Syndrome de Kleine-Levin : Guide Complet 2025 - Symptômes, Diagnostic, Traitements

Le syndrome de Kleine-Levin est une pathologie neurologique rare qui touche principalement les adolescents et jeunes adultes. Cette maladie se caractérise par des épisodes récurrents d'hypersomnie extrême, accompagnés de troubles comportementaux et cognitifs. En France, cette pathologie affecte environ 1 à 5 personnes sur un million, avec une prédominance masculine marquée [1,7]. Les innovations thérapeutiques de 2024-2025 offrent de nouveaux espoirs pour les patients et leurs familles [2,3,4].

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Syndrome de Kleine-Levin : Définition et Vue d'Ensemble
Le syndrome de Kleine-Levin, également appelé "syndrome de la Belle au bois dormant", est une maladie neurologique rare qui bouleverse complètement la vie des personnes touchées [15]. Cette pathologie se manifeste par des épisodes récurrents d'hypersomnie massive, où les patients peuvent dormir jusqu'à 20 heures par jour pendant plusieurs semaines [8].
Mais ce n'est pas tout. D'ailleurs, cette maladie s'accompagne souvent de troubles du comportement alimentaire, avec une hyperphagie compulsive, et de modifications comportementales importantes [7]. Les patients peuvent présenter une désinhibition, une hypersexualité ou encore des troubles de l'humeur pendant les épisodes actifs.
L'important à retenir, c'est que cette pathologie évolue par cycles. Entre les épisodes, les patients retrouvent un fonctionnement complètement normal, ce qui rend parfois le diagnostic difficile à établir [12]. En fait, cette alternance entre périodes symptomatiques et asymptomatiques constitue l'une des caractéristiques les plus déroutantes de cette maladie rare.
Épidémiologie en France et dans le Monde
Les données épidémiologiques récentes révèlent que le syndrome de Kleine-Levin touche environ 1 à 5 personnes par million d'habitants en France [1]. Cette prévalence, bien que faible, représente néanmoins plusieurs centaines de cas sur le territoire national.
Concrètement, l'analyse de 475 cas rapportés dans la littérature médicale montre une prédominance masculine frappante, avec un ratio de 3 hommes pour 1 femme [7]. L'âge de début se situe typiquement entre 15 et 19 ans, avec un pic d'incidence à 16 ans. Bon à savoir : les formes féminines tendent à débuter légèrement plus tard et peuvent être liées aux cycles reproductifs [6].
Au niveau international, les études montrent des variations géographiques intéressantes. Les pays nordiques rapportent des taux légèrement supérieurs, possiblement en lien avec les variations saisonnières de luminosité [8]. En Europe, la France se situe dans la moyenne des pays développés pour cette pathologie rare.
L'évolution temporelle sur les dix dernières années montre une amélioration du diagnostic, avec une réduction du délai moyen de diagnostic de 4 ans à 2,5 ans [2]. Cette amélioration s'explique par une meilleure connaissance de la maladie et le développement d'outils diagnostiques plus performants.
Les Causes et Facteurs de Risque
Malgré des décennies de recherche, les causes exactes du syndrome de Kleine-Levin restent largement mystérieuses. Cependant, les avancées récentes en neuroimagerie et en biologie moléculaire commencent à lever le voile sur cette pathologie complexe [10,13].
Les études d'imagerie par tomographie par émission de positrons (TEP) chez 138 patients ont révélé des anomalies métaboliques dans certaines régions cérébrales, notamment l'hypothalamus et le thalamus [9]. Ces structures jouent un rôle crucial dans la régulation du sommeil et de l'appétit, ce qui expliquerait les symptômes caractéristiques de la maladie.
D'un point de vue génétique, aucun gène spécifique n'a encore été identifié. Néanmoins, certaines familles présentent plusieurs cas, suggérant une possible prédisposition héréditaire [8]. Les recherches actuelles s'orientent vers des facteurs épigénétiques et des interactions gène-environnement complexes.
Parmi les facteurs déclenchants identifiés, les infections virales occupent une place particulière. Environ 50% des patients rapportent un épisode infectieux dans les semaines précédant le premier épisode [7]. Le stress psychologique, les traumatismes crâniens légers et les perturbations du rythme circadien constituent également des facteurs de risque potentiels.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Reconnaître les symptômes du syndrome de Kleine-Levin peut s'avérer délicat, car ils évoluent par épisodes et peuvent être confondus avec d'autres pathologies [12]. Le symptôme cardinal reste l'hypersomnie massive : les patients dorment entre 15 et 20 heures par jour, parfois plus.
Mais attention, il ne s'agit pas simplement de fatigue ou de somnolence. Les patients présentent une véritable incapacité à rester éveillés, même dans des situations stimulantes [8]. Quand ils sont réveillés, ils apparaissent souvent confus, désorientés, avec une sensation de "brouillard mental" caractéristique.
L'hyperphagie constitue le deuxième symptôme majeur. Les patients peuvent consommer des quantités impressionnantes de nourriture, souvent sans discrimination gustative [7]. Cette boulimie s'accompagne parfois de comportements alimentaires inhabituels, comme manger des aliments crus ou avariés.
Les troubles comportementaux varient d'un patient à l'autre. Certains deviennent irritables, agressifs ou présentent une désinhibition sociale. D'autres manifestent une hypersexualité ou des comportements compulsifs [15]. Ces symptômes peuvent être particulièrement perturbants pour l'entourage, d'autant qu'ils contrastent avec la personnalité habituelle du patient.
Il est important de noter que ces épisodes durent généralement entre une et quatre semaines, puis disparaissent complètement. Entre les crises, les patients retrouvent un fonctionnement absolument normal, ce qui peut retarder le diagnostic.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic du syndrome de Kleine-Levin repose essentiellement sur l'observation clinique et l'exclusion d'autres pathologies [12]. Il n'existe pas de test biologique spécifique, ce qui rend le processus diagnostique parfois long et complexe.
La première étape consiste en un interrogatoire détaillé du patient et de sa famille. Le médecin recherche les critères diagnostiques classiques : épisodes récurrents d'hypersomnie, troubles comportementaux associés, et surtout, retour à la normale entre les épisodes [8]. Cette anamnèse doit être particulièrement minutieuse car les patients gardent souvent peu de souvenirs de leurs épisodes.
Les examens complémentaires visent principalement à éliminer d'autres causes d'hypersomnie. La polysomnographie peut révéler des anomalies du sommeil paradoxal, mais ces findings ne sont pas spécifiques [1]. L'imagerie cérébrale (IRM, TEP-scan) peut montrer des modifications métaboliques, particulièrement au niveau hypothalamique [9,10].
Récemment, les biomarqueurs protéomiques ont montré des résultats prometteurs. L'étude de certaines protéines dans le liquide céphalorachidien pourrait aider au diagnostic précoce [11]. Cependant, ces techniques restent encore du domaine de la recherche.
Le diagnostic différentiel doit écarter la narcolepsie, les hypersomnies idiopathiques, les troubles bipolaires et certaines pathologies neurologiques. Cette démarche peut nécessiter plusieurs consultations spécialisées et parfois l'observation de plusieurs épisodes pour confirmer le diagnostic.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Actuellement, il n'existe pas de traitement curatif spécifique pour le syndrome de Kleine-Levin. Cependant, plusieurs approches thérapeutiques peuvent aider à gérer les symptômes et améliorer la qualité de vie des patients [8,12].
Les stimulants comme le modafinil ou les amphétamines peuvent réduire l'hypersomnie pendant les épisodes actifs. Néanmoins, leur efficacité reste limitée et variable d'un patient à l'autre [1]. Certains patients rapportent une amélioration partielle, mais rarement une disparition complète des symptômes.
Pour les troubles comportementaux, les stabilisateurs de l'humeur comme le lithium ont montré une certaine efficacité. Quelques études suggèrent que le lithium pourrait même réduire la fréquence et l'intensité des épisodes [8]. D'autres médicaments comme la carbamazépine ou l'acide valproïque sont parfois utilisés.
L'approche symptomatique reste essentielle. Pendant les épisodes, il est important d'assurer la sécurité du patient, de maintenir une hydratation correcte et de surveiller l'alimentation [15]. Le soutien psychologique de la famille joue un rôle crucial dans la prise en charge globale.
Bon à savoir : certains patients bénéficient de mesures préventives, comme éviter les facteurs déclenchants identifiés (stress, infections, perturbations du sommeil). Bien que l'efficacité de ces mesures ne soit pas prouvée scientifiquement, elles peuvent contribuer à espacer les épisodes.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
Les innovations thérapeutiques de 2024-2025 ouvrent de nouvelles perspectives prometteuses pour le traitement du syndrome de Kleine-Levin [2,3,4]. La recherche s'oriente vers des approches plus ciblées et personnalisées.
L'une des avancées les plus significatives concerne l'utilisation de l'imagerie TEP pour identifier des biomarqueurs précoces de la maladie [10]. Cette technique permet de détecter l'activation microgliale dans le cerveau, offrant une fenêtre unique sur les mécanismes inflammatoires impliqués dans la pathologie.
Les thérapies géniques représentent un autre axe de recherche prometteur. Bien qu'aucun gène spécifique n'ait été identifié, les approches épigénétiques pourraient permettre de moduler l'expression de certains gènes impliqués dans la régulation du sommeil [3].
En 2024, une nouvelle approche diagnostique basée sur l'intelligence artificielle a été développée [4]. Cette technologie permet d'analyser les patterns de sommeil et les biomarqueurs pour réduire significativement le délai diagnostique. Les premiers résultats montrent une précision diagnostique de plus de 85%.
Les essais cliniques actuels testent également de nouveaux médicaments ciblant spécifiquement les récepteurs de l'orexine, impliqués dans la régulation veille-sommeil [2]. Ces molécules pourraient offrir une alternative plus efficace aux traitements actuels, avec moins d'effets secondaires.
Vivre au Quotidien avec le Syndrome de Kleine-Levin
Vivre avec le syndrome de Kleine-Levin représente un défi majeur, tant pour les patients que pour leurs proches. Cette pathologie impacte tous les aspects de la vie quotidienne, nécessitant des adaptations importantes [8].
Sur le plan scolaire ou professionnel, les absences prolongées et répétées posent des difficultés considérables. Il est essentiel d'informer les établissements et employeurs sur la nature de cette maladie rare [15]. Beaucoup de patients bénéficient d'aménagements spéciaux, comme des horaires flexibles ou la possibilité de rattraper les cours manqués.
La vie sociale subit également des perturbations importantes. Les amis et la famille peuvent avoir du mal à comprendre cette alternance entre périodes "normales" et épisodes symptomatiques. D'ailleurs, certains patients rapportent un sentiment d'isolement et d'incompréhension de leur entourage.
Concrètement, il est recommandé de tenir un journal des épisodes pour identifier d'éventuels facteurs déclenchants [12]. Cette démarche peut aider à anticiper les crises et à mieux les gérer. Certains patients développent des stratégies personnelles, comme préparer à l'avance les repas ou organiser leur environnement pour les périodes difficiles.
Le soutien psychologique s'avère souvent nécessaire, non seulement pour le patient mais aussi pour sa famille. Les groupes de soutien et les associations de patients peuvent apporter une aide précieuse pour partager les expériences et les stratégies d'adaptation.
Les Complications Possibles
Bien que le syndrome de Kleine-Levin soit généralement considéré comme bénin à long terme, certaines complications peuvent survenir, particulièrement pendant les épisodes actifs [8,12].
Les complications les plus fréquentes sont liées aux troubles comportementaux. La désinhibition peut conduire à des comportements à risque, notamment sur le plan sexuel ou social [7]. Certains patients peuvent adopter des conduites dangereuses, nécessitant une surveillance rapprochée pendant les épisodes.
Sur le plan nutritionnel, l'hyperphagie massive peut entraîner une prise de poids importante et des troubles métaboliques. Quelques patients développent un diabète de type 2 ou des complications cardiovasculaires liées à l'obésité [15]. Il est donc crucial de surveiller l'alimentation pendant les épisodes.
Les complications psychologiques ne doivent pas être négligées. La répétition des épisodes peut générer une anxiété anticipatoire importante, voire des épisodes dépressifs [12]. Certains patients développent une phobie sociale liée à la crainte de présenter des symptômes en public.
Heureusement, les complications graves restent rares. La plupart des patients récupèrent complètement entre les épisodes et peuvent mener une vie normale. Cependant, une surveillance médicale régulière reste recommandée pour prévenir et traiter d'éventuelles complications.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic du syndrome de Kleine-Levin est généralement favorable à long terme, ce qui constitue une bonne nouvelle pour les patients et leurs familles [8]. Cette pathologie tend à s'améliorer spontanément avec l'âge, particulièrement après 30 ans.
L'analyse de 475 cas montre que la durée moyenne de la maladie est d'environ 8 à 12 ans [7]. Cependant, cette durée varie considérablement d'un patient à l'autre. Certains ne présentent que quelques épisodes sur 2-3 ans, tandis que d'autres peuvent avoir des récidives pendant plus de 20 ans.
La fréquence des épisodes tend à diminuer avec le temps. Au début de la maladie, les épisodes peuvent survenir tous les 3-4 mois. Progressivement, les intervalles s'allongent, et beaucoup de patients finissent par ne plus présenter de symptômes [12].
Il est important de noter que cette pathologie n'entraîne généralement pas de séquelles neurologiques permanentes. Entre les épisodes, les fonctions cognitives sont préservées, et les patients peuvent poursuivre leurs études ou leur carrière normalement [8].
Néanmoins, l'impact sur la qualité de vie peut être significatif, particulièrement pendant les années actives de la maladie. C'est pourquoi un suivi médical régulier et un soutien psychosocial approprié restent essentiels pour optimiser le pronostic à long terme.
Peut-on Prévenir le Syndrome de Kleine-Levin ?
À l'heure actuelle, il n'existe pas de méthode de prévention primaire établie pour le syndrome de Kleine-Levin, principalement parce que les causes exactes de cette pathologie restent largement inconnues [8].
Cependant, certaines mesures peuvent potentiellement réduire le risque de déclenchement des épisodes chez les personnes déjà diagnostiquées. L'évitement des facteurs déclenchants identifiés constitue la principale stratégie préventive [12]. Cela inclut la gestion du stress, la prévention des infections et le maintien d'un rythme de sommeil régulier.
Concrètement, il est recommandé aux patients de maintenir une hygiène de vie rigoureuse : sommeil régulier, alimentation équilibrée, exercice physique modéré et gestion du stress [15]. Bien que l'efficacité de ces mesures ne soit pas scientifiquement prouvée, de nombreux patients rapportent une diminution de la fréquence des épisodes.
La vaccination contre les infections virales courantes (grippe, COVID-19) peut également être bénéfique, étant donné le rôle potentiel des infections dans le déclenchement des épisodes [7]. Certains médecins recommandent aussi d'éviter les voyages avec décalage horaire important ou les changements brutaux de rythme de vie.
Pour les familles avec antécédents, une surveillance attentive des adolescents peut permettre un diagnostic plus précoce, même si aucune mesure préventive spécifique ne peut être recommandée à ce stade.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités de santé françaises, notamment l'INSERM et la Haute Autorité de Santé, ont émis plusieurs recommandations concernant la prise en charge du syndrome de Kleine-Levin [1,2]. Ces guidelines visent à améliorer le diagnostic et la prise en charge de cette pathologie rare.
La première recommandation concerne la formation des professionnels de santé. Il est essentiel que les médecins généralistes, pédiatres et neurologues connaissent les signes d'alerte de cette maladie pour réduire le délai diagnostique [2]. Des programmes de formation continue ont été mis en place dans plusieurs régions françaises.
Sur le plan diagnostique, les autorités recommandent une approche multidisciplinaire impliquant neurologues, psychiatres et spécialistes du sommeil [1]. L'utilisation d'outils standardisés d'évaluation et la tenue d'un journal des symptômes sont fortement encouragées.
Concernant la prise en charge thérapeutique, les recommandations insistent sur l'importance d'une approche personnalisée. Chaque patient nécessite un plan de soins adapté, tenant compte de la fréquence et de la sévérité des épisodes [12]. Le soutien psychosocial de la famille est considéré comme un élément essentiel du traitement.
Les autorités soulignent également l'importance de la recherche clinique. Elles encouragent la participation des patients aux études cliniques et registres nationaux pour améliorer la compréhension de cette pathologie rare [2]. Un registre français des patients atteints du syndrome de Kleine-Levin a été créé en 2023.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs ressources sont disponibles pour accompagner les patients atteints du syndrome de Kleine-Levin et leurs familles en France [15]. Ces structures offrent information, soutien et entraide face à cette pathologie rare.
L'association française des maladies rares Orphanet constitue une ressource incontournable [15]. Elle propose des fiches d'information détaillées, des contacts de spécialistes et des liens vers les centres de référence. Leur site web est régulièrement mis à jour avec les dernières avancées scientifiques.
Au niveau international, la KLS Foundation offre un soutien précieux aux familles francophones. Cette organisation propose des forums de discussion, des webinaires éducatifs et des ressources pour les professionnels de santé. Elle finance également des projets de recherche sur cette pathologie.
Les centres de référence des maladies rares du sommeil, présents dans plusieurs CHU français, constituent des points d'ancrage essentiels pour le suivi médical spécialisé [1]. Ces centres offrent une expertise multidisciplinaire et participent aux protocoles de recherche nationaux et internationaux.
D'ailleurs, de nombreux groupes de soutien locaux se sont créés, souvent à l'initiative de familles concernées. Ces groupes organisent des rencontres, partagent des expériences et développent des stratégies d'adaptation collective. Les réseaux sociaux jouent également un rôle croissant dans la mise en relation des familles.
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec le syndrome de Kleine-Levin nécessite des adaptations concrètes au quotidien. Voici nos conseils pratiques pour mieux gérer cette pathologie [8,12].
Premièrement, tenez un journal détaillé des épisodes. Notez la date de début, la durée, les symptômes observés et les éventuels facteurs déclenchants. Cette documentation sera précieuse pour votre médecin et pourra vous aider à identifier des patterns [12]. Utilisez une application mobile ou un carnet dédié pour faciliter ce suivi.
Préparez votre environnement avant les épisodes. Stockez des aliments sains et faciles à préparer, organisez un espace de repos confortable et informez votre entourage des signes précurseurs [15]. Cette anticipation peut considérablement améliorer la gestion des crises.
Établissez un réseau de soutien solide. Identifiez les personnes de confiance qui peuvent vous aider pendant les épisodes : famille, amis, voisins. N'hésitez pas à leur expliquer la maladie et ce qu'ils peuvent faire pour vous aider [8].
Sur le plan professionnel ou scolaire, la communication est essentielle. Rencontrez votre employeur ou l'équipe pédagogique pour expliquer votre situation. Beaucoup d'aménagements sont possibles : télétravail, horaires flexibles, rattrapage de cours. La reconnaissance en tant que travailleur handicapé peut également ouvrir des droits spécifiques.
Enfin, prenez soin de votre santé mentale. Cette maladie peut être psychologiquement éprouvante. N'hésitez pas à consulter un psychologue ou un psychiatre si nécessaire. Le soutien psychologique fait partie intégrante de la prise en charge.
Quand Consulter un Médecin ?
Il est crucial de savoir quand consulter un médecin face à des symptômes évocateurs du syndrome de Kleine-Levin. Cette reconnaissance précoce peut considérablement améliorer la prise en charge [12].
Consultez rapidement si vous ou votre proche présentez des épisodes d'hypersomnie massive (plus de 15 heures de sommeil par jour) pendant plusieurs jours consécutifs, surtout si cela s'accompagne de troubles du comportement alimentaire [8]. Ces symptômes, particulièrement chez un adolescent ou jeune adulte, doivent alerter.
Une consultation en urgence s'impose si les troubles comportementaux deviennent dangereux : agressivité importante, comportements à risque, désinhibition majeure [7]. Dans ces situations, n'hésitez pas à vous rendre aux urgences ou à contacter le SAMU.
Entre les épisodes, une consultation de suivi reste nécessaire même si les symptômes ont disparu. Le médecin pourra évaluer l'évolution de la maladie, ajuster le traitement si nécessaire et proposer un soutien psychologique [12]. Cette continuité de soins est essentielle pour optimiser la prise en charge.
Bon à savoir : si vous suspectez cette pathologie, préparez votre consultation en notant précisément les symptômes observés, leur durée et leur fréquence. Des vidéos ou photos peuvent parfois aider le médecin à mieux comprendre la situation, avec l'accord du patient bien sûr.
N'attendez pas d'avoir plusieurs épisodes pour consulter. Un diagnostic précoce permet une meilleure prise en charge et peut éviter des complications psychosociales importantes.
Questions Fréquentes
Le syndrome de Kleine-Levin est-il héréditaire ?Bien qu'aucun gène spécifique n'ait été identifié, certaines familles présentent plusieurs cas, suggérant une possible prédisposition génétique [8]. Cependant, la grande majorité des cas sont sporadiques.
Peut-on guérir complètement de cette maladie ?
Il n'existe pas de traitement curatif, mais la maladie tend à s'améliorer spontanément avec l'âge. La plupart des patients voient leurs symptômes disparaître après 30 ans [7,12].
Les épisodes sont-ils prévisibles ?
Malheureusement, il est difficile de prédire avec précision la survenue des épisodes. Cependant, certains patients identifient des facteurs déclenchants comme le stress ou les infections [8].
Cette pathologie affecte-t-elle l'intelligence ?
Non, le syndrome de Kleine-Levin n'altère pas les capacités intellectuelles. Entre les épisodes, les fonctions cognitives sont parfaitement préservées [12].
Peut-on travailler normalement avec cette maladie ?
Oui, beaucoup de patients mènent une vie professionnelle normale. Des aménagements peuvent être nécessaires pendant les épisodes, mais la récupération complète entre les crises permet généralement de maintenir une activité professionnelle [15].
Questions Fréquentes
Le syndrome de Kleine-Levin est-il héréditaire ?
Bien qu'aucun gène spécifique n'ait été identifié, certaines familles présentent plusieurs cas, suggérant une possible prédisposition génétique. Cependant, la grande majorité des cas sont sporadiques.
Peut-on guérir complètement de cette maladie ?
Il n'existe pas de traitement curatif, mais la maladie tend à s'améliorer spontanément avec l'âge. La plupart des patients voient leurs symptômes disparaître après 30 ans.
Les épisodes sont-ils prévisibles ?
Il est difficile de prédire avec précision la survenue des épisodes. Cependant, certains patients identifient des facteurs déclenchants comme le stress ou les infections.
Cette pathologie affecte-t-elle l'intelligence ?
Non, le syndrome de Kleine-Levin n'altère pas les capacités intellectuelles. Entre les épisodes, les fonctions cognitives sont parfaitement préservées.
Peut-on travailler normalement avec cette maladie ?
Oui, beaucoup de patients mènent une vie professionnelle normale. Des aménagements peuvent être nécessaires pendant les épisodes, mais la récupération complète entre les crises permet généralement de maintenir une activité professionnelle.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Hypersomnies et narcolepsie. INSERM. 2024-2025.Lien
- [2] Hypersomnies et narcolepsie. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [3] (PDF) Kleine-Levin syndrome: a review. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [4] Can We Reduce the Diagnostic Burden of Sleep Disorders. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [5] Kleine-Levin Hibernation Syndrome. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [6] I Jaussent, M Billiard - Sleep Medicine. Reproduction life related Kleine-Levin syndrome. 2025.Lien
- [7] M Billiard, I Jaussent - Sleep Medicine. Kleine-Levin syndrome. Clinical boarderlands based on a thorough analysis of 475 case reports. 2024.Lien
- [8] SO Qasrawi, AS BaHammam - Current Sleep Medicine Reports. An update on Kleine–Levin syndrome. 2023.Lien
- [9] B Dudoignon, LE Tainturier. Tomographie par émission de positrons au 18F-fluorodéoxyglucose chez 138 patients atteints du syndrome de Kleine-Levin: un marqueur trait précoce?. 2022.Lien
- [10] L Barateau, A Krache. PET Study of Microglial Activation in Kleine-Levin Syndrome. 2024.Lien
- [11] J Hédou, KL Cederberg. Proteomic biomarkers of Kleine–Levin syndrome. 2022.Lien
- [12] I Arnulf, P Dodet. Idiopathic hypersomnia and Kleine–Levin syndrome. 2023.Lien
- [13] JF Ortiz, JM Argudo. Neuroimaging in the rare sleep disorder of Kleine–Levin syndrome: A systematic review. 2022.Lien
- [15] Orphanet: Syndrome de Kleine-Levin - Maladies rares.Lien
Publications scientifiques
- Reproduction life related Kleine-Levin syndrome (2025)1 citations
- Kleine-Levin syndrome. Clinical boarderlands based on a thorough analysis of 475 case reports (2024)5 citations[PDF]
- An update on Kleine–Levin syndrome (2023)6 citations[PDF]
- Tomographie par émission de positrons au 18F-fluorodéoxyglucose chez 138 patients atteints du syndrome de Kleine-Levin: un marqueur trait précoce? (2022)
- PET Study of Microglial Activation in Kleine-Levin Syndrome (2024)2 citations
Ressources web
- Syndrome de Kleine-Levin : Définition et symptômes (sante-sur-le-net.com)
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.