Maladies à Prions : Guide Complet 2025 - Symptômes, Diagnostic, Traitements

Les maladies à prions représentent un groupe rare mais complexe de pathologies neurodégénératives qui touchent le système nerveux central. Ces troubles, causés par des protéines anormales appelées prions, affectent environ 1 à 2 personnes par million d'habitants en France selon Santé Publique France [1]. Bien que rares, ces maladies suscitent de nombreuses questions chez les patients et leurs familles. Heureusement, la recherche progresse rapidement avec des innovations prometteuses en 2024-2025 [3,4,5].

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Maladies à Prions : Définition et Vue d'Ensemble
Les maladies à prions sont des pathologies neurodégénératives causées par l'accumulation de protéines prions anormales dans le cerveau [2]. Ces protéines, normalement présentes dans nos cellules nerveuses, changent de forme et deviennent toxiques. Elles s'accumulent alors progressivement, détruisant les neurones.
La plus connue de ces maladies est la maladie de Creutzfeldt-Jakob, mais il en existe plusieurs formes [8]. Certaines sont héréditaires, d'autres sporadiques (sans cause identifiée), et quelques-unes peuvent être transmises dans des circonstances très particulières. L'INSERM précise que ces pathologies se caractérisent par une dégénérescence spongiforme du tissu cérébral [2].
Contrairement à d'autres maladies neurodégénératives, les maladies à prions évoluent généralement rapidement. Elles touchent principalement les adultes, avec un pic d'incidence vers 60-70 ans selon les données épidémiologiques françaises [15]. Bon à savoir : ces maladies ne sont pas contagieuses dans la vie quotidienne.
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, l'incidence des maladies à prions reste stable autour de 1,5 cas par million d'habitants par an [1,15]. Cette stabilité contraste avec l'augmentation observée dans les années 1990-2000, liée à l'épidémie d'encéphalopathie spongiforme bovine. Les données de Santé Publique France montrent que 80 à 120 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année dans notre pays [1].
L'analyse âge-période-cohorte réalisée sur la période 1992-2016 révèle des variations intéressantes [15]. L'âge médian au diagnostic est de 68 ans, avec une légère prédominance féminine (55% des cas). Les régions les plus touchées sont celles avec une population âgée importante, sans facteur géographique spécifique identifié.
Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne avec l'Allemagne et le Royaume-Uni [14]. Les pays nordiques présentent des taux légèrement inférieurs, tandis que certaines régions d'Italie montrent des clusters familiaux particuliers. D'ailleurs, les projections pour 2025-2030 suggèrent une stabilité de l'incidence, voire une légère diminution grâce aux mesures préventives [1].
L'impact économique sur le système de santé français est estimé à 15-20 millions d'euros annuels, incluant les coûts diagnostiques, thérapeutiques et de prise en charge [14]. Cette charge reste modérée comparée à d'autres pathologies neurodégénératives, mais nécessite des structures spécialisées.
Les Causes et Facteurs de Risque
Les causes des maladies à prions varient selon leur forme [2,8]. La forme sporadique, la plus fréquente (85% des cas), survient sans cause identifiée. Les chercheurs pensent qu'elle résulte d'une conversion spontanée de la protéine prion normale en forme pathologique, mais le mécanisme exact reste mystérieux.
Les formes héréditaires (10-15% des cas) sont liées à des mutations du gène PRNP [8]. Plus de 50 mutations différentes ont été identifiées, chacune associée à un tableau clinique particulier. Si vous avez des antécédents familiaux, un conseil génétique peut être proposé. Cependant, avoir la mutation ne signifie pas forcément développer la maladie.
Les formes acquises, heureusement très rares aujourd'hui, peuvent résulter d'une contamination lors de certains actes médicaux [2]. Les mesures de stérilisation renforcées ont considérablement réduit ce risque. En fait, aucun cas de transmission par transfusion sanguine n'a été documenté en France depuis 2000.
Certains facteurs pourraient influencer le risque, comme l'âge avancé ou certains polymorphismes génétiques [8]. Mais contrairement à d'autres maladies neurodégénératives, le mode de vie (alimentation, exercice) ne semble pas jouer de rôle protecteur ou aggravant.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les premiers symptômes des maladies à prions sont souvent subtils et peuvent passer inaperçus [2,17]. Vous pourriez d'abord remarquer des troubles de la mémoire, une confusion légère ou des changements de personnalité. Ces signes ressemblent à ceux d'autres démences, ce qui rend le diagnostic initial difficile.
Rapidement, d'autres symptômes apparaissent : des troubles de la coordination, des difficultés à marcher, des tremblements ou des mouvements involontaires [17]. Certains patients développent des troubles visuels, des hallucinations ou des crises d'épilepsie. L'évolution est généralement plus rapide que dans la maladie d'Alzheimer.
Les myoclonies (contractions musculaires brusques) sont particulièrement caractéristiques [8]. Elles peuvent être déclenchées par des bruits soudains ou des mouvements. D'ailleurs, ces myoclonies sont souvent l'un des premiers signes qui alertent les médecins sur la possibilité d'une maladie à prions.
Il est important de savoir que chaque forme de maladie à prions a ses particularités. La maladie de Creutzfeldt-Jakob classique évolue en quelques mois, tandis que certaines formes héréditaires peuvent progresser sur plusieurs années [2]. Si vous remarquez une combinaison de ces symptômes chez un proche, n'hésitez pas à consulter rapidement.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic des maladies à prions reste un défi médical complexe [2,6]. Votre médecin commencera par un examen clinique approfondi et un interrogatoire détaillé sur vos symptômes et vos antécédents familiaux. Cette première étape permet d'orienter les investigations suivantes.
L'IRM cérébrale constitue l'examen de référence [8]. Elle peut montrer des anomalies caractéristiques dans certaines régions du cerveau, notamment un hypersignal dans les noyaux gris centraux. Cependant, ces signes ne sont pas toujours présents au début de la maladie. L'électroencéphalogramme (EEG) peut également révéler des anomalies typiques.
Une innovation majeure de 2025 concerne les nouveaux tests diagnostiques [6]. La Mayo Clinic a développé un test sanguin qui permet de distinguer les maladies à prions d'autres causes de démence rapidement progressive. Ce test révolutionnaire pourrait considérablement accélérer le diagnostic et éviter des examens invasifs.
L'analyse du liquide céphalorachidien reste parfois nécessaire [2]. Elle recherche des marqueurs spécifiques comme la protéine 14-3-3 ou la protéine tau. Rassurez-vous, cette ponction lombaire est réalisée sous anesthésie locale et les complications sont rares. Dans certains cas complexes, une biopsie cérébrale peut être discutée, mais elle reste exceptionnelle.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Actuellement, il n'existe pas de traitement curatif pour les maladies à prions [2,8]. Cette réalité peut sembler décourageante, mais les équipes médicales disposent de nombreux moyens pour améliorer votre qualité de vie et celle de vos proches. L'approche thérapeutique se concentre sur la prise en charge des symptômes et le soutien global.
Les traitements symptomatiques visent à contrôler les manifestations les plus gênantes [17]. Les myoclonies peuvent être atténuées par des antiépileptiques comme le clonazépam ou l'acide valproïque. Les troubles du sommeil, fréquents dans ces pathologies, bénéficient de médicaments adaptés et d'une hygiène de sommeil rigoureuse.
La prise en charge de l'agitation et des troubles comportementaux nécessite une approche délicate [2]. Les neuroleptiques sont parfois utilisés, mais avec prudence car ils peuvent aggraver certains symptômes. L'important est de trouver le bon équilibre entre efficacité et tolérance, en adaptant constamment le traitement à l'évolution de la maladie.
L'accompagnement multidisciplinaire joue un rôle crucial [16]. Kinésithérapeutes, orthophonistes, ergothérapeutes et psychologues travaillent ensemble pour maintenir vos capacités le plus longtemps possible. Cette approche globale permet souvent de ralentir la perte d'autonomie et d'améliorer le confort au quotidien.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
La recherche sur les maladies à prions connaît des avancées prometteuses en 2024-2025 [3,4,5]. L'une des découvertes les plus fascinantes concerne l'utilisation d'éponges marines comme source de nouveaux composés anti-prions [4]. L'Université de Brest a identifié des molécules naturelles capables d'inhiber la formation des prions pathologiques in vitro.
Une approche révolutionnaire consiste à désactiver les gènes responsables de la production de protéines prions [9]. Cette thérapie génique, encore au stade expérimental, pourrait théoriquement stopper la progression de la maladie. Les premiers essais sur modèles animaux montrent des résultats encourageants, mais il faudra encore plusieurs années avant d'envisager des applications cliniques.
L'Institut du Cerveau rapporte des progrès significatifs dans la compréhension du métabolisme énergétique cérébral [5,10]. Les chercheurs ont découvert que les cellules nerveuses affectées par les prions présentent des dysfonctionnements métaboliques spécifiques. Cette découverte ouvre la voie à de nouvelles stratégies thérapeutiques ciblant ces anomalies énergétiques.
Une piste particulièrement intéressante concerne les pseudo-prions [11]. Ces protéines artificielles pourraient être utilisées pour "nettoyer" le cerveau des prions pathologiques. Bien que cette approche soit encore théorique, elle représente un espoir pour les patients et leurs familles. D'ailleurs, plusieurs essais cliniques devraient débuter en 2025-2026 [3].
Vivre au Quotidien avec les Maladies à Prions
Vivre avec une maladie à prions nécessite des adaptations progressives de votre environnement et de vos habitudes [16]. Dans les premiers stades, vous pouvez souvent maintenir une certaine autonomie en organisant votre quotidien. Il est important de créer des routines stables et de simplifier votre environnement pour compenser les troubles cognitifs naissants.
L'aménagement du domicile devient rapidement nécessaire [17]. Retirez les tapis qui peuvent provoquer des chutes, installez des barres d'appui dans la salle de bain, améliorez l'éclairage. Ces modifications simples peuvent considérablement réduire les risques d'accident et préserver votre autonomie plus longtemps.
Le maintien des activités sociales et intellectuelles est bénéfique tant que possible [2]. Continuez à voir vos proches, participez à des activités adaptées à vos capacités. Certains patients trouvent du réconfort dans la musique, la lecture ou des activités manuelles simples. L'important est de ne pas vous isoler.
La communication avec votre entourage peut devenir difficile [16]. N'hésitez pas à exprimer vos besoins et vos craintes. Vos proches ont aussi besoin de soutien pour comprendre et accompagner l'évolution de la maladie. Les associations de patients proposent souvent des groupes de parole très utiles pour toute la famille.
Les Complications Possibles
Les maladies à prions peuvent entraîner diverses complications qu'il est important de connaître [2,17]. Les troubles de la déglutition figurent parmi les plus préoccupants. Ils augmentent le risque de fausses routes et d'infections pulmonaires. Votre équipe médicale surveillera attentivement cette fonction et pourra proposer des adaptations alimentaires ou, si nécessaire, une nutrition entérale.
Les chutes représentent un risque majeur en raison des troubles de l'équilibre et de la coordination [17]. Elles peuvent provoquer des fractures, particulièrement dangereuses chez les personnes âgées. C'est pourquoi l'aménagement du domicile et la kinésithérapie sont si importants pour maintenir la mobilité en sécurité.
Les infections sont plus fréquentes, notamment les pneumonies et les infections urinaires [2]. Le système immunitaire peut être affaibli, et l'alitement prolongé favorise ces complications. Une surveillance médicale régulière permet de les détecter et de les traiter rapidement. Les mesures d'hygiène renforcées deviennent essentielles.
Sur le plan psychologique, la dépression et l'anxiété sont compréhensibles face à cette maladie [16]. N'hésitez pas à en parler à votre médecin. Des traitements adaptés existent, et le soutien psychologique peut considérablement améliorer votre qualité de vie et celle de vos proches.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic des maladies à prions varie considérablement selon la forme et l'âge au diagnostic [2,15]. La maladie de Creutzfeldt-Jakob sporadique, la plus fréquente, évolue généralement rapidement avec une survie médiane de 6 à 12 mois après l'apparition des premiers symptômes. Cette évolution rapide peut sembler effrayante, mais elle évite souvent une dégradation prolongée.
Certaines formes héréditaires présentent une évolution plus lente [8]. Elles peuvent progresser sur plusieurs années, permettant parfois de maintenir une qualité de vie acceptable plus longtemps. L'âge au diagnostic influence également le pronostic : les formes précoces (avant 50 ans) évoluent souvent différemment des formes tardives.
Il est important de comprendre que chaque patient est unique [2]. Certaines personnes conservent leurs capacités cognitives plus longtemps, d'autres maintiennent leur mobilité. Les données statistiques donnent une tendance générale, mais ne prédisent pas votre évolution personnelle. Votre médecin pourra vous donner des informations plus précises selon votre situation.
La recherche actuelle laisse espérer des améliorations du pronostic dans les années à venir [3,5]. Les nouvelles thérapies en développement pourraient ralentir l'évolution de la maladie, voire la stabiliser. Cet espoir justifie l'importance de participer aux essais cliniques quand c'est possible.
Peut-on Prévenir les Maladies à Prions ?
La prévention des maladies à prions dépend de leur forme [2,8]. Pour les formes sporadiques, qui représentent la majorité des cas, aucune mesure préventive spécifique n'est connue. Ces maladies surviennent de manière imprévisible, sans facteur de risque identifiable que vous pourriez modifier.
Concernant les formes héréditaires, le conseil génétique joue un rôle important [8]. Si vous avez des antécédents familiaux, une consultation spécialisée peut vous aider à comprendre les risques et les implications. Cependant, porter une mutation ne signifie pas forcément développer la maladie, et les tests prédictifs soulèvent des questions éthiques complexes.
La prévention des formes acquises repose sur des mesures strictes dans le milieu médical [2]. Les instruments chirurgicaux subissent des procédures de stérilisation spécifiques, les greffes de tissus sont rigoureusement contrôlées. Ces mesures ont considérablement réduit le risque de transmission iatrogène depuis les années 2000.
Contrairement à d'autres maladies neurodégénératives, le mode de vie ne semble pas influencer le risque de développer une maladie à prions [8]. Une alimentation équilibrée et une activité physique régulière restent bénéfiques pour votre santé générale, mais n'ont pas d'effet préventif démontré sur ces pathologies spécifiques.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités sanitaires françaises ont établi des recommandations précises pour la prise en charge des maladies à prions [1,14]. Santé Publique France coordonne la surveillance épidémiologique nationale et maintient un registre des cas. Cette surveillance permet de détecter rapidement toute évolution épidémiologique et d'adapter les mesures de santé publique si nécessaire.
La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande une prise en charge multidisciplinaire dans des centres experts [1]. Ces centres, répartis sur le territoire national, disposent de l'expertise nécessaire pour le diagnostic et le suivi. Ils travaillent en réseau pour harmoniser les pratiques et partager les connaissances les plus récentes.
Concernant la prévention de la transmission, des protocoles stricts sont appliqués dans tous les établissements de santé [14]. Les instruments chirurgicaux utilisés chez des patients suspects ou confirmés suivent des procédures de décontamination spécifiques. Ces mesures, bien que contraignantes, ont prouvé leur efficacité pour éliminer le risque de transmission nosocomiale.
L'INSERM coordonne les programmes de recherche nationaux et européens [2]. Ces programmes visent à mieux comprendre les mécanismes de la maladie et à développer de nouvelles approches thérapeutiques. La France participe activement aux réseaux internationaux de recherche, garantissant l'accès aux innovations les plus récentes pour les patients français.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations françaises accompagnent les patients atteints de maladies à prions et leurs familles [16]. L'Association France Alzheimer, bien que centrée sur la maladie d'Alzheimer, propose des services utiles pour toutes les démences, y compris les maladies à prions. Elle offre des groupes de soutien, des formations pour les aidants et des conseils pratiques.
L'Institut du Cerveau met à disposition des ressources documentaires actualisées [16]. Leur site internet propose des fiches d'information claires, des témoignages de patients et des actualités de la recherche. Ces ressources vous aident à mieux comprendre votre maladie et à rester informé des dernières avancées.
Au niveau européen, plusieurs organisations coordonnent les efforts de recherche et d'information. Elles facilitent les échanges entre patients de différents pays et permettent l'accès à des essais cliniques internationaux. N'hésitez pas à vous renseigner auprès de votre médecin sur ces opportunités.
Les services sociaux de votre département peuvent vous aider dans vos démarches administratives [1]. Allocation personnalisée d'autonomie (APA), reconnaissance de handicap, aides au logement : de nombreux dispositifs existent pour vous soutenir. Un assistant social peut vous accompagner dans ces démarches souvent complexes.
Nos Conseils Pratiques
Organiser votre quotidien devient essentiel dès l'annonce du diagnostic [16]. Créez des routines simples et stables : lever à heure fixe, repas réguliers, activités planifiées. Cette structure rassure et compense partiellement les troubles cognitifs. Utilisez des aide-mémoires : calendriers, listes, alarmes sur votre téléphone.
Préparez les documents importants tant que vous en avez la capacité [17]. Directives anticipées, procuration, testament : ces démarches, bien qu'difficiles à envisager, vous donneront la tranquillité d'esprit. Discutez-en avec vos proches et votre médecin pour prendre les bonnes décisions.
Maintenez une activité physique adaptée le plus longtemps possible [2]. Marche, gymnastique douce, kinésithérapie : le mouvement préserve vos capacités motrices et améliore votre moral. Votre kinésithérapeute peut vous proposer des exercices spécifiques selon votre état.
N'oubliez pas de prendre soin de vos aidants [16]. Votre conjoint, vos enfants ont aussi besoin de soutien et de répit. Encouragez-les à rejoindre des groupes de parole, à prendre des pauses. Leur bien-être influence directement le vôtre. D'ailleurs, de nombreuses structures proposent des services de répit pour les familles.
Quand Consulter un Médecin ?
Consultez rapidement si vous observez une combinaison de symptômes neurologiques évoluant rapidement [2,17]. Troubles de la mémoire associés à des problèmes de coordination, changements de personnalité avec tremblements, difficultés de langage accompagnées de troubles visuels : ces associations doivent alerter.
Les myoclonies (contractions musculaires brusques) constituent un signe d'alarme particulier [8]. Surtout si elles sont déclenchées par des bruits ou des mouvements soudains. Ces symptômes, bien que pouvant avoir d'autres causes, justifient une consultation neurologique sans délai.
Si vous avez des antécédents familiaux de maladie à prions, parlez-en à votre médecin dès l'apparition de symptômes neurologiques [8]. Même des signes apparemment bénins méritent une évaluation spécialisée dans ce contexte. Le diagnostic précoce, bien qu'il ne change pas le pronostic, permet une meilleure prise en charge.
En cas d'urgence (chute grave, trouble de la déglutition, infection), n'hésitez pas à contacter les services d'urgence [17]. Les complications des maladies à prions peuvent nécessiter une prise en charge hospitalière rapide. Informez toujours l'équipe médicale de votre diagnostic pour adapter les soins.
Questions Fréquentes
Les maladies à prions sont-elles contagieuses ?Non, ces maladies ne se transmettent pas dans la vie quotidienne [2]. Vous pouvez avoir des contacts normaux avec votre famille et vos amis sans risque de transmission. Seules des circonstances médicales très particulières (chirurgie, greffe) ont pu occasionner des transmissions, aujourd'hui prévenues par des protocoles stricts.
Peut-on guérir d'une maladie à prions ?
Actuellement, il n'existe pas de traitement curatif [8]. Cependant, la recherche progresse rapidement avec des approches prometteuses en 2024-2025 [3,4,5]. Les traitements actuels visent à améliorer la qualité de vie et à gérer les symptômes.
Dois-je faire un test génétique si j'ai des antécédents familiaux ?
Cette décision nécessite une réflexion approfondie avec un conseiller génétique [8]. Le test peut apporter des réponses, mais aussi générer de l'anxiété. Porter une mutation ne signifie pas forcément développer la maladie. Pesez bien les avantages et inconvénients.
Combien de temps peut-on vivre avec une maladie à prions ?
La survie varie énormément selon la forme de la maladie [15]. La forme sporadique évolue généralement en 6-12 mois, mais certaines formes héréditaires peuvent progresser sur plusieurs années. Chaque patient est unique dans son évolution.
Questions Fréquentes
Les maladies à prions sont-elles héréditaires ?
Environ 10-15% des maladies à prions sont héréditaires, liées à des mutations du gène PRNP. La majorité (85%) sont sporadiques, survenant sans cause identifiée.
Peut-on détecter une maladie à prions par prise de sang ?
Oui, de nouveaux tests sanguins développés en 2025 permettent de distinguer les maladies à prions d'autres démences rapidement progressives, révolutionnant le diagnostic.
Quelle est la différence avec la maladie d'Alzheimer ?
Les maladies à prions évoluent beaucoup plus rapidement (mois vs années) et présentent des symptômes spécifiques comme les myoclonies, absentes dans Alzheimer.
Y a-t-il des essais cliniques en cours ?
Oui, plusieurs essais sont prévus en 2025-2026, notamment sur les thérapies géniques et les composés anti-prions issus d'éponges marines.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Comités d'appui thématique. Santé Publique France. 2024-2025.Lien
- [2] Maladies à prions / Maladie de Creutzfeldt-Jakob. INSERM.Lien
- [3] Santé : 10 bonnes nouvelles pour l'année 2025. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [4] Les éponges marines, nouvelles alliées contre les maladies à prions. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [5] RAPPORT ANNUEL 2023. Institut du Cerveau. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [6] New test distinguishes between prion disease and other causes of rapidly progressive dementia. Mayo Clinic Labs. 2025.Lien
- [8] JP Brandel. Les maladies à prions ou encéphalopathies spongiformes transmissibles. La Revue de Médecine Interne, 2022.Lien
- [9] W Rowe-Pirra. Désactiver les gènes des maladies à prions. Pour la Science, 2024.Lien
- [10] H Arnould, A Baudry. Déviation du métabolisme énergétique et neurodégénérescence dans les maladies à prions. 2022.Lien
- [11] M Dhenain, M Celestine. Vers l'utilisation des pseudo-prions contre les maladies neurodégénératives. 2025.Lien
- [14] B Hoen, F Caron. Priorisation des maladies infectieuses dans une perspective de santé publique en France. 2024.Lien
- [15] A Denouel, JP Brandel. Étude de la mortalité de la maladie de Creutzfeldt–Jakob sporadique en France de 1992 à 2016. 2022.Lien
- [16] Les maladies à prions. Institut du Cerveau.Lien
- [17] Présentation des maladies à prions. Manuel MSD.Lien
Publications scientifiques
- Les maladies à prions ou encéphalopathies spongiformes transmissibles (2022)4 citations
- Désactiver les gènes des maladies à prions (2024)
- [HTML][HTML] Déviation du métabolisme énergétique et neurodégénérescence dans les maladies à prions (2022)
- Vers l'utilisation des pseudo-prions contre les maladies neurodégénératives (2025)[PDF]
- Implication de la protéine prion cellulaire dans la neurotoxicité de protéines amyloïdes et de nanoparticules (2023)
Ressources web
- Maladies à prions / Maladie de Creutzfeldt-Jakob (inserm.fr)
14 juin 2017 — La maladie de Creutzfeldt-Jakob débute souvent par des troubles non spécifiques, comme des symptômes dépressifs ou anxieux. Ensuite, des ...
- Les maladies à prions (institutducerveau.org)
Les maladies à prions sont un groupe de maladies rares qui conduit à une dégénérescence fatale du système nerveux central, causée par l'agrégation.
- Présentation des maladies à prions - Troubles du cerveau ... (msdmanuals.com)
Les maladies à prions sont incurables, et sont toutes mortelles, généralement en quelques mois à quelques années après l'apparition des symptômes. Le traitement ...
- Quels sont les symptômes des maladies à prions ? (institutducerveau.org)
Parmi les formes héréditaires des maladies à prions, on distingue trois formes : la maladie de Creutzfeldt-Jakob génétique, le syndrome de Gerstmann-Straussler ...
- Maladie de Creutzfeldt-Jakob - Troubles neurologiques (msdmanuals.com)
Les symptômes de la maladie de Creutzfeldt-Jakob comprennent une démence, des myoclonies et d'autres déficits du système nerveux central; le décès survient ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.