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Sténose Aortique : Symptômes, Traitements et Innovations 2025 | Guide Complet

Sténose aortique

La sténose aortique représente l'une des pathologies valvulaires les plus fréquentes en France, touchant particulièrement les personnes âgées. Cette maladie se caractérise par un rétrécissement de la valve aortique qui entrave l'écoulement du sang du cœur vers l'aorte. Heureusement, les innovations thérapeutiques 2024-2025 offrent de nouveaux espoirs aux patients.

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Sténose aortique : Définition et Vue d'Ensemble

La sténose aortique correspond à un rétrécissement pathologique de la valve aortique, cette petite porte située entre le ventricule gauche et l'aorte. Imaginez un robinet dont l'ouverture se rétrécit progressivement : le cœur doit fournir plus d'efforts pour propulser le sang dans la circulation générale [15,16].

Cette pathologie se développe généralement de manière insidieuse sur plusieurs années. D'ailleurs, beaucoup de patients ne ressentent aucun symptôme pendant longtemps. Mais attention, cela ne signifie pas que la maladie n'évolue pas [17].

Il existe trois degrés de sévérité : légère, modérée et sévère. La sténose aortique sévère nécessite une prise en charge spécialisée, car elle peut mettre en jeu le pronostic vital. L'important à retenir : un diagnostic précoce permet d'optimiser la prise en charge et d'améliorer significativement la qualité de vie des patients.

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, la sténose aortique touche environ 2 à 3% de la population après 65 ans, selon les données récentes de l'INSERM [1]. Cette prévalence augmente drastiquement avec l'âge : elle atteint 4 à 5% chez les plus de 75 ans et peut dépasser 8% après 85 ans.

L'incidence annuelle française s'établit autour de 15 000 nouveaux cas par an, avec une tendance à l'augmentation liée au vieillissement démographique [1]. D'ailleurs, les projections épidémiologiques suggèrent un doublement des cas d'ici 2040.

Comparativement aux autres pays européens, la France présente des taux similaires à l'Allemagne et légèrement supérieurs à ceux observés en Scandinavie. Mais ces différences s'expliquent en partie par les variations dans les méthodes de dépistage et les critères diagnostiques utilisés [1].

Il est intéressant de noter que les hommes sont légèrement plus touchés que les femmes, avec un ratio de 1,3:1. Cependant, les femmes développent souvent des formes plus sévères après 80 ans. L'impact économique sur le système de santé français représente environ 800 millions d'euros annuels, incluant les hospitalisations, interventions chirurgicales et suivis ambulatoires.

Les Causes et Facteurs de Risque

La sténose aortique résulte principalement de trois mécanismes distincts. Chez les personnes âgées, la cause la plus fréquente est la calcification dégénérative : avec le temps, des dépôts calcaires s'accumulent sur les feuillets valvulaires, les rigidifiant progressivement [16].

La bicuspidie aortique représente la principale cause chez les sujets jeunes. Cette malformation congénitale, où la valve ne possède que deux feuillets au lieu de trois, prédispose à un vieillissement prématuré de la valve [15,17].

Plus rarement, on retrouve des causes rhumatismales, séquelles d'un rhumatisme articulaire aigu survenu dans l'enfance. Ces formes sont devenues exceptionnelles en France grâce à l'amélioration des maladies d'hygiène et au traitement précoce des infections streptococciques.

Certains facteurs augmentent le risque de développer cette pathologie : l'âge avancé, le sexe masculin, l'hypertension artérielle, le diabète, l'hypercholestérolémie et le tabagisme. D'ailleurs, des études récentes suggèrent un lien entre les niveaux de protéine C-réactive et la progression de la sténose aortique [10].

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes de la sténose aortique apparaissent généralement lorsque la maladie devient sévère. La triade classique associe trois manifestations principales : l'essoufflement, les douleurs thoraciques et les malaises [15,16].

L'essoufflement, ou dyspnée, se manifeste d'abord à l'effort puis progressivement au repos. Vous pourriez remarquer une difficulté croissante à monter les escaliers ou à marcher rapidement. Certains patients décrivent une sensation d'oppression thoracique, particulièrement lors d'activités physiques.

Les douleurs thoraciques ressemblent souvent à celles de l'angine de poitrine : une sensation de serrement ou de brûlure derrière le sternum, pouvant irradier vers le bras gauche ou la mâchoire. Ces douleurs surviennent typiquement à l'effort et disparaissent au repos.

Les malaises et syncopes constituent le symptôme le plus inquiétant. Ils résultent d'une diminution brutale du débit cardiaque, notamment lors d'efforts physiques. Attention : l'apparition de syncopes chez un patient porteur d'une sténose aortique constitue un signe d'alarme nécessitant une prise en charge urgente [17].

D'autres symptômes moins spécifiques peuvent apparaître : fatigue chronique, palpitations, œdèmes des membres inférieurs ou diminution de la tolérance à l'effort. Il est normal de s'inquiéter face à ces manifestations, mais rassurez-vous : un diagnostic précoce permet une prise en charge optimale.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de sténose aortique repose sur plusieurs examens complémentaires, orchestrés par votre cardiologue. L'échocardiographie transthoracique constitue l'examen de référence : elle permet de visualiser la valve aortique, de mesurer son ouverture et d'évaluer le retentissement sur le cœur [11,15].

Cet examen indolore utilise les ultrasons pour créer des images en temps réel de votre cœur. Le cardiologue mesure plusieurs paramètres : la surface valvulaire aortique (normale > 2 cm²), le gradient de pression trans-aortique et la vitesse maximale du flux sanguin. Une sténose est considérée comme sévère lorsque la surface valvulaire est inférieure à 1 cm² [16].

Parfois, une échocardiographie transœsophagienne s'avère nécessaire pour obtenir des images plus précises. Cet examen, réalisé sous sédation légère, consiste à introduire une sonde dans l'œsophage pour se rapprocher du cœur.

Le cathétérisme cardiaque peut être proposé en cas de discordance entre les symptômes et les résultats échocardiographiques. Cette procédure invasive permet de mesurer directement les pressions dans le cœur et d'évaluer les artères coronaires [11]. D'ailleurs, des études récentes soulignent l'importance de bien caractériser ces discordances pour optimiser la prise en charge [11].

L'électrocardiogramme et la radiographie thoracique complètent le bilan initial. Ces examens recherchent des signes de retentissement cardiaque : hypertrophie ventriculaire gauche, troubles du rythme ou dilatation cardiaque.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement de la sténose aortique dépend essentiellement de la sévérité de la pathologie et de l'état général du patient. Pour les formes légères à modérées asymptomatiques, une surveillance régulière suffit généralement, associée au traitement des facteurs de risque cardiovasculaires [9,15].

Lorsque la sténose devient sévère et symptomatique, le remplacement valvulaire s'impose. Deux techniques principales sont disponibles : la chirurgie conventionnelle et l'implantation percutanée (TAVI). La chirurgie reste le traitement de référence chez les patients jeunes et à faible risque opératoire [12,17].

Le TAVI (Transcatheter Aortic Valve Implantation) révolutionne la prise en charge des patients âgés ou à haut risque chirurgical. Cette technique mini-invasive consiste à implanter une prothèse valvulaire par voie percutanée, généralement via l'artère fémorale. Les résultats à 5 ans montrent une efficacité comparable à la chirurgie [5].

Mais alors, comment choisir entre ces deux approches ? La décision se prend en équipe pluridisciplinaire, en tenant compte de l'âge, des comorbidités, de l'anatomie valvulaire et des préférences du patient. Concrètement, le TAVI est privilégié après 75-80 ans ou en cas de contre-indication chirurgicale.

Il faut savoir que le traitement médical seul ne peut pas guérir une sténose aortique sévère. Cependant, certains médicaments aident à contrôler les symptômes : diurétiques pour l'essoufflement, bêtabloquants pour les troubles du rythme. L'important : ces traitements ne remplacent pas l'intervention valvulaire quand elle est indiquée.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024-2025 marque un tournant dans la prise en charge de la sténose aortique avec plusieurs innovations prometteuses. Le programme des JESFC 2025 met en avant de nouvelles approches thérapeutiques qui pourraient révolutionner le traitement de cette pathologie [2].

L'Ataciguat représente l'une des molécules les plus prometteuses actuellement en développement. Cette nouvelle thérapie montre un potentiel remarquable pour ralentir la progression de la sténose aortique, offrant ainsi une alternative thérapeutique aux patients non encore candidats à une intervention [6]. Les premiers résultats suggèrent une réduction significative de la calcification valvulaire.

Les valves biologiques de nouvelle génération constituent une autre avancée majeure. Ces prothèses, développées grâce aux appels à projets ministériels 2023, présentent une durabilité améliorée et une meilleure biocompatibilité [3]. Certaines intègrent des matériaux innovants qui réduisent le risque de calcification secondaire.

En matière de TAVI, les innovations 2024-2025 portent sur des systèmes de délivrance plus précis et des prothèses repositionnables. Ces améliorations techniques permettent de réduire les complications péri-procédurales et d'élargir les indications à des anatomies complexes [4].

La recherche explore également de nouvelles voies thérapeutiques : thérapies géniques, médecine régénérative et approches pharmacologiques ciblant spécifiquement les mécanismes de calcification valvulaire. Bien sûr, ces traitements restent expérimentaux, mais ils ouvrent des perspectives encourageantes pour l'avenir.

Vivre au Quotidien avec Sténose aortique

Vivre avec une sténose aortique nécessite quelques adaptations, mais ne doit pas vous empêcher de mener une vie épanouie. L'adaptation de vos activités physiques constitue un point essentiel : privilégiez les exercices modérés et réguliers plutôt que les efforts intenses et brutaux.

Concrètement, la marche, la natation douce ou le vélo d'appartement sont généralement bien tolérés. Évitez les sports de compétition, l'haltérophilie ou les activités nécessitant des efforts soutenus. Écoutez votre corps : si vous ressentez un essoufflement anormal, des douleurs thoraciques ou des vertiges, arrêtez-vous et consultez.

L'alimentation joue également un rôle important. Adoptez une alimentation équilibrée, pauvre en sel si vous présentez des signes d'insuffisance cardiaque. Limitez les graisses saturées et privilégiez les oméga-3, les fruits et légumes. Une bonne hydratation reste essentielle, sauf indication contraire de votre cardiologue.

Il est normal de ressentir parfois de l'anxiété face à cette pathologie. N'hésitez pas à en parler avec votre équipe soignante ou à rejoindre des groupes de soutien. Beaucoup de patients trouvent un réconfort dans le partage d'expériences avec d'autres personnes vivant la même situation.

Côté professionnel, la plupart des activités restent compatibles avec une sténose aortique légère à modérée. Pour les formes sévères, une adaptation du poste de travail peut s'avérer nécessaire. Votre médecin du travail vous accompagnera dans ces démarches si besoin.

Les Complications Possibles

La sténose aortique peut entraîner plusieurs complications si elle n'est pas prise en charge à temps. L'insuffisance cardiaque représente la complication la plus fréquente : le cœur, épuisé par les efforts répétés pour propulser le sang à travers la valve rétrécie, finit par se dilater et perdre de son efficacité [12,13].

Les troubles du rythme cardiaque constituent une autre complication redoutable. La fibrillation auriculaire, en particulier, peut survenir chez 20 à 30% des patients porteurs d'une sténose aortique sévère. Ces arythmies augmentent le risque d'accident vasculaire cérébral et peuvent aggraver l'insuffisance cardiaque [13].

La mort subite reste heureusement rare, mais elle peut survenir chez les patients porteurs d'une sténose aortique sévère non traitée. C'est pourquoi il est crucial de respecter les recommandations de suivi et d'intervention de votre cardiologue.

D'autres complications peuvent apparaître : endocardite infectieuse (infection de la valve), embolies calcaires, ou encore développement d'une insuffisance mitrale fonctionnelle [12]. Cette dernière complication, bien étudiée récemment, peut persister même après remplacement valvulaire aortique et nécessiter une prise en charge spécifique.

Il faut savoir que le risque de complications augmente avec la sévérité de la sténose et la durée d'évolution. Heureusement, une prise en charge adaptée et précoce permet de prévenir la plupart de ces complications. L'important : ne pas attendre l'apparition de symptômes pour consulter régulièrement.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de la sténose aortique dépend essentiellement de la précocité du diagnostic et de la prise en charge. Pour les formes légères à modérées asymptomatiques, l'évolution est généralement lente et le pronostic excellent avec une surveillance appropriée [9].

Lorsque la sténose devient sévère et symptomatique, la situation change radicalement. Sans traitement, l'espérance de vie moyenne n'excède pas 2 à 3 ans après l'apparition des premiers symptômes. C'est pourquoi la question "faut-il opérer les patients avec sténose aortique sévère asymptomatique ?" fait l'objet de débats constants en cardiologie [9].

Heureusement, les résultats après remplacement valvulaire sont excellents. La chirurgie conventionnelle présente un taux de succès supérieur à 95% avec une mortalité péri-opératoire inférieure à 2% chez les patients à faible risque. Les études à 5 ans montrent une survie comparable à celle de la population générale du même âge [5].

Le TAVI offre des résultats similaires, particulièrement chez les patients âgés. Les données récentes à 5 ans confirment la durabilité de cette technique avec des taux de survie encourageants [5]. D'ailleurs, l'amélioration de la qualité de vie est souvent spectaculaire dès les premières semaines post-intervention.

Certains facteurs influencent le pronostic : l'âge, la fonction ventriculaire gauche, les comorbidités associées et la précocité de l'intervention. Les marqueurs d'imagerie de la fonction ventriculaire gauche constituent des outils précieux pour évaluer le pronostic et guider les décisions thérapeutiques [13].

Peut-on Prévenir Sténose aortique ?

La prévention de la sténose aortique reste un défi médical, car les principales causes (vieillissement et malformations congénitales) ne sont pas modifiables. Cependant, certaines mesures peuvent ralentir la progression de la maladie et réduire le risque de complications.

Le contrôle des facteurs de risque cardiovasculaires constitue la pierre angulaire de la prévention. Maintenez une pression artérielle normale, contrôlez votre diabète si vous en souffrez, et surveillez votre cholestérol. Ces mesures simples peuvent ralentir la calcification valvulaire.

L'arrêt du tabac s'avère particulièrement bénéfique. Le tabagisme accélère le processus de calcification et augmente le risque de complications cardiovasculaires. Si vous fumez, n'hésitez pas à demander de l'aide à votre médecin pour arrêter.

Une activité physique régulière adaptée à votre état contribue à maintenir une bonne fonction cardiaque. Bien sûr, les recommandations varient selon la sévérité de votre sténose, d'où l'importance d'un suivi cardiologique régulier.

Côté alimentation, privilégiez un régime de type méditerranéen : poissons gras, huile d'olive, fruits et légumes, céréales complètes. Limitez les graisses saturées et les aliments ultra-transformés. Certaines études suggèrent que les statines pourraient ralentir la progression de la sténose aortique, mais cette indication reste débattue.

Enfin, un dépistage précoce chez les personnes à risque (antécédents familiaux, bicuspidie connue) permet une surveillance adaptée et une prise en charge optimale. L'important : une prévention efficace passe par un partenariat étroit avec votre équipe médicale.

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités de santé françaises et européennes ont établi des recommandations précises pour la prise en charge de la sténose aortique. La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise un suivi échocardiographique régulier : tous les 3-5 ans pour les formes légères, tous les 1-2 ans pour les formes modérées, et tous les 6 mois pour les formes sévères asymptomatiques [15].

Concernant les indications opératoires, les recommandations sont claires : toute sténose aortique sévère symptomatique doit bénéficier d'un remplacement valvulaire, sauf contre-indication majeure. Pour les formes asymptomatiques, l'intervention peut être discutée en cas de dysfonction ventriculaire gauche ou d'épreuve d'effort positive [9,15].

Le choix entre chirurgie et TAVI suit des critères précis établis par les sociétés savantes. L'âge de 75-80 ans constitue généralement le seuil de décision, mais l'évaluation doit être individualisée en tenant compte du risque opératoire global et de l'espérance de vie [17].

Les recommandations insistent sur l'importance de la Heart Team : une équipe pluridisciplinaire associant cardiologues, chirurgiens cardiaques, anesthésistes et parfois gériatres pour optimiser la prise en charge de chaque patient. Cette approche collégiale garantit une décision thérapeutique adaptée.

En matière de suivi post-opératoire, les autorités recommandent une surveillance échocardiographique annuelle après remplacement valvulaire, avec une attention particulière portée à la fonction de la prothèse et au remodelage ventriculaire [7]. L'anticoagulation est généralement nécessaire les premiers mois après TAVI.

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations et ressources peuvent vous accompagner dans votre parcours avec la sténose aortique. La Fédération Française de Cardiologie propose des brochures d'information, des conférences et un soutien aux patients cardiaques. Leurs antennes locales organisent régulièrement des rencontres entre patients.

L'Association de Cardiologie du Nord-Pas-de-Calais et l'Alliance du Cœur constituent d'autres ressources précieuses. Ces associations proposent des programmes d'éducation thérapeutique, des groupes de parole et des activités physiques adaptées aux patients cardiaques.

Sur internet, plusieurs sites fiables fournissent des informations actualisées : le site de la Société Française de Cardiologie, celui de l'Institut de Cardiologie de Pitié-Salpêtrière, ou encore les pages dédiées des CHU. Attention cependant aux informations non vérifiées : privilégiez toujours les sources médicales officielles.

Les programmes de réadaptation cardiaque représentent une ressource essentielle après intervention valvulaire. Ces programmes, remboursés par l'Assurance Maladie, associent réentraînement à l'effort, éducation thérapeutique et soutien psychologique. Ils améliorent significativement la qualité de vie et réduisent le risque de complications.

N'oubliez pas que votre équipe soignante reste votre premier interlocuteur. Cardiologues, infirmières spécialisées, kinésithérapeutes : tous sont là pour répondre à vos questions et vous accompagner. N'hésitez jamais à les solliciter, même pour des interrogations qui vous semblent mineures.

Nos Conseils Pratiques

Vivre avec une sténose aortique nécessite quelques ajustements pratiques au quotidien. Tenez un carnet de suivi où vous noterez vos symptômes, votre poids quotidien et vos prises médicamenteuses. Cette information sera précieuse lors de vos consultations cardiologiques.

Apprenez à reconnaître les signes d'alarme : essoufflement inhabituel, douleurs thoraciques, malaises, prise de poids rapide ou œdèmes des chevilles. En cas de doute, n'hésitez pas à contacter votre cardiologue ou à vous rendre aux urgences.

Côté voyage, quelques précautions s'imposent. Emportez toujours vos médicaments en quantité suffisante, ainsi qu'une copie de votre dernier électrocardiogramme et échocardiographie. Pour les longs trajets en avion, levez-vous régulièrement et portez des bas de contention.

L'observance thérapeutique reste cruciale. Prenez vos médicaments aux heures prescrites, même si vous vous sentez bien. Si vous oubliez une prise, ne doublez jamais la dose suivante. En cas de doute, contactez votre pharmacien ou votre médecin.

Enfin, maintenez une vie sociale active. La sténose aortique ne doit pas vous isoler. Adaptez vos activités plutôt que de les supprimer. Beaucoup de patients mènent une vie parfaitement normale avec cette pathologie, surtout quand elle est bien prise en charge.

Bon à savoir : la plupart des activités quotidiennes restent possibles. Jardinage léger, cuisine, conduite automobile (sauf contre-indication médicale) : écoutez votre corps et adaptez le rythme selon votre tolérance à l'effort.

Quand Consulter un Médecin ?

Certains symptômes doivent vous amener à consulter rapidement votre médecin ou cardiologue. L'apparition d'un essoufflement inhabituel, surtout s'il survient au repos ou pour des efforts minimes, constitue un signe d'alarme. De même, toute douleur thoracique nouvelle ou différente de vos douleurs habituelles nécessite une évaluation médicale.

Les malaises ou pertes de connaissance, même brefs, représentent une urgence absolue chez un patient porteur d'une sténose aortique. Ces épisodes peuvent annoncer une décompensation cardiaque ou des troubles du rythme graves. N'attendez pas : rendez-vous immédiatement aux urgences.

Une prise de poids rapide (plus de 2 kg en 48 heures) ou l'apparition d'œdèmes des chevilles doivent également vous alerter. Ces signes peuvent témoigner d'une rétention hydrique liée à une insuffisance cardiaque débutante.

En dehors de ces situations d'urgence, respectez le rythme de suivi préconisé par votre cardiologue. Pour une sténose légère, une consultation annuelle suffit généralement. Pour les formes modérées à sévères, un suivi semestriel ou trimestriel peut être nécessaire.

N'hésitez jamais à contacter votre médecin en cas de doute ou d'inquiétude. Il vaut mieux une consultation "pour rien" qu'un retard de prise en charge. Votre équipe médicale est là pour vous rassurer et vous accompagner dans la gestion de votre pathologie.

Pensez également aux consultations préventives : bilan dentaire régulier (risque d'endocardite), suivi ophtalmologique, dépistage des autres facteurs de risque cardiovasculaires. Une approche globale de votre santé optimise votre prise en charge.

Actes médicaux associés

Les actes CCAM suivants peuvent être pratiqués dans le cadre de Sténose aortique :

Questions Fréquentes

La sténose aortique peut-elle guérir spontanément ?

Non, la sténose aortique ne peut pas guérir spontanément. Cette pathologie est progressive et irréversible. Seul le remplacement de la valve aortique (chirurgie ou TAVI) peut traiter définitivement une sténose sévère. Cependant, l'évolution peut être ralentie par le contrôle des facteurs de risque cardiovasculaires.

Quelle est la différence entre TAVI et chirurgie conventionnelle ?

Le TAVI (implantation percutanée) se fait par cathétérisme, généralement via l'artère fémorale, sans ouvrir le thorax. La chirurgie conventionnelle nécessite une ouverture du thorax et l'utilisation d'une circulation extracorporelle. Le TAVI est privilégié chez les patients âgés ou à haut risque chirurgical, tandis que la chirurgie reste le traitement de référence chez les patients jeunes.

Peut-on faire du sport avec une sténose aortique ?

Cela dépend de la sévérité de la sténose. Pour les formes légères à modérées, une activité physique adaptée est même recommandée. Pour les formes sévères, les sports intenses sont contre-indiqués. Privilégiez la marche, la natation douce ou le vélo d'appartement. Demandez toujours l'avis de votre cardiologue avant de reprendre une activité sportive.

Combien de temps dure une prothèse valvulaire ?

Les prothèses biologiques durent généralement 15 à 20 ans, parfois plus. Les prothèses mécaniques ont une durée de vie théoriquement illimitée mais nécessitent un traitement anticoagulant à vie. Pour le TAVI, les données à long terme montrent une excellente durabilité à 10 ans. L'âge du patient influence souvent le choix du type de prothèse.

La sténose aortique est-elle héréditaire ?

La bicuspidie aortique, principale cause de sténose chez les jeunes, peut avoir une composante héréditaire. Cependant, la forme la plus fréquente (calcification dégénérative) n'est pas héréditaire au sens strict. Si vous avez des antécédents familiaux de maladie valvulaire, un dépistage échocardiographique peut être recommandé.

Sources et références

Références

  1. [1] Archives des Physiopathologie, métabolisme, nutrition. INSERM. 2024-2025.Lien
  2. [2] Le programme des JESFC 2025. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  3. [3] APPELS À PROJETS MINISTÉRIELS - ANNÉE 2023. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  4. [4] Coeur : actu, infos et vidéos. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  5. [5] 5-Year Outcomes After Transcatheter or Surgical Aortic Valve Replacement. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  6. [6] Ataciguat Shows Potential for Curbing Progression of Aortic Stenosis. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  7. [7] Impact du remodelage et de la fonction du ventricule droit chez des patients porteurs d'une sténose aortique. 2023.Lien
  8. [8] Valvuloplastie aortique fœtale pour sténose aortique critique: indications, technique et devenir postnatal. 2022.Lien
  9. [9] Faut-il opérer les patients avec sténose aortique sévère asymptomatique? 2022.Lien
  10. [10] Impact des niveaux de protéine C-réactive sur le risque d'incidence et de progression de sténose aortique médié par la lipoprotéine (a). 2024.Lien
  11. [11] Discordances entre les méthodes de quantification invasives et non-invasives de la sténose aortique.Lien
  12. [12] Évolution et pronostic de l'insuffisance mitrale fonctionnelle après un remplacement valvulaire aortique chez les patients avec sténose aortique sévère. 2022.Lien
  13. [13] Les marqueurs d'imagerie de la fonction ventriculaire gauche dans la sténose aortique: Une perspective d'épidémiologie clinique. 2023.Lien
  14. [14] Apprentissage statistique appliqué à la cardiologie: clustering discriminant et phénogroupes de la sténose aortique. 2024.Lien
  15. [15] La sténose aortique : symptômes et traitements - HUG.Lien
  16. [16] Sténose aortique - Troubles cardiaques et vasculaires.Lien
  17. [17] Sténose aortique - Service de cardiologie.Lien

Publications scientifiques

Ressources web

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.