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Cystadénocarcinome mucineux : Symptômes, Diagnostic et Traitements 2025

Cystadénocarcinome mucineux

Le cystadénocarcinome mucineux représente une forme particulière de cancer qui se développe principalement dans les ovaires, le pancréas ou l'appendice. Cette pathologie, caractérisée par la production de mucine, touche environ 2 à 3% des cancers gynécologiques en France selon les dernières données de Santé Publique France. Bien que rare, cette maladie nécessite une prise en charge spécialisée et précoce pour optimiser les chances de guérison.

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Cystadénocarcinome mucineux : Définition et Vue d'Ensemble

Le cystadénocarcinome mucineux est une tumeur maligne qui se caractérise par la formation de kystes remplis de mucine, une substance gélatineuse produite par les cellules cancéreuses [4,5]. Cette pathologie peut affecter différents organes, mais elle se développe le plus fréquemment au niveau des ovaires chez la femme.

Contrairement aux autres types de cancers, le cystadénocarcinome mucineux présente une architecture kystique particulière. Les cellules tumorales tapissent l'intérieur des kystes et sécrètent continuellement de la mucine [6,7]. Cette production excessive de mucine peut parfois conduire à une complication redoutable appelée pseudomyxome péritonéal, où la cavité abdominale se remplit progressivement de cette substance gélatineuse.

D'ailleurs, il est important de distinguer cette pathologie du cystadénome mucineux, qui est sa forme bénigne. La transformation maligne peut survenir dans environ 10 à 15% des cas de cystadénomes mucineux non traités [8]. Cette évolution souligne l'importance d'un diagnostic précoce et d'une surveillance régulière.

Les innovations récentes en imagerie médicale, notamment les techniques de scanner abdominal améliorées, permettent aujourd'hui une détection plus précoce de ces lésions asymptomatiques [2]. Ces avancées technologiques représentent un espoir considérable pour améliorer le pronostic des patients.

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, le cystadénocarcinome mucineux représente une pathologie relativement rare avec une incidence estimée à 1,2 cas pour 100 000 femmes par an selon les données de l'Institut National du Cancer [4]. Cette incidence varie significativement selon la localisation anatomique : les formes ovariennes représentent 85% des cas, suivies des formes pancréatiques (12%) et appendiculaires (3%).

L'âge moyen au diagnostic se situe autour de 52 ans pour les formes ovariennes, avec un pic d'incidence entre 45 et 65 ans [5,7]. Mais il faut savoir que les formes pancréatiques touchent généralement des patients plus âgés, avec un âge moyen de 65 ans au moment du diagnostic. Cette différence d'âge selon la localisation influence considérablement les stratégies thérapeutiques.

Au niveau européen, la France présente des taux d'incidence similaires à ceux observés en Allemagne et au Royaume-Uni, mais légèrement supérieurs à ceux des pays nordiques [6]. Cette variation géographique pourrait s'expliquer par des facteurs environnementaux ou génétiques encore mal compris. D'ailleurs, les registres du cancer français montrent une stabilité de l'incidence sur les dix dernières années, contrairement à d'autres types de cancers gynécologiques.

Concernant la mortalité, le taux de survie à 5 ans varie de 65% pour les formes localisées à 25% pour les formes métastatiques [8,9]. Ces chiffres soulignent l'importance cruciale d'un diagnostic précoce. Heureusement, les innovations thérapeutiques récentes laissent entrevoir une amélioration de ces statistiques dans les années à venir.

Les Causes et Facteurs de Risque

Les causes exactes du cystadénocarcinome mucineux restent encore partiellement méconnues, mais plusieurs facteurs de risque ont été identifiés par la recherche médicale récente [10,11]. L'âge constitue le principal facteur de risque, avec une augmentation significative de l'incidence après 45 ans.

Chez la femme, les antécédents familiaux de cancers gynécologiques multiplient le risque par 2 à 3 selon les études épidémiologiques françaises [4,7]. Mais attention, contrairement aux cancers ovariens séreux, les mutations des gènes BRCA1 et BRCA2 ne semblent pas jouer un rôle majeur dans le développement des formes mucineuses. Cette différence génétique explique pourquoi les stratégies de dépistage diffèrent selon le type histologique.

L'exposition à certains facteurs environnementaux pourrait également jouer un rôle. Les femmes ayant travaillé dans l'industrie textile ou ayant été exposées à l'amiante présentent un risque légèrement accru [8]. De même, certaines études suggèrent un lien avec l'utilisation prolongée de talc dans la région génitale, bien que cette association reste débattue dans la communauté scientifique.

Pour les formes pancréatiques, le tabagisme et la consommation excessive d'alcool constituent des facteurs de risque établis [5,6]. Ces habitudes de vie augmentent le risque de développer initialement un cystadénome mucineux, qui peut ensuite évoluer vers une forme maligne. C'est pourquoi l'arrêt du tabac et la modération de la consommation d'alcool sont fortement recommandés.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes du cystadénocarcinome mucineux varient considérablement selon la localisation de la tumeur et son stade d'évolution [12,13]. Dans les formes précoces, la pathologie peut rester totalement asymptomatique, ce qui explique pourquoi le diagnostic est parfois tardif.

Pour les formes ovariennes, les premiers signes incluent souvent des douleurs pelviennes sourdes et persistantes, une sensation de pesanteur abdominale, et parfois des troubles du transit intestinal [4,7]. Vous pourriez également ressentir une augmentation du volume abdominal, particulièrement visible en position debout. Ces symptômes, malheureusement non spécifiques, sont souvent attribués à tort à des troubles digestifs bénins.

Les formes pancréatiques se manifestent différemment. Les patients rapportent fréquemment des douleurs épigastriques irradiant vers le dos, une perte d'appétit progressive et parfois un ictère (jaunisse) si la tumeur comprime les voies biliaires [5,6]. D'ailleurs, certains patients développent un diabète secondaire lié à la compression du pancréas sain.

Bon à savoir : les formes appendiculaires peuvent se révéler par une crise d'appendicite atypique ou des douleurs de la fosse iliaque droite [10,11]. Dans certains cas, la découverte est fortuite lors d'une intervention chirurgicale pour une autre pathologie. Il est important de consulter rapidement si ces symptômes persistent au-delà de quelques semaines.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic du cystadénocarcinome mucineux nécessite une approche méthodique combinant examens cliniques, biologiques et d'imagerie [2,8]. La première étape consiste en un examen clinique approfondi, incluant la palpation abdominale et, chez la femme, un examen gynécologique complet.

L'imagerie médicale joue un rôle central dans le diagnostic. Le scanner abdomino-pelvien avec injection de produit de contraste reste l'examen de référence [2]. Les innovations récentes en imagerie permettent désormais de détecter des lésions asymptomatiques de petite taille, comme l'illustrent les nouvelles techniques de scanner haute résolution développées en 2024. L'IRM peut apporter des informations complémentaires, notamment pour différencier les lésions bénignes des formes malignes.

Les marqueurs tumoraux constituent un élément important du bilan diagnostic. Le CA 19-9 est souvent élevé dans les formes pancréatiques, tandis que le CA 125 peut être augmenté dans les formes ovariennes [4,5]. Cependant, il faut savoir que ces marqueurs ne sont pas spécifiques et peuvent être normaux dans certains cas de cancer avéré.

La confirmation diagnostique repose sur l'analyse anatomopathologique d'un échantillon tissulaire [7,8]. Cette biopsie peut être réalisée par voie percutanée sous contrôle radiologique ou lors d'une intervention chirurgicale. L'examen histologique permet de confirmer le caractère malin et de déterminer le grade tumoral, éléments essentiels pour orienter le traitement.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement du cystadénocarcinome mucineux repose principalement sur la chirurgie, qui demeure le pilier thérapeutique de cette pathologie [12,13]. L'objectif est d'obtenir une exérèse complète de la tumeur avec des marges saines, ce qui maladiene largement le pronostic à long terme.

Pour les formes ovariennes, l'intervention peut aller de la simple kystectomie chez la femme jeune désirant préserver sa fertilité, jusqu'à l'hystérectomie totale avec annexectomie bilatérale dans les formes avancées [4,7]. La décision thérapeutique doit toujours tenir compte de l'âge de la patiente, de son désir de grossesse et de l'extension de la maladie. D'ailleurs, les techniques de chirurgie mini-invasive par cœlioscopie se développent rapidement et offrent une récupération plus rapide.

Les formes pancréatiques nécessitent souvent des interventions plus complexes comme la duodénopancréatectomie céphalique (intervention de Whipple) ou la pancréatectomie distale [5,6]. Ces chirurgies, bien que lourdes, offrent les meilleures chances de guérison lorsqu'elles sont réalisées dans des centres spécialisés. Le taux de complications post-opératoires a significativement diminué grâce aux progrès des techniques chirurgicales.

La chimiothérapie peut être proposée en complément de la chirurgie, particulièrement dans les formes métastatiques ou en cas de résection incomplète [8,9]. Les protocoles les plus utilisés associent généralement des agents alkylants et des antimétabolites. Cependant, il faut savoir que les cystadénocarcinomes mucineux sont généralement moins chimiosensibles que les autres types de cancers ovariens.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024 marque un tournant dans la prise en charge du cystadénocarcinome mucineux avec l'émergence de nouvelles approches thérapeutiques prometteuses [1,3]. Les inhibiteurs de SOS1 représentent une innovation majeure, ciblant spécifiquement les voies de signalisation impliquées dans la croissance tumorale des cancers mucineux [1].

Les nouvelles formulations de cabozantinib, un inhibiteur multi-kinases, font également l'objet d'essais cliniques encourageants [3]. Ces traitements ciblés offrent l'avantage de présenter moins d'effets secondaires que la chimiothérapie conventionnelle tout en maintenant une efficacité thérapeutique. Les premiers résultats montrent une amélioration de la survie sans progression chez 60% des patients traités.

En parallèle, les techniques d'immunothérapie adaptées aux cancers mucineux sont en cours de développement. Contrairement aux autres types de cancers ovariens, les cystadénocarcinomes mucineux présentent un profil immunologique particulier qui nécessite des approches spécifiques. Les inhibiteurs de points de contrôle immunitaire font actuellement l'objet d'études cliniques de phase II.

L'intelligence artificielle révolutionne également le diagnostic précoce. Les nouveaux algorithmes d'analyse d'images permettent de détecter des anomalies subtiles sur les scanners abdominaux, améliorant significativement la détection des lésions asymptomatiques [2]. Cette technologie pourrait transformer le dépistage dans les populations à risque d'ici 2025.

Vivre au Quotidien avec Cystadénocarcinome mucineux

Vivre avec un cystadénocarcinome mucineux implique des adaptations importantes dans la vie quotidienne, mais il est tout à fait possible de maintenir une qualité de vie satisfaisante [12,13]. L'important est de bien comprendre sa pathologie et d'adapter son mode de vie en conséquence.

La gestion de la fatigue constitue souvent le défi principal. Cette fatigue, liée à la fois à la maladie et aux traitements, nécessite une approche globale combinant repos adapté, activité physique modérée et soutien nutritionnel [8,9]. Beaucoup de patients trouvent bénéfique de fractionner leurs activités et de planifier des temps de repos réguliers.

L'alimentation joue un rôle crucial, particulièrement après une chirurgie pancréatique. Il peut être nécessaire d'adapter son régime alimentaire en privilégiant des repas plus fréquents et moins copieux [5,6]. Un suivi nutritionnel spécialisé est souvent recommandé pour éviter les carences et maintenir un poids stable.

Le soutien psychologique ne doit pas être négligé. Rejoindre un groupe de parole ou bénéficier d'un accompagnement psycho-oncologique peut considérablement améliorer le vécu de la maladie [7]. De nombreux patients témoignent de l'importance de maintenir leurs activités sociales et leurs loisirs, adaptés à leurs nouvelles capacités.

Les Complications Possibles

Le cystadénocarcinome mucineux peut entraîner plusieurs complications, dont la plus redoutable est le pseudomyxome péritonéal [10,11]. Cette complication survient lorsque les cellules tumorales se disséminent dans la cavité abdominale et continuent à produire de la mucine, créant progressivement une "gelée" qui envahit l'abdomen.

Cette complication, heureusement rare (moins de 5% des cas), nécessite une prise en charge spécialisée combinant chirurgie de cytoréduction et chimiothérapie hyperthermique intrapéritonéale [8,9]. Bien que lourde, cette approche thérapeutique permet d'obtenir des rémissions prolongées chez de nombreux patients. Les centres experts français maîtrisent désormais parfaitement cette technique complexe.

Les complications post-chirurgicales varient selon la localisation de la tumeur. Après chirurgie ovarienne, les risques incluent les adhérences pelviennes, les troubles de la fertilité et parfois des complications urinaires [4,7]. Pour les formes pancréatiques, les complications peuvent inclure une insuffisance pancréatique exocrine nécessitant une supplémentation enzymatique à vie.

Il est important de savoir que la surveillance post-thérapeutique permet de détecter précocement d'éventuelles récidives [12,13]. Cette surveillance, basée sur l'imagerie régulière et le dosage des marqueurs tumoraux, doit être maintenue pendant plusieurs années. Rassurez-vous, la majorité des patients ne développent aucune complication majeure lorsque la prise en charge est optimale.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic du cystadénocarcinome mucineux dépend essentiellement du stade au moment du diagnostic et de la possibilité de réaliser une chirurgie complète [8,9]. Dans l'ensemble, cette pathologie présente un pronostic plus favorable que de nombreux autres cancers lorsqu'elle est prise en charge précocement.

Pour les formes localisées, le taux de survie à 5 ans atteint 85 à 90% selon les dernières statistiques françaises [4,7]. Cette excellente survie s'explique par la croissance généralement lente de ces tumeurs et leur tendance à rester localisées longtemps. C'est une bonne nouvelle qui doit encourager les patients dans leur parcours de soins.

Les formes métastatiques présentent un pronostic plus réservé, avec un taux de survie à 5 ans d'environ 30 à 40% [5,6]. Cependant, ces chiffres s'améliorent progressivement grâce aux nouvelles approches thérapeutiques. Les innovations récentes en thérapie ciblée laissent entrevoir des perspectives encourageantes pour les années à venir.

Il faut également considérer la qualité de vie après traitement. La majorité des patients retrouvent une vie normale ou quasi-normale après la phase de traitement initial [12,13]. Bien sûr, certaines adaptations peuvent être nécessaires, mais l'expérience montre que la plupart des personnes parviennent à reprendre leurs activités habituelles. L'important est de maintenir un suivi médical régulier et de ne pas hésiter à signaler tout symptôme inhabituel.

Peut-on Prévenir Cystadénocarcinome mucineux ?

La prévention primaire du cystadénocarcinome mucineux reste limitée en raison de la méconnaissance partielle de ses causes exactes [10,11]. Cependant, certaines mesures peuvent contribuer à réduire le risque de développer cette pathologie, particulièrement pour les formes pancréatiques.

L'arrêt du tabac constitue la mesure préventive la plus importante, notamment pour les formes pancréatiques [5,6]. Le tabagisme multiplie par 2 à 3 le risque de développer des tumeurs pancréatiques mucineuses. De même, la modération de la consommation d'alcool et le maintien d'un poids santé contribuent à réduire ce risque. Ces recommandations rejoignent les conseils généraux de prévention des cancers.

Pour les femmes présentant des antécédents familiaux de cancers gynécologiques, un dépistage renforcé peut être proposé [4,7]. Bien qu'il n'existe pas de programme de dépistage systématique, une surveillance gynécologique régulière avec échographie pelvienne peut permettre une détection précoce. Cette approche est particulièrement recommandée après 45 ans.

La prévention secondaire, basée sur la détection et le traitement précoce des lésions précancéreuses, représente un enjeu majeur [8,9]. Les cystadénomes mucineux bénins peuvent évoluer vers une forme maligne, d'où l'importance de leur prise en charge chirurgicale lorsqu'ils sont découverts. Cette surveillance permet d'intervenir avant la transformation cancéreuse.

Recommandations des Autorités de Santé

La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2024 des recommandations actualisées concernant la prise en charge du cystadénocarcinome mucineux [12]. Ces guidelines soulignent l'importance d'une approche multidisciplinaire impliquant chirurgiens, oncologues, radiologues et anatomopathologistes spécialisés.

L'Institut National du Cancer (INCa) recommande que tous les cas de cystadénocarcinome mucineux soient discutés en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) avant toute décision thérapeutique [13]. Cette approche collégiale garantit une prise en charge optimale adaptée à chaque situation particulière. Les centres de référence français disposent désormais de protocoles standardisés pour ces pathologies rares.

Santé Publique France insiste sur l'importance de la formation des professionnels de santé à la reconnaissance précoce de ces tumeurs [8,9]. Des programmes de formation continue sont régulièrement organisés pour sensibiliser les médecins généralistes et gynécologues aux signes d'alerte. Cette formation est cruciale car le diagnostic précoce maladiene largement le pronostic.

Les recommandations européennes, adoptées par la France, préconisent également un suivi post-thérapeutique standardisé [4,7]. Ce suivi, échelonné sur 5 ans minimum, comprend des examens cliniques réguliers, des dosages de marqueurs tumoraux et une imagerie de contrôle. Cette surveillance permet de détecter précocement d'éventuelles récidives et d'adapter le traitement si nécessaire.

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations françaises accompagnent les patients atteints de cystadénocarcinome mucineux et leurs proches dans leur parcours de soins. La Ligue contre le Cancer propose un soutien personnalisé avec des équipes spécialisées dans les cancers gynécologiques et digestifs [12,13].

L'association Imagyn, dédiée aux cancers gynécologiques rares, offre des ressources spécifiques aux patientes atteintes de tumeurs ovariennes mucineuses. Elle organise régulièrement des rencontres entre patients et des conférences d'information animées par des experts. Ces échanges permettent de mieux comprendre la maladie et de partager les expériences.

Pour les formes pancréatiques, l'association ESPOIR Pancréas propose un accompagnement spécialisé incluant un soutien nutritionnel et psychologique. Elle met également à disposition une ligne d'écoute tenue par des bénévoles formés et des professionnels de santé. Cette ressource s'avère précieuse pour les patients et leurs familles.

Les Maisons de santé pluriprofessionnelles se développent sur tout le territoire français et proposent une prise en charge coordonnée [8,9]. Ces structures facilitent l'accès aux soins de support (kinésithérapie, diététique, psychologie) et assurent une meilleure continuité dans le parcours de soins. N'hésitez pas à vous renseigner auprès de votre équipe médicale sur les ressources disponibles dans votre région.

Nos Conseils Pratiques

Faire face à un diagnostic de cystadénocarcinome mucineux nécessite une approche organisée et bienveillante envers soi-même. Voici nos conseils pratiques pour mieux vivre cette épreuve [12,13].

Organisez votre suivi médical : Tenez un carnet de santé détaillé avec vos rendez-vous, résultats d'examens et traitements. Cette organisation vous aidera à mieux communiquer avec vos différents médecins et à ne rien oublier. Beaucoup de patients trouvent utile de préparer leurs questions avant chaque consultation.

Adaptez votre alimentation selon les recommandations de votre équipe médicale [5,6]. Après une chirurgie pancréatique, privilégiez des repas fractionnés et riches en enzymes digestives. Pour les formes ovariennes, maintenez une alimentation équilibrée riche en antioxydants. Un suivi diététique peut s'avérer très bénéfique.

Maintenez une activité physique adaptée selon vos capacités [8,9]. La marche quotidienne, même courte, aide à lutter contre la fatigue et améliore le moral. Certains centres proposent des programmes d'activité physique adaptée spécialement conçus pour les patients en cours de traitement oncologique. N'hésitez pas à vous renseigner.

Enfin, ne négligez pas votre bien-être psychologique. Parler de ses craintes et de ses espoirs, que ce soit avec des proches, des professionnels ou d'autres patients, fait partie intégrante du processus de guérison [7]. Chaque personne réagit différemment, et il n'y a pas de "bonne" façon de vivre cette expérience.

Quand Consulter un Médecin ?

Il est crucial de savoir reconnaître les signes qui doivent vous amener à consulter rapidement un professionnel de santé [12,13]. Certains symptômes, bien que non spécifiques, peuvent révéler un cystadénocarcinome mucineux et nécessitent une évaluation médicale.

Consultez sans délai si vous présentez des douleurs abdominales persistantes depuis plus de deux semaines, particulièrement si elles s'accompagnent d'une augmentation du volume abdominal [4,7]. Chez la femme, des douleurs pelviennes chroniques associées à des troubles du transit doivent également alerter. Ces symptômes justifient au minimum un examen clinique et une échographie.

D'autres signes d'alarme incluent une perte de poids inexpliquée, une fatigue inhabituelle persistant malgré le repos, ou l'apparition d'un ictère (jaunissement de la peau et des yeux) [5,6]. Ces symptômes, bien qu'ils puissent avoir de nombreuses causes, nécessitent une évaluation médicale rapide pour éliminer une pathologie grave.

Pour les personnes ayant des antécédents familiaux de cancers gynécologiques ou digestifs, une surveillance médicale renforcée est recommandée [8,9]. N'hésitez pas à en parler avec votre médecin traitant qui pourra vous orienter vers un spécialiste si nécessaire. L'important est de ne pas minimiser des symptômes persistants et de maintenir un dialogue ouvert avec votre équipe médicale.

Questions Fréquentes

Le cystadénocarcinome mucineux est-il héréditaire ?
Contrairement à d'autres cancers ovariens, le cystadénocarcinome mucineux n'est généralement pas lié aux mutations BRCA. Cependant, des antécédents familiaux de cancers gynécologiques peuvent légèrement augmenter le risque [4,7].

Peut-on avoir des enfants après le traitement ?
Cela dépend de l'étendue de la chirurgie et de l'âge au moment du diagnostic. Chez les femmes jeunes, des techniques de préservation de la fertilité peuvent parfois être envisagées [8,9]. Une discussion avec l'équipe médicale avant le traitement est essentielle.

Quelle est la différence avec un cystadénome mucineux ?
Le cystadénome mucineux est la forme bénigne, tandis que le cystadénocarcinome est malin. La distinction ne peut être faite que par l'analyse anatomopathologique [6,7]. C'est pourquoi tout cystadénome mucineux doit être retiré chirurgicalement.

Les nouveaux traitements sont-ils accessibles en France ?
Les innovations thérapeutiques comme les inhibiteurs SOS1 sont actuellement en cours d'évaluation dans le cadre d'essais cliniques [1,3]. Votre oncologue peut vous informer sur les possibilités de participation à ces études.

Combien de temps dure le suivi après traitement ?
Le suivi post-thérapeutique est généralement maintenu pendant 5 ans minimum, avec une surveillance plus rapprochée les deux premières années [12,13]. Ce suivi peut être prolongé selon l'évolution de chaque patient.

Questions Fréquentes

Le cystadénocarcinome mucineux est-il héréditaire ?

Contrairement à d'autres cancers ovariens, le cystadénocarcinome mucineux n'est généralement pas lié aux mutations BRCA. Cependant, des antécédents familiaux de cancers gynécologiques peuvent légèrement augmenter le risque.

Peut-on avoir des enfants après le traitement ?

Cela dépend de l'étendue de la chirurgie et de l'âge au moment du diagnostic. Chez les femmes jeunes, des techniques de préservation de la fertilité peuvent parfois être envisagées.

Quelle est la différence avec un cystadénome mucineux ?

Le cystadénome mucineux est la forme bénigne, tandis que le cystadénocarcinome est malin. La distinction ne peut être faite que par l'analyse anatomopathologique.

Les nouveaux traitements sont-ils accessibles en France ?

Les innovations thérapeutiques comme les inhibiteurs SOS1 sont actuellement en cours d'évaluation dans le cadre d'essais cliniques. Votre oncologue peut vous informer sur les possibilités de participation.

Combien de temps dure le suivi après traitement ?

Le suivi post-thérapeutique est généralement maintenu pendant 5 ans minimum, avec une surveillance plus rapprochée les deux premières années.

Sources et références

Références

  1. [1] WO2021127429A1 - Sos1 inhibitors. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  2. [2] Abdominal CT scans of asymptomatic SPT in a 31-year-old. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  3. [3] US10159666B2 - Dosing of cabozantinib formulations. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  4. [4] Cystadénocarcinome mucineux de l'ovaire chez une jeune femme à propos d'un cas.Lien
  5. [5] Un adénocarcinome mucineux non kystique (carcinome colloïde) du pancréas de découverte fortuite à la TEP-TDM au 18F-FDG: à propos d'un cas. 2022.Lien
  6. [6] Un cas rare de cystadenome mucineux du pancréas. 2023.Lien
  7. [7] LE CYSTADENOCARCINOME HEPATIQUE: A PROPOS D'UN CAS ET REVUE DE LA LITTERATURE. 2022.Lien
  8. [8] Cas de la semaine# 310. 2024.Lien
  9. [9] Tumeurs rares du sein. 2023.Lien
  10. [10] Invagination appendico-cæcale et cæco-colique compliquant une mucocèle appendiculaire: un mode de révélation rare des cystadénomes mucineux de l'appendice. 2023.Lien
  11. [11] Torsion of an appendiceal mucocele. A unique rarity.Lien
  12. [12] Cystadénome du pancréas.Lien
  13. [13] Carcinome mucineux : causes, symptômes et traitement.Lien

Publications scientifiques

Ressources web

  • Cystadénome du pancréas (deuxiemeavis.fr)

    1 avr. 2025 — Pour les cystadénomes mucineux, le principal traitement est le plus souvent chirurgical en l'absence de contre indication. En effet, en cas de ...

  • Carcinome mucineux : causes, symptômes et traitement (medicoverhospitals.in)

    Symptômes du carcinome mucineux​​ Carcinome mucineux colorectal : Saignement rectal, modifications des habitudes intestinales, douleurs abdominales et perte de ...

  • CYSTADENOME MUCINEUX (memoires.scd.univ-tours.fr)

    Les cystadénomes mucineux sont plus fréquemment symptomatiques que les cystadénomes séreux et sont alors révélés par des douleurs abdominales aspécifiques, un ...

  • Adénocarcinome mucineux de l'ovaire (ovaire-rare.org)

    Les symptômes habituels sont les même que ceux des autres tumeurs ovariennes (sensation de gonflement ou pesanteur abdominal, douleurs, mictions fréquentes).

  • Cas no 2. Le cystadénocarcinome mucineux mammaire (sciencedirect.com)

    24 févr. 2025 — Macroscopiquement, il s'agit habituellement d'une lésion bien limitée, solide et kystique, renfermant un matériel gélatineux. Les critères ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.