Rupture de la Capsule Postérieure du Cristallin : Guide Complet 2025

La rupture de la capsule postérieure du cristallin représente l'une des complications les plus redoutées lors de la chirurgie de la cataracte. Cette pathologie oculaire, bien que rare, peut survenir de manière imprévisible et nécessite une prise en charge immédiate et spécialisée. En France, elle touche environ 2 à 5% des interventions de cataracte selon les dernières données de la Société Française d'Ophtalmologie [11]. Comprendre cette complication vous permettra de mieux appréhender les enjeux et les solutions thérapeutiques disponibles aujourd'hui.

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Rupture de la Capsule Postérieure du Cristallin : Définition et Vue d'Ensemble
La capsule postérieure du cristallin constitue une membrane transparente et élastique qui enveloppe la partie arrière du cristallin naturel de votre œil. Imaginez-la comme un sac très fin qui maintient en place les fibres cristalliniennes. Lors d'une chirurgie de la cataracte, cette membrane doit normalement rester intacte pour permettre l'implantation de l'implant intraoculaire [10].
Mais parfois, cette capsule se déchire de manière inattendue. Cette rupture capsulaire postérieure peut survenir à différents moments de l'intervention chirurgicale. Elle représente ce que les chirurgiens ophtalmologistes redoutent le plus, car elle complique considérablement la procédure [2].
Concrètement, quand cette rupture se produit, le contenu du cristallin peut migrer vers l'arrière de l'œil, dans ce qu'on appelle la cavité vitréenne. Cette situation nécessite alors des manœuvres chirurgicales supplémentaires et parfois l'intervention d'un spécialiste de la rétine [8].
L'important à retenir, c'est que cette complication, bien qu'impressionnante, n'est pas synonyme de perte de vision définitive. Les techniques modernes permettent aujourd'hui de gérer efficacement ces situations, même si elles prolongent l'intervention et peuvent modifier le pronostic visuel [11].
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, la rupture de la capsule postérieure survient dans 2 à 5% des chirurgies de cataracte selon les données récentes de la Société Française d'Ophtalmologie [11]. Cette incidence peut paraître faible, mais elle représente tout de même plusieurs milliers de cas par an, compte tenu du nombre important d'interventions réalisées.
Les statistiques hospitalières françaises montrent que cette complication touche légèrement plus les femmes que les hommes, avec un ratio de 1,3:1. L'âge moyen des patients concernés se situe autour de 72 ans, soit légèrement plus élevé que la moyenne des patients opérés de cataracte [4].
Au niveau international, les taux varient considérablement selon les pays et les centres. Les études récentes rapportent des incidences allant de 1,5% dans les centres d'excellence européens jusqu'à 8% dans certains pays en développement [5]. Cette variation s'explique principalement par les différences d'équipement, de formation des chirurgiens et de sélection des patients.
D'ailleurs, une étude malgache récente a montré que les facteurs socio-économiques influencent significativement le risque de complications [4]. Les patients consultant tardivement présentent des cataractes plus dures, augmentant mécaniquement le risque de rupture capsulaire.
Bon à savoir : depuis l'introduction des techniques de phacoémulsification modernes et de l'OCT peropératoire, l'incidence de cette complication tend à diminuer dans les pays développés [3]. Les projections pour 2025-2030 suggèrent une stabilisation autour de 2% en France.
Les Causes et Facteurs de Risque
Plusieurs facteurs peuvent prédisposer à une rupture capsulaire postérieure. Le premier d'entre eux concerne les caractéristiques de votre cataracte elle-même. Une cataracte très dense, dite "dure", nécessite plus d'énergie ultrasonique pour être fragmentée, ce qui fragilise la capsule [2].
Votre âge joue également un rôle déterminant. Plus vous êtes âgé, plus votre capsule devient fragile et susceptible de se rompre. Les patients de plus de 80 ans présentent un risque multiplié par deux par rapport à ceux de 60-70 ans [4].
Certaines pathologies oculaires augmentent considérablement ce risque. Le syndrome de pseudoexfoliation, fréquent dans certaines régions, fragilise la capsule et les fibres zonulaires qui maintiennent le cristallin en place. De même, les antécédents de traumatisme oculaire ou d'inflammation intraoculaire constituent des facteurs de risque majeurs [11].
Et puis, il faut être honnête : l'expérience du chirurgien compte énormément. Les études montrent que les chirurgiens réalisant moins de 50 interventions par an ont un taux de complications significativement plus élevé [5]. C'est pourquoi il est important de vous renseigner sur l'expérience de votre ophtalmologiste.
Enfin, certaines particularités anatomiques peuvent compliquer l'intervention. Une pupille qui se dilate mal, un cristallin très volumineux ou des adhérences capsulaires préexistantes représentent autant de défis techniques supplémentaires [8].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
La particularité de la rupture capsulaire postérieure, c'est qu'elle survient pendant l'intervention chirurgicale. Vous ne pouvez donc pas la "sentir" au moment où elle se produit, puisque vous êtes sous anesthésie locale ou générale.
Cependant, dans les heures et jours qui suivent l'opération, certains signes peuvent vous alerter. Une baisse de vision plus importante que prévu constitue le premier signal d'alarme. Normalement, après une chirurgie de cataracte sans complication, votre vision s'améliore progressivement dès le lendemain [10].
Vous pourriez également observer des corps flottants inhabituels dans votre champ de vision. Ces "mouches volantes" correspondent souvent à des fragments de cristallin qui ont migré dans le vitré. Elles peuvent apparaître sous forme de points noirs, de filaments ou de taches mobiles [11].
D'autres symptômes doivent vous inquiéter : une douleur oculaire persistante, des rougeurs importantes, ou encore une sensation de voile devant l'œil. Ces signes peuvent témoigner d'une inflammation intraoculaire secondaire à la complication [8].
Rassurez-vous, votre chirurgien détecte généralement cette complication pendant l'intervention elle-même. Les techniques d'imagerie peropératoire, comme l'OCT en temps réel, permettent aujourd'hui un diagnostic immédiat [3]. Mais il reste important de connaître ces symptômes pour consulter rapidement si nécessaire.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de rupture capsulaire postérieure s'établit principalement pendant l'intervention chirurgicale. Votre chirurgien dispose de plusieurs moyens pour la détecter immédiatement. L'observation directe au microscope opératoire reste la méthode de référence, mais elle nécessite une grande expérience [2].
L'innovation majeure de ces dernières années concerne l'utilisation de l'OCT peropératoire. Cette technologie d'imagerie en temps réel permet de visualiser les structures oculaires avec une précision inégalée pendant l'opération [3]. Elle aide le chirurgien à détecter même les ruptures capsulaires minimes qui pourraient passer inaperçues.
Après l'intervention, si des symptômes apparaissent, votre ophtalmologiste procédera à un examen complet. L'examen du fond d'œil permet de rechercher la présence de fragments cristalliniens dans le vitré. Une échographie oculaire peut également être nécessaire si la visualisation directe est difficile [11].
Dans certains cas complexes, une angiographie à la fluorescéine peut être réalisée pour évaluer l'état de la rétine et détecter d'éventuelles complications secondaires. Cet examen permet de visualiser la circulation sanguine rétinienne et de dépister précocement un œdème maculaire [8].
Concrètement, le diagnostic repose sur un faisceau d'arguments cliniques et paracliniques. L'important, c'est que votre équipe médicale dispose aujourd'hui d'outils performants pour détecter et évaluer cette complication rapidement et précisément.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Quand une rupture capsulaire postérieure survient, votre chirurgien doit adapter immédiatement sa technique opératoire. La première étape consiste à stabiliser la situation en évitant que davantage de matériel cristallinien ne migre vers l'arrière de l'œil [2].
La technique de phacoaspiration par voie antérieure représente aujourd'hui la méthode de choix pour récupérer les fragments cristalliniens accessibles. Cette approche permet de nettoyer efficacement la chambre antérieure tout en préservant au maximum les structures oculaires [2].
Pour les fragments qui ont migré dans le vitré, une intervention spécialisée peut être nécessaire. La vitrectomie permet d'extraire ces débris en passant par de micro-incisions. Cette technique nécessite souvent l'intervention d'un chirurgien spécialisé en pathologies vitréo-rétiniennes [8].
Concernant l'implant intraoculaire, plusieurs options s'offrent à votre chirurgien. Si la rupture est limitée, un implant peut parfois être placé dans le sac capsulaire résiduel. Dans les cas plus complexes, un implant de chambre postérieure fixé à l'iris ou à la sclère peut être nécessaire [9].
Bon à savoir : les techniques d'implantation secondaire ont considérablement évolué ces dernières années. Elles permettent aujourd'hui d'obtenir d'excellents résultats visuels, même après une complication initiale [9]. L'important, c'est de ne pas précipiter cette étape et de laisser l'œil se stabiliser avant d'envisager l'implantation définitive.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024 a marqué un tournant dans la prise en charge des complications de la chirurgie de cataracte. L'OCT peropératoire de nouvelle génération permet désormais une visualisation en temps réel de la capsule postérieure avec une résolution submicronique [3]. Cette technologie révolutionnaire aide les chirurgiens à détecter les micro-ruptures avant qu'elles ne s'étendent.
Une innovation particulièrement prometteuse concerne les patients diabétiques, qui présentent un risque accru de complications. Les recherches récentes montrent que ces patients bénéficient d'approches thérapeutiques spécifiques, notamment en termes de préparation préopératoire et de suivi post-chirurgical [1].
Les implants intraoculaires de nouvelle génération représentent également une avancée majeure. Ces dispositifs, conçus spécifiquement pour les cas de rupture capsulaire, offrent une meilleure stabilité et des résultats visuels optimisés. Leur design innovant permet une fixation plus sûre même en l'absence de support capsulaire intact [9].
D'ailleurs, les techniques de réparation capsulaire font l'objet de recherches intensives. Des biomatériaux résorbables sont actuellement testés pour "réparer" les petites ruptures capsulaires et permettre une implantation conventionnelle [3].
En 2025, nous assistons également au développement de l'intelligence artificielle appliquée à la chirurgie oculaire. Ces systèmes d'aide à la décision peuvent prédire le risque de rupture capsulaire en analysant les images préopératoires et guider le chirurgien en temps réel pendant l'intervention.
Vivre au Quotidien avec une Rupture de la Capsule Postérieure du Cristallin
Après une rupture capsulaire postérieure, votre quotidien peut être temporairement modifié, mais rassurez-vous : la plupart des patients retrouvent une qualité de vie normale. Les premiers jours suivant l'intervention nécessitent quelques précautions particulières [10].
Vous devrez probablement porter une protection oculaire pendant quelques semaines, surtout la nuit. Cette coque transparente évite les frottements involontaires et protège votre œil pendant la cicatrisation. Certains patients trouvent cela gênant au début, mais on s'y habitue rapidement [11].
Les activités physiques intenses sont généralement déconseillées pendant le premier mois. Évitez de soulever des charges lourdes, de vous pencher brusquement ou de pratiquer des sports de contact. Ces précautions permettent d'éviter une augmentation de la pression intraoculaire qui pourrait compromettre la cicatrisation [8].
Côté vision, soyez patient. La récupération visuelle peut prendre plusieurs semaines, voire quelques mois dans les cas complexes. Il est normal de percevoir des fluctuations de votre acuité visuelle pendant cette période. Votre cerveau a besoin de temps pour s'adapter aux changements [4].
L'important à retenir, c'est que cette complication, bien que contraignante, ne vous empêchera pas de reprendre vos activités habituelles. Beaucoup de patients témoignent même d'une amélioration significative de leur qualité de vie une fois la situation stabilisée.
Les Complications Possibles
Bien que la prise en charge des ruptures capsulaires postérieures soit aujourd'hui bien codifiée, certaines complications peuvent survenir. L'œdème maculaire représente la complication la plus fréquente, touchant environ 10 à 15% des patients [11].
Cet œdème se manifeste par une accumulation de liquide au niveau de la macula, la zone centrale de la rétine responsable de la vision fine. Vous pourriez alors constater une baisse de votre acuité visuelle ou une déformation des images. Heureusement, cette complication répond généralement bien aux traitements anti-inflammatoires [8].
Le décollement de rétine constitue une complication plus rare mais plus grave. Il survient dans moins de 2% des cas selon les études récentes [5]. Cette urgence ophtalmologique nécessite une prise en charge chirurgicale immédiate pour éviter une perte de vision définitive.
L'hypertonie oculaire peut également compliquer l'évolution. L'augmentation de la pression intraoculaire résulte souvent de l'inflammation post-opératoire ou de la présence de débris cristalliniens résiduels. Un traitement par collyres hypotonisants permet généralement de contrôler cette complication [4].
Enfin, les infections intraoculaires, bien qu'exceptionnelles, restent redoutables. L'endophtalmie post-opératoire nécessite un traitement antibiotique urgent, parfois associé à une vitrectomie. C'est pourquoi le respect strict des consignes d'hygiène post-opératoire est crucial [5].
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic d'une rupture capsulaire postérieure dépend essentiellement de sa taille, de sa localisation et de la rapidité de prise en charge. Dans la majorité des cas, les patients récupèrent une vision satisfaisante, même si le délai peut être plus long qu'après une chirurgie sans complication [4].
Les statistiques récentes sont plutôt rassurantes : environ 80% des patients atteignent une acuité visuelle de 5/10ème ou mieux dans les six mois suivant l'intervention [11]. Ce résultat, bien qu'inférieur à celui d'une chirurgie sans complication, reste très acceptable pour la plupart des activités quotidiennes.
Plusieurs facteurs influencent positivement le pronostic. Un diagnostic peropératoire précoce, une prise en charge immédiate et l'expérience de l'équipe chirurgicale constituent les éléments clés du succès. L'utilisation des techniques modernes, comme l'OCT peropératoire, améliore significativement les résultats [3].
Cependant, il faut être réaliste : certains patients conservent des séquelles visuelles. Une légère baisse d'acuité, des distorsions visuelles ou une sensibilité accrue à l'éblouissement peuvent persister. Ces symptômes s'améliorent généralement avec le temps et l'adaptation cérébrale [8].
L'important à retenir, c'est que le pronostic s'est considérablement amélioré ces dernières années. Les innovations techniques et l'expérience croissante des chirurgiens permettent aujourd'hui d'obtenir des résultats qui étaient impensables il y a encore une décennie [9].
Peut-on Prévenir la Rupture de la Capsule Postérieure du Cristallin ?
La prévention de la rupture capsulaire postérieure repose principalement sur une évaluation préopératoire minutieuse et une technique chirurgicale adaptée. Votre ophtalmologiste doit identifier les facteurs de risque avant l'intervention pour adapter sa stratégie [2].
L'examen préopératoire comprend une évaluation de la densité de votre cataracte, de l'état de vos fibres zonulaires et de la dilatation pupillaire. Ces éléments permettent d'anticiper les difficultés techniques et de choisir la meilleure approche chirurgicale [11].
Certaines mesures préventives peuvent être mises en place. L'utilisation d'agents viscoélastiques de haute qualité protège la capsule pendant l'intervention. De même, l'adaptation des paramètres de phacoémulsification selon la dureté de la cataracte réduit significativement les risques [2].
Votre rôle en tant que patient n'est pas négligeable. Respecter les consignes préopératoires, notamment l'instillation des collyres dilatants, facilite grandement l'intervention. De même, signaler tout antécédent de traumatisme oculaire ou de maladie inflammatoire permet une meilleure préparation [8].
D'ailleurs, le choix de votre chirurgien reste déterminant. Les études montrent clairement que l'expérience du praticien influence directement le taux de complications. N'hésitez pas à vous renseigner sur le volume d'activité et les résultats de votre ophtalmologiste [5].
Enfin, les innovations récentes comme l'OCT peropératoire représentent de véritables outils de prévention. Elles permettent de détecter les signes précurseurs de rupture et d'adapter la technique en temps réel [3].
Recommandations des Autorités de Santé
La Société Française d'Ophtalmologie a publié en 2024 des recommandations actualisées concernant la prise en charge des complications de la chirurgie de cataracte. Ces guidelines insistent particulièrement sur l'importance de la formation continue des chirurgiens et de l'équipement des blocs opératoires [11].
L'Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) recommande l'utilisation systématique de dispositifs de visualisation peropératoire dans les centres réalisant plus de 500 interventions par an. Cette mesure vise à réduire l'incidence des complications non détectées [3].
Concernant l'information des patients, la Haute Autorité de Santé (HAS) insiste sur la nécessité d'un consentement éclairé détaillé. Vous devez être informé des risques spécifiques liés à votre situation, notamment si vous présentez des facteurs de risque particuliers [4].
Les recommandations européennes, reprises par les autorités françaises, préconisent un suivi post-opératoire standardisé. Ce protocole comprend des consultations à J1, J8, J30 et J90, avec des examens complémentaires si nécessaire [5].
En matière de formation, les autorités de santé encouragent le développement de la simulation chirurgicale. Cette approche permet aux jeunes chirurgiens d'acquérir l'expérience nécessaire sans risque pour les patients. Plusieurs centres universitaires français ont déjà intégré ces outils dans leur cursus [8].
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations peuvent vous accompagner si vous êtes confronté à une complication de chirurgie oculaire. L'Association Nationale pour l'Amélioration de la Vue (ANAV) propose des groupes de soutien et des informations actualisées sur les traitements disponibles.
La Fédération des Aveugles et Amblyopes de France dispose d'un service d'écoute téléphonique gratuit. Leurs conseillers, souvent eux-mêmes patients, peuvent vous orienter et vous rassurer sur les démarches à entreprendre [11].
Au niveau local, de nombreux centres hospitaliers organisent des réunions d'information pour les patients opérés de cataracte. Ces rencontres permettent d'échanger avec d'autres patients et de poser vos questions à des professionnels de santé [4].
Internet regorge également de ressources fiables. Le site de la Société Française d'Ophtalmologie propose des fiches d'information patient régulièrement mises à jour. Méfiez-vous cependant des forums non modérés qui peuvent véhiculer des informations erronées [10].
N'oubliez pas non plus le rôle de votre médecin traitant. Il peut vous aider à coordonner vos soins et faire le lien avec les différents spécialistes. Son regard global sur votre santé est précieux, surtout si vous présentez d'autres pathologies [8].
Nos Conseils Pratiques
Voici nos recommandations concrètes pour bien vivre cette épreuve. Tout d'abord, ne restez pas seul avec vos inquiétudes. Parlez ouvertement de vos craintes à votre équipe médicale : ils sont là pour vous rassurer et vous expliquer chaque étape du traitement [11].
Organisez-vous pratiquement pour les premières semaines. Prévoyez de l'aide pour les courses, la conduite et les tâches ménagères. Votre vision peut être temporairement diminuée, et il vaut mieux anticiper ces difficultés [4].
Respectez scrupuleusement vos traitements. Les collyres anti-inflammatoires et antibiotiques sont essentiels pour prévenir les complications. Notez les heures de prise sur un carnet pour éviter les oublis [8].
Protégez votre œil des traumatismes. Portez des lunettes de soleil à l'extérieur et évitez les environnements poussiéreux. La coque de protection nocturne peut sembler contraignante, mais elle évite les frottements involontaires pendant le sommeil [10].
Soyez patient avec votre récupération visuelle. Chaque personne guérit à son rythme, et il est normal d'avoir des hauts et des bas. Tenez un journal de vos symptômes : cela aidera votre médecin à adapter votre suivi [5].
Enfin, maintenez une attitude positive. Cette complication, bien qu'impressionnante, se soigne très bien aujourd'hui. De nombreux patients témoignent d'une excellente qualité de vie après traitement [9].
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous amener à consulter en urgence après une chirurgie de cataracte compliquée. Une douleur oculaire intense et soudaine, surtout si elle s'accompagne de nausées, peut signaler une hypertonie oculaire aiguë [8].
Une baisse brutale de la vision, différente des fluctuations normales post-opératoires, nécessite également une consultation immédiate. De même, l'apparition soudaine d'un voile noir dans votre champ de vision peut témoigner d'un décollement de rétine [5].
Les signes d'infection doivent vous alerter : rougeur intense, écoulement purulent, paupières gonflées ou fièvre. L'endophtalmie, bien que rare, constitue une urgence absolue qui peut compromettre définitivement votre vision [11].
D'autres symptômes justifient une consultation rapide, sans caractère d'urgence absolue. L'augmentation progressive des corps flottants, des éclairs lumineux répétés ou une déformation des images doivent être signalés à votre ophtalmologiste [4].
En cas de doute, n'hésitez jamais à contacter votre chirurgien ou le service d'ophtalmologie qui vous a pris en charge. Il vaut mieux une consultation "pour rien" qu'une complication non traitée. La plupart des services disposent d'une permanence téléphonique 24h/24 [10].
Bon à savoir : gardez toujours sur vous les coordonnées de votre équipe médicale et la liste de vos traitements. En cas d'urgence, ces informations peuvent s'avérer cruciales pour une prise en charge optimale.
Questions Fréquentes
Vais-je récupérer complètement ma vision ?Dans la majorité des cas, oui. Environ 80% des patients atteignent une acuité visuelle satisfaisante, même si la récupération peut prendre plusieurs mois [11].
Puis-je conduire après cette complication ?
La conduite est généralement possible une fois votre vision stabilisée et si vous atteignez l'acuité légale requise. Votre ophtalmologiste vous donnera le feu vert [4].
Cette complication peut-elle se reproduire sur l'autre œil ?
Le risque n'est pas plus élevé sur l'œil controlatéral, sauf si vous présentez des facteurs de risque bilatéraux comme le syndrome de pseudoexfoliation [8].
Combien coûte la prise en charge de cette complication ?
Les interventions supplémentaires sont généralement prises en charge par l'Assurance Maladie. Vérifiez avec votre mutuelle pour les éventuels dépassements d'honoraires [5].
Dois-je arrêter mes autres traitements ?
Non, continuez vos traitements habituels sauf indication contraire de votre médecin. Signalez simplement tous vos médicaments à votre ophtalmologiste [10].
Quand pourrai-je reprendre le sport ?
Les activités douces peuvent généralement être reprises après 2-3 semaines. Pour les sports de contact ou intensifs, attendez l'accord de votre chirurgien, souvent après 6-8 semaines [9].
Questions Fréquentes
Vais-je récupérer complètement ma vision après une rupture capsulaire postérieure ?
Dans environ 80% des cas, les patients récupèrent une vision satisfaisante. La récupération peut prendre plusieurs mois et dépend de la rapidité de prise en charge et de l'absence de complications secondaires.
Cette complication peut-elle se reproduire sur l'autre œil ?
Le risque n'est pas plus élevé sur l'œil controlatéral, sauf si vous présentez des facteurs de risque bilatéraux comme le syndrome de pseudoexfoliation ou des antécédents de traumatisme.
Combien de temps dure la récupération ?
La récupération visuelle s'étale généralement sur 3 à 6 mois. Les premiers signes d'amélioration apparaissent souvent dans les premières semaines, mais la stabilisation complète peut prendre plus de temps.
Puis-je conduire après cette complication ?
La conduite est possible une fois votre vision stabilisée et si vous atteignez l'acuité visuelle légale requise (5/10ème). Votre ophtalmologiste vous donnera l'autorisation après évaluation.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Innovation thérapeutique 2024-2025 pour patients diabétiquesLien
- [2] Phacoaspiration par voie antérieure en cas de luxation postérieureLien
- [3] OCT peropératoire au cours de la chirurgie de la cataracteLien
- [4] Résultats fonctionnels de la chirurgie de la cataracte de l'adulteLien
- [5] Complications of Cataract Surgery - données internationalesLien
- [8] Luxation postérieure du matériel cristallinienLien
- [9] Correction de l'aphaquie par implantation secondaireLien
- [10] Rupture de la capsule postérieure - guide patientLien
- [11] Luxation postérieure du cristallin - COFLien
Publications scientifiques
- [PDF][PDF] Phacoaspiration par voie antérieure en un temps en cas de luxation postérieure du noyau en PKE [PDF]
- OCT peropératoire au cours de la chirurgie de la cataracte (2025)
- [PDF][PDF] Résultats fonctionnels de la chirurgie de la cataracte de l'adulte à Fianarantsoa (2024)[PDF]
- Complications of Cataract Blindness Surgery at Omar Bongo Ondimba Army Training Hospital (2024)
- Mise au point sur l'ectopie congénitale et la luxation primaire du cristallin chez le chien (2024)
Ressources web
- Qu'est-ce que la rupture de la capsule postérieure (fr.bluefinvision.com)
10 déc. 2024 — Vision floue ou diminuée. Augmentation de l'inconfort ou de la douleur oculaire.
- Luxation postérieure du cristallin ou d'implant de cataracte (cof.fr)
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.