Instabilité des Microsatellites : Guide Complet 2025 - Symptômes, Diagnostic, Traitements

L'instabilité des microsatellites (MSI) représente une anomalie génétique présente dans certains cancers, notamment colorectaux. Cette pathologie, caractérisée par des défauts dans les mécanismes de réparation de l'ADN, ouvre aujourd'hui de nouvelles perspectives thérapeutiques prometteuses. En France, elle concerne environ 15% des cancers colorectaux et révolutionne actuellement les approches de traitement grâce aux immunothérapies innovantes.

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Instabilité des microsatellites : Définition et Vue d'Ensemble
L'instabilité des microsatellites correspond à une anomalie génétique qui affecte la capacité des cellules à réparer correctement leur ADN. Concrètement, imaginez l'ADN comme un livre dont certaines pages seraient mal reliées : les erreurs s'accumulent au fil des divisions cellulaires [14].
Cette pathologie résulte d'un dysfonctionnement du système de réparation des mésappariements (MMR pour Mismatch Repair). Normalement, ce système agit comme un correcteur orthographique pour notre matériel génétique. Mais quand il ne fonctionne plus, les erreurs s'accumulent, particulièrement dans les séquences répétitives appelées microsatellites [15].
L'important à retenir : cette instabilité n'est pas une maladie en soi, mais plutôt une caractéristique de certains cancers. Elle influence directement la façon dont la tumeur évolue et, surtout, comment elle répond aux traitements. D'ailleurs, les cancers avec instabilité des microsatellites présentent souvent un profil immunologique particulier qui les rend plus sensibles aux immunothérapies [6,7].
Bon à savoir : on distingue deux types principaux d'instabilité. La forme héréditaire, liée au syndrome de Lynch, et la forme sporadique qui apparaît au cours de la vie. Cette distinction est cruciale car elle détermine les stratégies de prise en charge et de surveillance familiale.
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, l'instabilité des microsatellites concerne environ 15% des cancers colorectaux, soit près de 6 500 nouveaux cas chaque année selon les données épidémiologiques récentes [9]. Cette proportion reste relativement stable depuis une décennie, mais sa détection s'améliore considérablement grâce aux nouvelles techniques diagnostiques.
La répartition géographique montre des variations intéressantes. Les régions du Sud-Est français présentent une incidence légèrement supérieure, possiblement liée à des facteurs environnementaux ou génétiques spécifiques. L'âge médian au diagnostic se situe autour de 68 ans, avec une prédominance féminine légère (55% des cas) [8].
Au niveau européen, la France se positionne dans la moyenne haute avec l'Allemagne et les Pays-Bas. Les pays nordiques affichent des taux légèrement inférieurs, tandis que l'Italie présente des chiffres comparables aux nôtres. Cette variabilité s'explique en partie par les différences dans les programmes de dépistage et les critères diagnostiques [11].
Concernant les projections futures, les experts anticipent une stabilisation de l'incidence mais une amélioration significative du pronostic. Les innovations thérapeutiques de 2024-2025, notamment les inhibiteurs de points de contrôle immunitaire, transforment déjà la prise en charge [1,2]. L'impact économique sur le système de santé français est estimé à environ 180 millions d'euros annuels, incluant diagnostic et traitements spécialisés.
Les Causes et Facteurs de Risque
Les causes de l'instabilité des microsatellites se divisent en deux catégories principales. D'un côté, les formes héréditaires liées au syndrome de Lynch, de l'autre, les formes sporadiques qui apparaissent au cours de la vie sans prédisposition génétique évidente [14].
Le syndrome de Lynch représente la cause héréditaire la plus fréquente. Il résulte de mutations dans les gènes de réparation MLH1, MSH2, MSH6 ou PMS2. Ces mutations se transmettent selon un mode autosomique dominant : un parent porteur a 50% de risque de transmettre l'anomalie à chaque enfant. Heureusement, tous les porteurs ne développeront pas forcément un cancer [15].
Pour les formes sporadiques, plusieurs facteurs de risque ont été identifiés. L'âge avancé constitue le principal facteur, avec une augmentation progressive du risque après 50 ans. Les antécédents familiaux de cancers colorectaux, même sans syndrome de Lynch identifié, multiplient le risque par 2 à 3. Certaines habitudes de vie jouent également un rôle : tabagisme, consommation excessive d'alcool et alimentation pauvre en fibres [16].
Il faut savoir que l'environnement influence aussi cette pathologie. L'exposition à certains agents chimiques industriels ou à des radiations ionisantes peut favoriser l'apparition d'instabilités génétiques. Mais rassurez-vous, ces expositions restent rares dans la population générale.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
L'instabilité des microsatellites ne provoque pas de symptômes spécifiques en elle-même. En fait, les signes cliniques correspondent à ceux du cancer sous-jacent, principalement colorectal dans la majorité des cas [9].
Pour les cancers colorectaux avec instabilité des microsatellites, vous pourriez observer des saignements rectaux, des modifications du transit intestinal ou des douleurs abdominales. Mais attention : ces cancers présentent souvent des caractéristiques particulières. Ils sont généralement moins agressifs, avec une tendance à rester localisés plus longtemps [10].
Un élément intéressant : les patients avec instabilité des microsatellites développent parfois plusieurs cancers au cours de leur vie. C'est particulièrement vrai pour le syndrome de Lynch, où le risque de second cancer peut atteindre 40% à 70 ans. Les localisations les plus fréquentes incluent l'endomètre chez la femme, l'estomac et les voies urinaires [11].
D'ailleurs, certains signes peuvent alerter sur une possible prédisposition héréditaire. Un diagnostic de cancer colorectal avant 50 ans, des antécédents familiaux multiples ou l'association avec d'autres cancers doivent faire évoquer un syndrome de Lynch. Dans ce cas, une consultation d'oncogénétique s'impose pour évaluer le risque familial.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de l'instabilité des microsatellites suit un protocole bien établi, généralement initié après la découverte d'un cancer colorectal. La première étape consiste en une analyse immunohistochimique sur la biopsie tumorale, recherchant l'expression des protéines de réparation MLH1, MSH2, MSH6 et PMS2 [6].
Si cette première analyse révèle une perte d'expression, l'étape suivante implique une analyse moléculaire directe. Cette technique, appelée PCR (Polymerase Chain Reaction), examine directement les séquences microsatellites pour détecter leur instabilité. Concrètement, on compare l'ADN tumoral à l'ADN normal du patient [7].
Bon à savoir : depuis 2024, de nouvelles techniques de séquençage haut débit permettent une analyse plus précise et plus rapide. Ces innovations, développées notamment dans le cadre du programme MSInsight, réduisent les délais diagnostiques de 15 à 7 jours en moyenne [1]. Cette amélioration change vraiment la donne pour les patients et leurs familles.
Lorsque l'instabilité est confirmée, une consultation d'oncogénétique devient nécessaire pour déterminer s'il s'agit d'une forme héréditaire. Cette évaluation inclut un arbre généalogique détaillé et, si indiqué, une analyse génétique constitutionnelle. Les résultats orientent ensuite la surveillance familiale et les stratégies préventives.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
La prise en charge des cancers avec instabilité des microsatellites a considérablement évolué ces dernières années. L'approche thérapeutique dépend du stade de la maladie, mais l'instabilité influence directement les choix de traitement [9].
Pour les stades précoces, la chirurgie reste le traitement de référence. Cependant, les cancers avec instabilité des microsatellites présentent généralement un meilleur pronostic et nécessitent parfois des traitements moins agressifs. La chimiothérapie adjuvante, par exemple, n'apporte pas toujours de bénéfice significatif dans ces cas [10].
La révolution thérapeutique concerne surtout les stades avancés. Les immunothérapies, notamment les inhibiteurs de points de contrôle immunitaire comme le pembrolizumab ou le nivolumab, montrent des résultats exceptionnels. Ces traitements exploitent la forte immunogénicité des tumeurs avec instabilité des microsatellites [11,12].
Et justement, les taux de réponse aux immunothérapies atteignent 40 à 60% dans cette population, contre moins de 5% pour les cancers colorectaux sans instabilité. Cette différence s'explique par la présence de nombreuses mutations qui rendent la tumeur plus visible pour le système immunitaire. Concrètement, c'est comme si la tumeur portait un uniforme qui la rendait facilement reconnaissable par nos défenses naturelles.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024-2025 marque un tournant dans la prise en charge des cancers avec instabilité des microsatellites. Plusieurs innovations majeures transforment déjà la pratique clinique et ouvrent de nouvelles perspectives thérapeutiques [1,2].
Le programme MSInsight, lancé en 2024, développe des biomarqueurs prédictifs plus précis pour identifier les patients les plus susceptibles de répondre aux immunothérapies. Cette approche personnalisée permet d'optimiser les traitements et de réduire les effets secondaires inutiles [1]. Parallèlement, les résultats du congrès JFHOD 2025 révèlent des avancées significatives dans les combinaisons thérapeutiques [2].
Une innovation particulièrement prometteuse concerne les inhibiteurs de DHX9. Ces nouvelles molécules, développées spécifiquement pour les cancers avec déficit de réparation, montrent des résultats préliminaires encourageants. Elles agissent en exploitant les vulnérabilités spécifiques de ces tumeurs [13].
Les essais cliniques récents, notamment l'étude CheckMate-8HW, évaluent de nouvelles combinaisons d'immunothérapies. L'association nivolumab plus ipilimumab montre des résultats supérieurs au nivolumab seul, avec des taux de réponse atteignant 65% dans certaines populations [5]. Ces résultats pourraient révolutionner les standards de soins dès 2025.
D'ailleurs, la recherche française contribue activement à ces avancées. Les travaux sur le profil immunohistochimique des points de contrôle immunitaire permettent de mieux comprendre les mécanismes de résistance et d'identifier de nouvelles cibles thérapeutiques [6].
Vivre au Quotidien avec l'Instabilité des Microsatellites
Vivre avec un cancer présentant une instabilité des microsatellites implique des adaptations particulières, mais aussi des raisons d'espoir. Cette caractéristique génétique influence positivement le pronostic et ouvre des options thérapeutiques spécifiques [11].
Au quotidien, la surveillance médicale reste essentielle. Les patients avec syndrome de Lynch nécessitent un suivi régulier incluant coloscopies annuelles dès 25 ans et surveillance gynécologique renforcée chez les femmes. Cette vigilance peut sembler contraignante, mais elle permet de détecter précocement d'éventuelles récidives ou nouveaux cancers [12].
L'aspect psychologique mérite une attention particulière. Connaître sa prédisposition génétique génère parfois de l'anxiété, mais permet aussi une prise en charge proactive. De nombreux patients témoignent que cette connaissance les a aidés à adopter un mode de vie plus sain et à mieux gérer leur santé.
Heureusement, les innovations thérapeutiques récentes transforment le vécu de cette pathologie. Les immunothérapies, mieux tolérées que les chimiothérapies classiques, permettent souvent de maintenir une qualité de vie satisfaisante pendant le traitement. Certains patients continuent même leurs activités professionnelles normalement.
Les Complications Possibles
Les cancers avec instabilité des microsatellites présentent généralement moins de complications que leurs homologues sans cette caractéristique. Néanmoins, certaines situations particulières méritent d'être connues [8,11].
La principale complication concerne le risque de cancers multiples, particulièrement dans le syndrome de Lynch. Les patients peuvent développer successivement plusieurs tumeurs dans différents organes : côlon, endomètre, estomac, voies urinaires. Cette multiplicité nécessite une surveillance à vie et peut compliquer les stratégies thérapeutiques [12].
Paradoxalement, ces cancers métastasent moins fréquemment que les autres. Quand des métastases surviennent, elles répondent souvent mieux aux immunothérapies. Cependant, certaines localisations comme le péritoine peuvent poser des défis thérapeutiques spécifiques, nécessitant parfois des approches combinées chirurgie-immunothérapie [12].
Les complications liées aux traitements diffèrent également. Les immunothérapies peuvent provoquer des effets auto-immuns : thyroïdite, colite, pneumopathie. Bien que généralement réversibles, ces effets nécessitent une surveillance attentive et parfois l'arrêt temporaire du traitement. Heureusement, ils restent moins fréquents et moins sévères que les complications des chimiothérapies classiques.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic des cancers avec instabilité des microsatellites s'avère généralement plus favorable que celui des cancers sans cette caractéristique. Cette différence s'explique par plusieurs facteurs biologiques et thérapeutiques [9,11].
Pour les stades précoces, la survie à 5 ans dépasse 90% dans la plupart des séries. Ces cancers présentent une croissance plus lente et une tendance moindre à la dissémination métastatique. De plus, ils répondent mieux aux traitements, même quand la chimiothérapie classique s'avère moins efficace [10].
Concernant les stades avancés, l'arrivée des immunothérapies a révolutionné le pronostic. Alors que la survie médiane ne dépassait pas 12-18 mois avec les traitements conventionnels, elle atteint maintenant 24-36 mois avec les nouvelles approches. Certains patients vivent même plusieurs années sans progression de leur maladie [11,12].
Il faut savoir que le pronostic varie selon le contexte. Les formes héréditaires (syndrome de Lynch) nécessitent une surveillance à vie en raison du risque de nouveaux cancers, mais chaque cancer pris individuellement garde un bon pronostic. Les innovations thérapeutiques de 2024-2025 laissent espérer des améliorations encore plus significatives dans les années à venir [1,2].
Peut-on Prévenir l'Instabilité des Microsatellites ?
La prévention de l'instabilité des microsatellites dépend largement de son origine. Pour les formes héréditaires liées au syndrome de Lynch, la prévention primaire reste limitée, mais la détection précoce et la surveillance permettent une prise en charge optimale [14,15].
Chez les porteurs de mutations Lynch identifiés, plusieurs stratégies préventives s'avèrent efficaces. La coloscopie annuelle dès 25 ans permet de détecter et traiter les lésions précancéreuses. Chez les femmes, la surveillance gynécologique renforcée et parfois la chirurgie prophylactique (hystérectomie) réduisent significativement le risque de cancer de l'endomètre [16].
Pour les formes sporadiques, les mesures de prévention rejoignent celles du cancer colorectal en général. Une alimentation riche en fibres, pauvre en viandes rouges et charcuteries, associée à une activité physique régulière, diminue le risque global. L'arrêt du tabac et la limitation de la consommation d'alcool contribuent également à cette prévention.
D'ailleurs, certaines études suggèrent que l'aspirine à faible dose pourrait réduire le risque de cancer chez les porteurs de mutations Lynch. Cependant, cette approche nécessite une évaluation individuelle du rapport bénéfice-risque avec votre médecin. Les recherches actuelles explorent également le rôle potentiel de certains probiotiques dans la prévention.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités de santé françaises ont établi des recommandations précises pour la prise en charge des cancers avec instabilité des microsatellites. La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise un dépistage systématique de cette anomalie chez tous les patients de moins de 70 ans atteints de cancer colorectal [3].
Selon les dernières directives, l'analyse de l'instabilité des microsatellites doit être réalisée dans les 15 jours suivant le diagnostic histologique. Cette rapidité permet d'orienter précocement les décisions thérapeutiques et d'identifier les candidats potentiels aux immunothérapies [2,3].
La Société Française de Gastroentérologie recommande une approche multidisciplinaire incluant oncologues, gastroentérologues et généticiens. Cette collaboration garantit une prise en charge optimale, de la phase diagnostique au suivi à long terme. Les consultations d'oncogénétique sont désormais systématiques pour tous les patients avec instabilité confirmée [7].
Concernant les traitements, les recommandations évoluent rapidement. L'immunothérapie en première ligne devient le standard pour les stades métastatiques avec instabilité des microsatellites. Les évaluations récentes de 2024 confirment l'efficacité supérieure de cette approche par rapport aux chimiothérapies conventionnelles [4,5].
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations et ressources accompagnent les patients et familles concernés par l'instabilité des microsatellites. Ces structures offrent information, soutien psychologique et aide pratique tout au long du parcours de soins.
La Ligue contre le Cancer propose des groupes de parole spécialisés et des documents d'information adaptés. Leurs conseillers peuvent vous orienter vers les centres experts et vous aider dans vos démarches administratives. L'association France Côlon développe également des programmes spécifiques pour les patients avec syndrome de Lynch.
Au niveau international, l'association Lynch Syndrome International fournit des ressources en français et facilite les échanges entre patients du monde entier. Leur site web propose des témoignages, des actualités scientifiques vulgarisées et des conseils pratiques pour le quotidien.
Les centres de référence en oncogénétique, présents dans chaque région, constituent des ressources essentielles. Ils assurent le conseil génétique, coordonnent la surveillance familiale et participent aux protocoles de recherche. N'hésitez pas à demander à votre médecin de vous orienter vers le centre le plus proche de votre domicile.
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec une instabilité des microsatellites nécessite quelques adaptations pratiques qui peuvent considérablement améliorer votre qualité de vie et optimiser votre prise en charge.
Tenez un carnet de santé détaillé incluant tous vos examens, résultats et traitements. Cette documentation s'avère précieuse lors des consultations et facilite la coordination entre vos différents médecins. Notez également vos symptômes, même mineurs, car ils peuvent orienter les décisions thérapeutiques.
Préparez vos consultations en listant vos questions à l'avance. N'hésitez pas à demander des explications sur les termes médicaux ou les résultats d'examens. Votre compréhension de la maladie influence directement votre adhésion aux traitements et votre bien-être psychologique.
Adoptez une hygiène de vie adaptée : alimentation équilibrée riche en fibres, activité physique régulière selon vos capacités, gestion du stress par des techniques de relaxation. Ces mesures, bien que ne guérissant pas la maladie, contribuent à votre bien-être général et peuvent potentialiser l'efficacité des traitements.
Enfin, n'isolez pas votre famille de votre parcours. L'instabilité des microsatellites, surtout héréditaire, les concerne aussi. Une communication ouverte permet un soutien mutuel et facilite les décisions concernant le dépistage familial.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes d'alerte doivent vous amener à consulter rapidement, que vous soyez déjà suivi pour une instabilité des microsatellites ou que vous présentiez des facteurs de risque.
Consultez sans délai en cas de saignements rectaux, même minimes, surtout s'ils persistent plus de quelques jours. Les modifications du transit intestinal (diarrhée ou constipation inhabituelle) méritent également une évaluation médicale, particulièrement si elles s'accompagnent de douleurs abdominales ou de perte de poids inexpliquée.
Pour les personnes avec antécédents familiaux de cancers multiples ou de cancers précoces, une consultation d'oncogénétique s'impose. Cette démarche permet d'évaluer votre risque personnel et de mettre en place, si nécessaire, une surveillance adaptée. N'attendez pas l'apparition de symptômes pour cette évaluation préventive.
Si vous êtes déjà en traitement, signalez immédiatement tout effet secondaire inhabituel : fatigue extrême, troubles digestifs persistants, éruptions cutanées, difficultés respiratoires. Les immunothérapies, bien que généralement bien tolérées, peuvent parfois provoquer des réactions auto-immunes nécessitant une prise en charge rapide.
En cas de doute, n'hésitez jamais à contacter votre équipe médicale. Il vaut mieux une consultation de trop qu'une complication non détectée à temps.
Questions Fréquentes
L'instabilité des microsatellites est-elle héréditaire ?Pas toujours. Environ 20% des cas sont héréditaires (syndrome de Lynch), les autres sont sporadiques et apparaissent au cours de la vie sans transmission familiale [14].
Peut-on guérir d'un cancer avec instabilité des microsatellites ?
Oui, particulièrement aux stades précoces où la guérison dépasse 90%. Même aux stades avancés, les immunothérapies offrent des perspectives de rémission prolongée [11].
Les immunothérapies sont-elles remboursées ?
Oui, les immunothérapies sont prises en charge par l'Assurance Maladie pour les indications validées, notamment les cancers colorectaux métastatiques avec instabilité des microsatellites.
Faut-il faire tester toute la famille ?
En cas de syndrome de Lynch confirmé, le conseil génétique familial est recommandé. Seuls les apparentés qui le souhaitent peuvent bénéficier du test génétique, après consultation spécialisée [15].
L'instabilité des microsatellites peut-elle disparaître ?
Non, c'est une caractéristique stable de la tumeur. Cependant, les traitements peuvent contrôler efficacement la maladie et permettre une vie normale [9].
Questions Fréquentes
L'instabilité des microsatellites est-elle héréditaire ?
Pas toujours. Environ 20% des cas sont héréditaires (syndrome de Lynch), les autres sont sporadiques et apparaissent au cours de la vie sans transmission familiale.
Peut-on guérir d'un cancer avec instabilité des microsatellites ?
Oui, particulièrement aux stades précoces où la guérison dépasse 90%. Même aux stades avancés, les immunothérapies offrent des perspectives de rémission prolongée.
Les immunothérapies sont-elles remboursées ?
Oui, les immunothérapies sont prises en charge par l'Assurance Maladie pour les indications validées, notamment les cancers colorectaux métastatiques avec instabilité des microsatellites.
Faut-il faire tester toute la famille ?
En cas de syndrome de Lynch confirmé, le conseil génétique familial est recommandé. Seuls les apparentés qui le souhaitent peuvent bénéficier du test génétique, après consultation spécialisée.
L'instabilité des microsatellites peut-elle disparaître ?
Non, c'est une caractéristique stable de la tumeur. Cependant, les traitements peuvent contrôler efficacement la maladie et permettre une vie normale.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] MSInsight. Innovation thérapeutique 2024-2025 - Programme de développement de biomarqueurs prédictifs pour l'instabilité des microsatellitesLien
- [2] JFHOD2025-Livre des résumés.pdf. Innovation thérapeutique 2024-2025 - Avancées dans les combinaisons thérapeutiques pour cancers MSILien
- [3] Campagne d'évaluation 2023-2024 vague d - Recommandations HAS pour le dépistage de l'instabilité des microsatellitesLien
- [4] A randomised, open-label, phase 3 trial - Efficacité des immunothérapies dans les cancers MSI métastatiquesLien
- [5] 8HW Analysis Evaluating Opdivo® (nivolumab) plus Yervoy® (ipilimumab) - Résultats combinaisons immunothérapies 2025Lien
- [6] P Moreau. Profil immunohistochimique des points de contrôle immunitaire dans le cancer colorectal avec instabilité des microsatellites: corrélations anatomocliniques. 2024Lien
- [7] T ANDRÉ. Immunothérapie dans les cancers colo-rectaux avec instabilité des microsatellites (MSI+) - Recommandations société savanteLien
- [8] CY Tsai, TS Tai. Overestimation of clinical N-staging in microsatellite instable gastric cancers is associated with VEGF-C signaling and CD8+ T-cell dynamics. 2024Lien
- [9] B Cervantes, T André. Cancers colorectaux avec instabilité microsatellite: les avancées thérapeutiques et les interrogations. 2023Lien
- [10] C Brochard, M Chicaud. Réponse histologique complète d'un cancer colique métastatique de phénotype MisMatch Repair déficient/MicroSatellite Instable après immunothérapie. 2022Lien
- [11] A Challine, M Karoui. Outcomes of surgical resection in microsatellite instable colorectal cancer after immune checkpoint inhibitor treatment. British Journal of Surgery. 2023Lien
- [12] C Gavignet, C Hobeika. Récidive péritonéale d'un cancer colorectal avec instabilité microsatellite: l'immunothérapie seule est-elle plus efficace que la chirurgie? 2022Lien
- [13] J Castro, MH Daniels. A Potent, Selective, Small-Molecule Inhibitor of DHX9 Abrogates Proliferation of Microsatellite Instable Cancers with Deficient Mismatch Repair. 2025Lien
- [14] Instabilité des microsatellites et cancer - Médecine/Sciences 2019Lien
- [15] Intérêt diagnostique et thérapeutique des microsatellites dans le cancer colorectal - FMC GastroentérologieLien
- [16] L'instabilité des microsatellites dans les cancers du côlon - Science Direct 2006Lien
Publications scientifiques
- Profil immunohistochimique des points de contrôle immunitaire dans le cancer colorectal avec instabilité des microsatellites: corrélations anatomocliniques (2024)
- [PDF][PDF] Immunothérapie dans les cancers colo-rectaux avec instabilité des microsatellites (MSI+) [PDF]
- Overestimation of clinical N-staging in microsatellite instable gastric cancers is associated with VEGF-C signaling and CD8+ T-cell dynamics (2024)1 citations[PDF]
- Cancers colorectaux avec instabilité microsatellite: les avancées thérapeutiques et les interrogations (2023)
- Réponse histologique complète d'un cancer colique métastatique de phénotype MisMatch Repair déficient/MicroSatellite Instable après immunothérapie: à propos d' … (2022)
Ressources web
- Instabilité des microsatellites et cancer (medecinesciences.org)
de A Collura · 2019 · Cité 5 fois — Dans ce syndrome, les patients peuvent développer différents types de tumeurs (côlon, estomac, endomètre, voies biliaires, rein, uretères, pancréas, lymphomes, ...
- Intérêt diagnostique et thérapeutique des microsatellites ... (fmcgastro.org)
23 mars 2011 — L'âge précoce au diagnostic (CCR avant 40 ou 50 ans), le caractère multiple synchrone ou métachrone du CCR, les antécédents personnels et ...
- L'instabilité des microsatellites dans les cancers du côlon (sciencedirect.com)
de J Lamoril · 2006 · Cité 6 fois — L'instabilité des microsatellites (MSI) se caractérise par la variation anormale du nombre de séquences répétées dans l'ADN tumoral comparé à l'ADN du même ...
- Biomarqueur d'instabilité des microsatellites (MSI-H) (fr.colorectalcancer.org)
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.