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Papillome : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements et Innovations

Papillome

Le papillome représente une pathologie bénigne causée par le virus du papillome humain (VPH). Cette maladie touche des millions de personnes en France et peut affecter différentes parties du corps. Comprendre ses manifestations, ses traitements et les innovations récentes vous permettra de mieux appréhender cette pathologie courante mais souvent mal connue.

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Papillome : Définition et Vue d'Ensemble

Le papillome désigne une tumeur bénigne qui se développe à partir de l'épithélium, c'est-à-dire la couche superficielle de la peau ou des muqueuses [17,18]. Cette pathologie résulte principalement d'une infection par le virus du papillome humain (VPH), un agent pathogène extrêmement répandu dans la population mondiale.

Contrairement aux idées reçues, le papillome ne se limite pas aux verrues communes. En réalité, cette maladie peut toucher de nombreuses localisations : la peau, les muqueuses génitales, la cavité buccale, le larynx, ou encore les voies respiratoires [19]. Chaque localisation présente des caractéristiques spécifiques qui influencent le diagnostic et la prise en charge.

Il existe plus de 200 types différents de VPH, classés selon leur potentiel oncogène. Certains types, dits "à bas risque", provoquent principalement des lésions bénignes comme les verrues. D'autres, qualifiés "à haut risque", peuvent évoluer vers des lésions précancéreuses, notamment au niveau du col de l'utérus [3].

L'important à retenir : le papillome reste dans la grande majorité des cas une pathologie bénigne. Cependant, une surveillance médicale appropriée s'avère indispensable pour détecter toute évolution suspecte et adapter le traitement en conséquence.

Épidémiologie en France et dans le Monde

Les données épidémiologiques récentes révèlent l'ampleur considérable de cette pathologie. En France, la Haute Autorité de Santé estime que près de 80% de la population sexuellement active sera infectée par au moins un type de VPH au cours de sa vie [1,2]. Cette prévalence exceptionnellement élevée fait du papillome l'une des infections les plus communes au monde.

L'Assurance Maladie rapporte que chaque année, environ 3 000 nouveaux cas de cancer du col de l'utérus sont diagnostiqués en France, directement liés aux papillomavirus à haut risque [3]. Mais rassurez-vous : la grande majorité des infections à VPH restent asymptomatiques et disparaissent spontanément en 1 à 2 ans.

Les variations régionales en France montrent des disparités intéressantes. Les régions d'outre-mer présentent des taux d'incidence plus élevés, notamment en Guyane et aux Antilles, où l'accès au dépistage reste parfois limité [1]. À l'inverse, les régions métropolitaines bénéficient d'une meilleure couverture vaccinale et d'un dépistage plus systématique.

Au niveau international, l'Organisation Mondiale de la Santé classe le VPH parmi les infections sexuellement transmissibles les plus fréquentes. Les pays en développement supportent le fardeau le plus lourd, avec des taux de mortalité par cancer du col utérin 10 fois supérieurs aux pays développés [6].

Concernant l'évolution temporelle, les données montrent une tendance encourageante. Depuis l'introduction de la vaccination HPV en 2007, on observe une diminution progressive des infections chez les jeunes femmes vaccinées. Les projections pour 2030 suggèrent une réduction de 65% des cas de cancer du col de l'utérus dans les populations vaccinées [1,2].

Les Causes et Facteurs de Risque

Le virus du papillome humain constitue la cause principale du papillome, mais plusieurs facteurs influencent le risque d'infection et d'évolution [17,18]. La transmission s'effectue principalement par contact direct, notamment lors des rapports sexuels, même sans pénétration complète.

Certains comportements augmentent significativement le risque d'infection. Un nombre élevé de partenaires sexuels, des rapports précoces, ou l'absence de protection constituent des facteurs de risque bien établis [19]. Mais attention : même les personnes ayant eu un seul partenaire peuvent être infectées.

L'état du système immunitaire joue un rôle crucial. Les personnes immunodéprimées, qu'il s'agisse de patients transplantés, séropositifs, ou sous traitement immunosuppresseur, présentent un risque accru de développer des papillomes persistants [3]. Le tabagisme constitue également un facteur aggravant, particulièrement pour l'évolution vers des lésions précancéreuses.

D'autres facteurs moins connus méritent d'être mentionnés. L'âge influence la susceptibilité : les adolescents et jeunes adultes sont plus vulnérables lors des premiers contacts sexuels. Les microtraumatismes cutanés ou muqueux facilitent la pénétration virale, expliquant pourquoi certaines professions exposées (coiffeurs, bouchers) présentent plus de verrues aux mains.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les manifestations du papillome varient considérablement selon la localisation et le type de virus impliqué [17,18]. Sur la peau, les verrues communes apparaissent sous forme de petites excroissances rugueuses, souvent sur les mains et les pieds. Elles peuvent être uniques ou multiples, parfois douloureuses lors de la marche.

Au niveau génital, les condylomes ou "crêtes de coq" se présentent comme des excroissances molles, rosées ou grisâtres [19]. Chez la femme, ils peuvent siéger sur la vulve, le vagin ou le col utérin. Chez l'homme, ils touchent le gland, le prépuce ou la verge. Ces lésions sont généralement indolores mais peuvent provoquer des démangeaisons.

Les papillomes des voies respiratoires, plus rares, se manifestent par une modification de la voix, un enrouement persistant, ou des difficultés respiratoires [16]. Cette localisation, appelée papillomatose respiratoire récurrente, nécessite une prise en charge spécialisée urgente.

Bon à savoir : de nombreuses infections à VPH restent totalement asymptomatiques. C'est pourquoi le dépistage régulier, notamment par frottis cervical chez la femme, s'avère indispensable pour détecter les lésions précancéreuses avant qu'elles ne deviennent visibles [3].

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic du papillome repose sur plusieurs approches complémentaires, adaptées à la localisation suspectée [9,10]. L'examen clinique constitue la première étape : votre médecin examine attentivement les lésions, évalue leur aspect, leur nombre et leur localisation.

Pour les lésions cutanées typiques, le diagnostic reste souvent clinique. Cependant, en cas de doute, une biopsie peut s'avérer nécessaire pour confirmer la nature bénigne de la lésion [9]. Cette procédure simple permet d'analyser les cellules au microscope et d'éliminer toute suspicion de malignité.

Au niveau génital, le dépistage suit un protocole bien établi. Chez la femme, le frottis cervico-utérin permet de détecter les cellules anormales [3]. Depuis 2019, le test HPV-HR (recherche des virus à haut risque) complète ou remplace progressivement le frottis classique pour les femmes de plus de 30 ans.

L'imagerie médicale trouve sa place dans certaines situations spécifiques. Pour les papillomes intra-canalaires mammaires, l'échographie et l'IRM permettent une localisation précise avant intervention chirurgicale [10]. La colposcopie examine le col utérin sous grossissement pour guider d'éventuelles biopsies ciblées.

Les techniques de biologie moléculaire révolutionnent le diagnostic. Le typage viral identifie précisément le type de VPH impliqué, information cruciale pour évaluer le risque d'évolution cancéreuse [13]. Cette approche personnalisée guide désormais les décisions thérapeutiques.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

La prise en charge du papillome s'adapte à chaque situation clinique, privilégiant souvent l'abstention thérapeutique pour les lésions bénignes asymptomatiques [17,18]. En effet, de nombreux papillomes régressent spontanément grâce aux défenses immunitaires naturelles.

Pour les verrues cutanées, plusieurs options thérapeutiques existent. La cryothérapie à l'azote liquide reste le traitement de référence : elle détruit les tissus infectés par le froid. Les traitements topiques comme l'acide salicylique ou l'imiquimod stimulent les défenses locales [8]. Ces approches nécessitent patience et persévérance, car plusieurs séances sont souvent nécessaires.

Les condylomes génitaux bénéficient de traitements spécialisés. L'électrocoagulation, le laser CO2, ou la chirurgie permettent une ablation précise des lésions [19]. Les traitements médicamenteux comme l'imiquimod en crème offrent une alternative moins invasive, particulièrement adaptée aux lésions étendues.

Pour les cas complexes, notamment la papillomatose respiratoire récurrente, la prise en charge multidisciplinaire s'impose [7]. La chirurgie endoscopique répétée permet de préserver la fonction respiratoire, tandis que les traitements adjuvants limitent les récidives.

L'important à retenir : aucun traitement ne garantit l'éradication définitive du virus. L'objectif consiste à éliminer les lésions visibles et à réduire le risque de transmission, tout en préservant la qualité de vie du patient.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024 marque un tournant dans la recherche contre les papillomavirus, avec des avancées prometteuses dans plusieurs domaines [4,5,6]. L'Institut Bourdonnais affirme sa position d'acteur majeur en développant de nouvelles approches immunothérapeutiques ciblant spécifiquement les cellules infectées par le VPH [5].

Les thérapies géniques représentent l'innovation la plus spectaculaire. INOVIO développe INO-3107, un traitement révolutionnaire pour la papillomatose respiratoire récurrente [7]. Cette approche utilise l'électroporation pour délivrer directement l'ADN thérapeutique dans les cellules, stimulant une réponse immunitaire ciblée contre le virus.

Nielsen BioSciences vient de terminer l'enrôlement de son essai de phase 3 pour Candin®, un traitement innovant des verrues communes [8]. Ce médicament, dérivé de Candida albicans, stimule le système immunitaire local pour éliminer naturellement les lésions virales. Les résultats préliminaires montrent une efficacité supérieure aux traitements conventionnels.

La recherche européenne n'est pas en reste. L'Office Européen des Brevets souligne l'émergence de nouvelles technologies de lutte contre la "pandémie de cancer" liée aux papillomavirus [6]. Ces innovations incluent des nanoparticules ciblées, des vaccins thérapeutiques de nouvelle génération, et des approches d'immunothérapie personnalisée.

Transgene développe des vecteurs viraux oncolytiques capables de détruire sélectivement les cellules cancéreuses tout en épargnant les tissus sains [4]. Cette approche révolutionnaire pourrait transformer la prise en charge des cancers liés au VPH dans les années à venir.

Vivre au Quotidien avec Papillome

Recevoir un diagnostic de papillome suscite souvent inquiétude et questionnements légitimes [17,18]. Rassurez-vous : cette pathologie, bien que contraignante, n'empêche pas de mener une vie normale. L'adaptation du quotidien passe par une meilleure compréhension de la maladie et l'adoption de gestes simples.

La prévention de la transmission constitue une préoccupation majeure. L'utilisation de préservatifs réduit significativement le risque, sans l'éliminer complètement car le virus peut infecter des zones non protégées [19]. La communication avec le partenaire s'avère essentielle : expliquer la situation permet de maintenir une relation de confiance.

Au niveau professionnel, certaines précautions peuvent s'imposer. Les personnes travaillant dans l'alimentaire ou la santé doivent parfois adapter leurs activités en cas de verrues aux mains. Heureusement, des solutions existent : gants de protection, changement temporaire de poste, ou traitement accéléré des lésions.

L'impact psychologique ne doit pas être négligé. Beaucoup de patients ressentent honte ou culpabilité, particulièrement pour les condylomes génitaux. Il est important de rappeler que cette infection est extrêmement commune et ne reflète aucun comportement répréhensible. Le soutien psychologique peut s'avérer bénéfique dans certains cas.

Les Complications Possibles

Bien que généralement bénin, le papillome peut parfois évoluer vers des complications plus sérieuses [3,16]. La transformation maligne représente la complication la plus redoutée, particulièrement pour les infections par VPH à haut risque oncogène. Cette évolution reste heureusement rare et survient généralement après plusieurs années d'infection persistante.

Au niveau du col utérin, la progression suit un schéma bien documenté : infection initiale, lésions de bas grade (CIN1), puis de haut grade (CIN2-3), et enfin cancer invasif [3]. Cette évolution s'étale sur 10 à 20 ans, laissant de nombreuses opportunités de dépistage et de traitement préventif.

Les papillomes respiratoires présentent des risques spécifiques. Leur localisation dans les voies aériennes peut provoquer des obstructions respiratoires graves, nécessitant des interventions chirurgicales répétées [16]. Chez l'enfant, cette pathologie peut compromettre le développement normal de la parole et de la respiration.

Certaines complications sont liées aux traitements eux-mêmes. La cryothérapie peut laisser des cicatrices, particulièrement sur les zones sensibles. Les traitements répétés risquent de fragiliser les tissus et de favoriser les surinfections bactériennes. C'est pourquoi l'évaluation du rapport bénéfice-risque guide toujours les décisions thérapeutiques.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic du papillome s'avère globalement excellent, particulièrement pour les formes cutanées communes [17,18]. La grande majorité des infections à VPH se résout spontanément en 1 à 2 ans grâce aux défenses immunitaires naturelles. Cette capacité d'auto-guérison constitue l'élément le plus rassurant de cette pathologie.

Pour les verrues cutanées, le taux de guérison spontanée atteint 65% à 2 ans chez l'adulte immunocompétent [8]. Chez l'enfant, ce pourcentage grimpe à 80%, reflétant la vigueur du système immunitaire jeune. Même en cas de récidive, les traitements disponibles permettent généralement un contrôle satisfaisant.

Concernant les infections génitales, le pronostic dépend largement du type viral impliqué. Les VPH à bas risque (types 6 et 11) provoquent des condylomes bénins qui régressent souvent spontanément [19]. Les VPH à haut risque nécessitent une surveillance plus étroite, mais l'évolution vers le cancer reste exceptionnelle avec un dépistage approprié.

Les facteurs pronostiques incluent l'âge (meilleur pronostic chez les jeunes), l'état immunitaire, et la précocité de la prise en charge. Les patients immunodéprimés présentent un risque accru de persistance virale et de récidives, justifiant un suivi renforcé [3].

Peut-on Prévenir Papillome ?

La prévention du papillome repose sur plusieurs stratégies complémentaires, dont l'efficacité a été largement démontrée [1,2,11]. La vaccination contre le VPH constitue l'outil préventif le plus puissant : elle protège contre les types viraux les plus dangereux avant toute exposition.

En France, la Haute Autorité de Santé recommande désormais la vaccination pour tous les adolescents, filles et garçons, entre 11 et 14 ans [1,2]. Un rattrapage est possible jusqu'à 26 ans dans certaines situations. Cette extension récente de la cohorte de rattrapage témoigne de l'efficacité reconnue de cette prévention.

Les mesures comportementales complètent utilement la vaccination. L'utilisation de préservatifs réduit le risque de transmission, même si elle ne l'élimine pas complètement [19]. La limitation du nombre de partenaires sexuels et le dépistage régulier des IST participent également à la prévention.

Pour les verrues cutanées, des gestes simples limitent la contamination : éviter de marcher pieds nus dans les lieux publics humides, ne pas partager les objets de toilette, et maintenir une bonne hygiène des mains. Ces précautions s'avèrent particulièrement importantes dans les collectivités (écoles, piscines, salles de sport).

Les interventions sur le capital social montrent également leur efficacité pour améliorer les taux de vaccination [11]. Les programmes éducatifs en milieu scolaire, le soutien des associations de patients, et l'implication des professionnels de santé contribuent à une meilleure acceptation de la prévention [12].

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités sanitaires françaises ont récemment actualisé leurs recommandations concernant la prise en charge du papillome [1,2,3]. La Haute Autorité de Santé insiste particulièrement sur l'élargissement de la cohorte de rattrapage vaccinal, désormais étendue jusqu'à 26 ans révolus pour certaines populations à risque.

Concernant le dépistage du cancer du col utérin, les nouvelles directives privilégient le test HPV-HR chez les femmes de 30 à 65 ans [3]. Cette approche, plus sensible que le frottis classique, permet d'espacer les contrôles à 5 ans en cas de négativité. Pour les femmes de 25 à 29 ans, le frottis cytologique reste recommandé tous les 3 ans.

L'Assurance Maladie souligne l'importance de l'information des patients sur les modalités de transmission et de prévention [3]. Les professionnels de santé sont encouragés à aborder systématiquement ces sujets lors des consultations, particulièrement chez les jeunes adultes débutant leur vie sexuelle.

Au niveau international, l'Organisation Mondiale de la Santé a fixé l'objectif d'élimination du cancer du col utérin d'ici 2030 [14]. Cette stratégie ambitieuse repose sur trois piliers : vaccination de 90% des filles avant 15 ans, dépistage de 70% des femmes, et traitement de 90% des lésions précancéreuses détectées.

Les sociétés savantes françaises recommandent une approche personnalisée tenant compte des facteurs de risque individuels. Cette médecine de précision permet d'optimiser le rapport bénéfice-risque des interventions préventives et thérapeutiques [13].

Ressources et Associations de Patients

De nombreuses ressources sont disponibles pour accompagner les patients atteints de papillome et leurs proches. L'Institut National du Cancer (INCa) propose des brochures d'information détaillées, des guides pratiques, et une ligne téléphonique gratuite tenue par des professionnels de santé.

L'Association Française pour le Dépistage et la Prévention des Cancers Féminins organise régulièrement des campagnes d'information et des journées de sensibilisation. Ces événements permettent de rencontrer d'autres patients, d'échanger sur les expériences vécues, et de bénéficier de conseils pratiques.

Sur internet, plusieurs sites spécialisés offrent des informations fiables et actualisées. Le site de l'Assurance Maladie (ameli.fr) propose une section dédiée aux papillomavirus avec des fiches pratiques [3]. Le portail Santé Publique France met à disposition des données épidémiologiques régulièrement mises à jour.

Les réseaux sociaux hébergent également des groupes de soutien où patients et familles partagent leurs expériences. Ces communautés virtuelles, bien que ne remplaçant pas l'avis médical, offrent un soutien psychologique précieux et des conseils pratiques du quotidien.

N'hésitez pas à solliciter votre médecin traitant ou votre gynécologue pour obtenir des adresses locales d'associations ou de groupes de parole. Ces professionnels connaissent généralement les ressources disponibles dans votre région et peuvent vous orienter efficacement.

Nos Conseils Pratiques

Vivre avec un papillome nécessite quelques adaptations simples mais efficaces pour limiter les désagréments et prévenir les complications. Premier conseil : ne tentez jamais d'enlever vous-même une verrue ou un condylome. Cette manipulation risque de provoquer une surinfection ou de favoriser la dissémination du virus.

Pour les verrues plantaires, portez des chaussures confortables et évitez de marcher pieds nus, particulièrement dans les lieux publics humides. Des semelles adaptées peuvent soulager la douleur lors de la marche. Si la gêne devient importante, consultez rapidement pour envisager un traitement.

Concernant l'hygiène quotidienne, utilisez des serviettes personnelles et évitez de partager vos objets de toilette. Lavez-vous soigneusement les mains après avoir touché une lésion. Ces gestes simples limitent l'auto-contamination et la transmission à l'entourage.

Au niveau alimentaire, privilégiez une alimentation riche en vitamines et antioxydants pour soutenir vos défenses immunitaires. Les fruits et légumes colorés, les poissons gras, et les céréales complètes contribuent à maintenir un système immunitaire efficace.

Enfin, gérez votre stress car il peut affaiblir les défenses naturelles et favoriser les récidives. Techniques de relaxation, activité physique régulière, et sommeil suffisant constituent des alliés précieux dans la lutte contre le virus. N'hésitez pas à en parler avec votre médecin si vous ressentez une anxiété importante liée à votre pathologie.

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes d'alarme nécessitent une consultation médicale rapide, même si votre papillome semblait stable jusqu'alors. Toute modification de l'aspect d'une lésion (changement de couleur, de taille, ou de texture) doit vous alerter et motiver un avis médical dans les plus brefs délais.

Pour les verrues cutanées, consultez si elles deviennent douloureuses, saignent spontanément, ou s'étendent rapidement. Une verrue qui change d'aspect ou résiste aux traitements habituels mérite également une évaluation spécialisée. Chez l'enfant, des verrues multiples ou étendues justifient souvent un avis dermatologique.

Concernant les lésions génitales, tout saignement anormal, douleur persistante, ou écoulement inhabituel impose une consultation gynécologique urgente. Les femmes doivent respecter scrupuleusement le rythme de leurs frottis de dépistage, particulièrement en cas d'antécédent de lésions liées au VPH.

Les symptômes respiratoires associés à une papillomatose (enrouement persistant, difficultés respiratoires, toux chronique) constituent une urgence ORL. Cette localisation rare mais grave nécessite une prise en charge spécialisée immédiate pour éviter les complications obstructives.

En cas de doute, n'hésitez jamais à consulter votre médecin traitant. Il saura évaluer la situation, vous rassurer si nécessaire, ou vous orienter vers un spécialiste approprié. La téléconsultation peut également constituer une première approche utile pour obtenir un avis médical rapide.

Questions Fréquentes

Le papillome est-il contagieux ? Oui, le virus du papillome humain se transmet par contact direct, principalement lors des rapports sexuels pour les formes génitales, et par contact cutané pour les verrues communes [17,19]. Cependant, la contagiosité varie selon le type de virus et l'état immunitaire de la personne exposée.

Peut-on guérir définitivement du VPH ? Il n'existe pas de traitement permettant d'éliminer complètement le virus de l'organisme. Cependant, dans 80% des cas, le système immunitaire parvient à contrôler l'infection en 1 à 2 ans, rendant le virus indétectable [18]. Les récidives restent possibles, particulièrement en cas d'immunodépression.

La vaccination est-elle efficace après une infection ? La vaccination conserve un intérêt même après une infection par VPH, car elle protège contre les autres types viraux non encore rencontrés [1,2]. C'est pourquoi la HAS recommande désormais le rattrapage vaccinal jusqu'à 26 ans dans certaines situations.

Les papillomes peuvent-ils devenir cancéreux ? Seuls certains types de VPH (16, 18, 31, 33, 45, 52, 58) présentent un potentiel oncogène élevé [3]. La transformation maligne reste rare et nécessite généralement une infection persistante sur plusieurs années. Le dépistage régulier permet de détecter et traiter les lésions précancéreuses avant toute évolution.

Faut-il traiter toutes les verrues ? Non, de nombreuses verrues régressent spontanément, particulièrement chez l'enfant [8]. Le traitement se justifie en cas de gêne esthétique ou fonctionnelle, de douleur, ou de risque de transmission. Votre médecin évaluera avec vous la nécessité d'un traitement selon votre situation personnelle.

Questions Fréquentes

Le papillome est-il contagieux ?

Oui, le virus du papillome humain se transmet par contact direct, principalement lors des rapports sexuels pour les formes génitales, et par contact cutané pour les verrues communes. La contagiosité varie selon le type de virus et l'état immunitaire.

Peut-on guérir définitivement du VPH ?

Il n'existe pas de traitement éliminant complètement le virus. Cependant, dans 80% des cas, le système immunitaire contrôle l'infection en 1 à 2 ans, rendant le virus indétectable.

La vaccination est-elle efficace après une infection ?

Oui, la vaccination conserve un intérêt car elle protège contre les autres types viraux non encore rencontrés. La HAS recommande le rattrapage vaccinal jusqu'à 26 ans.

Les papillomes peuvent-ils devenir cancéreux ?

Seuls certains types de VPH présentent un potentiel oncogène élevé. La transformation maligne reste rare et nécessite une infection persistante sur plusieurs années.

Faut-il traiter toutes les verrues ?

Non, de nombreuses verrues régressent spontanément. Le traitement se justifie en cas de gêne, douleur, ou risque de transmission selon l'évaluation médicale.

Sources et références

Références

  1. [1] Note de cadrage sur l'élargissement de la cohorte de rattrapage de la vaccination contre les papillomavirus humainsLien
  2. [2] Recommandations HAS sur la vaccination HPV élargieLien
  3. [3] Comprendre le cancer du col de l'utérus - Assurance MaladieLien
  4. [4] Innovations thérapeutiques Transgene 2024Lien
  5. [5] Institut Bourdonnais - Recherche en cancérologieLien
  6. [6] Lutte contre la pandémie de cancer - Office Européen des BrevetsLien
  7. [7] INOVIO - Données sur INO-3107 pour la papillomatose respiratoireLien
  8. [8] Nielsen BioSciences - Essai Phase 3 Candin pour verrues communesLien
  9. [9] Papillome atypique - Imagerie de la FemmeLien
  10. [10] Imagerie du papillome intra canalaire mammaireLien
  11. [11] Interventions sur le capital social pour la vaccination HPVLien
  12. [12] Améliorer les couvertures vaccinales HPV au QuébecLien
  13. [13] Typage du virus à papillome humain dans le dépistageLien
  14. [14] Élimination du cancer du col de l'utérus au CanadaLien
  15. [16] Le papillome inversé nasosinusienLien
  16. [17] Papillomavirus : Symptômes, Dépistage et TraitementLien
  17. [18] Papillomavirus : définition, causes et traitementsLien
  18. [19] Virus du papillome humain - Santé CanadaLien

Publications scientifiques

Ressources web

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.