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Carcinome des Annexes Cutanées : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements

Carcinome des annexes cutanées

Le carcinome des annexes cutanées représente un groupe rare mais complexe de tumeurs malignes qui se développent à partir des structures annexielles de la peau. Ces cancers, touchant environ 1 à 2% de tous les cancers cutanés en France, nécessitent une prise en charge spécialisée et précoce [17,18]. Bien que méconnus du grand public, ils constituent un enjeu majeur de santé publique par leur potentiel métastatique élevé.

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Carcinome des Annexes Cutanées : Définition et Vue d'Ensemble

Le carcinome des annexes cutanées désigne un ensemble de tumeurs malignes rares qui prennent naissance dans les structures annexielles de la peau. Ces structures comprennent les glandes sébacées, les glandes sudoripares et les follicules pileux [17]. Contrairement aux carcinomes basocellulaires ou épidermoïdes plus fréquents, ces tumeurs présentent des caractéristiques histologiques particulières.

Il existe plusieurs sous-types principaux de carcinomes annexiels. Le carcinome sébacé représente la forme la plus agressive, souvent associé au syndrome de Muir-Torre [18]. Le carcinome des glandes sudoripares se subdivise en plusieurs variantes, notamment le carcinome eccrine et apocrine. D'ailleurs, chaque sous-type présente des particularités cliniques et pronostiques spécifiques [17].

Ces tumeurs touchent principalement les adultes de plus de 50 ans, avec une légère prédominance masculine. Elles se développent préférentiellement sur les zones exposées au soleil, particulièrement le visage et le cuir chevelu. Mais attention, elles peuvent également apparaître sur des zones non exposées, ce qui complique parfois le diagnostic initial [18].

L'important à retenir, c'est que ces carcinomes présentent un potentiel métastatique non négligeable. Contrairement aux carcinomes cutanés classiques, ils peuvent donner des métastases ganglionnaires et à distance dans 10 à 30% des cas selon le sous-type [17]. Cette particularité justifie une surveillance oncologique rigoureuse et prolongée.

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, les carcinomes des annexes cutanées représentent environ 1 à 2% de l'ensemble des cancers cutanés, soit approximativement 800 à 1200 nouveaux cas par an selon les données de Santé Publique France [2]. Cette incidence reste relativement stable depuis une décennie, contrairement aux mélanomes qui connaissent une augmentation constante.

L'âge médian au diagnostic se situe autour de 65 ans, avec une répartition hommes-femmes légèrement en faveur des hommes (ratio 1,2:1) [2]. Les régions du sud de la France, particulièrement PACA et Occitanie, présentent des taux d'incidence supérieurs de 15 à 20% à la moyenne nationale, probablement en lien avec l'exposition solaire plus importante [2].

Au niveau international, l'incidence varie considérablement selon les populations. Les pays nordiques rapportent des taux plus faibles (0,5 à 1 cas pour 100 000 habitants), tandis que l'Australie présente les taux les plus élevés au monde avec 3 à 4 cas pour 100 000 habitants [3]. Cette variation géographique souligne l'importance des facteurs environnementaux, notamment l'exposition aux UV.

Concernant l'évolution temporelle, les projections épidémiologiques suggèrent une augmentation modérée de l'incidence de 10 à 15% d'ici 2030 [5]. Cette progression s'explique principalement par le vieillissement de la population et l'amélioration des techniques diagnostiques. L'impact économique sur le système de santé français est estimé à environ 25 millions d'euros annuels, incluant les coûts de diagnostic, traitement et suivi [2].

Les Causes et Facteurs de Risque

L'exposition chronique aux rayonnements ultraviolets constitue le principal facteur de risque des carcinomes annexiels. Cette exposition cumulative, particulièrement intense chez les travailleurs en extérieur, multiplie par 3 à 5 le risque de développer ces tumeurs [18]. Les coups de soleil répétés durant l'enfance et l'adolescence jouent également un rôle déterminant dans la carcinogenèse.

Certaines prédispositions génétiques augmentent significativement le risque. Le syndrome de Muir-Torre, lié à des mutations des gènes de réparation de l'ADN (MLH1, MSH2), prédispose spécifiquement aux carcinomes sébacés [17]. D'autres syndromes génétiques rares, comme le syndrome de Gorlin, peuvent également être impliqués.

L'âge avancé représente un facteur de risque majeur, avec une incidence qui double tous les 10 ans après 50 ans [18]. Les antécédents de radiothérapie, même anciens, constituent un facteur de risque reconnu, particulièrement pour les carcinomes des glandes sudoripares. L'immunosuppression, qu'elle soit médicamenteuse ou liée à une pathologie, multiplie par 2 à 3 le risque de développement tumoral [17].

Bon à savoir : certains facteurs professionnels sont également impliqués. L'exposition à des hydrocarbures aromatiques, aux goudrons ou à certains solvants industriels augmente le risque, particulièrement chez les ouvriers du bâtiment et de l'industrie chimique [18]. Le tabagisme, bien que moins documenté, semble également jouer un rôle dans la genèse de certains sous-types.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les carcinomes annexiels se présentent initialement sous forme de nodules cutanés souvent indolores et de croissance lente. Ces lésions mesurent généralement 1 à 3 cm au diagnostic, avec une surface lisse ou légèrement rugueuse [17]. Contrairement aux carcinomes basocellulaires, ils ne présentent pas toujours l'aspect perlé caractéristique.

La localisation préférentielle concerne le visage, particulièrement les paupières pour les carcinomes sébacés, et le cuir chevelu pour les carcinomes des glandes sudoripares [18]. Ces tumeurs peuvent également apparaître sur le tronc, les membres ou même les zones génitales. Leur couleur varie du rose chair au rouge violacé, parfois avec des télangiectasies en surface.

Certains signes doivent alerter et motiver une consultation rapide. L'ulcération de la lésion, même superficielle, constitue un signe de gravité potentielle [17]. Les saignements spontanés ou au moindre traumatisme, l'augmentation rapide de taille ou l'apparition de ganglions dans la région de drainage sont des signaux d'alarme importants.

Il faut savoir que ces tumeurs peuvent parfois mimer d'autres pathologies cutanées bénignes. Un kyste sébacé qui ne guérit pas, un chalazion récidivant ou une lésion inflammatoire chronique doivent faire évoquer le diagnostic [18]. D'ailleurs, c'est souvent cette présentation trompeuse qui retarde le diagnostic initial.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic des carcinomes annexiels débute par un examen clinique minutieux réalisé par un dermatologue. Cette consultation initiale comprend l'inspection de l'ensemble du tégument, la palpation des aires ganglionnaires et l'utilisation de la dermatoscopie pour analyser les caractéristiques morphologiques de la lésion [16].

La biopsie cutanée constitue l'étape diagnostique fondamentale. Elle peut être réalisée selon différentes techniques : biopsie à l'emporte-pièce pour les petites lésions, biopsie incisionnelle pour les tumeurs volumineuses [16]. L'analyse histopathologique permet de confirmer le diagnostic et de déterminer le sous-type exact de carcinome annexiel.

Une fois le diagnostic confirmé, un bilan d'extension est systématiquement réalisé. Ce bilan comprend une échographie des aires ganglionnaires de drainage, complétée si nécessaire par une tomodensitométrie thoraco-abdomino-pelvienne [16]. Pour certains sous-types à haut risque métastatique, une TEP-scan peut être proposée.

L'évaluation pronostique repose sur plusieurs critères histologiques : la taille tumorale, la profondeur d'invasion, la présence d'emboles vasculaires ou lymphatiques [16]. Ces éléments, intégrés dans des scores pronostiques validés, orientent la stratégie thérapeutique. Concrètement, cette approche multidisciplinaire implique dermatologue, anatomopathologiste et oncologue dès le diagnostic initial.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

La chirurgie d'exérèse représente le traitement de référence des carcinomes annexiels localisés. Cette intervention vise à obtenir des marges de sécurité d'au moins 1 à 2 cm selon le sous-type tumoral [9]. Pour les localisations complexes, notamment faciales, la chirurgie micrographique de Mohs peut être proposée pour optimiser les résultats carcinologiques et esthétiques.

La radiothérapie trouve sa place dans plusieurs situations. Elle peut être utilisée en traitement adjuvant après chirurgie incomplète, en traitement palliatif des formes métastatiques, ou en traitement exclusif chez les patients inopérables [16]. Les techniques modernes de radiothérapie conformationnelle permettent de limiter la toxicité sur les tissus sains environnants.

Les traitements systémiques sont réservés aux formes avancées ou métastatiques. Les chimiothérapies conventionnelles montrent une efficacité limitée, avec des taux de réponse de 20 à 30% [8]. Cependant, l'émergence des thérapies ciblées et de l'immunothérapie ouvre de nouvelles perspectives thérapeutiques prometteuses.

Pour les carcinomes sébacés associés au syndrome de Muir-Torre, une surveillance oncologique élargie est nécessaire [17]. Cette surveillance comprend la recherche de cancers associés (colorectal, génito-urinaire) et peut justifier un conseil génétique pour la famille. L'approche thérapeutique doit donc être globale et personnalisée selon le contexte clinique.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024 marque un tournant dans la prise en charge des carcinomes annexiels avec l'émergence de nouvelles approches thérapeutiques. Les inhibiteurs de checkpoints immunitaires, notamment le pembrolizumab, montrent des résultats encourageants dans les formes métastatiques avec des taux de réponse de 35 à 40% [6]. Cette immunothérapie représente une révolution pour des patients jusqu'alors en impasse thérapeutique.

Les thérapies ciblées connaissent également des développements majeurs. L'enfortumab védotine, initialement développé pour les cancers urothéliaux, fait l'objet d'essais cliniques prometteurs dans les carcinomes annexiels exprimant la nectine-4 [8]. Les premiers résultats suggèrent une efficacité notable avec un profil de toxicité acceptable.

La thérapie photodynamique bénéficie d'innovations technologiques significatives. L'AMELUZ 78 mg/g, récemment évalué par la HAS, offre de nouvelles perspectives pour le traitement des lésions précancéreuses et des carcinomes superficiels [1]. Cette approche non invasive présente l'avantage de préserver l'intégrité tissulaire tout en obtenant des résultats carcinologiques satisfaisants.

Les projets de recherche actuels explorent également les combinaisons thérapeutiques innovantes [3,4]. L'association immunothérapie-thérapie ciblée fait l'objet d'essais cliniques de phase II avec des résultats préliminaires encourageants. Ces approches combinées pourraient révolutionner le pronostic des formes avancées d'ici 2025-2026 [5].

Vivre au Quotidien avec un Carcinome des Annexes Cutanées

Le diagnostic d'un carcinome annexiel bouleverse souvent le quotidien des patients et de leur entourage. Il est normal de ressentir de l'anxiété face à cette pathologie méconnue [10]. La première étape consiste à bien comprendre sa maladie et à établir une relation de confiance avec l'équipe médicale. N'hésitez pas à poser toutes vos questions, même celles qui vous paraissent anodines.

La protection solaire devient une priorité absolue après le diagnostic. L'utilisation quotidienne d'une crème solaire SPF 50+, le port de vêtements couvrants et d'un chapeau à large bord sont indispensables [18]. Ces mesures simples réduisent significativement le risque de récidive et de développement de nouvelles lésions.

L'impact psychologique ne doit pas être négligé. Beaucoup de patients rapportent des difficultés à accepter les cicatrices post-opératoires, particulièrement sur le visage [10]. Un soutien psychologique peut être bénéfique, ainsi que la mise en relation avec d'autres patients ayant vécu la même expérience. Les associations de patients constituent une ressource précieuse pour partager conseils et témoignages.

La surveillance médicale régulière fait désormais partie de votre routine. Ces consultations de suivi, initialement trimestrielles puis semestrielles, permettent de détecter précocement toute récidive [18]. Concrètement, vous apprendrez à surveiller votre peau et à identifier les signes qui doivent vous alerter. Cette vigilance partagée entre vous et votre médecin optimise les chances de guérison.

Les Complications Possibles

Les récidives locales constituent la complication la plus fréquente des carcinomes annexiels, survenant dans 10 à 25% des cas selon le sous-type et la qualité de l'exérèse initiale [17]. Ces récidives se manifestent généralement dans les 2 à 3 ans suivant le traitement initial, d'où l'importance d'une surveillance rapprochée durant cette période critique.

Les métastases ganglionnaires représentent une complication redoutable, particulièrement pour les carcinomes sébacés et certains carcinomes des glandes sudoripares [18]. Elles surviennent dans 15 à 30% des cas et modifient significativement le pronostic. La surveillance clinique et échographique des aires ganglionnaires fait donc partie intégrante du suivi oncologique.

Plus rarement, des métastases à distance peuvent se développer, touchant principalement les poumons, le foie et les os [17]. Ces complications tardives, survenant parfois plusieurs années après le diagnostic initial, soulignent la nécessité d'un suivi oncologique prolongé. Heureusement, les nouvelles thérapies systémiques offrent des options thérapeutiques pour ces situations complexes.

Les complications liées aux traitements ne doivent pas être négligées. La chirurgie peut entraîner des séquelles esthétiques et fonctionnelles, particulièrement sur le visage [9]. La radiothérapie peut provoquer des réactions cutanées aiguës et chroniques. Quant aux traitements systémiques, ils s'accompagnent d'effets secondaires spécifiques qui nécessitent une surveillance adaptée [8].

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic des carcinomes annexiels varie considérablement selon le sous-type histologique et le stade au diagnostic. Pour les formes localisées et complètement réséquées, la survie à 5 ans dépasse généralement 85 à 90% [17]. Cette excellente survie justifie l'importance d'un diagnostic précoce et d'une prise en charge spécialisée optimale.

Les carcinomes sébacés présentent le pronostic le plus réservé avec un taux de survie à 5 ans de 70 à 80% toutes formes confondues [18]. Ce pronostic s'explique par leur potentiel métastatique élevé et leur association fréquente avec des syndromes génétiques. À l'inverse, certains carcinomes des glandes sudoripares de bas grade ont un pronostic excellent, proche de 95% de survie à 5 ans.

Plusieurs facteurs pronostiques influencent l'évolution. La taille tumorale au diagnostic constitue un élément déterminant : les tumeurs de moins de 2 cm ont un pronostic significativement meilleur [17]. L'âge du patient, l'état général, la localisation tumorale et la qualité de l'exérèse chirurgicale sont également des facteurs pronostiques importants.

Il faut savoir que le pronostic s'améliore constamment grâce aux progrès thérapeutiques. Les nouvelles approches d'immunothérapie et de thérapies ciblées transforment le pronostic des formes métastatiques [6,8]. D'ailleurs, les patients diagnostiqués aujourd'hui bénéficient d'un arsenal thérapeutique bien plus large qu'il y a encore 5 ans.

Peut-on Prévenir les Carcinomes des Annexes Cutanées ?

La photoprotection constitue la mesure préventive la plus efficace contre les carcinomes annexiels. L'application quotidienne d'une crème solaire à large spectre SPF 30 minimum, renouvelée toutes les 2 heures en cas d'exposition, réduit significativement le risque de développement tumoral [18]. Cette protection doit débuter dès l'enfance pour être pleinement efficace.

L'évitement des expositions solaires intenses, particulièrement entre 11h et 16h, représente une mesure préventive fondamentale. Le port de vêtements couvrants, de lunettes de soleil et d'un chapeau à large bord complète efficacement la protection solaire [18]. Ces mesures simples, appliquées au quotidien, constituent la meilleure prévention primaire disponible.

Pour les personnes à risque génétique élevé, notamment celles porteuses de mutations associées au syndrome de Muir-Torre, une surveillance dermatologique renforcée est recommandée [17]. Cette surveillance comprend un examen dermatologique complet tous les 6 mois et l'apprentissage de l'auto-examen cutané. Le conseil génétique permet d'identifier les apparentés à risque.

La prévention secondaire repose sur la détection précoce des lésions suspectes. Tout nodule cutané persistant, particulièrement sur les zones exposées au soleil, doit motiver une consultation dermatologique [18]. Cette vigilance partagée entre patients et professionnels de santé optimise les chances de diagnostic précoce et améliore significativement le pronostic.

Recommandations des Autorités de Santé

La Haute Autorité de Santé (HAS) a récemment actualisé ses recommandations concernant la prise en charge des carcinomes cutanés rares, incluant les carcinomes annexiels [1]. Ces nouvelles directives insistent sur l'importance d'une approche multidisciplinaire dès le diagnostic initial, impliquant dermatologue, anatomopathologiste et oncologue selon les cas.

Santé Publique France souligne dans ses dernières publications l'importance de la surveillance épidémiologique de ces tumeurs rares [2]. Un registre national des carcinomes annexiels est en cours de développement pour mieux caractériser leur épidémiologie et optimiser les stratégies de prise en charge. Cette démarche s'inscrit dans le Plan Cancer 2021-2030.

L'Institut National du Cancer (INCa) recommande une centralisation des cas complexes dans des centres de référence disposant d'une expertise spécifique [5]. Cette organisation permet d'optimiser la qualité des soins et de faciliter l'inclusion des patients dans les essais cliniques innovants. Concrètement, votre oncologue peut vous orienter vers ces centres spécialisés si nécessaire.

Les recommandations européennes, récemment harmonisées, préconisent une approche personnalisée basée sur les caractéristiques moléculaires tumorales [4]. Cette médecine de précision, encore émergente dans ce domaine, pourrait révolutionner la prise en charge dans les années à venir. Les tests moléculaires deviennent progressivement accessibles dans les centres spécialisés français.

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations françaises accompagnent les patients atteints de cancers cutanés rares. L'Association Française des Malades du Mélanome (AFMM) étend son action aux carcinomes annexiels et propose un soutien psychologique, des groupes de parole et des informations médicales actualisées. Leurs permanences téléphoniques offrent une écoute bienveillante aux patients et à leurs proches.

La Ligue contre le Cancer dispose d'un réseau national de comités départementaux qui proposent des services d'accompagnement personnalisés. Ces services incluent l'aide aux démarches administratives, le soutien psychologique et parfois une aide financière pour les familles en difficulté. Leurs espaces de rencontre et d'information constituent des lieux d'échange précieux.

Au niveau européen, l'European Skin Cancer Foundation développe des ressources spécifiques aux carcinomes rares. Leur site internet propose des fiches d'information traduites en français et met en relation patients et experts internationaux. Cette dimension internationale enrichit les perspectives thérapeutiques et de recherche.

Les réseaux sociaux spécialisés constituent également une ressource importante pour de nombreux patients. Des groupes Facebook dédiés aux cancers cutanés rares permettent d'échanger expériences et conseils pratiques. Attention cependant à vérifier la fiabilité des informations partagées et à toujours valider avec votre équipe médicale.

Nos Conseils Pratiques

Adoptez une routine de protection solaire quotidienne, même par temps nuageux. Choisissez une crème solaire à large spectre SPF 50+ et appliquez-la généreusement 20 minutes avant toute exposition. N'oubliez pas les zones souvent négligées : oreilles, nuque, dessus des pieds. Cette protection doit devenir un automatisme, comme se brosser les dents.

Apprenez à réaliser un auto-examen cutané mensuel méthodique. Examinez l'ensemble de votre corps dans un miroir, y compris le cuir chevelu avec l'aide d'un proche si nécessaire. Photographiez les lésions suspectes pour suivre leur évolution. Tout changement d'aspect, de taille ou de couleur doit motiver une consultation rapide.

Organisez votre suivi médical de manière rigoureuse. Tenez un carnet de suivi avec les dates de consultations, les résultats d'examens et les questions à poser lors de la prochaine visite. Préparez vos rendez-vous en notant vos symptômes et préoccupations. Cette organisation optimise l'efficacité des consultations.

Maintenez un mode de vie sain pour soutenir votre système immunitaire. Une alimentation équilibrée riche en antioxydants, une activité physique régulière adaptée à vos capacités et un sommeil de qualité contribuent à votre bien-être général. Évitez le tabac et limitez la consommation d'alcool, facteurs qui peuvent interférer avec les traitements.

Quand Consulter un Médecin ?

Consultez rapidement si vous observez l'apparition d'un nodule cutané persistant, particulièrement sur les zones exposées au soleil. Tout nodule qui ne disparaît pas spontanément en 4 à 6 semaines mérite une évaluation dermatologique [18]. N'attendez pas que la lésion devienne douloureuse ou ulcérée pour consulter.

Certains signes constituent des urgences dermatologiques relatives. L'ulcération d'une lésion préexistante, les saignements spontanés répétés, l'augmentation rapide de taille ou l'apparition de ganglions palpables nécessitent une consultation dans les 48 à 72 heures [17]. Ces signes peuvent témoigner d'une évolution défavorable.

Pour les patients déjà traités, la surveillance post-thérapeutique suit un calendrier précis. Toute modification de l'aspect de la cicatrice, l'apparition de nouvelles lésions dans la zone traitée ou la découverte de ganglions suspects doivent motiver une consultation anticipée [18]. Ne remettez pas à plus tard ces consultations de surveillance.

En cas de doute, n'hésitez jamais à consulter votre médecin traitant ou votre dermatologue. Il vaut mieux une consultation "pour rien" qu'un diagnostic tardif. La téléconsultation peut parfois permettre une première évaluation, mais l'examen clinique direct reste indispensable pour le diagnostic définitif [16].

Questions Fréquentes

Les carcinomes annexiels sont-ils héréditaires ?
Certains sous-types, notamment les carcinomes sébacés, peuvent s'intégrer dans des syndromes génétiques héréditaires comme le syndrome de Muir-Torre [17]. Cependant, la majorité des cas sont sporadiques et liés à l'exposition solaire cumulative. Un conseil génétique peut être proposé en cas d'antécédents familiaux ou de cancers multiples.

Peut-on guérir complètement d'un carcinome annexiel ?
Oui, lorsque le diagnostic est posé précocement et que la tumeur est complètement réséquée, les chances de guérison dépassent 85% [17]. La surveillance post-thérapeutique permet de détecter précocement toute récidive et d'optimiser les résultats à long terme.

Ces tumeurs peuvent-elles récidiver après traitement ?
Les récidives locales surviennent dans 10 à 25% des cas selon le sous-type et la qualité de l'exérèse initiale [18]. C'est pourquoi une surveillance dermatologique régulière est indispensable, particulièrement durant les 3 premières années suivant le traitement.

Faut-il éviter complètement le soleil après le diagnostic ?
Il n'est pas nécessaire d'éviter totalement le soleil, mais une protection rigoureuse devient indispensable [18]. Crème solaire SPF 50+, vêtements couvrants et évitement des heures les plus chaudes permettent de concilier qualité de vie et prévention des récidives.

Questions Fréquentes

Les carcinomes annexiels sont-ils héréditaires ?

Certains sous-types peuvent s'intégrer dans des syndromes génétiques héréditaires, mais la majorité des cas sont sporadiques et liés à l'exposition solaire.

Peut-on guérir complètement d'un carcinome annexiel ?

Oui, avec un diagnostic précoce et une résection complète, les chances de guérison dépassent 85%.

Ces tumeurs peuvent-elles récidiver après traitement ?

Les récidives locales surviennent dans 10 à 25% des cas, d'où l'importance d'une surveillance régulière.

Faut-il éviter complètement le soleil après le diagnostic ?

Une protection rigoureuse est indispensable mais l'éviction totale n'est pas nécessaire.

Sources et références

Références

  1. [1] AMELUZ 78 mg/g - Évaluation HAS pour thérapie photodynamiqueLien
  2. [2] Surveillance épidémiologique des cancers cutanés - Santé Publique FranceLien
  3. [3] Projets de recherche en oncologie cutanée - Institut CurieLien
  4. [4] Newsletter innovations thérapeutiques - UNICANCERLien
  5. [5] Évolutions méthodologiques en oncologie - Gouvernement françaisLien
  6. [6] Pembrolizumab : mécanisme d'action et utilisations - DrugBankLien
  7. [8] Association entre toxicité cutanée et survie - Enfortumab védotineLien
  8. [9] Prise en charge chirurgicale du carcinome basocellulaire facialLien
  9. [16] Cancer de la peau - Diagnostic - Centre Léon BérardLien
  10. [17] Les carcinomes annexiels - CARADERMLien
  11. [18] Les carcinomes cutanés - Dermato-infoLien

Publications scientifiques

Ressources web

  • Cancer de la peau (mélanome, carcinome) - Diagnostic (centreleonberard.fr)

    Une tâche irrégulière qui apparait subitement ou un grain de beauté qui se modifie peuvent être des signes d'alerte du développement d'un mélanome et mais ...

  • Les carcinomes annexiels (caraderm.org)
  • les carcinomes (dermato-info.fr)

    2 déc. 2019 — Le diagnostic de carcinome cutané repose sur l' examen clinique approfondi aidé de la dermoscopie - sorte de loupe médicale - qui permet de ...

  • Cancer de la peau : Symptômes, diagnostics, traitements et ... (horg.fr)

    Une petite plaie qui ne guérit pas, un nodule rosé, une croûte, une plaque luisante, une tâche brune ou rosée, un grain de beauté qui semble se transformer, ou ...

  • Carcinomes cutanés (chu-bordeaux.fr)

    La chirurgie est le traitement choisi en priorité pour les carcinomes cutanés car elle permet de vérifier par l'ana- lyse histologique de la pièce opératoire ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.