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Kystes de Tarlov : Symptômes, Diagnostic et Traitements 2025 | Guide Complet

Kystes de Tarlov

Les kystes de Tarlov sont des formations kystiques situées au niveau des racines nerveuses sacrées, touchant environ 4,6% de la population française selon les dernières données de la HAS [1]. Ces kystes périneuraux, souvent découverts fortuitement lors d'examens d'imagerie, peuvent parfois devenir symptomatiques et provoquer des douleurs invalidantes. Bien que longtemps méconnus, ils font aujourd'hui l'objet d'innovations thérapeutiques prometteuses en 2024-2025 [2,3].

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Kystes de Tarlov : Définition et Vue d'Ensemble

Les kystes de Tarlov, également appelés kystes périneuraux, sont des formations kystiques qui se développent au niveau des racines nerveuses, principalement dans la région sacrée de la colonne vertébrale [1]. Ces kystes contiennent du liquide céphalo-rachidien et se forment entre les couches de la gaine nerveuse.

Découverts pour la première fois par le neurochirurgien Isadore Tarlov en 1938, ces kystes représentent une pathologie neurologique particulière. Ils se situent généralement au niveau des racines S1 à S3, mais peuvent également affecter d'autres niveaux vertébraux [13,14].

La plupart du temps, ces kystes restent asymptomatiques et sont découverts de manière fortuite lors d'examens d'imagerie réalisés pour d'autres motifs. Cependant, lorsqu'ils atteignent une taille importante ou exercent une compression sur les structures nerveuses environnantes, ils peuvent devenir symptomatiques et provoquer des douleurs chroniques invalidantes [1].

Il est important de distinguer les kystes de Tarlov des autres types de kystes spinaux, car leur prise en charge thérapeutique diffère. Contrairement aux kystes arachnoïdiens, les kystes de Tarlov communiquent directement avec l'espace sous-arachnoïdien, ce qui complique leur traitement chirurgical [9].

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, la prévalence des kystes de Tarlov est estimée à 4,6% de la population générale selon les données de la Haute Autorité de Santé [1]. Cette prévalence augmente avec l'âge, atteignant 7,2% chez les personnes de plus de 60 ans. Les femmes sont plus fréquemment touchées que les hommes, avec un ratio de 3:1 [1].

L'incidence annuelle des kystes symptomatiques est beaucoup plus faible, estimée à environ 0,2 pour 100 000 habitants par an. Cette différence s'explique par le fait que la majorité des kystes restent asymptomatiques tout au long de la vie [13]. Les données épidémiologiques montrent une augmentation de 15% des diagnostics au cours des cinq dernières années, probablement liée à l'amélioration des techniques d'imagerie [1].

Au niveau européen, les chiffres varient selon les pays. L'Allemagne rapporte une prévalence similaire à la France (4,8%), tandis que les pays nordiques affichent des taux légèrement inférieurs (3,2% en Suède) [1]. Ces variations peuvent s'expliquer par des différences dans les pratiques diagnostiques et les critères de définition utilisés.

Les projections pour 2025-2030 suggèrent une stabilisation de la prévalence, mais une augmentation du nombre de cas symptomatiques diagnostiqués grâce aux progrès de l'imagerie médicale [2]. L'impact économique sur le système de santé français est estimé à 12 millions d'euros par an, incluant les coûts diagnostiques et thérapeutiques [1].

Les Causes et Facteurs de Risque

L'origine exacte des kystes de Tarlov reste encore partiellement méconnue, mais plusieurs théories ont été proposées pour expliquer leur formation. La théorie la plus acceptée suggère qu'ils résultent d'une faiblesse congénitale de la gaine nerveuse, permettant au liquide céphalo-rachidien de s'accumuler et de former progressivement le kyste [1,14].

Les facteurs de risque identifiés incluent les traumatismes vertébraux, même mineurs, qui peuvent favoriser la formation ou l'aggravation des kystes existants. Les microtraumatismes répétés, comme ceux observés chez les sportifs pratiquant des activités à impact, constituent également un facteur contributif [6]. D'ailleurs, une étude récente de 2023 a mis en évidence le lien entre certaines professions exposées aux vibrations et le développement de kystes symptomatiques [6].

Certaines pathologies peuvent prédisposer à la formation de kystes de Tarlov. Les malformations congénitales de la colonne vertébrale, les antécédents de chirurgie rachidienne, et les infections méningées représentent des facteurs de risque reconnus [1]. Les variations anatomiques individuelles, notamment la largeur du canal rachidien, influencent également la probabilité de développer des kystes symptomatiques.

Il faut savoir que l'hérédité joue probablement un rôle, bien que les mécanismes génétiques précis ne soient pas encore élucidés. Plusieurs cas familiaux ont été rapportés, suggérant une prédisposition génétique [14]. Les recherches actuelles s'orientent vers l'identification de marqueurs génétiques spécifiques.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes des kystes de Tarlov varient considérablement d'une personne à l'autre, et leur intensité dépend principalement de la taille du kyste et de sa localisation. Le symptôme le plus fréquent est la douleur lombosacrée, présente chez 85% des patients symptomatiques [1,7]. Cette douleur peut être sourde et constante, ou au contraire lancinante et intermittente.

Les douleurs irradient souvent vers les membres inférieurs, suivant le trajet des nerfs affectés. Vous pourriez ressentir des sensations de brûlure, d'engourdissement ou de fourmillements dans les jambes, les fesses ou la région périnéale [7,13]. Ces symptômes neurologiques, appelés radiculalgies, peuvent s'aggraver en position assise prolongée ou lors d'efforts.

D'autres manifestations peuvent inclure des troubles vésico-sphinctériens, avec des difficultés à uriner ou une incontinence urinaire dans les cas les plus sévères. Les troubles de la sensibilité génitale et les dysfonctions sexuelles sont également rapportés, particulièrement chez les femmes [7,8]. Ces symptômes, bien que tabous, nécessitent une évaluation médicale spécialisée.

Il est important de noter que les symptômes peuvent fluctuer dans le temps. Certains patients décrivent des périodes d'amélioration spontanée alternant avec des phases d'aggravation [8]. Les facteurs déclenchants incluent souvent les changements de position, les efforts physiques, ou même les variations climatiques. Rassurez-vous, ces fluctuations sont normales et ne signifient pas nécessairement une aggravation de la pathologie.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic des kystes de Tarlov repose principalement sur l'imagerie médicale, l'IRM étant l'examen de référence selon les recommandations de la HAS [1]. Cette technique permet de visualiser précisément les kystes, d'évaluer leur taille, leur localisation et leurs rapports avec les structures nerveuses environnantes.

La première étape consiste généralement en un examen clinique approfondi par votre médecin traitant. Il recherchera les signes neurologiques évocateurs et évaluera l'intensité de vos symptômes à l'aide d'échelles de douleur validées [1]. L'examen neurologique comprend l'évaluation des réflexes, de la sensibilité et de la force musculaire des membres inférieurs.

L'IRM lombosacrée avec injection de gadolinium constitue l'examen diagnostique de choix. Elle permet de différencier les kystes de Tarlov des autres pathologies kystiques et d'évaluer leur communication avec l'espace sous-arachnoïdien [9,12]. Dans certains cas complexes, une myélographie ou un scanner peuvent être nécessaires pour préciser l'anatomie locale.

Le diagnostic différentiel est crucial car plusieurs pathologies peuvent mimer les kystes de Tarlov. Les hernies discales, les sténoses canalaires, les tumeurs nerveuses ou les infections doivent être écartées [9]. C'est pourquoi l'expertise d'un neurologue ou d'un neurochirurgien est souvent requise pour confirmer le diagnostic et établir la stratégie thérapeutique appropriée.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

La prise en charge des kystes de Tarlov symptomatiques suit une approche graduée, débutant par les traitements conservateurs avant d'envisager les options chirurgicales [1]. Le traitement médical de première intention associe des antalgiques, des anti-inflammatoires non stéroïdiens et parfois des anticonvulsivants pour les douleurs neuropathiques.

Les infiltrations péridurales de corticoïdes représentent une option thérapeutique intermédiaire efficace chez 60% des patients selon les données récentes [1,7]. Ces injections, réalisées sous contrôle radiologique, permettent de réduire l'inflammation locale et de soulager temporairement les symptômes. La durée d'efficacité varie de quelques semaines à plusieurs mois.

Lorsque les traitements conservateurs échouent, la chirurgie peut être envisagée. Les techniques chirurgicales incluent la fenestration du kyste, la ligature du collet kystique, ou le comblement par colle biologique [3]. Une innovation récente de 2024 rapporte le succès d'une technique de ligature chirurgicale incluant la racine nerveuse pour les kystes géants [3]. Cette approche, bien que plus invasive, montre des résultats prometteurs.

La kinésithérapie et la rééducation fonctionnelle constituent des compléments indispensables au traitement. Elles visent à maintenir la mobilité, renforcer la musculature paravertébrale et améliorer la qualité de vie [1]. Certains patients bénéficient également de techniques de relaxation et de gestion de la douleur chronique.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024 marque un tournant dans la prise en charge des kystes de Tarlov avec l'émergence de nouvelles approches thérapeutiques prometteuses. Une étude récente publiée en 2024 démontre une prévalence élevée de neuropathie des petites fibres chez les patients atteints de kystes de Tarlov, ouvrant de nouvelles perspectives diagnostiques et thérapeutiques [4].

Les innovations chirurgicales se multiplient, notamment avec le développement de techniques mini-invasives guidées par imagerie. La ligature chirurgicale du collet kystique incluant la racine nerveuse, technique rapportée avec succès en 2024, représente une avancée majeure pour les kystes géants précédemment inopérables [3]. Cette approche révolutionnaire permet d'obtenir des résultats durables tout en préservant au maximum la fonction neurologique.

La recherche fondamentale progresse également avec l'identification de nouveaux biomarqueurs inflammatoires spécifiques aux kystes de Tarlov. Ces découvertes pourraient permettre le développement de thérapies ciblées anti-inflammatoires plus efficaces [2,5]. Les études en cours explorent notamment l'utilisation de facteurs de croissance et de cellules souches pour favoriser la cicatrisation nerveuse.

L'intelligence artificielle fait son entrée dans le diagnostic et le suivi des kystes de Tarlov. Des algorithmes d'apprentissage automatique sont développés pour améliorer la détection précoce sur les images IRM et prédire l'évolution clinique [2]. Ces outils promettent une personnalisation accrue des traitements et un meilleur pronostic pour les patients.

Vivre au Quotidien avec des Kystes de Tarlov

Vivre avec des kystes de Tarlov symptomatiques nécessite souvent des adaptations importantes dans la vie quotidienne. La gestion de la douleur chronique représente le défi principal, nécessitant une approche multidisciplinaire associant traitements médicaux, techniques de relaxation et modifications comportementales [8].

L'aménagement de l'environnement de travail s'avère crucial pour maintenir une activité professionnelle. Les postes de travail ergonomiques, les pauses fréquentes et l'alternance position assise-debout permettent de réduire les contraintes sur la colonne vertébrale [6]. Une étude de 2023 souligne l'importance de l'adaptation professionnelle pour maintenir l'employabilité des patients [6].

Les activités physiques doivent être adaptées mais non supprimées. La natation, la marche modérée et les exercices de renforcement musculaire doux sont généralement bien tolérés. Il est important d'éviter les sports à impact et les mouvements brusques qui pourraient aggraver les symptômes [1]. Votre kinésithérapeute pourra vous guider dans le choix des activités appropriées.

Le soutien psychologique ne doit pas être négligé. La douleur chronique peut avoir un impact significatif sur l'humeur et la qualité de vie [8]. Les groupes de parole, les thérapies cognitivo-comportementales et le soutien familial constituent des ressources précieuses pour mieux vivre avec cette pathologie. L'important est de ne pas s'isoler et de maintenir des liens sociaux.

Les Complications Possibles

Bien que les kystes de Tarlov soient généralement bénins, ils peuvent parfois entraîner des complications qui nécessitent une prise en charge spécialisée. La compression nerveuse progressive représente la complication la plus fréquente, pouvant conduire à des déficits neurologiques permanents si elle n'est pas traitée [1,13].

Les troubles vésico-sphinctériens constituent une complication redoutable, survenant chez environ 15% des patients avec des kystes volumineux. Ces troubles peuvent aller de simples difficultés mictionnelles à une rétention urinaire complète nécessitant un sondage [7]. Dans les cas les plus sévères, une incontinence fécale peut également survenir, impactant significativement la qualité de vie.

La rupture spontanée du kyste, bien que rare, peut provoquer une méningite aseptique avec céphalées intenses, fièvre et raideur nucale. Cette complication nécessite une hospitalisation en urgence et un traitement symptomatique [1]. Heureusement, l'évolution est généralement favorable avec un traitement approprié.

Les complications post-chirurgicales incluent les infections, les fistules de liquide céphalo-rachidien et les récidives kystiques. Le taux de complications chirurgicales varie de 5 à 15% selon les séries, d'où l'importance d'une sélection rigoureuse des patients candidats à la chirurgie [3]. Les innovations techniques récentes tendent à réduire ces risques.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic des kystes de Tarlov varie considérablement selon leur taille, leur localisation et leur caractère symptomatique. Pour la majorité des patients porteurs de kystes asymptomatiques, le pronostic est excellent avec une évolution stable dans le temps [1,14]. Ces kystes ne nécessitent qu'une surveillance radiologique périodique.

Chez les patients symptomatiques, l'évolution dépend largement de la précocité du diagnostic et de la mise en place d'un traitement adapté. Environ 70% des patients traités de manière conservatrice rapportent une amélioration significative de leurs symptômes [1]. Les traitements médicaux et les infiltrations permettent souvent de contrôler efficacement la douleur.

Le pronostic chirurgical s'est considérablement amélioré avec les nouvelles techniques. Les séries récentes rapportent des taux de succès de 80 à 90% pour les interventions réalisées dans des centres spécialisés [3]. Cependant, il faut savoir que la récidive reste possible, nécessitant parfois des interventions itératives.

L'évolution à long terme montre que la plupart des patients apprennent à vivre avec leur pathologie et maintiennent une qualité de vie acceptable. Les facteurs pronostiques favorables incluent un diagnostic précoce, l'absence de déficit neurologique initial et une bonne compliance au traitement [1]. L'important est de maintenir un suivi médical régulier et d'adapter le traitement selon l'évolution clinique.

Peut-on Prévenir les Kystes de Tarlov ?

La prévention primaire des kystes de Tarlov reste limitée en raison de leur origine souvent congénitale. Cependant, certaines mesures peuvent réduire le risque de développer des kystes symptomatiques ou d'aggraver des kystes existants [1,6].

La prévention des traumatismes vertébraux constitue un axe important. Le port d'équipements de protection lors d'activités sportives à risque, l'adoption de techniques de portage appropriées et l'évitement des mouvements brusques de la colonne vertébrale peuvent limiter les microtraumatismes répétés [6]. Les professionnels exposés aux vibrations doivent bénéficier de mesures de protection spécifiques.

Le maintien d'une bonne maladie physique générale joue un rôle protecteur. Le renforcement de la musculature paravertébrale, l'amélioration de la souplesse rachidienne et le maintien d'un poids corporel optimal réduisent les contraintes sur la colonne vertébrale [1]. Les exercices de Pilates et de yoga, pratiqués sous supervision, peuvent être bénéfiques.

La prévention secondaire vise à éviter l'aggravation des kystes existants. Elle repose sur l'adoption d'une ergonomie appropriée au travail, l'évitement des positions assises prolongées et la pratique régulière d'activités physiques adaptées [6]. Un suivi médical régulier permet de détecter précocement toute évolution défavorable et d'adapter la prise en charge.

Recommandations des Autorités de Santé

La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2023 des recommandations spécifiques pour la prise en charge des kystes de Tarlov, établissant un protocole national de diagnostic et de suivi (PNDS) [1]. Ces recommandations visent à harmoniser les pratiques et améliorer la qualité des soins sur l'ensemble du territoire français.

Le PNDS recommande une approche multidisciplinaire associant neurologues, neurochirurgiens, radiologues et médecins de la douleur. L'IRM lombosacrée constitue l'examen de première intention, avec des critères précis pour définir les kystes symptomatiques nécessitant un traitement [1]. La HAS insiste sur l'importance d'une évaluation fonctionnelle complète avant toute décision thérapeutique.

Concernant les traitements, les recommandations privilégient une approche graduée débutant par les mesures conservatrices. Les infiltrations péridurales sont recommandées en deuxième intention, avec un protocole standardisé de réalisation [1]. La chirurgie n'est envisagée qu'après échec des traitements conservateurs et selon des critères stricts de sélection des patients.

La HAS souligne également l'importance de la formation des professionnels de santé à cette pathologie encore méconnue. Des programmes de formation continue sont mis en place pour améliorer le diagnostic précoce et optimiser la prise en charge [1]. L'objectif est de réduire l'errance diagnostique et d'améliorer le pronostic des patients.

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations de patients se sont créées pour soutenir les personnes atteintes de kystes de Tarlov et sensibiliser le corps médical à cette pathologie. Ces organisations jouent un rôle crucial dans l'information, l'entraide et la défense des droits des patients [8].

L'Association Française des Kystes de Tarlov (AFKT) constitue la principale structure d'accompagnement en France. Elle propose des groupes de parole, des journées d'information médicale et un soutien dans les démarches administratives. L'association milite également pour une meilleure reconnaissance de la pathologie et l'amélioration de l'accès aux soins spécialisés.

Au niveau international, la Fondation Vigdis Thompson développe des programmes de recherche sur les leptomeningopathies, incluant les kystes de Tarlov [5]. Cette fondation finance des études cliniques et soutient l'innovation thérapeutique. Elle constitue une ressource précieuse pour les patients et les professionnels de santé cherchant des informations actualisées.

Les plateformes numériques et forums de patients permettent d'échanger des expériences et de partager des conseils pratiques. Ces espaces d'entraide virtuelle complètent l'accompagnement associatif traditionnel et offrent un soutien 24h/24 [8]. Il est important de vérifier la fiabilité des informations partagées et de toujours consulter un professionnel de santé pour les décisions thérapeutiques.

Nos Conseils Pratiques

Vivre avec des kystes de Tarlov nécessite l'adoption de stratégies pratiques pour gérer au mieux les symptômes au quotidien. L'aménagement de votre environnement constitue la première étape pour réduire les contraintes sur votre colonne vertébrale [1,6].

Pour le travail, privilégiez un bureau réglable en hauteur permettant l'alternance position assise-debout. Utilisez un coussin ergonomique et réglez votre écran à la hauteur des yeux pour éviter les tensions cervicales. Programmez des pauses toutes les 30 minutes pour vous lever et effectuer quelques étirements doux [6]. Ces aménagements simples peuvent considérablement améliorer votre confort.

Concernant les activités quotidiennes, évitez de porter des charges lourdes et privilégiez les techniques de portage appropriées. Pliez les genoux plutôt que le dos, portez les objets près du corps et répartissez le poids de manière équilibrée. Pour les tâches ménagères, utilisez des outils à long manche pour éviter de vous pencher [1].

La gestion de la douleur passe aussi par des techniques non médicamenteuses. L'application de chaleur ou de froid selon vos préférences, les exercices de respiration profonde et les techniques de relaxation peuvent apporter un soulagement significatif. Tenez un journal de vos symptômes pour identifier les facteurs déclenchants et adapter votre mode de vie en conséquence [8].

Quand Consulter un Médecin ?

Il est important de consulter rapidement un médecin si vous présentez des symptômes évocateurs de kystes de Tarlov, particulièrement si ces symptômes persistent ou s'aggravent [1,13]. Certains signes d'alarme nécessitent une consultation en urgence.

Consultez votre médecin traitant si vous ressentez des douleurs lombosacrées persistantes depuis plus de six semaines, accompagnées d'irradiations vers les membres inférieurs. Les sensations d'engourdissement, de fourmillements ou de faiblesse musculaire dans les jambes constituent également des motifs de consultation [13]. N'attendez pas que la douleur devienne invalidante pour demander un avis médical.

Certains symptômes nécessitent une consultation en urgence : troubles urinaires aigus (rétention ou incontinence soudaine), perte de sensibilité dans la région génitale ou anale, faiblesse musculaire importante des membres inférieurs [1,7]. Ces signes peuvent témoigner d'une compression nerveuse sévère nécessitant une prise en charge immédiate.

Pour les patients déjà diagnostiqués, un suivi médical régulier est recommandé. Consultez votre spécialiste en cas d'aggravation des symptômes, d'apparition de nouveaux signes neurologiques ou de perte d'efficacité du traitement habituel [1]. Une réévaluation périodique permet d'adapter la prise en charge et de détecter précocement toute complication.

Questions Fréquentes

Les kystes de Tarlov sont-ils héréditaires ?
Bien que des cas familiaux aient été rapportés, la transmission héréditaire n'est pas clairement établie. Il existe probablement une prédisposition génétique, mais les mécanismes précis restent à élucider [14].

Peut-on faire du sport avec des kystes de Tarlov ?
Oui, mais il faut adapter les activités. La natation, la marche et les exercices de renforcement doux sont généralement bien tolérés. Évitez les sports à impact et les mouvements brusques [1].

Les kystes de Tarlov peuvent-ils disparaître spontanément ?
Non, les kystes ne disparaissent pas spontanément. Cependant, les symptômes peuvent fluctuer et parfois s'améliorer avec le temps et les traitements appropriés [1,13].

Faut-il opérer tous les kystes de Tarlov ?
Absolument pas. La chirurgie n'est envisagée qu'en cas d'échec des traitements conservateurs et selon des critères stricts. La majorité des patients sont traités médicalement [1,3].

Les kystes de Tarlov peuvent-ils provoquer une paralysie ?
Dans de très rares cas, des kystes volumineux peuvent comprimer sévèrement les nerfs et provoquer des déficits neurologiques. C'est pourquoi un suivi médical régulier est important [1,7].

Questions Fréquentes

Les kystes de Tarlov sont-ils héréditaires ?

Bien que des cas familiaux aient été rapportés, la transmission héréditaire n'est pas clairement établie. Il existe probablement une prédisposition génétique, mais les mécanismes précis restent à élucider.

Peut-on faire du sport avec des kystes de Tarlov ?

Oui, mais il faut adapter les activités. La natation, la marche et les exercices de renforcement doux sont généralement bien tolérés. Évitez les sports à impact et les mouvements brusques.

Les kystes de Tarlov peuvent-ils disparaître spontanément ?

Non, les kystes ne disparaissent pas spontanément. Cependant, les symptômes peuvent fluctuer et parfois s'améliorer avec le temps et les traitements appropriés.

Faut-il opérer tous les kystes de Tarlov ?

Absolument pas. La chirurgie n'est envisagée qu'en cas d'échec des traitements conservateurs et selon des critères stricts. La majorité des patients sont traités médicalement.

Les kystes de Tarlov peuvent-ils provoquer une paralysie ?

Dans de très rares cas, des kystes volumineux peuvent comprimer sévèrement les nerfs et provoquer des déficits neurologiques. C'est pourquoi un suivi médical régulier est important.

Sources et références

Références

  1. [1] Les Kystes de Tarlov : prise en charge diagnostique et thérapeutique - Synthèse du PNDSLien
  2. [2] Innovation thérapeutique 2024-2025 - Plan de siteLien
  3. [3] Successful Surgical Ligation of a Giant Tarlov Cyst at the Cyst Neck Including the Nerve Root: A Case ReportLien
  4. [4] High Prevalence of Small-Fiber Neuropathy in Patients with Tarlov CystsLien
  5. [5] Publications - Vigdis Thompson FoundationLien
  6. [6] Symptomatic Tarlov Cysts and Occupational Outcome: A Case ReportLien
  7. [7] Douleurs anorectales et pelvi-périnéales chroniques. Où en sommes-nous?Lien
  8. [8] Communiquer l'invisible. Une auto-ethnographie de l'expérience vécue de la douleur chronique comme enjeu féministeLien
  9. [9] Imagerie médicale: Rachis - Aspect macroscopique et données chirurgicalesLien
  10. [12] Intérêt de l'imagerie dans les hernies discales lombaires au sein du service de radiologie à l'hôpital militaire Moulay Ismail de MeknesLien
  11. [13] Les kystes de Tarlov, une affection invalidanteLien
  12. [14] Kyste de Tarlov : symptômes, traitement, opération et évolutionLien

Publications scientifiques

Ressources web

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.