Épiphysiolyse Fémorale Supérieure : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements

L'épiphysiolyse fémorale supérieure représente une pathologie orthopédique majeure touchant principalement les adolescents. Cette maladie, caractérisée par un glissement de la tête fémorale, nécessite une prise en charge rapide pour éviter des complications graves. Découvrez tout ce qu'il faut savoir sur cette pathologie qui concerne environ 2 à 10 cas pour 100 000 adolescents en France [4,5].

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Épiphysiolyse Fémorale Supérieure : Définition et Vue d'Ensemble
L'épiphysiolyse fémorale supérieure est une pathologie orthopédique qui survient principalement chez l'adolescent. Elle se caractérise par un glissement progressif ou brutal de la tête fémorale par rapport au col du fémur, au niveau de la plaque de croissance [12,13].
Concrètement, imaginez la tête du fémur comme une boule de glace posée sur un cône. Dans cette maladie, la boule glisse lentement ou brutalement du cône. Ce phénomène se produit au niveau du cartilage de croissance, une zone fragile située entre la tête et le col du fémur [4].
Cette pathologie touche essentiellement les adolescents âgés de 10 à 16 ans, avec un pic de fréquence vers 12-13 ans chez les filles et 13-14 ans chez les garçons. Mais attention, elle peut aussi survenir chez des enfants plus jeunes ou des adolescents plus âgés [5,12].
L'épiphysiolyse peut être stable (l'enfant peut encore marcher) ou instable (impossibilité de marcher). Cette distinction est cruciale car elle détermine l'urgence de la prise en charge et le pronostic [13]. D'ailleurs, les formes instables représentent environ 20% des cas mais sont associées à un risque beaucoup plus élevé de complications [1,2].
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, l'incidence de l'épiphysiolyse fémorale supérieure varie entre 2 et 10 cas pour 100 000 adolescents selon les régions [3,4]. Cette variation s'explique notamment par des différences dans les facteurs de risque locaux et les habitudes de dépistage.
Les données épidémiologiques récentes montrent une légère augmentation de l'incidence au cours des dernières décennies, probablement liée à l'augmentation de l'obésité juvénile [3]. En effet, l'obésité constitue le principal facteur de risque, présente chez 60 à 80% des patients selon les études françaises [4,5].
Au niveau international, l'incidence varie considérablement selon les populations. Les États-Unis rapportent des taux plus élevés (10 à 15 pour 100 000), tandis que les pays asiatiques présentent des incidences plus faibles [3]. Cette différence s'explique en partie par les variations de prévalence de l'obésité infantile.
Concernant la répartition par sexe, les garçons sont plus fréquemment touchés que les filles, avec un ratio d'environ 1,5 à 2 pour 1 [5]. Cependant, chez les filles, la pathologie survient généralement plus précocement, vers 11-12 ans contre 13-14 ans chez les garçons [4].
L'atteinte est bilatérale dans 20 à 40% des cas, soit simultanément, soit de façon séquentielle dans les mois ou années qui suivent [12,13]. Cette donnée est essentielle pour la surveillance et explique pourquoi un suivi régulier de la hanche controlatérale est indispensable.
Les Causes et Facteurs de Risque
L'obésité représente le principal facteur de risque, présente chez 60 à 80% des patients [4,9]. Le surpoids augmente les contraintes mécaniques sur la plaque de croissance, fragilisant cette zone déjà vulnérable pendant la croissance pubertaire.
Mais l'épiphysiolyse peut aussi survenir chez des adolescents de poids normal. Dans ces cas, il faut rechercher d'autres causes comme les troubles endocriniens : hypothyroïdie, déficit en hormone de croissance, hypogonadisme [9,12]. Ces pathologies affaiblissent la résistance du cartilage de croissance.
Les facteurs anatomiques jouent également un rôle important. Une rétroversion acétabulaire ou une morphologie particulière de la hanche peuvent prédisposer au glissement [13]. Certaines familles présentent une susceptibilité génétique, suggérant une composante héréditaire [12].
L'activité physique intense, notamment les sports avec changements de direction rapides (football, basketball), peut déclencher un épisode aigu chez un adolescent prédisposé [4]. Cependant, il ne faut pas diaboliser le sport : l'inactivité liée à l'obésité reste un facteur de risque bien plus important.
Enfin, certaines situations particulières augmentent le risque : traitement par radiothérapie, chimiothérapie, ou corticothérapie prolongée [12]. Ces traitements peuvent altérer la qualité du cartilage de croissance et favoriser le glissement.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
La douleur de hanche constitue le symptôme le plus fréquent, présente chez plus de 90% des patients [4,12]. Mais attention, cette douleur peut être trompeuse : elle irradie souvent vers le genou, pouvant faire errer le diagnostic initial [4].
Dans les formes chroniques, la douleur apparaît progressivement, d'abord à l'effort puis au repos. L'adolescent développe une boiterie caractéristique, avec une démarche en rotation externe [13]. Les parents remarquent souvent que leur enfant "traîne la jambe" ou marche "le pied en canard".
Les formes aiguës se manifestent brutalement, souvent après un traumatisme mineur ou un effort. La douleur est alors intense, l'adolescent ne peut plus marcher et présente une impotence fonctionnelle complète [4]. C'est une urgence orthopédique absolue.
À l'examen clinique, on retrouve une limitation des mouvements de la hanche, particulièrement de la rotation interne et de la flexion [12,13]. Le membre inférieur peut paraître raccourci et en rotation externe. Ces signes, même discrets, doivent alerter le médecin.
Chez certains adolescents, les symptômes peuvent être très discrets : simple gêne à la marche, fatigue plus rapide lors des activités sportives, ou douleurs intermittentes [9]. C'est pourquoi toute douleur de hanche ou de genou chez un adolescent, surtout en surpoids, doit faire évoquer cette pathologie.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic repose avant tout sur la radiographie du bassin de face et les incidences de profil des hanches [12,13]. Ces examens permettent de visualiser le glissement de la tête fémorale et d'évaluer sa sévérité.
Sur la radiographie de face, on recherche la ligne de Klein : normalement, une ligne tracée le long du bord supérieur du col fémoral doit couper la tête fémorale. En cas d'épiphysiolyse, cette ligne passe au-dessus de la tête [13]. C'est un signe précoce très utile.
L'incidence de profil (faux profil de Lequesne) est souvent plus sensible pour détecter les glissements débutants [12]. Elle permet de mesurer l'angle de glissement et de classer la sévérité : légère (moins de 30°), modérée (30-50°) ou sévère (plus de 50°) [4].
Dans certains cas difficiles, l'IRM peut être utile pour détecter des signes précoces d'épiphysiolyse ou évaluer la vascularisation de la tête fémorale [5]. Cet examen est particulièrement intéressant chez les patients symptomatiques avec des radiographies normales.
La scintigraphie osseuse garde une place dans certaines situations, notamment pour évaluer le risque d'ostéonécrose post-opératoire [5,8]. Les innovations récentes montrent son intérêt prédictif pour anticiper les complications vasculaires [8].
Le bilan doit également rechercher une cause sous-jacente, surtout chez l'enfant de poids normal : dosages hormonaux (TSH, IGF-1), bilan phosphocalcique [9,12]. Cette démarche est essentielle pour adapter la prise en charge.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement de l'épiphysiolyse fémorale supérieure est exclusivement chirurgical. L'objectif principal est de stabiliser le glissement et de prévenir les complications, notamment l'ostéonécrose de la tête fémorale [12,13].
Pour les formes stables, le vissage in situ reste la technique de référence [13]. Une ou plusieurs vis sont placées à travers le col fémoral pour fixer la tête fémorale. Cette intervention, relativement simple, donne d'excellents résultats avec un faible taux de complications [1].
Les formes instables posent un défi thérapeutique majeur. Le vissage in situ reste possible mais le risque d'ostéonécrose est élevé (20 à 50% selon les séries) [2]. Certaines équipes proposent une réduction douce suivie d'un vissage, mais cette approche reste débattue [2].
Pour les glissements sévères, des techniques de réalignement peuvent être nécessaires. L'ostéotomie cunéiforme antérieure du fémur ou l'intervention de Dunn permettent de corriger la déformation mais au prix d'une complexité chirurgicale accrue [10]. Le choix entre ces techniques dépend de l'expérience de l'équipe et des caractéristiques du patient.
La prise en charge de la hanche controlatérale fait débat. Certains préconisent un vissage prophylactique systématique, d'autres une surveillance clinique et radiologique rapprochée [12,13]. La décision dépend des facteurs de risque individuels et des préférences du patient et de sa famille.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
Les recherches récentes apportent des perspectives encourageantes pour améliorer le pronostic de cette pathologie. Une étude de 2024 montre que 50% des hanches présentent un bon résultat clinique à long terme, même après des formes sévères [1]. Ces données remettent en question certaines idées reçues sur le pronostic.
L'innovation majeure concerne la prise en charge des formes instables sévères. Une publication récente démontre des résultats favorables avec des techniques chirurgicales optimisées, réduisant significativement le taux de complications [2]. Cette approche pourrait révolutionner la prise en charge des cas les plus difficiles.
Les données épidémiologiques 2024-2025 révèlent également des évolutions importantes dans la compréhension de cette pathologie [3]. Les nouveaux critères de classification permettent une meilleure stratification du risque et une personnalisation du traitement.
En matière de diagnostic, l'utilisation de la scintigraphie osseuse pour prédire l'ostéonécrose post-opératoire représente une avancée significative [8]. Cette technique permet d'identifier précocement les patients à risque et d'adapter la surveillance post-opératoire.
Les recherches actuelles s'orientent vers une approche plus personnalisée, tenant compte des facteurs génétiques, morphologiques et métaboliques de chaque patient. L'objectif est de développer des algorithmes décisionnels pour optimiser le choix thérapeutique [1,2].
Vivre au Quotidien avec l'Épiphysiolyse Fémorale Supérieure
Après le traitement chirurgical, la récupération nécessite patience et persévérance. Les premiers mois sont cruciaux : l'adolescent doit respecter une période de décharge partielle ou complète selon les recommandations chirurgicales [13].
La reprise des activités se fait progressivement. D'abord la marche avec cannes, puis la marche libre, et enfin les activités sportives [12]. Cette progression peut prendre 3 à 6 mois selon la sévérité initiale et la technique chirurgicale utilisée.
L'impact psychologique ne doit pas être négligé. Les adolescents peuvent développer une anxiété liée à la limitation d'activité et aux changements corporels. Un soutien psychologique peut être nécessaire, surtout chez les jeunes sportifs [13].
La scolarité nécessite souvent des aménagements temporaires : dispense d'éducation physique, aide pour le transport des affaires, voire enseignement à domicile dans les cas les plus sévères. L'équipe éducative doit être informée des contraintes médicales.
À long terme, la plupart des patients retrouvent une vie normale. Cependant, certains développent une arthrose précoce de la hanche, nécessitant une surveillance régulière [7]. Cette complication, bien que redoutée, ne survient pas systématiquement et dépend largement de la qualité de la réduction initiale.
Les Complications Possibles
L'ostéonécrose de la tête fémorale représente la complication la plus redoutée. Elle survient dans 10 à 15% des formes stables et jusqu'à 50% des formes instables [2,12]. Cette complication résulte de l'interruption de la vascularisation de la tête fémorale lors du glissement ou de la chirurgie.
Les signes d'ostéonécrose apparaissent généralement dans les 6 à 18 mois suivant le traitement : recrudescence des douleurs, limitation des mouvements, boiterie [8]. Le diagnostic repose sur l'IRM, plus sensible que la radiographie pour détecter les lésions précoces.
La chondrolyse constitue une autre complication grave, caractérisée par une destruction du cartilage articulaire [12]. Elle se manifeste par des douleurs importantes et une raideur progressive de la hanche. Heureusement, cette complication est devenue rare avec l'amélioration des techniques chirurgicales.
À plus long terme, l'arthrose précoce peut se développer, particulièrement en cas de réduction imparfaite ou de complications initiales [7]. Cette arthrose peut nécessiter une prothèse de hanche à l'âge adulte, d'où l'importance d'un suivi régulier.
Les complications chirurgicales immédiates restent rares : infection, lésion vasculaire, malposition du matériel [13]. Le choix d'un centre expérimenté et le respect des protocoles post-opératoires minimisent ces risques.
Enfin, l'atteinte de la hanche controlatérale survient dans 20 à 40% des cas [12]. Cette "récidive" peut survenir simultanément ou dans les mois/années suivantes, justifiant une surveillance prolongée.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de l'épiphysiolyse fémorale supérieure dépend essentiellement de la stabilité initiale et de la précocité de la prise en charge. Les formes stables ont généralement un excellent pronostic, avec plus de 90% de bons résultats à long terme [1,13].
Les données récentes de 2024 sont encourageantes : même dans les cas complexes, 50% des patients présentent un bon résultat clinique à long terme [1]. Cette amélioration s'explique par les progrès des techniques chirurgicales et une meilleure compréhension de la pathologie.
Pour les formes instables, le pronostic reste plus réservé en raison du risque élevé d'ostéonécrose [2]. Cependant, les innovations thérapeutiques récentes permettent d'espérer une amélioration de ces résultats [2].
L'âge au moment du diagnostic influence également le pronostic. Les adolescents proches de la fin de croissance ont généralement de meilleurs résultats que les enfants plus jeunes [12]. La fermeture de la plaque de croissance stabilise définitivement la situation.
À l'âge adulte, la plupart des patients mènent une vie normale. Certains présentent une discrète limitation des mouvements de hanche, mais sans impact fonctionnel significatif [7]. Le sport de loisir est généralement possible, même si le sport de haut niveau peut être compromis.
La surveillance à long terme reste indispensable pour dépister précocement une éventuelle arthrose [7]. Cette surveillance permet d'adapter les traitements et d'optimiser la qualité de vie des patients.
Peut-on Prévenir l'Épiphysiolyse Fémorale Supérieure ?
La prévention primaire de l'épiphysiolyse fémorale supérieure repose essentiellement sur la lutte contre l'obésité juvénile [4,9]. Maintenir un poids normal pendant l'adolescence réduit considérablement le risque de développer cette pathologie.
Une alimentation équilibrée et une activité physique régulière constituent les piliers de cette prévention. Mais attention, il ne s'agit pas d'interdire le sport : l'activité physique adaptée renforce les muscles et améliore la santé osseuse [9].
Le dépistage précoce des troubles endocriniens représente un autre axe de prévention. L'hypothyroïdie, le déficit en hormone de croissance ou les troubles pubertaires doivent être diagnostiqués et traités rapidement [9,12].
Chez les adolescents à risque (obésité, antécédents familiaux, troubles endocriniens), une surveillance clinique régulière permet de détecter précocement les premiers signes [4]. Toute douleur de hanche ou de genou persistante doit faire l'objet d'une consultation spécialisée.
La prévention secondaire concerne la hanche controlatérale. Après un premier épisode, le vissage prophylactique de la hanche saine peut être discuté selon les facteurs de risque individuels [12,13]. Cette décision doit être prise au cas par cas, en concertation avec la famille.
L'éducation des familles et des professionnels de santé joue un rôle crucial. Connaître les signes d'alerte permet un diagnostic plus précoce et améliore le pronostic [4,9].
Recommandations des Autorités de Santé
Les recommandations françaises soulignent l'importance d'une prise en charge multidisciplinaire associant orthopédistes pédiatriques, endocrinologues et rééducateurs [4]. Cette approche globale améliore significativement les résultats thérapeutiques.
La Société Française d'Orthopédie Pédiatrique (SOFOP) recommande une chirurgie dans les 24 à 48 heures pour les formes instables [7]. Ce délai court permet de limiter le risque d'ostéonécrose et d'optimiser le pronostic fonctionnel.
Concernant le diagnostic, les autorités insistent sur la nécessité de réaliser des radiographies bilatérales systématiques [4,5]. Cette pratique permet de détecter une atteinte controlatérale asymptomatique dans 20% des cas environ.
Les recommandations européennes convergent vers une approche personnalisée du traitement. Le choix entre vissage in situ et techniques de réalignement doit tenir compte de l'âge, de la sévérité du glissement et de l'expérience de l'équipe chirurgicale [1,2].
En matière de suivi, les guidelines préconisent une surveillance radiologique régulière pendant au moins 2 ans après la chirurgie [7]. Cette surveillance permet de dépister précocement les complications et d'adapter la prise en charge.
Les autorités de santé recommandent également la création de centres de référence pour cette pathologie rare. Ces centres permettent de concentrer l'expertise et d'améliorer la qualité des soins [4].
Ressources et Associations de Patients
En France, plusieurs associations accompagnent les familles confrontées à l'épiphysiolyse fémorale supérieure. L'Association Française de Lutte contre les Myopathies (AFM-Téléthon) propose des ressources sur les pathologies orthopédiques pédiatriques, incluant des fiches d'information et des contacts de spécialistes.
La Fondation Garches offre un soutien spécialisé pour les pathologies orthopédiques de l'enfant. Elle met à disposition des familles des guides pratiques, des forums d'échange et une ligne d'écoute téléphonique.
Au niveau européen, l'European Paediatric Orthopaedic Society (EPOS) propose des ressources scientifiques actualisées et des recommandations de prise en charge. Leur site web contient des informations fiables destinées aux patients et aux familles.
Les centres hospitaliers universitaires disposent souvent de consultations spécialisées en orthopédie pédiatrique. Ces consultations offrent non seulement des soins médicaux mais aussi un accompagnement psychosocial adapté aux besoins des adolescents et de leurs familles.
Les réseaux sociaux permettent aux familles de partager leurs expériences et de s'entraider. Cependant, il convient de rester vigilant quant à la qualité des informations échangées et de toujours valider les conseils avec l'équipe médicale.
Enfin, les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) peuvent accompagner les démarches administratives en cas de handicap temporaire ou permanent lié à la pathologie.
Nos Conseils Pratiques
Face à une suspicion d'épiphysiolyse, la rapidité de consultation est cruciale. N'attendez pas que les symptômes s'aggravent : toute douleur persistante de hanche ou de genou chez un adolescent justifie un avis médical [4].
Pendant la période post-opératoire, respectez scrupuleusement les consignes de décharge. Cette étape, bien que contraignante, maladiene le succès du traitement et la prévention des complications [13]. Organisez l'environnement familial pour faciliter les déplacements de votre adolescent.
Maintenez une communication ouverte avec votre enfant sur sa pathologie. Les adolescents ont besoin de comprendre leur maladie pour mieux l'accepter et adhérer au traitement. N'hésitez pas à poser toutes vos questions à l'équipe médicale.
Anticipez les aménagements scolaires nécessaires : contactez l'établissement scolaire, organisez le transport des affaires, demandez une dispense d'éducation physique temporaire. Une bonne coordination facilite la poursuite de la scolarité.
Encouragez votre adolescent à maintenir ses liens sociaux malgré les contraintes liées au traitement. L'isolement peut aggraver l'impact psychologique de la maladie. Adaptez les activités plutôt que de les supprimer totalement.
Enfin, préparez-vous à un suivi à long terme. Notez les dates de consultation, surveillez l'évolution des symptômes et n'hésitez pas à contacter l'équipe médicale en cas d'inquiétude [7].
Quand Consulter un Médecin ?
Consultez immédiatement si votre adolescent présente une douleur de hanche ou de genou intense avec impossibilité de marcher. Cette situation évoque une épiphysiolyse instable, urgence orthopédique absolue nécessitant une prise en charge dans les heures qui suivent [4,13].
Une consultation dans les 48 heures s'impose devant une douleur persistante de hanche ou de genou, même modérée, surtout chez un adolescent en surpoids. N'oubliez pas que la douleur de hanche peut se manifester uniquement au niveau du genou [4].
La présence d'une boiterie, même discrète, doit alerter. Si votre enfant modifie sa façon de marcher, traîne la jambe ou adopte une démarche "en canard", une consultation s'impose rapidement [12,13].
Chez un adolescent ayant déjà présenté une épiphysiolyse d'un côté, toute douleur de la hanche controlatérale nécessite une consultation urgente. Le risque d'atteinte bilatérale justifie une vigilance particulière [12].
Les facteurs de risque doivent également inciter à consulter plus facilement : obésité, troubles endocriniens connus, antécédents familiaux d'épiphysiolyse. Dans ces situations, le seuil de consultation doit être abaissé [9].
Enfin, après un traitement chirurgical, consultez sans délai en cas de recrudescence des douleurs, de limitation des mouvements ou de boiterie. Ces signes peuvent évoquer une complication nécessitant une prise en charge spécialisée [8].
Questions Fréquentes
Mon enfant peut-il refaire du sport après une épiphysiolyse ?Dans la majorité des cas, oui. La reprise sportive se fait progressivement, généralement 4 à 6 mois après la chirurgie. Certains sports à fort impact peuvent être déconseillés, mais la plupart des activités restent possibles [13].
L'épiphysiolyse peut-elle récidiver du même côté ?
Non, une fois la plaque de croissance fermée (naturellement ou chirurgicalement), la récidive du même côté est impossible. En revanche, l'autre hanche peut être touchée dans 20 à 40% des cas [12].
Faut-il opérer la hanche saine de façon préventive ?
Cette décision dépend des facteurs de risque individuels. Elle se discute au cas par cas avec l'équipe chirurgicale, en tenant compte de l'âge, du poids et des antécédents familiaux [12,13].
Mon enfant aura-t-il une prothèse de hanche plus tard ?
Pas nécessairement. La plupart des patients gardent leur hanche naturelle toute leur vie. Le risque d'arthrose précoce existe mais ne concerne qu'une minorité de patients, surtout en cas de complications initiales [7].
L'obésité est-elle la seule cause d'épiphysiolyse ?
Non, bien qu'elle soit le principal facteur de risque. Des troubles hormonaux, des facteurs génétiques ou anatomiques peuvent également être en cause, notamment chez les enfants de poids normal [9].
Combien de temps dure la rééducation ?
La rééducation s'étale généralement sur 3 à 6 mois, selon la sévérité initiale et la technique chirurgicale. Elle débute par de la kinésithérapie douce et progresse vers le renforcement musculaire [13].
Questions Fréquentes
Mon enfant peut-il refaire du sport après une épiphysiolyse ?
Dans la majorité des cas, oui. La reprise sportive se fait progressivement, généralement 4 à 6 mois après la chirurgie. Certains sports à fort impact peuvent être déconseillés, mais la plupart des activités restent possibles.
L'épiphysiolyse peut-elle récidiver du même côté ?
Non, une fois la plaque de croissance fermée (naturellement ou chirurgicalement), la récidive du même côté est impossible. En revanche, l'autre hanche peut être touchée dans 20 à 40% des cas.
Faut-il opérer la hanche saine de façon préventive ?
Cette décision dépend des facteurs de risque individuels. Elle se discute au cas par cas avec l'équipe chirurgicale, en tenant compte de l'âge, du poids et des antécédents familiaux.
Mon enfant aura-t-il une prothèse de hanche plus tard ?
Pas nécessairement. La plupart des patients gardent leur hanche naturelle toute leur vie. Le risque d'arthrose précoce existe mais ne concerne qu'une minorité de patients.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Good Long-Term Clinical Outcome in 50% of Hips With severe slipped capital femoral epiphysisLien
- [2] Favourable outcome of severe, unstable grade III slipped capital femoral epiphysisLien
- [3] The Epidemiology of Slipped Capital Femoral Epiphysis in pediatric populationLien
- [4] Epiphysiolyse fémorale supérieure: de la boiterie à la chuteLien
- [5] Intérêt de la scintigraphie osseuse dans l'épiphysiolyse fémorale supérieure chez l'enfantLien
- [7] L'épiphysiolyse fémorale supérieure–devenir à l'âge adulteLien
- [8] Utilité de la scintigraphie osseuse dans la prédiction de l'ostéonécrose de la tête fémoraleLien
- [9] Épiphysiolyse: savoir aussi l'évoquer en dehors de l'obésitéLien
- [10] Comparaison entre ostéotomie cunéiforme antérieure du fémur et intervention de DunnLien
- [12] Épiphysiolyse de la tête fémorale - PédiatrieLien
- [13] L'épiphysiolyse de la tête fémoraleLien
Publications scientifiques
- Epiphysiolyse fémorale supérieure: de la boiterie à la chute (2025)
- Intérêt de la scintigraphie osseuse dans l'épiphysiolyse fémorale supérieure chez l'enfant: à propos de 6 cas (2025)
- [PDF][PDF] Epiphysiolyse Fémorale Supérieure [PDF]
- [PDF][PDF] L'épiphysiolyse fémorale supérieure–devenir à l'âge adulte [PDF]
- Utilité de la scintigraphie osseuse dans la prédiction de l'ostéonécrose de la tête fémorale en postopératoire chez les enfants présentant une épiphysiolyse (2025)
Ressources web
- Épiphysiolyse de la tête fémorale - Pédiatrie (msdmanuals.com)
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- L'épiphysiolyse de la tête fémorale (chuv.ch)
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- Epiphysiolyse de hanche (deuxiemeavis.fr)
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- L'épiphysiolyse (chu-nantes.fr)
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.