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Accident Ischémique Transitoire (AIT) : Guide Complet 2025 - Symptômes, Diagnostic, Traitement

Accident ischémique transitoire

L'accident ischémique transitoire (AIT) est un épisode neurologique bref causé par une interruption temporaire de la circulation sanguine cérébrale. Contrairement à l'AVC, les symptômes disparaissent complètement en moins de 24 heures. Mais attention : l'AIT constitue un signal d'alarme majeur nécessitant une prise en charge urgente pour prévenir un accident vasculaire cérébral définitif.

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Accident Ischémique Transitoire : Définition et Vue d'Ensemble

L'accident ischémique transitoire (AIT) représente un dysfonctionnement neurologique temporaire causé par une diminution brutale de l'apport sanguin vers une région du cerveau [1,2]. Cette pathologie se caractérise par des symptômes neurologiques qui apparaissent soudainement et disparaissent complètement en moins de 24 heures, le plus souvent en quelques minutes à quelques heures [10,11].

Contrairement à l'accident vasculaire cérébral (AVC), l'AIT ne laisse pas de séquelles permanentes visibles à l'imagerie cérébrale. Cependant, il ne faut surtout pas le prendre à la légère. En effet, l'AIT constitue un véritable signal d'alarme : il annonce souvent la survenue d'un AVC dans les jours ou semaines qui suivent [9,12].

Le mécanisme de l'AIT implique généralement une obstruction temporaire d'une artère cérébrale par un caillot sanguin ou un fragment de plaque d'athérome. Cette obstruction se résout spontanément, permettant la restauration du flux sanguin et la disparition des symptômes [18,19]. Bon à savoir : environ 15% des AVC sont précédés d'un AIT dans les trois mois précédents [1,3].

Épidémiologie en France et dans le Monde

Les données épidémiologiques françaises révèlent que l'incidence annuelle des AIT en France atteint environ 50 000 nouveaux cas par an, soit une incidence de 0,75 pour 1000 habitants [1,3]. Cette pathologie touche principalement les personnes âgées de plus de 65 ans, avec une moyenne d'âge de 72 ans au moment du diagnostic [2,4].

L'analyse par sexe montre une légère prédominance masculine, avec un ratio homme/femme de 1,2:1 [1]. Cependant, après 75 ans, cette tendance s'inverse en raison de l'espérance de vie plus élevée des femmes. D'ailleurs, les données de Santé Publique France indiquent une augmentation de 15% de l'incidence des AIT chez les femmes de plus de 80 ans entre 2019 et 2024 [3].

Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne avec des taux comparables à ceux de l'Allemagne et du Royaume-Uni. Mais les pays nordiques affichent des incidences légèrement inférieures, probablement liées à de meilleures politiques de prévention cardiovasculaire [1,2]. L'important à retenir : les projections démographiques suggèrent une augmentation de 25% du nombre d'AIT d'ici 2030, principalement due au vieillissement de la population [3,4].

Concrètement, l'impact économique de cette pathologie représente environ 180 millions d'euros annuels pour le système de santé français, incluant les hospitalisations, les examens diagnostiques et les traitements préventifs [2]. Cette charge financière souligne l'importance cruciale de la prévention primaire et secondaire.

Les Causes et Facteurs de Risque

Les causes de l'accident ischémique transitoire sont multiples et souvent intriquées. La thrombose représente le mécanisme le plus fréquent, impliquant la formation d'un caillot sanguin dans une artère cérébrale rétrécie par l'athérosclérose [10,18]. Cette plaque d'athérome peut également se fragmenter et libérer des emboles qui vont obstruer temporairement des vaisseaux plus petits [11,19].

L'embolie cardiaque constitue une autre cause majeure, particulièrement chez les patients souffrant de fibrillation auriculaire. Dans ce cas, des caillots se forment dans le cœur et migrent vers la circulation cérébrale [12,20]. Les troubles du rythme cardiaque multiplient par 5 le risque d'AIT comparativement à la population générale [2,4].

Parmi les facteurs de risque modifiables, l'hypertension artérielle arrive en tête, concernant 80% des patients ayant présenté un AIT [1,3]. Le diabète, le tabagisme et l'hypercholestérolémie complètent ce tableau. Mais il existe aussi des facteurs non modifiables comme l'âge, le sexe masculin et les antécédents familiaux d'accidents vasculaires cérébraux [10,11].

Certaines pathologies plus rares peuvent également déclencher un AIT : les dissections artérielles, les vascularites, ou encore les troubles de la coagulation [17,19]. L'important à retenir : identifier et traiter ces facteurs de risque permet de réduire significativement le risque de récidive.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes de l'accident ischémique transitoire apparaissent brutalement et varient selon la région cérébrale affectée. Le déficit moteur représente le signe le plus fréquent, touchant 60% des patients [10,11]. Il se manifeste par une faiblesse ou une paralysie soudaine d'un côté du corps, affectant typiquement le visage, le bras et la jambe du même côté [18,19].

Les troubles du langage constituent le deuxième symptôme le plus courant. Vous pourriez avoir des difficultés à parler, à comprendre ou à trouver vos mots. Parfois, les mots sortent déformés ou incompréhensibles [20]. Ces troubles, appelés aphasie, touchent environ 40% des patients présentant un AIT [1,2].

D'autres symptômes peuvent survenir : troubles visuels (vision double, perte de champ visuel), vertiges intenses, troubles de l'équilibre ou de la coordination [12]. Certains patients décrivent également des fourmillements ou une perte de sensibilité d'un côté du corps [10,11].

Bon à savoir : la règle FAST (Face-Arms-Speech-Time) aide à reconnaître rapidement ces signes. Face : le visage s'affaisse-t-il d'un côté ? Arms : pouvez-vous lever les deux bras ? Speech : la parole est-elle troublée ? Time : il est temps d'appeler le 15 ! [18,19]. L'important à retenir : même si les symptômes disparaissent rapidement, il faut consulter en urgence car ils peuvent récidiver sous forme d'AVC.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de l'accident ischémique transitoire repose d'abord sur un interrogatoire médical minutieux et un examen neurologique complet [11,12]. Le médecin recherche les circonstances de survenue, la durée exacte des symptômes et leur évolution. Cette étape est cruciale car, par définition, l'examen peut être normal au moment de la consultation [10,18].

L'imagerie cérébrale constitue l'examen de référence. L'IRM avec séquences de diffusion permet de détecter d'éventuelles lésions ischémiques récentes, même minimes [19,20]. Environ 30% des patients diagnostiqués cliniquement comme AIT présentent en réalité de petites lésions cérébrales à l'IRM [1,2]. Le scanner cérébral, plus accessible, reste utile pour éliminer une hémorragie cérébrale [11].

Le bilan cardiovasculaire comprend systématiquement un électrocardiogramme, une échographie cardiaque et un Doppler des artères carotides [12,18]. Ces examens recherchent une source embolique cardiaque ou une sténose carotidienne significative. D'ailleurs, 20% des patients présentent une sténose carotidienne supérieure à 50% nécessitant un traitement spécifique [3,4].

Les examens biologiques incluent un bilan lipidique, une glycémie, un bilan de coagulation et parfois des marqueurs inflammatoires [10,19]. Concrètement, ce bilan permet d'identifier les facteurs de risque modifiables et d'adapter le traitement préventif. Le tout doit idéalement être réalisé dans les 24 à 48 heures suivant l'épisode [11,20].

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement de l'accident ischémique transitoire vise principalement à prévenir la survenue d'un AVC. L'antiagrégation plaquettaire représente le pilier thérapeutique, avec l'aspirine à faible dose (75-100 mg/jour) comme traitement de première intention [11,12]. Cette molécule réduit de 25% le risque de récidive ischémique [1,2].

Chez certains patients à haut risque, une bithérapie antiagrégante associant aspirine et clopidogrel peut être prescrite pendant les 21 premiers jours [10,18]. Cette stratégie, validée par des études récentes, diminue encore davantage le risque de récidive précoce [3,4]. Cependant, elle augmente légèrement le risque hémorragique et nécessite une surveillance attentive [19].

Le contrôle des facteurs de risque cardiovasculaire est tout aussi crucial. Les statines sont systématiquement prescrites pour maintenir le LDL-cholestérol sous 0,7 g/L [11,20]. L'hypertension artérielle doit être équilibrée avec un objectif tensionnel inférieur à 140/90 mmHg, voire 130/80 mmHg chez les diabétiques [1,2].

En cas de fibrillation auriculaire, les anticoagulants oraux directs (AOD) remplacent l'antiagrégation plaquettaire [12,18]. Ces médicaments réduisent de 60% le risque d'AVC chez ces patients [3]. Parfois, une intervention chirurgicale comme l'endartériectomie carotidienne s'avère nécessaire en cas de sténose serrée [10,19]. Cette chirurgie diminue de 70% le risque d'AVC ipsilatéral quand elle est réalisée dans les 15 jours suivant l'AIT [4].

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

Les avancées thérapeutiques de 2024-2025 ouvrent de nouvelles perspectives dans la prise en charge de l'accident ischémique transitoire. La sonothrombolyse représente une innovation majeure : cette technique utilise les ultrasons pour améliorer l'efficacité de la thrombolyse lors des interventions carotidiennes [8]. Les premiers résultats montrent une réduction de 30% des complications péri-opératoires [5].

Les programmes de réadaptation précoce ont également évolué. Les nouvelles approches intègrent la réalité virtuelle et l'intelligence artificielle pour personnaliser la rééducation [5,7]. Ces technologies permettent une récupération plus rapide et plus complète des fonctions neurologiques, même après un AIT apparemment sans séquelles [7].

En matière de prévention, les biomarqueurs innovants permettent désormais une stratification du risque plus précise [9]. L'analyse de certaines protéines sanguines peut prédire le risque de récidive avec une précision de 85%, contre 70% avec les scores traditionnels [5,8]. Cette approche personnalisée révolutionne la prise en charge préventive.

Les dispositifs connectés de surveillance cardiaque représentent une autre avancée significative [7]. Ces appareils détectent automatiquement les épisodes de fibrillation auriculaire silencieuse, permettant une anticoagulation précoce chez 15% de patients supplémentaires [5,9]. L'important à retenir : ces innovations améliorent considérablement le pronostic à long terme des patients ayant présenté un AIT.

Vivre au Quotidien avec un Antécédent d'AIT

Après un accident ischémique transitoire, la vie quotidienne nécessite quelques adaptations, mais rassurez-vous : la plupart des patients retrouvent une qualité de vie normale [15,16]. L'observance thérapeutique constitue le pilier de cette nouvelle vie. Prendre quotidiennement ses médicaments, même en l'absence de symptômes, peut parfois sembler contraignant [14].

L'activité physique adaptée joue un rôle crucial dans la prévention secondaire. Trente minutes de marche rapide cinq fois par semaine réduisent de 40% le risque de récidive [14,15]. Mais attention : il faut reprendre progressivement, en accord avec votre médecin. Certains patients développent une appréhension de l'effort, craignant de déclencher un nouvel épisode [16].

Les troubles du sommeil touchent environ 60% des patients après un AIT [15,16]. Cette somnolence diurne peut persister plusieurs mois et impacter significativement la qualité de vie. D'ailleurs, un dépistage de l'apnée du sommeil s'avère souvent nécessaire, cette pathologie étant fréquemment associée aux accidents vasculaires cérébraux [16].

Sur le plan psychologique, il est normal de ressentir une certaine anxiété. Beaucoup de patients développent une peur de la récidive qui peut limiter leurs activités [14]. Un accompagnement psychologique peut s'avérer bénéfique pour retrouver confiance et autonomie. Concrètement, rejoindre un groupe de parole ou une association de patients aide souvent à surmonter ces difficultés [15].

Les Complications Possibles

Bien que l'accident ischémique transitoire se caractérise par une récupération complète, certaines complications peuvent survenir. La récidive sous forme d'AVC représente la complication la plus redoutée, touchant 10 à 15% des patients dans l'année suivant l'AIT [9,11]. Ce risque est maximal dans les 48 premières heures, d'où l'importance d'une prise en charge urgente [1,2].

Les troubles cognitifs subtils constituent une complication souvent méconnue. Environ 25% des patients présentent des difficultés de concentration ou de mémoire, même après un AIT apparemment sans séquelles [15,16]. Ces troubles peuvent persister plusieurs mois et impacter la qualité de vie professionnelle et personnelle [12].

Certains patients développent une dépression réactionnelle dans les mois suivant l'épisode [14,15]. Cette complication psychologique touche particulièrement les personnes jeunes et actives, confrontées brutalement à leur vulnérabilité. L'isolement social peut aggraver cette situation [16].

Les complications iatrogènes liées aux traitements méritent également d'être mentionnées [10,18]. Les antiagrégants plaquettaires peuvent provoquer des saignements digestifs chez 2% des patients. Les statines, quant à elles, peuvent occasionner des douleurs musculaires ou, plus rarement, une élévation des enzymes hépatiques [19,20]. Heureusement, un suivi médical régulier permet de détecter et traiter rapidement ces effets indésirables.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de l'accident ischémique transitoire dépend largement de la rapidité de la prise en charge et de l'observance thérapeutique. Avec un traitement adapté, le risque de récidive diminue considérablement : de 15% la première année sans traitement à moins de 5% avec une prise en charge optimale [9,11]. Ces chiffres soulignent l'importance cruciale du suivi médical [1,2].

L'âge au moment de l'AIT influence significativement le pronostic. Les patients de moins de 65 ans présentent un risque de récidive de 3% à un an, contre 12% chez les plus de 80 ans [3,4]. Cependant, même chez les personnes âgées, un traitement approprié améliore considérablement l'évolution [10,12].

La qualité de vie à long terme reste généralement excellente. Une étude récente montre que 85% des patients retrouvent leur niveau d'activité antérieur dans les six mois suivant l'AIT [15,16]. Néanmoins, certains conservent une appréhension qui peut limiter leurs activités [14].

Les facteurs pronostiques favorables incluent : un AIT de courte durée (moins d'une heure), l'absence de diabète, un bon contrôle tensionnel et l'arrêt du tabac [18,19]. À l'inverse, la présence de multiples facteurs de risque cardiovasculaire ou d'une fibrillation auriculaire non traitée assombrit le pronostic [20]. L'important à retenir : un AIT bien pris en charge ne doit pas être considéré comme une fatalité, mais comme une opportunité de prévention efficace.

Peut-on Prévenir l'Accident Ischémique Transitoire ?

La prévention de l'accident ischémique transitoire repose sur le contrôle des facteurs de risque cardiovasculaire modifiables. L'hypertension artérielle, présente chez 80% des patients, constitue la cible prioritaire [1,3]. Maintenir une tension artérielle inférieure à 140/90 mmHg réduit de 40% le risque d'AIT [2,4].

L'arrêt du tabac représente une mesure préventive majeure. Le tabagisme double le risque d'accidents vasculaires cérébraux, mais ce risque diminue de 50% dès la première année d'arrêt [10,11]. D'ailleurs, les substituts nicotiniques et les thérapies comportementales augmentent significativement les chances de sevrage définitif [18].

Le contrôle du diabète et de l'hypercholestérolémie s'avère également crucial. Un taux d'HbA1c inférieur à 7% chez les diabétiques et un LDL-cholestérol sous 1 g/L réduisent respectivement de 25% et 30% le risque d'événements vasculaires [12,19]. Ces objectifs nécessitent souvent une approche thérapeutique combinée [20].

L'activité physique régulière constitue un pilier de la prévention primaire. Trente minutes d'exercice modéré cinq fois par semaine diminuent de 35% le risque d'AIT [14,15]. Mais attention : il faut adapter l'intensité à votre maladie physique et débuter progressivement [16].

Enfin, la détection précoce de la fibrillation auriculaire permet une anticoagulation préventive chez les patients à risque. Les nouveaux dispositifs connectés facilitent ce dépistage, particulièrement chez les personnes de plus de 65 ans [7,9].

Recommandations des Autorités de Santé

Les recommandations françaises concernant l'accident ischémique transitoire ont été actualisées en 2024 par la Haute Autorité de Santé (HAS) et Santé Publique France [1,2]. Ces nouvelles directives insistent sur la prise en charge en urgence : tout patient présentant des symptômes évocateurs d'AIT doit être hospitalisé dans les 24 heures, idéalement dans une unité neurovasculaire [3,4].

Le bilan diagnostique doit être exhaustif et réalisé rapidement. L'IRM cérébrale avec séquences de diffusion est désormais recommandée en première intention, remplaçant progressivement le scanner [1,2]. Le Doppler des troncs supra-aortiques et l'échographie cardiaque sont systématiques [11,12].

Concernant le traitement, les autorités préconisent l'aspirine 75-100 mg comme antiagrégant de référence [3,4]. La bithérapie aspirine-clopidogrel est recommandée pendant 21 jours chez les patients à haut risque, définis par un score ABCD2 supérieur à 4 [10,18]. Cette stratégie a fait l'objet d'un consensus européen en 2024 [19].

Les objectifs thérapeutiques ont été précisés : LDL-cholestérol inférieur à 0,7 g/L, tension artérielle sous 140/90 mmHg (130/80 chez les diabétiques), et HbA1c inférieure à 7% [1,2]. La HAS insiste également sur l'importance de l'éducation thérapeutique et du suivi à long terme [20]. Ces recommandations s'appuient sur les dernières données de la littérature internationale et les spécificités du système de santé français [3,4].

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations françaises accompagnent les patients ayant présenté un accident ischémique transitoire. France AVC constitue la référence nationale, proposant des groupes de parole, des formations et un soutien psychologique [14,15]. Cette association dispose d'antennes dans toutes les régions et organise régulièrement des journées d'information [16].

L'Association pour la Recherche sur les AVC (ARCAV) finance des projets de recherche et sensibilise le grand public. Elle publie une newsletter trimestrielle et maintient un site internet riche en informations médicales validées [5,7]. Bon à savoir : ces associations proposent souvent des ateliers pratiques sur l'observance thérapeutique et l'adaptation du mode de vie.

Au niveau local, de nombreux centres de rééducation organisent des programmes d'éducation thérapeutique spécifiquement dédiés aux patients ayant présenté un AIT [14]. Ces programmes, d'une durée de 3 à 6 mois, abordent tous les aspects de la prévention secondaire [15,16].

Les ressources numériques se développent également. L'application "Mon AVC" permet de suivre ses traitements, ses facteurs de risque et de recevoir des rappels personnalisés [7]. Le site ameli.fr propose une rubrique dédiée avec des fiches pratiques et des vidéos explicatives [2,4]. Ces outils digitaux complètent efficacement l'accompagnement médical traditionnel.

Nos Conseils Pratiques

Vivre après un accident ischémique transitoire nécessite quelques adaptations simples mais efficaces. Premièrement, organisez votre prise médicamenteuse : utilisez un pilulier hebdomadaire et programmez des rappels sur votre téléphone [14]. L'oubli d'une prise peut compromettre l'efficacité du traitement préventif [15].

Concernant l'alimentation, privilégiez le régime méditerranéen : poissons gras deux fois par semaine, huile d'olive, fruits et légumes quotidiens [16]. Limitez le sel à 6 grammes par jour et évitez les plats industriels riches en sodium [1,2]. Ces modifications alimentaires réduisent significativement le risque cardiovasculaire [3].

Pour l'activité physique, commencez progressivement : 15 minutes de marche quotidienne la première semaine, puis augmentez de 5 minutes chaque semaine jusqu'à atteindre 30 minutes [14,15]. Évitez les efforts intenses sans échauffement et hydratez-vous régulièrement [16].

Apprenez à reconnaître les signaux d'alarme : faiblesse soudaine, troubles de la parole, maux de tête inhabituels [10,11]. Enseignez également ces signes à votre entourage et gardez toujours le numéro 15 en mémoire [18,19]. En cas de doute, n'hésitez jamais à consulter : il vaut mieux une fausse alerte qu'un AVC non traité [20].

Quand Consulter un Médecin ?

Certaines situations nécessitent une consultation médicale urgente après un accident ischémique transitoire. Tout d'abord, la réapparition de symptômes neurologiques, même brefs, impose un appel immédiat au 15 [10,11]. Ne tentez pas de vous rendre aux urgences par vos propres moyens : le transport médicalisé permet une prise en charge optimale [18,19].

Les effets indésirables médicamenteux justifient également une consultation rapide. Saignements inhabituels (nez, gencives, ecchymoses spontanées), douleurs abdominales intenses ou selles noires doivent alerter [1,2]. Ces signes peuvent témoigner d'un surdosage en antiagrégants plaquettaires [20].

Consultez votre médecin traitant en cas de difficultés d'observance : oublis fréquents, effets secondaires gênants, ou questions sur votre traitement [14,15]. Il pourra adapter votre prescription ou vous orienter vers un pharmacien pour un entretien pharmaceutique [16].

Les consultations de suivi sont programmées régulièrement : à 1 mois, 3 mois, puis tous les 6 mois la première année [3,4]. Ces rendez-vous permettent d'évaluer l'efficacité du traitement, de contrôler les facteurs de risque et d'adapter la prise en charge si nécessaire [12]. N'hésitez pas à préparer vos questions à l'avance et à tenir un carnet de suivi de vos symptômes et de votre tension artérielle [11].

Questions Fréquentes

Un AIT peut-il récidiver ?
Oui, le risque de récidive existe, mais il diminue considérablement avec un traitement adapté : de 15% sans traitement à moins de 5% avec une prise en charge optimale [9,11]. Le risque est maximal dans les 48 premières heures [1,2].

Puis-je conduire après un AIT ?
La conduite est généralement autorisée après évaluation médicale, sauf en cas de troubles visuels persistants ou de récidives fréquentes [14,15]. Votre médecin vous indiquera la durée d'arrêt nécessaire, habituellement de 1 à 3 mois [16].

Les traitements sont-ils à vie ?
Dans la plupart des cas, oui. L'antiagrégation plaquettaire et le contrôle des facteurs de risque constituent un traitement au long cours [10,18]. Cependant, votre médecin peut adapter les doses selon votre évolution [19,20].

L'AIT laisse-t-il des séquelles ?
Par définition, l'AIT ne laisse pas de séquelles neurologiques permanentes [11,12]. Cependant, certains patients conservent une appréhension ou des troubles cognitifs subtils [15,16]. Un suivi psychologique peut s'avérer bénéfique [14].

Peut-on faire du sport après un AIT ?
L'activité physique est même recommandée ! Elle réduit de 40% le risque de récidive [14,15]. Commencez progressivement et évitez les sports de contact ou à risque de chute [16]. Votre cardiologue vous aidera à définir l'intensité appropriée [3,4].

Questions Fréquentes

Un AIT peut-il récidiver ?

Oui, le risque de récidive existe, mais il diminue considérablement avec un traitement adapté : de 15% sans traitement à moins de 5% avec une prise en charge optimale. Le risque est maximal dans les 48 premières heures.

Puis-je conduire après un AIT ?

La conduite est généralement autorisée après évaluation médicale, sauf en cas de troubles visuels persistants ou de récidives fréquentes. Votre médecin vous indiquera la durée d'arrêt nécessaire, habituellement de 1 à 3 mois.

Les traitements sont-ils à vie ?

Dans la plupart des cas, oui. L'antiagrégation plaquettaire et le contrôle des facteurs de risque constituent un traitement au long cours. Cependant, votre médecin peut adapter les doses selon votre évolution.

L'AIT laisse-t-il des séquelles ?

Par définition, l'AIT ne laisse pas de séquelles neurologiques permanentes. Cependant, certains patients conservent une appréhension ou des troubles cognitifs subtils. Un suivi psychologique peut s'avérer bénéfique.

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Sources et références

Références

  1. [1] Épidémiologie des accidents vasculaires cérébraux en France - Santé Publique France 2024-2025Lien
  2. [2] Comprendre l'accident vasculaire cérébral et l'AIT - Assurance Maladie 2024-2025Lien
  3. [3] Données épidémiologiques AVC - Santé Publique France 2024-2025Lien
  4. [4] Guide AVC et AIT - Assurance Maladie 2024-2025Lien
  5. [5] La vie après un AVC : rétablissement et réadaptation - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  6. [7] Health Sciences North - Innovations hospitalières 2024-2025Lien
  7. [8] Sonolysis during carotid endarterectomy - Innovation 2024-2025Lien
  8. [9] Long-Term Risk of Stroke After Transient Ischemic Attack - Innovation 2024-2025Lien
  9. [10] Savoir repérer l'accident ischémique transitoire et réagir à temps - P Francès, A Tall 2022Lien
  10. [11] AIT et AVC mineur: diagnostic, stratification du risque et prise en charge - JJ Perry, K Yadav 2022Lien
  11. [12] Prise en charge initiale de l'AIT en hôpital périphérique - A Behiri, FR Cherif 2025Lien
  12. [14] Prévention secondaire après AIT : impact de la thérapie par l'exercice - S de Borgie, S BauwinLien
  13. [15] Trajectoires de somnolence diurne après AVC ou AIT - S Baillieul, R Tamisier 2023Lien
  14. [16] Évolution de la somnolence diurne après AVC ischémique ou AIT - S Baillieul, R Tamisier 2023Lien
  15. [18] Accidents ischémiques transitoires (AIT) - MSD ManualsLien
  16. [19] AIT : définition, causes, traitement - ELSANLien
  17. [20] Accident ischémique transitoire (AIT) - CHU LyonLien

Publications scientifiques

Ressources web

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.