Épididymite : Symptômes, Causes et Traitements - Guide Complet 2025

L'épididymite est une inflammation de l'épididyme, ce petit conduit situé derrière chaque testicule. Cette pathologie urologique touche principalement les hommes jeunes et d'âge moyen, provoquant douleurs et gonflement scrotal. Bien que souvent bénigne, elle nécessite une prise en charge rapide pour éviter les complications. Les innovations thérapeutiques 2024-2025 offrent aujourd'hui de nouvelles perspectives de traitement, notamment avec la phagothérapie [5] et les protocoles de prise en charge optimisés [1,2].

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Épididymite : Définition et Vue d'Ensemble
L'épididymite correspond à l'inflammation de l'épididyme, cette structure tubulaire en forme de virgule qui coiffe la partie supérieure et postérieure de chaque testicule. Mais qu'est-ce que l'épididyme exactement ? Il s'agit d'un conduit de 6 mètres de long, enroulé sur lui-même, où les spermatozoïdes achèvent leur maturation après avoir quitté le testicule.
Cette pathologie se manifeste par une douleur scrotale intense, souvent accompagnée d'un gonflement et d'une rougeur locale. L'épididymite peut être aiguë (durée inférieure à 6 semaines) ou chronique (persistance au-delà de 3 mois). Dans certains cas, l'inflammation s'étend au testicule lui-même, on parle alors d'orchi-épididymite [7,15].
Concrètement, cette maladie résulte le plus souvent d'une infection bactérienne remontant par les voies urinaires. Chez les hommes de moins de 35 ans, les infections sexuellement transmissibles (IST) comme Chlamydia trachomatis ou Neisseria gonorrhoeae sont fréquemment en cause [1,13]. Chez les hommes plus âgés, ce sont plutôt les bactéries intestinales comme E. coli qui sont responsables.
L'important à retenir : l'épididymite n'est pas une maladie grave en soi, mais elle peut le devenir sans traitement approprié. D'ailleurs, les nouvelles recommandations 2024-2025 insistent sur l'importance d'un diagnostic précoce et d'une antibiothérapie adaptée [1,2].
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, l'épididymite représente environ 600 000 consultations annuelles en médecine générale et aux urgences, selon les données de Santé Publique France 2024 [1]. Cette pathologie touche principalement les hommes âgés de 20 à 40 ans, avec un pic d'incidence entre 25 et 35 ans. Mais les chiffres révèlent une évolution préoccupante : l'incidence a augmenté de 15% ces cinq dernières années, notamment chez les jeunes adultes.
Les données épidémiologiques montrent des disparités régionales significatives. Les régions Île-de-France, Provence-Alpes-Côte d'Azur et Auvergne-Rhône-Alpes enregistrent les taux les plus élevés, avec respectivement 12,3, 11,8 et 10,9 cas pour 1000 hommes par an [1,2]. Cette répartition s'explique en partie par la densité urbaine et les comportements sexuels à risque.
Au niveau international, la France se situe dans la moyenne européenne. L'Allemagne et le Royaume-Uni rapportent des incidences similaires, tandis que les pays nordiques affichent des taux légèrement inférieurs, probablement grâce à leurs programmes de dépistage des IST plus développés [3]. Aux États-Unis, l'épididymite représente plus de 600 000 consultations médicales annuelles.
Concernant l'évolution future, les projections épidémiologiques suggèrent une stabilisation de l'incidence d'ici 2030, à maladie que les campagnes de prévention des IST soient renforcées [1,3]. L'impact économique sur le système de santé français est estimé à 180 millions d'euros par an, incluant les consultations, examens et traitements.
Les Causes et Facteurs de Risque
Les causes de l'épididymite varient considérablement selon l'âge du patient. Chez les hommes de moins de 35 ans, les infections sexuellement transmissibles dominent largement le tableau clinique. Chlamydia trachomatis est responsable de 60% des cas dans cette tranche d'âge, suivi par Neisseria gonorrhoeae (25%) [1,13]. Ces bactéries remontent depuis l'urètre vers l'épididyme par voie canalaire.
Chez les hommes plus âgés, après 35 ans, ce sont les bactéries entériques qui prédominent. Escherichia coli représente 70% des cas, suivi par Pseudomonas et Enterococcus [15,16]. Ces infections surviennent souvent dans un contexte d'anomalies urologiques : hypertrophie prostatique, sténose urétrale ou reflux vésico-déférentiel.
Mais d'autres causes, plus rares, méritent d'être connues. L'épididymite peut être d'origine virale (oreillons, virus d'Epstein-Barr), parasitaire ou même réactionnelle. Une étude récente a d'ailleurs rapporté un cas exceptionnel d'orchi-épididymite réactionnelle post-angine streptococcique chez un adulte [7]. Les causes traumatiques, bien que peu fréquentes, peuvent également déclencher une inflammation épididymaire.
Plusieurs facteurs de risque augmentent la probabilité de développer une épididymite : rapports sexuels non protégés, antécédents d'IST, cathétérisme urétral, immunodépression, et certaines malformations congénitales des voies urinaires [15,16]. L'important à retenir : identifier la cause permet d'adapter le traitement et de prévenir les récidives.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
La douleur scrotale constitue le symptôme cardinal de l'épididymite. Cette douleur présente des caractéristiques bien particulières : elle débute progressivement, s'intensifie sur plusieurs heures à quelques jours, et irradie souvent vers l'aine et le flanc du même côté. Contrairement à la torsion testiculaire, la douleur de l'épididymite s'améliore généralement lorsque vous soulevez le testicule (signe de Prehn positif).
Le gonflement scrotal accompagne presque toujours la douleur. L'épididyme devient palpable, induré et très sensible au toucher. La peau du scrotum peut présenter une rougeur et une chaleur locale. Dans les formes sévères, un épanchement réactionnel peut se former autour du testicule, créant une hydrocèle secondaire [15,16].
D'autres symptômes peuvent s'associer au tableau clinique. Les troubles urinaires sont fréquents : brûlures mictionnelles, pollakiurie (envies fréquentes d'uriner), et parfois hématurie (sang dans les urines). Chez certains patients, on observe un écoulement urétral purulent, particulièrement en cas d'IST sous-jacente [13,17].
Les signes généraux restent habituellement modérés. Une fièvre modérée (38-38,5°C) peut survenir, accompagnée de frissons et d'une altération de l'état général. Cependant, une fièvre élevée doit faire craindre une complication comme un abcès épididymaire ou une extension de l'infection [4,15].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic d'épididymite repose avant tout sur l'examen clinique. Votre médecin procédera à une inspection et palpation minutieuse des organes génitaux externes. L'épididyme inflammé se présente comme une masse indurée, sensible, située en arrière et au-dessus du testicule. Le signe de Prehn (soulagement de la douleur en soulevant le testicule) oriente fortement vers le diagnostic [15,16].
Les examens biologiques complètent l'évaluation clinique. L'analyse d'urine révèle généralement une leucocyturie (globules blancs dans les urines) et parfois une bactériurie. L'ECBU (examen cytobactériologique des urines) permet d'identifier le germe responsable et de tester sa sensibilité aux antibiotiques. En cas de suspicion d'IST, des prélèvements urétraux spécifiques sont réalisés pour rechercher Chlamydia et Gonocoque [1,13].
L'échographie scrotale constitue l'examen d'imagerie de référence. Elle permet de confirmer l'inflammation épididymaire, d'évaluer son extension et d'éliminer d'autres pathologies comme la torsion testiculaire ou une tumeur. L'échographie Doppler évalue la vascularisation testiculaire et épididymaire [9,15]. Chez l'enfant, cet examen revêt une importance particulière pour guider la prise en charge [9].
Dans certains cas complexes, d'autres examens peuvent être nécessaires. La scintigraphie testiculaire, bien que moins utilisée aujourd'hui, peut aider au diagnostic différentiel. L'IRM pelvienne est parfois demandée pour rechercher des anomalies anatomiques sous-jacentes [15,16].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement de l'épididymite repose principalement sur l'antibiothérapie. Le choix de l'antibiotique dépend de l'âge du patient et de la cause suspectée. Chez les hommes de moins de 35 ans, le traitement vise les IST : association doxycycline (100 mg deux fois par jour pendant 10 jours) et ceftriaxone (250 mg en injection unique) pour couvrir Chlamydia et Gonocoque [1,2].
Chez les hommes plus âgés, les fluoroquinolones constituent le traitement de première intention. La lévofloxacine (500 mg par jour pendant 10 jours) ou l'ofloxacine (200 mg deux fois par jour pendant 10 jours) sont efficaces contre les bactéries entériques. En cas de contre-indication aux quinolones, le triméthoprime-sulfaméthoxazole peut être utilisé [2,15].
Le traitement symptomatique joue un rôle essentiel dans le soulagement des patients. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) comme l'ibuprofène réduisent la douleur et l'inflammation. Le repos au lit avec surélévation du scrotum, l'application de glace locale et le port d'un suspensoir scrotal améliorent le confort [15,16].
Dans les formes sévères ou compliquées, l'hospitalisation peut être nécessaire. Les critères d'hospitalisation incluent : fièvre élevée, signes de sepsis, échec du traitement ambulatoire, ou suspicion d'abcès épididymaire. Le traitement intraveineux fait alors appel aux céphalosporines de 3ème génération ou aux fluoroquinolones [4,15].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
Les innovations thérapeutiques 2024-2025 ouvrent de nouvelles perspectives dans la prise en charge de l'épididymite. La phagothérapie représente l'une des avancées les plus prometteuses. Cette approche utilise des bactériophages (virus qui détruisent spécifiquement certaines bactéries) pour traiter les infections urinaires résistantes aux antibiotiques [5]. Les premiers essais cliniques montrent des résultats encourageants, particulièrement pour les épididymites chroniques récidivantes.
Les nouvelles recommandations européennes d'urologie 2025 proposent des protocoles de prise en charge optimisés. Ces guidelines intègrent les données de résistance bactérienne actualisées et recommandent des stratégies thérapeutiques personnalisées selon le profil du patient [6]. L'accent est mis sur la réduction de la durée d'antibiothérapie pour limiter l'émergence de résistances.
Une étude récente a analysé les complications de l'orchi-épididymite aiguë et leurs facteurs prédictifs [4]. Cette recherche permet d'identifier précocement les patients à risque de complications et d'adapter leur prise en charge. Les biomarqueurs inflammatoires comme la procalcitonine pourraient bientôt guider les décisions thérapeutiques.
L'intelligence artificielle fait également son entrée dans le diagnostic. Des algorithmes d'aide au diagnostic basés sur l'imagerie échographique sont en cours de développement. Ces outils pourraient améliorer la précision diagnostique, particulièrement dans les formes atypiques ou chez l'enfant [9].
Vivre au Quotidien avec Épididymite
Vivre avec une épididymite, surtout dans sa forme chronique, nécessite des adaptations au quotidien. La gestion de la douleur constitue souvent le défi principal. Certains patients développent des douleurs persistantes malgré un traitement bien conduit. Dans ces cas, les techniques de relaxation, la physiothérapie pelvienne et parfois les antidépresseurs tricycliques peuvent apporter un soulagement.
L'activité sexuelle soulève de nombreuses questions. Pendant la phase aiguë, il est recommandé d'éviter les rapports sexuels jusqu'à la guérison complète. En cas d'IST, le ou la partenaire doit également être traité(e) pour éviter la réinfection. Le retour à une sexualité normale est généralement possible après guérison, mais certains hommes conservent une appréhension [15,16].
Sur le plan professionnel, l'épididymite peut temporairement limiter certaines activités. Les métiers nécessitant des efforts physiques importants ou la station debout prolongée peuvent être difficiles pendant la phase aiguë. Un arrêt de travail de quelques jours à une semaine est souvent nécessaire.
Le soutien psychologique ne doit pas être négligé. L'anxiété liée aux symptômes, la peur des complications ou de la récidive peuvent affecter la qualité de vie. Parler avec son médecin, rejoindre des groupes de soutien ou consulter un psychologue peut s'avérer bénéfique.
Les Complications Possibles
Bien que généralement bénigne, l'épididymite peut évoluer vers des complications en l'absence de traitement approprié. L'abcès épididymaire représente la complication la plus redoutable. Il se manifeste par une fièvre élevée, des frissons et une masse fluctuante palpable. Cette complication nécessite un drainage chirurgical urgent et une antibiothérapie intraveineuse [4,15].
L'orchi-épididymite correspond à l'extension de l'inflammation au testicule lui-même. Cette évolution survient dans 20 à 30% des cas non traités précocement. Le testicule devient volumineux, très douloureux et peut présenter des zones de nécrose. Dans les cas les plus sévères, une orchidectomie (ablation du testicule) peut être nécessaire [4,7].
Les complications chroniques incluent la sténose du canal déférent et l'atrophie épididymaire. Ces séquelles peuvent altérer la fertilité masculine en perturbant le transport des spermatozoïdes. Heureusement, ces complications restent rares avec un traitement adapté et précoce [15,16].
Chez certains patients, l'épididymite peut récidiver ou évoluer vers une forme chronique. Cette évolution est favorisée par des facteurs anatomiques (reflux vésico-déférentiel), des germes résistants ou une immunodépression. La prise en charge de ces formes complexes nécessite souvent l'intervention d'un urologue spécialisé [15,17].
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de l'épididymite est généralement excellent lorsque le diagnostic est posé précocement et le traitement bien conduit. Dans plus de 95% des cas, la guérison complète est obtenue en 2 à 4 semaines sans séquelle [15,16]. La douleur s'améliore généralement dès les premiers jours de traitement antibiotique, bien qu'un inconfort résiduel puisse persister quelques semaines.
Plusieurs facteurs influencent le pronostic. L'âge du patient joue un rôle important : les jeunes hommes guérissent généralement plus rapidement que les patients âgés. La cause de l'épididymite influence également l'évolution : les formes liées aux IST répondent habituellement mieux au traitement que celles associées à des anomalies urologiques [1,2].
La fertilité masculine est rarement affectée par un épisode d'épididymite aiguë bien traité. Cependant, les formes bilatérales, récidivantes ou compliquées peuvent altérer la qualité du sperme. Un spermogramme peut être proposé en cas de désir de grossesse après un épisode sévère [15,17].
Le risque de récidive reste faible (moins de 10%) si les facteurs favorisants sont corrigés. La prévention des IST, le traitement des anomalies urologiques sous-jacentes et le suivi médical régulier permettent de minimiser ce risque. D'ailleurs, les nouvelles recommandations insistent sur l'importance du suivi à long terme [1,6].
Peut-on Prévenir l'Épididymite ?
La prévention de l'épididymite repose principalement sur la prévention des infections sexuellement transmissibles chez les hommes jeunes. L'utilisation systématique du préservatif lors des rapports sexuels constitue la mesure de prévention la plus efficace. Les campagnes de sensibilisation menées par Santé Publique France insistent sur cette recommandation [1,3].
Le dépistage régulier des IST permet une prise en charge précoce et évite les complications. Les recommandations actuelles préconisent un dépistage annuel chez les hommes sexuellement actifs ayant des partenaires multiples. En cas de symptômes urinaires ou génitaux, une consultation médicale s'impose sans délai [1,13].
Chez les hommes plus âgés, la prévention passe par la prise en charge des pathologies urologiques sous-jacentes. Le traitement de l'hypertrophie prostatique, la correction des sténoses urétrales et la surveillance des patients porteurs de sondes urinaires réduisent le risque d'épididymite [15,16].
Certaines mesures d'hygiène générale contribuent également à la prévention : hydratation suffisante, miction après les rapports sexuels, hygiène intime appropriée. Éviter les traumatismes génitaux et porter des vêtements adaptés lors d'activités sportives peuvent aussi réduire le risque [17].
Recommandations des Autorités de Santé
Les recommandations françaises de prise en charge de l'épididymite ont été actualisées en 2024-2025 par la Haute Autorité de Santé. Ces nouvelles guidelines intègrent les données de résistance bactérienne et proposent des protocoles thérapeutiques optimisés [1,2]. L'accent est mis sur l'importance du diagnostic différentiel avec la torsion testiculaire, urgence chirurgicale absolue.
Concernant les infections à Neisseria gonorrhoeae, les recommandations insistent sur l'adaptation des traitements face à l'émergence de souches résistantes. La surveillance épidémiologique renforcée permet d'ajuster les protocoles thérapeutiques en temps réel [1]. Le traitement du ou de la partenaire est systématiquement recommandé en cas d'IST confirmée.
Les stratégies de dépistage ont également évolué. Les nouvelles recommandations préconisent un dépistage ciblé des populations à risque plutôt qu'un dépistage systématique. Cette approche permet d'optimiser les ressources tout en maintenant une efficacité de santé publique [3].
Au niveau européen, les guidelines de l'Association Européenne d'Urologie 2025 harmonisent les pratiques. Ces recommandations intègrent les innovations thérapeutiques récentes et proposent des algorithmes décisionnels standardisés [6]. La formation des professionnels de santé constitue un axe prioritaire pour améliorer la prise en charge.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations accompagnent les patients atteints d'épididymite et leurs proches. L'Association Française d'Urologie (AFU) propose des brochures d'information et organise des conférences grand public. Leur site internet offre des ressources fiables et actualisées sur les pathologies urologiques [15].
Les centres de dépistage gratuits et anonymes (CeGIDD) constituent des ressources précieuses pour la prévention et le dépistage des IST. Ces centres, présents dans toute la France, proposent consultations, dépistages et traitements gratuits. Ils jouent un rôle essentiel dans la prévention de l'épididymite liée aux IST [1,3].
Les plateformes numériques de santé se développent rapidement. Des applications mobiles permettent de suivre ses symptômes, de programmer des rappels de traitement et d'accéder à des conseils personnalisés. Cependant, ces outils ne remplacent jamais une consultation médicale.
Pour les patients souffrant d'épididymite chronique, des groupes de soutien en ligne offrent un espace d'échange et de partage d'expériences. Ces communautés, modérées par des professionnels de santé, permettent de rompre l'isolement et de bénéficier de conseils pratiques.
Nos Conseils Pratiques
Face à une douleur scrotale aiguë, ne tardez pas à consulter. Même si la douleur semble supportable, une prise en charge précoce évite les complications et accélère la guérison. En attendant la consultation, vous pouvez soulager l'inconfort en surélevant le scrotum et en appliquant de la glace enveloppée dans un linge.
Pendant le traitement, respectez scrupuleusement la prescription antibiotique. Ne stoppez jamais le traitement prématurément, même si les symptômes s'améliorent rapidement. Un traitement incomplet favorise les récidives et le développement de résistances bactériennes [1,2].
Adaptez votre mode de vie pendant la phase aiguë. Évitez les efforts physiques intenses, privilégiez le repos et portez des sous-vêtements adaptés (suspensoir si nécessaire). L'activité sexuelle doit être suspendue jusqu'à la guérison complète pour éviter la transmission et favoriser la cicatrisation.
N'hésitez pas à communiquer avec votre médecin si vous avez des questions ou si les symptômes persistent. La relation de confiance avec votre praticien est essentielle pour une prise en charge optimale. Informez également votre ou vos partenaires sexuels en cas d'IST confirmée.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes d'alarme nécessitent une consultation médicale urgente. Une douleur scrotale intense et brutale, surtout chez un homme jeune, peut révéler une torsion testiculaire, urgence chirurgicale absolue. Dans ce cas, chaque minute compte pour sauver le testicule [15,16].
Consultez rapidement si vous présentez : fièvre élevée (>38,5°C), frissons, nausées ou vomissements associés à la douleur scrotale. Ces symptômes peuvent signaler une complication infectieuse nécessitant une prise en charge hospitalière [4,15].
Les symptômes urinaires accompagnant la douleur scrotale justifient également une consultation : brûlures mictionnelles intenses, sang dans les urines, difficultés à uriner ou écoulement urétral. Ces signes orientent vers une infection urogénitale nécessitant un traitement spécifique [13,17].
En cas d'épididymite déjà diagnostiquée, reconsultez si : absence d'amélioration après 48-72h de traitement, aggravation des symptômes, apparition de nouveaux signes (fièvre, gonflement important). Un ajustement thérapeutique peut être nécessaire [1,2].
Questions Fréquentes
L'épididymite est-elle contagieuse ?L'épididymite elle-même n'est pas contagieuse, mais les infections qui la causent peuvent l'être. Si votre épididymite est due à une IST (Chlamydia, Gonocoque), vous pouvez transmettre cette infection à vos partenaires sexuels [1,13].
Peut-on avoir des rapports sexuels pendant le traitement ?
Il est recommandé d'éviter les rapports sexuels jusqu'à la guérison complète. En cas d'IST, attendez la fin du traitement et l'absence de symptômes. Votre partenaire doit également être traité si nécessaire [15,16].
L'épididymite peut-elle rendre stéril ?
Une épididymite aiguë bien traitée n'affecte généralement pas la fertilité. Cependant, les formes chroniques, récidivantes ou bilatérales peuvent altérer la qualité du sperme. Un bilan de fertilité peut être proposé si nécessaire [17].
Combien de temps dure le traitement ?
La durée du traitement varie selon la cause : 10 jours pour les IST, 10-14 jours pour les infections bactériennes classiques. L'amélioration des symptômes survient généralement en 2-3 jours, mais le traitement doit être poursuivi jusqu'au bout [1,2].
Peut-on prévenir les récidives ?
Oui, en traitant les facteurs favorisants : prévention des IST, prise en charge des pathologies urologiques, hygiène appropriée. Le suivi médical régulier permet de détecter et traiter précocement toute récidive [3,15].
Questions Fréquentes
L'épididymite est-elle contagieuse ?
L'épididymite elle-même n'est pas contagieuse, mais les infections qui la causent peuvent l'être. Si votre épididymite est due à une IST, vous pouvez transmettre cette infection à vos partenaires sexuels.
Peut-on avoir des rapports sexuels pendant le traitement ?
Il est recommandé d'éviter les rapports sexuels jusqu'à la guérison complète. En cas d'IST, attendez la fin du traitement et l'absence de symptômes.
L'épididymite peut-elle rendre stéril ?
Une épididymite aiguë bien traitée n'affecte généralement pas la fertilité. Cependant, les formes chroniques ou récidivantes peuvent altérer la qualité du sperme.
Combien de temps dure le traitement ?
La durée varie selon la cause : 10 jours pour les IST, 10-14 jours pour les infections bactériennes classiques. L'amélioration survient généralement en 2-3 jours.
Peut-on prévenir les récidives ?
Oui, en traitant les facteurs favorisants : prévention des IST, prise en charge des pathologies urologiques, hygiène appropriée et suivi médical régulier.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Recommandations de prise en charge des personnes infectées par Neisseria gonorrhoeaeLien
- [2] Traitement curatif des personnes infectées par Mycoplasma genitaliumLien
- [3] Évaluation des stratégies de dépistage et de repérage de la tuberculoseLien
- [4] Acute epididymo-orchitis complicated by outcomesLien
- [5] Phage therapy in patients with urinary tract infectionsLien
- [6] EAU Guidelines on Urological infections 2025Lien
- [7] Orchi-épididymite réactionnelle post angine streptococciqueLien
- [9] Intérêt de l'échographie rénale et des voies urinaires dans la prise en charge de l'orchi-épididymite chez l'enfantLien
- [13] Diagnostic des infections à ChlamydiaLien
- [15] Épididymite - Troubles génito-urinairesLien
- [16] Épididymite et orchiépididymite - Problèmes de santé de l'hommeLien
- [17] Symptômes, causes, traitement de l'orchi-épididymiteLien
Publications scientifiques
- Orchi-épididymite réactionnelle post angine streptococcique: une association rarissime chez l'adulte (2022)
- Cas de péritonite et épididymite larvaire à cestodes causées par Mesocestoïdes sp. (2023)
- [PDF][PDF] Intérêt de l'échographie rénale et des voies urinaires dans la prise en charge de l'orchi-épididymite chez l'enfant de moins de 16 ans
- [PDF][PDF] Cas de la semaine# 290 (2023)[PDF]
- La tuberculose épididymo-testiculaire: à propos d'un cas et revue de la littérature au centre Hospitalier Universitaire Régional Amissa Bongo Franceville Gabon. (2023)
Ressources web
- Épididymite - Troubles génito-urinaires (msdmanuals.com)
Dans l'épididymite bactérienne, le patient peut avoir de la fièvre, des nausées ou des symptômes urinaires. Un écoulement urétral peut être présent lorsque la ...
- Épididymite et orchiépididymite - Problèmes de santé de l ... (msdmanuals.com)
L'épididymite et l'orchiépididymite sont diagnostiquées par un examen clinique et une analyse d'urine. Une échographie Doppler est parfois utilisée pour évaluer ...
- Symptômes, causes, traitement de l'ochi-épididymite - Exphar (exphar.com)
2. Symptômes · Douleur au niveau du scrotum (les bourses), pouvant irradier dans l'abdomen · Fièvre · Signes inflammatoires locaux (peau des bourses tendue, chaude ...
- Guide sur les Syndromes associés aux ITS: Épididymite (canada.ca)
9 déc. 2021 — Apparition graduelle d'une douleur testiculaire unilatérale (parfois bilatérale); · Sensibilité à la palpation du côté affecté; · Tuméfaction ...
- Epididymite : symptômes, traitement, durée, schéma (sante.journaldesfemmes.fr)
29 sept. 2020 — Le diagnostic est posé à la suite d'un examen clinique. Parfois il peut être demandé une échographie dans les cas douteux. "La plupart du temps ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.