Cataplexie : Symptômes, Causes et Traitements - Guide Complet 2025

La cataplexie est un trouble neurologique fascinant qui touche environ 25 000 personnes en France [1]. Cette pathologie, caractérisée par une perte soudaine du tonus musculaire déclenchée par des émotions, reste méconnue du grand public. Pourtant, elle bouleverse profondément la vie des patients et de leurs proches. Heureusement, les avancées thérapeutiques de 2024-2025 offrent de nouveaux espoirs [2,3].

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Cataplexie : Définition et Vue d'Ensemble
La cataplexie se définit comme une perte brutale et temporaire du tonus musculaire, déclenchée par des émotions intenses comme le rire, la colère ou la surprise [1]. Contrairement à un évanouissement, la personne reste parfaitement consciente pendant l'épisode.
Cette pathologie neurologique fait partie intégrante de la narcolepsie de type 1, anciennement appelée narcolepsie-cataplexie [2]. En fait, près de 70% des patients narcoleptiques développent des épisodes cataplectiques au cours de leur maladie [6,7].
Les manifestations varient considérablement d'une personne à l'autre. Certains patients présentent une faiblesse légère des muscles faciaux, tandis que d'autres s'effondrent complètement [8]. L'important à retenir : chaque épisode dure généralement quelques secondes à quelques minutes maximum.
Bon à savoir : la cataplexie résulte d'un dysfonctionnement du système de régulation du sommeil paradoxal. Les neurones à orexine/hypocrétine, situés dans l'hypothalamus, jouent un rôle central dans cette pathologie [10,11].
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, la prévalence de la cataplexie s'établit à environ 0,04% de la population générale, soit près de 25 000 personnes concernées selon les dernières données de l'INSERM [1]. Cette estimation place notre pays dans la moyenne européenne, avec des variations régionales notables.
L'incidence annuelle atteint 1,37 nouveaux cas pour 100 000 habitants, avec une légère augmentation observée depuis 2020 [1,2]. Les hommes et les femmes sont touchés de manière équivalente, contrairement à d'autres troubles du sommeil qui montrent une prédominance féminine.
Mais les chiffres révèlent des disparités géographiques intéressantes. Les régions du Nord et de l'Est de la France présentent une prévalence légèrement supérieure, possiblement liée à des facteurs génétiques ou environnementaux encore mal compris [9].
Au niveau mondial, l'Europe du Nord affiche les taux les plus élevés avec 0,05% de prévalence, tandis que l'Asie présente des chiffres plus bas autour de 0,02% [12]. Ces variations suggèrent une composante génétique importante dans le développement de la maladie.
D'ailleurs, les projections pour 2030 anticipent une augmentation de 15% des cas diagnostiqués en France, principalement due à l'amélioration des techniques de diagnostic et à une meilleure reconnaissance de la pathologie [1,2].
Les Causes et Facteurs de Risque
La cataplexie trouve son origine dans une déficience en orexine (également appelée hypocrétine), un neuropeptide produit par l'hypothalamus [10,11]. Cette substance joue un rôle crucial dans la régulation de l'éveil et du sommeil paradoxal.
Concrètement, la destruction des neurones à orexine résulte d'un processus auto-immun complexe. Le système immunitaire attaque par erreur ces cellules nerveuses spécialisées, créant un déficit permanent [13]. Les recherches récentes de 2024 ont identifié de nouveaux marqueurs immunologiques impliqués dans ce processus [6,13].
Plusieurs facteurs de risque augmentent la probabilité de développer cette pathologie. L'hérédité joue un rôle modéré : avoir un parent atteint multiplie le risque par 10 à 40, mais la transmission n'est pas systématique [1,2]. Certains gènes du complexe HLA, notamment HLA-DQB1*06:02, sont retrouvés chez 95% des patients [12].
Les infections virales constituent un autre facteur déclenchant important. La grippe H1N1 et certaines infections à streptocoques ont été associées à l'apparition de cataplexie, particulièrement chez les enfants et adolescents [9,13]. Le stress intense et les traumatismes psychologiques peuvent également précipiter les premiers symptômes chez les personnes prédisposées.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes cataplectiques se manifestent de façon très caractéristique, mais leur intensité varie énormément d'une personne à l'autre [14,15]. Le signe le plus typique reste cette perte soudaine de force musculaire déclenchée par une émotion positive ou négative.
Chez certains patients, seuls les muscles du visage sont touchés : la mâchoire se relâche, les paupières tombent, la parole devient pâteuse [8,9]. D'autres présentent une faiblesse des genoux qui les fait chanceler ou tomber complètement. L'important : la conscience reste toujours préservée pendant l'épisode.
Les déclencheurs émotionnels sont remarquablement constants. Le rire représente le facteur le plus fréquent, suivi de la surprise, de la colère et parfois même de l'excitation sexuelle [6,10]. Certaines personnes apprennent à reconnaître ces situations à risque et développent des stratégies d'évitement.
Mais attention aux faux amis ! La cataplexie peut être confondue avec d'autres troubles comme l'épilepsie, les malaises vagaux ou les crises de panique [12,14]. La différence cruciale : l'absence totale de perte de conscience et le lien direct avec les émotions.
Les épisodes durent généralement entre 30 secondes et 2 minutes, rarement plus [15]. La récupération est complète et immédiate, sans confusion ni fatigue résiduelle contrairement à d'autres troubles neurologiques.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de cataplexie repose sur une démarche clinique rigoureuse, souvent longue et parfois frustrante pour les patients [9,11]. En moyenne, il faut 7 à 10 ans entre les premiers symptômes et le diagnostic définitif en France [1,2].
La première étape consiste en un interrogatoire médical approfondi. Votre médecin recherchera les éléments caractéristiques : perte de tonus déclenchée par les émotions, préservation de la conscience, durée et fréquence des épisodes [14,15]. Il explorera également les antécédents familiaux et les facteurs déclenchants possibles.
L'examen de référence reste la polysomnographie couplée au test itératif de latence d'endormissement (TILE) [7,9]. Cet examen, réalisé en centre du sommeil, enregistre l'activité cérébrale, musculaire et oculaire pendant une nuit complète puis lors de 4 à 5 siestes diurnes.
Depuis 2024, de nouveaux seuils diagnostiques pour l'orexine dans le liquide céphalo-rachidien ont été établis [11]. Un taux inférieur à 110 pg/ml confirme le diagnostic de narcolepsie de type 1 avec cataplexie. Cette ponction lombaire, bien que légèrement invasive, apporte une certitude diagnostique précieuse.
D'ailleurs, les tests génétiques recherchent la présence du gène HLA-DQB1*06:02, retrouvé chez 95% des patients [12]. Bien que non obligatoire, ce test renforce la suspicion diagnostique et aide à éliminer d'autres pathologies.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement de la cataplexie a considérablement évolué ces dernières années, offrant aux patients de meilleures perspectives de contrôle des symptômes [2,4]. L'approche thérapeutique combine généralement médicaments et mesures non pharmacologiques.
Le sodium oxybate (Xyrem®) reste le traitement de première ligne pour les formes sévères [14,15]. Ce médicament améliore à la fois la cataplexie et la qualité du sommeil nocturne chez 70 à 80% des patients. Cependant, sa prescription nécessite une surveillance médicale stricte en raison de ses effets secondaires potentiels.
Les antidépresseurs tricycliques comme la clomipramine constituent une alternative efficace, particulièrement pour les formes modérées [9,12]. Ils agissent en supprimant le sommeil paradoxal et réduisent significativement la fréquence des épisodes cataplectiques.
Depuis 2024, de nouveaux traitements prometteurs émergent. Les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la noradrénaline montrent des résultats encourageants avec moins d'effets secondaires [2,4]. Certains patients bénéficient également de thérapies comportementales pour mieux gérer les déclencheurs émotionnels.
L'important à retenir : chaque traitement doit être personnalisé selon la sévérité des symptômes, l'âge du patient et sa tolérance aux médicaments. Une approche multidisciplinaire impliquant neurologue, psychiatre et parfois psychologue optimise les résultats thérapeutiques.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024 marque un tournant dans la prise en charge de la cataplexie avec l'émergence de nouvelles molécules prometteuses [3,4,5]. Les laboratoires Axsome Therapeutics ont récemment publié des résultats positifs de phase 3 pour l'AXS-12, un traitement révolutionnaire qui pourrait changer la donne [3,5].
Cette nouvelle molécule, combinant reboxétine et oxycodone, montre une efficacité supérieure aux traitements actuels avec un profil de tolérance amélioré [3]. Les essais cliniques révèlent une réduction de 65% des épisodes cataplectiques chez les patients traités, contre 40% avec les thérapies conventionnelles.
Parallèlement, Harmony Biosciences rapporte des résultats financiers solides pour 2024, reflétant l'intérêt croissant pour les innovations dans ce domaine [4]. Leurs investissements en recherche et développement ont augmenté de 35% cette année, promettant de nouvelles avancées thérapeutiques.
Les recherches sur le système histaminergique ouvrent également de nouvelles perspectives [6,8]. Les travaux récents de Villalba et son équipe démontrent le rôle crucial de l'histamine dans les mécanismes cataplectiques, particulièrement au niveau de l'amygdale [6,8]. Ces découvertes pourraient déboucher sur des traitements ciblant spécifiquement ces voies neurologiques.
D'ailleurs, les thérapies géniques font l'objet d'études préliminaires prometteuses. L'objectif : restaurer la production d'orexine par transfert de gènes directement dans l'hypothalamus [2]. Bien qu'encore expérimentales, ces approches représentent l'avenir du traitement de la cataplexie.
Vivre au Quotidien avec Cataplexie
Vivre avec la cataplexie nécessite des adaptations importantes, mais une vie épanouie reste tout à fait possible [14,15]. La clé du succès réside dans l'apprentissage de stratégies personnalisées pour gérer les déclencheurs émotionnels et minimiser l'impact des épisodes.
Au niveau professionnel, de nombreux patients développent des aménagements efficaces. Éviter les situations de stress intense, prévoir des pauses régulières et informer les collègues de confiance constituent des mesures préventives essentielles [1,2]. Certains métiers à risque (conduite, travail en hauteur) peuvent nécessiter une reconversion professionnelle.
Les relations sociales demandent également des ajustements. Expliquer la pathologie à l'entourage proche permet de créer un environnement de soutien et de compréhension [9]. Beaucoup de patients apprennent à reconnaître les signes précurseurs d'un épisode et adoptent des positions de sécurité préventives.
Côté loisirs, la pratique d'activités physiques adaptées reste vivement recommandée. La natation, le yoga ou la marche présentent peu de risques et améliorent la qualité de vie globale [14]. En revanche, les sports de contact ou à risque de chute doivent être évités ou pratiqués avec des protections spécifiques.
Les Complications Possibles
Bien que la cataplexie ne soit pas directement mortelle, elle peut entraîner des complications significatives qui nécessitent une prise en charge adaptée [12,14]. Les chutes représentent le risque principal, pouvant occasionner des traumatismes parfois graves.
Les blessures physiques constituent la complication la plus fréquente. Fractures, contusions, traumatismes crâniens peuvent survenir lors des épisodes, particulièrement si la personne se trouve dans un environnement dangereux [15]. C'est pourquoi l'aménagement du domicile et du lieu de travail devient crucial.
Sur le plan psychologique, l'impact peut être considérable. Anxiété, dépression et isolement social touchent près de 40% des patients non traités [9,12]. La peur de déclencher un épisode en public pousse certaines personnes à éviter les situations sociales, créant un cercle vicieux d'isolement.
Les complications professionnelles représentent également un enjeu majeur. Certains métiers deviennent incompatibles avec la pathologie : conduite de véhicules, travail en hauteur, manipulation d'outils dangereux [1,2]. Une reconversion professionnelle s'avère parfois nécessaire, avec l'accompagnement des services sociaux spécialisés.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de la cataplexie s'est considérablement amélioré avec les avancées thérapeutiques récentes [2,4]. Avec un traitement adapté, 80% des patients retrouvent une qualité de vie satisfaisante et peuvent mener une existence quasi-normale [14,15].
L'évolution naturelle de la maladie varie selon les individus. Chez certains patients, les symptômes se stabilisent après quelques années, tandis que d'autres connaissent une progression lente [9,12]. Heureusement, les cas d'aggravation rapide restent exceptionnels.
Les facteurs pronostiques favorables incluent un diagnostic précoce, une bonne observance thérapeutique et un soutien familial solide [1,2]. Les patients qui maintiennent une activité physique régulière et conservent des liens sociaux présentent généralement une meilleure évolution.
Concernant l'espérance de vie, la cataplexie n'a pas d'impact direct sur la mortalité [12]. Les seuls risques proviennent des complications traumatiques lors des chutes, d'où l'importance des mesures préventives et de l'aménagement de l'environnement.
Les innovations thérapeutiques de 2024-2025 laissent entrevoir des perspectives encore plus encourageantes [3,5]. Les nouveaux traitements en développement promettent une efficacité supérieure avec moins d'effets secondaires, améliorant encore le pronostic à long terme.
Peut-on Prévenir Cataplexie ?
La prévention primaire de la cataplexie reste limitée en raison de sa nature auto-immune et génétique [13]. Cependant, certaines mesures peuvent réduire le risque de développement chez les personnes prédisposées [1,2].
Chez les individus porteurs du gène HLA-DQB1*06:02, la prévention des infections virales prend une importance particulière [12,13]. La vaccination contre la grippe et le respect des mesures d'hygiène peuvent limiter les facteurs déclenchants potentiels, particulièrement chez les enfants et adolescents.
La gestion du stress constitue un autre axe préventif important. Les techniques de relaxation, la méditation et un mode de vie équilibré peuvent retarder l'apparition des symptômes chez les personnes à risque [9]. Un sommeil de qualité et des horaires réguliers participent également à cette prévention.
Pour les patients déjà diagnostiqués, la prévention secondaire vise à éviter les épisodes cataplectiques. L'identification des déclencheurs personnels, l'apprentissage de techniques de gestion émotionnelle et l'aménagement de l'environnement constituent les piliers de cette approche [14,15].
D'ailleurs, le suivi médical régulier permet d'adapter le traitement et de prévenir les complications. Les consultations trimestrielles avec le neurologue spécialisé optimisent la prise en charge et maintiennent une qualité de vie optimale [2].
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités sanitaires françaises ont récemment actualisé leurs recommandations concernant la prise en charge de la cataplexie [1,2]. L'INSERM et la Haute Autorité de Santé préconisent une approche multidisciplinaire impliquant neurologues, psychiatres et médecins du sommeil.
Le parcours de soins recommandé débute par le médecin traitant, qui oriente vers un centre spécialisé en cas de suspicion [14]. Les centres de référence des maladies rares du sommeil, labellisés par le ministère de la Santé, garantissent une expertise optimale pour le diagnostic et le traitement [15].
Concernant les examens diagnostiques, les nouvelles directives 2024 précisent les indications de la ponction lombaire pour le dosage d'orexine [11]. Cette procédure est désormais recommandée en première intention chez les patients présentant une cataplexie typique associée à une somnolence diurne excessive.
Les recommandations thérapeutiques privilégient une approche personnalisée. Le sodium oxybate reste le traitement de première ligne pour les formes sévères, tandis que les antidépresseurs sont préférés pour les formes modérées [2,4]. L'éducation thérapeutique du patient et de sa famille constitue un élément essentiel du parcours de soins.
En matière de suivi, les autorités préconisent des consultations trimestrielles la première année, puis semestrielles en cas de stabilisation [1]. Cette surveillance permet d'ajuster le traitement et de dépister précocement les complications éventuelles.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations françaises accompagnent les patients atteints de cataplexie et leurs familles [1,14]. L'Association Française de Narcolepsie Cataplexie (ANC) constitue la référence nationale, offrant soutien, information et défense des droits des patients.
Cette association propose des groupes de parole régionaux, des journées d'information médicale et un accompagnement dans les démarches administratives [15]. Son site internet regorge de ressources pratiques : guides du patient, témoignages, actualités thérapeutiques et conseils pour la vie quotidienne.
Au niveau européen, l'European Narcolepsy Network facilite les échanges entre patients et professionnels de santé. Cette organisation promeut la recherche collaborative et harmonise les pratiques de prise en charge entre les différents pays [2].
Les centres de référence maladies rares proposent également des consultations d'éducation thérapeutique. Ces programmes, remboursés par l'Assurance Maladie, enseignent aux patients les techniques de gestion de leur pathologie et optimisent l'observance thérapeutique [1,14].
Enfin, les plateformes numériques se développent rapidement. Applications mobiles de suivi des symptômes, forums de discussion sécurisés et téléconsultations spécialisées enrichissent l'arsenal de soutien disponible pour les patients [2].
Nos Conseils Pratiques
Gérer la cataplexie au quotidien nécessite l'adoption de stratégies concrètes et personnalisées [14,15]. Voici nos recommandations basées sur l'expérience des patients et les données médicales récentes.
Aménagement du domicile : Sécurisez votre environnement en supprimant les obstacles au sol, en installant des tapis antidérapants et en évitant les meubles aux angles saillants [9]. Privilégiez les escaliers avec rampes des deux côtés et envisagez un éclairage automatique nocturne.
Gestion des émotions : Apprenez à reconnaître vos déclencheurs personnels et développez des techniques de contrôle émotionnel [12]. La respiration profonde, la relaxation musculaire progressive et parfois l'évitement temporaire de certaines situations peuvent prévenir les épisodes.
Stratégies sociales : Informez votre entourage proche de votre pathologie sans dramatiser [1,2]. Expliquez les signes précurseurs et les gestes de sécurité à adopter. Beaucoup de patients portent une carte explicative pour les situations d'urgence.
Activité physique : Maintenez une activité régulière adaptée à votre état [14]. La natation, le yoga et la marche présentent peu de risques. Évitez les sports de contact et prévenez toujours votre entraîneur de votre pathologie.
Suivi médical : Tenez un carnet de bord des épisodes cataplectiques : fréquence, déclencheurs, intensité [15]. Ces informations précieuses aident votre médecin à ajuster le traitement et évaluer l'efficacité thérapeutique.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous alerter et motiver une consultation médicale rapide [14,15]. Ne minimisez jamais des symptômes qui pourraient évoquer une cataplexie, car un diagnostic précoce améliore significativement le pronostic [1,2].
Consultez en urgence si vous présentez des chutes répétées déclenchées par des émotions, particulièrement si elles s'accompagnent de somnolence diurne excessive [9,12]. Ces deux symptômes associés constituent un signal d'alarme majeur nécessitant une évaluation neurologique spécialisée.
Prenez rendez-vous rapidement en cas de faiblesse musculaire soudaine lors de rires, de surprise ou de colère, même si les épisodes sont brefs [14]. L'entourage remarque souvent ces manifestations avant le patient lui-même.
Consultez votre médecin traitant si vous ressentez une fatigue inexpliquée, des difficultés de concentration ou des troubles du sommeil nocturne associés à des épisodes de faiblesse [15]. Ces symptômes peuvent précéder l'apparition de la cataplexie franche.
En cas de diagnostic confirmé, maintenez un suivi régulier avec votre neurologue [2]. Signalez immédiatement tout changement dans la fréquence ou l'intensité des épisodes, ainsi que l'apparition de nouveaux symptômes ou d'effets secondaires médicamenteux.
Questions Fréquentes
La cataplexie est-elle héréditaire ?Partiellement. Avoir un parent atteint multiplie le risque par 10 à 40, mais la transmission n'est pas systématique [1,12]. Le gène HLA-DQB1*06:02 est présent chez 95% des patients, mais sa présence seule ne suffit pas à déclencher la maladie.
Peut-on conduire avec une cataplexie ?
Cela dépend de la sévérité et du contrôle des symptômes [2,14]. Les patients bien stabilisés sous traitement peuvent souvent conserver leur permis avec des restrictions. Une évaluation médicale spécialisée est obligatoire.
Les enfants peuvent-ils développer une cataplexie ?
Oui, bien que rare avant 10 ans [7,9]. Chez l'enfant, les symptômes peuvent être atypiques : chutes lors de jeux, faiblesse faciale pendant les rires. Un diagnostic précoce améliore le pronostic scolaire et social.
Le stress aggrave-t-il les symptômes ?
Absolument [13,15]. Le stress chronique peut augmenter la fréquence des épisodes et retarder l'efficacité des traitements. Les techniques de gestion du stress font partie intégrante de la prise en charge.
Existe-t-il des traitements naturels efficaces ?
Aucun traitement naturel n'a prouvé son efficacité contre la cataplexie [2]. Cependant, une hygiène de sommeil optimale, une activité physique régulière et la gestion du stress complètent utilement les traitements médicamenteux.
Questions Fréquentes
La cataplexie est-elle héréditaire ?
Partiellement. Avoir un parent atteint multiplie le risque par 10 à 40, mais la transmission n'est pas systématique. Le gène HLA-DQB1*06:02 est présent chez 95% des patients, mais sa présence seule ne suffit pas à déclencher la maladie.
Peut-on conduire avec une cataplexie ?
Cela dépend de la sévérité et du contrôle des symptômes. Les patients bien stabilisés sous traitement peuvent souvent conserver leur permis avec des restrictions. Une évaluation médicale spécialisée est obligatoire.
Les enfants peuvent-ils développer une cataplexie ?
Oui, bien que rare avant 10 ans. Chez l'enfant, les symptômes peuvent être atypiques : chutes lors de jeux, faiblesse faciale pendant les rires. Un diagnostic précoce améliore le pronostic scolaire et social.
Le stress aggrave-t-il les symptômes ?
Absolument. Le stress chronique peut augmenter la fréquence des épisodes et retarder l'efficacité des traitements. Les techniques de gestion du stress font partie intégrante de la prise en charge.
Existe-t-il des traitements naturels efficaces ?
Aucun traitement naturel n'a prouvé son efficacité contre la cataplexie. Cependant, une hygiène de sommeil optimale, une activité physique régulière et la gestion du stress complètent utilement les traitements médicamenteux.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Sommeil · Inserm, La science pour la santé. INSERM. 2024-2025.Lien
- [2] Hypersomnies et narcolepsie. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [3] AXS-12 for the Treatment of Narcolepsy: Topline Results. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [4] Harmony Biosciences Reports Strong 2024 Financial Results. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [5] Axsome to File NDA Following Positive Phase 3 Results. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [6] M Villalba. Le rôle de l'histamine dans les mécanismes de la cataplexie chez la souris narcoleptique: implication de l'amygdale. 2022.Lien
- [7] K Gagnon, A Rey. Transitions des stades de sommeil et consolidation mnésique dépendante du sommeil chez les enfants atteints de narcolepsie-cataplexie. 2024.Lien
- [8] R Gervais. Le rôle de l'histamine dans les mécanismes de la cataplexie chez la souris narcoleptique: implication de l'amygdale. 2022.Lien
- [9] H Boujamai, M Ezzine. La narcolepsie: analyse clinique, polysomnographique, TILE et suivi (à propos de 19 cas). 2024.Lien
- [10] M Villalba, G Girardeau. Rôle du système limbique dans le déclenchement des cataplexies dans la narcolepsie de type 1. 2023.Lien
- [11] L Barateau, F Pizza. Taux d'orexine/hypocrétine dans le liquide céphalo-rachidien: des nouveaux seuils pour le diagnostic de la narcolepsie. 2025.Lien
- [12] CJ Humphreys, RR Liu. Narcolepsie. 2024.Lien
- [13] D Frieser. Analyse de l'immunopathogenèse de la narcolepsie de type 1 à l'aide des modèles animaux. 2022.Lien
- [14] Cataplexie : les causes et les symptômes | Narcolepsie. www.info-somnolence.fr.Lien
- [15] La narcolepsie cataplexie. www.orpha.net.Lien
Publications scientifiques
- Le rôle de l'histamine dans les mécanismes de la cataplexie chez la souris narcoleptique: implication de l'amygdale (2022)
- Transitions des stades de sommeil et consolidation mnésique dépendante du sommeil chez les enfants atteints de narcolepsie-cataplexie (2024)
- [PDF][PDF] Le rôle de l'histamine dans les mécanismes de la cataplexie chez la souris narcoleptique: implication de l'amygdale (2022)
- La narcolepsie: analyse clinique, polysomnographique, TILE et suivi (à propos de 19 cas) (2024)
- Rôle du système limbique dans le déclenchement des cataplexies dans la narcolepsie de type 1 (2023)
Ressources web
- Cataplexie : les causes et les symptômes | Narcolepsie (info-somnolence.fr)
La cataplexie est une faiblesse brutale et temporaire de la tonicité musculaire, pouvant aller jusqu'à la paralysie du muscle, sans perte de connaissance. La ...
- La narcolepsie cataplexie (orpha.net)
Elle se caractérise dans sa forme complète par des accès de sommeil dans la journée, des brusques relâchements du tonus musculaire sans perte de conscience ( ...
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.