Diagnostic Préimplantatoire (DPI) : Guide Complet 2025 - Procédure, Résultats

Le diagnostic préimplantatoire (DPI) représente une avancée majeure en médecine reproductive, permettant d'analyser génétiquement les embryons avant leur implantation. Cette technique révolutionnaire aide les couples porteurs de maladies génétiques à concevoir des enfants en bonne santé. Découvrez tout ce qu'il faut savoir sur cet examen complexe mais essentiel.

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- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Diagnostic préimplantatoire : Définition et Principe
Le diagnostic préimplantatoire (DPI) est une technique de médecine reproductive qui permet d'analyser génétiquement les embryons obtenus par fécondation in vitro (FIV) avant leur transfert dans l'utérus [6,14]. Cette procédure révolutionnaire offre aux couples porteurs de maladies génétiques la possibilité de concevoir des enfants non affectés par ces pathologies héréditaires.
Concrètement, le DPI consiste à prélever quelques cellules sur l'embryon au stade de blastocyste, généralement au 5ème ou 6ème jour de développement. Ces cellules sont ensuite analysées en laboratoire pour détecter d'éventuelles anomalies chromosomiques ou mutations génétiques spécifiques [15]. L'important à retenir : seuls les embryons exempts de la maladie recherchée sont sélectionnés pour le transfert.
En France, le DPI est strictement encadré par la loi de bioéthique et ne peut être réalisé que dans des centres agréés par l'Agence de la biomédecine [7]. Cette réglementation garantit que la technique soit utilisée uniquement pour des indications médicales précises, évitant ainsi les dérives eugéniques. D'ailleurs, chaque demande fait l'objet d'une évaluation pluridisciplinaire rigoureuse.
Les innovations 2024-2025 ont considérablement amélioré la précision du diagnostic préimplantatoire [1,2]. Les nouvelles techniques de séquençage permettent désormais d'analyser l'ensemble du génome embryonnaire avec une fiabilité supérieure à 99%. Cette évolution technologique ouvre de nouvelles perspectives pour les couples concernés par des maladies génétiques rares.
Pourquoi Prescrire Diagnostic préimplantatoire ?
Le diagnostic préimplantatoire s'adresse principalement aux couples présentant un risque élevé de transmission d'une maladie génétique grave à leur descendance [6,8]. Les indications principales incluent les maladies monogéniques comme la mucoviscidose, la myopathie de Duchenne, ou encore la drépanocytose. Mais aussi les anomalies chromosomiques structurelles portées par l'un des parents.
Bon à savoir : le DPI peut également être proposé aux couples ayant des antécédents de fausses couches répétées liées à des anomalies chromosomiques [12]. Cette indication, appelée diagnostic préimplantatoire des aneuploïdies (DPI-A), fait actuellement débat en France car elle n'est pas encore autorisée, contrairement à d'autres pays européens.
Les critères d'éligibilité sont stricts et définis par l'Agence de la biomédecine [14,15]. Il faut que la maladie soit d'une particulière gravité, qu'elle soit incurable au moment du diagnostic, et qu'elle se déclare précocement dans la vie. De plus, le couple doit avoir un risque de transmission d'au moins 25% pour les maladies récessives, ou 50% pour les maladies dominantes.
Récemment, les innovations 2024-2025 ont élargi les possibilités diagnostiques [1,4]. Les nouvelles technologies permettent désormais de détecter des variants génétiques complexes et d'analyser simultanément plusieurs gènes. Cette évolution bénéficie particulièrement aux familles concernées par des syndromes génétiques rares ou des prédispositions au cancer héréditaire.
Comment se Préparer à l'Examen ?
La préparation au diagnostic préimplantatoire débute par une consultation de conseil génétique approfondie [14]. Cette étape cruciale permet d'évaluer précisément le risque de transmission et d'expliquer en détail la procédure aux futurs parents. L'équipe médicale s'assure que le couple comprend bien les enjeux, les limites et les implications éthiques du DPI.
Avant de commencer le protocole de FIV, plusieurs examens préalables sont nécessaires. Pour la femme : bilan hormonal complet, échographie pelvienne, sérologies infectieuses et parfois hystéroscopie [15]. Pour l'homme : spermogramme et sérologies. Ces examens permettent d'optimiser les chances de succès de la stimulation ovarienne et de la fécondation in vitro.
L'important à retenir : une analyse génétique familiale est souvent réalisée en amont pour identifier précisément la mutation responsable de la maladie [6]. Cette étape peut nécessiter plusieurs semaines, car il faut parfois analyser l'ADN de plusieurs membres de la famille pour établir la ségrégation de la mutation.
Concrètement, vous devrez également vous préparer psychologiquement à cette démarche complexe. Beaucoup de couples bénéficient d'un accompagnement psychologique pour gérer l'anxiété liée à la procédure et aux résultats. D'ailleurs, certains centres proposent des groupes de parole avec d'autres couples ayant vécu la même expérience.
Comment se Déroule l'Examen ?
Le diagnostic préimplantatoire s'intègre dans un protocole de fécondation in vitro classique, avec quelques étapes supplémentaires spécifiques [14,15]. La stimulation ovarienne débute généralement au 2ème ou 3ème jour du cycle menstruel, avec des injections quotidiennes d'hormones pour stimuler la croissance de plusieurs follicules simultanément.
La ponction ovocytaire se déroule sous anesthésie locale ou générale légère, généralement 36 heures après l'injection déclenchante d'hCG. Cette intervention ambulatoire dure environ 20 minutes et permet de recueillir les ovocytes matures. Parallèlement, le sperme du conjoint est préparé au laboratoire pour la fécondation.
Après la fécondation in vitro, les embryons se développent en culture pendant 5 à 6 jours jusqu'au stade de blastocyste [6]. C'est à ce moment précis qu'intervient la biopsie embryonnaire : quelques cellules du trophectoderme (futur placenta) sont prélevées délicatement sous microscope. Cette technique préserve la masse cellulaire interne qui donnera le futur bébé.
Les innovations 2024-2025 ont révolutionné cette étape avec l'introduction de nouvelles technologies de culture embryonnaire [5]. L'EmbryoScope, par exemple, permet un monitoring continu du développement embryonnaire sans perturbation, optimisant ainsi la sélection des embryons les plus viables pour la biopsie. Cette avancée améliore significativement les taux de succès du DPI.
Comprendre les Résultats
L'analyse génétique des cellules prélevées lors de la biopsie embryonnaire nécessite généralement 7 à 14 jours selon la complexité du diagnostic recherché [16]. Les embryons sont cryoconservés pendant cette période d'attente, permettant leur préservation dans d'excellentes maladies jusqu'aux résultats.
Les résultats du diagnostic préimplantatoire se présentent sous trois catégories principales [14,15]. D'abord, les embryons "non affectés" qui ne portent pas la mutation recherchée et peuvent être transférés. Ensuite, les embryons "affectés" porteurs de la maladie génétique, qui ne seront pas utilisés. Enfin, les embryons "non informatifs" pour lesquels l'analyse n'a pas pu être concluante.
Il faut savoir que le taux de réussite de l'analyse varie selon la pathologie recherchée, mais avoisine généralement 95% [6]. Les échecs d'analyse peuvent être dus à une dégradation de l'ADN, une contamination maternelle, ou des difficultés techniques spécifiques à certaines mutations. Dans ces cas, une nouvelle biopsie peut parfois être envisagée.
Concrètement, les couples reçoivent un rapport détaillé expliquant les résultats pour chaque embryon analysé. Ce document précise le statut génétique, la qualité morphologique de l'embryon, et les recommandations pour le transfert. L'équipe médicale organise systématiquement une consultation pour expliquer ces résultats et planifier la suite de la prise en charge.
Risques et Contre-indications
Le diagnostic préimplantatoire présente des risques limités mais qu'il convient de connaître [14,15]. Le principal risque concerne la biopsie embryonnaire elle-même, qui peut théoriquement altérer le potentiel de développement de l'embryon. Cependant, les études récentes montrent que cette technique, réalisée au stade blastocyste, n'affecte pas significativement les taux de grossesse et de naissance.
Les contre-indications au DPI sont principalement liées aux contre-indications de la FIV [6]. Elles incluent les pathologies maternelles graves incompatibles avec une grossesse, l'âge maternel avancé (généralement après 43 ans), ou encore une réserve ovarienne très faible. Certaines malformations utérines peuvent également constituer une contre-indication relative.
Bon à savoir : le risque de faux négatifs ou faux positifs existe, bien qu'il soit très faible avec les techniques actuelles [8]. C'est pourquoi un diagnostic prénatal de confirmation est systématiquement proposé en début de grossesse, même après un DPI. Cette double sécurité permet de détecter d'éventuelles erreurs diagnostiques ou phénomènes de mosaïcisme embryonnaire.
Les innovations 2024-2025 ont considérablement réduit ces risques grâce à l'amélioration des techniques de biopsie et d'analyse [1,2]. Les nouveaux protocoles de culture embryonnaire et les méthodes de séquençage de nouvelle génération offrent une précision diagnostique inégalée, minimisant les risques d'erreur et optimisant la sécurité pour les embryons.
Innovations Techniques 2024-2025
Les avancées technologiques récentes ont révolutionné le domaine du diagnostic préimplantatoire [1,2]. La stratégie génomique développée par l'APHP intègre désormais des technologies de pointe comme le séquençage haut débit et l'intelligence artificielle pour améliorer la précision diagnostique. Ces innovations permettent d'analyser simultanément plusieurs gènes et de détecter des variants complexes jusqu'alors difficiles à identifier.
L'EmbryoScope représente une autre innovation majeure de 2024-2025 [5]. Ce système de culture embryonnaire avec monitoring continu permet d'observer le développement embryonnaire sans perturbation, optimisant la sélection des embryons les plus viables. Cette technologie améliore significativement les taux de succès du DPI en identifiant les embryons avec le meilleur potentiel de développement.
Les nouvelles techniques de biopsie non-invasive constituent également une avancée prometteuse [4]. Ces méthodes analysent l'ADN libre présent dans le milieu de culture embryonnaire, évitant ainsi le prélèvement direct de cellules. Bien qu'encore en développement, cette approche pourrait révolutionner la pratique du DPI en éliminant tout risque pour l'embryon.
D'ailleurs, l'intelligence artificielle s'impose progressivement dans l'interprétation des résultats génétiques [2]. Les algorithmes d'apprentissage automatique permettent d'analyser des patterns complexes et d'améliorer la prédiction du potentiel de développement embryonnaire. Cette technologie aide les biologistes à prendre des décisions plus éclairées pour la sélection embryonnaire.
Alternatives et Examens Complémentaires
Lorsque le diagnostic préimplantatoire n'est pas possible ou souhaité, plusieurs alternatives existent [9,11]. Le diagnostic prénatal reste l'option la plus courante, réalisé par amniocentèse ou biopsie de trophoblaste entre 11 et 18 semaines de grossesse. Cette approche permet de détecter les anomalies génétiques, mais implique une interruption médicale de grossesse en cas de résultat positif.
Pour certaines pathologies, le dépistage prénatal non invasif (DPNI) constitue une alternative intéressante [4]. Cette technique analyse l'ADN fœtal circulant dans le sang maternel dès 10 semaines de grossesse. Bien qu'elle ne détecte que certaines anomalies chromosomiques, elle présente l'avantage d'être totalement sans risque pour le fœtus.
Dans certains cas spécifiques, l'adoption d'embryons peut être envisagée [7]. Cette option permet aux couples de bénéficier d'embryons sains issus de donneurs, évitant ainsi le risque de transmission génétique. Cependant, cette possibilité reste limitée en France en raison du faible nombre d'embryons disponibles pour l'adoption.
Il faut également mentionner les progrès de la thérapie génique qui pourraient, à terme, offrir de nouvelles perspectives [1,2]. Bien que ces traitements ne soient pas encore applicables en routine clinique, les recherches actuelles laissent espérer des solutions thérapeutiques pour certaines maladies génétiques, modifiant potentiellement les indications du DPI dans les années à venir.
Coût et Remboursement
Le diagnostic préimplantatoire bénéficie d'une prise en charge intégrale par l'Assurance Maladie lorsqu'il est réalisé dans le cadre des indications autorisées [14,15]. Cette prise en charge inclut l'ensemble du protocole : consultations de conseil génétique, examens préparatoires, stimulation ovarienne, ponction ovocytaire, fécondation in vitro, biopsie embryonnaire et analyse génétique.
Concrètement, le coût global d'un cycle de DPI avoisine 8 000 à 12 000 euros selon la complexité de l'analyse génétique requise [7]. Ce montant comprend les honoraires médicaux, les frais de laboratoire, les médicaments de stimulation, et l'hospitalisation de jour pour la ponction. Sans prise en charge, cette somme représenterait un obstacle majeur pour de nombreux couples.
Il faut savoir que la Sécurité Sociale prend en charge jusqu'à quatre tentatives de FIV avec DPI pour les femmes de moins de 43 ans [15]. Cette limite peut paraître restrictive, mais elle correspond aux recommandations internationales basées sur l'efficacité décroissante des traitements avec l'âge maternel. Certaines mutuelles proposent des garanties complémentaires pour les dépassements éventuels.
Les innovations 2024-2025 pourraient modifier cette économie de la santé [1,2]. L'amélioration des taux de succès grâce aux nouvelles technologies pourrait réduire le nombre de tentatives nécessaires, optimisant ainsi l'utilisation des ressources publiques tout en améliorant l'expérience des patients.
Où Réaliser cet Examen ?
En France, le diagnostic préimplantatoire ne peut être réalisé que dans des centres spécialisés agréés par l'Agence de la biomédecine [14,15]. Actuellement, seulement quatre centres sont autorisés à pratiquer le DPI : l'hôpital Antoine-Béclère à Clamart, l'hôpital de la Conception à Marseille, l'hôpital Jeanne-de-Flandre à Lille, et l'hôpital de Hautepierre à Strasbourg.
Cette centralisation garantit un haut niveau d'expertise et de qualité, mais peut compliquer l'accès géographique pour certains couples [7]. Chaque centre dispose d'une équipe pluridisciplinaire comprenant gynécologues spécialisés en AMP, généticiens, biologistes de la reproduction, et psychologues. Cette organisation assure une prise en charge globale et coordonnée.
Les délais d'attente varient selon les centres et peuvent atteindre plusieurs mois pour la première consultation [16]. Il est donc important de s'y prendre suffisamment tôt et de ne pas hésiter à contacter plusieurs centres pour optimiser les délais. Certains centres proposent des consultations de pré-évaluation à distance pour accélérer le processus.
D'ailleurs, les innovations 2024-2025 incluent le développement de la télémédecine pour certaines consultations de suivi [1,2]. Cette évolution permet de réduire les contraintes de déplacement pour les couples habitant loin des centres agréés, tout en maintenant la qualité de la prise en charge médicale.
Délais et Disponibilité
Les délais pour accéder au diagnostic préimplantatoire s'échelonnent généralement sur 6 à 12 mois depuis la première consultation jusqu'au début du traitement [16]. Cette durée incompressible s'explique par la nécessité de réaliser l'enquête génétique familiale, les examens préparatoires, et l'obtention des autorisations réglementaires.
La première étape consiste en une consultation de conseil génétique qui peut être obtenue dans un délai de 2 à 4 mois selon les centres [14]. Cette consultation permet d'évaluer l'indication médicale et d'orienter le couple vers le centre de DPI le plus approprié. L'analyse génétique familiale nécessite ensuite 4 à 8 semaines supplémentaires.
Une fois l'indication validée, le délai pour débuter le protocole de stimulation varie de 2 à 6 mois [15]. Cette attente dépend de la disponibilité des équipes, de la complexité du cas, et parfois de la nécessité d'adapter les techniques d'analyse à la mutation spécifique recherchée. Certains centres proposent des créneaux d'urgence pour les situations particulières.
Les résultats de l'analyse génétique embryonnaire sont généralement disponibles sous 7 à 14 jours [16]. Les innovations 2024-2025 tendent à raccourcir ces délais grâce aux nouvelles technologies de séquençage rapide [1,2]. Certains laboratoires proposent désormais des analyses en 48-72 heures pour les cas urgents, améliorant significativement l'organisation des transferts embryonnaires.
Recommandations des Sociétés Savantes
Les sociétés savantes françaises et internationales ont établi des recommandations précises concernant le diagnostic préimplantatoire [8,12]. La Société Française de Médecine de la Reproduction (SFMR) préconise une évaluation pluridisciplinaire systématique avant toute indication de DPI, incluant une consultation de conseil génétique approfondie et une évaluation psychologique.
L'European Society of Human Reproduction and Embryology (ESHRE) recommande de privilégier la biopsie au stade blastocyste plutôt qu'au stade clivage [6]. Cette recommandation s'appuie sur des études démontrant une meilleure fiabilité diagnostique et un impact moindre sur le développement embryonnaire. Les techniques de congélation embryonnaire sont également préconisées pour optimiser les maladies d'analyse.
Concernant le diagnostic préimplantatoire des aneuploïdies (DPI-A), les positions divergent entre pays [12]. Alors que cette indication est largement acceptée dans de nombreux pays européens, la France maintient une position restrictive. Les experts français soulignent les risques de dérives et l'absence de bénéfice prouvé pour certaines populations de patientes.
Les innovations 2024-2025 ont conduit à une révision des recommandations techniques [1,2]. Les nouvelles guidelines intègrent l'utilisation de l'intelligence artificielle pour l'interprétation des résultats et recommandent l'adoption progressive des techniques de biopsie non-invasive lorsqu'elles seront validées cliniquement.
Pour les Professionnels de Santé
Les professionnels de santé jouent un rôle crucial dans l'orientation des couples vers le diagnostic préimplantatoire [6,14]. Les médecins généralistes, gynécologues et pédiatres doivent connaître les indications du DPI pour orienter précocement les familles concernées. Cette orientation précoce permet d'optimiser la prise en charge et d'éviter les pertes de temps préjudiciables.
La formation continue des professionnels est essentielle compte tenu de l'évolution rapide des techniques [1,2]. Les innovations 2024-2025 nécessitent une mise à jour régulière des connaissances, particulièrement concernant les nouvelles indications génétiques et les techniques d'analyse. Les centres de DPI organisent régulièrement des formations pour les professionnels référents.
L'accompagnement psychologique des couples constitue un aspect fondamental de la prise en charge [9]. Les professionnels doivent être sensibilisés aux enjeux émotionnels du DPI et savoir orienter vers un soutien psychologique adapté. Cette dimension humaine est souvent sous-estimée mais déterminante pour le vécu des patients.
La coordination entre les différents intervenants (généticiens, gynécologues, biologistes, psychologues) nécessite une organisation rigoureuse [15]. Les protocoles de communication et les circuits de prise en charge doivent être clairement définis pour éviter les ruptures de suivi et optimiser l'efficacité du parcours de soins.
Conseils Pratiques
Pour optimiser vos chances de succès avec le diagnostic préimplantatoire, plusieurs conseils pratiques peuvent vous aider [14,15]. Tout d'abord, préparez-vous physiquement en adoptant une hygiène de vie saine : alimentation équilibrée, activité physique modérée, arrêt du tabac et limitation de l'alcool. Ces mesures améliorent la qualité ovocytaire et la réceptivité endométriale.
Organisez-vous logistiquement car le parcours DPI nécessite de nombreux déplacements et rendez-vous [16]. Planifiez vos congés en fonction des étapes clés : stimulation ovarienne, ponction, transfert embryonnaire. Certains employeurs accordent des facilités pour les traitements de fertilité, n'hésitez pas à vous renseigner sur vos droits.
Constituez un réseau de soutien solide incluant famille, amis, et éventuellement d'autres couples ayant vécu la même expérience [3]. Les associations de patients comme le Collectif BAMP proposent des groupes de parole et des forums d'échange particulièrement précieux. Ce soutien moral est déterminant pour traverser les moments difficiles.
Enfin, restez informés des évolutions techniques et réglementaires [1,2]. Les innovations 2024-2025 ouvrent régulièrement de nouvelles possibilités, et les indications du DPI évoluent avec les avancées scientifiques. Votre équipe médicale vous tiendra informés, mais une veille personnelle peut vous aider à mieux comprendre votre parcours.
Questions Fréquentes
Le diagnostic préimplantatoire est-il douloureux ?La procédure elle-même n'est pas douloureuse pour l'embryon, et pour vous, elle s'apparente à un protocole de FIV classique [14]. La ponction ovocytaire peut occasionner des douleurs modérées, généralement bien contrôlées par les antalgiques.
Combien d'embryons faut-il pour avoir une chance de succès ?
Il n'y a pas de nombre minimum, mais statistiquement, plus vous avez d'embryons à analyser, plus vous avez de chances d'en obtenir de sains [15]. En moyenne, 30 à 50% des embryons sont génétiquement normaux selon l'âge maternel et la pathologie recherchée.
Peut-on choisir le sexe de l'enfant avec le DPI ?
En France, la sélection du sexe n'est autorisée que pour éviter la transmission de maladies liées au chromosome X [6]. Il est strictement interdit de choisir le sexe pour des raisons de convenance personnelle.
Que deviennent les embryons non utilisés ?
Les embryons sains non transférés peuvent être cryoconservés pour de futurs projets parentaux [14]. Les embryons porteurs de la maladie sont détruits selon les protocoles éthiques stricts. Vous pouvez également faire don de vos embryons sains excédentaires à d'autres couples.
Le DPI garantit-il un enfant en bonne santé ?
Le DPI ne dépiste que la maladie génétique spécifiquement recherchée [8]. Il ne protège pas contre d'autres pathologies génétiques, malformations, ou problèmes de santé non génétiques. C'est pourquoi un suivi prénatal normal reste nécessaire.
Questions Fréquentes
Le diagnostic préimplantatoire est-il remboursé ?
Oui, le DPI est intégralement pris en charge par l'Assurance Maladie dans le cadre des indications autorisées, jusqu'à 4 tentatives pour les femmes de moins de 43 ans.
Combien de temps dure la procédure complète ?
Le parcours complet s'étend généralement sur 6 à 12 mois, depuis la première consultation jusqu'au transfert embryonnaire, incluant l'enquête génétique familiale.
Quels sont les taux de succès du DPI ?
Les taux de succès varient selon l'âge maternel et la pathologie, mais avoisinent 30-40% de grossesse par transfert d'embryon sain chez les femmes de moins de 35 ans.
Peut-on faire un DPI pour toutes les maladies génétiques ?
Non, le DPI n'est autorisé que pour les maladies génétiques graves, incurables et se déclarant précocement, selon des critères stricts définis par la loi.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Journée mondiale de la santé – Et si on parlait (aussi) de santé reproductiveLien
- [2] Mission sur la stratégie génomique de l'APHP - CMELien
- [3] Association Collectif BAMP - Mode mobilisation activéeLien
- [4] Tests génétiques préimplantatoires et FIVLien
- [5] EmbryoScope et avenir de la FIV : comment la technologie révolutionne les traitementsLien
- [6] Le diagnostic préimplantatoire: pourquoi, pour qui, où et comment?Lien
- [7] Sous le régime de l'exception: accéder à la parentalité grâce au diagnostic préimplantatoire en FranceLien
- [8] À propos du diagnostic préimplantatoire des aneuploïdies (DPI-A). Les inconvénients de mots inappropriés et d'une réglementation inadaptéeLien
- [9] Transmettre malgré tout? Avoir un enfant grâce au diagnostic préimplantatoire (DPI) en FranceLien
- [12] Le diagnostic préimplantatoire des aneuploïdies: la France peut-elle rester isolée?Lien
- [14] Le diagnostic préimplantatoire et vous - Agence de la biomédecineLien
- [15] Le diagnostic préimplantatoire et vous - Agence de la biomédecine 2024Lien
- [16] Résultats du PGT : Délais du Diagnostic GénétiqueLien
Publications scientifiques
- Le diagnostic préimplantatoire: pourquoi, pour qui, où et comment? (2025)
- Sous le régime de l'exception: accéder à la parentalité grâce au diagnostic préimplantatoire en France (2023)2 citations
- À propos du diagnostic préimplantatoire des aneuploïdies (DPI-A). Les inconvénients de mots inappropriés et d'une réglementation inadaptée (2024)
- Transmettre malgré tout? Avoir un enfant grâce au diagnostic préimplantatoire (DPI) en France (2022)
- [PDF][PDF] Le diagnostic préimplantatoire et le diagnostic prénatal en Belgique et en France: droit comparé et confrontation aux droits fondamentaux
Ressources web
- Le diagnostic préimplantatoire et vous (agence-biomedecine.fr)
7 juil. 2011 — En pra- tique, cette consultation se déroule en une demi-journée ou une journée et a pour objectif de vous expliquer le déroulement des ...
- Le diagnostic préimplantatoire et vous (agence-biomedecine.fr)
Vous expliquer les modalités de réalisation du diagnostic génétique sur l'embryon, ainsi que les différents résultats susceptibles d'être obtenus et leurs.
- Résultats du PGT : Délais du Diagnostic Génétique (vidafertility.com)
La période pour recevoir les résultats du Diagnostic Génétique Préimplantatoire (DGP) oscille généralement entre 2 et 4 semaines, bien que ce délai puisse ...
- AMP : le Diagnostic Pré Implantatoire (DPI) (chru-strasbourg.fr)
18 nov. 2022 — Le test génétique est réalisé après biopsie embryonnaire entre le 3ème et le 6ème jour de fécondation sur une ou deux cellules par embryon.
- Diagnostic préimplantatoire, grossesse et maladie génétique. (genetique-medicale.fr)
Le diagnostic préimplantatoire est une démarche qui aide à concevoir un enfant sans risque de transmettre la maladie génétique du père, de la mère, ...

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.