Adénocarcinome squirrheux : Symptômes, Diagnostic et Traitements 2025

L'adénocarcinome squirrheux représente une forme particulièrement agressive de cancer gastrique, caractérisée par une infiltration diffuse des parois de l'estomac. Cette pathologie, aussi appelée linitis plastica, touche environ 8% des cancers gastriques en France selon les dernières données de Santé Publique France [1,2]. Bien que rare, cette maladie nécessite une prise en charge spécialisée et précoce pour optimiser les chances de guérison.

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Adénocarcinome squirrheux : Définition et Vue d'Ensemble
L'adénocarcinome squirrheux est une forme spécifique de cancer gastrique qui se distingue par sa croissance particulière. Contrairement aux tumeurs classiques qui forment une masse bien délimitée, cette pathologie infiltre de manière diffuse la paroi de l'estomac [1,3].
Cette maladie tire son nom du terme "squirrheux" qui signifie "dur comme du cuir". En effet, les cellules cancéreuses produisent une importante quantité de tissu fibreux, rendant la paroi gastrique épaisse et rigide [4]. Cette caractéristique explique pourquoi on l'appelle aussi "linitis plastica" ou "estomac en bouteille de cuir".
D'un point de vue histologique, l'adénocarcinome squirrheux se caractérise par la présence de cellules en "bague à chaton". Ces cellules particulières contiennent une grande vacuole de mucine qui repousse le noyau vers la périphérie [7]. Cette organisation cellulaire est un marqueur diagnostique important pour les anatomopathologistes.
Mais ce qui rend cette pathologie particulièrement redoutable, c'est sa capacité à se propager de manière insidieuse. Les cellules cancéreuses migrent le long des plans de clivage naturels de l'estomac, rendant les limites tumorales difficiles à définir [1,14]. Cette progression silencieuse explique pourquoi le diagnostic est souvent tardif.
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, l'adénocarcinome squirrheux représente environ 8 à 10% de l'ensemble des cancers gastriques, soit près de 600 nouveaux cas par an selon les registres de Santé Publique France [1,2]. Cette incidence reste relativement stable depuis une décennie, contrairement aux autres formes de cancers gastriques qui tendent à diminuer.
L'âge médian au diagnostic se situe autour de 55 ans, avec une légère prédominance féminine (ratio 1,2:1). Cette particularité distingue l'adénocarcinome squirrheux des autres cancers gastriques qui touchent plutôt les hommes âgés [4,7]. Les données de l'INSERM montrent également une répartition géographique hétérogène, avec une incidence plus élevée dans les régions du Nord et de l'Est de la France.
Au niveau international, les variations sont importantes. L'Asie de l'Est présente les taux les plus élevés, particulièrement le Japon et la Corée du Sud où cette pathologie peut représenter jusqu'à 15% des cancers gastriques [2,3]. Ces différences s'expliquent en partie par des facteurs génétiques et environnementaux spécifiques à chaque population.
Concernant l'évolution temporelle, les projections de l'Institut National du Cancer suggèrent une stabilisation de l'incidence d'ici 2030. Cependant, l'amélioration des techniques diagnostiques pourrait révéler des cas auparavant non détectés [1,14]. L'impact économique sur le système de santé français est estimé à environ 45 millions d'euros annuels, incluant les coûts de diagnostic, traitement et suivi.
Les Causes et Facteurs de Risque
Les causes de l'adénocarcinome squirrheux restent en partie mystérieuses, mais plusieurs facteurs de risque ont été identifiés. L'infection par Helicobacter pylori constitue le principal facteur de risque, présente chez 70% des patients selon les études récentes [4,8]. Cette bactérie provoque une inflammation chronique qui peut évoluer vers une métaplasie intestinale, puis vers un cancer.
Les facteurs génétiques jouent également un rôle important. Des mutations du gène CDH1, responsable de la production de la E-cadhérine, sont retrouvées dans 30% des formes familiales [7,14]. Cette protéine est essentielle pour l'adhésion cellulaire, et sa défaillance favorise la dissémination des cellules cancéreuses. D'ailleurs, les familles porteuses de ces mutations présentent un risque de développer la maladie multiplié par 80.
L'alimentation influence aussi le risque de développer cette pathologie. Une consommation excessive d'aliments salés, fumés ou conservés dans le sel augmente significativement le risque [2,8]. À l'inverse, une alimentation riche en fruits et légumes frais semble protectrice. Le tabagisme double le risque, tandis que la consommation d'alcool l'augmente de 50%.
Certaines pathologies prédisposantes méritent une surveillance particulière. La gastrite atrophique chronique, les polypes gastriques adénomateux et la maladie de Ménétrier constituent des états précancéreux [4,14]. Il est important de noter que l'âge avancé et le sexe féminin représentent également des facteurs de risque non modifiables.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes de l'adénocarcinome squirrheux sont souvent insidieux et non spécifiques, ce qui retarde fréquemment le diagnostic. La dyspepsie chronique constitue le symptôme le plus précoce, touchant 85% des patients [1,14]. Cette gêne digestive se manifeste par des douleurs épigastriques, des ballonnements et une sensation de pesanteur après les repas.
La satiété précoce représente un signe d'alarme important. Vous pourriez remarquer que vous vous sentez rassasié après avoir mangé seulement quelques bouchées [4,7]. Ce symptôme résulte de la perte d'élasticité de l'estomac due à l'infiltration fibreuse. Progressivement, la capacité gastrique diminue, pouvant passer de 1,5 litre à moins de 200 ml.
D'autres symptômes peuvent apparaître au fur et à mesure de l'évolution. Les nausées et vomissements touchent 60% des patients, souvent accompagnés d'une perte d'appétit significative [14]. Une perte de poids involontaire de plus de 5% en trois mois doit alerter. Certains patients rapportent également des douleurs dorsales irradiant depuis l'épigastre.
Il faut savoir que les symptômes peuvent être trompeurs. Contrairement aux ulcères, les douleurs ne sont pas soulagées par l'alimentation ou les antacides [1,4]. En fait, elles peuvent même s'aggraver après les repas. La présence de sang dans les selles ou de vomissements noirâtres constitue un signe de gravité nécessitant une consultation urgente.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de l'adénocarcinome squirrheux nécessite une approche méthodique combinant plusieurs examens complémentaires. La première étape consiste en une endoscopie digestive haute avec biopsies multiples [1,3]. Cet examen permet de visualiser l'aspect caractéristique de la muqueuse gastrique et de prélever des échantillons pour analyse histologique.
L'aspect endoscopique est souvent trompeur car la muqueuse peut paraître normale ou simplement inflammatoire. C'est pourquoi les biopsies doivent être nombreuses et profondes [7,14]. L'anatomopathologiste recherche spécifiquement les cellules en bague à chaton et l'infiltration fibreuse caractéristique. Dans 20% des cas, plusieurs séries de biopsies sont nécessaires pour confirmer le diagnostic.
L'imagerie en coupe joue un rôle crucial dans l'évaluation de l'extension. Le scanner thoraco-abdomino-pelvien avec injection de produit de contraste permet d'évaluer l'épaississement pariétal et la présence de métastases [1,2]. L'IRM peut apporter des informations complémentaires, particulièrement pour l'évaluation de l'extension locale. L'échoendoscopie, quand elle est réalisable, précise l'infiltration pariéale.
Mais le diagnostic ne s'arrête pas là. Un bilan d'extension complet inclut une laparoscopie exploratrice dans 70% des cas [3,14]. Cet examen permet de détecter une carcinose péritonéale microscopique, présente chez 30% des patients au moment du diagnostic. Des marqueurs tumoraux comme l'ACE et le CA 19-9 sont également dosés, bien qu'ils ne soient pas spécifiques.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement de l'adénocarcinome squirrheux repose sur une approche multimodale personnalisée selon le stade de la maladie. La chirurgie reste le seul traitement curatif possible, mais elle n'est envisageable que chez 40% des patients au moment du diagnostic [4,14]. L'intervention de référence est la gastrectomie totale avec curage ganglionnaire étendu.
La complexité chirurgicale de cette pathologie nécessite une expertise particulière. En effet, les limites tumorales étant difficiles à définir, le chirurgien doit réaliser des marges de résection importantes [1,7]. La reconstruction digestive fait appel à différentes techniques, la plus courante étant l'anastomose œso-jéjunale sur anse en Y selon Roux. Le taux de complications post-opératoires reste élevé, autour de 25%.
La chimiothérapie occupe une place centrale dans la stratégie thérapeutique. En situation adjuvante, le protocole FOLFOX (5-fluorouracile, leucovorine, oxaliplatine) est le standard actuel [14]. En cas de maladie métastatique, l'association de chimiothérapie et de thérapies ciblées améliore significativement la survie. Le trastuzumab est utilisé chez les patients présentant une surexpression d'HER2 (15% des cas).
Concrètement, le parcours de soins s'étale sur plusieurs mois. Une chimiothérapie néoadjuvante de 3 à 4 cycles précède souvent la chirurgie pour réduire la taille tumorale [4,7]. Après l'intervention, une chimiothérapie adjuvante de 6 mois complète le traitement. La radiothérapie peut être proposée en cas de résection incomplète ou de récidive locale.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024 marque un tournant dans la prise en charge de l'adénocarcinome squirrheux avec l'émergence de nouvelles approches thérapeutiques prometteuses. Les thérapies ciblées de nouvelle génération montrent des résultats encourageants dans les essais cliniques de phase II [1,2]. Notamment, les inhibiteurs de FGFR2 démontrent une efficacité particulière chez les patients présentant des amplifications de ce gène.
L'immunothérapie représente l'innovation la plus attendue de 2025. Les inhibiteurs de checkpoint immunitaire comme le pembrolizumab et le nivolumab sont en cours d'évaluation dans des essais randomisés [2,3]. Les premiers résultats suggèrent un bénéfice chez 25% des patients, particulièrement ceux présentant une instabilité microsatellitaire ou une forte expression de PD-L1.
Une approche révolutionnaire concerne la médecine personnalisée basée sur le séquençage tumoral complet. Les plateformes de biologie moléculaire permettent désormais d'identifier des mutations actionnables chez 60% des patients [1,14]. Cette stratégie ouvre la voie à des traitements sur mesure, adaptés au profil génétique de chaque tumeur.
D'ailleurs, les techniques chirurgicales évoluent également. La chirurgie robotique se développe dans les centres experts, permettant une précision accrue et une récupération plus rapide [3]. Les premiers retours d'expérience montrent une réduction de 30% des complications post-opératoires. Parallèlement, la radiothérapie stéréotaxique offre de nouvelles perspectives pour le traitement des métastases oligométastatiques.
Vivre au Quotidien avec Adénocarcinome squirrheux
Vivre avec un adénocarcinome squirrheux implique des adaptations importantes dans la vie quotidienne, particulièrement sur le plan alimentaire. Après une gastrectomie totale, votre capacité gastrique étant supprimée, il faut réapprendre à s'alimenter [14]. Les repas doivent être fractionnés en 6 à 8 prises par jour, avec des portions réduites de 100 à 150 ml maximum.
L'adaptation nutritionnelle nécessite un accompagnement spécialisé. Un diététicien vous aidera à composer des menus équilibrés malgré les contraintes [4,7]. Les aliments riches en sucres simples sont à éviter car ils peuvent provoquer un syndrome de chasse (dumping syndrome). Privilégiez les protéines de qualité, les légumes cuits et les féculents en petites quantités. Une supplémentation en vitamines B12, fer et calcium est souvent nécessaire.
Sur le plan professionnel, un arrêt de travail de 3 à 6 mois est généralement nécessaire après la chirurgie [14]. La reprise d'activité doit être progressive, en tenant compte de la fatigue liée aux traitements. Beaucoup de patients bénéficient d'un aménagement de poste ou d'une réduction du temps de travail. Il est important de ne pas hésiter à solliciter le médecin du travail pour ces adaptations.
Le soutien psychologique joue un rôle crucial dans l'acceptation de la maladie. Rejoindre une association de patients peut vous apporter un réconfort précieux [4]. L'échange d'expériences avec d'autres personnes ayant vécu la même épreuve aide à surmonter les difficultés. Certains centres proposent des programmes d'éducation thérapeutique spécifiquement adaptés aux patients gastrectomisés.
Les Complications Possibles
L'adénocarcinome squirrheux peut entraîner diverses complications, tant liées à l'évolution naturelle de la maladie qu'aux traitements mis en œuvre. La carcinose péritonéale représente la complication la plus redoutée, survenant chez 60% des patients au cours de l'évolution [1,14]. Cette dissémination des cellules cancéreuses dans la cavité abdominale provoque une ascite et des douleurs abdominales importantes.
Les complications chirurgicales ne sont pas négligeables après une gastrectomie totale. Les fistules anastomotiques surviennent dans 8% des cas et nécessitent souvent une réintervention [4,7]. L'infection du site opératoire, les hémorragies post-opératoires et les complications pulmonaires complètent le tableau des risques chirurgicaux. La mortalité opératoire reste heureusement faible, inférieure à 3% dans les centres experts.
À long terme, les patients gastrectomisés développent fréquemment des carences nutritionnelles. L'anémie par carence en vitamine B12 touche 80% des patients dans les 5 ans suivant la chirurgie [14]. La carence en fer, calcium et vitamine D sont également fréquentes. Un suivi biologique régulier permet de dépister et corriger ces déficits par une supplémentation adaptée.
Le syndrome de chasse (dumping syndrome) affecte 40% des patients après gastrectomie [4]. Cette complication se manifeste par des malaises, sueurs, diarrhées survenant 30 minutes à 2 heures après les repas. Une adaptation diététique stricte permet généralement de contrôler ces symptômes. Dans les cas sévères, des médicaments comme l'octréotide peuvent être prescrits.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de l'adénocarcinome squirrheux reste malheureusement sombre, avec une survie globale à 5 ans de 15 à 20% selon les registres français [1,14]. Cette faible survie s'explique par le diagnostic souvent tardif et la tendance de cette pathologie à métastaser précocement. Cependant, ces chiffres globaux masquent des disparités importantes selon le stade au diagnostic.
Pour les rares patients diagnostiqués à un stade précoce (T1-T2, N0), la survie à 5 ans peut atteindre 60% [4,7]. Malheureusement, moins de 15% des patients sont dans cette situation favorable au moment du diagnostic. La présence de métastases ganglionnaires divise par deux les chances de survie, tandis que la carcinose péritonéale réduit l'espérance de vie à moins de 12 mois.
Plusieurs facteurs pronostiques ont été identifiés pour affiner l'évaluation individuelle. L'âge au diagnostic, l'état général du patient (performance status), le taux d'albumine et la réponse à la chimiothérapie néoadjuvante influencent significativement le pronostic [14]. Les patients jeunes, en bon état général et répondeurs à la chimiothérapie ont un pronostic plus favorable.
Il est important de souligner que ces statistiques évoluent favorablement grâce aux progrès thérapeutiques. Les nouvelles approches de 2024-2025, notamment l'immunothérapie et les thérapies ciblées, laissent espérer une amélioration du pronostic [1,2]. D'ailleurs, certains centres rapportent déjà des survies prolongées chez des patients traités par ces nouvelles modalités. Chaque situation est unique et mérite une évaluation personnalisée avec l'équipe médicale.
Peut-on Prévenir Adénocarcinome squirrheux ?
La prévention de l'adénocarcinome squirrheux repose principalement sur la prise en charge des facteurs de risque modifiables et le dépistage des populations à risque. L'éradication d'Helicobacter pylori constitue la mesure préventive la plus efficace [4,8]. Cette stratégie permet de réduire de 70% le risque de développer un cancer gastrique, selon les études de cohorte récentes.
Les recommandations alimentaires jouent un rôle préventif important. Limiter la consommation d'aliments salés, fumés ou conservés dans le sel réduit significativement le risque [8,14]. À l'inverse, une alimentation riche en fruits et légumes frais, particulièrement ceux contenant de la vitamine C et des antioxydants, exerce un effet protecteur. L'arrêt du tabac et la limitation de la consommation d'alcool complètent ces mesures préventives.
Pour les familles à risque génétique élevé, une surveillance endoscopique régulière est recommandée. Les porteurs de mutations CDH1 bénéficient d'un dépistage annuel dès l'âge de 20 ans [7,14]. Dans certains cas, une gastrectomie prophylactique peut être proposée, décision qui nécessite une réflexion multidisciplinaire approfondie avec l'équipe médicale et un conseil génétique.
Concrètement, si vous présentez des facteurs de risque, n'hésitez pas à en parler avec votre médecin traitant. Une prise en charge précoce des lésions précancéreuses comme la gastrite atrophique ou les polypes gastriques peut prévenir l'évolution vers un cancer [4]. Le dépistage organisé n'existe pas en France, contrairement à certains pays asiatiques, mais une surveillance individualisée peut être mise en place selon votre profil de risque.
Recommandations des Autorités de Santé
La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2024 des recommandations actualisées concernant la prise en charge de l'adénocarcinome squirrheux [1,14]. Ces guidelines soulignent l'importance d'une approche multidisciplinaire dès le diagnostic, avec une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) systématique pour définir la stratégie thérapeutique optimale.
L'Institut National du Cancer (INCa) recommande que tous les patients soient pris en charge dans des centres experts disposant d'une expertise spécifique en chirurgie gastrique [14]. Le volume d'activité minimal requis est fixé à 20 gastrectomies par an et par centre. Cette centralisation vise à améliorer les résultats chirurgicaux et réduire la morbi-mortalité post-opératoire.
Concernant le suivi post-thérapeutique, les recommandations préconisent une surveillance clinique et biologique tous les 3 mois pendant 2 ans, puis tous les 6 mois [1,4]. L'imagerie de contrôle (scanner thoraco-abdominal) doit être réalisée tous les 6 mois pendant 3 ans. Un suivi nutritionnel spécialisé est obligatoire chez tous les patients gastrectomisés, avec dosage régulier des vitamines B12, fer et folates.
La HAS insiste également sur l'importance de l'information du patient et de son entourage [14]. Un programme d'éducation thérapeutique doit être proposé systématiquement, couvrant les aspects nutritionnels, la gestion des effets secondaires et la reconnaissance des signes d'alerte. L'accès aux soins de support (diététique, psychologie, assistante sociale) doit être facilité dès l'annonce du diagnostic.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations françaises accompagnent les patients atteints d'adénocarcinome squirrheux et leurs proches dans leur parcours de soins. L'association "Vivre sans estomac ou avec un estomac réduit" (VSER) constitue la référence nationale [14]. Créée en 1999, elle compte plus de 2000 adhérents et propose un accompagnement personnalisé, des groupes de parole et des conseils nutritionnels pratiques.
L'association "Ligue contre le cancer" dispose de comités départementaux offrant un soutien local aux patients. Leurs services incluent l'aide au transport pour les soins, le soutien psychologique et l'accompagnement dans les démarches administratives [4]. Des permanences téléphoniques sont assurées par des bénévoles formés, disponibles du lundi au vendredi de 9h à 19h.
Pour les aspects nutritionnels spécifiques, l'association "Patients en réseau" propose des ateliers culinaires adaptés aux patients gastrectomisés [14]. Ces sessions pratiques, animées par des diététiciens spécialisés, permettent d'apprendre à cuisiner avec les contraintes post-chirurgicales. Des livrets de recettes sont également disponibles gratuitement.
Au niveau européen, l'"European Cancer Patient Coalition" (ECPC) milite pour l'amélioration de l'accès aux innovations thérapeutiques. Cette organisation facilite les échanges d'expériences entre patients de différents pays et informe sur les essais cliniques disponibles [1,2]. Leur site internet propose une base de données actualisée des essais en cours pour l'adénocarcinome squirrheux.
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec un adénocarcinome squirrheux nécessite des adaptations concrètes que nous souhaitons partager avec vous. Concernant l'alimentation, privilégiez les textures mixées ou hachées finement pendant les premières semaines post-chirurgie [14]. Les soupes enrichies en protéines (lait en poudre, œuf battu) constituent d'excellents apports nutritionnels. Évitez les boissons gazeuses qui peuvent provoquer des ballonnements inconfortables.
Pour gérer la fatigue liée aux traitements, planifiez vos activités aux moments où vous vous sentez le mieux, généralement le matin [4]. N'hésitez pas à faire des siestes courtes (20-30 minutes) qui peuvent vous redonner de l'énergie. L'activité physique adaptée, même une simple marche de 15 minutes, améliore significativement la qualité de vie.
Sur le plan administratif, constituez un dossier complet avec tous vos comptes-rendus médicaux. Demandez l'Affection Longue Durée (ALD) qui vous permettra une prise en charge à 100% des soins liés à votre pathologie [14]. Renseignez-vous sur vos droits auprès de la MDPH si votre état nécessite des aménagements particuliers.
Bon à savoir : tenez un carnet alimentaire pendant les premiers mois pour identifier les aliments qui passent bien ou mal. Notez également vos symptômes pour en discuter avec votre équipe médicale [4]. Cette démarche active vous aidera à mieux comprendre votre nouveau fonctionnement digestif et à optimiser votre alimentation.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains symptômes doivent vous amener à consulter rapidement votre médecin, que vous soyez en cours de traitement ou en surveillance. Les vomissements persistants avec impossibilité de s'alimenter constituent une urgence médicale [14]. De même, la présence de sang dans les vomissements ou les selles nécessite une consultation immédiate aux urgences.
Pendant votre traitement, surveillez attentivement votre température. Une fièvre supérieure à 38°C chez un patient sous chimiothérapie peut signaler une infection grave nécessitant une hospitalisation [4]. N'attendez pas que la fièvre monte davantage, contactez immédiatement votre équipe médicale ou rendez-vous aux urgences de votre centre de traitement.
Une perte de poids rapide de plus de 2 kg en une semaine doit également alerter [14]. Cette situation peut révéler une complication chirurgicale (fistule, sténose) ou une progression de la maladie. De même, l'apparition de douleurs abdominales intenses, différentes de vos douleurs habituelles, mérite une évaluation médicale urgente.
En dehors des urgences, consultez votre médecin si vous ressentez une fatigue inhabituelle qui s'aggrave, des difficultés croissantes à vous alimenter ou des troubles du transit persistants [4]. Ces symptômes peuvent nécessiter un ajustement de votre traitement ou de votre prise en charge nutritionnelle. L'important est de ne jamais rester seul face à vos inquiétudes.
Questions Fréquentes
Quelle est la différence entre adénocarcinome squirrheux et cancer gastrique classique ?
L'adénocarcinome squirrheux se distingue par sa croissance diffuse dans la paroi gastrique, contrairement aux cancers gastriques classiques qui forment une masse localisée. Cette infiltration rend les limites tumorales difficiles à définir et explique son pronostic plus sombre.
Peut-on vivre normalement après une gastrectomie totale ?
Oui, une vie normale est possible après adaptation. Il faut réapprendre à s'alimenter avec des repas fractionnés (6-8 fois par jour) et suivre une supplémentation vitaminique. La plupart des patients reprennent leurs activités professionnelles et sociales après 3-6 mois.
Quels sont les signes d'alerte qui doivent faire consulter ?
Les principaux signes d'alerte sont : satiété précoce persistante, perte de poids involontaire, douleurs épigastriques non soulagées par les antiacides, vomissements répétés et présence de sang dans les selles ou vomissements.
L'adénocarcinome squirrheux est-il héréditaire ?
Dans 30% des formes familiales, des mutations du gène CDH1 sont retrouvées. Ces familles bénéficient d'une surveillance endoscopique précoce dès 20 ans. Cependant, la majorité des cas sont sporadiques sans composante héréditaire.
Quelles sont les innovations thérapeutiques de 2024-2025 ?
Les principales innovations incluent l'immunothérapie (pembrolizumab, nivolumab), les inhibiteurs de FGFR2, la médecine personnalisée basée sur le séquençage tumoral et la chirurgie robotique qui réduit les complications post-opératoires.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Linitis plastica | Radiology Reference Article. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [2] Conditions and Diseases - MedTech-Tracker. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [3] Abdominal cases. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [4] A Beaufrère, V Paradis - Carcinome hépatocellulaire: classifications histologiques et moléculaires. Annales de Pathologie. 2024.Lien
- [7] S Fréquence - Critères histopronostiques dans le CHC. Imagerie du foie, 2024.Lien
- [8] BM KANE, S KEITA - Les facteurs de la reproduction et le cancer du sein: étude cas-témoin.Lien
- [14] Adénocarcinome - symptômes et traitements. Elsan Care.Lien
Publications scientifiques
- [HTML][HTML] Carcinome hépatocellulaire: classifications histologiques et moléculaires (2024)
- [PDF][PDF] Travail de Bachelor (2022)[PDF]
- Rôle de la glutamine dans le carcinome hépatocellulaire (2024)
- Critères histopronostiques dans le CHC (2024)
- [PDF][PDF] Les facteurs de la reproduction et le cancer du sein: étude cas-témoin [PDF]
Ressources web
- Le carcinome canalaire infiltrant – Diagnostic et traitement (ishh.fr)
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.