 in pregnant women - Innovation 2024-2025Lien
- [6] NGM120 clinical trial documentation - Innovation 2024-2025Lien
- [7] Recommandations d'experts du CNGOF pour la prise en charge de l'hyperémèse gravidiqueLien
- [8] Hyperémèse gravidique - Spirale 2023Lien
- [9] Diagnostic et traitement de l'hyperémèse gravidique 2024Lien
- [10] Hyperémèse gravidique: prise en chargeLien
- [11] Hyperémèse gravidique: une étude de cas 2023Lien
- [12] Prise en charge des nausées et vomissements gravidiques - CNGOF 2022Lien
- [13] Recommandations CNGOF hyperémèse gravidique 2022Lien
- [14] Hyperemesis gravidarum: definition and treatments 2022Lien
- [15] Hyperemesis gravidarum - MSD ManualsLien
- [16] Diagnostic et traitement de l'hyperémèse gravidique - PMCLien
Publications scientifiques
- … d'experts du Collège national des gynécologues et obstétriciens français: prise en charge des nausées et vomissements gravidiques et de l'hyperémèse gravidique (2022)6 citations
- Hyperémèse gravidique (2023)
- Diagnostic et traitement de l'hyperémèse gravidique (2024)[PDF]
- [PDF][PDF] Hyperémèse gravidique: prise en charge [PDF]
- Hyperémèse gravidique: une étude de cas (2023)[PDF]
Ressources web
- Hyperemesis gravidarum - Problèmes de santé de la femme (msdmanuals.com)
L'hyperemesis gravidarum, ou vomissements gravidiques, désigne des nausées extrêmement sévères et des vomissements excessifs pendant la grossesse. ...
- Diagnostic et traitement de l'hyperémèse gravidique - PMC (pmc.ncbi.nlm.nih.gov)
de LAW Jansen · 2024 — Le diagnostic d'hyperémèse gravidique peut être posé au cours des 16 premières semaines de grossesse lorsqu'une personne a des nausées et des ...
- Nausées et vomissements pendant la grossesse (ameli.fr)
Après évaluation du retentissement des nausées et vomissements sur la grossesse, un traitement hygiéno-diététique et médicamenteux est prescrit.
- Hyperemesis Gravidarum - Gynécologie et obstétrique (msdmanuals.com)
Le diagnostic est clinique et par la mesure des cétones urinaires, l'ionogramme et par l'évaluation de la fonction rénale.
- Hyperémèse gravidique : symptômes, diagnostic & traitement (studiogroup.care)
Le diagnostic clinique d'hyperémèse gravidique est posé lorsque les nausées et les vomissements pendant la grossesse sont sévères et entraînent des ...

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.