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Silicose : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements et Innovations

Silicose

La silicose est une maladie pulmonaire professionnelle causée par l'inhalation prolongée de poussières de silice cristalline. Cette pathologie, bien que connue depuis l'Antiquité, reste d'actualité avec près de 2,3 millions de travailleurs exposés en Europe [1]. En France, les innovations thérapeutiques 2024-2025 offrent de nouveaux espoirs, notamment avec les essais cliniques du pirfénidone [5]. Découvrez tout ce qu'il faut savoir sur cette maladie qui touche principalement les secteurs du BTP, de la métallurgie et des mines.

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Silicose : Définition et Vue d'Ensemble

La silicose est une pneumoconiose, c'est-à-dire une maladie pulmonaire causée par l'inhalation de particules minérales. Plus précisément, elle résulte de l'accumulation de silice cristalline dans les poumons [14,15]. Cette pathologie se développe lorsque les particules de silice, d'une taille inférieure à 5 micromètres, pénètrent profondément dans les alvéoles pulmonaires.

Contrairement à ce qu'on pourrait penser, la silicose n'est pas une maladie du passé. En fait, elle continue de toucher de nombreux travailleurs dans le monde entier. Les récentes études de 2024 montrent même une recrudescence dans certains secteurs industriels [4]. D'ailleurs, l'Organisation mondiale de la santé classe la silicose parmi les maladies professionnelles prioritaires.

Il existe trois formes principales de silicose : la forme chronique (la plus fréquente), la forme accélérée et la forme aiguë. Chacune présente des caractéristiques distinctes en termes de délai d'apparition et de gravité [6]. Bon à savoir : la silicose peut également favoriser le développement d'autres pathologies pulmonaires, notamment la tuberculose et certains cancers [8].

Épidémiologie en France et dans le Monde

Les données épidémiologiques récentes révèlent l'ampleur de cette pathologie professionnelle. En France, environ 23 000 travailleurs sont potentiellement exposés à des niveaux dangereux de silice cristalline chaque année [1]. Cette exposition concerne principalement les secteurs du BTP (45%), de la métallurgie (25%) et de l'extraction minière (15%).

L'incidence annuelle de la silicose en France est estimée à 150-200 nouveaux cas diagnostiqués par an, selon les dernières données de Santé publique France [1]. Mais attention, ces chiffres sont probablement sous-estimés car de nombreux cas restent non diagnostiqués. D'ailleurs, une étude récente suggère que le nombre réel pourrait être 3 à 4 fois supérieur [9].

Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne avec une prévalence de 0,8 cas pour 100 000 habitants. Cependant, certains pays comme l'Allemagne (1,2/100 000) et l'Italie (1,1/100 000) présentent des taux plus élevés [1]. Cette différence s'explique en partie par les variations dans les politiques de prévention et les secteurs industriels dominants.

Concernant la répartition par âge et sexe, la silicose touche majoritairement les hommes (85% des cas) âgés de 50 à 70 ans [9]. Cette prédominance masculine s'explique par la surreprésentation des hommes dans les métiers à risque. L'important à retenir : l'âge moyen au diagnostic a tendance à augmenter, passant de 58 ans en 2010 à 62 ans en 2024.

Les projections pour les prochaines années sont préoccupantes. Malgré les mesures de prévention, les experts estiment que le nombre de cas pourrait augmenter de 15% d'ici 2030 [1]. Cette hausse s'explique par le vieillissement de la population active exposée dans les décennies passées et par l'émergence de nouveaux secteurs à risque.

Les Causes et Facteurs de Risque

La silice cristalline est présente naturellement dans de nombreux matériaux : sable, grès, granit, ardoise, béton. Lorsque ces matériaux sont travaillés, découpés ou broyés, ils libèrent des particules microscopiques dans l'air [14]. Ces particules, une fois inhalées, se déposent dans les poumons et déclenchent une réaction inflammatoire chronique.

Les professions les plus à risque incluent les maçons, les tailleurs de pierre, les sableurs, les mineurs et les ouvriers de fonderie [15]. Mais d'autres métiers sont également concernés : les prothésistes dentaires (exposition aux poudres de polissage), les verriers et même certains artistes sculpteurs. Récemment, de nouveaux risques ont été identifiés dans l'industrie des comptoirs en quartz artificiel [4].

Plusieurs facteurs influencent le développement de la silicose. La durée d'exposition joue un rôle crucial : plus elle est longue, plus le risque augmente. La concentration des particules dans l'air est également déterminante. Enfin, la taille des particules compte : les plus dangereuses mesurent entre 0,5 et 5 micromètres [6].

D'autres facteurs peuvent aggraver le risque. Le tabagisme, par exemple, multiplie par 2 à 3 les chances de développer une silicose [7]. Les infections pulmonaires répétées et certaines prédispositions génétiques constituent également des facteurs aggravants. Concrètement, même une exposition considérée comme "faible" peut être dangereuse si elle se prolonge sur plusieurs années [4].

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes de la silicose apparaissent généralement de façon progressive et insidieuse. La dyspnée (essoufflement) constitue le symptôme le plus fréquent, touchant 85% des patients [9]. Au début, cet essoufflement ne se manifeste qu'à l'effort, puis il peut survenir au repos dans les formes avancées.

La toux chronique représente le deuxième symptôme le plus courant. Elle peut être sèche ou productive, avec parfois des expectorations grisâtres [12]. Cette toux persiste souvent plusieurs semaines et ne répond pas aux traitements habituels. D'ailleurs, c'est souvent ce symptôme qui amène les patients à consulter.

D'autres signes peuvent accompagner ces symptômes principaux. Les douleurs thoraciques touchent environ 40% des patients [7]. Elles sont généralement diffuses et s'aggravent à l'inspiration profonde. La fatigue chronique et la perte de poids sont également fréquentes, surtout dans les formes évoluées.

Il faut savoir que les symptômes varient selon la forme de silicose. Dans la forme aiguë, les signes apparaissent rapidement (quelques mois) et sont très intenses. La forme chronique, plus fréquente, évolue sur 10 à 30 ans avec des symptômes d'abord discrets [6]. Attention : l'absence de symptômes n'exclut pas la maladie, car les lésions pulmonaires peuvent être présentes avant l'apparition des signes cliniques.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de silicose repose sur trois piliers essentiels : l'anamnèse professionnelle, l'imagerie thoracique et les explorations fonctionnelles respiratoires [15]. La première étape consiste à établir un historique détaillé de l'exposition professionnelle. Votre médecin vous questionnera sur vos métiers passés, la durée d'exposition et les mesures de protection utilisées.

La radiographie thoracique constitue l'examen de première intention. Elle révèle des opacités pulmonaires caractéristiques, classées selon la classification internationale du Bureau International du Travail [14]. Cependant, la radiographie peut être normale dans les stades précoces. C'est pourquoi le scanner thoracique haute résolution est souvent nécessaire pour détecter les lésions débutantes [7].

Les explorations fonctionnelles respiratoires (EFR) permettent d'évaluer le retentissement de la maladie sur la fonction pulmonaire. Elles mesurent notamment la capacité vitale, le volume expiratoire maximal et la capacité de diffusion du monoxyde de carbone [13]. Ces examens sont essentiels pour suivre l'évolution de la pathologie.

Dans certains cas complexes, d'autres examens peuvent être nécessaires. La fibroscopie bronchique avec lavage broncho-alvéolaire permet d'analyser les cellules et particules présentes dans les poumons [11]. Rarement, une biopsie pulmonaire peut être envisagée pour confirmer le diagnostic. Bon à savoir : de nouveaux biomarqueurs sanguins sont à l'étude pour faciliter le diagnostic précoce [2].

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Actuellement, il n'existe pas de traitement curatif de la silicose. La prise en charge repose principalement sur des mesures symptomatiques et préventives [14]. L'objectif principal est de ralentir la progression de la maladie et d'améliorer la qualité de vie des patients.

L'arrêt immédiat de l'exposition à la silice constitue la mesure thérapeutique la plus importante. Cette éviction professionnelle peut nécessiter une reconversion ou un aménagement du poste de travail [15]. Parallèlement, l'arrêt du tabac est impératif car il aggrave significativement l'évolution de la pathologie [7].

Le traitement symptomatique comprend plusieurs volets. Les bronchodilatateurs (salbutamol, tiotropium) peuvent soulager la dyspnée et améliorer la fonction respiratoire [6]. L'oxygénothérapie est parfois nécessaire dans les formes évoluées pour maintenir une oxygénation correcte. La réhabilitation respiratoire joue également un rôle crucial dans la prise en charge globale.

La prévention des complications infectieuses est essentielle. La vaccination contre la grippe et le pneumocoque est systématiquement recommandée [1]. Un dépistage régulier de la tuberculose doit être effectué, car les patients silicotiques présentent un risque 3 fois supérieur de développer cette infection [8]. En cas de surinfection bactérienne, une antibiothérapie adaptée sera prescrite.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024-2025 marque un tournant dans la recherche sur la silicose avec plusieurs avancées prometteuses. Le pirfénidone, déjà utilisé dans la fibrose pulmonaire idiopathique, fait l'objet d'essais cliniques encourageants pour traiter la silicose [5]. Les premiers résultats montrent une réduction significative de la progression de la fibrose chez 60% des patients traités.

L'étude FIBRONEER™-ILD représente une autre innovation majeure de 2025 [3]. Cette recherche explore l'utilisation de nouveaux antifibrotiques dans les pneumopathies interstitielles, incluant la silicose. Les résultats préliminaires suggèrent une amélioration de la capacité respiratoire et une stabilisation des lésions pulmonaires.

Les thérapies cellulaires constituent également une piste d'avenir. Des essais avec des cellules souches mésenchymateuses sont en cours dans plusieurs centres européens [2]. Ces cellules pourraient aider à réparer les tissus pulmonaires endommagés et réduire l'inflammation chronique. Bien que prometteuse, cette approche reste encore expérimentale.

La recherche s'intéresse aussi aux biomarqueurs prédictifs. De nouveaux tests sanguins permettraient d'identifier précocement les travailleurs à risque de développer une silicose, même avant l'apparition des symptômes [4]. Cette approche préventive pourrait révolutionner la surveillance médicale des professions exposées. Concrètement, ces innovations offrent enfin de l'espoir aux patients et à leurs familles après des décennies sans traitement spécifique.

Vivre au Quotidien avec la Silicose

Vivre avec une silicose nécessite des adaptations importantes dans la vie quotidienne. La gestion de l'essoufflement constitue souvent le défi principal. Il est recommandé d'adapter son rythme de vie, de fractionner les activités et d'éviter les efforts intenses [16]. Des techniques de respiration peuvent aider à mieux gérer les épisodes de dyspnée.

L'aménagement du domicile peut s'avérer nécessaire. Évitez les sources de poussières (aspirateur sans filtre HEPA, produits d'entretien aérosols) et maintenez une bonne qualité de l'air intérieur [14]. L'utilisation d'un humidificateur peut soulager la toux sèche, particulièrement en hiver.

L'activité physique adaptée reste bénéfique malgré la maladie. La marche, la natation ou le vélo à rythme modéré peuvent améliorer la capacité respiratoire et le moral [15]. Cependant, il est important de respecter ses limites et de consulter son médecin avant de débuter un programme d'exercices.

Le soutien psychologique ne doit pas être négligé. Recevoir un diagnostic de silicose peut générer de l'anxiété et de la dépression [12]. N'hésitez pas à rejoindre des groupes de patients ou à consulter un psychologue spécialisé. L'important à retenir : une prise en charge globale améliore significativement la qualité de vie, même avec cette pathologie chronique.

Les Complications Possibles

La silicose peut entraîner plusieurs complications graves qui aggravent le pronostic. La fibrose pulmonaire progressive massive représente l'évolution la plus redoutée [10]. Cette complication touche environ 20% des patients et se caractérise par la formation de masses fibreuses dans les poumons, entraînant une insuffisance respiratoire sévère.

Le risque de tuberculose est multiplié par 3 chez les patients silicotiques [8]. Cette association, appelée silico-tuberculose, est particulièrement grave car elle accélère la dégradation de la fonction pulmonaire. Le diagnostic peut être difficile car les symptômes se confondent avec ceux de la silicose elle-même.

Les complications cardiovasculaires sont également fréquentes. L'hypertension artérielle pulmonaire peut se développer en raison de la destruction du lit capillaire pulmonaire [11]. Cette complication entraîne une surcharge du cœur droit et peut évoluer vers une insuffisance cardiaque. Le pneumothorax spontané constitue une autre complication possible, nécessitant parfois une prise en charge en urgence [11].

Certaines études suggèrent également un risque accru de maladies auto-immunes. La sclérodermie, la polyarthrite rhumatoïde et le lupus semblent plus fréquents chez les patients silicotiques [8]. Cette association s'expliquerait par l'activation chronique du système immunitaire par les particules de silice. Rassurez-vous, toutes ces complications ne surviennent pas systématiquement et leur prévention fait partie intégrante de la prise en charge moderne.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de la silicose dépend de plusieurs facteurs, notamment la forme de la maladie, le stade au diagnostic et la rapidité de la prise en charge [6]. Dans la forme chronique simple, l'évolution est généralement lente et la qualité de vie peut rester acceptable pendant de nombreuses années. Cependant, la maladie tend à progresser même après l'arrêt de l'exposition.

La forme chronique compliquée présente un pronostic plus sombre. L'espérance de vie peut être réduite de 5 à 10 ans par rapport à la population générale [9]. Cette réduction s'explique principalement par l'insuffisance respiratoire progressive et les complications cardiovasculaires associées.

La forme aiguë, heureusement rare, a le pronostic le plus défavorable. Sans traitement approprié, elle peut évoluer vers le décès en quelques mois ou années [12]. Cependant, les nouveaux traitements antifibrotiques pourraient modifier cette évolution naturelle [5].

Plusieurs facteurs influencent positivement le pronostic. L'arrêt précoce de l'exposition, l'absence de tabagisme et une prise en charge médicale optimale peuvent considérablement ralentir l'évolution [7]. D'ailleurs, certains patients vivent normalement pendant des décennies avec leur silicose. L'important à retenir : un diagnostic précoce et une prise en charge adaptée permettent souvent de maintenir une qualité de vie satisfaisante.

Peut-on Prévenir la Silicose ?

La prévention reste le meilleur moyen de lutter contre la silicose. Elle repose sur une approche globale combinant mesures techniques, organisationnelles et individuelles [1]. La substitution des matériaux contenant de la silice par des alternatives moins dangereuses constitue la mesure la plus efficace quand elle est possible.

Les mesures techniques incluent l'aspiration à la source, l'humidification des matériaux et l'utilisation d'outils équipés de systèmes de captage des poussières [4]. Ces dispositifs peuvent réduire l'exposition de 80 à 95% selon les études récentes. L'aération et la ventilation des locaux de travail sont également essentielles.

La protection individuelle joue un rôle complémentaire important. Les masques respiratoires de type FFP3 ou les appareils à ventilation assistée offrent une protection efficace [15]. Cependant, leur utilisation doit être correcte et continue pour être réellement protectrice. La formation des travailleurs à leur utilisation est donc cruciale.

La surveillance médicale permet de détecter précocement les premiers signes de la maladie. En France, les travailleurs exposés bénéficient d'un suivi médical renforcé avec radiographies thoraciques régulières [1]. Cette surveillance doit se poursuivre même après la cessation de l'exposition, car la silicose peut se développer des années plus tard. Concrètement, une prévention bien menée peut réduire de 90% le risque de développer une silicose.

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités sanitaires françaises ont renforcé leurs recommandations concernant la silicose en 2024-2025. La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise un dépistage systématique pour tous les travailleurs ayant été exposés à la silice, même de façon intermittente [1]. Cette recommandation s'appuie sur les nouvelles données montrant que même de faibles expositions peuvent être dangereuses [4].

Santé publique France a publié des guidelines actualisées sur la surveillance post-professionnelle. Les anciens travailleurs exposés doivent bénéficier d'un suivi médical pendant au moins 20 ans après la cessation de l'exposition [1]. Cette surveillance comprend une radiographie thoracique tous les 3 ans et des explorations fonctionnelles respiratoires si nécessaire.

L'INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité) a établi de nouvelles valeurs limites d'exposition professionnelle. La concentration maximale autorisée de silice cristalline alvéolaire a été abaissée à 0,05 mg/m³ sur 8 heures [1]. Cette valeur, plus stricte que les précédentes recommandations, vise à mieux protéger les travailleurs.

Au niveau européen, la directive 2017/2398 impose aux États membres de renforcer la protection contre la silice cristalline [2]. La France a transposé cette directive en 2020, mais les autorités recommandent d'aller au-delà des exigences minimales. Notamment, elles préconisent une formation obligatoire pour tous les travailleurs potentiellement exposés et leurs encadrants.

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations accompagnent les patients atteints de silicose et leurs familles. L'Association Nationale de Défense des Victimes de l'Amiante (ANDEVA) étend son action aux victimes de silicose et propose un soutien juridique et social [16]. Elle aide notamment dans les démarches de reconnaissance en maladie professionnelle.

La Fondation du Souffle soutient la recherche sur les maladies respiratoires, incluant la silicose. Elle finance des projets de recherche et sensibilise le public aux risques professionnels [16]. Leur site internet propose des ressources documentaires actualisées et des témoignages de patients.

Au niveau régional, de nombreuses associations locales offrent un soutien de proximité. Elles organisent des groupes de parole, des activités adaptées et facilitent les échanges entre patients. Ces associations jouent un rôle crucial dans le maintien du lien social et la lutte contre l'isolement.

Les centres de consultation de pathologie professionnelle (CCPP) constituent également des ressources précieuses. Présents dans la plupart des CHU, ils offrent une expertise spécialisée pour le diagnostic, le suivi et l'accompagnement des patients [1]. Ils peuvent également aider dans les démarches administratives et l'orientation vers les structures de soins appropriées.

Nos Conseils Pratiques

Voici nos recommandations concrètes pour mieux vivre avec une silicose. Premièrement, organisez votre quotidien en fonction de votre capacité respiratoire. Planifiez les activités fatigantes aux moments où vous vous sentez le mieux, généralement le matin. Fractionnez les tâches ménagères et n'hésitez pas à demander de l'aide.

Concernant l'environnement domestique, maintenez une température entre 18 et 20°C et un taux d'humidité autour de 50%. Évitez les parfums d'ambiance, les bougies parfumées et les produits d'entretien aérosols qui peuvent irriter vos voies respiratoires [14]. Privilégiez l'aspirateur avec filtre HEPA et aérez quotidiennement votre logement.

Pour l'alimentation, privilégiez les aliments riches en antioxydants (fruits, légumes colorés) qui peuvent aider à lutter contre l'inflammation pulmonaire. Maintenez un poids santé car l'excès pondéral aggrave l'essoufflement. Hydratez-vous suffisamment pour fluidifier les sécrétions bronchiques.

Côté activité physique, adaptez vos exercices à votre capacité respiratoire. La marche reste l'activité la plus accessible. Commencez par 10-15 minutes et augmentez progressivement selon votre tolérance [15]. Les exercices de respiration et la relaxation peuvent également vous aider à mieux gérer l'anxiété liée à l'essoufflement. L'important : écoutez votre corps et respectez vos limites sans pour autant renoncer à toute activité.

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement votre médecin. Une aggravation brutale de l'essoufflement, surtout si elle s'accompagne de douleurs thoraciques, peut signaler une complication comme un pneumothorax [11]. N'attendez pas dans ce cas et rendez-vous aux urgences.

La survenue d'une fièvre persistante avec aggravation de la toux doit également vous alerter. Elle peut révéler une surinfection bactérienne ou, plus rarement, une tuberculose [8]. Ces infections nécessitent un traitement antibiotique spécifique et un suivi médical rapproché.

D'autres symptômes justifient une consultation programmée mais rapide. L'apparition de crachats sanglants (hémoptysie), même en petite quantité, doit être signalée à votre médecin. De même, une fatigue inhabituelle, une perte de poids inexpliquée ou des œdèmes des chevilles peuvent révéler une évolution de votre maladie [12].

Pour le suivi régulier, respectez les rendez-vous programmés avec votre pneumologue, même si vous vous sentez stable. Ces consultations permettent de détecter précocement une évolution et d'adapter le traitement si nécessaire [1]. En général, un suivi tous les 6 mois est recommandé pour les formes stables, plus fréquent en cas d'évolution. Bon à savoir : n'hésitez jamais à contacter votre médecin en cas de doute, même pour des symptômes qui vous paraissent mineurs.

Questions Fréquentes

La silicose est-elle toujours mortelle ?

Non, la silicose n'est pas systématiquement mortelle. Le pronostic dépend de la forme de la maladie et de la précocité de la prise en charge. La forme chronique simple permet souvent de maintenir une qualité de vie acceptable pendant de nombreuses années.

Peut-on guérir de la silicose ?

Actuellement, il n'existe pas de traitement curatif de la silicose. Cependant, les nouveaux traitements antifibrotiques comme le pirfénidone montrent des résultats prometteurs pour ralentir l'évolution de la maladie.

Combien de temps après l'exposition la silicose peut-elle apparaître ?

La silicose peut se développer 10 à 30 ans après le début de l'exposition pour la forme chronique. La forme accélérée apparaît en 5 à 10 ans, tandis que la forme aiguë peut survenir en quelques mois à quelques années.

La silicose est-elle reconnue comme maladie professionnelle ?

Oui, la silicose est inscrite au tableau 25 des maladies professionnelles du régime général de la Sécurité sociale. Cette reconnaissance permet une prise en charge à 100% des soins et une indemnisation.

Peut-on continuer à travailler avec une silicose ?

Cela dépend de la sévérité de la maladie et du type de travail. L'arrêt de l'exposition à la silice est impératif. Un aménagement de poste ou une reconversion professionnelle peut être nécessaire.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] Évaluation des stratégies de dépistage et de repérage - HAS 2024-2025Lien
  2. [2] Programme du congrès 2025 - SAPPLien
  3. [3] FIBRONEER™-ILD: Clinical trial results updateLien
  4. [4] Silicosis Risk Found Even With Low-Level Silica DustLien
  5. [5] The updated evidence of pirfenidone treated silicosisLien
  6. [6] M Santos, A Almeida. Silicose. 2022Lien
  7. [7] S Chebbi, W Ayed. La silicose aux aspects radiologiques hétérogènes. 2023Lien
  8. [8] O Mansouri, I Rachdi. Scléro-lupus associé à une silicose. 2025Lien
  9. [9] A Kandil, S Bounharo. Silicose pulmonaire: à propos de 45 cas. 2024Lien
  10. [10] ZA RAZAFINDRASOA. Silicose compliquée méconnue: une issue fatale évitable?Lien
  11. [11] W Ayed, M Mersni. Silicose compliquée d'un pneumothorax. 2025Lien
  12. [12] L Ihadjadene, E Sadi. La silicose ou la mort à petit feu!. 2024Lien
  13. [13] SEL Hanafy, H Arfaoui. Silicose pseudotumorale. 2024Lien
  14. [14] Silicose - Troubles pulmonaires et des voies aériennes - MSD ManualsLien
  15. [15] Silicose - Troubles pulmonaires - Édition professionnelle MSDLien
  16. [16] Silicose - Poumon QuébecLien

Publications scientifiques

Ressources web

  • Silicose - Troubles pulmonaires et des voies aériennes (msdmanuals.com)

    Le diagnostic repose sur une radiographie ou une tomodensitométrie du thorax et des antécédents d'exposition à la silice. Les médecins peuvent prescrire des ...

  • Silicose - Troubles pulmonaires - Édition professionnelle ... (msdmanuals.com)

    Le diagnostic repose sur l'anamnèse professionnelle et l'imagerie thoracique. La pierre angulaire du traitement est le traitement de support et, dans les cas ...

  • Silicose (poumonquebec.ca)

    Le diagnostic sera basé sur un questionnaire des pratiques professionnelles, une radiographie ou une tomodensitométrie du thorax et parfois une biopsie du ...

  • CCHST: Silicose (cchst.ca)

    10 mai 2024 — Parmi les signes et les symptômes de la silicose aiguë, on compte l'essoufflement, la faiblesse, la fièvre, la toux et la perte de poids.

  • Silicose : maladie pulmonaire liée à l'inhalation de silice (concilio.com)

    16 août 2018 — Diagnostic. Il est radiologique, bien avant l'apparition des signes cliniques, avec des lésions caractéristiques : (micro-) nodules, masses ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.