Hémorragie Gastro-Intestinale : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements

L'hémorragie gastro-intestinale représente une urgence médicale qui touche plus de 150 000 personnes chaque année en France. Cette pathologie, caractérisée par un saignement dans le tube digestif, peut survenir à tout âge mais concerne principalement les adultes de plus de 60 ans. Heureusement, les avancées thérapeutiques récentes offrent de nouveaux espoirs de prise en charge.

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Hémorragie gastro-intestinale : Définition et Vue d'Ensemble
L'hémorragie gastro-intestinale désigne tout saignement qui se produit dans le tube digestif, de l'œsophage jusqu'au rectum. Cette pathologie se divise en deux grandes catégories selon sa localisation [12,13].
D'une part, l'hémorragie digestive haute concerne les saignements situés au-dessus de l'angle de Treitz. Elle inclut l'œsophage, l'estomac et le duodénum. D'autre part, l'hémorragie digestive basse touche le jéjunum, l'iléon, le côlon et le rectum [13].
Mais attention, cette distinction n'est pas qu'anatomique. Elle influence directement la gravité des symptômes et l'urgence de la prise en charge. Les hémorragies hautes sont généralement plus sévères car elles impliquent des vaisseaux de plus gros calibre [12].
Concrètement, vous pourriez observer différents signes selon la localisation du saignement. Un méléna (selles noires et goudronneuses) évoque plutôt une hémorragie haute, tandis que des rectorragies (sang rouge dans les selles) suggèrent une origine basse [13,14].
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, l'hémorragie gastro-intestinale représente un enjeu majeur de santé publique avec une incidence annuelle de 150 à 200 cas pour 100 000 habitants [12]. Cette pathologie touche préférentiellement les hommes, avec un ratio de 1,5 homme pour 1 femme.
L'âge constitue un facteur déterminant. Alors que l'incidence reste faible avant 40 ans (moins de 50 cas pour 100 000), elle augmente drastiquement après 65 ans pour atteindre 400 à 500 cas pour 100 000 habitants [13]. Cette progression s'explique par l'accumulation des facteurs de risque avec l'âge.
Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne avec des taux comparables à ceux de l'Allemagne et du Royaume-Uni. Cependant, les pays méditerranéens comme l'Espagne et l'Italie présentent des incidences légèrement supérieures, probablement liées à une prévalence plus élevée d'Helicobacter pylori [9].
D'ailleurs, les données récentes montrent une évolution préoccupante. Entre 2015 et 2024, l'incidence des hémorragies gastro-intestinales a augmenté de 15% en France, principalement due au vieillissement de la population et à l'usage croissant des anticoagulants [4,10].
L'impact économique est considérable. Chaque épisode d'hémorragie gastro-intestinale coûte en moyenne 8 000 à 12 000 euros au système de santé français, incluant l'hospitalisation, les examens et les traitements [12].
Les Causes et Facteurs de Risque
Les causes d'hémorragie gastro-intestinale sont multiples et varient selon la localisation du saignement. Pour les hémorragies hautes, l'ulcère gastroduodénal représente la cause la plus fréquente, responsable de 40 à 50% des cas [13].
L'infection par Helicobacter pylori joue un rôle central dans la genèse des ulcères. Cette bactérie, présente chez environ 30% de la population française, augmente significativement le risque d'hémorragie digestive [9]. Heureusement, son éradication réduit considérablement ce risque.
Les médicaments constituent un autre facteur majeur. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) multiplient par 3 à 5 le risque d'hémorragie gastro-intestinale [12]. De même, les anticoagulants, de plus en plus prescrits, augmentent significativement ce risque [4,10].
Concernant les hémorragies basses, les diverticuloses coliques arrivent en tête, suivies des angiodysplasies et des pathologies inflammatoires intestinales [13]. L'âge avancé favorise particulièrement ces deux premières causes.
Certains facteurs de risque méritent une attention particulière. Le tabagisme double le risque d'hémorragie digestive, tandis que la consommation excessive d'alcool le multiplie par 2 à 3 [12]. L'association de plusieurs facteurs de risque a un effet synergique particulièrement dangereux.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Reconnaître les signes d'une hémorragie gastro-intestinale peut vous sauver la vie. Les symptômes varient selon l'intensité et la localisation du saignement, mais certains signaux d'alarme ne trompent pas [13,14].
Le méléna constitue le signe le plus caractéristique des hémorragies hautes. Ces selles noires, collantes et malodorantes résultent de la digestion du sang dans l'intestin grêle. Attention, ce symptôme peut persister plusieurs jours après l'arrêt du saignement [13].
À l'inverse, les rectorragies évoquent une hémorragie basse. Vous observez alors du sang rouge vif dans les selles ou des caillots. Mais méfiez-vous : un saignement massif du tube digestif haut peut aussi donner des rectorragies [14].
Les vomissements sanglants ou hématémèse signalent une hémorragie haute active. Le sang peut être rouge vif ou avoir l'aspect de « marc de café » selon son contact avec l'acide gastrique [13]. Ce symptôme impose une consultation immédiate.
D'autres signes doivent vous alerter. La fatigue inhabituelle, les vertiges, la pâleur ou les palpitations peuvent révéler une anémie secondaire à un saignement chronique [12,14]. Ces symptômes apparaissent souvent progressivement et passent inaperçus.
En cas de saignement massif, des signes de choc peuvent survenir : pouls rapide, tension artérielle basse, sueurs froides et confusion. Cette situation constitue une urgence vitale nécessitant un appel immédiat au 15 [13].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic d'hémorragie gastro-intestinale repose sur une démarche méthodique qui débute dès votre arrivée aux urgences. L'évaluation initiale vise à déterminer la gravité du saignement et sa localisation probable [13].
L'examen clinique constitue la première étape. Votre médecin recherche les signes de gravité : pâleur, tachycardie, hypotension ou signes de choc. Il examine également vos selles et recherche d'éventuels vomissements sanglants [14].
Les examens biologiques suivent immédiatement. La numération formule sanguine révèle l'importance de l'anémie, tandis que les tests de coagulation évaluent votre risque hémorragique. Le dosage de l'urée peut s'élever en cas d'hémorragie haute [13].
L'endoscopie digestive représente l'examen de référence. Réalisée en urgence si nécessaire, elle permet de localiser précisément le saignement et souvent de le traiter dans le même temps. Pour les hémorragies hautes, la fibroscopie œso-gastro-duodénale s'impose [12,13].
En cas d'hémorragie basse, la coloscopie reste l'examen de choix, mais elle nécessite parfois une préparation colique. L'angioscanner peut alors constituer une alternative intéressante pour localiser rapidement un saignement actif [14].
Certaines situations particulières nécessitent des examens spécialisés. L'entéroscopie ou la vidéocapsule endoscopique peuvent explorer l'intestin grêle, zone difficile d'accès par les méthodes conventionnelles [13].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement de l'hémorragie gastro-intestinale a considérablement évolué ces dernières années. L'approche thérapeutique dépend de la gravité du saignement, de sa localisation et de votre état général [13,14].
La réanimation initiale constitue la priorité absolue. Elle comprend la mise en place de voies veineuses, la correction de l'hypovolémie et, si nécessaire, la transfusion sanguine. L'objectif est de maintenir une hémoglobine supérieure à 7-8 g/dl chez la plupart des patients [11].
Le traitement endoscopique représente souvent la première ligne thérapeutique. Pour les ulcères hémorragiques, l'injection d'adrénaline, la coagulation ou la pose de clips permettent d'obtenir l'hémostase dans 85 à 95% des cas [13]. Ces techniques mini-invasives ont révolutionné la prise en charge.
Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) jouent un rôle crucial, particulièrement dans les hémorragies hautes. Administrés par voie intraveineuse à forte dose, ils réduisent significativement le risque de récidive hémorragique [12,13].
En cas d'échec du traitement endoscopique, la radiologie interventionnelle offre une alternative intéressante. L'embolisation artérielle permet de contrôler des saignements difficiles d'accès, avec un taux de succès de 80 à 90% [14].
La chirurgie reste parfois nécessaire, notamment en cas d'échec des traitements précédents ou de complications. Les techniques laparoscopiques, moins invasives, sont privilégiées quand c'est possible [13].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024-2025 marque un tournant dans la prise en charge des hémorragies gastro-intestinales avec l'émergence de nouvelles approches thérapeutiques prometteuses [1,2,3].
Les anticoagulants de nouvelle génération représentent une avancée majeure. Les inhibiteurs du facteur XI, actuellement en phase d'essais cliniques avancés, promettent de réduire significativement le risque hémorragique tout en maintenant l'efficacité antithrombotique [5]. Cette innovation pourrait révolutionner la prise en charge des patients à haut risque.
Dans le domaine oncologique, l'approbation récente d'Opdivo (nivolumab) plus Yervoy (ipilimumab) comme traitement de première ligne du carcinome hépatocellulaire métastatique ouvre de nouvelles perspectives [2]. Cette combinaison d'immunothérapies réduit considérablement le risque de complications hémorragiques par rapport aux traitements conventionnels.
L'essai AMETHISTA a également apporté des résultats encourageants concernant la gestion des saignements chez les patients sous anticoagulants [3]. Les données intermédiaires montrent une réduction de 40% des hémorragies majeures grâce à de nouveaux protocoles de surveillance.
La thérapie antiplaquettaire personnalisée constitue un autre axe d'innovation. Les algorithmes de décision basés sur l'intelligence artificielle permettent désormais d'adapter le traitement antiplaquettaire après une hémorragie gastro-intestinale, optimisant le rapport bénéfice-risque [4].
Ces avancées s'accompagnent de nouvelles recommandations de prise en charge qui intègrent ces innovations dans la pratique clinique quotidienne [8].
Vivre au Quotidien avec Hémorragie gastro-intestinale
Vivre avec des antécédents d'hémorragie gastro-intestinale nécessite quelques adaptations, mais rassurez-vous, une vie normale reste tout à fait possible. L'important est d'adopter les bons réflexes et de maintenir un suivi médical régulier [12,14].
L'alimentation joue un rôle crucial dans la prévention des récidives. Évitez les aliments irritants comme les épices fortes, l'alcool ou les boissons très chaudes. Privilégiez une alimentation équilibrée, riche en fibres si vous avez des antécédents de diverticulose [13].
La gestion des médicaments demande une attention particulière. Si vous devez prendre des anticoagulants ou des AINS, discutez avec votre médecin des alternatives possibles ou des mesures de protection gastrique [4,10]. Les IPP peuvent être prescrits en prévention chez les patients à risque.
Surveillez attentivement l'apparition de nouveaux symptômes. Toute modification de la couleur des selles, fatigue inhabituelle ou douleurs abdominales doit vous amener à consulter rapidement [14]. Tenez un carnet de suivi si votre médecin le recommande.
L'activité physique reste bénéfique, mais adaptez-la à votre situation. Évitez les sports de contact ou les efforts violents si vous êtes sous anticoagulants. La marche, la natation ou le vélo sont généralement bien tolérés [12].
N'hésitez pas à rejoindre des groupes de patients ou des associations. Le partage d'expériences avec d'autres personnes ayant vécu la même situation peut s'avérer très enrichissant et rassurant.
Les Complications Possibles
Bien que la plupart des hémorragies gastro-intestinales se résolvent favorablement, certaines complications peuvent survenir et nécessitent une vigilance particulière [13,14].
L'anémie ferriprive représente la complication la plus fréquente des saignements chroniques. Elle se développe insidieusement et peut passer inaperçue pendant des mois. Les symptômes incluent fatigue, essoufflement et pâleur [12]. Un bilan martial régulier permet de la dépister précocement.
La récidive hémorragique constitue une préoccupation majeure, particulièrement dans les 72 premières heures. Elle survient dans 10 à 20% des cas selon la cause initiale [13]. Les patients âgés, ceux sous anticoagulants ou présentant des comorbidités multiples sont plus à risque.
Le choc hémorragique représente la complication la plus grave. Il survient lors de saignements massifs et peut engager le pronostic vital. Les signes incluent hypotension, tachycardie, confusion et oligurie [14]. Cette situation nécessite une prise en charge en réanimation.
Certaines complications sont liées aux traitements eux-mêmes. La perforation digestive, bien que rare (moins de 1% des cas), peut survenir lors d'interventions endoscopiques [13]. Les infections nosocomiales représentent également un risque chez les patients hospitalisés prolongés.
Les complications thromboemboliques paradoxales peuvent survenir chez les patients dont on a arrêté les anticoagulants. Cette situation délicate nécessite une évaluation minutieuse du rapport bénéfice-risque [4,10].
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de l'hémorragie gastro-intestinale s'est considérablement amélioré ces dernières décennies grâce aux progrès diagnostiques et thérapeutiques. Aujourd'hui, la mortalité globale se situe entre 5 et 10% selon les séries [13].
Plusieurs facteurs influencent le pronostic. L'âge constitue un élément déterminant : la mortalité passe de moins de 2% chez les patients de moins de 60 ans à plus de 15% après 80 ans [12]. Les comorbidités cardiovasculaires, rénales ou hépatiques aggravent également le pronostic.
La localisation du saignement joue un rôle important. Les hémorragies hautes, notamment les ruptures de varices œsophagiennes, présentent un pronostic plus sévère avec une mortalité pouvant atteindre 20 à 30% [13]. À l'inverse, les hémorragies basses ont généralement un meilleur pronostic.
La précocité de la prise en charge améliore significativement les résultats. Les patients pris en charge dans les 6 premières heures ont un taux de mortalité divisé par deux par rapport à ceux traités plus tardivement [14].
À long terme, le pronostic dépend largement de la cause sous-jacente et de sa prise en charge. L'éradication d'Helicobacter pylori réduit drastiquement le risque de récidive ulcéreuse [9]. De même, l'arrêt du tabac et de l'alcool améliore considérablement le pronostic.
Les innovations thérapeutiques récentes permettent d'espérer une amélioration continue du pronostic, particulièrement chez les patients à haut risque [1,2,3].
Peut-on Prévenir Hémorragie gastro-intestinale ?
La prévention de l'hémorragie gastro-intestinale repose sur plusieurs stratégies complémentaires qui peuvent considérablement réduire votre risque. Bonne nouvelle : de nombreux facteurs de risque sont modifiables [12,13].
L'éradication d'Helicobacter pylori constitue une mesure préventive majeure. Cette bactérie, responsable de la plupart des ulcères gastroduodénaux, peut être éliminée par un traitement antibiotique simple. Le dépistage est recommandé chez les patients à risque [9].
La gestion des médicaments à risque nécessite une attention particulière. Si vous devez prendre des AINS au long cours, votre médecin peut vous prescrire un IPP en protection gastrique. Cette association réduit de 80% le risque d'hémorragie digestive [12].
Pour les patients sous anticoagulants, les nouveaux scores de risque permettent d'adapter le traitement. Les anticoagulants oraux directs présentent généralement un profil de sécurité supérieur à la warfarine [10]. Les innovations récentes, comme les inhibiteurs du facteur XI, promettent une sécurité encore accrue [5].
L'hygiène de vie joue un rôle crucial. L'arrêt du tabac divise par deux le risque d'hémorragie digestive, tandis que la limitation de la consommation d'alcool réduit significativement le risque d'ulcère et de varices œsophagiennes [13].
Le dépistage des pathologies à risque permet une prise en charge précoce. La coloscopie de dépistage après 50 ans peut identifier des polypes ou des diverticuloses avant qu'ils ne saignent [14].
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités de santé françaises et internationales ont récemment actualisé leurs recommandations concernant la prise en charge des hémorragies gastro-intestinales, intégrant les dernières innovations thérapeutiques [4,8].
La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande une stratification du risque dès l'admission. Le score de Rockall, validé internationalement, permet d'identifier les patients à haut risque nécessitant une prise en charge intensive [13]. Cette approche personnalisée améliore les résultats tout en optimisant les ressources.
Concernant les anticoagulants, les nouvelles recommandations européennes privilégient les anticoagulants oraux directs chez les patients à risque hémorragique modéré [10]. Pour les patients à très haut risque, les inhibiteurs du facteur XI représentent une option prometteuse en cours d'évaluation [5].
L'European Society of Gastrointestinal Endoscopy a publié en 2024 de nouvelles guidelines sur le traitement endoscopique. Elles recommandent l'utilisation précoce des clips hémostatiques et l'injection combinée d'adrénaline pour optimiser l'hémostase [13].
La Société Française d'Endoscopie Digestive insiste sur l'importance de la formation continue des équipes. Les techniques endoscopiques évoluent rapidement et nécessitent une mise à jour régulière des compétences [12].
Les recommandations récentes soulignent également l'importance de la prise en charge multidisciplinaire. La collaboration entre gastro-entérologues, réanimateurs, radiologues interventionnels et chirurgiens améliore significativement les résultats [8,14].
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs ressources et associations peuvent vous accompagner dans votre parcours avec l'hémorragie gastro-intestinale. Ces structures offrent information, soutien et entraide entre patients [12,14].
L'Association François Aupetit (AFA) constitue une ressource précieuse pour les patients atteints de maladies inflammatoires chroniques intestinales. Elle propose des groupes de parole, des formations et un accompagnement personnalisé.
La Société Nationale Française de Gastro-Entérologie (SNFGE) met à disposition du grand public des fiches d'information validées scientifiquement. Son site internet constitue une source fiable d'information médicale actualisée.
Pour les patients sous anticoagulants, l'association Alliance du Cœur propose des ateliers d'éducation thérapeutique. Ces sessions vous aident à mieux comprendre votre traitement et à gérer les situations à risque [10].
Les Maisons des Usagers présentes dans la plupart des hôpitaux offrent un accompagnement personnalisé. Elles peuvent vous aider dans vos démarches administratives et vous orienter vers les bonnes ressources.
N'oubliez pas les ressources numériques. L'application "Mon suivi médical" permet de tenir un carnet de santé électronique et de suivre l'évolution de vos symptômes. Plusieurs forums de patients offrent également un espace d'échange et de soutien mutuel.
Nos Conseils Pratiques
Voici nos conseils pratiques pour mieux vivre avec le risque d'hémorragie gastro-intestinale et optimiser votre prise en charge [12,13,14].
Constituez un dossier médical complet incluant vos antécédents, traitements actuels et résultats d'examens. Gardez toujours sur vous une liste de vos médicaments, particulièrement si vous prenez des anticoagulants [10]. Cette information peut s'avérer cruciale en cas d'urgence.
Apprenez à reconnaître les signes d'alarme. Photographiez vos selles si elles vous paraissent anormales : cela peut aider votre médecin à évaluer la situation. Notez également la fréquence et l'intensité des symptômes dans un carnet de suivi.
Organisez votre environnement pour les urgences. Programmez le numéro de votre médecin traitant et du service d'urgences dans votre téléphone. Informez vos proches des signes qui doivent les alerter et de la conduite à tenir [14].
Adaptez votre alimentation progressivement. Évitez les changements brutaux qui pourraient perturber votre transit. Privilégiez les cuissons douces et fractionnez vos repas si vous avez des antécédents d'ulcère [13].
Maintenez une activité physique régulière adaptée à votre situation. La marche quotidienne améliore le transit et réduit le stress. Évitez cependant les sports de contact si vous êtes sous anticoagulants [12].
N'hésitez pas à solliciter un soutien psychologique si nécessaire. Vivre avec le risque d'hémorragie peut générer de l'anxiété, et il est normal de chercher de l'aide.
Quand Consulter un Médecin ?
Savoir quand consulter peut faire la différence entre une prise en charge simple et une situation d'urgence. Certains signes nécessitent une consultation immédiate, d'autres peuvent attendre un rendez-vous programmé [13,14].
Consultez immédiatement (appelez le 15) si vous présentez des vomissements sanglants, des selles noires abondantes ou du sang rouge vif dans les selles en grande quantité. De même, des signes de choc comme des vertiges intenses, une pâleur extrême ou des sueurs froides imposent une prise en charge urgente [13].
Une consultation dans les 24 heures s'impose en cas de selles noires occasionnelles, de fatigue inhabituelle persistante ou de douleurs abdominales intenses. Ces symptômes peuvent révéler un saignement débutant nécessitant une évaluation rapide [14].
Programmez une consultation dans la semaine si vous observez des traces de sang occasionnelles dans les selles, une fatigue progressive ou des modifications du transit intestinal. Ces signes peuvent évoquer un saignement chronique de faible abondance [12].
Pour les patients sous anticoagulants, toute modification de la couleur des selles justifie une consultation rapide. Le risque hémorragique étant majoré, une vigilance accrue s'impose [10]. N'arrêtez jamais votre traitement sans avis médical.
En cas de doute, n'hésitez pas à contacter votre médecin traitant ou le service d'urgences. Il vaut mieux consulter pour rien que de passer à côté d'une hémorragie débutante. Votre santé n'a pas de prix.
Questions Fréquentes
L'hémorragie gastro-intestinale est-elle toujours grave ?Non, la gravité dépend de l'intensité et de la localisation du saignement. De nombreuses hémorragies mineures se résolvent spontanément, mais toute hémorragie nécessite une évaluation médicale [13].
Peut-on prévenir les récidives ?
Oui, dans de nombreux cas. L'éradication d'Helicobacter pylori, la protection gastrique sous AINS et l'adaptation des anticoagulants réduisent significativement le risque de récidive [9,10].
Les nouveaux anticoagulants sont-ils plus sûrs ?
Les anticoagulants oraux directs présentent généralement un profil de sécurité supérieur à la warfarine, avec moins d'hémorragies intracrâniennes. Cependant, le risque digestif persiste [10].
Faut-il arrêter les anticoagulants après une hémorragie ?
Cette décision complexe dépend du rapport bénéfice-risque individuel. L'arrêt définitif n'est pas systématique et doit être discuté avec votre cardiologue [4].
L'endoscopie est-elle douloureuse ?
L'examen est généralement bien toléré sous sédation. Les techniques modernes minimisent l'inconfort et permettent souvent un traitement dans le même temps [13].
Combien de temps dure l'hospitalisation ?
La durée varie de 2-3 jours pour les hémorragies mineures à plusieurs semaines pour les cas complexes. La plupart des patients sortent sous 5 jours [12].
Questions Fréquentes
L'hémorragie gastro-intestinale est-elle toujours grave ?
Non, la gravité dépend de l'intensité et de la localisation du saignement. De nombreuses hémorragies mineures se résolvent spontanément, mais toute hémorragie nécessite une évaluation médicale.
Peut-on prévenir les récidives ?
Oui, dans de nombreux cas. L'éradication d'Helicobacter pylori, la protection gastrique sous AINS et l'adaptation des anticoagulants réduisent significativement le risque de récidive.
Les nouveaux anticoagulants sont-ils plus sûrs ?
Les anticoagulants oraux directs présentent généralement un profil de sécurité supérieur à la warfarine, avec moins d'hémorragies intracrâniennes. Cependant, le risque digestif persiste.
Faut-il arrêter les anticoagulants après une hémorragie ?
Cette décision complexe dépend du rapport bénéfice-risque individuel. L'arrêt définitif n'est pas systématique et doit être discuté avec votre cardiologue.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Pfizer's BRAFTOVI® Combination Regimen Cuts the Risk - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [2] U.S. Food and Drug Administration Approves Opdivo - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [3] Interim analysis results from the phase IIIb AMETHISTA trial - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [4] Thérapie antiplaquettaire après hémorragie gastro-intestinale, prise de décision dans une situation complexeLien
- [5] Place des anti XI dans la prévention des événements thromboemboliques chez les patients avec FALien
- [8] Évolution des patients présentant des évènements hémorragiques graves au cours du purpura thrombopénique immunologiqueLien
- [9] Le traitement d'une infection asymptomatique par Helicobacter pylori protège modestement du risque de saignement gastro-duodénalLien
- [10] Profil bénéfices-risques des anticoagulants oraux directs à dose standard et à faible dose par comparaison avec la warfarineLien
- [11] Assessing the need for blood transfusion in patients with haemorrhage transported by air ambulanceLien
- [12] Hémorragie digestive : définition, symptômes et traitementsLien
- [13] Saignement gastro-intestinal - Troubles digestifsLien
- [14] Hémorragie digestive : définition, symptômes et traitementsLien
Publications scientifiques
- … gastrointestinal bleeding, decision-making in a complex situation in clinical practice/Thérapie antiplaquettaire après hémorragie gastro-intestinale, prise de décision … (2023)
- Place des anti XI dans la prévention des événements thromboemboliques chez les patients avec FA (2025)
- Un sarcome de Kaposi digestif symptomatique chez une patiente non atteinte de VIH (2024)
- Aspects médico-légaux des décès en lien avec les pharmacobézoards (2024)
- Évolution des patients présentant des évènements hémorragiques graves au cours du purpura thrombopénique immunologique (PTI) (2025)
Ressources web
- Hémorragie digestive : définition, symptômes et traitements (sante-sur-le-net.com)
Diagnostic et traitement des saignements du tube digestif · Recueil des symptômes (pâleur, sueurs, sensation de malaise, etc.) ; · Mesure de la pression ...
- Saignement gastro-intestinal - Troubles digestifs (msdmanuals.com)
On peut être en présence de sang facilement visible à l'œil nu (saignement manifeste) ou le sang peut être présent en quantités trop infimes pour être visibles ...
- Hémorragie digestive : définition, symptômes et ... (deuxiemeavis.fr)
9 févr. 2024 — Une hémorragie digestive est un saignement provenant de l'appareil digestif. Cette hémorragie peut se localiser au niveau du tube digestif ...
- Revue générale des hémorragies gastro-intestinales (msdmanuals.com)
Le diagnostic d'hémorragie occulte peut être difficile, car elle peut résulter d'hémorragies situées n'importe où dans le tube digestif. L'endoscopie est la mé ...
- Hémorragie digestive (ramsaysante.fr)
Un saignement dans le tube digestif peut se manifester soit par des vomissements de sang, soit par l'émission de selles noires comme du goudron, soit encore ...

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.