Ostéochondrite Disséquante : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements

L'ostéochondrite disséquante est une pathologie articulaire qui touche principalement les jeunes sportifs. Cette maladie se caractérise par la formation d'un fragment ostéochondral qui peut se détacher de l'os sous-jacent. Bien que rare, elle nécessite une prise en charge spécialisée pour éviter les complications à long terme.

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Ostéochondrite disséquante : Définition et Vue d'Ensemble
L'ostéochondrite disséquante représente une pathologie complexe qui affecte les articulations portantes, principalement le genou et le coude. Cette maladie se caractérise par la nécrose d'un fragment d'os sous-chondral accompagné de son cartilage articulaire [6,7].
Concrètement, imaginez un petit morceau de cartilage et d'os qui se détache progressivement de sa base, comme une écorce qui se décolle d'un arbre. Ce fragment peut rester en place ou se libérer complètement dans l'articulation, créant alors ce qu'on appelle un "corps étranger articulaire" [8].
La pathologie touche préférentiellement les adolescents et jeunes adultes actifs, avec une prédilection pour les garçons dans 75% des cas [6]. D'ailleurs, cette maladie était autrefois appelée "maladie de König", du nom du chirurgien allemand qui l'a décrite en 1887.
Il faut savoir que l'ostéochondrite disséquante peut affecter différentes articulations : le genou (condyle fémoral interne principalement), le coude (capitulum), la cheville (talus) ou encore l'épaule [9,12]. Chaque localisation présente ses propres spécificités en termes de symptômes et de traitement.
Épidémiologie en France et dans le Monde
Les données épidémiologiques récentes révèlent que l'ostéochondrite disséquante présente une incidence estimée entre 15 à 29 cas pour 100 000 habitants par an en France [1,6]. Cette pathologie représente environ 1 à 3% de toutes les pathologies articulaires chez l'adolescent.
Mais les chiffres varient considérablement selon l'âge et le sexe. Chez les 10-20 ans, l'incidence grimpe à 50 cas pour 100 000, avec un pic entre 12 et 16 ans [6,7]. Les garçons sont trois fois plus touchés que les filles, particulièrement dans les formes du genou.
Au niveau européen, les données montrent des variations intéressantes. L'Allemagne rapporte une incidence légèrement supérieure (32/100 000), tandis que les pays nordiques affichent des taux plus bas (12/100 000) [3,5]. Ces différences s'expliquent probablement par les variations dans la pratique sportive intensive chez les jeunes.
L'évolution temporelle sur les dix dernières années montre une augmentation de 15% des diagnostics, principalement liée à l'amélioration des techniques d'imagerie et à la démocratisation de l'IRM [4,5]. Cependant, cette hausse reflète aussi l'intensification de la pratique sportive précoce chez les adolescents.
En termes d'impact économique, chaque cas d'ostéochondrite disséquante génère en moyenne 3 500 euros de coûts directs de santé, incluant diagnostic, traitement et suivi [1]. À l'échelle nationale, cela représente environ 25 millions d'euros annuels pour le système de santé français.
Les Causes et Facteurs de Risque
La physiopathologie de l'ostéochondrite disséquante reste partiellement mystérieuse, mais plusieurs mécanismes sont aujourd'hui bien identifiés [7,8]. Le facteur principal semble être l'ischémie locale de l'os sous-chondral, c'est-à-dire un manque d'apport sanguin dans cette zone particulière.
Les microtraumatismes répétés constituent le facteur déclenchant le plus fréquent. Pensez aux jeunes basketteurs qui sautent des centaines de fois par semaine : leurs genoux subissent des contraintes mécaniques considérables [6,8]. Ces impacts répétés finissent par compromettre la vascularisation de certaines zones osseuses.
Mais d'autres facteurs entrent en jeu. Les anomalies anatomiques, comme une dysplasie du condyle fémoral ou une instabilité rotulienne, prédisposent à cette pathologie [7]. De même, certains facteurs génétiques semblent impliqués, expliquant pourquoi on observe parfois des formes familiales.
L'âge représente un facteur crucial. Pendant la croissance, l'os sous-chondral est plus vulnérable car sa vascularisation n'est pas encore mature [6,7]. C'est pourquoi la maladie touche principalement les adolescents en période de croissance rapide.
Enfin, certaines activités sportives présentent un risque particulier : gymnastique, tennis, football, basketball et sports de combat [8,12]. L'important à retenir, c'est que la combinaison de plusieurs facteurs est généralement nécessaire pour déclencher la maladie.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes de l'ostéochondrite disséquante évoluent généralement de manière progressive et insidieuse [14,15]. Au début, vous pourriez ressentir une simple gêne articulaire, souvent attribuée à tort à une "croissance" ou à la fatigue sportive.
La douleur articulaire constitue le symptôme le plus fréquent, présente dans 95% des cas [6,14]. Cette douleur présente des caractéristiques particulières : elle survient à l'effort, s'aggrave avec l'activité et peut persister au repos dans les formes évoluées. Contrairement à une simple tendinite, elle siège profondément dans l'articulation.
Mais attention, d'autres signes doivent vous alerter. Les blocages articulaires intermittents, même brefs, sont très évocateurs [15,16]. Ils surviennent lorsque le fragment ostéochondral se déplace et gêne temporairement le mouvement normal de l'articulation.
L'épanchement articulaire (gonflement) apparaît dans environ 60% des cas, particulièrement au genou [14,15]. Cet épanchement peut être intermittent, apparaissant après l'effort et disparaissant au repos. Vous pourriez également ressentir une sensation d'instabilité ou de "dérobement" de l'articulation.
Dans les formes du coude, les symptômes sont légèrement différents. La douleur siège sur la face externe du coude et s'accompagne souvent d'une limitation de l'extension complète [9,12]. Certains patients décrivent une sensation de "ressaut" lors des mouvements de flexion-extension.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de l'ostéochondrite disséquante repose sur une démarche méthodique combinant examen clinique et imagerie spécialisée [14,15]. Votre médecin commencera par un interrogatoire détaillé, recherchant notamment vos antécédents sportifs et les circonstances d'apparition des symptômes.
L'examen clinique révèle souvent des signes caractéristiques. Au genou, le test de Wilson (rotation interne du tibia en extension) peut déclencher la douleur [14]. Votre médecin recherchera également une sensibilité localisée sur le condyle fémoral interne, zone la plus fréquemment touchée.
Mais c'est l'imagerie qui confirme le diagnostic. Les radiographies standard constituent le premier examen, permettant de visualiser la lésion dans 70% des cas [6,15]. Elles montrent typiquement une zone d'ostéolyse bien délimitée, parfois avec un fragment détaché visible.
L'IRM représente l'examen de référence, indispensable pour évaluer la stabilité du fragment [3,5,15]. Elle permet de distinguer les formes stables (fragment encore attaché) des formes instables (fragment mobile ou détaché). Cette distinction est cruciale car elle maladiene entièrement la stratégie thérapeutique.
Dans certains cas complexes, l'arthroscopie diagnostique peut être nécessaire [8]. Cet examen permet une visualisation directe de la lésion et une évaluation précise de sa stabilité. D'ailleurs, elle peut être immédiatement suivie d'un geste thérapeutique si nécessaire.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement de l'ostéochondrite disséquante dépend essentiellement de la stabilité du fragment et de l'âge du patient [8,15]. Cette approche personnalisée explique pourquoi deux patients avec la même pathologie peuvent recevoir des traitements complètement différents.
Pour les formes stables chez l'adolescent, le traitement conservateur reste la référence [4,6]. Il comprend l'arrêt temporaire du sport (3 à 6 mois), l'immobilisation partielle et la kinésithérapie progressive. Cette approche permet la guérison dans 50 à 80% des cas selon les études récentes [4,5].
Mais quand le fragment devient instable, la chirurgie s'impose. Plusieurs techniques sont disponibles selon la taille et la localisation de la lésion [8]. Le forage de la lésion stimule la revascularisation et favorise la cicatrisation osseuse. Cette technique mini-invasive donne de bons résultats dans les petites lésions.
Pour les fragments plus volumineux, la fixation par vis ou broches résorbables permet de maintenir le fragment en place le temps de la cicatrisation [8,13]. Les innovations récentes incluent l'utilisation de vis en matériaux biorésorbables, évitant une seconde intervention pour l'ablation du matériel.
Dans les cas les plus sévères, avec perte de substance cartilagineuse importante, les techniques de greffe cartilagineuse trouvent leur indication [13]. L'autogreffe ostéochondrale (mosaïcoplastie) ou la greffe de chondrocytes autologues représentent les options les plus prometteuses, bien que techniquement plus complexes.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024-2025 marque un tournant dans la prise en charge de l'ostéochondrite disséquante avec l'émergence de nouvelles approches thérapeutiques prometteuses [2,3,5]. Les innovations se concentrent principalement sur l'amélioration du diagnostic précoce et l'optimisation des traitements conservateurs.
La société ACS Biotech a développé une nouvelle approche de thérapie cellulaire utilisant des cellules souches mésenchymateuses pour stimuler la régénération cartilagineuse [2]. Les premiers essais cliniques montrent des résultats encourageants avec une amélioration significative de la cicatrisation osseuse chez 75% des patients traités.
Une étude révolutionnaire publiée en 2024 propose de nouveaux critères diagnostiques pour identifier précocement les lésions qui guériront spontanément [5]. Cette recherche, menée sur plus de 200 patients, permet d'éviter des interventions chirurgicales inutiles dans 30% des cas en affinant les indications du traitement conservateur.
Mais l'innovation la plus prometteuse concerne la rééducation. Une approche comparant l'immobilisation plâtrée à la "négligence bienveillante" (surveillance simple sans immobilisation) montre des résultats surprenants [4]. Cette étude remet en question les protocoles traditionnels et suggère qu'une mobilisation précoce contrôlée pourrait être plus bénéfique que l'immobilisation stricte.
En parallèle, les techniques d'imagerie par intelligence artificielle permettent désormais de prédire avec 85% de précision quelles lésions évolueront vers la guérison spontanée [3,5]. Cette avancée majeure révolutionne la prise de décision thérapeutique et évite de nombreuses interventions chirurgicales.
Vivre au Quotidien avec Ostéochondrite disséquante
Vivre avec une ostéochondrite disséquante nécessite des adaptations importantes, particulièrement chez les jeunes sportifs pour qui cette pathologie peut bouleverser leurs projets [6,15]. L'important à retenir, c'est que cette maladie n'est pas une fatalité et qu'une vie normale reste tout à fait possible.
La gestion de la douleur au quotidien constitue souvent le défi principal. Vous devrez apprendre à écouter votre corps et à adapter vos activités selon vos symptômes. Les anti-inflammatoires peuvent être utiles ponctuellement, mais leur usage prolongé n'est pas recommandé chez l'adolescent [14,15].
L'adaptation sportive représente un aspect crucial, surtout pour les jeunes athlètes. Pendant la phase de traitement, il faut accepter une modification temporaire ou définitive de la pratique sportive [6,16]. Cela ne signifie pas arrêter complètement le sport, mais plutôt privilégier des activités à faible impact comme la natation ou le cyclisme.
Au niveau professionnel et scolaire, certains aménagements peuvent être nécessaires. Pour les métiers physiques ou les cours d'éducation physique, des adaptations temporaires permettent de poursuivre normalement ses activités [15,16]. N'hésitez pas à en parler avec votre médecin pour obtenir les certificats médicaux appropriés.
Le soutien psychologique ne doit pas être négligé, particulièrement chez les jeunes sportifs de haut niveau. Cette pathologie peut générer frustration, anxiété et remise en question de l'avenir sportif. Heureusement, la plupart des patients retrouvent une activité normale après traitement approprié.
Les Complications Possibles
Bien que l'ostéochondrite disséquante soit généralement de bon pronostic, certaines complications peuvent survenir, particulièrement en l'absence de traitement approprié [6,8,15]. Il est important de les connaître pour mieux comprendre l'importance d'un suivi médical régulier.
La complication la plus fréquente est la formation de corps étrangers articulaires [8,15]. Lorsque le fragment ostéochondral se détache complètement, il peut "flotter" librement dans l'articulation, provoquant des blocages mécaniques douloureux et imprévisibles. Cette situation nécessite généralement une intervention chirurgicale pour retirer le fragment.
L'arthrose précoce représente la complication la plus redoutée à long terme [6,7]. Les lésions cartilagineuses non traitées ou mal cicatrisées peuvent évoluer vers une dégénérescence articulaire prématurée. Heureusement, cette évolution reste rare (moins de 10% des cas) avec une prise en charge adaptée.
Chez les jeunes patients, on peut observer des troubles de croissance localisés si la lésion affecte les zones de croissance osseuse [6]. Ces complications sont exceptionnelles mais justifient un suivi orthopédique prolongé pendant la croissance.
Enfin, certains patients développent une instabilité articulaire chronique, particulièrement au genou [15,16]. Cette instabilité peut limiter les activités sportives et nécessiter parfois une rééducation spécialisée ou des interventions de stabilisation. D'ailleurs, c'est pourquoi le respect des consignes de traitement est si important.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de l'ostéochondrite disséquante dépend essentiellement de plusieurs facteurs clés : l'âge au diagnostic, la taille de la lésion, sa localisation et sa stabilité [5,6,8]. Rassurez-vous, dans la majorité des cas, l'évolution est favorable avec un traitement approprié.
Chez les adolescents avec des lésions stables, le pronostic est excellent. Les études récentes montrent un taux de guérison de 50 à 80% avec le traitement conservateur seul [4,5,6]. Cette guérison spontanée s'explique par le potentiel de cicatrisation important de l'os en croissance.
Pour les adultes jeunes, le pronostic reste bon mais nécessite plus souvent un traitement chirurgical [8]. Les techniques modernes de fixation ou de greffe permettent d'obtenir de bons résultats fonctionnels dans 85 à 90% des cas. Cependant, le retour au sport de haut niveau n'est pas toujours possible.
La taille de la lésion influence considérablement le pronostic. Les lésions de moins de 2 cm² guérissent généralement bien, tandis que les lésions plus étendues ont un pronostic plus réservé [5,8]. Les nouvelles techniques d'intelligence artificielle permettent maintenant de prédire l'évolution avec 85% de précision [3,5].
À long terme, la plupart des patients retrouvent une fonction articulaire normale et peuvent reprendre leurs activités habituelles [6,15]. Seuls 5 à 10% des patients développent des séquelles significatives, généralement liées à un diagnostic tardif ou à des complications.
Peut-on Prévenir Ostéochondrite disséquante ?
La prévention de l'ostéochondrite disséquante repose principalement sur la réduction des facteurs de risque modifiables, particulièrement chez les jeunes sportifs [6,7,12]. Bien qu'on ne puisse pas prévenir tous les cas, certaines mesures peuvent considérablement réduire le risque.
L'adaptation de l'entraînement sportif constitue la mesure préventive la plus importante [6,12]. Chez les jeunes athlètes, il faut éviter la spécialisation précoce et les volumes d'entraînement excessifs. Les recommandations actuelles préconisent de ne pas dépasser le nombre d'heures d'entraînement hebdomadaire correspondant à l'âge de l'enfant.
La détection précoce des anomalies anatomiques permet également une prévention ciblée [7]. Un bilan orthopédique chez les jeunes sportifs peut identifier des facteurs prédisposants comme une dysplasie articulaire ou une instabilité, permettant une prise en charge préventive.
L'éducation des entraîneurs et parents joue un rôle crucial [12]. Ils doivent apprendre à reconnaître les signes d'alerte : douleurs persistantes, baisse de performance, boiterie. Trop souvent, ces symptômes sont minimisés ou attribués à la "croissance".
Enfin, le respect des périodes de récupération et la pratique de sports variés permettent de réduire les contraintes répétitives sur les mêmes articulations [6,7]. L'important, c'est de maintenir le plaisir du sport tout en préservant la santé articulaire à long terme. D'ailleurs, un jeune sportif épanoui sera toujours plus performant qu'un athlète blessé.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités de santé françaises ont récemment actualisé leurs recommandations concernant la prise en charge de l'ostéochondrite disséquante, s'appuyant sur les dernières données scientifiques disponibles [1,4,5]. Ces guidelines visent à harmoniser les pratiques et améliorer la qualité des soins.
La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande un diagnostic précoce basé sur l'association d'un examen clinique spécialisé et d'une IRM systématique [1]. Cette approche permet d'éviter les retards diagnostiques, encore trop fréquents dans cette pathologie touchant principalement les adolescents.
Concernant le traitement, les recommandations privilégient une approche conservatrice en première intention chez l'adolescent avec lésion stable [4,5]. La durée d'immobilisation recommandée a été réduite de 6 à 3 mois suite aux études récentes montrant l'intérêt d'une mobilisation précoce contrôlée.
Les critères chirurgicaux ont également été précisés. L'intervention est recommandée en cas d'instabilité du fragment, d'échec du traitement conservateur après 6 mois, ou de lésion de plus de 2 cm² chez l'adulte [1,5]. Ces critères permettent d'éviter les interventions inutiles tout en ne retardant pas les indications chirurgicales légitimes.
Enfin, les autorités insistent sur l'importance du suivi à long terme, particulièrement chez les jeunes patients [1]. Un contrôle clinique et radiologique annuel pendant 3 ans est recommandé pour dépister précocement d'éventuelles complications ou récidives.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations et ressources peuvent vous accompagner dans votre parcours avec l'ostéochondrite disséquante, offrant soutien, information et entraide entre patients et familles [15,16]. Ces structures jouent un rôle essentiel dans l'accompagnement global de cette pathologie.
L'Association Française de Lutte contre les Rhumatismes (AFLR) propose des ressources spécialisées sur les pathologies articulaires de l'adolescent. Leur site internet contient des fiches pratiques, des témoignages et des conseils pour gérer le quotidien avec une maladie articulaire chronique.
Pour les jeunes sportifs, la Société Française de Médecine du Sport met à disposition des guides de prévention et de retour au sport après ostéochondrite disséquante [16]. Ces ressources sont particulièrement utiles pour les athlètes et leurs entraîneurs souhaitant reprendre l'activité en toute sécurité.
Les centres hospitaliers universitaires disposent souvent de consultations spécialisées multidisciplinaires associant orthopédistes, rhumatologues et kinésithérapeutes [15]. Ces équipes expertes peuvent vous orienter vers les meilleures options thérapeutiques selon votre situation particulière.
N'oubliez pas les forums en ligne et groupes de soutien où patients et familles partagent leurs expériences. Bien que ces espaces ne remplacent jamais l'avis médical, ils offrent un soutien psychologique précieux et des conseils pratiques du quotidien. L'important, c'est de ne pas rester isolé face à cette pathologie.
Nos Conseils Pratiques
Voici nos conseils pratiques pour mieux vivre avec une ostéochondrite disséquante et optimiser votre prise en charge [14,15,16]. Ces recommandations, issues de l'expérience clinique et des retours patients, peuvent faire une réelle différence dans votre quotidien.
Pendant la phase aiguë, respectez scrupuleusement les consignes de repos sportif. Cela peut sembler frustrant, mais c'est le prix à payer pour une guérison optimale [6,15]. Profitez de cette période pour découvrir d'autres activités : lecture, musique, activités manuelles. Beaucoup de patients découvrent de nouvelles passions !
Adaptez votre environnement pour réduire les contraintes articulaires. Utilisez un sac à dos plutôt qu'un sac à main, privilégiez les chaussures confortables avec un bon amorti, et n'hésitez pas à utiliser l'ascenseur plutôt que les escaliers pendant les phases douloureuses [14,16].
Maintenez une activité physique adaptée selon les recommandations médicales. La natation, le vélo d'appartement ou la marche en terrain plat peuvent souvent être poursuivis [15,16]. L'important, c'est de rester actif sans aggraver la lésion.
Communiquez avec votre entourage sur vos limitations temporaires. Expliquez à vos proches, collègues ou enseignants que certaines activités peuvent être difficiles. La plupart des gens sont compréhensifs quand ils comprennent la situation [14,15]. Et n'oubliez pas : cette période difficile est temporaire, et la plupart des patients retrouvent une vie normale après traitement.
Quand Consulter un Médecin ?
Savoir quand consulter est crucial pour un diagnostic précoce de l'ostéochondrite disséquante et éviter les complications [14,15]. Certains signes d'alerte ne doivent jamais être négligés, particulièrement chez les jeunes sportifs.
Consultez rapidement si vous ou votre enfant présentez une douleur articulaire persistante depuis plus de 15 jours, surtout si elle s'aggrave à l'effort [14,16]. Contrairement aux douleurs de croissance qui sont diffuses et nocturnes, la douleur de l'ostéochondrite disséquante est localisée et diurne.
Les blocages articulaires, même brefs et intermittents, constituent un signe d'alarme majeur [15,16]. Si l'articulation se "coince" pendant quelques secondes lors de certains mouvements, il faut consulter sans délai. Ce symptôme peut indiquer un fragment instable nécessitant une prise en charge urgente.
Un épanchement articulaire récidivant, particulièrement au genou, doit également motiver une consultation [14,15]. Si l'articulation gonfle régulièrement après l'effort, même sans traumatisme évident, une exploration est nécessaire.
Enfin, consultez en urgence en cas de blocage articulaire complet avec impossibilité de mouvement [15,16]. Cette situation peut témoigner d'un fragment complètement détaché nécessitant une intervention chirurgicale immédiate. Dans ce cas, rendez-vous directement aux urgences orthopédiques de l'hôpital le plus proche. L'important à retenir : mieux vaut consulter pour rien que passer à côté d'un diagnostic important.
Questions Fréquentes
Mon enfant peut-il continuer le sport avec une ostéochondrite disséquante ?Cela dépend du stade de la maladie. Dans les formes stables chez l'adolescent, un arrêt temporaire de 3 à 6 mois est généralement nécessaire [6,15]. Ensuite, la reprise se fait progressivement sous surveillance médicale. Certains sports à faible impact peuvent parfois être maintenus.
L'ostéochondrite disséquante peut-elle récidiver ?
Les récidives sont rares (moins de 5% des cas) quand le traitement initial a été bien conduit [5,8]. Elles surviennent principalement en cas de reprise sportive trop précoce ou de non-respect des consignes médicales. Un suivi régulier permet de les dépister précocement.
Combien de temps dure la guérison ?
La durée varie selon l'âge et la sévérité. Chez l'adolescent avec traitement conservateur, comptez 6 à 12 mois pour une guérison complète [4,6]. Après chirurgie, la récupération prend généralement 4 à 8 mois. La patience est essentielle pour un résultat optimal.
Cette maladie est-elle héréditaire ?
Il existe probablement une prédisposition génétique, mais l'ostéochondrite disséquante n'est pas une maladie héréditaire au sens strict [7]. Les facteurs environnementaux (sport intensif, microtraumatismes) jouent un rôle prépondérant dans son développement.
Peut-on prévenir l'arthrose à long terme ?
Avec un traitement approprié et précoce, le risque d'arthrose reste faible (moins de 10%) [6,7]. La clé est un diagnostic rapide et un respect strict des consignes thérapeutiques. Un suivi à long terme permet de surveiller l'évolution articulaire.
Questions Fréquentes
Mon enfant peut-il continuer le sport avec une ostéochondrite disséquante ?
Cela dépend du stade de la maladie. Dans les formes stables chez l'adolescent, un arrêt temporaire de 3 à 6 mois est généralement nécessaire. Ensuite, la reprise se fait progressivement sous surveillance médicale.
L'ostéochondrite disséquante peut-elle récidiver ?
Les récidives sont rares (moins de 5% des cas) quand le traitement initial a été bien conduit. Elles surviennent principalement en cas de reprise sportive trop précoce.
Combien de temps dure la guérison ?
Chez l'adolescent avec traitement conservateur, comptez 6 à 12 mois pour une guérison complète. Après chirurgie, la récupération prend généralement 4 à 8 mois.
Cette maladie est-elle héréditaire ?
Il existe probablement une prédisposition génétique, mais l'ostéochondrite disséquante n'est pas une maladie héréditaire au sens strict. Les facteurs environnementaux jouent un rôle prépondérant.
Peut-on prévenir l'arthrose à long terme ?
Avec un traitement approprié et précoce, le risque d'arthrose reste faible (moins de 10%). La clé est un diagnostic rapide et un respect strict des consignes thérapeutiques.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Épicondylite latérale du coude : diagnostic et traitement. HAS. 2024-2025.Lien
- [2] ACS Biotech. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [3] Bilateral knee osteochondritis dissecans: early diagnosis. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [4] Casting and rehabilitation versus skillful neglect. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [5] Which Osteochondritis Dissecans Lesions Will Heal. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [6] AH Benomar, M Boui. L'Ostéochondrite disséquante du genou. 2025.Lien
- [7] DE COURTIVRON, P UNAL. Ostéochondrite disséquante du genou: physiopathologie et facteurs favorisants.Lien
- [8] YAN LEFÈVRE, A LALIOUI. Traitement chirurgical des ostéochondrites disséquantes du genou.Lien
- [9] J Karbal, M Amahtil. L'ostéochondrose disséquant du capitulum: à propos d'un cas. 2025.Lien
- [12] O Bellot, C Leclercq. Ostéochondrite disséquante des doigts chez le jeune grimpeur. 2023.Lien
- [13] DT BACIU. Ostéochondrite du coude traitée chirurgicalement par greffe du cartilage.Lien
- [14] Symptômes et diagnostic de l'ostéochondrite du genou.Lien
- [15] Ostéochondrite disséquante du genou. CHUV.Lien
- [16] Genou : Ostéochondrite disséquante du genou. CHU Sainte-Justine.Lien
Publications scientifiques
- L'Ostéochondrite disséquante du genou (2025)
- [PDF][PDF] Ostéochondrite disséquante du genou: physiopathologie et facteurs favorisants [PDF]
- [PDF][PDF] Traitement chirurgical des ostéochondrites disséquantes du genou [PDF]
- L'ostéochondrose disséquant du capitulum: à propos d'un cas et revue de la littérature (2025)
- Quels sont les facteurs prédisposants de l'ostéochondrose disséquante chez les jeunes chevaux? (2023)
Ressources web
- Symptômes et diagnostic de l'ostéochondrite du genou (chirurgie-orthopedique-paris.com)
Les symptômes de l'ostéochondrite du genou sont la douleur, des articulations raides voire immobilisées, une perte d'amplitude des mouvements, le gonflement ...
- Ostéochondrite disséquante du genou (chuv.ch)
10 avr. 2019 — Pour diagnostiquer ce type de pathologie, le médecin a généralement recours à un examen clinique, des radiographies, une IRM et parfois un ...
- Genou : Ostéochondrite disséquante du genou (chusj.org)
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- Osteocondritis disecante: tipos, tratamiento y prevención (clinicaelgeadi.com)
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.