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Syndrome des Jambes Sans Repos : Guide Complet 2025 | Symptômes, Traitements

Syndrome des jambes sans repos

Le syndrome des jambes sans repos touche près de 8% des Français selon l'INSERM [1]. Cette pathologie neurologique provoque des sensations désagréables dans les jambes, accompagnées d'un besoin irrépressible de bouger. Bien que méconnue, elle impacte significativement la qualité de vie et le sommeil. Heureusement, de nouveaux traitements émergent en 2024-2025.

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Syndrome des jambes sans repos : Définition et Vue d'Ensemble

Le syndrome des jambes sans repos (SJSR), également appelé maladie de Willis-Ekbom, est une pathologie neurologique chronique qui se caractérise par des sensations désagréables dans les membres inférieurs [5,18]. Ces sensations surviennent principalement au repos et s'accompagnent d'un besoin impérieux de bouger les jambes.

Mais qu'est-ce qui rend cette maladie si particulière ? D'abord, elle suit un rythme circadien très marqué. Les symptômes apparaissent généralement en fin de journée et s'intensifient la nuit [1]. Cette caractéristique explique pourquoi tant de patients consultent d'abord pour des troubles du sommeil.

L'important à retenir, c'est que le SJSR n'est pas simplement une gêne passagère. Il s'agit d'une véritable pathologie qui peut considérablement altérer la qualité de vie [10,17]. Les patients décrivent souvent des sensations de fourmillements, de brûlures, ou encore l'impression d'avoir des "insectes qui rampent" sous la peau.

Concrètement, le diagnostic repose sur quatre critères essentiels établis par l'International Restless Legs Syndrome Study Group. Ces critères permettent aux médecins d'identifier avec précision cette pathologie souvent confondue avec d'autres troubles [19].

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, le syndrome des jambes sans repos touche environ 8,5% de la population adulte selon les dernières données de l'INSERM [1]. Cette prévalence place notre pays dans la moyenne européenne, légèrement au-dessus de l'Allemagne (7,2%) mais en dessous de la Scandinavie (11-12%).

Les femmes sont deux fois plus touchées que les hommes, avec une prévalence de 11,4% contre 5,8% [2,3]. Cette différence s'explique en partie par les fluctuations hormonales, notamment pendant la grossesse où la prévalence peut atteindre 25% au troisième trimestre.

L'âge constitue un facteur déterminant. Bien que la maladie puisse débuter dès l'enfance, sa fréquence augmente progressivement avec l'âge [1]. Chez les plus de 65 ans, elle concerne près de 15% de la population, représentant un enjeu majeur de santé publique.

D'ailleurs, l'impact économique est considérable. Les troubles du sommeil liés au SJSR génèrent des coûts directs et indirects estimés à plus de 2 milliards d'euros annuels en France [2]. Ces chiffres incluent les consultations médicales, les arrêts de travail et la perte de productivité.

Bon à savoir : les projections épidémiologiques suggèrent une augmentation de 20% de la prévalence d'ici 2030, principalement due au vieillissement de la population [1,3].

Les Causes et Facteurs de Risque

Les causes du syndrome des jambes sans repos sont multiples et souvent intriquées. On distingue traditionnellement deux formes : primaire (idiopathique) et secondaire [5,18].

La forme primaire, qui représente 80% des cas, a une forte composante génétique. Plus de 20 gènes ont été identifiés, notamment BTBD9, MEIS1 et MAP2K5 [13]. Si l'un de vos parents souffre de SJSR, votre risque est multiplié par 3 à 5.

Mais la génétique n'explique pas tout. Le métabolisme du fer joue un rôle central dans la physiopathologie [13]. Une carence en fer, même sans anémie, peut déclencher ou aggraver les symptômes. C'est pourquoi le dosage de la ferritine fait partie du bilan systématique.

Les formes secondaires sont liées à diverses pathologies. La grossesse arrive en tête, touchant 15 à 25% des femmes enceintes [2]. L'insuffisance rénale chronique, la neuropathie périphérique et certains médicaments (antidépresseurs, antihistaminiques) constituent d'autres causes fréquentes [11].

Récemment, des recherches ont mis en évidence le rôle de l'inflammation de bas grade dans le SJSR [13]. Cette découverte ouvre de nouvelles perspectives thérapeutiques, notamment avec les approches anti-inflammatoires.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes du syndrome des jambes sans repos sont très caractéristiques, mais leur description varie d'une personne à l'autre [5,19]. Les patients utilisent souvent des termes imagés : "fourmillements", "décharges électriques", "insectes qui rampent", ou encore "jambes qui bouillonnent".

Le besoin impérieux de bouger constitue le symptôme cardinal. Cette envie irrépressible survient au repos, particulièrement en position assise ou allongée. Bouger les jambes, marcher ou s'étirer procure un soulagement temporaire, mais les sensations reviennent dès l'arrêt du mouvement.

L'aggravation nocturne est quasi-constante [1,17]. Les symptômes débutent généralement entre 18h et minuit, avec un pic vers 22h-2h du matin. Cette rythmicité circadienne explique l'impact majeur sur le sommeil et la qualité de vie.

Attention, certains signes doivent alerter. Des mouvements périodiques pendant le sommeil accompagnent le SJSR dans 80% des cas [15]. Ces secousses involontaires des jambes fragmentent le sommeil et peuvent réveiller le conjoint.

Il faut savoir que les symptômes peuvent s'étendre aux bras dans 20% des cas, particulièrement dans les formes sévères [18]. Cette extension témoigne souvent d'une progression de la maladie.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic du syndrome des jambes sans repos repose essentiellement sur l'interrogatoire clinique [3,5]. Aucun examen complémentaire ne permet à lui seul de confirmer le diagnostic, ce qui rend l'expertise médicale cruciale.

Votre médecin s'appuiera sur les quatre critères diagnostiques internationaux. Premier critère : un besoin impérieux de bouger les jambes, généralement accompagné de sensations désagréables. Deuxième critère : ces symptômes débutent ou s'aggravent au repos. Troisième critère : le mouvement procure un soulagement partiel ou complet. Quatrième critère : l'aggravation vespérale ou nocturne [19].

Mais le diagnostic ne s'arrête pas là. Un bilan biologique est systématiquement prescrit pour rechercher une cause secondaire [3,5]. Le dosage de la ferritine est incontournable, avec un seuil thérapeutique fixé à 75 μg/L (et non 15 μg/L comme pour l'anémie). D'autres examens peuvent être nécessaires : créatinine, glycémie, TSH, vitamine B12.

Dans certains cas complexes, une polysomnographie peut être proposée [15]. Cet examen du sommeil permet de quantifier les mouvements périodiques et d'évaluer l'impact sur l'architecture du sommeil. L'actimétrie, technique plus simple, gagne en popularité pour le suivi ambulatoire [15].

L'important à retenir : le diagnostic peut prendre du temps. En moyenne, les patients consultent 2 à 3 médecins avant d'obtenir le bon diagnostic [3]. Cette errance diagnostique souligne l'importance de la sensibilisation des professionnels de santé.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement du syndrome des jambes sans repos s'articule autour de plusieurs approches complémentaires [5,18]. La prise en charge doit être individualisée selon la sévérité des symptômes et leur impact sur la qualité de vie.

Les mesures hygiéno-diététiques constituent la première ligne de traitement. L'arrêt du tabac et de l'alcool, la réduction de la caféine, et la pratique d'exercices modérés en fin de journée montrent une efficacité réelle [16,18]. Les massages, bains chauds ou froids, et techniques de relaxation apportent également un soulagement.

Quand ces mesures ne suffisent pas, les traitements médicamenteux entrent en jeu. Les agonistes dopaminergiques (pramipexole, ropinirole) restent les traitements de référence pour les formes modérées à sévères [5]. Ils agissent sur les récepteurs dopaminergiques du système nerveux central.

Cependant, attention au phénomène d'augmentation ! Ce paradoxe thérapeutique, qui touche 30 à 70% des patients sous agonistes dopaminergiques, se caractérise par une aggravation des symptômes malgré le traitement [8,9]. Cette complication a conduit à revoir les recommandations thérapeutiques en 2024.

Les antiépileptiques (gabapentine, prégabaline) constituent une alternative intéressante, particulièrement en cas de douleurs neuropathiques associées [5,18]. Ils présentent l'avantage de ne pas provoquer d'augmentation.

Pour les cas réfractaires, les opiacés à faible dose (tramadol, oxycodone) peuvent être envisagés sous surveillance stricte [5]. Leur utilisation reste limitée par le risque de dépendance.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024 marque un tournant dans la prise en charge du syndrome des jambes sans repos avec la publication de nouvelles recommandations internationales [8,9]. Ces guidelines révisées privilégient désormais les antiépileptiques en première intention pour éviter les complications liées aux agonistes dopaminergiques.

Parmi les innovations les plus prometteuses, les thérapies par stimulation gagnent en reconnaissance. La stimulation magnétique transcrânienne répétitive (rTMS) montre des résultats encourageants dans plusieurs études pilotes [4,7]. Cette technique non invasive pourrait révolutionner la prise en charge des formes résistantes.

La recherche sur les biomarqueurs inflammatoires ouvre également de nouvelles perspectives [13]. L'identification de marqueurs spécifiques de l'inflammation de bas grade pourrait permettre un diagnostic plus précoce et des traitements personnalisés. Les approches anti-inflammatoires ciblées font l'objet d'essais cliniques prometteurs.

D'ailleurs, l'INSERM finance actuellement plusieurs projets de recherche innovants dans le cadre des appels à projets ministériels 2023 [7]. Ces travaux portent notamment sur la thérapie génique et les approches de médecine régénérative.

Bon à savoir : les dispositifs de stimulation électrique transcutanée (TENS) font également l'objet d'études cliniques. Ces appareils portables pourraient offrir une alternative non médicamenteuse pour le soulagement des symptômes [4].

Vivre au Quotidien avec le Syndrome des jambes sans repos

Vivre avec le syndrome des jambes sans repos nécessite des adaptations au quotidien, mais rassurez-vous, de nombreuses stratégies peuvent améliorer votre qualité de vie [17,18]. L'organisation de votre environnement et de vos habitudes joue un rôle crucial.

Au niveau du sommeil, créez un environnement propice au repos. Une chambre fraîche (18-19°C), l'éviction des écrans 2h avant le coucher, et des horaires réguliers favorisent l'endormissement [1,2]. Certains patients trouvent un soulagement avec des couvertures lestées ou des oreillers de positionnement.

L'activité physique doit être adaptée et régulière. Privilégiez les exercices modérés en fin d'après-midi : marche, vélo, natation [16,18]. Évitez les efforts intenses en soirée qui peuvent aggraver les symptômes. Le yoga et les étirements doux montrent une efficacité particulière.

Côté alimentation, limitez la caféine après 14h et l'alcool en soirée. Une supplémentation en fer peut être nécessaire si votre ferritine est basse, mais toujours sous contrôle médical [5]. Certains patients rapportent une amélioration avec le magnésium ou la vitamine D.

Au travail, n'hésitez pas à expliquer votre pathologie à votre employeur. Des aménagements simples peuvent être mis en place : possibilité de se lever régulièrement, horaires flexibles, télétravail ponctuel [17]. La reconnaissance du SJSR comme maladie chronique facilite ces démarches.

Les Complications Possibles

Le syndrome des jambes sans repos peut entraîner plusieurs complications, principalement liées à la privation chronique de sommeil [1,10,17]. Ces conséquences ne doivent pas être sous-estimées car elles impactent significativement la santé globale.

Les troubles cognitifs arrivent en première ligne. La fragmentation du sommeil altère la concentration, la mémoire et les capacités de prise de décision [10,17]. Les patients rapportent fréquemment des difficultés au travail, des oublis et une baisse de performance intellectuelle.

Sur le plan cardiovasculaire, les études récentes montrent une association entre SJSR sévère et hypertension artérielle [13]. L'activation sympathique nocturne liée aux micro-éveils répétés pourrait expliquer cette corrélation. Le risque d'accidents cardiovasculaires semble également augmenté.

Les complications psychiatriques ne sont pas rares. L'anxiété et la dépression touchent 30 à 40% des patients avec SJSR [17]. Cette comorbidité s'explique par l'impact de la privation de sommeil sur l'équilibre des neurotransmetteurs, notamment la sérotonine.

Enfin, le phénomène d'augmentation sous agonistes dopaminergiques constitue une complication iatrogène majeure [8,9]. Cette aggravation paradoxale des symptômes peut conduire à une escalade thérapeutique dangereuse si elle n'est pas reconnue à temps.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic du syndrome des jambes sans repos varie considérablement selon la forme de la maladie et la précocité de la prise en charge [5,18]. Dans l'ensemble, il s'agit d'une pathologie chronique qui évolue généralement de façon progressive.

Pour les formes primaires, l'évolution est habituellement lente mais inexorable. Les symptômes s'aggravent progressivement avec l'âge, avec des périodes de rémission possible [18]. Environ 15% des patients connaissent une rémission spontanée prolongée, particulièrement dans les formes débutant avant 45 ans.

Les formes secondaires offrent un pronostic plus favorable. Lorsque la cause sous-jacente peut être traitée - carence en fer, insuffisance rénale, arrêt d'un médicament responsable - les symptômes peuvent disparaître complètement [5,11]. C'est pourquoi l'identification d'une cause secondaire est cruciale.

Avec un traitement adapté, 70 à 80% des patients obtiennent une amélioration significative de leurs symptômes [5,18]. Les nouvelles approches thérapeutiques de 2024-2025 permettent d'espérer de meilleurs résultats, notamment grâce à la prévention du phénomène d'augmentation [8,9].

L'important à retenir : un diagnostic précoce et une prise en charge adaptée améliorent considérablement le pronostic. La qualité de vie peut être préservée avec un suivi médical régulier et une bonne observance thérapeutique.

Peut-on Prévenir le Syndrome des jambes sans repos ?

La prévention du syndrome des jambes sans repos reste limitée pour les formes primaires en raison de leur composante génétique [13,18]. Cependant, plusieurs mesures peuvent retarder l'apparition des symptômes ou réduire leur intensité.

Le maintien d'un statut martial optimal constitue la mesure préventive la plus importante [5,13]. Un dosage régulier de la ferritine, particulièrement chez les femmes en âge de procréer, permet de dépister et corriger précocement les carences. L'objectif est de maintenir la ferritine au-dessus de 75 μg/L.

L'hygiène de vie joue également un rôle protecteur. Une activité physique régulière, modérée et pratiquée en fin d'après-midi, semble réduire le risque de développer un SJSR [16,18]. À l'inverse, la sédentarité et les troubles du sommeil constituent des facteurs de risque modifiables.

Chez les personnes à risque - antécédents familiaux, grossesse, insuffisance rénale - une surveillance clinique permet un diagnostic précoce [2,5]. Cette vigilance est particulièrement importante car un traitement initié tôt améliore significativement le pronostic.

Enfin, l'éviction des facteurs déclenchants connus peut prévenir les poussées : certains médicaments (antihistaminiques, antidépresseurs), l'alcool, la caféine en excès [11,18]. Une information des prescripteurs sur ces interactions médicamenteuses est essentielle.

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités de santé françaises et internationales ont récemment actualisé leurs recommandations concernant le syndrome des jambes sans repos [8,9]. Ces nouvelles guidelines, publiées en 2024, marquent une évolution importante dans la stratégie thérapeutique.

L'Assurance Maladie reconnaît désormais le SJSR comme une pathologie chronique nécessitant un suivi spécialisé [5]. Cette reconnaissance facilite l'accès aux soins et la prise en charge des traitements de longue durée. Les patients peuvent bénéficier d'une exonération du ticket modérateur pour les consultations spécialisées.

Les nouvelles recommandations privilégient une approche thérapeutique révisée [8,9]. Les antiépileptiques (gabapentine, prégabaline) sont désormais recommandés en première intention pour les formes modérées à sévères, reléguant les agonistes dopaminergiques au second rang en raison du risque d'augmentation.

L'INSERM soutient activement la recherche sur cette pathologie à travers plusieurs programmes de financement [4,7]. Les projets prioritaires portent sur la compréhension des mécanismes physiopathologiques et le développement de nouvelles approches thérapeutiques.

Au niveau européen, l'harmonisation des critères diagnostiques et des protocoles de prise en charge facilite les échanges entre professionnels et améliore la qualité des soins [8]. Cette standardisation bénéficie particulièrement aux patients consultant dans différents pays.

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations et ressources sont disponibles pour accompagner les patients atteints du syndrome des jambes sans repos en France [5,18]. Ces structures offrent information, soutien et défense des droits des malades.

L'Association Française du Syndrome des Jambes Sans Repos (AFSJSR) constitue la référence nationale. Elle propose des groupes de parole, des conférences médicales et une ligne d'écoute. Son site internet regorge d'informations pratiques et de témoignages de patients.

Au niveau européen, la Restless Legs Syndrome Foundation offre des ressources multilingues et finance la recherche internationale. Ses publications scientifiques sont reconnues par la communauté médicale mondiale.

Les centres du sommeil constituent des ressources médicales spécialisées. La Société Française de Recherche et Médecine du Sommeil (SFRMS) recense les centres agréés sur son site internet [19]. Ces structures proposent des consultations spécialisées et des examens complémentaires.

N'oubliez pas les ressources numériques ! Plusieurs applications mobiles permettent de suivre vos symptômes et d'optimiser votre prise en charge. Les forums de patients offrent également un soutien précieux, mais attention à vérifier la fiabilité des informations partagées.

Enfin, votre médecin traitant reste votre interlocuteur privilégié. Il peut vous orienter vers les ressources locales et coordonner votre prise en charge avec les spécialistes [3,5].

Nos Conseils Pratiques

Voici nos conseils pratiques pour mieux vivre avec le syndrome des jambes sans repos au quotidien [16,17,18]. Ces astuces, validées par l'expérience des patients et les données scientifiques, peuvent considérablement améliorer votre qualité de vie.

Pour les soirées difficiles : préparez une "trousse de secours". Gardez à portée de main une balle de massage, des huiles essentielles (lavande, menthe poivrée), et une bouillotte [16]. Certains patients trouvent un soulagement avec des chaussettes de compression légère.

Côté alimentation, tenez un carnet pour identifier vos déclencheurs personnels. Beaucoup de patients rapportent une aggravation avec le chocolat, les épices fortes ou les repas copieux le soir [18]. À l'inverse, les aliments riches en magnésium (amandes, épinards) semblent bénéfiques.

Au travail, adoptez la règle des 20 minutes : levez-vous et marchez quelques pas toutes les 20 minutes si possible [17]. Si vous travaillez assis, des exercices discrets de flexion-extension des chevilles peuvent aider. Négociez un bureau debout si votre employeur est ouvert à cette possibilité.

Pour les voyages, anticipez ! En avion ou en train, choisissez un siège côté couloir pour pouvoir vous lever facilement [18]. Emportez vos médicaments en cabine et prévoyez des vêtements confortables. Informez le personnel de bord si nécessaire.

Enfin, créez votre rituel du coucher personnalisé. Bain tiède, lecture, musique douce, exercices de respiration... L'important est la régularité et l'adaptation à vos préférences [1,2].

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement un professionnel de santé [3,5,18]. Ne minimisez pas vos symptômes : le syndrome des jambes sans repos est une vraie pathologie qui mérite une prise en charge médicale.

Consultez votre médecin traitant si vous ressentez régulièrement des sensations désagréables dans les jambes au repos, accompagnées d'un besoin de bouger. Même si les symptômes semblent "supportables", ils peuvent s'aggraver avec le temps [5,18].

Une consultation en urgence s'impose en cas d'aggravation brutale des symptômes, d'extension aux bras, ou d'apparition de douleurs intenses. Ces signes peuvent témoigner d'une cause secondaire nécessitant un traitement rapide [5].

Dirigez-vous vers un spécialiste du sommeil si vos symptômes perturbent significativement votre sommeil depuis plus de 3 mois [3,19]. L'impact sur la qualité de vie justifie une prise en charge spécialisée, même si le diagnostic semble évident.

N'hésitez pas à reconsulter si votre traitement actuel devient moins efficace ou si vous développez des effets secondaires [8,9]. Le phénomène d'augmentation sous agonistes dopaminergiques nécessite un ajustement thérapeutique rapide.

Enfin, une consultation s'impose avant tout projet de grossesse chez les femmes traitées [2]. Certains médicaments nécessitent un arrêt ou une adaptation posologique pendant la grossesse et l'allaitement.

Questions Fréquentes

Le syndrome des jambes sans repos est-il héréditaire ?
Oui, dans 60% des cas environ. Si l'un de vos parents en souffre, votre risque est multiplié par 3 à 5 [13]. Plus de 20 gènes ont été identifiés, mais la génétique n'explique pas tout.

Peut-on guérir définitivement du SJSR ?
Les formes secondaires peuvent guérir si la cause est traitée (carence en fer, médicament responsable) [5,11]. Pour les formes primaires, il s'agit d'une maladie chronique, mais les traitements permettent un contrôle efficace des symptômes.

Les femmes enceintes peuvent-elles prendre des médicaments ?
Certains traitements sont contre-indiqués pendant la grossesse [2]. Heureusement, les symptômes disparaissent souvent après l'accouchement. Des mesures non médicamenteuses peuvent suffire.

Le SJSR peut-il toucher les enfants ?
Oui, environ 2% des enfants sont concernés [1]. Les symptômes sont souvent confondus avec des "douleurs de croissance". Un diagnostic précoce améliore significativement le pronostic.

L'activité physique aggrave-t-elle les symptômes ?
Au contraire ! Une activité modérée en fin d'après-midi améliore les symptômes [16,18]. Évitez simplement les efforts intenses en soirée qui peuvent avoir l'effet inverse.

Combien de temps faut-il pour que les traitements agissent ?
Les effets se ressentent généralement dans les 2 à 4 semaines [5]. Si aucune amélioration n'est constatée après 6 semaines, une réévaluation thérapeutique est nécessaire.

Questions Fréquentes

Le syndrome des jambes sans repos est-il héréditaire ?

Oui, dans 60% des cas environ. Si l'un de vos parents en souffre, votre risque est multiplié par 3 à 5. Plus de 20 gènes ont été identifiés, mais la génétique n'explique pas tout.

Peut-on guérir définitivement du SJSR ?

Les formes secondaires peuvent guérir si la cause est traitée (carence en fer, médicament responsable). Pour les formes primaires, il s'agit d'une maladie chronique, mais les traitements permettent un contrôle efficace des symptômes.

Les femmes enceintes peuvent-elles prendre des médicaments ?

Certains traitements sont contre-indiqués pendant la grossesse. Heureusement, les symptômes disparaissent souvent après l'accouchement. Des mesures non médicamenteuses peuvent suffire.

Le SJSR peut-il toucher les enfants ?

Oui, environ 2% des enfants sont concernés. Les symptômes sont souvent confondus avec des "douleurs de croissance". Un diagnostic précoce améliore significativement le pronostic.

L'activité physique aggrave-t-elle les symptômes ?

Au contraire ! Une activité modérée en fin d'après-midi améliore les symptômes. Évitez simplement les efforts intenses en soirée qui peuvent avoir l'effet inverse.

Sources et références

Références

  1. [1] Sommeil · Inserm, La science pour la santé. INSERM. 2024-2025.Lien
  2. [2] L'insomnie de l'adulte : définition et facteurs favorisants. Assurance Maladie. 2024-2025.Lien
  3. [3] Insomnie de l'adulte : consultation et bilan médical. Assurance Maladie. 2024-2025.Lien
  4. [4] Plan du site · Inserm, La science pour la santé. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  5. [5] Diagnostic et traitement du syndrome des jambes sans repos. www.ameli.fr.Lien
  6. [8] Overviewing Major Changes to the 2024 Restless Legs Syndrome Guidelines. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  7. [9] Changes in Restless Legs Syndrome Treatment Recommendations. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  8. [10] L Lanvin - Médecine du Sommeil, 2022. Les patients presentant un syndrome des jambes sans repos/maladie de Willis Ekbom sont-ils somnolents?Lien
  9. [11] MJ Margaux. LE SYNDROME DES JAMBES SANS REPOS D'ORIGINE IATROGENE: UNE REVUE SYSTEMATIQUE DE LA LITTERATURE.Lien
  10. [13] S Chenini, L Barateau. Inflammation de bas grade et métabolisme glucido-lipidique dans le syndrome des jambes sans repos. 2025.Lien
  11. [15] S Hartley, B Guillaume. L'évaluation de l'agitation moteur par actimétrie chez les patients atteintes d'un syndrome des jambes sans repos (SJSR). 2025.Lien
  12. [16] B Dosseur-Hauteville - Revue du Podologue, 2022. Soulager le syndrome des jambes sans repos avec l'aromathérapie.Lien
  13. [17] S Chenini, L Barateau. Syndrome des jambes sans repos: un état d'hyperéveil nocturne et de somnolence diurne?. 2023.Lien
  14. [18] Syndrome des jambes sans repos. www.vidal.fr.Lien
  15. [19] Comment poser le diagnostic d'un syndrome des jambes sans repos. www.sfrms-sommeil.org.Lien

Publications scientifiques

Ressources web

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.