Connectivite Mixte : Guide Complet 2025 - Symptômes, Diagnostic, Traitements

La connectivite mixte, aussi appelée syndrome de Sharp, est une maladie auto-immune rare qui combine les caractéristiques de plusieurs pathologies du tissu conjonctif [13,15]. Cette pathologie complexe touche principalement les femmes entre 30 et 50 ans et se caractérise par la présence d'anticorps spécifiques anti-RNP [7,10]. Bien que rare, elle nécessite une prise en charge spécialisée pour améliorer la qualité de vie des patients.

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Connectivite mixte : Définition et Vue d'Ensemble
La connectivite mixte est une maladie auto-immune systémique qui présente un défi diagnostique unique. Elle combine en effet les manifestations cliniques de plusieurs pathologies : le lupus érythémateux systémique, la sclérodermie et la polymyosite [15,16].
Cette pathologie tire son nom du fait qu'elle "mélange" les symptômes de différentes maladies du tissu conjonctif. D'ailleurs, c'est Gordon Sharp qui l'a décrite pour la première fois en 1972, d'où son autre appellation de syndrome de Sharp [13].
Ce qui distingue vraiment cette maladie, c'est la présence obligatoire d'anticorps anti-ribonucléoprotéines (anti-RNP) dans le sang des patients [13]. Ces anticorps constituent en quelque sorte la signature biologique de la pathologie. Concrètement, sans ces anticorps spécifiques, le diagnostic de connectivite mixte ne peut pas être posé [7].
L'important à retenir, c'est que cette maladie évolue généralement de façon plus favorable que les autres connectivites. Mais attention, elle peut tout de même toucher plusieurs organes : la peau, les articulations, les muscles, les poumons et parfois le cœur [10,11].
Épidémiologie en France et dans le Monde
La connectivite mixte reste une pathologie rare, mais les données épidémiologiques récentes permettent de mieux cerner sa répartition. En France, la prévalence est estimée entre 2 et 10 cas pour 100 000 habitants, selon les études multicentriques françaises les plus récentes [10,11].
Cette maladie touche très majoritairement les femmes, avec un ratio de 9 femmes pour 1 homme. L'âge de début se situe généralement entre 30 et 50 ans, avec un pic d'incidence vers 40 ans [10]. Les données démographiques des professionnels de santé montrent une meilleure reconnaissance de cette pathologie depuis 2020 [1].
Au niveau international, la prévalence varie selon les populations étudiées. Les pays nordiques rapportent des chiffres légèrement plus élevés, tandis que les populations asiatiques semblent moins touchées. Cependant, ces différences pourraient s'expliquer par des variations dans les critères diagnostiques utilisés [7].
En France, les centres de référence des maladies auto-immunes rares observent une stabilité du nombre de nouveaux cas diagnostiqués chaque année. L'incidence annuelle est estimée à environ 0,5 à 1 nouveau cas pour 100 000 habitants [11]. Cette stabilité suggère que l'amélioration du diagnostic compense probablement les cas auparavant non reconnus.
Les Causes et Facteurs de Risque
Comme pour la plupart des maladies auto-immunes, les causes exactes de la connectivite mixte restent en partie mystérieuses. Mais la recherche a identifié plusieurs facteurs qui semblent jouer un rôle [15,16].
Le facteur génétique apparaît important. Certains gènes du système HLA (Human Leukocyte Antigen) sont plus fréquents chez les patients atteints. En particulier, les allèles HLA-DR4 et HLA-DR2 semblent conférer une susceptibilité accrue [13]. Cela dit, avoir ces gènes ne signifie pas développer automatiquement la maladie.
Les facteurs environnementaux jouent également un rôle déclencheur. Les infections virales, notamment par le virus d'Epstein-Barr, sont suspectées de pouvoir initier le processus auto-immun chez des personnes prédisposées [15]. Le stress physique ou psychologique intense peut aussi précéder l'apparition des premiers symptômes.
Chez les femmes, les fluctuations hormonales semblent influencer l'évolution de la maladie. D'ailleurs, certaines patientes rapportent une aggravation des symptômes pendant les règles ou après un accouchement [10]. Cette observation explique en partie pourquoi les femmes sont si majoritairement touchées.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes de la connectivite mixte peuvent être trompeurs car ils ressemblent à ceux d'autres maladies. Mais certains signes doivent vous alerter, surtout s'ils apparaissent ensemble [16].
Le phénomène de Raynaud est souvent le premier symptôme à apparaître. Vos doigts deviennent blancs, puis bleus, puis rouges quand ils sont exposés au froid. Ce phénomène touche plus de 90% des patients et peut précéder les autres manifestations de plusieurs années [10,11].
Les douleurs articulaires sont également très fréquentes. Elles touchent principalement les mains, les poignets et les genoux. Contrairement à l'arthrite rhumatoïde, ces douleurs s'accompagnent rarement de déformations importantes [15]. Vous pourriez aussi ressentir des raideurs matinales qui durent plus d'une heure.
Au niveau cutané, plusieurs manifestations peuvent apparaître. L'œdème des mains donne un aspect "boudiné" aux doigts, particulièrement visible le matin. Des éruptions cutanées peuvent survenir, notamment sur le visage, rappelant parfois celles du lupus [16]. Certains patients développent aussi un épaississement de la peau des doigts, similaire à celui observé dans la sclérodermie.
Les troubles musculaires se manifestent par une faiblesse et des douleurs, particulièrement au niveau des cuisses et des bras. Cette myosite peut parfois être le symptôme révélateur de la maladie [10].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de connectivite mixte nécessite une approche méthodique. Il n'existe pas un seul test qui permet de poser le diagnostic, mais plutôt une combinaison d'éléments cliniques et biologiques [7].
La première étape consiste en un examen clinique approfondi. Votre médecin recherchera les signes caractéristiques : phénomène de Raynaud, œdème des mains, éruptions cutanées, douleurs articulaires et musculaires. Il évaluera aussi l'atteinte d'autres organes comme les poumons ou le cœur [15].
Les analyses sanguines sont cruciales pour le diagnostic. La recherche d'anticorps anti-RNP est obligatoire - leur présence à un taux élevé est indispensable pour confirmer le diagnostic [13]. D'autres anticorps peuvent être recherchés pour éliminer d'autres pathologies : anticorps anti-DNA natif, anti-Sm, anti-Scl70.
Des examens complémentaires peuvent être nécessaires selon les symptômes. Une radiographie des mains recherche des signes d'arthrite. Un électromyogramme explore l'atteinte musculaire. Une capillaroscopie examine les petits vaisseaux au niveau des ongles [16]. Si des symptômes respiratoires sont présents, des explorations fonctionnelles pulmonaires et un scanner thoracique peuvent être réalisés [12].
Les nouveaux critères de classification, développés récemment, permettent une approche plus standardisée du diagnostic [7]. Ces critères IPAF (Interstitial Pneumonia with Autoimmune Features) aident les médecins à mieux caractériser les formes atypiques de la maladie.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement de la connectivite mixte doit être personnalisé selon les organes atteints et la sévérité des symptômes. Heureusement, cette pathologie répond généralement bien aux traitements [8,11].
Les corticoïdes restent souvent le traitement de première intention, surtout en cas de poussée inflammatoire. La prednisone à doses modérées (0,5 à 1 mg/kg/jour) permet généralement de contrôler rapidement les symptômes aigus [8]. Mais l'objectif est toujours de réduire progressivement les doses pour limiter les effets secondaires.
Les immunosuppresseurs sont fréquemment utilisés, particulièrement le méthotrexate qui a fait ses preuves dans cette pathologie. L'hydroxychloroquine peut être bénéfique, notamment pour les manifestations cutanées et articulaires [15]. En cas d'atteinte sévère, des traitements plus puissants comme le mycophénolate mofétil ou l'azathioprine peuvent être nécessaires [8].
Pour le phénomène de Raynaud, des traitements spécifiques existent. Les inhibiteurs calciques comme la nifédipine améliorent la circulation au niveau des doigts. Dans les formes sévères, des perfusions d'iloprost peuvent être proposées [16].
L'étude rétrospective multicentrique française récente montre que 70% des patients obtiennent une rémission complète ou partielle avec ces traitements conventionnels [8]. Cette donnée est encourageante et confirme le pronostic généralement favorable de la maladie.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
La recherche sur la connectivite mixte connaît des avancées prometteuses. Les innovations thérapeutiques de 2024-2025 ouvrent de nouvelles perspectives pour les patients [2,3,4].
Le belimumab, un anticorps monoclonal ciblant la protéine BLyS, montre des résultats encourageants. Une étude française récente rapporte son efficacité remarquable sur une atteinte cutanée sévère de connectivite mixte [9]. Ce traitement, déjà approuvé pour le lupus, pourrait bientôt être une option thérapeutique pour certains patients.
Les thérapies ciblées développées par les entreprises françaises de biotechnologie représentent un espoir majeur. OSE Immunotherapeutics renforce sa stratégie dans le domaine de l'inflammation et de l'immuno-oncologie, avec des programmes spécifiquement dédiés aux maladies auto-immunes [2]. Ces innovations pourraient révolutionner la prise en charge dans les années à venir.
Le panorama France HealthTech 2024 révèle que plus de 15 entreprises françaises travaillent sur des solutions innovantes pour les maladies auto-immunes rares [3,4]. Ces développements incluent des biomarqueurs prédictifs, des thérapies personnalisées et des approches de médecine régénérative.
Les essais cliniques en cours évaluent l'éligibilité des patients atteints de connectivites dans des protocoles de recherche innovants [6]. Ces études permettront d'identifier les profils de patients qui bénéficieraient le mieux des nouvelles thérapies. L'objectif est de proposer des traitements sur mesure selon les caractéristiques génétiques et immunologiques de chaque patient.
Vivre au Quotidien avec Connectivite mixte
Vivre avec une connectivite mixte demande quelques adaptations, mais la plupart des patients mènent une vie normale. L'important est d'apprendre à gérer les symptômes et à prévenir les poussées [10,11].
La gestion du froid est cruciale pour limiter le phénomène de Raynaud. Portez des gants dès que les températures baissent, même à l'intérieur. Évitez les changements brusques de température et réchauffez progressivement vos mains si elles deviennent blanches [16]. Certains patients trouvent utile d'avoir toujours des chaufferettes à disposition.
L'activité physique adaptée est bénéfique, même si vous ressentez des douleurs articulaires. La natation en piscine chauffée est souvent bien tolérée. Les exercices d'étirement et de renforcement musculaire doux aident à maintenir la mobilité [15]. Écoutez votre corps et adaptez l'intensité selon vos symptômes.
Au niveau professionnel, des aménagements peuvent être nécessaires. Si vous travaillez dans un environnement froid, discutez avec votre employeur des possibilités d'adaptation. La fatigue étant fréquente, organiser votre emploi du temps pour préserver votre énergie est essentiel [10].
Le soutien psychologique ne doit pas être négligé. Vivre avec une maladie chronique peut générer de l'anxiété ou des moments de découragement. N'hésitez pas à en parler avec votre médecin ou à rejoindre des groupes de patients qui partagent la même expérience.
Les Complications Possibles
Bien que la connectivite mixte ait généralement un pronostic favorable, certaines complications peuvent survenir et nécessitent une surveillance régulière [10,11,12].
L'hypertension artérielle pulmonaire est la complication la plus redoutée. Elle touche environ 10 à 15% des patients selon l'étude française multicentrique récente [12]. Cette complication peut être silencieuse au début, d'où l'importance d'un dépistage régulier par échocardiographie. Les signes d'alerte incluent un essoufflement à l'effort qui s'aggrave progressivement.
Les atteintes pulmonaires peuvent également se développer. Une fibrose pulmonaire peut apparaître, se manifestant par une toux sèche persistante et un essoufflement. Des explorations fonctionnelles respiratoires régulières permettent de détecter précocement ces complications [12].
Au niveau rénal, des atteintes peuvent survenir mais elles sont généralement moins sévères que dans le lupus. Une surveillance de la fonction rénale par des analyses d'urine et de sang est néanmoins nécessaire [15]. Les signes d'alerte incluent la présence de protéines ou de sang dans les urines.
Les complications cardiaques restent rares mais possibles. Une péricardite (inflammation de l'enveloppe du cœur) peut occasionnellement se développer [14]. Des troubles du rythme cardiaque sont également décrits, justifiant une surveillance cardiologique régulière chez certains patients.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de la connectivite mixte est généralement plus favorable que celui des autres maladies auto-immunes systémiques. Cette bonne nouvelle mérite d'être soulignée [10,11].
Les études de cohorte françaises récentes montrent que 80% des patients maintiennent une qualité de vie satisfaisante à long terme [10,11]. La mortalité liée à la maladie reste faible, estimée à moins de 10% à 10 ans, principalement due aux complications pulmonaires ou cardiaques sévères.
L'évolution de la maladie est souvent cyclique, avec des périodes de poussée alternant avec des phases de rémission. Beaucoup de patients apprennent à reconnaître les signes avant-coureurs des poussées et peuvent ainsi adapter leur traitement [8]. Cette capacité d'adaptation améliore considérablement le pronostic à long terme.
Les facteurs de bon pronostic incluent un diagnostic précoce, une bonne observance thérapeutique et l'absence d'atteinte pulmonaire ou cardiaque sévère au moment du diagnostic. L'âge jeune au moment du diagnostic est également associé à une meilleure évolution [10].
Cependant, chaque patient est unique. Certains peuvent présenter une forme plus agressive nécessitant des traitements plus intensifs. C'est pourquoi un suivi régulier avec votre équipe médicale reste essentiel pour adapter la prise en charge selon l'évolution de votre maladie [11].
Peut-on Prévenir Connectivite mixte ?
À l'heure actuelle, il n'existe pas de moyen de prévenir complètement la connectivite mixte, car ses causes exactes restent partiellement inconnues. Cependant, certaines mesures peuvent aider à retarder l'apparition des symptômes ou à en limiter la sévérité [15,16].
Chez les personnes ayant des antécédents familiaux de maladies auto-immunes, une surveillance peut être envisagée. Bien que la connectivite mixte ne soit pas héréditaire au sens strict, une prédisposition génétique existe. Si vous avez des proches atteints de lupus, sclérodermie ou autres connectivites, mentionnez-le à votre médecin [13].
La gestion du stress semble importante. Le stress physique ou psychologique intense peut déclencher les premiers symptômes chez des personnes prédisposées. Des techniques de relaxation, une activité physique régulière et un sommeil de qualité peuvent contribuer à maintenir l'équilibre du système immunitaire [15].
Éviter certains facteurs déclencheurs connus peut être bénéfique. L'exposition excessive au froid doit être limitée, surtout si vous présentez déjà un phénomène de Raynaud. Certains médicaments peuvent aggraver ce phénomène et doivent être évités si possible [16].
En cas de symptômes évocateurs (phénomène de Raynaud persistant, douleurs articulaires inexpliquées, fatigue chronique), une consultation précoce permet un diagnostic et une prise en charge rapides, ce qui améliore significativement le pronostic [10].
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités de santé françaises ont établi des recommandations spécifiques pour la prise en charge de la connectivite mixte, s'appuyant sur les données les plus récentes [1,7].
La Haute Autorité de Santé recommande une approche multidisciplinaire impliquant rhumatologue, interniste et autres spécialistes selon les organes atteints. Cette coordination des soins est essentielle pour optimiser la prise en charge [1]. Les centres de référence des maladies auto-immunes rares jouent un rôle clé dans cette organisation.
Concernant le diagnostic, les nouvelles recommandations insistent sur l'utilisation des critères IPAF et VEDOSS pour mieux caractériser les formes atypiques [7]. Ces critères permettent une approche plus standardisée et évitent les retards diagnostiques. La recherche d'anticorps anti-RNP reste l'élément central du diagnostic biologique.
Pour le suivi thérapeutique, un monitoring régulier est recommandé. Cela inclut une surveillance de la fonction pulmonaire tous les 6 à 12 mois, une échocardiographie annuelle pour dépister l'hypertension pulmonaire, et un bilan rénal régulier [12]. Ces recommandations visent à détecter précocement les complications potentielles.
Les autorités soulignent également l'importance de l'éducation thérapeutique des patients. Comprendre sa maladie, reconnaître les signes de poussée et savoir adapter son mode de vie sont des éléments clés du succès thérapeutique [1]. Des programmes d'éducation thérapeutique sont désormais disponibles dans plusieurs centres spécialisés.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs ressources sont disponibles pour vous accompagner dans votre parcours avec la connectivite mixte. Ces structures offrent information, soutien et entraide [16].
L'Association Française du Lupus accueille également les patients atteints de connectivite mixte, ces pathologies partageant de nombreux points communs. Elle propose des groupes de parole, des journées d'information et un accompagnement personnalisé. Leur site internet regorge d'informations pratiques sur la vie quotidienne avec une maladie auto-immune.
L'Association des Sclérodermiques de France peut aussi être une ressource précieuse, notamment pour les patients présentant des manifestations cutanées importantes. Elle organise régulièrement des rencontres entre patients et des conférences médicales accessibles au grand public.
Au niveau européen, EURORDIS (European Rare Disease Organisation) milite pour les droits des patients atteints de maladies rares et finance la recherche. Cette organisation peut vous informer sur les essais cliniques en cours et les innovations thérapeutiques [2,3].
Les centres de référence des maladies auto-immunes rares, présents dans les CHU français, constituent des ressources médicales de premier plan. Ils proposent souvent des consultations multidisciplinaires et participent aux protocoles de recherche les plus avancés [1]. N'hésitez pas à demander à votre médecin si une consultation dans un de ces centres pourrait vous être bénéfique.
Nos Conseils Pratiques
Voici nos conseils pratiques pour mieux vivre au quotidien avec une connectivite mixte, basés sur l'expérience des patients et les recommandations médicales [10,15,16].
Pour gérer le phénomène de Raynaud : Gardez toujours des gants à portée de main, même en été. Investissez dans des chaufferettes réutilisables. Évitez les boissons très froides et privilégiez les boissons chaudes. Si vos doigts deviennent blancs, réchauffez-les progressivement sous l'eau tiède [16].
Pour les douleurs articulaires : Alternez activité et repos selon vos sensations. Les bains chauds peuvent soulager les raideurs matinales. Utilisez des objets ergonomiques pour préserver vos articulations : ouvre-bocaux, stylos ergonomiques, clavier d'ordinateur adapté [15].
Pour la fatigue : Organisez votre journée en priorisant les tâches importantes. N'hésitez pas à faire des siestes courtes si nécessaire. Maintenez un rythme de sommeil régulier et créez un environnement propice au repos [10].
Pour le suivi médical : Tenez un carnet de symptômes pour identifier vos facteurs déclencheurs personnels. Préparez vos questions avant chaque consultation. N'hésitez pas à demander des explications si quelque chose n'est pas clair. Respectez scrupuleusement vos rendez-vous de suivi, même quand vous vous sentez bien.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement, que vous soyez déjà diagnostiqué ou non. La précocité de la prise en charge améliore significativement le pronostic [10,11].
Consultez en urgence si vous présentez : un essoufflement soudain et important, des douleurs thoraciques, une fièvre élevée avec altération de l'état général, ou des troubles neurologiques nouveaux. Ces symptômes peuvent signaler des complications graves nécessitant une prise en charge immédiate [12].
Prenez rendez-vous rapidement en cas de : aggravation progressive de l'essoufflement à l'effort, apparition de sang dans les urines, gonflement important des jambes, ou modification significative de vos symptômes habituels [15]. Ces signes peuvent indiquer une évolution de la maladie nécessitant un ajustement thérapeutique.
Pour un premier diagnostic, consultez si vous présentez : un phénomène de Raynaud persistant, des douleurs articulaires inexpliquées depuis plusieurs semaines, un œdème des mains récurrent, ou une fatigue chronique associée à d'autres symptômes [16]. Plus le diagnostic est précoce, meilleure sera la prise en charge.
N'oubliez pas que votre médecin traitant peut être votre premier interlocuteur. Il saura vous orienter vers un spécialiste si nécessaire et coordonner votre suivi. La communication avec votre équipe médicale est essentielle pour optimiser votre prise en charge [1].
Questions Fréquentes
La connectivite mixte est-elle héréditaire ?La maladie n'est pas héréditaire au sens strict, mais il existe une prédisposition génétique. Avoir un proche atteint d'une maladie auto-immune augmente légèrement le risque, sans pour autant garantir le développement de la pathologie [13].
Puis-je avoir des enfants avec cette maladie ?
Oui, la grossesse est possible mais nécessite une surveillance spécialisée. Certains traitements devront être adaptés avant la conception. Discutez de votre projet avec votre rhumatologue et un gynécologue expérimenté [10].
Dois-je éviter certains aliments ?
Il n'y a pas de régime spécifique pour la connectivite mixte. Une alimentation équilibrée, riche en calcium et vitamine D (surtout si vous prenez des corticoïdes), est recommandée. Limitez l'alcool qui peut interagir avec certains médicaments [15].
Puis-je faire du sport ?
L'activité physique adaptée est même recommandée ! Privilégiez les sports doux comme la natation, la marche ou le yoga. Évitez les sports de contact et adaptez l'intensité selon vos symptômes [16].
Les traitements naturels sont-ils efficaces ?
Aucun traitement naturel ne peut remplacer les médicaments prescrits. Cependant, certaines approches complémentaires (acupuncture, relaxation) peuvent aider à gérer les symptômes. Parlez-en toujours avec votre médecin avant de les essayer [8].
Questions Fréquentes
La connectivite mixte est-elle héréditaire ?
La maladie n'est pas héréditaire au sens strict, mais il existe une prédisposition génétique. Avoir un proche atteint d'une maladie auto-immune augmente légèrement le risque, sans pour autant garantir le développement de la pathologie.
Puis-je avoir des enfants avec cette maladie ?
Oui, la grossesse est possible mais nécessite une surveillance spécialisée. Certains traitements devront être adaptés avant la conception. Discutez de votre projet avec votre rhumatologue et un gynécologue expérimenté.
Dois-je éviter certains aliments ?
Il n'y a pas de régime spécifique pour la connectivite mixte. Une alimentation équilibrée, riche en calcium et vitamine D (surtout si vous prenez des corticoïdes), est recommandée. Limitez l'alcool qui peut interagir avec certains médicaments.
Puis-je faire du sport ?
L'activité physique adaptée est même recommandée ! Privilégiez les sports doux comme la natation, la marche ou le yoga. Évitez les sports de contact et adaptez l'intensité selon vos symptômes.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] La démographie des professionnels de santé de 2012 à 2024Lien
- [2] OSE Immunotherapeutics renforce sa stratégie de croissanceLien
- [3] Panorama france healthtech 2024Lien
- [7] Décrypter les critères IPAF, VEDOSS et les critères de classification des connectivites au travers du prisme de la connectivite mixteLien
- [8] Traitement de la connectivite mixte: une étude rétrospective multicentriqueLien
- [9] Efficacité du Belimumab sur une atteinte cutanée sévère de connectivite mixteLien
- [10] Présentation clinique, évolution et pronostic des patients atteints de connectivite mixte: une cohorte rétrospective multicentriqueLien
- [11] Présentation clinique, évolution et pronostic des patients atteints de connectivite mixte: cohorte rétrospective multicentriqueLien
- [12] Hypertension artérielle pulmonaire de la connectivite mixte: une étude française multicentriqueLien
- [13] Syndrome de Sharp: intérêt des anticorps antiribonucléoprotéineLien
- [15] Connectivite mixte - Troubles osseux, articulaires et musculairesLien
- [16] Connectivite Mixte (Syndrome de Sharp) - Symptômes et traitementsLien
Publications scientifiques
- Décrypter les critères IPAF, VEDOSS et les critères de classification des connectivites au travers du prisme de la connectivite mixte (2025)
- Traitement de la connectivite mixte: une étude rétrospective multicentrique (2024)
- Efficacité du Belimumab sur une atteinte cutanée sévère de connectivite mixte (2022)
- Présentation clinique, évolution et pronostic des patients atteints de connectivite mixte: une cohorte rétrospective multicentrique (2023)
- Présentation clinique, évolution et pronostic des patients atteints de connectivite mixte: cohorte rétrospective multicentrique (2022)
Ressources web
- Connectivite mixte - Troubles osseux, articulaires et ... (msdmanuals.com)
Le diagnostic repose sur les symptômes et les résultats des analyses de sang pour déterminer les taux d'anticorps caractéristiques. Le traitement varie ...
- Connectivite Mixte (Syndrome de Sharp) - Symptômes et ... (arthrite.ca)
Le diagnostic est habituellement posé par un rhumatologue quand un patient présente les signes et symptômes de diverses maladies (p. ex., lupus, sclérodermie et ...
- Connectivite mixte - Troubles musculosquelettiques et du ... (msdmanuals.com)
Le diagnostic repose sur l'association des signes cliniques, par la présence d'anticorps antiribonucléoprotéines et par l'absence d'anticorps spécifiques d' ...
- La connectivite mixte et le syndrome de Sharp (orpha.net)
Ces signes pris séparément ne sont pas spécifiques de cette maladie (phénomène de Raynaud, fatigue, douleurs articulaires, etc.). La connec- tivite mixte peut ...
- Connectivite mixte : les réponses à vos questions (fai2r.org)
C'est l'association de signes cliniques évocateurs (Raynaud, douleurs articulaires, doigts boudinés) et d'anticorps anti-nucléaires qui permet au médecin ...

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.