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Ostéosarcome : Symptômes, Traitements et Innovations 2025 - Guide Complet

Ostéosarcome

L'ostéosarcome représente la tumeur osseuse maligne primitive la plus fréquente chez l'enfant et l'adolescent. Cette pathologie touche principalement les os longs et nécessite une prise en charge multidisciplinaire spécialisée. Grâce aux avancées thérapeutiques récentes, le pronostic s'améliore considérablement, offrant de nouveaux espoirs aux patients et leurs familles.

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Ostéosarcome : Définition et Vue d'Ensemble

L'ostéosarcome est une tumeur maligne qui se développe dans le tissu osseux. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, cette pathologie ne touche pas uniquement les personnes âgées. En fait, elle représente le cancer des os le plus fréquent chez les jeunes [14,15].

Cette maladie se caractérise par la production anarchique de tissu osseux ou ostéoïde par des cellules cancéreuses. Les ostéoblastes, normalement responsables de la formation osseuse, deviennent malins et prolifèrent de manière incontrôlée [16].

L'ostéosarcome se développe principalement au niveau des métaphyses des os longs. Les localisations les plus courantes incluent le fémur distal, le tibia proximal et l'humérus proximal. Mais attention, cette pathologie peut également affecter d'autres sites comme les os du bassin, les côtes ou même les os de la face [11].

Bon à savoir : l'ostéosarcome peut survenir à tout âge, mais présente deux pics d'incidence distincts. Le premier concerne les adolescents entre 10 et 20 ans, période de croissance osseuse rapide. Le second touche les adultes après 60 ans, souvent en association avec des pathologies osseuses préexistantes.

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, l'ostéosarcome touche environ 150 à 200 nouveaux patients chaque année. Cette incidence relativement faible en fait une maladie rare, mais son impact reste considérable sur les familles concernées [12].

Les données épidémiologiques révèlent des disparités importantes selon l'âge. Chez les enfants et adolescents de 10 à 19 ans, l'incidence atteint 4 à 5 cas pour 100 000 habitants par an. Cette tranche d'âge représente 60% de tous les cas d'ostéosarcome diagnostiqués [1,12].

D'ailleurs, les études africaines montrent des profils épidémiologiques différents. Au Sénégal, une étude rétrospective de 30 cas révèle un âge moyen de diagnostic plus précoce, avec une prédominance masculine marquée [12]. Ces variations géographiques soulignent l'importance des facteurs environnementaux et génétiques.

L'évolution temporelle montre une stabilité de l'incidence sur les dix dernières années. Cependant, les projections pour 2025-2030 suggèrent une légère augmentation liée au vieillissement de la population et à l'amélioration des techniques diagnostiques [1,2].

Concrètement, cela représente environ 1 500 nouveaux cas par an en Europe, avec des variations selon les pays. La France se situe dans la moyenne européenne, avec un taux de survie à 5 ans qui s'améliore progressivement grâce aux innovations thérapeutiques récentes.

Les Causes et Facteurs de Risque

Les causes exactes de l'ostéosarcome restent largement méconnues. Néanmoins, plusieurs facteurs de risque ont été identifiés par la recherche médicale récente [13,15].

La croissance osseuse rapide constitue le principal facteur de risque. C'est pourquoi cette pathologie survient préférentiellement pendant l'adolescence, période de pic de croissance. Les os qui grandissent le plus vite sont également les plus touchés [8,13].

Certaines pathologies génétiques prédisposent à l'ostéosarcome. Le syndrome de Li-Fraumeni, lié à une mutation du gène p53, multiplie par 15 le risque de développer cette maladie. De même, le rétinoblastome héréditaire augmente significativement ce risque [15].

L'exposition aux radiations ionisantes représente un facteur de risque bien documenté. Les patients ayant reçu une radiothérapie pour un autre cancer présentent un risque accru d'ostéosarcome secondaire, généralement 10 à 20 ans après l'exposition [6,10]. Cette forme particulière, appelée ostéosarcome post-radique, nécessite une surveillance spécifique.

Mais attention, dans la majorité des cas, aucun facteur de risque spécifique n'est identifiable. L'ostéosarcome survient alors de manière sporadique, sans cause apparente. Il est important de rassurer les familles : cette maladie n'est ni contagieuse ni héréditaire dans la plupart des situations.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les premiers signes de l'ostéosarcome peuvent facilement passer inaperçus ou être confondus avec des douleurs de croissance classiques. C'est là toute la difficulté du diagnostic précoce [14,16].

La douleur osseuse constitue le symptôme le plus fréquent, présent dans 90% des cas. Cette douleur présente des caractéristiques particulières : elle s'aggrave progressivement, devient plus intense la nuit et ne cède pas aux antalgiques habituels. Contrairement aux douleurs de croissance, elle persiste au repos [16].

Un gonflement ou une masse palpable peut apparaître au niveau de l'os atteint. Cette tuméfaction, initialement indolore, augmente progressivement de volume. La peau en regard peut devenir chaude et présenter une circulation veineuse visible [14,15].

D'autres symptômes peuvent survenir selon la localisation. Une limitation fonctionnelle de l'articulation proche, une boiterie en cas d'atteinte des membres inférieurs, ou encore des fractures pathologiques sur os fragilisé [8]. Ces fractures surviennent parfois lors d'un traumatisme mineur, révélant alors la maladie.

Il faut savoir que ces symptômes évoluent généralement sur plusieurs semaines à quelques mois. L'important à retenir : toute douleur osseuse persistante chez un adolescent, surtout si elle s'aggrave et perturbe le sommeil, justifie une consultation médicale sans délai.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de l'ostéosarcome nécessite une approche méthodique et multidisciplinaire. Chaque étape apporte des informations cruciales pour confirmer le diagnostic et planifier le traitement [11,15].

L'examen clinique constitue la première étape. Le médecin recherche les signes évocateurs : douleur, gonflement, limitation fonctionnelle. Il évalue également l'état général du patient et recherche d'éventuelles adénopathies [16].

Les examens d'imagerie permettent de visualiser la tumeur. La radiographie standard reste l'examen de première intention, révélant souvent des images caractéristiques : destruction osseuse, réaction périostée en "feu d'herbe" ou triangle de Codman. Mais elle peut parfois être normale au début [10,15].

L'IRM apporte des informations précises sur l'extension locale de la tumeur. Elle évalue l'envahissement des parties molles, les rapports avec les structures vasculo-nerveuses et l'extension intra-médullaire. Ces données sont essentielles pour planifier la chirurgie [10].

Le scanner thoracique recherche d'éventuelles métastases pulmonaires, présentes dans 15 à 20% des cas au diagnostic. La scintigraphie osseuse corps entier détecte les métastases osseuses, plus rares mais possibles [10].

Enfin, la biopsie confirme définitivement le diagnostic. Cet examen, réalisé par un chirurgien expérimenté, doit respecter des règles strictes pour ne pas compromettre la chirurgie ultérieure. L'analyse anatomopathologique détermine le type histologique et le grade de la tumeur.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement de l'ostéosarcome repose sur une approche multimodale associant chimiothérapie et chirurgie. Cette stratégie thérapeutique a révolutionné le pronostic de cette maladie [7,11].

La chimiothérapie néoadjuvante constitue généralement le premier temps du traitement. Elle vise à réduire la taille de la tumeur et à traiter d'éventuelles micrométastases. Les protocoles actuels utilisent principalement la doxorubicine, le cisplatine et le méthotrexate haute dose [7].

Cette chimiothérapie préopératoire dure habituellement 8 à 12 semaines. Elle permet d'évaluer la réponse tumorale et d'optimiser les chances de chirurgie conservatrice. L'important à retenir : une bonne réponse à la chimiothérapie améliore significativement le pronostic [7].

La chirurgie représente le temps thérapeutique crucial. L'objectif est d'obtenir une exérèse complète de la tumeur avec des marges saines. Aujourd'hui, la chirurgie conservatrice est possible dans 80 à 90% des cas, évitant l'amputation [11]. Les techniques de reconstruction utilisent des prothèses sur mesure, des greffes osseuses ou des allogreffes.

Après la chirurgie, une chimiothérapie adjuvante complète le traitement. Sa durée et son intensité dépendent de la réponse histologique à la chimiothérapie préopératoire. Les patients avec une nécrose tumorale supérieure à 90% ont un meilleur pronostic [7].

Pour les formes métastatiques ou récidivantes, des traitements de deuxième ligne sont disponibles. Ils incluent l'ifosfamide, l'étoposide ou encore des thérapies ciblées en cours d'évaluation.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024-2025 marque un tournant dans la prise en charge de l'ostéosarcome avec l'émergence de nouvelles approches thérapeutiques prometteuses [1,2,4,5].

Les thérapies ciblées représentent l'avancée la plus significative. OS Therapies développe actuellement OST-HER2, une immunothérapie spécifiquement conçue pour les ostéosarcomes métastatiques pulmonaires pédiatriques. Cette approche révolutionnaire cible les cellules tumorales exprimant le récepteur HER2 [5].

L'immunothérapie ouvre également de nouvelles perspectives. Les inhibiteurs de points de contrôle immunitaire, comme les anti-PD1, montrent des résultats encourageants dans les formes récidivantes ou réfractaires. Ces traitements stimulent le système immunitaire pour qu'il reconnaisse et détruise les cellules cancéreuses [2,7].

Les nanotechnologies révolutionnent l'administration des chimiothérapies. Des nanoparticules permettent un ciblage plus précis des cellules tumorales, réduisant ainsi la toxicité systémique tout en améliorant l'efficacité [3]. Cette approche est particulièrement prometteuse pour les jeunes patients.

Gustave Roussy, en partenariat avec l'association Imagine for Margo, développe des protocoles innovants spécifiquement adaptés aux cancers pédiatriques. Leurs recherches portent notamment sur la médecine personnalisée basée sur le profil génétique de chaque tumeur [1].

D'ailleurs, les essais cliniques de phase II évaluent actuellement de nouvelles combinaisons thérapeutiques. L'objectif : améliorer le taux de survie qui stagne autour de 70% depuis plusieurs années [4,5].

Vivre au Quotidien avec Ostéosarcome

Recevoir un diagnostic d'ostéosarcome bouleverse profondément la vie quotidienne. Mais rassurez-vous, de nombreuses stratégies permettent de maintenir une qualité de vie satisfaisante pendant et après les traitements [13].

La gestion de la douleur constitue une priorité absolue. Les équipes médicales disposent aujourd'hui d'un arsenal thérapeutique efficace : antalgiques de palier 2 et 3, anti-inflammatoires, techniques de neurostimulation. L'important est de ne jamais laisser la douleur s'installer [14].

L'activité physique adaptée joue un rôle crucial dans la récupération. Contrairement aux idées reçues, l'exercice physique modéré améliore la tolérance aux traitements et accélère la récupération post-chirurgicale. Des kinésithérapeutes spécialisés en oncologie accompagnent cette démarche [13].

Le soutien psychologique ne doit pas être négligé. Cette maladie touche souvent des adolescents en pleine construction identitaire. Les psycho-oncologues, spécialement formés, aident patients et familles à traverser cette épreuve. Des groupes de parole permettent également de partager l'expérience avec d'autres familles.

Concrètement, l'organisation du quotidien nécessite quelques adaptations. Les périodes de chimiothérapie peuvent entraîner fatigue et nausées. Il est alors important de prévoir des temps de repos, d'adapter l'alimentation et de maintenir un lien social. Heureusement, les traitements anti-émétiques actuels sont très efficaces.

Les Complications Possibles

Comme tout traitement oncologique, la prise en charge de l'ostéosarcome peut s'accompagner de complications qu'il est important de connaître [7,11].

Les complications chirurgicales restent rares mais possibles. L'infection post-opératoire, le descellement de prothèse ou les troubles de cicatrisation peuvent survenir. C'est pourquoi un suivi chirurgical régulier est indispensable, particulièrement la première année [11].

La toxicité de la chimiothérapie varie selon les molécules utilisées. La doxorubicine peut entraîner une cardiotoxicité, nécessitant une surveillance cardiaque régulière. Le cisplatine peut affecter l'audition et la fonction rénale. Le méthotrexate haute dose requiert une surveillance hépatique stricte [7].

Les complications à long terme méritent une attention particulière. Certains patients développent des cancers secondaires, particulièrement après radiothérapie. La fertilité peut être altérée par certaines chimiothérapies, justifiant parfois une préservation de gamètes avant traitement [6].

Néanmoins, il faut relativiser ces risques. Les équipes médicales sont parfaitement formées à leur prévention et à leur prise en charge. Des protocoles de surveillance permettent une détection précoce. L'important est d'informer les patients sans les alarmer inutilement.

Bon à savoir : la plupart des patients traités pour ostéosarcome retrouvent une vie normale après les traitements. Les complications graves restent l'exception, et les bénéfices du traitement dépassent largement les risques.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de l'ostéosarcome s'est considérablement amélioré ces dernières décennies grâce aux progrès thérapeutiques. Aujourd'hui, il faut distinguer plusieurs situations [7,12].

Pour les formes localisées, qui représentent 80% des cas, le taux de survie à 5 ans atteint 70 à 75%. Ce chiffre, encourageant, reflète l'efficacité des protocoles actuels associant chimiothérapie et chirurgie [7].

Plusieurs facteurs influencent le pronostic. La réponse à la chimiothérapie préopératoire constitue l'élément pronostique le plus important. Les patients avec une nécrose tumorale supérieure à 90% ont un taux de survie dépassant 85% [7].

La localisation tumorale joue également un rôle. Les ostéosarcomes des membres ont généralement un meilleur pronostic que ceux du squelette axial. L'âge au diagnostic influence aussi l'évolution : les formes de l'adolescent ont tendance à mieux répondre aux traitements [12].

Pour les formes métastatiques, le pronostic reste plus réservé avec un taux de survie à 5 ans de 20 à 30%. Cependant, les innovations thérapeutiques récentes laissent espérer une amélioration de ces chiffres [4,5].

Il est crucial de comprendre que ces statistiques sont des moyennes. Chaque patient est unique, et de nombreux facteurs individuels influencent l'évolution. L'important est de garder espoir et de faire confiance à l'équipe médicale.

Peut-on Prévenir Ostéosarcome ?

La prévention primaire de l'ostéosarcome reste limitée en raison de la méconnaissance de ses causes exactes. Néanmoins, certaines mesures peuvent réduire les risques [13,15].

Pour les formes héréditaires, un conseil génétique peut être proposé aux familles porteuses de mutations prédisposantes. Les patients avec syndrome de Li-Fraumeni ou antécédent de rétinoblastome bénéficient d'une surveillance spécialisée [15].

La radioprotection constitue un enjeu majeur. Les professionnels de santé veillent à limiter l'exposition aux radiations ionisantes, particulièrement chez les enfants. Les protocoles de radiothérapie sont constamment optimisés pour réduire le risque d'ostéosarcome secondaire [6].

Concernant la prévention secondaire, elle repose sur le diagnostic précoce. Sensibiliser les médecins généralistes et pédiatres aux signes d'alerte permet une prise en charge plus rapide. Toute douleur osseuse persistante chez un adolescent doit faire l'objet d'une évaluation spécialisée [14].

Les campagnes d'information jouent un rôle important. Elles visent à informer le grand public sur les symptômes évocateurs sans créer d'anxiété excessive. L'objectif est de réduire le délai diagnostique, facteur pronostique important.

En pratique, il n'existe pas de dépistage systématique de l'ostéosarcome en population générale. La rareté de cette pathologie ne justifie pas une telle approche. La vigilance clinique reste la meilleure stratégie préventive.

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités sanitaires françaises ont établi des recommandations précises pour optimiser la prise en charge de l'ostéosarcome [7,11].

La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise une prise en charge exclusivement dans des centres spécialisés. Ces centres de référence disposent de l'expertise multidisciplinaire nécessaire : oncologues pédiatriques, chirurgiens orthopédistes, radiothérapeutes, anatomopathologistes [11].

Les groupes coopérateurs français FSG/NETSARC et GroupOs ont publié en 2025 des directives actualisées pour les ostéosarcomes récurrents ou réfractaires. Ces recommandations intègrent les dernières innovations thérapeutiques et définissent les stratégies de traitement de deuxième ligne [7].

L'Institut National du Cancer (INCa) insiste sur l'importance de la discussion en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP). Chaque dossier doit être présenté avant, pendant et après les traitements pour optimiser la stratégie thérapeutique.

Concernant les ostéosarcomes de la mandibule, des recommandations spécifiques ont été établies. Elles précisent les modalités de prise en charge chirurgicale et les techniques de reconstruction adaptées à cette localisation particulière [11].

Ces recommandations évoluent régulièrement en fonction des avancées scientifiques. Les professionnels de santé sont tenus de se former continuellement pour offrir les meilleures chances de guérison à leurs patients.

Ressources et Associations de Patients

De nombreuses associations accompagnent les patients et familles confrontés à l'ostéosarcome. Ces structures offrent un soutien précieux tout au long du parcours de soins [1].

Imagine for Margo se consacre spécifiquement aux cancers des enfants. Cette association finance la recherche, soutient les familles et sensibilise le grand public. Leur partenariat avec Gustave Roussy a permis des avancées majeures dans la compréhension de l'ostéosarcome pédiatrique [1].

La Ligue contre le Cancer propose des services d'accompagnement personnalisés : soutien psychologique, aide sociale, hébergement pour les familles éloignées des centres de soins. Leurs comités départementaux offrent une proximité appréciable.

Enfants et Santé organise des séjours de répit pour les familles. Ces moments de détente permettent de souffler entre les traitements et de rencontrer d'autres familles vivant des situations similaires.

Les réseaux sociaux facilitent également les échanges entre patients. Des groupes Facebook dédiés permettent de partager expériences et conseils pratiques. Attention cependant à vérifier la fiabilité des informations échangées.

N'hésitez pas à solliciter l'assistante sociale de votre centre de soins. Elle vous orientera vers les ressources locales disponibles et vous aidera dans vos démarches administratives. Le soutien communautaire fait partie intégrante de la prise en charge globale.

Nos Conseils Pratiques

Vivre avec un ostéosarcome nécessite quelques adaptations pratiques qui peuvent grandement améliorer votre qualité de vie au quotidien.

Organisez votre suivi médical : tenez un carnet de bord avec vos rendez-vous, résultats d'examens et effets secondaires ressentis. Cette organisation facilite la communication avec l'équipe soignante et permet un suivi optimal.

Pour gérer la fatigue liée aux traitements, planifiez vos activités aux moments où vous vous sentez le mieux. Généralement, l'énergie est meilleure le matin. N'hésitez pas à faire des siestes courtes dans la journée.

Adaptez votre alimentation selon vos besoins. En cas de nausées, privilégiez les repas fractionnés et froids. Les aliments riches en protéines aident à maintenir votre force musculaire. Un diététicien peut vous conseiller personnellement.

Maintenez une activité physique douce selon vos capacités. La marche, la natation ou le yoga adapté préservent votre maladie physique et améliorent votre moral. Demandez conseil à votre kinésithérapeute.

N'oubliez pas de préserver votre vie sociale. Même si les traitements sont contraignants, gardez le contact avec vos proches. Leurs visites et appels sont un soutien précieux. Certains jours, vous préférerez peut-être limiter les contacts, et c'est normal aussi.

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes doivent vous alerter et justifier une consultation médicale rapide, que ce soit pour un diagnostic initial ou pendant le suivi [14,16].

Avant le diagnostic, consultez sans délai si vous ou votre enfant présentez une douleur osseuse persistante depuis plus de deux semaines. Cette douleur est particulièrement suspecte si elle s'aggrave la nuit, résiste aux antalgiques habituels ou s'accompagne d'un gonflement [16].

Une boiterie inexpliquée chez un adolescent, surtout si elle persiste plusieurs jours, mérite également une évaluation médicale. De même, toute limitation fonctionnelle d'une articulation sans traumatisme évident doit faire l'objet d'un examen [14].

Pendant les traitements, plusieurs situations nécessitent une consultation urgente : fièvre supérieure à 38°C (risque d'infection sur immunodépression), vomissements persistants malgré les traitements, douleurs intenses non soulagées par les antalgiques prescrits.

Après la fin des traitements, le suivi régulier est crucial. Respectez scrupuleusement les rendez-vous programmés, même si vous vous sentez bien. La surveillance permet de détecter précocement une éventuelle récidive ou complication tardive.

En cas de doute, n'hésitez jamais à contacter votre équipe soignante. Un numéro d'urgence est généralement disponible 24h/24. Il vaut mieux une consultation "pour rien" qu'un retard de prise en charge.

Questions Fréquentes

L'ostéosarcome est-il héréditaire ?
Dans la majorité des cas, l'ostéosarcome survient de manière sporadique sans cause héréditaire. Seuls 5% des cas sont liés à des syndromes génétiques comme Li-Fraumeni ou le rétinoblastome héréditaire [15].

Peut-on guérir complètement de l'ostéosarcome ?
Oui, avec les traitements actuels, 70 à 75% des patients avec une forme localisée sont guéris. Le pronostic dépend principalement de la réponse à la chimiothérapie et de la qualité de l'exérèse chirurgicale [7].

Faut-il obligatoirement amputer ?
Non, aujourd'hui 80 à 90% des patients bénéficient d'une chirurgie conservatrice. L'amputation n'est envisagée que dans des cas très spécifiques où la conservation du membre compromettrait la guérison [11].

Les traitements rendent-ils stérile ?
Certaines chimiothérapies peuvent affecter la fertilité. C'est pourquoi une préservation de gamètes est souvent proposée avant le début des traitements, particulièrement chez les adolescents et jeunes adultes [7].

Peut-on faire du sport après un ostéosarcome ?
Oui, la plupart des patients retrouvent une activité physique normale après les traitements. Certains sports de contact peuvent être déconseillés selon le type de reconstruction chirurgicale réalisée [13].

Questions Fréquentes

L'ostéosarcome est-il héréditaire ?

Dans la majorité des cas, l'ostéosarcome survient de manière sporadique sans cause héréditaire. Seuls 5% des cas sont liés à des syndromes génétiques comme Li-Fraumeni ou le rétinoblastome héréditaire.

Peut-on guérir complètement de l'ostéosarcome ?

Oui, avec les traitements actuels, 70 à 75% des patients avec une forme localisée sont guéris. Le pronostic dépend principalement de la réponse à la chimiothérapie et de la qualité de l'exérèse chirurgicale.

Faut-il obligatoirement amputer ?

Non, aujourd'hui 80 à 90% des patients bénéficient d'une chirurgie conservatrice. L'amputation n'est envisagée que dans des cas très spécifiques où la conservation du membre compromettrait la guérison.

Les traitements rendent-ils stérile ?

Certaines chimiothérapies peuvent affecter la fertilité. C'est pourquoi une préservation de gamètes est souvent proposée avant le début des traitements, particulièrement chez les adolescents et jeunes adultes.

Peut-on faire du sport après un ostéosarcome ?

Oui, la plupart des patients retrouvent une activité physique normale après les traitements. Certains sports de contact peuvent être déconseillés selon le type de reconstruction chirurgicale réalisée.

Sources et références

Références

  1. [1] 10 ans de combat contre les cancers des enfants avec Gustave Roussy - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  2. [2] NOS PROJETS DE RECHERCHE - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  3. [3] Traitement et gestion du cancer des os avec des thérapies - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  4. [4] OS Therapies Reports Full Year 2024 Financial Results - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  5. [5] OS Therapies Seeks RMAT Designation for OST-HER2 in Pediatric Lung Metastatic Osteosarcoma - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  6. [6] OSTEOSARCOME POST RADIQUE DE LA MANDIBULE A PROPOS D'UNE OBSERVATION ET REVUE DE LA LITTERATURE - 2025Lien
  7. [7] Ostéosarcome et sarcome d'Ewing récurrents ou réfractaires–Directives françaises des groupes FSG/NETSARC et GroupOs - 2025Lien
  8. [8] Ostéosarcome de l'épaule gauche chez un adolescent de 17ans: à propos d'un cas et revue de la littératureLien
  9. [10] Apport de la scintigraphie osseuse dans le diagnostic et le bilan d'extension de l'ostéosarcome maxillaire: à propos d'un cas - 2025Lien
  10. [11] Recommandations pour la prise en charge des ostéosarcomes de la mandibule de l'enfant, l'adolescent et l'adulte - 2025Lien
  11. [12] OSTEOSARCOME CHEZ L'ENFANT AU SENEGAL: ETUDE RETROSPECTIVE DE 30 CAS - 2024Lien
  12. [13] Les approches thérapeutiques de l'ostéosarcome chez le chien et l'adolescent: analyse comparative - 2024Lien
  13. [14] Ostéosarcome : Symptômes, traitements et espérance de vieLien
  14. [15] Sarcomes osseux : les symptômes et le diagnosticLien
  15. [16] Symptômes d'un ostéosarcome - InfoCancerLien

Publications scientifiques

Ressources web

  • Ostéosarcome : Symptômes, traitements et espérance de vie (elsan.care)

    Le diagnostic de l'ostéosarcome se fait par des examens d'imagerie médicale tels que la radiographie, le scanner et l'IRM, et éventuellement par un PET scan ...

  • Sarcomes osseux : les symptômes et le diagnostic (fondation-arc.org)

    10 févr. 2025 — Les symptômes induits par la tumeur osseuse sont assez généraux comme des douleurs, parfois un gonflement. Chaque étape du diagnostic nécessite ...

  • Symptômes d'un ostéosarcome - InfoCancer (arcagy.org)

    11 déc. 2018 — La douleur au site de la maladie (90 %), boiterie récente, gonflement (tuméfaction), une fracture pathologique, signes liés à l'augmentation ...

  • Ostéosarcome – Fondation Lenval (lenval.org)

    Douleur, raideur ou sensibilité au site de la tumeur · Douleur qui s'aggrave progressivement avec le temps et peut irradier du site de la tumeur · Douleur qui ...

  • Qu'est-ce qu'un ostéosarcome (imagineformargo.org)

    2 août 2024 — Les symptômes les plus fréquents des cancers des os sont le gonflement de la zone touchée ainsi que des douleurs. Il arrive que ces douleurs se ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.