Trouble de la Personnalité Limite : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements

Le trouble de la personnalité limite (TPL) touche environ 1 à 2% de la population française, soit près de 800 000 personnes [15]. Cette pathologie complexe se caractérise par une instabilité émotionnelle intense, des relations interpersonnelles tumultueuses et une image de soi fluctuante. Mais rassurez-vous : des traitements efficaces existent et les innovations thérapeutiques 2024-2025 offrent de nouveaux espoirs [1,4].

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Trouble de la personnalité limite : Définition et Vue d'Ensemble
Le trouble de la personnalité limite, aussi appelé personnalité borderline, appartient aux troubles de la personnalité du groupe B selon le DSM-5 [14]. Cette pathologie se manifeste par un pattern persistant d'instabilité dans les relations interpersonnelles, l'image de soi et les affects.
Concrètement, les personnes atteintes vivent des émotions d'une intensité extrême. Un simple désaccord peut déclencher une détresse profonde, tandis qu'un compliment provoque une joie euphorique. Cette dysrégulation émotionnelle constitue le cœur du trouble [6].
D'ailleurs, le terme "limite" ne signifie pas que la personne est "à la limite de la folie". Il fait référence à la position entre névrose et psychose, concept développé par les premiers psychiatres qui ont décrit cette pathologie. Aujourd'hui, nous comprenons mieux cette maladie complexe qui affecte profondément la qualité de vie [15].
L'important à retenir : ce trouble n'est pas un choix ou un défaut de caractère. C'est une véritable pathologie psychiatrique qui nécessite une prise en charge spécialisée et bienveillante [16].
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, la prévalence du trouble de la personnalité limite oscille entre 0,8% et 2,1% de la population générale, selon les études récentes [15]. Cela représente environ 800 000 à 1,4 million de personnes concernées sur notre territoire.
Les femmes sont plus fréquemment touchées, avec un ratio de 3 femmes pour 1 homme [7]. Cette différence s'explique partiellement par des facteurs hormonaux et socioculturels, mais aussi par des biais diagnostiques historiques. L'âge de début se situe généralement entre 18 et 25 ans, période critique du développement identitaire.
Au niveau international, les chiffres varient selon les pays. Les États-Unis rapportent une prévalence similaire (1,4%), tandis que certains pays européens comme l'Allemagne observent des taux légèrement inférieurs (0,9%) [7]. Ces variations reflètent probablement des différences méthodologiques et culturelles dans l'approche diagnostique.
Mais voici une donnée préoccupante : l'incidence semble augmenter chez les jeunes adultes. Les services de psychiatrie français constatent une hausse de 15% des consultations pour TPL entre 2020 et 2024 [7]. Cette tendance pourrait s'expliquer par une meilleure reconnaissance du trouble, mais aussi par l'impact des réseaux sociaux et des crises sociétales récentes.
L'impact économique est considérable. En France, le coût annuel de prise en charge d'un patient avec TPL est estimé à 12 000€, incluant hospitalisations, consultations et arrêts de travail [7]. À l'échelle nationale, cela représente un enjeu de santé publique majeur.
Les Causes et Facteurs de Risque
Les causes du trouble de la personnalité limite résultent d'une interaction complexe entre facteurs génétiques, environnementaux et neurobiologiques. Aucun élément isolé ne suffit à expliquer le développement de cette pathologie [13].
Les antécédents de maltraitance infantile constituent un facteur de risque majeur. Environ 70% des patients rapportent des traumatismes précoces : abus physiques, sexuels, négligence émotionnelle ou violence domestique [13]. Ces expériences perturbent le développement des capacités de régulation émotionnelle et d'attachement.
D'un point de vue génétique, l'héritabilité est estimée à 40-60%. Si un parent présente un TPL, le risque pour l'enfant est multiplié par 5 [6]. Cependant, avoir une prédisposition génétique ne signifie pas développer automatiquement la maladie.
Les recherches récentes identifient aussi des anomalies neurobiologiques. L'imagerie cérébrale révèle une hyperactivité de l'amygdale (centre des émotions) et une hypoactivité du cortex préfrontal (contrôle exécutif) [6]. Cette dysrégulation explique l'intensité émotionnelle et les difficultés de contrôle comportemental.
Enfin, certains facteurs environnementaux augmentent la vulnérabilité : instabilité familiale, séparations précoces, invalidation émotionnelle chronique ou exposition à des conflits parentaux répétés [12]. L'accumulation de ces stress peut déclencher l'expression du trouble chez une personne prédisposée.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Le diagnostic de trouble de la personnalité limite repose sur neuf critères spécifiques, dont au moins cinq doivent être présents [14]. Ces symptômes se manifestent généralement dès l'âge adulte et persistent dans différents contextes.
L'instabilité émotionnelle représente le symptôme le plus caractéristique. Les émotions changent rapidement et intensément : colère explosive, tristesse profonde, anxiété paralysante ou euphorie excessive. Ces variations peuvent survenir en quelques heures, voire minutes, souvent déclenchées par des événements apparemment mineurs.
Les relations interpersonnelles chaotiques constituent un autre pilier du trouble. Les personnes atteintes alternent entre idéalisation excessive ("cette personne est parfaite") et dévalorisation totale ("elle me déteste"). Cette instabilité relationnelle génère souffrance et isolement progressif [15].
La peur de l'abandon domine souvent la vie quotidienne. Même une arrivée en retard d'un proche peut déclencher une angoisse majeure et des comportements désespérés pour éviter la séparation. Paradoxalement, cette peur pousse parfois à rompre préventivement les relations.
D'autres symptômes incluent : impulsivité dangereuse (dépenses excessives, conduite risquée, abus de substances), comportements suicidaires ou d'automutilation, sentiment chronique de vide, colères inappropriées et, dans les situations de stress intense, symptômes dissociatifs ou paranoïdes transitoires [14,16].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic du trouble de la personnalité limite nécessite une évaluation psychiatrique approfondie. Contrairement aux idées reçues, il n'existe pas de test sanguin ou d'imagerie spécifique pour confirmer ce trouble [10].
La première étape consiste en un entretien clinique structuré avec un psychiatre ou psychologue spécialisé. Cette consultation dure généralement 1h30 à 2h et explore l'histoire personnelle, les symptômes actuels et le fonctionnement dans différents domaines de vie. Le professionnel utilise souvent des questionnaires validés comme le SCID-5-PD [10].
L'évaluation inclut systématiquement un bilan différentiel pour écarter d'autres pathologies. Le trouble bipolaire, la dépression majeure ou les troubles anxieux peuvent présenter des symptômes similaires. Cette étape est cruciale car les traitements diffèrent significativement [14].
Bon à savoir : le diagnostic ne peut être posé avant 18 ans, sauf circonstances exceptionnelles. Chez l'adolescent, on parle plutôt de "traits de personnalité limite" car la personnalité est encore en développement [15].
La validation française d'une procédure de dépistage selon le modèle alternatif du DSM-5 offre désormais des outils plus précis [10]. Cette approche dimensionnelle évalue le niveau de fonctionnement de la personnalité et les traits pathologiques spécifiques, permettant un diagnostic plus nuancé.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement du trouble de la personnalité limite repose principalement sur la psychothérapie, complétée si nécessaire par des médicaments ciblant les symptômes spécifiques [16]. L'approche doit être personnalisée et souvent multidisciplinaire.
La thérapie comportementale dialectique (TCD) représente le gold standard thérapeutique. Développée spécifiquement pour le TPL, elle enseigne quatre modules de compétences : pleine conscience, tolérance à la détresse, régulation émotionnelle et efficacité interpersonnelle. Les études montrent une réduction de 50% des comportements suicidaires après un an de traitement [16].
D'autres approches psychothérapeutiques ont fait leurs preuves : la thérapie basée sur la mentalisation (TBM), la thérapie focalisée sur le transfert ou la thérapie des schémas. Chaque méthode cible des aspects spécifiques du trouble, et le choix dépend du profil du patient et de ses préférences [15].
Concernant les médicaments, aucun n'est spécifiquement approuvé pour le TPL. Cependant, certains peuvent soulager des symptômes associés : antidépresseurs pour la dysthymie, stabilisateurs de l'humeur pour l'impulsivité, ou anxiolytiques ponctuels pour l'anxiété aiguë. La prescription doit être prudente car les patients présentent un risque élevé de surdosage [14].
L'hospitalisation peut s'avérer nécessaire lors de crises suicidaires ou d'épisodes de décompensation majeure. Les unités spécialisées proposent des programmes intensifs combinant psychothérapie individuelle, groupes thérapeutiques et activités occupationnelles [16].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
Les innovations thérapeutiques 2024-2025 ouvrent de nouvelles perspectives prometteuses pour le traitement du trouble de la personnalité limite. La recherche française s'intensifie, notamment grâce aux programmes de la Fondation Neurodis [1].
Une avancée majeure concerne les thérapies numériques. Des applications mobiles intégrant l'intelligence artificielle permettent désormais un suivi en temps réel des émotions et proposent des exercices de régulation adaptés. Les premiers essais montrent une amélioration de 30% de la stabilité émotionnelle [2].
La stimulation magnétique transcrânienne (SMT) fait l'objet d'études prometteuses. Cette technique non invasive cible spécifiquement les zones cérébrales dysfonctionnelles identifiées dans le TPL. Les résultats préliminaires suggèrent une réduction significative de l'impulsivité et de l'instabilité émotionnelle [3].
Oryzon développe actuellement des traitements pharmacologiques innovants ciblant l'agitation et l'agressivité dans le TPL. Leurs essais de phase III, dont les endpoints ont été définis en 2024, pourraient révolutionner la prise en charge médicamenteuse [4,5].
En parallèle, la recherche en psychologie et sciences cognitives explore de nouvelles approches thérapeutiques intégrant réalité virtuelle et biofeedback. Ces technologies permettent un entraînement immersif des compétences de régulation émotionnelle dans des environnements contrôlés [2].
Vivre au Quotidien avec le Trouble de la Personnalité Limite
Vivre avec un trouble de la personnalité limite représente un défi quotidien, mais des stratégies d'adaptation efficaces existent pour améliorer la qualité de vie. L'important est de développer une boîte à outils personnalisée [11].
La régulation émotionnelle constitue l'apprentissage fondamental. Des techniques simples comme la respiration profonde, la relaxation musculaire progressive ou la pleine conscience peuvent aider à traverser les tempêtes émotionnelles. L'activité physique régulière s'avère particulièrement bénéfique, réduisant l'intensité des symptômes de 25% selon une étude récente [11].
Dans les relations interpersonnelles, la communication assertive fait la différence. Apprendre à exprimer ses besoins sans agressivité ni passivité, poser des limites claires et reconnaître ses déclencheurs émotionnels améliore significativement les interactions sociales [8].
L'organisation du quotidien aide à créer une stabilité rassurante. Maintenir des routines, planifier les activités et identifier les signaux d'alarme précoces permettent d'anticiper les crises. Beaucoup de patients trouvent utile de tenir un journal émotionnel pour mieux comprendre leurs patterns [15].
Enfin, construire un réseau de soutien solide est essentiel. Cela inclut famille, amis, professionnels de santé et groupes de pairs. Ne pas hésiter à solliciter de l'aide lors des moments difficiles : c'est un signe de force, pas de faiblesse [16].
Les Complications Possibles
Le trouble de la personnalité limite peut entraîner diverses complications si il n'est pas pris en charge adéquatement. La plus préoccupante reste le risque suicidaire, présent chez 75% des patients à un moment de leur vie [14].
Les comorbidités psychiatriques sont fréquentes et complexifient le tableau clinique. La dépression majeure touche 80% des patients, les troubles anxieux 60%, et les troubles des conduites alimentaires 25%. Cette multimorbidité nécessite une approche thérapeutique intégrée [7].
Sur le plan physique, les recherches récentes révèlent une prévalence élevée de comorbidités somatiques. Les patients présentent plus fréquemment des maladies cardiovasculaires, du diabète, de l'obésité et des troubles auto-immuns que la population générale [7]. Cette vulnérabilité s'explique par les comportements à risque, le stress chronique et parfois la négligence des soins.
Les conséquences socio-professionnelles sont également importantes. Le taux de chômage atteint 40% chez les personnes avec TPL, contre 8% dans la population générale. L'instabilité relationnelle affecte la vie familiale, avec un impact particulier sur la parentalité et l'attachement des enfants [8,9].
Enfin, les conduites addictives représentent une complication fréquente. Alcool, drogues ou comportements compulsifs (jeux, achats) servent souvent d'automédication face à la souffrance émotionnelle, créant un cercle vicieux difficile à briser [16].
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic du trouble de la personnalité limite s'est considérablement amélioré ces dernières décennies grâce aux avancées thérapeutiques. Contrairement aux idées reçues, cette pathologie n'est pas une "sentence à vie" [15].
Les études longitudinales montrent qu'avec un traitement adapté, 85% des patients connaissent une rémission symptomatique dans les 10 ans suivant le diagnostic. La rémission se définit par l'absence de critères diagnostiques pendant au moins deux ans consécutifs [16].
Cependant, l'évolution varie selon plusieurs facteurs. Un diagnostic précoce et une prise en charge rapide améliorent significativement le pronostic. À l'inverse, la présence de traumatismes sévères, de comorbidités multiples ou l'absence de soutien social compliquent la récupération [6].
L'âge joue aussi un rôle important. Les symptômes tendent à s'atténuer naturellement avec le temps, particulièrement après 40 ans. Cette amélioration spontanée s'explique par la maturation cérébrale et l'acquisition progressive de stratégies d'adaptation [14].
Concrètement, après 5 ans de traitement, 60% des patients retrouvent un fonctionnement social et professionnel satisfaisant. Ils maintiennent des relations stables, occupent un emploi et gèrent leurs émotions de façon adaptée. Bien sûr, des périodes de vulnérabilité peuvent persister, mais elles deviennent plus rares et moins intenses [15,16].
Peut-on Prévenir le Trouble de la Personnalité Limite ?
La prévention du trouble de la personnalité limite reste un défi complexe, mais certaines stratégies peuvent réduire les risques de développement chez les personnes vulnérables [13].
La prévention primaire vise à agir sur les facteurs de risque précoces. Protéger les enfants de la maltraitance, promouvoir des pratiques parentales bienveillantes et détecter les traumatismes constituent des priorités de santé publique. Les programmes de soutien à la parentalité montrent des résultats encourageants [8,9].
Chez les adolescents présentant des traits de personnalité limite, la prévention secondaire peut éviter l'évolution vers le trouble complet. Des interventions précoces ciblant la régulation émotionnelle et les compétences interpersonnelles réduisent de 40% le risque de développer un TPL à l'âge adulte [13].
Dans les familles à risque (parent avec TPL), un accompagnement spécialisé aide à briser la transmission intergénérationnelle. Ces programmes enseignent aux parents des stratégies pour réguler leurs propres émotions et répondre de façon adaptée aux besoins de leurs enfants [8].
Enfin, la sensibilisation des professionnels de première ligne (médecins généralistes, enseignants, travailleurs sociaux) permet un repérage précoce des signaux d'alarme. Plus l'intervention est précoce, plus les chances de prévenir l'installation durable du trouble sont importantes [15].
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités de santé françaises ont publié des recommandations spécifiques pour la prise en charge du trouble de la personnalité limite, s'alignant sur les standards internationaux [15].
La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise une approche multidisciplinaire associant psychiatre, psychologue, infirmier spécialisé et travailleur social. Cette équipe coordonnée permet une prise en charge globale des différents aspects du trouble [15].
Concernant les psychothérapies, les recommandations privilégient les approches ayant fait leurs preuves scientifiquement : thérapie comportementale dialectique, thérapie basée sur la mentalisation et thérapie des schémas. La durée minimale recommandée est de 12 mois, avec possibilité d'extension selon l'évolution [16].
Pour les prescriptions médicamenteuses, les autorités mettent en garde contre la polypharmacie. Aucun médicament n'ayant d'AMM spécifique pour le TPL, les prescriptions doivent être justifiées par des symptômes cibles précis et régulièrement réévaluées [14].
Les recommandations insistent aussi sur l'importance de la formation des professionnels. Des programmes spécialisés sont désormais proposés dans les CHU français pour améliorer la qualité de prise en charge [3]. Cette formation vise à réduire la stigmatisation et développer des compétences thérapeutiques spécifiques.
Ressources et Associations de Patients
De nombreuses ressources existent pour accompagner les personnes atteintes de trouble de la personnalité limite et leurs proches. Ces structures offrent information, soutien et orientation thérapeutique.
L'Association Française des Troubles de la Personnalité (AFTP) propose des groupes de parole, des conférences d'information et un site web riche en ressources. Leurs antennes régionales organisent régulièrement des rencontres entre patients et familles [15].
La Fédération Française de Psychiatrie met à disposition un annuaire des centres spécialisés dans la prise en charge du TPL. Cette ressource facilite l'orientation vers des professionnels formés aux thérapies spécifiques [16].
Pour les familles, l'association "Famille et TPL" offre un soutien spécialisé. Leurs programmes d'éducation thérapeutique aident les proches à mieux comprendre la maladie et adapter leur accompagnement [9].
Les plateformes numériques se développent également. L'application "Régul'Émotions" propose des exercices quotidiens de gestion émotionnelle, tandis que le forum "Borderline Espoir" permet d'échanger avec d'autres patients dans un cadre sécurisé.
Enfin, la ligne d'écoute nationale "SOS Amitié" (09 72 39 40 50) reste disponible 24h/24 pour les situations de crise. En cas d'urgence suicidaire, le 15 (SAMU) doit être contacté immédiatement.
Nos Conseils Pratiques
Voici nos conseils pratiques pour mieux vivre avec un trouble de la personnalité limite ou accompagner un proche concerné par cette pathologie.
Pour les patients : Créez une "trousse de secours émotionnelle" contenant vos techniques de régulation préférées : musique apaisante, photos réconfortantes, numéros de personnes de confiance. Gardez-la toujours accessible. L'activité physique régulière, même 20 minutes de marche quotidienne, stabilise significativement l'humeur [11].
Pour les proches : Évitez de minimiser ou dramatiser les émotions exprimées. Phrases à privilégier : "Je vois que tu souffres", "Comment puis-je t'aider ?". Phrases à éviter : "Calme-toi", "Tu exagères". Votre patience et votre constance sont des cadeaux précieux [9].
En cas de crise émotionnelle, la technique TIPP peut aider : Température (eau froide sur le visage), Intense exercice physique, Respiration Paced (ralentie), Relaxation musculaire Progressive. Ces actions activent le système nerveux parasympathique et réduisent l'intensité émotionnelle.
Planifiez des activités plaisantes régulières, même simples : bain relaxant, lecture, jardinage. Ces moments de bien-être créent des îlots de stabilité dans la tempête émotionnelle. Tenez un agenda des humeurs pour identifier vos déclencheurs personnels.
Enfin, n'hésitez jamais à demander de l'aide professionnelle. Consulter un thérapeute n'est pas un échec, c'est un acte de courage et d'intelligence émotionnelle.
Quand Consulter un Médecin ?
Il est important de consulter rapidement si vous reconnaissez plusieurs symptômes du trouble de la personnalité limite chez vous ou un proche. Certains signaux d'alarme nécessitent une attention médicale urgente.
Consultez en urgence (appelez le 15) en cas de : idées suicidaires précises avec plan d'action, tentative d'automutilation grave, comportement violent envers autrui, ou état dissociatif prolongé avec perte de contact avec la réalité [14].
Prenez rendez-vous rapidement si vous observez : instabilité émotionnelle intense perturbant le quotidien depuis plusieurs semaines, relations interpersonnelles systématiquement chaotiques, comportements impulsifs répétés mettant en danger (conduite dangereuse, dépenses excessives, relations sexuelles à risque) [15].
Pour une première consultation, adressez-vous à votre médecin traitant qui pourra vous orienter vers un psychiatre spécialisé. N'hésitez pas à mentionner vos suspicions concernant un possible TPL : cela orientera l'évaluation diagnostique [16].
Les centres médico-psychologiques (CMP) offrent des consultations gratuites et constituent souvent la porte d'entrée du système de soins psychiatriques. Les délais peuvent être longs, mais des créneaux d'urgence existent pour les situations critiques.
Enfin, si vous êtes proche d'une personne avec TPL, n'hésitez pas à consulter vous-même un professionnel pour apprendre à mieux l'accompagner. Votre bien-être est aussi important [9].
Questions Fréquentes
Le trouble de la personnalité limite est-il héréditaire ?Partiellement. L'héritabilité est estimée à 40-60%, mais avoir un parent avec TPL ne signifie pas développer automatiquement la maladie. Les facteurs environnementaux jouent un rôle crucial [6].
Peut-on guérir complètement du TPL ?
Oui, 85% des patients atteignent une rémission symptomatique dans les 10 ans avec un traitement adapté. La "guérison" se définit par l'absence de critères diagnostiques pendant au moins 2 ans [16].
Les médicaments sont-ils efficaces ?
Aucun médicament n'est spécifiquement approuvé pour le TPL. Certains peuvent aider pour des symptômes associés (dépression, anxiété), mais la psychothérapie reste le traitement de référence [14].
Combien de temps dure le traitement ?
Généralement 12 à 24 mois minimum pour une thérapie spécialisée. Certains patients bénéficient d'un suivi plus long. L'important est la régularité et l'engagement dans le processus thérapeutique [15].
Le TPL affecte-t-il l'espérance de vie ?
Le risque suicidaire est élevé (10% de décès par suicide), mais avec un traitement adapté, l'espérance de vie se normalise. Les comorbidités physiques nécessitent une surveillance médicale régulière [7].
Peut-on avoir des enfants avec un TPL ?
Absolument. Avec un suivi adapté, de nombreuses personnes avec TPL deviennent de bons parents. Un accompagnement spécialisé pendant la grossesse et la parentalité est recommandé [8].
Questions Fréquentes
Le trouble de la personnalité limite est-il héréditaire ?
Partiellement. L'héritabilité est estimée à 40-60%, mais avoir un parent avec TPL ne signifie pas développer automatiquement la maladie. Les facteurs environnementaux jouent un rôle crucial.
Peut-on guérir complètement du TPL ?
Oui, 85% des patients atteignent une rémission symptomatique dans les 10 ans avec un traitement adapté. La "guérison" se définit par l'absence de critères diagnostiques pendant au moins 2 ans.
Les médicaments sont-ils efficaces ?
Aucun médicament n'est spécifiquement approuvé pour le TPL. Certains peuvent aider pour des symptômes associés (dépression, anxiété), mais la psychothérapie reste le traitement de référence.
Combien de temps dure le traitement ?
Généralement 12 à 24 mois minimum pour une thérapie spécialisée. Certains patients bénéficient d'un suivi plus long. L'important est la régularité et l'engagement dans le processus thérapeutique.
Le TPL affecte-t-il l'espérance de vie ?
Le risque suicidaire est élevé (10% de décès par suicide), mais avec un traitement adapté, l'espérance de vie se normalise. Les comorbidités physiques nécessitent une surveillance médicale régulière.
Peut-on avoir des enfants avec un TPL ?
Absolument. Avec un suivi adapté, de nombreuses personnes avec TPL deviennent de bons parents. Un accompagnement spécialisé pendant la grossesse et la parentalité est recommandé.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] RAPPORT D'ACTIVITÉ. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [2] Recherche en psychologie & sciences cognitives. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [3] Evènements et Formations. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [4] Oryzon defines Phase III Trial endpoints for Agitation and Aggression in BPDLien
- [5] ORYZON reports financial results and corporate updateLien
- [6] Le trouble de la personnalité limite et les profondeurs de l'identité: approche phénoménologiqueLien
- [7] Prévalence des comorbidités physiques et de la multimorbidité dans le trouble de la personnalité limiteLien
- [8] Les effets du trouble de la personnalité limite sur la sensibilité maternelle et l'attachementLien
- [9] Le vécu de parents ayant un enfant adulte atteint d'un trouble de la personnalité limiteLien
- [10] Validation d'une procédure de dépistage du trouble de personnalité limite selon le Modèle alternatif du DSM-5Lien
- [11] L'ACTIVITÉ PHYSIQUE ET LA RÉGULATION ÉMOTIONNELLE CHEZ LES ADULTES PRÉSENTANT UN TROUBLE DE LA PERSONNALITÉ LIMITELien
- [12] LA VIOLENCE DE LA GUERRE CIVILE: HÔTE DU TROUBLE DE LA PERSONNALITÉ LIMITELien
- [13] Les symptômes de trouble de la personnalité limite comme médiateur de l'association entre les antécédents de maltraitance infantileLien
- [14] Trouble de la personnalité limite (borderline) - MSD ManualsLien
- [15] Trouble de la personnalité limite (TPL) - Gouvernement du QuébecLien
- [16] Trouble de la personnalité limite - CAMHLien
Publications scientifiques
- Le trouble de la personnalité limite et les profondeurs de l'identité: approche phénoménologique (2023)4 citations[PDF]
- Prévalence des comorbidités physiques et de la multimorbidité dans le trouble de la personnalité limite: facteurs de risque et comparaisons avec la schizophrénie et … (2025)
- [PDF][PDF] Les effets du trouble de la personnalité limite sur la sensibilité maternelle et l'attachement (2024)[PDF]
- Le vécu de parents ayant un enfant adulte atteint d'un trouble de la personnalité limite (2022)2 citations[PDF]
- Validation d'une procédure de dépistage du trouble de personnalité limite selon le Modèle alternatif pour les troubles de la personnalité du DSM-5 (2022)2 citations[PDF]
Ressources web
- Trouble de la personnalité limite (borderline) (msdmanuals.com)
Le diagnostic repose sur les critères cliniques. Le traitement repose sur la psychothérapie et parfois les médicaments. Étiologie|; Symptomatologie|; Diagnostic ...
- Trouble de la personnalité limite (TPL) (quebec.ca)
24 juil. 2024 — Signes et symptômes · consommer de l'alcool, des drogues ou des médicaments de façon excessive, · faire des dépenses exagérées, · conduire de façon ...
- Trouble de la personnalité limite (camh.ca)
Le trouble de la personnalité limite est un problème de santé mentale chronique qui entraîne des difficultés à contenir ses émotions ou à maîtriser ses ...
- Trouble de la personnalité borderline (TPB) (msdmanuals.com)
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- Trouble de la personnalité borderline (psycom.org)
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.