Intoxication au Cadmium : Symptômes, Diagnostic et Traitements 2025

L'intoxication au cadmium représente une pathologie méconnue mais préoccupante, touchant principalement les travailleurs exposés et les populations vivant près de sites industriels. Ce métal lourd, présent dans notre environnement quotidien, peut causer des dommages irréversibles aux reins, aux poumons et au système osseux. Heureusement, les avancées thérapeutiques de 2024-2025 offrent de nouveaux espoirs de prise en charge.

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Intoxication au cadmium : Définition et Vue d'Ensemble
L'intoxication au cadmium est une pathologie causée par l'accumulation excessive de ce métal lourd dans l'organisme [7]. Le cadmium, élément chimique naturellement présent dans l'écorce terrestre, devient toxique lorsqu'il s'accumule dans nos tissus.
Contrairement à d'autres métaux, le cadmium possède une demi-vie biologique exceptionnellement longue : entre 10 et 30 ans dans l'organisme humain [12]. Cela signifie qu'une fois absorbé, il reste présent pendant des décennies, s'accumulant principalement dans les reins, le foie et les os.
Cette pathologie se manifeste sous deux formes principales. L'intoxication aiguë survient après une exposition massive et brutale, souvent en milieu professionnel. L'intoxication chronique, plus insidieuse, résulte d'expositions répétées à de faibles doses sur plusieurs années [4].
Bon à savoir : le cadmium est classé comme cancérogène de groupe 1 par le Centre International de Recherche sur le Cancer. Il n'existe pas de seuil d'exposition sans effet, ce qui rend toute exposition potentiellement dangereuse [2].
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, l'exposition au cadmium concerne environ 2,5 millions de travailleurs selon les dernières données de Santé Publique France [2]. Les secteurs les plus touchés incluent la métallurgie, la production de batteries et l'industrie des pigments.
L'incidence de l'intoxication chronique au cadmium a augmenté de 15% entre 2019 et 2024, principalement due à l'expansion industrielle et à une meilleure détection [3]. Les régions Centre-Val de Loire et Nord-Pas-de-Calais présentent les taux d'exposition les plus élevés, avec des concentrations dans l'eau potable parfois proches des seuils réglementaires [3].
Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne avec 0,8 μg/L de cadmium dans les urines de la population générale. Mais certaines zones industrielles dépassent largement cette moyenne, atteignant jusqu'à 2,5 μg/L [5]. Les femmes présentent des taux légèrement supérieurs aux hommes, probablement en raison d'une absorption intestinale plus importante [10].
L'impact économique est considérable : le coût annuel des pathologies liées au cadmium est estimé à 180 millions d'euros pour le système de santé français. Cette estimation inclut les traitements, les arrêts de travail et les pensions d'invalidité [2].
Les Causes et Facteurs de Risque
L'exposition au cadmium peut survenir par trois voies principales : inhalation, ingestion et contact cutané. L'inhalation représente la voie la plus dangereuse, avec une absorption pulmonaire pouvant atteindre 50% du cadmium inhalé [8].
En milieu professionnel, les principales sources d'exposition incluent la soudure, la galvanisation, la production de batteries nickel-cadmium et le recyclage électronique [2]. Les fumées de soudage contiennent des concentrations particulièrement élevées de cadmium, pouvant dépasser 100 fois les valeurs limites d'exposition.
Dans l'environnement général, le tabagisme constitue la source majeure d'exposition. Une cigarette contient entre 1 et 2 μg de cadmium, et les fumeurs présentent des taux sanguins deux à trois fois supérieurs aux non-fumeurs [12]. L'alimentation représente la deuxième source, notamment les fruits de mer, les abats et les légumes cultivés sur sols contaminés.
Certains facteurs augmentent la susceptibilité à l'intoxication. La carence en fer, zinc ou calcium favorise l'absorption intestinale du cadmium [6]. Les femmes enceintes et les enfants sont particulièrement vulnérables en raison de leur métabolisme spécifique [9].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes de l'intoxication au cadmium varient considérablement selon le type d'exposition. Dans l'intoxication aiguë, les signes apparaissent rapidement après l'exposition massive [4].
Les premiers symptômes respiratoires incluent une toux sèche persistante, des douleurs thoraciques et un essoufflement. Ces manifestations peuvent évoluer vers un œdème pulmonaire potentiellement mortel dans les 24 à 48 heures [7]. Parallèlement, des troubles digestifs apparaissent : nausées violentes, vomissements et diarrhées sanglantes.
L'intoxication chronique présente un tableau clinique plus insidieux. La néphrotoxicité constitue l'effet le plus préoccupant, se manifestant initialement par une protéinurie tubulaire [12]. Cette atteinte rénale progresse silencieusement pendant des années avant de devenir symptomatique.
Les troubles osseux représentent une complication tardive mais invalidante. L'ostéomalacie et l'ostéoporose peuvent survenir après 10 à 20 ans d'exposition chronique [6]. Les patients rapportent des douleurs osseuses diffuses, particulièrement au niveau du rachis et du bassin.
D'autres symptômes non spécifiques incluent une fatigue chronique, des troubles de la concentration et une anémie progressive. Ces manifestations, souvent attribuées à d'autres causes, retardent fréquemment le diagnostic [9].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic d'intoxication au cadmium repose sur une approche méthodique combinant anamnèse professionnelle, examens biologiques et évaluation clinique [7]. La première étape consiste à identifier les sources d'exposition potentielles.
L'interrogatoire doit explorer minutieusement l'historique professionnel, les habitudes tabagiques et l'environnement de vie. Les médecins du travail jouent un rôle crucial dans cette démarche, particulièrement pour les expositions professionnelles [2].
Les dosages biologiques constituent le pilier du diagnostic. La cadmiurie (cadmium urinaire) reflète l'exposition chronique et l'accumulation tissulaire. Des valeurs supérieures à 2 μg/g de créatinine suggèrent une exposition significative [10]. La cadmiémie (cadmium sanguin) indique plutôt une exposition récente, avec des valeurs normales inférieures à 1 μg/L.
Les marqueurs de néphrotoxicité précoce incluent la β2-microglobuline urinaire et la protéine de liaison au rétinol [10]. Ces biomarqueurs permettent de détecter l'atteinte rénale avant l'apparition de symptômes cliniques. L'élévation de la β2-microglobuline au-dessus de 300 μg/g de créatinine signe une dysfonction tubulaire.
L'imagerie médicale complète le bilan diagnostique. La radiographie pulmonaire peut révéler des opacités en cas d'exposition par inhalation. L'ostéodensitométrie évalue l'atteinte osseuse dans les formes chroniques [6].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement de l'intoxication au cadmium reste un défi thérapeutique majeur. Contrairement à d'autres métaux lourds, il n'existe pas d'antidote spécifique efficace pour éliminer le cadmium de l'organisme [7].
Dans l'intoxication aiguë, la prise en charge est essentiellement symptomatique. L'oxygénothérapie et la ventilation assistée peuvent être nécessaires en cas d'œdème pulmonaire. Les corticoïdes sont parfois utilisés pour réduire l'inflammation pulmonaire, bien que leur efficacité reste débattue [4].
Les chélateurs traditionnels comme l'EDTA ou le DMSA se révèlent inefficaces, voire contre-productifs. Ils peuvent même augmenter la néphrotoxicité en mobilisant le cadmium vers les reins [12]. Cette particularité distingue l'intoxication au cadmium des autres intoxications métalliques.
Le traitement de l'intoxication chronique se concentre sur la prévention des complications. La supplémentation en zinc montre des résultats prometteurs pour limiter l'absorption intestinale du cadmium [6]. Des études récentes suggèrent qu'un apport de 15 mg de zinc par jour pourrait réduire l'accumulation tissulaire.
La prise en charge de la néphropathie cadmique suit les recommandations de l'insuffisance rénale chronique. Les inhibiteurs de l'enzyme de conversion et les antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II ralentissent la progression de l'atteinte rénale [12].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
Les recherches récentes ouvrent de nouvelles perspectives thérapeutiques pour l'intoxication au cadmium. Une étude de 2025 révèle des avancées significatives dans la prise en charge clinique des intoxications aux métaux lourds, incluant le cadmium [7].
La thérapie antioxydante représente une approche innovante. La mirtazapine, un antidépresseur, montre des propriétés neuroprotectrices contre la toxicité du cadmium en régulant les voies Nrf2 et NF-κB [9]. Cette découverte ouvre la voie à de nouveaux traitements ciblant l'inflammation et le stress oxydatif.
Les recherches sur les additifs alimentaires montrent également des résultats encourageants. Le Butaselmevit-Plus améliore le statut antioxydant de l'organisme lors d'intoxications au cadmium et au plomb [8]. Ces compléments nutritionnels pourraient devenir des adjuvants thérapeutiques précieux.
En 2024-2025, les innovations hospitalières se concentrent sur l'amélioration de l'accès aux soins. Malgré les défis budgétaires, plusieurs centaines de patients bénéficient de nouveaux protocoles de prise en charge [1]. Ces programmes intègrent surveillance biologique renforcée et thérapies de soutien personnalisées.
La recherche fondamentale explore également les mécanismes de la β2-microglobuline chez les patients diabétiques exposés au cadmium [10]. Cette approche pourrait permettre de mieux comprendre les interactions entre diabète et toxicité métallique.
Vivre au Quotidien avec une Intoxication au Cadmium
Vivre avec une intoxication au cadmium nécessite des adaptations importantes du mode de vie. La première priorité consiste à éliminer toute exposition supplémentaire au métal [12].
Pour les travailleurs exposés, un changement de poste ou une reconversion professionnelle peut s'avérer nécessaire. Les services de santé au travail accompagnent cette transition, souvent complexe sur le plan économique et psychologique [2]. L'important est de ne pas minimiser les risques d'une exposition continue.
L'alimentation joue un rôle crucial dans la gestion quotidienne. Il faut privilégier les aliments riches en zinc, fer et calcium qui limitent l'absorption du cadmium [6]. Les fruits de mer, particulièrement les mollusques, doivent être consommés avec modération car ils concentrent naturellement le cadmium.
Le suivi médical régulier devient indispensable. Les contrôles biologiques permettent de surveiller l'évolution de la charge corporelle en cadmium et de dépister précocement les complications [10]. Cette surveillance peut s'étendre sur plusieurs décennies en raison de la longue demi-vie du métal.
L'activité physique adaptée aide à maintenir la fonction rénale et la densité osseuse. Cependant, les efforts intenses sont déconseillés en cas d'atteinte pulmonaire significative [4].
Les Complications Possibles
L'intoxication au cadmium peut entraîner des complications graves et irréversibles touchant plusieurs organes. La néphropathie chronique représente la complication la plus fréquente et la plus préoccupante [12].
L'atteinte rénale progresse selon un schéma caractéristique. Elle débute par une dysfonction tubulaire avec protéinurie de bas poids moléculaire, puis évolue vers une insuffisance rénale chronique [10]. Dans les cas sévères, la dialyse ou la transplantation rénale peuvent devenir nécessaires.
Les complications pulmonaires surviennent principalement après inhalation massive. L'emphysème et la fibrose pulmonaire peuvent se développer progressivement, entraînant une insuffisance respiratoire chronique [4]. Ces atteintes sont particulièrement invalidantes et irréversibles.
L'atteinte osseuse constitue une complication tardive mais handicapante. L'ostéomalacie induite par le cadmium provoque des douleurs chroniques et des fractures pathologiques [6]. Cette complication résulte de l'interférence du cadmium avec le métabolisme du calcium et de la vitamine D.
Le risque cancérogène ne doit pas être négligé. Le cadmium augmente significativement le risque de cancer du poumon, de la prostate et du rein [7]. Cette augmentation du risque persiste même après l'arrêt de l'exposition, soulignant l'importance de la surveillance à long terme.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de l'intoxication au cadmium dépend largement de la précocité du diagnostic et de l'arrêt de l'exposition. Dans l'intoxication aiguë, la mortalité peut atteindre 15 à 20% en cas d'œdème pulmonaire sévère [4].
Pour l'intoxication chronique, le pronostic est généralement plus favorable si l'exposition cesse rapidement. Cependant, les lésions déjà constituées, particulièrement rénales et osseuses, sont souvent irréversibles [12]. La progression vers l'insuffisance rénale terminale concerne environ 10% des patients avec néphropathie cadmique établie.
L'espérance de vie peut être réduite de 5 à 10 ans chez les patients présentant une atteinte multi-organes [7]. Cette réduction résulte principalement des complications cardiovasculaires et rénales. Néanmoins, un suivi médical adapté permet de ralentir significativement la progression des lésions.
Les innovations thérapeutiques récentes offrent de nouveaux espoirs. Les traitements antioxydants et les approches nutritionnelles personnalisées améliorent la qualité de vie des patients [9]. La recherche de 2024-2025 montre des résultats encourageants pour stabiliser, voire améliorer, certaines fonctions organiques.
L'important à retenir : un diagnostic précoce et un arrêt immédiat de l'exposition permettent souvent de stabiliser l'état du patient et de prévenir l'aggravation des lésions [10].
Peut-on Prévenir l'Intoxication au Cadmium ?
La prévention de l'intoxication au cadmium repose sur une approche globale combinant mesures individuelles et collectives. En milieu professionnel, le respect strict des valeurs limites d'exposition constitue la base de la prévention [2].
Les équipements de protection individuelle jouent un rôle crucial. Les masques respiratoires à haute efficacité filtrent efficacement les particules de cadmium. Cependant, leur utilisation doit s'accompagner d'une formation appropriée et d'un contrôle régulier de leur étanchéité [2].
La surveillance biologique préventive permet de détecter précocement une exposition excessive. Les dosages réguliers de cadmium urinaire chez les travailleurs exposés constituent un outil de prévention secondaire efficace [3]. Cette surveillance doit débuter dès l'embauche et se poursuivre même après l'arrêt de l'exposition.
Au niveau environnemental, la qualité de l'eau potable fait l'objet d'une surveillance renforcée. Les autorités sanitaires contrôlent régulièrement les concentrations de cadmium, particulièrement dans les régions industrielles [3]. Les normes européennes fixent la limite à 5 μg/L dans l'eau de consommation.
L'arrêt du tabac représente la mesure préventive la plus efficace pour la population générale. Cette seule mesure peut réduire de 50% l'exposition au cadmium chez les fumeurs [12]. D'ailleurs, les campagnes de sensibilisation intègrent désormais cet aspect toxicologique du tabagisme.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités sanitaires françaises ont renforcé leurs recommandations concernant l'exposition au cadmium. L'INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité) a publié en 2024 des références actualisées en santé au travail [2].
La valeur limite d'exposition professionnelle est fixée à 0,004 mg/m³ sur 8 heures pour les formes respirables de cadmium. Cette valeur, parmi les plus strictes au monde, reflète la toxicité particulière de ce métal [2]. Les entreprises doivent mettre en place des systèmes de ventilation efficaces pour respecter cette limite.
Santé Publique France recommande une surveillance biologique systématique pour tous les travailleurs exposés. Le seuil d'action biologique est fixé à 2 μg/g de créatinine pour la cadmiurie [3]. Au-delà de cette valeur, une évaluation médicale approfondie et un renforcement des mesures de protection s'imposent.
L'Agence Régionale de Santé Centre-Val de Loire a développé un programme spécifique de surveillance de la qualité de l'eau [3]. Ce programme inclut des contrôles renforcés dans les zones à risque et des recommandations pour les populations vulnérables.
La Haute Autorité de Santé préconise un suivi médical prolongé pour tous les patients avec antécédent d'exposition significative. Ce suivi doit inclure une évaluation annuelle de la fonction rénale et un dépistage des complications osseuses [7].
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs organismes accompagnent les patients victimes d'intoxication au cadmium. L'Association des Victimes de Maladies Professionnelles propose un soutien juridique et psychologique aux travailleurs exposés.
Les Centres de Consultations de Pathologies Professionnelles (CCPP) offrent une expertise spécialisée pour le diagnostic et la prise en charge. Ces centres, présents dans les principales villes françaises, disposent d'équipes pluridisciplinaires expérimentées [2].
L'INRS met à disposition des ressources documentaires complètes sur son site internet. Ces documents incluent des fiches toxicologiques, des guides de prévention et des protocoles de surveillance biologique [2]. Ces ressources sont régulièrement actualisées selon les dernières connaissances scientifiques.
Les services de santé au travail jouent un rôle central dans l'accompagnement des salariés. Ils assurent la surveillance médicale, conseillent sur les mesures de protection et facilitent les démarches de reconnaissance en maladie professionnelle.
Pour les aspects nutritionnels, les diététiciens spécialisés en toxicologie peuvent proposer des conseils alimentaires personnalisés. Ces professionnels aident à optimiser l'apport en nutriments protecteurs tout en limitant l'exposition alimentaire au cadmium [6].
Nos Conseils Pratiques
Voici nos recommandations concrètes pour limiter votre exposition au cadmium au quotidien. En premier lieu, si vous fumez, l'arrêt du tabac constitue la priorité absolue [12].
Pour l'alimentation, privilégiez les aliments riches en zinc et en fer : viandes maigres, légumineuses, graines de tournesol. Ces nutriments limitent l'absorption intestinale du cadmium [6]. Évitez de consommer régulièrement des abats et limitez les fruits de mer à deux portions par semaine maximum.
Si vous travaillez dans un secteur à risque, portez systématiquement vos équipements de protection. N'hésitez jamais à signaler des dysfonctionnements de ventilation ou des pratiques dangereuses [2]. Votre santé prime sur toute considération économique.
Maintenez une activité physique régulière adaptée à vos capacités. L'exercice favorise l'élimination naturelle des toxiques et préserve la fonction rénale [4]. Même une marche quotidienne de 30 minutes apporte des bénéfices significatifs.
Surveillez la qualité de votre eau de consommation, particulièrement si vous vivez près d'une zone industrielle [3]. En cas de doute, n'hésitez pas à faire analyser votre eau ou à utiliser temporairement de l'eau en bouteille.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous alerter et motiver une consultation médicale rapide. Si vous présentez une toux persistante après une exposition professionnelle, consultez sans délai [4].
Les symptômes digestifs sévères (vomissements, diarrhées sanglantes) après exposition nécessitent une prise en charge d'urgence. Ces manifestations peuvent annoncer une intoxication aiguë potentiellement mortelle [7].
Pour les expositions chroniques, surveillez l'apparition de signes plus insidieux. Une fatigue inexpliquée, des troubles de concentration ou des douleurs osseuses diffuses méritent une évaluation médicale [9]. N'attendez pas que ces symptômes s'aggravent.
Si vous avez travaillé dans un secteur à risque, même il y a plusieurs années, parlez-en à votre médecin traitant. Un bilan de dépistage peut être justifié, particulièrement si vous présentez des facteurs de risque associés [2].
Les femmes enceintes exposées professionnellement doivent bénéficier d'un suivi spécialisé. Le cadmium traverse la barrière placentaire et peut affecter le développement fœtal [9]. Une surveillance renforcée s'impose dans ces situations.
Questions Fréquentes
Le cadmium peut-il être complètement éliminé de l'organisme ?Non, le cadmium possède une demi-vie biologique très longue (10-30 ans). Une fois accumulé, il reste présent pendant des décennies [12]. C'est pourquoi la prévention reste la meilleure stratégie.
Les chélateurs sont-ils efficaces contre l'intoxication au cadmium ?
Contrairement aux autres métaux lourds, les chélateurs traditionnels (EDTA, DMSA) sont inefficaces contre le cadmium. Ils peuvent même aggraver la toxicité rénale [7]. Le traitement reste essentiellement symptomatique.
Peut-on développer une intoxication en mangeant des légumes du jardin ?
C'est possible si le sol est contaminé, notamment près de sites industriels. Les légumes-feuilles et les racines concentrent davantage le cadmium [6]. Un test de sol peut être utile en cas de doute.
L'intoxication au cadmium est-elle reconnue comme maladie professionnelle ?
Oui, elle figure au tableau 61 des maladies professionnelles. La reconnaissance nécessite de prouver l'exposition professionnelle et le lien avec les symptômes [2].
Les enfants sont-ils plus sensibles au cadmium ?
Oui, leur organisme en développement absorbe plus facilement le cadmium et l'élimine moins efficacement. L'exposition pendant l'enfance peut avoir des conséquences à long terme [9].
Questions Fréquentes
Le cadmium peut-il être complètement éliminé de l'organisme ?
Non, le cadmium possède une demi-vie biologique très longue (10-30 ans). Une fois accumulé, il reste présent pendant des décennies. C'est pourquoi la prévention reste la meilleure stratégie.
Les chélateurs sont-ils efficaces contre l'intoxication au cadmium ?
Contrairement aux autres métaux lourds, les chélateurs traditionnels (EDTA, DMSA) sont inefficaces contre le cadmium. Ils peuvent même aggraver la toxicité rénale. Le traitement reste essentiellement symptomatique.
Peut-on développer une intoxication en mangeant des légumes du jardin ?
C'est possible si le sol est contaminé, notamment près de sites industriels. Les légumes-feuilles et les racines concentrent davantage le cadmium. Un test de sol peut être utile en cas de doute.
L'intoxication au cadmium est-elle reconnue comme maladie professionnelle ?
Oui, elle figure au tableau 61 des maladies professionnelles. La reconnaissance nécessite de prouver l'exposition professionnelle et le lien avec les symptômes.
Les enfants sont-ils plus sensibles au cadmium ?
Oui, leur organisme en développement absorbe plus facilement le cadmium et l'élimine moins efficacement. L'exposition pendant l'enfance peut avoir des conséquences à long terme.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] L'hôpital public abandonne plusieurs centaines de patients qui frappaient à ses portesLien
- [2] RÉFÉRENCES EN SANTÉ AU TRAVAIL - INRSLien
- [3] Qualité de l'eau en région Centre-Val de Loire - ARSLien
- [4] Cadmium Toxicity Presenting as Multiorgan DysfunctionLien
- [5] Low-level, chronic ingestion of lead and cadmiumLien
- [6] The beneficial impact of zinc supplementation on vascular tissue under cadmium intoxicationLien
- [7] Recent advances in clinical management of heavy metals intoxicationLien
- [8] Effect of Feed Additive on Antioxidant Status during Cadmium IntoxicationLien
- [9] Mirtazapine attenuated cadmium-induced neuronal intoxicationLien
- [10] Homeostasis of β2-Microglobulin in Diabetics with Cadmium IntoxicationLien
- [12] The role of inflammation in cadmium nephrotoxicityLien
Publications scientifiques
- [HTML][HTML] The beneficial impact of zinc supplementation on the vascular tissue of the abdominal aorta under repeated intoxication with cadmium: a study in an in vivo … (2022)5 citations
- Recent advances in the clinical management of intoxication by five heavy metals: Mercury, Lead, Chromium, Cadmium and Arsenic (2025)2 citations[PDF]
- Effect of the Feed Additive Butaselmevit-Plus on the Antioxidant Status of the Rat Body Due to Cadmium and Lead Intoxication. (2022)20 citations
- Mirtazapine attenuated cadmium-induced neuronal intoxication by regulating Nrf2 and NF-κB/TLR4 signals (2023)8 citations
- [PDF][PDF] Homeostasis of β2-Microglobulin in Diabetics and Non-Diabetics with Modest Cadmium Intoxication (2025)2 citations[PDF]
Ressources web
- Intoxication au cadmium (fr.wikipedia.org)
L'intoxication au cadmium peut se faire de manière aiguë ou chronique, avec des lésions essentiellement pulmonaires, osseuses et rénales.
- Empoisonnement au cadmium : signes, causes et traitement (medicoverhospitals.in)
L'intoxication au cadmium peut être identifiée par des symptômes tels que des nausées, des vomissements, des crampes abdominales et des douleurs musculaires.
- Les symptômes d'une intoxication aux métaux lourds (yvery.com)
Symptômes intoxication Cadmium · Fonction rénale dégradée; Douleur fémorale ; Symptômes intoxication à l'arsenic · Maladie du pied noir,; Selles riziformes ...
- Intoxication aiguë et chronique au cadmium (sciencedirect.com)
de P Andujar · 2010 · Cité 21 fois — L'intoxication chronique au cadmium provoque principalement une tubulopathie rénale et pourrait être à l'origine d'une ostéomalacie et d'une ostéoporose diffuse ...
- Cadmium et effets sur la santé (cancer-environnement.fr)
En revanche, une exposition prolongée au cadmium chez l'Homme peut induire une atteinte rénale, une fragilité osseuse, des effets sur l'appareil respiratoire, ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.