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Dysplasie Ventriculaire Droite Arythmogène : Guide Complet 2025 | Symptômes, Diagnostic, Traitements

Dysplasie ventriculaire droite arythmogène

La dysplasie ventriculaire droite arythmogène (DVDA) est une maladie cardiaque héréditaire rare qui touche principalement le ventricule droit du cœur. Cette pathologie se caractérise par un remplacement progressif du muscle cardiaque par du tissu fibreux et graisseux, provoquant des troubles du rythme cardiaque potentiellement graves. Bien que rare, elle représente une cause importante de mort subite chez les jeunes adultes sportifs.

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Dysplasie ventriculaire droite arythmogène : Définition et Vue d'Ensemble

La dysplasie ventriculaire droite arythmogène (DVDA), également appelée cardiomyopathie arythmogène du ventricule droit, est une maladie génétique du muscle cardiaque qui affecte principalement le ventricule droit [13,14]. Cette pathologie se caractérise par une dégénérescence progressive du tissu musculaire cardiaque, remplacé par du tissu fibreux et adipeux.

Concrètement, imaginez le muscle de votre cœur comme un tissu élastique et solide. Dans la DVDA, certaines zones de ce muscle se transforment peu à peu en tissu cicatriciel et en graisse, perdant leur capacité de contraction normale. Cette transformation altère la fonction de pompage du ventricule droit et, surtout, favorise l'apparition d'arythmies ventriculaires dangereuses [15].

La maladie évolue généralement en trois phases distinctes. D'abord une phase silencieuse où les symptômes sont absents malgré les modifications tissulaires. Puis une phase symptomatique avec palpitations et troubles du rythme. Enfin, dans les cas avancés, une phase d'insuffisance cardiaque droite [7].

Bon à savoir : la DVDA fait partie des cardiomyopathies arythmogènes, un groupe de maladies cardiaques héréditaires caractérisées par un risque élevé de troubles du rythme cardiaque potentiellement mortels [4].

Épidémiologie en France et dans le Monde

La prévalence de la dysplasie ventriculaire droite arythmogène en France est estimée entre 1 sur 2 000 et 1 sur 5 000 habitants, selon les dernières données épidémiologiques [9,10]. Cette variabilité s'explique par les difficultés diagnostiques et la sous-estimation probable de la maladie.

En Europe, les chiffres sont comparables, avec une prévalence légèrement plus élevée dans certaines régions méditerranéennes, notamment en Italie du Nord où des formes familiales particulières ont été identifiées. L'incidence annuelle en France est d'environ 1 à 2 nouveaux cas pour 100 000 habitants [9].

Mais voici un point crucial : la DVDA représente 10 à 15% des cas de mort subite cardiaque chez les jeunes de moins de 35 ans, particulièrement chez les sportifs [9,11]. Cette proportion alarmante explique pourquoi cette pathologie fait l'objet d'une surveillance renforcée dans le milieu sportif.

La répartition par sexe montre une prédominance masculine avec un ratio homme/femme de 3:1 pour les formes symptomatiques. L'âge moyen au diagnostic se situe entre 20 et 40 ans, avec des pics de révélation lors d'activités sportives intenses [10]. Les projections épidémiologiques suggèrent une augmentation du nombre de cas diagnostiqués grâce à l'amélioration des techniques d'imagerie cardiaque [3,5].

Les Causes et Facteurs de Risque

La dysplasie ventriculaire droite arythmogène est avant tout une maladie génétique héréditaire. Dans 90% des cas, elle est causée par des mutations dans les gènes codant pour les protéines des desmosomes, ces structures qui assurent la cohésion entre les cellules du muscle cardiaque [4,12].

Les gènes les plus fréquemment impliqués sont PKP2 (plakophiline-2), DSP (desmoplakin), DSG2 (desmogléine-2) et DSC2 (desmocolline-2). Ces mutations perturbent l'architecture cellulaire du myocarde, favorisant la mort des cellules musculaires et leur remplacement par du tissu fibreux [4].

L'hérédité suit généralement un mode autosomique dominant, ce qui signifie qu'un parent porteur de la mutation a 50% de risque de la transmettre à chaque enfant. Cependant, la pénétrance est variable : tous les porteurs de mutation ne développent pas forcément la maladie [12].

Certains facteurs peuvent aggraver ou révéler la maladie chez les personnes génétiquement prédisposées. L'exercice physique intense, particulièrement les sports d'endurance, peut accélérer la progression de la pathologie. C'est pourquoi on observe souvent les premiers symptômes chez de jeunes sportifs [11]. D'autres facteurs comme certaines infections virales ou la grossesse peuvent également jouer un rôle déclencheur.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes de la dysplasie ventriculaire droite arythmogène peuvent être trompeurs car ils ressemblent souvent à ceux d'autres troubles cardiaques. Le plus fréquent est la sensation de palpitations, décrite comme des battements cardiaques irréguliers ou rapides, particulièrement à l'effort [13,14].

Vous pourriez également ressentir des épisodes de syncope ou de malaise, surtout pendant ou juste après un exercice physique. Ces pertes de connaissance brèves sont dues aux troubles du rythme cardiaque et constituent un signal d'alarme important [15].

D'autres symptômes incluent l'essoufflement anormal à l'effort, une fatigue inhabituelle, ou encore des douleurs thoraciques. Certains patients décrivent une sensation d'oppression dans la poitrine ou des battements cardiaques "qui s'emballent" sans raison apparente [13].

Il est crucial de comprendre que ces symptômes peuvent apparaître de façon intermittente. Vous pouvez vous sentir parfaitement bien pendant des semaines, puis présenter des épisodes symptomatiques. Cette variabilité rend parfois le diagnostic difficile et retarde la prise en charge [14].

Attention particulière pour les sportifs : tout malaise, palpitation ou essoufflement anormal pendant l'effort doit faire l'objet d'une consultation cardiologique spécialisée. La pratique sportive intensive peut révéler ou aggraver les symptômes de la DVDA [11].

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de la dysplasie ventriculaire droite arythmogène repose sur des critères précis établis par les sociétés savantes internationales. La démarche diagnostique combine plusieurs examens complémentaires pour confirmer ou infirmer la suspicion clinique [3,7].

L'électrocardiogramme (ECG) constitue le premier examen. Il peut révéler des anomalies caractéristiques comme des ondes T négatives dans les dérivations précordiales droites ou la présence d'ondes epsilon, petites déflexions spécifiques à cette pathologie [13]. Cependant, l'ECG peut être normal dans les formes débutantes.

L'échocardiographie permet d'évaluer la fonction et la morphologie du ventricule droit. Elle peut montrer une dilatation, une altération de la contractilité ou des anomalies de la paroi ventriculaire droite. Mais cet examen a ses limites pour visualiser précisément le ventricule droit [5].

C'est pourquoi l'IRM cardiaque est devenue l'examen de référence. Elle permet une analyse détaillée de la morphologie, de la fonction et surtout de la composition tissulaire du ventricule droit, détectant les zones de fibrose et d'infiltration graisseuse caractéristiques [5,7]. Les innovations 2024-2025 ont considérablement amélioré la précision diagnostique de l'IRM [3].

Le test génétique complète le bilan diagnostique. Il recherche les mutations dans les gènes impliqués et permet le conseil génétique familial. Environ 60% des patients ont une mutation identifiable [4]. L'enquête familiale est systématique car la maladie est héréditaire.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement de la dysplasie ventriculaire droite arythmogène vise principalement à prévenir les arythmies ventriculaires potentiellement mortelles et à ralentir la progression de la maladie. La stratégie thérapeutique est personnalisée selon le profil de risque de chaque patient [13,15].

Les médicaments antiarythmiques constituent souvent la première ligne de traitement. Le sotalol et l'amiodarone sont les plus utilisés pour contrôler les troubles du rythme. Ces médicaments réduisent significativement le nombre d'épisodes d'arythmie ventriculaire [13].

Pour les patients à haut risque de mort subite, l'implantation d'un défibrillateur automatique implantable (DAI) est recommandée. Cet appareil surveille en permanence le rythme cardiaque et délivre un choc électrique en cas d'arythmie grave. Le DAI a révolutionné le pronostic de cette maladie [15].

Dans certains cas, l'ablation par cathéter peut être proposée. Cette technique consiste à détruire les zones du cœur responsables des arythmies en utilisant la radiofréquence. Elle est particulièrement utile chez les patients avec des arythmies récidivantes malgré le traitement médical [10].

La restriction de l'activité physique intense fait partie intégrante du traitement. Les sports de compétition et les exercices d'endurance prolongés sont généralement contre-indiqués car ils peuvent aggraver la maladie et déclencher des arythmies [11]. Cependant, une activité physique modérée reste bénéfique pour la santé générale.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024-2025 marque un tournant dans la prise en charge de la dysplasie ventriculaire droite arythmogène avec l'émergence de nouvelles approches thérapeutiques prometteuses. Les thérapies géniques font l'objet de recherches intensives, visant à corriger les défauts génétiques à l'origine de la maladie [2,4].

Les dernières innovations présentées aux JESFC 2025 incluent des techniques d'imagerie avancée utilisant l'intelligence artificielle pour améliorer le diagnostic précoce. Ces nouveaux outils permettent une détection plus fine des anomalies tissulaires, même dans les stades très précoces de la maladie [1,3].

Une avancée majeure concerne l'amélioration du diagnostic par IRM cardiaque. Les nouvelles séquences d'imagerie développées en 2024 permettent une caractérisation tissulaire plus précise, distinguant mieux les zones de fibrose des infiltrations graisseuses [3]. Cette précision diagnostique accrue aide à mieux stratifier le risque des patients.

Du côté des traitements, les recherches se concentrent sur des thérapies ciblées visant à ralentir ou stopper la progression de la fibrose myocardique. Plusieurs molécules sont actuellement en phase d'essais cliniques, notamment des inhibiteurs de voies de signalisation impliquées dans la fibrose cardiaque [2].

L'approche de médecine personnalisée se développe également, avec des algorithmes prédictifs basés sur le profil génétique et les biomarqueurs pour adapter le traitement à chaque patient. Ces outils d'aide à la décision thérapeutique devraient être disponibles dans les centres spécialisés dès 2025 [4].

Vivre au Quotidien avec Dysplasie ventriculaire droite arythmogène

Vivre avec une dysplasie ventriculaire droite arythmogène nécessite certains ajustements, mais ne doit pas vous empêcher de mener une vie épanouie. L'adaptation du mode de vie est essentielle pour préserver votre qualité de vie tout en minimisant les risques [14,15].

Concernant l'activité physique, il est important de trouver le bon équilibre. Si les sports de compétition et les exercices très intenses sont déconseillés, une activité modérée reste bénéfique. La marche, la natation douce, le yoga ou le vélo à allure tranquille sont généralement bien tolérés [11]. Votre cardiologue vous aidera à définir vos limites personnelles.

La gestion du stress joue un rôle crucial car les émotions fortes peuvent déclencher des arythmies. Des techniques de relaxation, la méditation ou un suivi psychologique peuvent vous aider à mieux gérer l'anxiété liée à votre maladie [14].

Au niveau professionnel, la plupart des activités restent compatibles avec la DVDA. Cependant, certains métiers à risque (pilote, conducteur professionnel, travail en hauteur) peuvent nécessiter des aménagements ou être contre-indiqués selon votre état clinique [15].

Il est essentiel de maintenir un suivi médical régulier et de bien connaître les signes d'alerte. Apprenez à reconnaître les symptômes qui doivent vous amener à consulter rapidement : palpitations prolongées, malaises, essoufflement inhabituel [13]. Portez toujours sur vous une carte mentionnant votre pathologie et vos traitements.

Les Complications Possibles

La dysplasie ventriculaire droite arythmogène peut entraîner plusieurs complications graves qu'il est important de connaître pour mieux les prévenir et les détecter précocement [9,13].

La complication la plus redoutable est la mort subite cardiaque par arythmie ventriculaire maligne. Elle survient généralement lors d'un effort physique intense et représente malheureusement le mode de révélation de la maladie dans 10 à 15% des cas [9]. C'est pourquoi le dépistage familial est si important.

L'insuffisance cardiaque droite peut se développer progressivement avec l'évolution de la maladie. Elle se manifeste par un essoufflement, une fatigue, des œdèmes des jambes et parfois une distension abdominale. Cette complication survient généralement dans les formes avancées [13].

Les arythmies ventriculaires récidivantes constituent une complication fréquente. Elles peuvent provoquer des palpitations, des malaises ou des syncopes répétées, altérant significativement la qualité de vie. Heureusement, elles répondent généralement bien aux traitements antiarythmiques [15].

Plus rarement, on peut observer des complications thromboemboliques liées aux troubles du rythme cardiaque ou à la dilatation des cavités cardiaques. C'est pourquoi un traitement anticoagulant peut parfois être nécessaire [13].

Il faut savoir que ces complications ne sont pas inéluctables. Un diagnostic précoce, un traitement adapté et un suivi régulier permettent de les prévenir dans la plupart des cas. C'est tout l'enjeu d'une prise en charge spécialisée [14].

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de la dysplasie ventriculaire droite arythmogène s'est considérablement amélioré ces dernières années grâce aux progrès diagnostiques et thérapeutiques. Cependant, il reste variable selon plusieurs facteurs [10,14].

Avec un traitement adapté, la majorité des patients peuvent espérer une espérance de vie proche de la normale. L'implantation d'un défibrillateur automatique chez les patients à haut risque a révolutionné le pronostic en prévenant efficacement la mort subite cardiaque [15].

Plusieurs facteurs influencent le pronostic. L'âge au diagnostic joue un rôle important : plus la maladie est diagnostiquée tôt, meilleures sont les chances de ralentir sa progression. Le type de mutation génétique influence également l'évolution, certaines mutations étant associées à des formes plus sévères [4,10].

La compliance au traitement et aux recommandations de mode de vie est cruciale. Les patients qui respectent scrupuleusement leurs traitements et évitent les activités à risque ont un pronostic significativement meilleur [14]. À l'inverse, la poursuite d'activités sportives intenses peut accélérer la progression de la maladie.

Les données récentes montrent qu'avec une prise en charge optimale, le taux de survie à 10 ans dépasse 90% [10]. Les innovations thérapeutiques 2024-2025 laissent espérer une amélioration encore plus importante du pronostic dans les années à venir [1,2].

Il est important de rester optimiste tout en étant réaliste. Chaque cas est unique, et votre cardiologue pourra vous donner des informations plus précises sur votre situation personnelle.

Peut-on Prévenir Dysplasie ventriculaire droite arythmogène ?

La prévention de la dysplasie ventriculaire droite arythmogène se situe à deux niveaux : la prévention primaire pour éviter l'apparition de la maladie, et la prévention secondaire pour ralentir sa progression chez les personnes déjà atteintes [4,12].

Concernant la prévention primaire, il faut être honnête : on ne peut pas empêcher l'apparition d'une maladie génétique. Cependant, le dépistage familial permet d'identifier précocement les porteurs de mutations avant l'apparition des symptômes [12]. Cette détection précoce est cruciale car elle permet une surveillance rapprochée et une intervention thérapeutique avant les complications.

Le conseil génétique joue un rôle important dans la prévention. Il permet aux familles concernées de comprendre les risques de transmission et de prendre des décisions éclairées concernant la procréation. Des techniques de diagnostic prénatal ou préimplantatoire peuvent être proposées dans certains cas [4].

Pour la prévention secondaire, plusieurs mesures peuvent ralentir la progression de la maladie. L'évitement des activités physiques intenses est fondamental, particulièrement les sports d'endurance qui peuvent accélérer la dégénérescence du muscle cardiaque [11].

La gestion des facteurs déclenchants comme le stress, certaines infections ou la déshydratation peut également contribuer à prévenir les épisodes d'arythmie. Un mode de vie sain avec une alimentation équilibrée, un sommeil suffisant et l'évitement du tabac et de l'alcool est recommandé [14].

Enfin, le suivi médical régulier permet de détecter précocement toute aggravation et d'adapter le traitement en conséquence. C'est la meilleure façon de prévenir les complications graves [15].

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités de santé françaises et européennes ont établi des recommandations précises pour la prise en charge de la dysplasie ventriculaire droite arythmogène, régulièrement mises à jour selon les dernières avancées scientifiques [7,13].

La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande un dépistage systématique des apparentés au premier degré de tout patient diagnostiqué avec une DVDA. Ce dépistage comprend un examen clinique, un ECG, une échocardiographie et, si possible, un test génétique [12].

Concernant la pratique sportive, les recommandations sont strictes. La Société Française de Cardiologie contre-indique formellement les sports de compétition et les activités d'endurance intense chez les patients atteints de DVDA, même asymptomatiques [11]. Cette restriction s'applique également aux porteurs de mutations génétiques sans symptômes.

Les nouvelles recommandations 2024 insistent sur l'importance de l'IRM cardiaque dans le diagnostic et le suivi. Cet examen doit être réalisé dans des centres experts disposant de séquences spécialisées pour l'évaluation du ventricule droit [7]. La fréquence de surveillance est adaptée au profil de risque de chaque patient.

Pour l'implantation de défibrillateurs, les indications ont été précisées. Elle est recommandée en prévention secondaire après un épisode d'arythmie ventriculaire grave, et en prévention primaire chez les patients à haut risque selon des critères cliniques, génétiques et d'imagerie [13].

Les autorités insistent également sur la nécessité d'une prise en charge multidisciplinaire associant cardiologues, généticiens, psychologues et parfois médecins du sport pour une approche globale du patient [14].

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs ressources sont disponibles pour vous accompagner dans votre parcours avec la dysplasie ventriculaire droite arythmogène. Ces structures offrent information, soutien et entraide entre patients et familles concernées.

L'Association Française contre les Myopathies (AFM-Téléthon) propose des informations sur les maladies génétiques rares, incluant la DVDA. Elle finance également des recherches sur les thérapies géniques et offre un soutien aux familles [12].

La Fédération Française de Cardiologie met à disposition des brochures d'information et organise des conférences sur les cardiomyopathies. Son site internet propose des ressources fiables et régulièrement mises à jour sur la DVDA [14].

Au niveau européen, l'association "ARVC/D Support Group" rassemble patients et familles touchés par cette pathologie. Elle propose des forums de discussion, des témoignages et des informations sur les dernières avancées thérapeutiques [15].

Les centres de référence pour les maladies cardiaques héréditaires, présents dans les CHU français, constituent des ressources expertes. Ils proposent consultations spécialisées, conseil génétique et participation aux protocoles de recherche [13].

N'hésitez pas à vous rapprocher de votre cardiologue pour connaître les ressources locales disponibles dans votre région. Beaucoup d'hôpitaux organisent des groupes de parole ou des séances d'éducation thérapeutique spécifiquement dédiées aux patients porteurs de cardiomyopathies.

Nos Conseils Pratiques

Vivre avec une dysplasie ventriculaire droite arythmogène demande quelques adaptations pratiques qui peuvent grandement améliorer votre qualité de vie au quotidien.

Organisez votre suivi médical : tenez un carnet de santé avec vos résultats d'examens, la liste de vos médicaments et les coordonnées de vos médecins. Programmez vos consultations de suivi à l'avance et n'hésitez pas à poser toutes vos questions [14].

Concernant l'activité physique, écoutez votre corps. Commencez progressivement et arrêtez-vous dès les premiers signes d'inconfort : palpitations, essoufflement anormal, douleur thoracique. Privilégiez les activités en groupe ou accompagné pour plus de sécurité [11].

Gérez votre stress efficacement car il peut déclencher des arythmies. Techniques de respiration, méditation, yoga doux peuvent vous aider. Si l'anxiété devient envahissante, n'hésitez pas à consulter un psychologue spécialisé dans les maladies chroniques [14].

Adaptez votre environnement professionnel si nécessaire. Informez votre employeur de votre pathologie si cela peut impacter votre travail. Certains aménagements peuvent être mis en place : horaires flexibles, évitement des situations stressantes, télétravail partiel [15].

Constituez un réseau de soutien solide. Parlez de votre maladie à vos proches, rejoignez des groupes de patients, participez aux activités des associations. L'isolement n'aide jamais à bien vivre avec une maladie chronique.

Enfin, restez informé des avancées médicales sans pour autant devenir obsédé par votre pathologie. Un équilibre entre vigilance et sérénité est la clé d'une vie épanouie malgré la maladie.

Quand Consulter un Médecin ?

Il est crucial de savoir reconnaître les situations qui nécessitent une consultation médicale urgente ou programmée lorsque vous vivez avec une dysplasie ventriculaire droite arythmogène [13,15].

Consultez en urgence si vous ressentez des palpitations prolongées (plus de quelques minutes), des douleurs thoraciques intenses, un essoufflement soudain au repos, ou si vous faites un malaise avec perte de connaissance. Ces symptômes peuvent signaler une arythmie grave nécessitant une prise en charge immédiate [13].

Prenez rapidement rendez-vous avec votre cardiologue si vous notez une aggravation de vos symptômes habituels : palpitations plus fréquentes, fatigue inhabituelle, diminution de votre tolérance à l'effort, ou apparition de nouveaux symptômes comme des œdèmes des jambes [15].

Les consultations de suivi programmées sont essentielles même si vous vous sentez bien. Leur fréquence dépend de votre profil de risque : tous les 3 à 6 mois pour les formes symptomatiques, annuellement pour les formes asymptomatiques [14].

N'oubliez pas les consultations spécialisées : généticien pour le conseil génétique familial, électrophysiologiste si vous avez des troubles du rythme complexes, chirurgien cardiaque si une intervention est envisagée [12].

Enfin, consultez votre médecin traitant pour toute question concernant l'interaction de vos traitements cardiaques avec d'autres médicaments, ou avant toute intervention chirurgicale même mineure. Il est votre interlocuteur privilégié pour coordonner vos soins [14].

Questions Fréquentes

Puis-je avoir des enfants avec une DVDA ?
Oui, la grossesse est généralement possible mais nécessite une surveillance cardiologique renforcée. Le risque de transmission génétique est de 50% pour chaque enfant. Un conseil génétique est recommandé avant la conception [4,12].

Puis-je conduire avec cette maladie ?
La conduite est généralement autorisée sauf en cas d'arythmies récurrentes ou de malaises. Les conducteurs professionnels peuvent avoir des restrictions plus strictes selon la réglementation [15].

Les traitements ont-ils des effets secondaires ?
Comme tous les médicaments, les antiarythmiques peuvent avoir des effets indésirables : fatigue, troubles digestifs, problèmes thyroïdiens pour l'amiodarone. Votre médecin adaptera le traitement selon votre tolérance [13].

Faut-il éviter certains médicaments ?
Certains médicaments peuvent aggraver les arythmies : certains antibiotiques, antidépresseurs, médicaments contre les allergies. Signalez toujours votre pathologie cardiaque à tout médecin qui vous prescrit un traitement [14].

La maladie peut-elle guérir ?
Il n'existe pas de guérison définitive actuellement, mais les traitements permettent de contrôler efficacement les symptômes et de prévenir les complications graves. Les recherches sur les thérapies géniques sont prometteuses [2,4].

Dois-je porter un bracelet médical ?
C'est fortement recommandé, surtout si vous avez un défibrillateur implantable. En cas d'urgence, cela permet aux secours de connaître votre pathologie et vos traitements [15].

Questions Fréquentes

Puis-je avoir des enfants avec une DVDA ?

Oui, la grossesse est généralement possible mais nécessite une surveillance cardiologique renforcée. Le risque de transmission génétique est de 50% pour chaque enfant.

Puis-je conduire avec cette maladie ?

La conduite est généralement autorisée sauf en cas d'arythmies récurrentes ou de malaises. Les conducteurs professionnels peuvent avoir des restrictions plus strictes.

Les traitements ont-ils des effets secondaires ?

Comme tous les médicaments, les antiarythmiques peuvent avoir des effets indésirables : fatigue, troubles digestifs, problèmes thyroïdiens pour l'amiodarone.

La maladie peut-elle guérir ?

Il n'existe pas de guérison définitive actuellement, mais les traitements permettent de contrôler efficacement les symptômes et de prévenir les complications graves.

Sources et références

Références

  1. [1] Le programme des JESFC 2025 présente les dernières innovations en cardiologie, incluant les avancées diagnostiques pour la DVDALien
  2. [2] Les perceptions des patients concernant les thérapies géniques émergentes montrent un intérêt croissant pour ces nouvelles approchesLien
  3. [3] L'amélioration du diagnostic de la dysplasie ventriculaire droite arythmogène grâce aux nouvelles techniques d'imagerieLien
  4. [4] La génétique dans les cardiomyopathies arythmogènes : état des lieux et perspectivesLien
  5. [5] L'IRM est-elle indispensable pour l'évaluation du ventricule droit dans la DVDALien
  6. [7] Nouvelle classification des cardiomyopathies selon les recommandations 2023Lien
  7. [9] Variation circadienne et hebdomadaire de la mort subite d'origine cardiaqueLien
  8. [10] Vers une meilleure identification des patients à risque d'arythmies ventriculaires en cardiopathie arythmogèneLien
  9. [11] La pratique du sport chez l'enfant cardiaque et les restrictions nécessairesLien
  10. [12] L'essentiel des pathologies pour l'infirmière par spécialité, incluant la DVDALien
  11. [13] Cardiomyopathie arythmogène du ventricule droit - Manuel MSDLien
  12. [14] Dysplasie arythmogène du ventricule droit - Guide patientLien
  13. [15] La Dysplasie Arythmogène du Ventricule Droit - Information spécialiséeLien

Publications scientifiques

Ressources web

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.