Chondrocalcinose : Symptômes, Diagnostic et Traitements 2025 | Guide Complet

La chondrocalcinose est une maladie articulaire caractérisée par des dépôts de cristaux de pyrophosphate de calcium dans les cartilages. Cette pathologie touche principalement les personnes âgées et peut provoquer des douleurs articulaires importantes. Découvrez les symptômes, les traitements disponibles et les dernières innovations thérapeutiques 2025.

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Chondrocalcinose : Définition et Vue d'Ensemble
La chondrocalcinose est une maladie rhumatismale qui se caractérise par l'accumulation de cristaux de pyrophosphate de calcium dihydraté dans les cartilages articulaires [8,9]. Ces dépôts cristallins peuvent toucher différentes articulations, mais affectent principalement les genoux, les poignets et les hanches.
Contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser, cette pathologie ne se limite pas aux cartilages. En effet, elle peut également affecter les ménisques, les ligaments et même certaines structures rachidiennes [7]. Les cristaux se déposent progressivement dans les tissus fibrocartilagineux, créant une calcification visible à l'imagerie médicale.
Il est important de distinguer la chondrocalcinose de la goutte, bien que ces deux maladies appartiennent à la famille des arthropathies cristallines [10]. Alors que la goutte résulte de dépôts d'acide urique, la chondrocalcinose implique des cristaux de pyrophosphate de calcium. Cette distinction est cruciale pour le diagnostic et le traitement approprié.
La maladie peut rester asymptomatique pendant des années avant de se manifester par des crises douloureuses. Certains patients découvrent leur chondrocalcinose de manière fortuite lors d'examens radiologiques réalisés pour d'autres raisons [15]. D'ailleurs, cette découverte incidentale représente une proportion significative des diagnostics.
Épidémiologie en France et dans le Monde
La prévalence de la chondrocalcinose augmente considérablement avec l'âge. En France, cette pathologie touche environ 5% de la population générale, mais ce chiffre grimpe à plus de 20% chez les personnes de plus de 80 ans [14,15]. Les données épidémiologiques récentes montrent une progression constante de cette maladie dans notre pays.
Selon les dernières études européennes de 2024, la France présente une incidence annuelle d'environ 2,5 nouveaux cas pour 1000 habitants chez les plus de 65 ans [4,5]. Cette incidence place notre pays dans la moyenne européenne, légèrement en dessous de l'Allemagne (3,1/1000) mais au-dessus de l'Espagne (1,8/1000).
Les femmes sont légèrement plus touchées que les hommes, avec un ratio de 1,3:1 après 70 ans [8]. Cependant, avant 60 ans, la répartition est plus équilibrée. Cette différence s'explique probablement par des facteurs hormonaux et métaboliques liés au vieillissement.
L'impact économique sur le système de santé français est considérable. Les coûts directs liés à la prise en charge de la chondrocalcinose sont estimés à plus de 150 millions d'euros annuels [1]. Ces chiffres incluent les consultations spécialisées, les examens d'imagerie et les traitements médicamenteux.
Les projections démographiques suggèrent une augmentation de 40% du nombre de cas d'ici 2035, en raison du vieillissement de la population [2]. Cette évolution représente un défi majeur pour notre système de santé et nécessite une adaptation des stratégies de prise en charge.
Les Causes et Facteurs de Risque
L'âge constitue le principal facteur de risque de la chondrocalcinose. Après 65 ans, le risque de développer cette maladie augmente exponentiellement [8,9]. Mais pourquoi cette pathologie touche-t-elle préférentiellement les personnes âgées ? La réponse réside dans les modifications métaboliques liées au vieillissement.
Plusieurs maladies métaboliques prédisposent à la chondrocalcinose. L'hémochromatose, l'hyperparathyroïdie et l'hypothyroïdie figurent parmi les principales causes secondaires [6,8]. Ces pathologies perturbent l'équilibre calcique et favorisent la formation de cristaux de pyrophosphate.
Les facteurs génétiques jouent également un rôle important. Certaines familles présentent une prédisposition héréditaire à développer une chondrocalcinose précoce [9]. Ces formes familiales, bien que rares, peuvent se manifester dès la quarantaine et touchent plusieurs générations.
D'autres facteurs de risque incluent les traumatismes articulaires répétés, l'arthrose préexistante et certains traitements médicamenteux [10]. Les diurétiques thiazidiques, par exemple, peuvent favoriser la rétention de calcium et augmenter le risque de dépôts cristallins. Il est donc essentiel d'évaluer l'ensemble de ces facteurs lors du diagnostic.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes de la chondrocalcinose peuvent être trompeurs car ils ressemblent souvent à ceux de l'arthrose classique. La douleur articulaire constitue le symptôme principal, touchant généralement les genoux, les poignets et parfois les chevilles [14,15].
Les crises aiguës représentent une forme particulière de la maladie. Ces épisodes, appelés "pseudogoutte", se caractérisent par des douleurs intenses, un gonflement et une rougeur de l'articulation touchée [8]. Contrairement à la goutte vraie qui affecte souvent le gros orteil, la pseudogoutte touche préférentiellement le genou.
Certains patients présentent des manifestations rachidiennes de la chondrocalcinose [7]. Ces atteintes peuvent provoquer des douleurs cervicales ou lombaires, parfois accompagnées de raideurs matinales. Les symptômes rachidiens sont souvent sous-diagnostiqués car ils peuvent être confondus avec une arthrose vertébrale banale.
La fatigue et la limitation fonctionnelle accompagnent fréquemment les poussées douloureuses. Vous pourriez remarquer une diminution de votre mobilité articulaire, particulièrement le matin au réveil. Ces symptômes s'améliorent généralement avec le mouvement et l'activité physique modérée.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de chondrocalcinose repose principalement sur l'imagerie médicale. La radiographie standard reste l'examen de première intention et permet de visualiser les calcifications caractéristiques des cartilages [6,8]. Ces calcifications apparaissent sous forme de lignes denses et continues dans les ménisques du genou ou le cartilage triangulaire du poignet.
La tomodensitométrie (scanner) apporte une précision diagnostique supérieure, particulièrement pour les localisations difficiles à visualiser [6]. Cet examen permet de détecter des calcifications plus discrètes et d'évaluer l'extension de la maladie. D'ailleurs, certaines équipes utilisent désormais le scanner abdomino-pelvien pour rechercher des calcifications articulaires associées.
L'analyse du liquide synovial constitue l'examen de référence lors des crises aiguës. La ponction articulaire permet d'identifier les cristaux de pyrophosphate de calcium sous microscope polarisant [9]. Ces cristaux présentent une biréfringence positive, contrairement aux cristaux d'acide urique de la goutte qui sont négatifs.
Le bilan biologique recherche d'éventuelles causes secondaires. Votre médecin prescrira un dosage du calcium, du phosphore, des hormones thyroïdiennes et parfois de la ferritine [8]. Ces examens permettent d'identifier les maladies métaboliques associées et d'adapter le traitement en conséquence.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement de la chondrocalcinose vise principalement à soulager les symptômes et à prévenir les complications. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) constituent le traitement de première ligne lors des crises aiguës [1,8]. Ils permettent de réduire rapidement l'inflammation et la douleur articulaire.
La colchicine représente une alternative intéressante, particulièrement chez les patients qui ne tolèrent pas les AINS [9,10]. Ce médicament, traditionnellement utilisé dans la goutte, s'avère également efficace dans la pseudogoutte. La posologie doit être adaptée à la fonction rénale et à l'âge du patient.
Les infiltrations de corticoïdes offrent un soulagement rapide et durable lors des crises localisées [1]. Cette approche thérapeutique est particulièrement utile chez les patients âgés qui présentent des contre-indications aux traitements oraux. L'effet bénéfique peut persister plusieurs mois.
En cas de chondrocalcinose secondaire, le traitement de la maladie causale est primordial [8]. Par exemple, la correction d'une hyperparathyroïdie ou d'une hémochromatose peut ralentir la progression des dépôts cristallins. Cette approche étiologique améliore significativement le pronostic à long terme.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
Les innovations thérapeutiques de 2024-2025 ouvrent de nouvelles perspectives dans le traitement de la chondrocalcinose. Les thérapies ciblées représentent l'avancée la plus prometteuse, avec le développement de molécules capables de dissoudre les cristaux de pyrophosphate [1,2]. Ces traitements révolutionnaires pourraient transformer la prise en charge de cette maladie.
Le Dr Augustin Latourte, expert reconnu en rhumatologie, présente lors des congrès 2024 des résultats encourageants sur les inhibiteurs de la cristallisation [2]. Ces nouvelles molécules agissent en amont du processus pathologique, empêchant la formation de nouveaux dépôts cristallins. Les premiers essais cliniques montrent une réduction significative des crises douloureuses.
Les biothérapies font également l'objet de recherches intensives [3,4]. Plusieurs anticorps monoclonaux ciblant les voies inflammatoires spécifiques de la chondrocalcinose sont actuellement en phase d'essais cliniques. Ces traitements pourraient offrir une alternative aux patients résistants aux thérapies conventionnelles.
L'intelligence artificielle révolutionne également le diagnostic précoce [5]. Les nouveaux algorithmes d'analyse d'images permettent de détecter des calcifications infracliniques sur les radiographies standard. Cette approche diagnostique précoce pourrait permettre une prise en charge plus préventive de la maladie.
Vivre au Quotidien avec Chondrocalcinose
Vivre avec une chondrocalcinose nécessite quelques adaptations, mais ne doit pas vous empêcher de mener une vie normale. L'activité physique adaptée constitue un pilier essentiel de la prise en charge [14,15]. La natation, la marche et le vélo sont particulièrement recommandés car ils préservent les articulations tout en maintenant la mobilité.
La gestion de la douleur au quotidien passe par plusieurs stratégies. L'application de froid lors des crises aiguës peut apporter un soulagement rapide [8]. À l'inverse, la chaleur est bénéfique lors des phases chroniques pour détendre les muscles et améliorer la mobilité articulaire.
L'adaptation du domicile peut grandement faciliter votre quotidien. Des aménagements simples comme des barres d'appui dans la salle de bain, des rehausseurs de toilettes ou des ouvre-bocaux ergonomiques peuvent faire une réelle différence [15]. Ces modifications permettent de préserver votre autonomie et de réduire les contraintes sur les articulations douloureuses.
Le soutien psychologique ne doit pas être négligé. Rejoindre un groupe de patients ou bénéficier d'un accompagnement psychologique peut vous aider à mieux accepter la maladie. D'ailleurs, de nombreux patients témoignent de l'importance du partage d'expériences avec d'autres personnes vivant la même situation.
Les Complications Possibles
Bien que généralement bénigne, la chondrocalcinose peut parfois entraîner des complications qu'il convient de connaître. L'arthropathie destructrice représente la complication la plus redoutée, bien qu'elle reste rare [7,8]. Cette évolution se caractérise par une destruction progressive du cartilage articulaire, pouvant nécessiter une intervention chirurgicale.
Les crises récidivantes constituent une complication fréquente qui peut altérer significativement la qualité de vie [9]. Certains patients développent des épisodes de pseudogoutte de plus en plus rapprochés, résistants aux traitements habituels. Cette évolution nécessite une réévaluation thérapeutique et parfois un traitement de fond.
L'atteinte rachidienne peut provoquer des complications neurologiques [7]. Les calcifications des ligaments vertébraux peuvent entraîner une compression médullaire ou radiculaire, particulièrement au niveau cervical. Ces situations, heureusement exceptionnelles, nécessitent une prise en charge neurochirurgicale urgente.
La limitation fonctionnelle progressive représente une complication plus insidieuse mais fréquente [8]. L'accumulation des dépôts cristallins peut progressivement réduire la mobilité articulaire, impactant les activités de la vie quotidienne. Une prise en charge kinésithérapique précoce permet de prévenir cette évolution.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de la chondrocalcinose est généralement favorable, surtout lorsque la maladie est diagnostiquée précocement [8,14]. La plupart des patients conservent une qualité de vie satisfaisante avec un traitement adapté. Cependant, l'évolution peut varier considérablement d'une personne à l'autre.
Les formes asymptomatiques, découvertes fortuitement, ont un excellent pronostic [15]. Ces patients peuvent vivre des années sans développer de symptômes significatifs. Seule une surveillance radiologique périodique est nécessaire pour détecter une éventuelle progression des calcifications.
Les formes symptomatiques bénéficient également d'un bon pronostic avec un traitement approprié [1,8]. Les innovations thérapeutiques de 2024-2025 améliorent encore les perspectives, avec des traitements plus efficaces et mieux tolérés. L'espérance de vie n'est pas affectée par cette maladie.
Certains facteurs influencent favorablement le pronostic : un diagnostic précoce, l'absence de maladie métabolique associée, et une bonne observance thérapeutique [9]. À l'inverse, l'âge avancé au moment du diagnostic et la présence de comorbidités peuvent compliquer la prise en charge. Néanmoins, même dans ces situations, des solutions thérapeutiques existent.
Peut-on Prévenir Chondrocalcinose ?
La prévention primaire de la chondrocalcinose reste limitée car l'âge constitue le principal facteur de risque [8,9]. Cependant, certaines mesures peuvent retarder l'apparition de la maladie ou limiter sa progression. Le maintien d'une activité physique régulière tout au long de la vie préserve la santé articulaire et peut réduire le risque de développer cette pathologie.
La prévention des maladies métaboliques associées représente un enjeu majeur [6,8]. Un dépistage régulier de l'hémochromatose, des troubles thyroïdiens et de l'hyperparathyroïdie permet une prise en charge précoce. Ces mesures préventives sont particulièrement importantes chez les personnes ayant des antécédents familiaux.
L'équilibre nutritionnel joue également un rôle dans la prévention [10]. Une alimentation riche en calcium et en vitamine D, associée à un apport suffisant en magnésium, contribue à maintenir un métabolisme phosphocalcique optimal. Éviter les excès d'alcool et maintenir un poids santé sont également bénéfiques.
La prévention secondaire, chez les patients déjà atteints, vise à prévenir les crises et les complications [1,9]. Elle repose sur l'observance thérapeutique, le suivi médical régulier et l'adaptation du mode de vie. Cette approche préventive améliore significativement la qualité de vie des patients.
Recommandations des Autorités de Santé
Les recommandations françaises pour la prise en charge de la chondrocalcinose s'appuient sur les guidelines européennes EULAR de 2011, récemment actualisées [9]. Ces recommandations soulignent l'importance d'un diagnostic précoce et d'une approche thérapeutique personnalisée selon le profil de chaque patient.
La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande un bilan étiologique systématique chez tout patient de moins de 60 ans présentant une chondrocalcinose [8]. Cette démarche permet d'identifier d'éventuelles causes secondaires curables et d'adapter la stratégie thérapeutique en conséquence.
Les sociétés savantes françaises de rhumatologie préconisent une approche multidisciplinaire [1,2]. Cette prise en charge implique rhumatologues, médecins généralistes, kinésithérapeutes et parfois endocrinologues. La coordination entre ces différents professionnels optimise les résultats thérapeutiques.
Les dernières recommandations 2024 insistent sur l'importance de l'éducation thérapeutique [3]. Les patients doivent être informés sur leur maladie, les traitements disponibles et les mesures d'hygiène de vie. Cette approche éducative améliore l'observance et la satisfaction des patients.
L'évaluation régulière de l'efficacité thérapeutique fait partie intégrante des recommandations [1]. Un suivi clinique et radiologique permet d'adapter le traitement et de détecter précocement d'éventuelles complications. Cette surveillance rapprochée est particulièrement importante chez les patients âgés.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations françaises accompagnent les patients atteints de chondrocalcinose et de maladies rhumatismales. L'Association Française de Lutte Antirhumatismale (AFLAR) propose des informations actualisées, des groupes de parole et des activités physiques adaptées. Cette association organise régulièrement des conférences avec des spécialistes.
L'Association Nationale de Défense contre l'Arthrite Rhumatoïde (ANDAR), bien que centrée sur la polyarthrite, accueille également les patients souffrant d'autres rhumatismes inflammatoires [14]. Elle offre un soutien psychologique et des conseils pratiques pour la vie quotidienne.
Les centres de rhumatologie des CHU proposent souvent des programmes d'éducation thérapeutique spécialisés [15]. Ces programmes incluent des séances d'information sur la maladie, des ateliers pratiques et un suivi personnalisé. Ils constituent une ressource précieuse pour les patients nouvellement diagnostiqués.
Les plateformes numériques se développent également. Des applications mobiles dédiées permettent de suivre l'évolution des symptômes, de gérer les traitements et d'accéder à des conseils personnalisés. Ces outils digitaux complètent utilement l'accompagnement traditionnel.
N'hésitez pas à vous rapprocher de votre médecin traitant ou de votre rhumatologue pour obtenir les coordonnées des associations locales. Le soutien par les pairs représente un élément essentiel de la prise en charge globale de la chondrocalcinose.
Nos Conseils Pratiques
Gérer une chondrocalcinose au quotidien nécessite quelques adaptations simples mais efficaces. Lors des crises douloureuses, l'application de glace pendant 15-20 minutes plusieurs fois par jour peut considérablement soulager l'inflammation [8]. Veillez à protéger votre peau avec un linge pour éviter les brûlures par le froid.
Adaptez votre activité physique selon vos symptômes. Pendant les phases aiguës, privilégiez le repos relatif sans immobilisation complète [14]. Dès que la douleur diminue, reprenez progressivement vos activités. La marche reste l'exercice le plus accessible et bénéfique pour maintenir la mobilité articulaire.
Organisez votre environnement pour réduire les contraintes articulaires. Utilisez des ustensiles ergonomiques en cuisine, portez des chaussures confortables avec un bon maintien, et évitez les gestes répétitifs [15]. Ces petits aménagements peuvent faire une grande différence dans votre confort quotidien.
Tenez un carnet de suivi de vos symptômes. Notez l'intensité de vos douleurs, les facteurs déclenchants et l'efficacité des traitements. Ces informations seront précieuses lors de vos consultations médicales pour adapter votre prise en charge.
Maintenez une communication régulière avec votre équipe soignante. N'hésitez pas à signaler tout changement dans vos symptômes ou toute difficulté avec vos traitements. Une prise en charge optimale repose sur cette collaboration étroite entre patient et professionnels de santé.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement votre médecin. Une douleur articulaire intense et soudaine, accompagnée de gonflement et de rougeur, peut signaler une crise de pseudogoutte nécessitant un traitement urgent [8,9]. N'attendez pas que la douleur devienne insupportable pour demander de l'aide.
L'apparition de nouveaux symptômes chez un patient déjà suivi pour chondrocalcinose mérite également une consultation [14]. Des douleurs dans de nouvelles articulations, une limitation fonctionnelle progressive ou une fatigue inhabituelle peuvent indiquer une évolution de la maladie.
Les signes d'intolérance aux traitements doivent être signalés sans délai. Troubles digestifs persistants avec les anti-inflammatoires, éruption cutanée ou tout autre effet indésirable nécessitent une réévaluation thérapeutique [15]. Votre médecin pourra adapter votre traitement pour améliorer votre tolérance.
Une consultation annuelle de suivi est recommandée même en l'absence de symptômes [1]. Cette visite permet d'évaluer l'évolution de la maladie, d'adapter les traitements si nécessaire et de dépister d'éventuelles complications. C'est aussi l'occasion de faire le point sur votre qualité de vie et vos besoins.
En cas d'urgence, notamment si vous présentez des signes neurologiques (faiblesse, fourmillements, troubles de l'équilibre), consultez immédiatement [7]. Bien que rares, les complications neurologiques de la chondrocalcinose nécessitent une prise en charge spécialisée urgente.
Questions Fréquentes
La chondrocalcinose est-elle héréditaire ?
Certaines formes de chondrocalcinose peuvent être héréditaires, particulièrement les formes précoces qui se manifestent avant 60 ans. Cependant, la majorité des cas sont liés au vieillissement et ne présentent pas de caractère familial.
Peut-on guérir de la chondrocalcinose ?
Il n'existe pas de traitement curatif pour éliminer définitivement les dépôts de cristaux. Cependant, les traitements actuels permettent de contrôler efficacement les symptômes et de prévenir les complications. Les innovations 2024-2025 ouvrent de nouvelles perspectives thérapeutiques.
La chondrocalcinose peut-elle toucher les jeunes ?
La chondrocalcinose touche principalement les personnes âgées de plus de 65 ans. Chez les sujets jeunes, elle est généralement associée à une maladie métabolique sous-jacente qu'il convient de rechercher et de traiter.
Quels sports peut-on pratiquer avec une chondrocalcinose ?
Les sports à faible impact comme la natation, la marche, le vélo ou le yoga sont recommandés. Il faut éviter les sports de contact et les activités provoquant des chocs répétés sur les articulations.
La chondrocalcinose évolue-t-elle toujours vers l'arthrose ?
Non, toutes les chondrocalcinoses n'évoluent pas vers l'arthrose. Beaucoup de patients conservent des articulations fonctionnelles avec un traitement adapté. Le pronostic dépend de nombreux facteurs individuels.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Le traitement des arthrites en 2024. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [2] Dr Augustin Latourte, auteur sur Rhumatos. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [3] JNLF 2024. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [4] Calcium pyrophosphate deposition disease. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [5] Systematic literature review on Calcium Pyrophosphate. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [6] Apport de la tomodensitométrie abdominopelvienne pour le diagnostic de chondrocalcinose articulaireLien
- [7] Les manifestations rachidiennes de la chondrocalcinose articulaire (CCA): à propos de 11 casLien
- [8] La chondrocalcinose articulaireLien
- [9] Rhumatisme à cristaux de pyrophosphate de calcium et chondrocalcinose: personne ne parle de la même chose malgré les recommandations EULAR 2011Lien
- [10] Gicht und CPPD (Chondrocalcinose): Gout and CPPD (Chondrocalcinosis)Lien
- [14] Chondrocalcinose : symptômes et traitementsLien
- [15] La chondrocalcinose articulaire, fréquente et méconnueLien
Publications scientifiques
- Apport de la tomodensitométrie abdominopelvienne pour le diagnostic de chondrocalcinose articulaire (2022)
- Les manifestations rachidiennes de la chondrocalcinose articulaire (CCA): à propos de 11 cas (2024)
- La chondrocalcinose articulaire (2023)
- Rhumatisme à cristaux de pyrophosphate de calcium et chondrocalcinose: personne ne parle de la même chose malgré les recommandations EULAR 2011 (2023)
- Gicht und CPPD (Chondrocalcinose): Gout and CPPD (Chondrocalcinosis). (2023)
Ressources web
- Chondrocalcinose : symptômes et traitements (elsan.care)
Elle peut provoquer également des douleurs, une inflammation, et touche essentiellement les articulations du genou, du poignet, de la hanche et des doigts.
- La chondrocalcinose articulaire, fréquente et méconnue (vidal.fr)
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- Chondrocalcinose : Définition et symptômes - Santé sur le Net (sante-sur-le-net.com)
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.