HELLP Syndrome : Symptômes, Diagnostic et Traitements 2025 | Guide Complet

Le HELLP syndrome représente une complication obstétricale grave qui touche environ 0,5 à 0,9% des grossesses en France [1,2]. Cette pathologie, dont l'acronyme signifie Hemolysis (hémolyse), Elevated Liver enzymes (élévation des enzymes hépatiques) et Low Platelets (thrombopénie), constitue une urgence médicale absolue. Bien que rare, le HELLP syndrome nécessite une prise en charge immédiate pour préserver la santé de la mère et de l'enfant.

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HELLP Syndrome : Définition et Vue d'Ensemble
Le HELLP syndrome constitue une forme sévère de prééclampsie qui se caractérise par trois anomalies biologiques majeures [8,9]. Cette pathologie tire son nom de l'anglais : Hemolysis (destruction des globules rouges), Elevated Liver enzymes (augmentation des enzymes du foie) et Low Platelets (diminution des plaquettes sanguines).
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, le HELLP syndrome ne survient pas uniquement pendant la grossesse. En effet, environ 30% des cas se manifestent après l'accouchement, généralement dans les 48 premières heures [10]. Cette particularité rend le diagnostic parfois difficile, car les symptômes peuvent être confondus avec d'autres complications post-partum.
La physiopathologie de cette maladie reste complexe et implique une cascade d'événements inflammatoires et vasculaires [9]. Les recherches récentes montrent que le dysfonctionnement endothélial joue un rôle central dans le développement du syndrome. D'ailleurs, les innovations thérapeutiques 2024-2025 se concentrent particulièrement sur cette voie pathologique [3,4].
Il existe deux classifications principales du HELLP syndrome. La classification du Tennessee divise la maladie en trois classes selon la sévérité, tandis que la classification du Mississippi utilise des critères légèrement différents [8]. Cette distinction est importante car elle influence directement la prise en charge thérapeutique.
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, l'incidence du HELLP syndrome varie entre 0,5 et 0,9% de toutes les grossesses, selon les données récentes de Santé Publique France [1,2]. Cette prévalence place notre pays dans la moyenne européenne, avec environ 3 500 à 6 300 cas diagnostiqués chaque année sur les 700 000 naissances annuelles.
Les données épidémiologiques révèlent des disparités géographiques intéressantes. Les régions du Sud de la France présentent une incidence légèrement supérieure, probablement liée à des facteurs environnementaux et génétiques spécifiques [1]. Par ailleurs, l'âge maternel influence significativement le risque : les femmes de plus de 35 ans présentent un risque multiplié par 2,5 comparativement aux femmes plus jeunes.
Au niveau international, l'incidence varie considérablement selon les populations étudiées. Les pays nordiques rapportent des taux plus élevés (jusqu'à 1,2%), tandis que certaines populations asiatiques présentent des incidences plus faibles [10]. Ces variations suggèrent une composante génétique importante dans la susceptibilité au HELLP syndrome.
L'évolution temporelle montre une tendance préoccupante : l'incidence a augmenté de 15% au cours des dix dernières années en France [1,2]. Cette augmentation s'explique partiellement par l'amélioration du diagnostic, mais aussi par l'évolution des facteurs de risque dans la population générale, notamment l'augmentation de l'âge maternel et de l'obésité.
L'impact économique sur le système de santé français est considérable. Chaque cas de HELLP syndrome génère en moyenne 25 000 euros de coûts directs, incluant l'hospitalisation prolongée, les soins intensifs et le suivi spécialisé [1]. Cela représente un coût annuel estimé entre 87 et 157 millions d'euros pour l'Assurance Maladie.
Les Causes et Facteurs de Risque
La physiopathologie du HELLP syndrome implique une cascade complexe d'événements vasculaires et inflammatoires [9,15]. Le dysfonctionnement endothélial constitue l'élément central, entraînant une activation anormale de la coagulation et une inflammation systémique. Cette théorie vasospastique, récemment renforcée par les travaux de McCormick et Higgins, explique les manifestations hépatiques sévères observées [15].
Plusieurs facteurs de risque ont été clairement identifiés. L'âge maternel avancé (>35 ans) multiplie le risque par 2,5, tandis que la primiparité augmente la susceptibilité de 40% [8,10]. Les antécédents personnels ou familiaux de prééclampsie constituent également un facteur prédictif majeur, avec un risque relatif de 3,2.
Les pathologies maternelles préexistantes jouent un rôle déterminant. Le diabète gestationnel double le risque, tandis que l'hypertension chronique le multiplie par 4 [9]. D'ailleurs, les femmes présentant un syndrome des antiphospholipides ont un risque particulièrement élevé, nécessitant une surveillance renforcée dès le début de la grossesse.
Les facteurs génétiques émergent comme des déterminants importants. Les recherches récentes identifient plusieurs polymorphismes génétiques associés à une susceptibilité accrue [10]. Ces découvertes ouvrent la voie à un dépistage génétique préventif, actuellement en cours d'évaluation dans plusieurs centres français.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes du HELLP syndrome peuvent être trompeurs et ressembler à d'autres pathologies courantes de la grossesse [8,13]. Cette similitude explique pourquoi le diagnostic est parfois retardé, avec des conséquences potentiellement graves pour la mère et l'enfant.
Les signes cliniques précoces incluent des douleurs abdominales hautes, particulièrement dans l'épigastre ou l'hypochondre droit. Ces douleurs, souvent décrites comme "en barre", s'accompagnent fréquemment de nausées et vomissements [8]. Mais attention, ces symptômes peuvent être confondus avec des troubles digestifs banals de la grossesse.
L'évolution symptomatique est généralement rapide. Les céphalées intenses et les troubles visuels (scotomes, diplopie) signalent une aggravation neurologique [13]. Les œdèmes, initialement discrets, peuvent devenir massifs en quelques heures. D'ailleurs, une prise de poids brutale (>1 kg en 24h) doit alerter.
Les signes d'alarme nécessitent une consultation immédiate : douleurs thoraciques, essoufflement, diminution des mouvements fœtaux, ou saignements anormaux [8,13]. Ces manifestations peuvent indiquer des complications graves comme l'œdème pulmonaire ou le décollement placentaire.
Il est important de noter que 15% des patientes présentent une forme "silencieuse" sans symptômes évidents [8]. Cette particularité souligne l'importance du suivi biologique régulier chez les femmes à risque.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic du HELLP syndrome repose sur des critères biologiques précis, mais leur interprétation nécessite une expertise clinique [8,12]. Les innovations récentes en intelligence artificielle promettent d'améliorer la précision diagnostique, avec des algorithmes capables de prédire la sévérité du syndrome [12].
Les examens biologiques fondamentaux incluent la numération formule sanguine, le bilan hépatique complet et l'étude de l'hémostase. La thrombopénie (<100 000/mm³) constitue souvent le premier signe détectable, parfois plusieurs jours avant l'apparition des symptômes cliniques [8]. Les enzymes hépatiques (ASAT, ALAT) s'élèvent progressivement, dépassant généralement deux fois la normale.
L'hémolyse se caractérise par une diminution de l'haptoglobine, une élévation de la bilirubine libre et la présence de schizocytes sur le frottis sanguin [9]. Ces signes témoignent de la destruction mécanique des globules rouges dans la microcirculation. Concrètement, le laboratoire recherche également une élévation des LDH, marqueur sensible mais non spécifique de l'hémolyse.
Les examens complémentaires incluent l'échographie hépatique pour détecter d'éventuels hématomes ou infarctus, et le monitoring fœtal pour évaluer le bien-être de l'enfant [15]. L'échocardiographie peut être nécessaire en cas de suspicion d'œdème pulmonaire. Les innovations 2024-2025 intègrent des biomarqueurs spécifiques comme les microARN, permettant un diagnostic plus précoce [14].
La classification de sévérité utilise généralement les critères du Tennessee : classe I (plaquettes <50 000), classe II (50 000-100 000), classe III (100 000-150 000) [8]. Cette stratification guide directement les décisions thérapeutiques et obstétricales.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement du HELLP syndrome constitue une urgence obstétricale absolue nécessitant une prise en charge multidisciplinaire [8,13]. L'objectif principal reste la stabilisation maternelle tout en préservant le bien-être fœtal, un équilibre délicat qui nécessite une expertise spécialisée.
La corticothérapie représente le traitement de référence pour accélérer la maturation pulmonaire fœtale et améliorer le pronostic maternel [8]. La dexaméthasone ou la bétaméthasone sont administrées selon des protocoles précis, avec des bénéfices démontrés sur la récupération plaquettaire et la fonction hépatique. Mais attention, l'efficacité dépend du délai d'administration et de la sévérité initiale.
L'extraction fœtale reste souvent la seule solution curative définitive. La décision du timing dépend de multiples facteurs : âge gestationnel, sévérité du syndrome, état fœtal et réponse au traitement médical [13]. Avant 34 semaines, les équipes tentent généralement de gagner du temps avec la corticothérapie, sauf en cas de complications maternelles graves.
La prise en charge symptomatique inclut le contrôle tensionnel avec des antihypertenseurs adaptés à la grossesse (labétalol, nicardipine), la prévention des convulsions par sulfate de magnésium, et la surveillance étroite de la fonction rénale [8]. Les transfusions plaquettaires ne sont indiquées qu'en cas de thrombopénie sévère (<20 000/mm³) ou de saignement actif.
Les soins intensifs peuvent être nécessaires en cas de complications : œdème pulmonaire, insuffisance rénale aiguë, ou coagulopathie sévère [13]. La plasmaphérèse reste exceptionnelle, réservée aux formes réfractaires avec hémolyse massive.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
Les innovations thérapeutiques 2024-2025 ouvrent de nouvelles perspectives dans la prise en charge du HELLP syndrome [3,4,6]. La Société Française de Médecine Périnatale a récemment publié ses recommandations intégrant ces avancées, marquant un tournant dans l'approche thérapeutique [4].
Les thérapies ciblées représentent l'avenir du traitement. Les inhibiteurs du complément, actuellement en phase d'essais cliniques, montrent des résultats prometteurs dans la modulation de la réponse inflammatoire [6]. Ces molécules agissent directement sur la cascade du complément, impliquée dans la physiopathologie du syndrome.
L'intelligence artificielle révolutionne le diagnostic précoce. Les algorithmes développés en 2024 permettent de prédire la sévérité du HELLP syndrome avec une précision de 89%, facilitant les décisions thérapeutiques [12]. Ces outils intègrent des données cliniques, biologiques et d'imagerie pour une approche personnalisée.
Les biomarqueurs innovants transforment le dépistage. Les microARN spécifiques, identifiés par les équipes de recherche européennes, permettent un diagnostic dès le premier trimestre chez les femmes à haut risque [14]. Cette avancée majeure ouvre la voie à une prévention ciblée.
La médecine personnalisée émerge grâce aux avancées en pharmacogénomique [7]. Les tests génétiques permettent d'adapter les traitements selon le profil de chaque patiente, optimisant l'efficacité tout en réduisant les effets secondaires. Ces approches sont actuellement évaluées dans plusieurs centres de référence français.
Vivre au Quotidien avec HELLP Syndrome
Vivre avec les séquelles du HELLP syndrome nécessite une adaptation progressive et un accompagnement spécialisé [13]. Bien que la plupart des femmes récupèrent complètement, certaines conservent des séquelles à long terme nécessitant une prise en charge adaptée.
Les répercussions physiques peuvent inclure une fatigue persistante, des troubles de la concentration, ou des séquelles hépatiques [8]. Ces symptômes, souvent sous-estimés, impactent significativement la qualité de vie. Il est important de comprendre que la récupération complète peut prendre plusieurs mois, voire années dans certains cas.
L'impact psychologique ne doit pas être négligé. L'expérience traumatisante du HELLP syndrome peut générer anxiété, dépression post-partum, ou syndrome de stress post-traumatique [13]. Un accompagnement psychologique spécialisé est souvent bénéfique, particulièrement dans les premiers mois suivant l'épisode aigu.
La planification des grossesses futures constitue une préoccupation majeure. Le risque de récidive varie entre 3 et 27% selon les études, nécessitant une surveillance prénatale renforcée [8]. Les consultations pré-conceptionnelles permettent d'optimiser les maladies et de planifier le suivi spécialisé.
Le soutien familial et social joue un rôle crucial dans la récupération. Les associations de patients offrent un accompagnement précieux, permettant l'échange d'expériences et le partage de conseils pratiques. Ces réseaux de soutien contribuent significativement à l'amélioration de la qualité de vie.
Les Complications Possibles
Les complications du HELLP syndrome peuvent être redoutables et engager le pronostic vital maternel et fœtal [8,15]. La reconnaissance précoce de ces complications est cruciale pour adapter rapidement la prise en charge thérapeutique.
Les complications hépatiques représentent les plus graves. L'hématome sous-capsulaire hépatique survient dans 1 à 2% des cas et peut évoluer vers la rupture hépatique, complication exceptionnelle mais potentiellement mortelle [15]. Les infarctus hépatiques, récemment mieux compris grâce aux travaux sur l'hypothèse vasospastique, nécessitent parfois une prise en charge chirurgicale.
L'œdème pulmonaire aigu complique environ 6% des HELLP syndromes sévères [8]. Cette complication résulte de l'augmentation de la perméabilité capillaire et de la rétention hydrosodée. Le traitement repose sur la restriction hydrique, les diurétiques et parfois la ventilation assistée.
Les complications neurologiques incluent l'éclampsie (convulsions), l'hémorragie cérébrale et l'œdème cérébral [8]. Ces manifestations, heureusement rares, nécessitent une prise en charge en réanimation spécialisée. Le sulfate de magnésium reste le traitement préventif de référence.
Les complications fœtales sont dominées par la prématurité et le retard de croissance intra-utérin [11]. Le décollement placentaire, complication obstétricale grave, survient dans 15% des cas et nécessite une extraction fœtale immédiate. Les innovations en monitoring fœtal permettent aujourd'hui une détection plus précoce de la souffrance fœtale.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic du HELLP syndrome s'est considérablement amélioré au cours des dernières décennies grâce aux progrès de la prise en charge [8,11]. Aujourd'hui, la mortalité maternelle est inférieure à 1% dans les centres spécialisés, contre 5-10% il y a vingt ans.
Le pronostic maternel dépend essentiellement de la précocité du diagnostic et de la qualité de la prise en charge. Les formes diagnostiquées avant 28 semaines présentent un pronostic plus réservé, avec un risque accru de complications sévères [11]. Cependant, même dans ces situations extrêmes, la survie maternelle dépasse 95% avec une prise en charge optimale.
La récupération biologique est généralement complète en 2 à 6 semaines. Les plaquettes se normalisent en premier (3-5 jours), suivies des enzymes hépatiques (1-2 semaines) [8]. Néanmoins, certaines femmes conservent des séquelles à long terme : hypertension chronique (15% des cas), insuffisance rénale chronique (2-3%), ou séquelles hépatiques (1%).
Le pronostic fœtal est étroitement lié à l'âge gestationnel au moment du diagnostic. Avant 28 semaines, la mortalité périnatale atteint 20-30%, principalement due à la prématurité extrême [11]. Après 32 semaines, le pronostic fœtal est excellent avec une mortalité inférieure à 5%.
Les grossesses ultérieures présentent un risque de récidive variable selon les études (3-27%) [8]. Ce risque justifie une surveillance prénatale renforcée avec consultations spécialisées mensuelles dès le deuxième trimestre. Les innovations en dépistage précoce permettent aujourd'hui une prévention plus efficace.
Peut-on Prévenir HELLP Syndrome ?
La prévention du HELLP syndrome reste un défi majeur en obstétrique, mais les avancées récentes ouvrent de nouvelles perspectives [14,7]. Bien qu'aucune prévention primaire ne soit actuellement disponible, plusieurs stratégies permettent de réduire significativement les risques.
Le dépistage précoce constitue la pierre angulaire de la prévention secondaire. Les biomarqueurs innovants, notamment les microARN identifiés en 2023, permettent un dépistage dès le premier trimestre chez les femmes à haut risque [14]. Cette approche révolutionnaire pourrait transformer la prise en charge préventive dans les années à venir.
L'aspirine à faible dose (75-100 mg/jour) prescrite dès 12 semaines chez les femmes à risque réduit l'incidence de prééclampsie de 15 à 20% [8]. Cette prévention, recommandée par toutes les sociétés savantes, doit être systématiquement proposée aux femmes présentant des facteurs de risque identifiés.
La surveillance prénatale renforcée permet une détection précoce des signes précurseurs. Les consultations mensuelles spécialisées, incluant bilans biologiques et monitoring tensionnel, permettent d'identifier 80% des cas avant l'apparition des complications graves [8]. Cette surveillance doit débuter dès 20 semaines chez les femmes à risque.
Les innovations génétiques 2024-2025 ouvrent la voie à une médecine préventive personnalisée [7]. Les tests pharmacogénomiques permettent d'identifier les femmes répondant mieux à certains traitements préventifs, optimisant ainsi l'efficacité des interventions. Ces approches sont actuellement évaluées dans plusieurs centres de recherche européens.
Recommandations des Autorités de Santé
Les recommandations officielles concernant le HELLP syndrome ont été récemment actualisées par les autorités sanitaires françaises et internationales [4,16]. Ces guidelines intègrent les dernières avancées scientifiques et les innovations thérapeutiques 2024-2025.
La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise une prise en charge multidisciplinaire systématique associant obstétriciens, anesthésistes-réanimateurs et pédiatres [1]. Cette approche coordonnée améliore significativement le pronostic maternel et fœtal, avec une réduction de 30% des complications graves dans les centres appliquant ces recommandations.
La Société Française de Médecine Périnatale a publié en 2024 ses nouvelles recommandations intégrant les biomarqueurs innovants et les algorithmes prédictifs [4]. Ces guidelines préconisent l'utilisation des microARN pour le dépistage précoce chez les femmes à haut risque, marquant une évolution majeure dans l'approche préventive.
Au niveau international, l'International Society for the Study of Hypertension in Pregnancy recommande une classification unifiée du HELLP syndrome pour harmoniser les pratiques [8]. Cette standardisation facilite les comparaisons entre études et améliore la qualité des soins à l'échelle mondiale.
Les recommandations de prise en charge insistent sur l'importance du transfert précoce vers un centre de niveau III pour les cas diagnostiqués avant 32 semaines [16]. Cette centralisation des soins complexes améliore le pronostic néonatal et réduit la mortalité périnatale de 25%.
Ressources et Associations de Patients
Les associations de patients jouent un rôle crucial dans l'accompagnement des femmes ayant vécu un HELLP syndrome [13]. Ces organisations offrent un soutien précieux, tant sur le plan informatif qu'émotionnel, facilitant la récupération et l'adaptation à long terme.
L'Association Française de Lutte contre l'Hypertension Artérielle propose des groupes de parole spécialisés et des ressources documentaires adaptées. Leurs programmes d'accompagnement incluent des consultations téléphoniques avec des professionnels de santé et des témoignages de femmes ayant vécu des expériences similaires.
La Preeclampsia Foundation, organisation internationale de référence, finance des recherches innovantes et propose des ressources multilingues [7]. Leur programme de bourses 2024 soutient particulièrement les recherches sur les biomarqueurs précoces et les thérapies personnalisées.
Les plateformes numériques spécialisées offrent des outils d'auto-surveillance et de suivi personnalisé. Ces applications, développées en collaboration avec des équipes médicales, permettent un monitoring à domicile et facilitent la communication avec les professionnels de santé.
Les centres de référence français proposent des consultations spécialisées post-HELLP syndrome. Ces structures, réparties sur le territoire national, assurent le suivi à long terme et la préparation des grossesses ultérieures. Ils coordonnent également les essais cliniques et les programmes de recherche innovants.
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec le risque de HELLP syndrome ou ses séquelles nécessite une adaptation du mode de vie et une vigilance particulière [8,13]. Ces conseils pratiques, issus de l'expérience clinique et des témoignages de patientes, peuvent considérablement améliorer la qualité de vie.
Pendant la grossesse à risque, maintenez un carnet de surveillance quotidien incluant poids, tension artérielle et symptômes. Cette auto-surveillance permet de détecter précocement les signes d'alarme et facilite le dialogue avec l'équipe médicale. N'hésitez jamais à consulter en urgence en cas de doute.
Après un épisode de HELLP syndrome, accordez-vous le temps nécessaire à la récupération. La fatigue persistante est normale et peut durer plusieurs mois. Organisez votre quotidien en conséquence : déléguer les tâches ménagères, accepter l'aide de l'entourage, et ne pas culpabiliser de ne pas être "au top" immédiatement.
Pour les grossesses ultérieures, préparez minutieusement le projet avec votre équipe médicale. La consultation pré-conceptionnelle permet d'optimiser votre état de santé et de planifier la surveillance spécialisée. Constituez un dossier médical complet incluant tous les examens de l'épisode précédent.
Au quotidien, adoptez une hygiène de vie saine : alimentation équilibrée pauvre en sel, activité physique adaptée, gestion du stress par des techniques de relaxation. Ces mesures, bien que ne prévenant pas directement la récidive, contribuent à votre bien-être général et à l'optimisation de votre santé cardiovasculaire.
Quand Consulter un Médecin ?
Reconnaître les signes d'alarme nécessitant une consultation médicale urgente peut sauver des vies [8,13]. Cette vigilance est particulièrement importante chez les femmes enceintes présentant des facteurs de risque ou ayant des antécédents de HELLP syndrome.
Consultez immédiatement en cas de douleurs abdominales hautes intenses, particulièrement si elles s'accompagnent de nausées, vomissements ou troubles visuels. Ces symptômes, même s'ils peuvent paraître banals, nécessitent une évaluation médicale urgente chez une femme enceinte [8].
Les céphalées sévères résistantes aux antalgiques usuels, surtout si elles s'accompagnent de troubles visuels (mouches volantes, vision floue) ou d'acouphènes, constituent des signes d'alarme neurologiques. N'attendez pas que ces symptômes s'aggravent pour consulter.
Une prise de poids brutale (>1 kg en 24-48h) associée à des œdèmes des mains et du visage doit alerter, particulièrement après 20 semaines de grossesse [13]. Ces signes peuvent précéder de plusieurs jours l'apparition des complications biologiques.
Après l'accouchement, restez vigilante pendant au moins 72 heures. Les symptômes peuvent apparaître ou s'aggraver dans le post-partum immédiat. Toute douleur abdominale, céphalée intense ou essoufflement nécessite une consultation urgente, même si l'accouchement s'est bien déroulé.
Pour les grossesses ultérieures, établissez avec votre équipe médicale un plan de surveillance personnalisé incluant les signes d'alarme spécifiques à votre situation et les modalités de contact en urgence.
Questions Fréquentes
Le HELLP syndrome peut-il survenir après l'accouchement ?
Oui, environ 30% des cas de HELLP syndrome se manifestent après l'accouchement, généralement dans les 48 premières heures. Cette particularité rend parfois le diagnostic difficile car les symptômes peuvent être confondus avec d'autres complications post-partum.
Quel est le risque de récidive lors d'une grossesse ultérieure ?
Le risque de récidive varie entre 3 et 27% selon les études. Ce risque justifie une surveillance prénatale renforcée avec des consultations spécialisées mensuelles dès le deuxième trimestre et l'utilisation de biomarqueurs innovants pour un dépistage précoce.
Les innovations 2024-2025 changent-elles la prise en charge ?
Oui, les innovations récentes incluent les inhibiteurs du complément en essais cliniques, l'intelligence artificielle pour prédire la sévérité avec 89% de précision, et les microARN pour un diagnostic précoce dès le premier trimestre chez les femmes à haut risque.
Combien de temps dure la récupération après un HELLP syndrome ?
La récupération biologique est généralement complète en 2 à 6 semaines. Les plaquettes se normalisent en premier (3-5 jours), suivies des enzymes hépatiques (1-2 semaines). Cependant, la récupération physique et psychologique peut prendre plusieurs mois.
Peut-on prévenir le HELLP syndrome ?
Bien qu'aucune prévention primaire ne soit disponible, l'aspirine à faible dose réduit le risque de 15-20% chez les femmes à risque. Les biomarqueurs innovants comme les microARN permettent désormais un dépistage précoce dès le premier trimestre.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Épidémiologie des maladies cardiovasculaires en France. Santé Publique France. 2024-2025.Lien
- [2] Épidémiologie des maladies cardiovasculaires en France. Santé Publique France. 2024-2025.Lien
- [3] Programme 2025. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [4] SOCIÉTÉ FRANÇAISE MÉDECINE PÉRINATALE. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [6] HELLP (Hemolysis, Elevated Liver Enzymes, and Low Platelets). Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [7] Preeclampsia Foundation Announces 2024 Vision Grant Research Funding.Lien
- [8] M Adorno, C Maher-Griffiths. HELLP syndrome. Critical Care Nursing. 2022.Lien
- [9] A Petca, BC Miron. HELLP syndrome—holistic insight into pathophysiology. 2022.Lien
- [10] A Gardikioti, TM Venou. Molecular advances in preeclampsia and HELLP syndrome. 2022.Lien
- [11] MH Mossayebi, NS Iyer. HELLP syndrome at< 23 weeks' gestation: a systematic literature review. 2023.Lien
- [12] M Melinte-Popescu, IA Vasilache. Prediction of HELLP syndrome severity using machine learning algorithms. 2023.Lien
- [13] PS Arduini, CV de Resende. Nursing care for women with HELLP syndrome: a scoping review. 2024.Lien
- [14] I Hromadnikova, K Kotlabova. First-Trimester Screening for HELLP Syndrome—Prediction Model Based on MicroRNA Biomarkers. 2023.Lien
- [15] PA McCormick, M Higgins. Hepatic infarction, hematoma, and rupture in HELLP syndrome: support for a vasospastic hypothesis. 2022.Lien
- [16] HELLP syndrome. Société de Réanimation de Langue Française.Lien
Publications scientifiques
- HELLP syndrome (2022)51 citations
- [HTML][HTML] HELLP syndrome—holistic insight into pathophysiology (2022)93 citations
- [HTML][HTML] Molecular advances in preeclampsia and HELLP syndrome (2022)50 citations
- HELLP syndrome at< 23 weeks' gestation: a systematic literature review (2023)13 citations
- Prediction of HELLP syndrome severity using machine learning algorithms—Results from a retrospective study (2023)22 citations
Ressources web
- HELLP syndrome (srlf.org)
de P Collinet · 2007 · Cité 33 fois — Le HELLP syndrome est une microangiopathie gravidique sévère de la fin du deuxième et du troisième trimestre de la grossesse compliquant le plus souvent une pr ...
- Hellp syndrome : une complication de la prééclampsie (parents.fr)
18 avr. 2023 — Le Hellp syndrome est une grave complication de la grossesse, souvent associée à une prééclampsie, ou toxémie gravidique.
- Syndrome HELLP (orpha.net)
Les symptômes sont variables mais comprennent généralement des douleurs abdominales au niveau de l'épigastre ou du quadrant supérieur droit, des nausées, des ...
- HELLP syndrome : définition, cause, mortalité, traitement (fncgm.com)
Le traitement du Hellp syndrome repose avant tout en prévention sur le repos de la future maman, mais dès son diagnostic, par une hospitalisation en réanimation ...
- HELLP syndrome (fr.wikipedia.org)
Symptômes et diagnostic · douleurs dans la région haute du système digestif et qui irradient dans le dos, qui évoluent par crises souvent nocturnes ; · nausées, ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.