Effets Secondaires des Médicaments : Guide Complet 2025 | Symptômes, Prévention

Les effets secondaires des médicaments touchent chaque année des millions de Français. En 2024, les autorités de santé recensent plus de 45 000 déclarations d'effets indésirables graves [1]. Mais rassurez-vous : la plupart sont prévisibles et gérables. Ce guide vous aide à comprendre, reconnaître et prévenir ces réactions pour un traitement plus sûr.

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Effets secondaires indésirables des médicaments : Définition et Vue d'Ensemble
Un effet indésirable est toute réaction nocive et non voulue à un médicament, survenant aux doses normalement utilisées [15]. Contrairement aux idées reçues, ces effets ne signifient pas que le médicament est "mauvais". En fait, ils témoignent souvent de l'activité pharmacologique du produit.
Les professionnels de santé distinguent plusieurs types d'effets secondaires. D'abord, les effets de type A, prévisibles et liés au mécanisme d'action du médicament. Ensuite, les effets de type B, imprévisibles et souvent liés à une susceptibilité individuelle [16]. Cette classification aide les médecins à mieux anticiper et gérer les risques.
L'important à retenir : tous les médicaments peuvent provoquer des effets indésirables. Même l'aspirine, pourtant utilisée depuis plus d'un siècle, peut causer des troubles digestifs chez certaines personnes. Cela ne remet pas en question son efficacité, mais souligne l'importance d'une utilisation éclairée [17].
Bon à savoir : la pharmacovigilance surveille en permanence la sécurité des médicaments. En France, ce système permet de détecter rapidement les signaux d'alerte et d'adapter les recommandations d'usage. Vous aussi, vous pouvez contribuer en signalant tout effet suspect à votre médecin ou pharmacien.
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, les effets indésirables médicamenteux représentent un enjeu majeur de santé publique. Selon les données 2024 du ministère de la Santé, plus de 45 000 événements indésirables graves sont déclarés chaque année dans les établissements de santé [1]. Ce chiffre ne représente que la partie émergée de l'iceberg, car de nombreux effets ne sont pas rapportés.
L'incidence réelle des effets secondaires varie selon les études. Les recherches récentes estiment qu'entre 5 et 15% des hospitalisations sont liées à des réactions médicamenteuses indésirables [8]. Chez les personnes âgées, ce pourcentage grimpe jusqu'à 20%, en raison de la polymédication et des changements physiologiques liés à l'âge.
Comparativement aux autres pays européens, la France se situe dans la moyenne. L'Allemagne rapporte des taux similaires, tandis que les pays nordiques affichent des chiffres légèrement inférieurs, probablement grâce à des systèmes de pharmacovigilance plus développés [2]. Aux États-Unis, les effets indésirables représentent la quatrième cause de décès hospitalier.
Les données montrent une évolution préoccupante. Entre 2019 et 2024, le nombre de déclarations d'effets graves a augmenté de 12% [1]. Cette hausse s'explique en partie par une meilleure sensibilisation des professionnels, mais aussi par l'arrivée de nouveaux médicaments plus puissants. Les immunothérapies anticancéreuses, par exemple, présentent des profils d'effets secondaires inédits [5].
L'impact économique est considérable. Le coût des effets indésirables pour le système de santé français est estimé à plus de 2 milliards d'euros par an. Ce montant inclut les hospitalisations supplémentaires, les traitements correctifs et les arrêts de travail prolongés.
Les Causes et Facteurs de Risque
Les causes des effets indésirables médicamenteux sont multiples et souvent intriquées. La première cause reste la variabilité interindividuelle : nous ne réagissons pas tous de la même façon aux médicaments. Cette différence s'explique par notre patrimoine génétique, notre âge, notre sexe et notre état de santé général [14].
L'âge constitue un facteur de risque majeur. Les personnes âgées métabolisent moins bien les médicaments, ce qui augmente le risque d'accumulation et d'effets toxiques. À l'inverse, les enfants présentent des particularités physiologiques qui peuvent modifier l'action des médicaments [12]. D'ailleurs, certains effets ne se manifestent qu'à long terme, comme les troubles de croissance liés à l'isotrétinoïne chez les adolescents.
La polymédication représente un autre facteur crucial. Plus vous prenez de médicaments, plus le risque d'interactions augmente. Ces interactions peuvent potentialiser les effets indésirables ou, au contraire, diminuer l'efficacité des traitements [10]. Les patients âgés, qui prennent en moyenne 7 médicaments différents, sont particulièrement exposés.
Certaines pathologies prédisposent aux effets secondaires. L'insuffisance rénale ou hépatique ralentit l'élimination des médicaments. Les maladies auto-immunes modifient la réponse du système immunitaire. Même des troubles apparemment bénins, comme une carence en vitamine B12, peuvent favoriser certains effets indésirables [11].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Reconnaître un effet indésirable médicamenteux n'est pas toujours évident. Les symptômes peuvent être très variés et parfois trompeurs. Certains signes doivent cependant vous alerter, surtout s'ils apparaissent après le début d'un nouveau traitement [17].
Les réactions cutanées figurent parmi les plus fréquentes et les plus visibles. Éruptions, démangeaisons, rougeurs ou gonflements peuvent survenir dans les heures ou jours suivant la prise. Attention : certaines réactions cutanées graves, comme le syndrome de Stevens-Johnson, nécessitent un arrêt immédiat du traitement et une prise en charge urgente.
Les troubles digestifs représentent une autre catégorie importante. Nausées, vomissements, diarrhées ou douleurs abdominales peuvent signaler une intolérance médicamenteuse. Mais attention à ne pas confondre avec les symptômes de la maladie elle-même ! Par exemple, les nausées peuvent être liées au traitement ou à la pathologie traitée.
Certains effets sont plus insidieux. La fatigue, les troubles du sommeil ou les changements d'humeur peuvent passer inaperçus au début. Pourtant, ils peuvent considérablement impacter votre qualité de vie. N'hésitez pas à tenir un carnet de bord pour noter l'évolution de vos symptômes.
Bon à savoir : la chronologie est cruciale. Un effet indésirable survient généralement dans un délai prévisible après la prise du médicament. Pour les réactions allergiques, cela peut être immédiat. Pour d'autres effets, comme certaines toxicités hépatiques, plusieurs semaines peuvent s'écouler.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic d'un effet indésirable médicamenteux repose sur une démarche méthodique. Votre médecin commence toujours par un interrogatoire détaillé : quels médicaments prenez-vous ? Depuis quand ? À quelle dose ? Cette étape, appelée anamnèse médicamenteuse, est fondamentale [16].
L'examen clinique permet d'évaluer la gravité et l'étendue des symptômes. Votre médecin recherche des signes spécifiques selon le type d'effet suspecté. Pour une réaction cutanée, il examine l'aspect des lésions. Pour un trouble digestif, il palpe l'abdomen et écoute les bruits intestinaux.
Des examens complémentaires peuvent être nécessaires. Les analyses biologiques permettent de détecter une atteinte hépatique, rénale ou hématologique. L'électrocardiogramme recherche des troubles du rythme cardiaque. Dans certains cas, des tests d'allergie ou des dosages médicamenteux sont réalisés.
Le médecin utilise ensuite des échelles d'imputabilité pour évaluer la probabilité que le médicament soit responsable des symptômes. Ces outils prennent en compte la chronologie, l'évolution après arrêt du traitement et la réintroduction éventuelle. Cette approche scientifique permet d'éviter les erreurs de diagnostic.
Concrètement, le processus peut prendre plusieurs jours à plusieurs semaines. Patience et collaboration sont essentielles. N'hésitez pas à apporter tous vos médicaments lors de la consultation, y compris les produits en vente libre et les compléments alimentaires.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
La prise en charge des effets indésirables médicamenteux dépend avant tout de leur nature et de leur gravité. Dans la plupart des cas, l'arrêt ou la modification du traitement responsable constitue la première mesure [17]. Mais cette décision ne doit jamais être prise à la légère, surtout pour des médicaments vitaux.
Pour les réactions allergiques légères, des antihistaminiques et des corticoïdes locaux suffisent souvent. En cas de réaction grave, comme un choc anaphylactique, l'adrénaline devient le traitement d'urgence. Les services d'urgence sont équipés pour gérer ces situations critiques avec des protocoles bien établis.
Les troubles digestifs bénéficient de traitements symptomatiques. Les pansements gastriques protègent la muqueuse en cas d'irritation. Les antiémétiques combattent les nausées. Parfois, une simple modification de l'horaire de prise ou la prise avec un repas suffit à améliorer la tolérance.
Certains effets nécessitent des traitements spécifiques. L'hépatotoxicité peut requérir des hépatoprotecteurs. Les troubles hématologiques peuvent nécessiter des facteurs de croissance. Dans tous les cas, une surveillance médicale rapprochée s'impose jusqu'à la résolution complète des symptômes.
L'innovation thérapeutique apporte de nouvelles solutions. Les antidotes spécifiques se développent pour certains médicaments. La médecine personnalisée, basée sur les tests génétiques, permet d'adapter les doses et de prévenir certains effets indésirables [14].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024-2025 marque un tournant dans la gestion des effets indésirables médicamenteux. Les innovations se multiplient, offrant de nouveaux espoirs pour améliorer la sécurité des traitements [2]. La recherche se concentre sur trois axes principaux : la prédiction, la prévention et le traitement des effets secondaires.
L'intelligence artificielle révolutionne la pharmacovigilance. Des algorithmes analysent en temps réel les données de millions de patients pour détecter des signaux d'alerte précoces. Cette approche permet d'identifier des effets rares qui passeraient inaperçus avec les méthodes traditionnelles [6]. Plusieurs hôpitaux français testent déjà ces systèmes.
Les nouveaux médicaments amaigrissants, comme les agonistes du GLP-1, illustrent parfaitement les défis actuels [4]. Très efficaces pour traiter l'obésité et le diabète, ils présentent des effets secondaires spécifiques nécessitant une surveillance particulière. Les gastro-entérologues développent de nouvelles stratégies pour minimiser les troubles digestifs associés.
L'autorisation du lecanemab en Europe représente une avancée majeure dans le traitement d'Alzheimer [3]. Mais ce médicament s'accompagne d'effets secondaires neurologiques inédits, nécessitant des protocoles de surveillance spécialisés. Les neurologues français se forment actuellement à ces nouvelles modalités de suivi.
Les immunothérapies anticancéreuses continuent d'évoluer. Les inhibiteurs de PD-1/PD-L1 montrent une efficacité remarquable, mais leurs effets auto-immuns restent imprévisibles [5]. Les oncologues développent des biomarqueurs pour identifier les patients à risque et adapter les traitements en conséquence.
Vivre au Quotidien avec les Effets Secondaires des Médicaments
Gérer les effets secondaires au quotidien demande de l'organisation et de la patience. La première règle : ne jamais arrêter brutalement un traitement sans avis médical. Même si les effets sont gênants, l'arrêt peut parfois être plus dangereux que la poursuite du traitement [17].
L'adaptation du mode de vie peut considérablement améliorer la tolérance. Pour les médicaments provoquant des troubles digestifs, fractionnez les repas et évitez les aliments irritants. Si votre traitement cause de la somnolence, organisez vos activités en conséquence et évitez la conduite si nécessaire.
La communication avec votre équipe soignante est essentielle. Tenez un carnet de suivi détaillant vos symptômes, leur intensité et leur évolution. Cette information aide votre médecin à ajuster le traitement. N'hésitez pas à poser toutes vos questions, même celles qui vous semblent banales.
Certains effets secondaires s'atténuent avec le temps. Votre organisme s'adapte progressivement au médicament, et les symptômes initiaux peuvent disparaître. Donnez-vous le temps nécessaire, tout en restant vigilant sur l'évolution de votre état.
L'entourage joue un rôle important. Expliquez à vos proches les effets que vous ressentez. Leur compréhension et leur soutien facilitent l'adaptation. En cas d'effets sur l'humeur ou le comportement, leur observation peut même aider au diagnostic.
Les Complications Possibles
Les complications des effets indésirables médicamenteux peuvent être graves, voire mortelles dans certains cas. La reconnaissance précoce de ces situations d'urgence peut sauver des vies [1]. Les professionnels de santé sont formés à identifier ces signaux d'alarme, mais votre vigilance reste essentielle.
Les réactions allergiques sévères constituent l'urgence absolue. L'œdème de Quincke, avec gonflement du visage et de la gorge, peut compromettre la respiration. Le choc anaphylactique provoque une chute brutale de la tension artérielle. Ces situations nécessitent un appel immédiat au 15 et l'administration d'adrénaline.
Certaines complications touchent des organes vitaux. L'hépatotoxicité sévère peut évoluer vers une insuffisance hépatique aiguë. Les troubles du rythme cardiaque peuvent dégénérer en arrêt cardiaque. Les atteintes hématologiques graves exposent aux infections et aux hémorragies [8].
Les complications neurologiques méritent une attention particulière. Convulsions, troubles de la conscience ou paralysies peuvent révéler une toxicité cérébrale. Chez les patients traités par certains anticancéreux, des encéphalopathies réversibles mais graves ont été décrites [5].
D'autres complications sont plus insidieuses. La dépendance physique peut se développer avec certains médicaments. Les effets tératogènes exposent le fœtus à des malformations. Ces risques soulignent l'importance d'une prescription réfléchie et d'un suivi adapté.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic des effets indésirables médicamenteux dépend largement de leur nature, de leur gravité et de la rapidité de prise en charge. Dans la majorité des cas, l'évolution est favorable avec un traitement adapté [17]. Mais certaines situations peuvent laisser des séquelles durables.
Les effets bénins, comme les troubles digestifs légers ou les réactions cutanées simples, guérissent généralement sans séquelles. L'arrêt du médicament responsable suffit souvent à faire disparaître les symptômes en quelques jours à quelques semaines. Votre organisme retrouve alors son fonctionnement normal.
Les effets graves nécessitent une évaluation au cas par cas. Une hépatite médicamenteuse peut guérir complètement ou laisser des cicatrices hépatiques. Les troubles neurologiques peuvent être réversibles ou permanents selon l'étendue des lésions. Le pronostic dépend aussi de votre état de santé général et de votre âge.
Certains facteurs influencent favorablement l'évolution. Un diagnostic précoce améliore les chances de récupération complète. L'arrêt rapide du médicament responsable limite l'extension des lésions. Un traitement symptomatique adapté accélère la guérison.
La prévention secondaire joue un rôle crucial. Une fois un effet indésirable identifié, il faut éviter la réexposition au médicament responsable. Cette information doit figurer dans votre dossier médical et être communiquée à tous vos soignants. Le port d'une carte d'allergie peut s'avérer vital en cas d'urgence.
Peut-on Prévenir les Effets Secondaires des Médicaments ?
La prévention des effets indésirables médicamenteux constitue un enjeu majeur de santé publique. Bien qu'on ne puisse pas tout prévenir, de nombreuses mesures permettent de réduire significativement les risques [2]. Cette prévention implique patients, médecins et pharmaciens dans une démarche collaborative.
La prescription raisonnée représente le premier niveau de prévention. Votre médecin évalue systématiquement le rapport bénéfice-risque avant de prescrire. Il prend en compte vos antécédents, vos autres traitements et vos facteurs de risque personnels. Cette approche individualisée limite considérablement les accidents médicamenteux.
Les tests pharmacogénétiques révolutionnent la prévention. Ces analyses génétiques permettent de prédire votre réaction à certains médicaments [14]. Bien que coûteux, ces tests se développent pour les traitements à risque élevé. Ils permettent d'adapter les doses ou de choisir des alternatives plus sûres.
L'éducation thérapeutique joue un rôle fondamental. Comprendre votre traitement, connaître les effets possibles et savoir réagir en cas de problème améliore votre sécurité. Les pharmaciens contribuent activement à cette éducation lors de la délivrance des médicaments.
La surveillance biologique permet de détecter précocement certains effets. Des analyses régulières surveillent la fonction hépatique, rénale ou hématologique selon les médicaments prescrits. Cette surveillance programmée évite l'évolution vers des complications graves.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités sanitaires françaises ont renforcé leurs recommandations concernant la sécurité médicamenteuse suite à l'augmentation des déclarations d'effets indésirables [1]. Ces nouvelles directives visent à améliorer la prévention, la détection et la prise en charge des effets secondaires.
L'Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) préconise une déclaration systématique de tous les effets graves ou inattendus. Cette obligation concerne tous les professionnels de santé, mais les patients peuvent aussi signaler directement leurs observations. Le portail de signalement en ligne facilite ces démarches.
La Haute Autorité de Santé (HAS) insiste sur l'importance de la conciliation médicamenteuse. Cette démarche consiste à vérifier et actualiser la liste de tous vos médicaments à chaque consultation. Elle permet d'identifier les interactions potentielles et d'optimiser vos traitements.
Les recommandations 2024 mettent l'accent sur la médication review chez les personnes âgées [1]. Cette révision systématique des traitements vise à éliminer les médicaments inappropriés et à réduire la polymédication. Les médecins généralistes sont encouragés à réaliser cette évaluation au moins une fois par an.
L'innovation technologique est encouragée. Les autorités soutiennent le développement d'outils d'aide à la prescription intégrant l'intelligence artificielle. Ces systèmes alertent en temps réel sur les risques d'interactions ou d'effets indésirables selon le profil du patient.
Ressources et Associations de Patients
De nombreuses ressources sont disponibles pour vous accompagner dans la gestion des effets indésirables médicamenteux. Ces structures offrent information, soutien et conseils pratiques pour améliorer votre qualité de vie [17].
Le Centre Régional de Pharmacovigilance de votre région constitue la référence en matière d'effets indésirables. Ces centres, présents dans chaque CHU, peuvent vous conseiller et recueillir vos déclarations. Leurs experts évaluent l'imputabilité des effets et proposent des alternatives thérapeutiques.
L'association "Médicaments et Vous" sensibilise le public aux risques médicamenteux. Elle propose des brochures d'information, des conférences et un accompagnement personnalisé. Son site internet regorge de conseils pratiques pour une utilisation sûre des médicaments.
Les associations de patients spécialisées par pathologie offrent un soutien précieux. Elles partagent l'expérience d'autres patients confrontés aux mêmes traitements. Ces échanges permettent de mieux appréhender les effets secondaires et de découvrir des stratégies d'adaptation.
Les plateformes numériques se développent rapidement. L'application "Mon Pharmacien" permet de scanner vos médicaments et d'obtenir des informations sur leurs effets secondaires. Le site "Base Claude Bernard" offre une base de données exhaustive sur tous les médicaments commercialisés.
Nos Conseils Pratiques
Voici nos conseils pratiques pour minimiser les risques d'effets indésirables et mieux les gérer s'ils surviennent. Ces recommandations, issues de l'expérience clinique, peuvent considérablement améliorer votre sécurité médicamenteuse [17].
Constituez votre "passeport médicament". Listez tous vos traitements, y compris les produits en vente libre, les compléments alimentaires et les remèdes naturels. Notez les doses, les horaires de prise et la durée de traitement. Emportez toujours cette liste lors de vos consultations.
Respectez scrupuleusement les modalités de prise. L'horaire, la posologie et les maladies d'administration (avec ou sans repas) influencent l'efficacité et la tolérance. Ne modifiez jamais votre traitement sans avis médical, même si vous vous sentez mieux.
Surveillez l'apparition de symptômes nouveaux. Tout changement dans votre état de santé après le début d'un traitement mérite d'être signalé. Même des symptômes apparemment bénins peuvent révéler un effet indésirable débutant.
Organisez votre environnement médicamenteux. Rangez vos médicaments dans un endroit sec, à l'abri de la lumière et des variations de température. Vérifiez régulièrement les dates de péremption. Un pilulier peut vous aider à organiser vos prises quotidiennes.
Développez une relation de confiance avec votre équipe soignante. N'hésitez pas à poser toutes vos questions, même celles qui vous semblent évidentes. Votre médecin et votre pharmacien sont vos meilleurs alliés pour une utilisation sûre des médicaments.
Quand Consulter un Médecin ?
Savoir quand consulter en urgence peut parfois sauver des vies. Certains signes ne trompent pas et nécessitent une prise en charge immédiate, tandis que d'autres permettent d'attendre un rendez-vous programmé [17].
Consultez immédiatement en cas de : difficultés respiratoires, gonflement du visage ou de la gorge, éruption cutanée étendue avec fièvre, douleurs thoraciques intenses, troubles de la conscience ou convulsions. Ces symptômes peuvent révéler une réaction allergique grave ou une toxicité majeure.
Contactez rapidement votre médecin si vous présentez : jaunisse (coloration jaune de la peau et des yeux), saignements anormaux, fièvre persistante, troubles visuels ou auditifs, douleurs abdominales sévères. Ces signes peuvent indiquer une atteinte d'organes vitaux nécessitant un bilan urgent.
Une consultation programmée suffit pour : fatigue inhabituelle, troubles digestifs légers, modifications de l'appétit, troubles du sommeil, changements d'humeur. Bien que gênants, ces effets ne mettent pas votre vie en danger immédiat.
En cas de doute, n'hésitez pas à appeler votre médecin ou votre pharmacien. Ils peuvent vous conseiller par téléphone et évaluer l'urgence de la situation. Le numéro d'urgence 15 reste disponible 24h/24 pour les situations critiques.
Préparez votre consultation en notant : l'heure d'apparition des symptômes, leur évolution, les médicaments pris récemment, et toute autre information pertinente. Cette préparation facilite le diagnostic et accélère la prise en charge.
Questions Fréquentes
Tous les médicaments peuvent-ils provoquer des effets secondaires ?Oui, absolument tous les médicaments peuvent potentiellement causer des effets indésirables. Même les plus anciens et les mieux connus, comme l'aspirine ou le paracétamol, ne sont pas exempts de risques. C'est pourquoi chaque prescription fait l'objet d'une évaluation bénéfice-risque [17].
Les médicaments génériques ont-ils plus d'effets secondaires ?
Non, les médicaments génériques ont exactement le même profil d'effets secondaires que les médicaments de référence. Ils contiennent la même substance active à la même dose. Seuls les excipients peuvent différer, ce qui peut exceptionnellement modifier la tolérance chez certaines personnes sensibles.
Peut-on prendre plusieurs médicaments en même temps sans risque ?
La prise simultanée de plusieurs médicaments augmente le risque d'interactions et d'effets indésirables. C'est pourquoi votre médecin et votre pharmacien vérifient systématiquement les interactions possibles. Informez-les toujours de tous vos traitements, y compris ceux en vente libre [10].
Les compléments alimentaires peuvent-ils interagir avec mes médicaments ?
Oui, certains compléments alimentaires peuvent interagir avec vos médicaments. Le millepertuis, par exemple, diminue l'efficacité de nombreux traitements. La vitamine K peut interférer avec les anticoagulants. Signalez toujours vos compléments à votre médecin.
Que faire si j'oublie de signaler un effet secondaire ?
Il n'est jamais trop tard pour signaler un effet indésirable. Même plusieurs mois après, votre déclaration peut être utile pour la pharmacovigilance. Contactez votre médecin ou le centre de pharmacovigilance de votre région pour faire cette déclaration [1].
Actes médicaux associés
Les actes CCAM suivants peuvent être pratiqués dans le cadre de Effets secondaires indésirables des médicaments :
Questions Fréquentes
Tous les médicaments peuvent-ils provoquer des effets secondaires ?
Oui, absolument tous les médicaments peuvent potentiellement causer des effets indésirables. Même les plus anciens et les mieux connus, comme l'aspirine ou le paracétamol, ne sont pas exempts de risques.
Les médicaments génériques ont-ils plus d'effets secondaires ?
Non, les médicaments génériques ont exactement le même profil d'effets secondaires que les médicaments de référence. Ils contiennent la même substance active à la même dose.
Peut-on prendre plusieurs médicaments en même temps sans risque ?
La prise simultanée de plusieurs médicaments augmente le risque d'interactions et d'effets indésirables. Votre médecin et pharmacien vérifient systématiquement les interactions possibles.
Les compléments alimentaires peuvent-ils interagir avec mes médicaments ?
Oui, certains compléments alimentaires peuvent interagir avec vos médicaments. Le millepertuis, par exemple, diminue l'efficacité de nombreux traitements.
Que faire si j'oublie de signaler un effet secondaire ?
Il n'est jamais trop tard pour signaler un effet indésirable. Même plusieurs mois après, votre déclaration peut être utile pour la pharmacovigilance.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Événements indésirables graves associés aux soins en établissement de santé - 45 000 déclarations annuelles en FranceLien
- [2] Innovations en pharmacovigilance et intelligence artificielle pour la détection des effets indésirablesLien
- [3] Autorisation du lecanemab en Europe avec surveillance neurologique spécialiséeLien
- [4] Médicaments amaigrissants GLP-1 : efficacité et effets secondaires spécifiquesLien
- [5] Toxicités liées aux inhibiteurs PD-1/PD-L1 en immunothérapie anticancéreuseLien
- [6] Analyse pharmacovigilance post-marketing et sécurité médicamenteuseLien
- [8] Effets indésirables des médicaments en médecine interne - Étude CHU Point-G 2024Lien
- [10] Interactions médicamenteuses délétères et variations génomiques structuralesLien
- [11] Paraparésie secondaire à la metformine : situation rare avec images IRM caractéristiquesLien
- [12] Effets indésirables des médicaments sur la croissance chez enfants et adolescentsLien
- [14] Tests pharmacogénétiques et surveillance thérapeutique - pertinence cliniqueLien
- [15] Comprendre les effets indésirables des médicaments - Guide VidalLien
- [16] Effets indésirables des médicaments - Manuel MSD ProfessionnelLien
- [17] Effets secondaires et indésirables des médicaments - Guide patientLien
Publications scientifiques
- Effets secondaires des médicament anti-covid-19 Chloroquine en Association avec l'Azithromycine dans la Structure de Prise en Charge de COVID-19 au CHU de l' … (2024)[PDF]
- Les effets indésirables des médicaments prescrits dans le service de médecine interne du CHU du Point-G (2024)[PDF]
- [PDF][PDF] Faire barrage aux effets secondaires des progestatifs contraceptifs vétérinaires (2022)
- Identification des interactions médicamenteuses délétères et des variations génomiques structurales entraînant des effets secondaires chez l'homme à l'aide d'outils d' … (2022)
- Paraparésie secondaire à la metformine: une situation rare à connaître avec des images IRM caractéristiques (2024)
Ressources web
- Comprendre les effets indesirables des médicaments (vidal.fr)
20 oct. 2010 — Les effets indésirables sont surtout ressentis au début d'un traitement, pendant la période où le corps s'adapte à l'action du médicament. La ...
- Effets indésirables des médicaments - Pharmacologie ... (msdmanuals.com)
L'effet indésirable médicamenteux (EIM) est une expression générale qui renvoie à des effets non souhaités, gênants ou nocifs que peuvent avoir les médicaments.
- Les effets secondaires et indésirables des médicaments (deuxiemeavis.fr)
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.