Erreurs innées du métabolisme de la purine et de la pyrimidine : Guide Complet 2025

Les erreurs innées du métabolisme de la purine et de la pyrimidine représentent un groupe de maladies génétiques rares mais importantes. Ces pathologies affectent la production et la dégradation des nucléotides, éléments essentiels de notre ADN et ARN. Bien que complexes, ces troubles métaboliques peuvent aujourd'hui être mieux compris et pris en charge grâce aux avancées récentes de la médecine.

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Erreurs innées du métabolisme de la purine et de la pyrimidine : Définition et Vue d'Ensemble
Les erreurs innées du métabolisme des purines et pyrimidines constituent un ensemble de maladies génétiques rares qui perturbent les voies métaboliques essentielles de notre organisme [10,11]. Ces pathologies touchent directement la synthèse et la dégradation des nucléotides, ces molécules fondamentales qui composent notre matériel génétique.
Concrètement, imaginez votre corps comme une usine sophistiquée. Les purines et pyrimidines sont les briques de base pour construire l'ADN et l'ARN. Quand les machines de cette usine dysfonctionnent à cause d'une mutation génétique, cela crée des problèmes en cascade [4]. D'ailleurs, ces troubles peuvent affecter de nombreux organes, particulièrement le système nerveux, les muscles et le système immunitaire.
Parmi les principales pathologies de ce groupe, on retrouve le déficit en adénylosuccinate lyase, la déficience en HPRT (syndrome de Lesch-Nyhan), ou encore les déficits en dihydropyrimidine déshydrogénase [12]. Chacune de ces maladies présente ses propres caractéristiques, mais toutes partagent cette origine commune : un défaut enzymatique héréditaire.
L'important à retenir, c'est que ces pathologies, bien que rares, peuvent avoir des conséquences significatives sur la qualité de vie. Heureusement, les progrès récents en génétique médicale permettent aujourd'hui un diagnostic plus précoce et des approches thérapeutiques plus ciblées [1,4].
Épidémiologie en France et dans le Monde
Les données épidémiologiques françaises révèlent que les erreurs innées du métabolisme des purines et pyrimidines touchent environ 1 naissance sur 50 000 à 100 000 selon les estimations les plus récentes [10,11]. Cette prévalence varie considérablement selon le type spécifique de pathologie concernée.
En France, le registre national des maladies rares indique une incidence annuelle d'environ 15 à 20 nouveaux cas diagnostiqués chaque année pour l'ensemble de ces pathologies [11]. Mais attention, ces chiffres sont probablement sous-estimés car le diagnostic reste complexe et certains cas passent encore inaperçus.
Comparativement aux autres pays européens, la France présente des taux similaires à ceux observés en Allemagne et au Royaume-Uni. Cependant, les pays nordiques rapportent des prévalences légèrement plus élevées, possiblement liées à de meilleures capacités de dépistage [10]. D'ailleurs, l'évolution sur les 10 dernières années montre une augmentation du nombre de cas diagnostiqués, reflétant l'amélioration des techniques de diagnostic génétique [1,4].
Concernant la répartition par âge et sexe, ces pathologies affectent équitablement les garçons et les filles, à l'exception du syndrome de Lesch-Nyhan qui touche exclusivement les garçons [12]. La plupart des cas sont diagnostiqués dans la petite enfance, mais certaines formes plus modérées peuvent passer inaperçues jusqu'à l'âge adulte.
Les projections pour 2025-2030 suggèrent une stabilité de l'incidence, mais une amélioration significative du taux de diagnostic précoce grâce aux nouvelles technologies de séquençage [1]. L'impact économique sur le système de santé français est estimé à environ 2-3 millions d'euros annuels, incluant les coûts de diagnostic, de suivi et de traitement [11].
Les Causes et Facteurs de Risque
Les erreurs innées du métabolisme des purines et pyrimidines ont une origine purement génétique héréditaire. Ces pathologies résultent de mutations dans les gènes codant pour les enzymes impliquées dans le métabolisme des nucléotides [4,10]. Contrairement à d'autres maladies, il n'existe pas de facteurs environnementaux déclenchants.
La transmission se fait selon différents modes héréditaires. La plupart suivent un mode autosomique récessif, ce qui signifie que les deux parents doivent être porteurs de la mutation pour que l'enfant soit atteint [11]. Cependant, le syndrome de Lesch-Nyhan suit un mode de transmission lié à l'X, expliquant pourquoi il ne touche que les garçons [12].
Bon à savoir : être porteur d'une seule copie mutée (hétérozygote) ne provoque généralement aucun symptôme. C'est pourquoi ces maladies peuvent parfois survenir dans des familles sans antécédent connu [4]. Les facteurs de risque principaux incluent donc la consanguinité et les antécédents familiaux de maladies métaboliques rares.
Certaines populations présentent une prévalence plus élevée pour des mutations spécifiques, reflétant des effets fondateurs ou des isolats génétiques [10,11]. Par exemple, certaines communautés fermées peuvent présenter des taux plus élevés de déficit en adénylosuccinate lyase [12].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes des erreurs innées du métabolisme des purines et pyrimidines sont très variables selon la pathologie spécifique et sa sévérité [10,12]. Néanmoins, certains signes d'alerte doivent vous amener à consulter rapidement.
Chez le nourrisson et l'enfant, les premiers signes peuvent inclure un retard de développement psychomoteur, des convulsions inexpliquées, ou une hypotonie musculaire [11,12]. D'ailleurs, certains enfants présentent des troubles du comportement, une irritabilité excessive, ou des difficultés d'apprentissage qui peuvent faire penser à tort à d'autres pathologies.
Les manifestations neurologiques sont fréquentes et incluent des mouvements anormaux, des troubles de la coordination, ou dans les cas les plus sévères comme le syndrome de Lesch-Nyhan, des comportements d'automutilation [12]. Ces symptômes peuvent être très perturbants pour les familles, mais il est important de savoir qu'ils résultent directement du dysfonctionnement métabolique.
Au niveau immunologique, certains patients développent des infections récurrentes ou une immunodéficience, particulièrement dans les déficits affectant la synthèse des purines [2,10]. Les symptômes digestifs comme les vomissements, la diarrhée ou les troubles de croissance peuvent également être présents.
Chez l'adulte, les formes plus modérées peuvent se manifester par une fatigue chronique, des douleurs musculaires, ou des troubles cognitifs légers [11]. Certains patients ne sont diagnostiqués qu'à l'âge adulte lors d'un bilan familial après la naissance d'un enfant atteint.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic des erreurs innées du métabolisme des purines et pyrimidines nécessite une approche méthodique et spécialisée [10,11]. La première étape consiste généralement en une évaluation clinique approfondie par un médecin généraliste ou un pédiatre, qui orientera vers un spécialiste si nécessaire.
Les analyses biochimiques constituent le pilier du diagnostic initial. Elles incluent le dosage des métabolites urinaires, particulièrement les purines et pyrimidines, ainsi que leurs dérivés [11,12]. Ces examens peuvent révéler des accumulations anormales de certaines substances ou des déficits en d'autres, orientant vers une enzyme déficitaire spécifique.
Concrètement, votre médecin vous prescrira d'abord des analyses d'urine et de sang spécialisées. Ces examens doivent être réalisés dans des laboratoires expérimentés car ils nécessitent des techniques particulières [4,10]. Les résultats permettent souvent d'orienter le diagnostic, mais la confirmation nécessite des analyses plus poussées.
Le diagnostic génétique représente l'étape confirmative. Il s'agit de rechercher les mutations dans les gènes impliqués grâce au séquençage de l'ADN [1,4]. Cette analyse peut être réalisée sur un simple prélèvement sanguin et permet non seulement de confirmer le diagnostic, mais aussi d'identifier le type exact de mutation.
Dans certains cas complexes, des examens complémentaires peuvent être nécessaires : IRM cérébrale, biopsie musculaire, ou tests fonctionnels spécialisés [11,12]. Le délai global pour obtenir un diagnostic complet varie généralement de 2 à 6 mois selon la complexité du cas.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Bien qu'il n'existe pas encore de traitement curatif pour ces pathologies génétiques, plusieurs approches thérapeutiques permettent d'améliorer significativement la qualité de vie des patients [10,11]. L'objectif principal est de compenser les déficits métaboliques et de prévenir les complications.
La supplémentation nutritionnelle constitue souvent la base du traitement. Elle peut inclure l'apport de précurseurs métaboliques, de cofacteurs enzymatiques, ou au contraire la restriction de certaines substances [11,12]. Par exemple, certains patients bénéficient d'une supplémentation en adénosine ou en autres nucléosides pour contourner le blocage enzymatique.
Les traitements symptomatiques jouent un rôle crucial. Ils incluent les anticonvulsivants pour contrôler l'épilepsie, les médicaments pour gérer les troubles du mouvement, ou les traitements immunomodulateurs en cas d'immunodéficience [2,10]. Chaque patient nécessite une approche personnalisée selon ses symptômes spécifiques.
D'ailleurs, la prise en charge multidisciplinaire est essentielle. Elle implique neurologues, généticiens, nutritionnistes, kinésithérapeutes, orthophonistes et psychologues [11]. Cette approche globale permet d'optimiser le développement de l'enfant et de maintenir les capacités fonctionnelles chez l'adulte.
Certains traitements expérimentaux montrent des résultats prometteurs, notamment la thérapie génique pour certaines formes spécifiques [1]. Cependant, ces approches restent encore au stade de la recherche clinique et ne sont pas disponibles en routine.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024-2025 marque un tournant dans la recherche sur les erreurs innées du métabolisme des purines et pyrimidines [1]. Plusieurs innovations prometteuses émergent, offrant de nouveaux espoirs aux patients et à leurs familles.
Les thérapies de remplacement enzymatique représentent l'une des avancées les plus significatives. Des essais cliniques sont en cours pour développer des enzymes recombinantes capables de compenser les déficits spécifiques [1]. Ces traitements, administrés par perfusion, pourraient révolutionner la prise en charge de certaines formes sévères.
La recherche en métabolomique apporte également des perspectives nouvelles. Les études récentes utilisant la chromatographie liquide couplée à la spectrométrie de masse permettent une meilleure compréhension des perturbations métaboliques [2]. Cette approche ouvre la voie à des biomarqueurs plus précis pour le suivi thérapeutique.
Mais ce qui suscite le plus d'espoir, c'est le développement de la thérapie génique. Plusieurs protocoles expérimentaux testent l'introduction de gènes fonctionnels dans les cellules déficitaires [1,4]. Bien que ces approches soient encore expérimentales, les premiers résultats chez l'animal sont encourageants.
Les innovations en biotechnologie permettent aussi le développement de molécules chaperonnes capables de stabiliser les enzymes mutées et de restaurer partiellement leur fonction [1]. Cette approche pharmacologique pourrait être particulièrement intéressante pour les mutations faux-sens.
Vivre au Quotidien avec les Erreurs innées du métabolisme
Vivre avec une erreur innée du métabolisme des purines et pyrimidines demande des adaptations, mais une vie épanouie reste tout à fait possible [11]. L'important est de bien comprendre sa pathologie et de mettre en place les bonnes stratégies d'adaptation.
Au niveau alimentaire, certains patients doivent suivre des régimes spécifiques ou prendre des compléments nutritionnels régulièrement [10,11]. Cela peut sembler contraignant au début, mais la plupart des familles s'adaptent rapidement. D'ailleurs, de nombreuses ressources existent pour vous aider à planifier des repas équilibrés et savoureux.
L'organisation du suivi médical constitue un aspect important du quotidien. Les consultations régulières, les analyses biologiques périodiques et les éventuels traitements nécessitent une bonne planification [12]. Heureusement, la plupart des centres spécialisés proposent des consultations coordonnées pour limiter les déplacements.
Pour les enfants, l'adaptation scolaire peut nécessiter la mise en place d'un projet d'accueil individualisé (PAI). Cela permet d'informer l'équipe éducative sur les besoins spécifiques de l'enfant et d'organiser la prise de traitements si nécessaire [11]. La plupart des enseignants se montrent très compréhensifs une fois la situation expliquée.
L'activité physique reste généralement possible et même recommandée, avec quelques adaptations selon les symptômes [10]. Certains sports peuvent être déconseillés en cas de troubles cardiaques associés, mais la marche, la natation ou le vélo restent souvent accessibles.
Les Complications Possibles
Les erreurs innées du métabolisme des purines et pyrimidines peuvent entraîner diverses complications selon la pathologie spécifique et sa sévérité [10,12]. Il est important de les connaître pour mieux les prévenir et les prendre en charge rapidement.
Les complications neurologiques représentent souvent les plus préoccupantes. Elles incluent l'épilepsie, les troubles cognitifs progressifs, ou les mouvements anormaux [11,12]. Dans le syndrome de Lesch-Nyhan, les comportements d'automutilation constituent une complication majeure nécessitant une surveillance constante.
Au niveau immunologique, certains patients développent une immunodéficience sévère les rendant vulnérables aux infections opportunistes [2,10]. Cette complication peut nécessiter des traitements préventifs par antibiotiques ou immunoglobulines, ainsi qu'un suivi infectiologique spécialisé.
Les complications rénales ne sont pas rares, particulièrement dans les déficits affectant le métabolisme des purines. La formation de calculs rénaux ou l'insuffisance rénale progressive peuvent survenir [11]. Un suivi néphrologique régulier est donc recommandé pour ces patients.
Certaines formes peuvent également entraîner des complications cardiaques ou hépatiques, nécessitant une surveillance multidisciplinaire [10,12]. Heureusement, la plupart de ces complications peuvent être prévenues ou retardées par une prise en charge adaptée et précoce.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic des erreurs innées du métabolisme des purines et pyrimidines varie considérablement selon la pathologie spécifique, sa sévérité et la précocité de la prise en charge [10,11]. Cette diversité rend difficile l'établissement de prédictions générales, mais certaines tendances se dessinent.
Pour les formes sévères comme certains déficits complets en enzymes essentielles, le pronostic peut être réservé avec un risque de complications neurologiques graves [12]. Cependant, même dans ces cas, une prise en charge précoce et adaptée peut considérablement améliorer la qualité de vie et ralentir l'évolution.
Les formes modérées ont généralement un pronostic plus favorable. Beaucoup de patients mènent une vie relativement normale avec des adaptations appropriées [11]. L'espérance de vie peut être proche de la normale, particulièrement si les complications majeures sont évitées.
L'évolution récente des connaissances et des traitements améliore progressivement le pronostic global [1,4]. Les innovations thérapeutiques en développement laissent espérer des améliorations significatives dans les années à venir. D'ailleurs, certains patients diagnostiqués récemment bénéficient déjà de prises en charge plus efficaces que par le passé.
Il est important de retenir que chaque cas est unique. Votre médecin spécialiste pourra vous donner des informations plus précises sur le pronostic spécifique à votre situation [10,11]. L'important est de maintenir un suivi régulier et de rester optimiste face aux progrès de la recherche.
Peut-on Prévenir les Erreurs innées du métabolisme ?
La prévention des erreurs innées du métabolisme des purines et pyrimidines repose principalement sur le conseil génétique et le dépistage familial [4,11]. Puisque ces pathologies sont héréditaires, la prévention primaire au sens classique n'est pas possible, mais plusieurs stratégies permettent de réduire les risques.
Le dépistage prénatal constitue l'approche préventive principale pour les familles à risque. Lorsqu'une mutation est identifiée dans une famille, il devient possible de proposer un diagnostic prénatal lors des grossesses suivantes [11,12]. Cette démarche nécessite un accompagnement psychologique approprié car elle soulève des questions éthiques complexes.
Pour les couples ayant déjà un enfant atteint, le diagnostic préimplantatoire peut être envisagé dans le cadre d'une fécondation in vitro [4]. Cette technique permet de sélectionner les embryons non porteurs de la mutation avant l'implantation. Cependant, cette approche reste complexe et n'est pas accessible à tous.
Le dépistage néonatal élargi pourrait à l'avenir inclure certaines de ces pathologies, permettant un diagnostic et une prise en charge très précoces [1,10]. Plusieurs pays développent actuellement des programmes pilotes dans ce sens, bien que la rareté de ces maladies pose des défis logistiques.
Enfin, l'information et la sensibilisation des professionnels de santé contribuent à une meilleure reconnaissance précoce des symptômes [11]. Plus le diagnostic est posé tôt, meilleures sont les chances de prévenir les complications graves.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités sanitaires françaises ont établi des recommandations spécifiques pour la prise en charge des erreurs innées du métabolisme des purines et pyrimidines [10,11]. Ces guidelines visent à harmoniser les pratiques et à garantir une qualité de soins optimale sur tout le territoire.
La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande une prise en charge dans des centres de référence spécialisés pour ces maladies rares [11]. Cette centralisation permet de concentrer l'expertise et d'assurer un suivi de qualité. En France, plusieurs centres sont labellisés pour ces pathologies, notamment à Paris, Lyon, Marseille et Strasbourg.
Concernant le diagnostic, les recommandations insistent sur l'importance d'une approche multidisciplinaire associant cliniciens, biologistes et généticiens [10,11]. Le délai entre les premiers symptômes et le diagnostic doit être réduit au maximum, idéalement inférieur à 6 mois pour les formes typiques.
Pour le suivi thérapeutique, les autorités préconisent des consultations au moins semestrielles dans les centres spécialisés, avec un bilan biologique trimestriel pour les patients sous traitement [11,12]. Cette surveillance rapprochée permet d'adapter les traitements et de détecter précocement les complications.
Les recommandations européennes, auxquelles la France adhère, encouragent également le développement de registres de patients pour améliorer les connaissances sur l'histoire naturelle de ces maladies [1,10]. Ces données sont essentielles pour évaluer l'efficacité des nouveaux traitements et orienter la recherche future.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations et ressources sont disponibles pour accompagner les patients et leurs familles face aux erreurs innées du métabolisme des purines et pyrimidines [11]. Ces structures jouent un rôle essentiel dans le soutien, l'information et la défense des droits des malades.
L'Alliance Maladies Rares fédère en France plus de 200 associations de patients atteints de pathologies rares. Elle propose des services d'information, d'orientation et de soutien aux familles. Leur site internet constitue une mine d'informations pratiques sur les droits sociaux, les aides disponibles et les démarches administratives.
Au niveau international, l'Organisation Européenne pour les Maladies Rares (EURORDIS) coordonne les actions de recherche et de plaidoyer [10]. Elle organise régulièrement des conférences et des journées d'information qui permettent aux familles de rencontrer des experts et d'autres patients.
Les centres de référence disposent généralement de coordinateurs sociaux spécialisés dans l'accompagnement des familles [11]. Ces professionnels peuvent vous aider dans vos démarches administratives, vous orienter vers les aides financières disponibles, et vous mettre en contact avec d'autres familles.
N'hésitez pas non plus à vous tourner vers les réseaux sociaux et les forums spécialisés. De nombreux groupes Facebook ou autres plateformes permettent d'échanger avec d'autres parents ou patients confrontés aux mêmes défis. Ces échanges peuvent être très précieux pour partager des conseils pratiques et se sentir moins isolé.
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec une erreur innée du métabolisme nécessite quelques adaptations pratiques qui peuvent grandement améliorer votre quotidien [11]. Voici nos conseils basés sur l'expérience des patients et des professionnels de santé.
Organisez votre suivi médical : Tenez un carnet de santé détaillé avec toutes vos analyses, traitements et consultations. Cela facilitera grandement les échanges avec les différents professionnels de santé [10,11]. Programmez vos rendez-vous à l'avance et n'hésitez pas à poser toutes vos questions lors des consultations.
Pour la gestion des traitements, utilisez un pilulier hebdomadaire et programmez des rappels sur votre téléphone. Si vous voyagez, emportez toujours une ordonnance récente et une réserve de médicaments suffisante [11]. Informez votre pharmacien de votre pathologie pour qu'il puisse vous conseiller en cas de besoin.
Adaptez votre alimentation progressivement si des restrictions sont nécessaires. Consultez un nutritionniste spécialisé qui pourra vous aider à élaborer des menus équilibrés et savoureux [10]. De nombreuses recettes adaptées sont disponibles sur les sites d'associations de patients.
Enfin, restez informé des avancées de la recherche sans pour autant vous laisser submerger par l'information [1,4]. Abonnez-vous aux newsletters des associations spécialisées et participez aux journées d'information organisées par les centres de référence. Cela vous permettra de rester optimiste face aux progrès constants de la médecine.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement, que vous soyez déjà diagnostiqué ou que vous suspectiez une erreur innée du métabolisme [10,11]. La précocité de la prise en charge peut faire une différence significative sur l'évolution.
Chez l'enfant, consultez sans délai si vous observez un retard de développement psychomoteur, des convulsions, une hypotonie musculaire inhabituelle, ou des troubles du comportement inexpliqués [11,12]. Des infections récurrentes ou une fatigue excessive doivent également alerter, particulièrement si elles s'accompagnent d'autres symptômes.
Pour les patients déjà diagnostiqués, certains signes nécessitent une consultation urgente : aggravation brutale des symptômes neurologiques, fièvre élevée persistante, troubles de la conscience, ou apparition de nouveaux symptômes [10,12]. N'attendez pas votre prochaine consultation programmée dans ces cas.
Les adultes doivent consulter en cas de fatigue chronique inexpliquée, de troubles cognitifs progressifs, de douleurs musculaires persistantes, ou d'infections récurrentes [11]. Si vous avez des antécédents familiaux de maladies métaboliques rares, mentionnez-le systématiquement à votre médecin.
En cas de doute, n'hésitez jamais à contacter votre centre de référence ou votre médecin traitant [10]. Il vaut mieux consulter pour rien que de passer à côté d'une complication. La plupart des centres disposent d'une ligne téléphonique pour les urgences ou les questions des patients.
Questions Fréquentes
Ces maladies sont-elles héréditaires ?Oui, les erreurs innées du métabolisme des purines et pyrimidines sont des maladies génétiques héréditaires [4,11]. La plupart suivent un mode de transmission autosomique récessif, ce qui signifie que les deux parents doivent être porteurs pour que l'enfant soit atteint.
Peut-on guérir de ces pathologies ?
Actuellement, il n'existe pas de traitement curatif, mais les traitements symptomatiques et de soutien permettent d'améliorer significativement la qualité de vie [10,11]. Les recherches en thérapie génique sont prometteuses pour l'avenir [1].
Ces maladies sont-elles contagieuses ?
Non, absolument pas. Il s'agit de maladies génétiques qui ne peuvent pas se transmettre d'une personne à l'autre [11]. Seule la transmission héréditaire des parents aux enfants est possible.
Faut-il suivre un régime alimentaire spécial ?
Cela dépend de la pathologie spécifique. Certains patients nécessitent des supplémentations ou des restrictions alimentaires particulières [10,11]. Votre médecin spécialiste vous indiquera les adaptations nécessaires selon votre cas.
Peut-on avoir une vie normale avec ces maladies ?
Beaucoup de patients mènent une vie relativement normale avec les adaptations appropriées [11]. L'important est un suivi médical régulier et le respect des traitements prescrits. Chaque cas étant unique, discutez de vos projets avec votre équipe médicale.
Questions Fréquentes
Ces maladies sont-elles héréditaires ?
Oui, les erreurs innées du métabolisme des purines et pyrimidines sont des maladies génétiques héréditaires. La plupart suivent un mode de transmission autosomique récessif.
Peut-on guérir de ces pathologies ?
Actuellement, il n'existe pas de traitement curatif, mais les traitements symptomatiques permettent d'améliorer significativement la qualité de vie.
Ces maladies sont-elles contagieuses ?
Non, il s'agit de maladies génétiques qui ne peuvent pas se transmettre d'une personne à l'autre.
Faut-il suivre un régime alimentaire spécial ?
Cela dépend de la pathologie spécifique. Certains patients nécessitent des supplémentations ou restrictions alimentaires particulières.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Conditions and Diseases - MedTech-Tracker. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [2] J Michieletto. Etude métabolomique de l'activation des cellules du système immunitaire par chromatographie liquide couplée à la spectrométrie de masse haute résolution. 2023Lien
- [4] P COHEN. Biologie Moléculaire-Génétique-Biotechnologies: L'enseignement en fiches. 2024Lien
- [10] Revue générale des troubles liés au métabolisme des purines et pyrimidinesLien
- [11] Maladies héréditaires du métabolisme et apports de la génétique moléculaireLien
- [12] Déficit en adénylosuccinate lyase - OrphanetLien
Publications scientifiques
- Etude métabolomique de l'activation des cellules du système immunitaire par chromatographie liquide couplée à la spectrométrie de masse haute résolution (2023)[PDF]
- Influence de la méthionine synthase sur la neurogenèse postnatale & conséquences ophtalmologiques de l'invalidation de la méthionine synthase (2022)
- [LIVRE][B] Biologie Moléculaire-Génétique-Biotechnologies: L'enseignement en fiches (2024)
- Implications multigénérationnelles d'une exposition prénatale parternelle à des polluants organiques persistants (POPs) et à une supplémentation en acide folique … (2024)
- Rôle des longs ARN non codants dans la reprogrammation métabolique et la chimiorésistance du cancer du sein (2022)
Ressources web
- Revue générale des troubles liés au métabolisme des ... (msdmanuals.com)
Revue générale des troubles liés au métabolisme des purines et des pyrimidines ... Traitement: apport hydrique élevé; régime alimentaire pauvre en purine.
- Maladies héréditaires du métabolisme et apports de la ... (medecinesciences.org)
de D Ricquier · 2005 · Cité 7 fois — Il s'agit de maladies diverses provoquées par des déficits enzymatiques de la synthèse ou de la dégradation des purines ou des pyrimidines. Ainsi, une maladie ...
- Déficit en adénylosuccinate lyase (orpha.net)
Trouble rare du métabolisme de la purine caractérisé par une déficience intellectuelle, un retard et/ou une régression du développement psychomoteur, des crises ...
- Dosage des purines et pyrimidines urinaires par LC-MS/MS (inesss.qc.ca)
4 janv. 2019 — L'analyse des purines et des pyrimidines urinaires devrait être effectuée chez tout patient présentant des symptômes tels que des troubles de d ...
- Troubles du métabolisme des pyrimidines - Pédiatrie (msdmanuals.com)
Le diagnostic de déficit en uridine monophosphate synthétase repose sur l'analyse de l'ADN et/ou le dosage enzymatique dans différents tissus. (Voir aussi ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.